dimanche 26 juillet 2015

Les annales de la compagnie noire l'intégrale 1 de Glen Cook

Année d'édition : 2015
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 1118
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Mercenaires nous sommes et nous resterons. Que nous importe si la cause de notre employeur est légitime ? On nous paye pour la servir.
Nous sommes la dernière des compagnies franches de Khatovar. Nos traditions et nos souvenirs ne vivent que dans les présentes annales et nous sommes les seuls à porter notre deuil.
C'est la Compagnie noire contre le monde entier. Il en a toujours été, il en sera toujours ainsi.
Pourtant, le jour où notre capitaine a signé pour nous enrôler au service de la Dame et de ses Dix Asservis, n'était-ce pas signer avec le Mal lui-même ? N'était-ce pas renoncer à notre âme en allant combattre les rebelles et l'espoir qu'ils placent en la Rose Blanche, la libératrice mythique de ce monde qui ploie sous la sorcellerie ?

Voici les trois livres du Nord, tels que composés par Toubib, médecin et annaliste de la Compagnie noire.



Toubib est le médecin de la compagnie noire, ce groupe de mercenaires qui accepte des contrats pour survivre. On les paye, ils agissent et peu importe la nature du contrat ou l'identité de l'employeur. Mais Toubib a un autre but dans la vie : il consigne par écrit tout ce que la compagnie vit au jour le jour, les bons moments comme les moins bons. Lorsque leur dernier contrat ne se passe pas comme ils le pensaient, ils sont engagés par Volesprit un Sorcier qui travaille lui-même pour la Dame...

La compagnie noire est un classique de la fantasy. Univers sombre et style d'écriture très brute et masculine, il faut aimer le genre pour apprécier et l'univers et les héros et la plume de l'auteur. J'avais lu le premier tome il y a de cela plus de dix ans et je me souvenais que j'avais plutôt bien apprécié. Le constat actuel est que oui c'est une bonne saga, mais dix ans plus tard, je ne suis pas aussi séduite que je l'avais été plus jeune. Certes, l'on passe un bon moment, mais le style n'aura pas su me convaincre.

Toubib ne dit que ce qu'il a bien envie de dire. Son style est assez brutale sans aucune finesse. D'ailleurs, le roman reste dans le flou total. On ignore le véritable prénom de nos héros, on ne connaîtra que leur surnom et leur passé est semble-t-il effacé puisqu'on n'en parle que très rarement pour certains, jamais pour d'autres. Le mystère a du bon, mais là on ne sait du coup pas quoi penser de chacun des héros que compose cette fameuse compagnie noire de mercenaire. De plus l'intégrale est très très dense, alors si au bout de cinquante pages on a du mal avec le style de narration, je ne vous explique pas l'effet au bout de mille pages ! Parce que sur la longueur, la série perd de sa saveur. Je pense que cette saga fait partie de celles qu'il faut lire en plusieurs temps, pour la savourer et ne pas faire une overdose. Parce que Toubib ne décrit pas tout et parfois les dialogues semblent un peu décousu. Il faut apprivoiser ce style particulier petit à petit et apprendre à l'interpréter.

Outre un style qu'on aime ou qu'on déteste, Toubib est vraiment un personnage à part. Ni fort, ni spécialement courageux, son principal rôle est de soigner ses compagnons et de tenir un journal de leurs actes et contrats. On ne lui demande pas souvent son avis sur les missions, il ne semble pas être le pilier de la compagnie. L'arrivée dans l'univers de Toubib est brutale et rapide, on ne prend pas le temps de découvrir le milieu dans lequel ils vont évoluer, on démarre tout de suite dans le vif du sujet. Nos mercenaires acceptent des contrats, mais ils se fichent de savoir si c'est bien ou mal, seul l'argent les intéresse. Le premier tome de cette intégrale est donc particulier et il faut s'accrocher parce que les deux autres deviennent plus intéressants.

La seconde partie est accès sur la construction d'un château noir et nos héros ne sont pas vraiment mis en avant dans cet opus, du moins au début. En fait, cette fois-ci c'est un aubergiste qui est mis en avant et qui raconte ses problèmes. C'est donc assez lent comme démarrage, mais une fois que la compagnie noire agit, l'histoire en devient très palpitante.

Peu à peu on commence à se rendre compte que les aventures de nos mercenaires manquent d'originalité. Heureusement, ce n'est pas sur cet aspect que l'auteur joue ses cartes, mais bien sur cette compagnie troublante et mystérieuse dont chaque mercenaire a ses propres secrets.

Je n'en dirais pas plus pour éviter de spoiler, je déteste ça, mais finalement, je dois bien avouer que ce fut long à lire et parfois laborieux. L'originalité n'est pas forcément au rendez-vous si ce n'est dans la manière de conter les aventures de la compagnie noire qui se fiche complètement de savoir si ce qu'ils font est bien ou mauvais. Ils avancent ensemble sans se soucier du qu'en dira-t-on. Il vaut d'ailleurs mieux espacer les lectures des tomes de cette saga pour éviter d'être écoeuré par la plume de l'auteur qui personnellement ne m'a pas convaincue du tout.

Chronique de Louve

1 commentaire:

  1. Hello ^^

    Merci pour cette critique qui n'enjolive rien et décrit plutôt bien ma propre impression générale alors que je parviens au second livre de ce premier tome de l'intégrale... Un seul regret concernant votre prose : faute sur "la seconde partie est accès" au lieu de "axée" non ?

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