mercredi 20 mai 2015

Londres la ténébreuse, tome 1: La fugitive de Withechapel de Bec McMaster

Année d'édition : 2015
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 379
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Sans le sou, en charge de ses petits frère et soeur, Honoria Todd s’installe à Whitechapel, où elle espère échapper au terrible lord Vickers. Mais dans cet obscur quartier de Londres, où peu de personnes se risquent, les bandits règnent en maîtres. Et trouver refuge en ce lieu pourrait tout aussi bien jeter Honoria entre les mains du légendaire et redoutable Blade. Ce sang bleu renégat est l’ennemi juré de Vickers. Quand Blade propose justement à Honoria un marché, cette dernière accepte, en échange de sa protection. Mais à ses yeux, est-elle un instrument de vengeance contre Vickers ou sa seule chance de rédemption ?





Une nouvelle série dans l’univers de la romance paranormale qui s’annonce très prometteuse !

Honoria est une jeune fille issue des bonnes familles de la ville de Londres. Cependant, après la mort de son père trahi par Vickers, l’un des Ducs sang bleu et membre de l’Echelon régissant la ville, elle a du fuir avec sa soeur, Lena et son frère, Charlie. C’est ainsi qu’elle s’installe à Whitechapel, les bas quartiers de Londres où les êtres les plus malveillants sévissent. Cet endroit est mené d’une main de maître par Blade, un sang bleu renégat qui cherche à se venger de Vickers. Aussi, quand il apprend que Honoria est vivement recherchée par ce dernier, elle attire toute son attention et il lui propose sa protection en échange de services particuliers. A côté de cela, des meurtres sanguinolents et violents perpétrés par un vampire amène Blade à devoir coopérer avec l’Echelon pour l’abattre.

Bienvenue à Whitechapel, la partie ténébreuse de Londres, le titre du roman prend ici tout son sens quand on s’immerge dans le récit à l’ambiance sombre et inquiétante, où les rues de sont pas sûres, où de drôles d’individus regroupés dans des castes ; Voleurs ou Bouchers entre autre vous menacent dès la nuit tombée, où la pauvreté des individus et les conditions de vie sont à l’image de ces bas quartiers empoisonnés d’ordures et délaissés par l’Echelon au profit de Blade, le maître des lieux. Ce dernier est un sang bleu renégat, qu’est ce qu’un Sang bleu ? Un être humain infesté d’un étrange virus dont on ignore l’origine qui le rend plus fort, insensible aux maladies et plus résistant au temps, mais aussi plus violent avec une soif de sang humain qu’il est bien difficile de contrôler. Qu’arrive t-il aux plus anciens ? Il se transforme en être déshumanisé, au physique ravagé, asséché et puant la mort, un Vampire, plus aucune restriction, plus aucune volonté, juste une forte envie de sang, de meurtre et une force bien plus importante que n’importe quelle autre créature de ce monde.

C’est dans ce contexte terrible où la peur est un parfum connu et embaumant Whitechapel, que la jeune Honoria se retrouve à élever une petite soeur qu’elle nourrit en se sous-alimentant et un petit frère malade nécessitant des soins coûteux. Difficile de survivre sans argent, aussi qu’en le désespoir attend la volonté et le courage de ce personnage têtu et plein de réparti, Honoria se tourne en désespoir de cause vers Blade en lui proposant ce qu’elle redoutait tant de lui donner. Si Honoria apparaît innocente et vertueuse, c’est avant tout un personnage courageux qui ne cherche qu’à protéger sa famille et qui n’hésite pas à montrer les crocs à toute personne qui viendrait les menacer quitte à se perdre elle – même. Se tourner vers Blade, dont la réputation en ville est bien pire que celle du croquemitaine, est pour elle une bassesse et elle entend bien lui résister avant de devenir une esclave de sang parmi tant d’autres. Pour Blade, Honoria n’est au début qu’une façon de pouvoir se venger de Vickers qui l’a infecté volontairement, rapidement cependant cette femme l’intrigue, loin de ressembler à ses conquêtes habituelles, sa façon de lui résister attise davantage une faim qu’il ne pensait pas avoir. Blade est loin de l’image colportée par l’Echelon, il est droit, juste et protecteur envers ses sujets et ceux qu’il considère comme sa famille. En plus de cela, il présente un physique avantageux ce qui ne gâche rien ! La relation entre eux est donc assez basique dans ce type de romance, une jeune fille virginale, aux bonnes manières mais aussi au répondant acerbe, un homme fort ayant une certaine expérience avec les femmes mais rapidement décontenancé par celle qui pourrait bien faire vibrer son coeur, c’est du déjà vu, mais la recette fonctionne toujours aussi bien, et la sensualité qui se dégage de cette relation à naître qui ne demande qu’à s’épanouir est assez prenante ; des effleurements ou un souffle viennent vite faire monter la température.

Autour de nos deux héros gravitent des personnages secondaires très attachants et tout aussi forts que les principaux qui viendront alimenter probablement les futures romances des tomes à venir ; en tête Will, le jeune Loup – Garou, très intrigant qui voue un culte à Blade et qui ne cautionne pas du tout sa relation avec Honoria, les humains sous la protection de Blade ; Esme, O’Shay, Rip, Tin Man, Lark tous portant leur fardeaux tant physiques que moraux. Du côté d’Honoria, Lena, la petite sœur va souvent à la confrontation mais est aussi plus passionnée que son aînée, Charlie, le frère, dont la maladie le tue à petit feu. Enfin, il y a les Sangs Bleus régissant la ville ; les Ducs et plus particulièrement Léo Barrons qui a une relation privilégiée avec Honoria, un personnage énigmatique dont les révélations sont assez surprenantes.

Sur le fond, la présence d’un Vampire, chose normalement évitable puisque les plus anciens Sangs Bleus sont tués avant que cette transformation n’arrive, conduit à une enquête sur le territoire de Blade et une traque acharnée en alliance avec l’Echelon s’ouvre pour l’anéantir. Cela offre quelques scènes de combats violents, sanglants et funestes, car le Vampire est une affreuse créature. Par ailleurs, on en apprend, par petite dose, un peu plus sur ce fameux virus qui a contaminé les sangs bleus et les recherches du père d’Honoria pour Vickers dans le but d’établir un vaccin pour les humains non contaminés et un antidote pour les sangs bleus permettant de ralentir le processus de transformation en Vampire.

Côté style d’écriture, cela reste fluide et addictif, l’auteure n’a pas eu besoin d’aller chercher très loin pour nous happer dans ce nouvel univers steampunk où les machines aux engrenages rouillés côtoient l’aspect historique du XIXème et les créatures des ténèbres pas toujours des plus sexy. On passera outre quelques coquilles d’orthographes ou sur le prénom de Blade, passant de Bade à Black, car cela ne nuit nullement à la lecture.

En bref, le côté steampunk mêlé à un concept des créatures surnaturels assez particulier, l’ambiance brumeuse et gothico – Londonienne et l’apprentissage de la sensualité des jeunes filles farouches propose une lecture addictive aux personnages étoffés, pleine d’action et de passion sensuelle. Un nouvel univers à découvrir !

Je remercie Louve du Forum Mort Sure et les éditions J’ai lu pour ce partenariat encore très prenant !
 
Chronique de Walkyrie


dimanche 17 mai 2015

Palissade de Franck Villemaud

Année d'édition : 2014
Edition : Taurnada Éditions
Nombre de pages : 180
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
À sa sortie de l'hôpital psychiatrique, où il a séjourné un temps suite à une séparation douloureuse, Fred emménage dans une petite maison en arrière d'un immeuble, avec pour unique voisin Roland, ancien légionnaire d'une cinquantaine d'années. Sur fond d'alcool et de rock'n'roll, une amitié trouble et déjantée va alors se nouer entre eux, dans le décor inamovible de leur cour commune que divise une vieille palissade en bois. Jusqu'à ce que le passé s'invite à la fête…









Fred vient tout juste de sortir d'un hôpital psychiatrique après un long séjour. Lui qui cherche désormais à se retirer loin de tout, est loin de s'imaginer que son voisin de palissade, un ancien légionnaire en manque de compagnie, va très vite s'immiscer dans sa vie. Et pas forcément pour le meilleur...

Palissade est un roman intrigant. Intrigant parce que la couverture ne suggère rien et laisse la place à l'imagination. Même la quatrième de couverture reste légère et n'en dévoile pas suffisamment, juste ce qu'il faut pour nous forcer à ouvrir ce court roman. Après avoir refermé ce roman, j'ai compris à quel point l'auteur avait joué avec nous, tout comme le héros Fred qui cache très bien son jeu.

On débute la lecture avec Fred, un homme blessé par les femmes et qui nous raconte son histoire et comment il est mort. Le roman démarre donc avec l'annonce d'une mort, celle de Fred notre héros. Dès lors, les chapitres débutent dans le sens inverse, formant un compte à rebours qui nous mène vers une fin surprenante et réussie. Le style de l'auteur est très agréable. J'ai aimé la façon dont Fred voit les choses et tous les interludes musicales qui donnent envie d'écouter de la musique. Chaque chapitre donc possède un passage en lien avec de la musique pour nous mettre dans l'ambiance, voilà qui est très intéressant.

Mais ce qui nous intéresse surtout ici, c'est la relation ambiguë entre Fred et Roland. Voisin tout d'abord, puis compagnon de beuverie, ils finissent par s'adorer autant qu'ils se détestent. Ils passent toutes leurs soirées ensemble, parfois des nuits entières à se raconter leur vie, même si Fred ne veut pas aborder le sujet qui fâche, celui de son ex et qui l'a amené tout droit en hôpital psychiatrique même si la raison reste très flou. Fred refuse de parler de ses relations amoureuses et lorsqu'il rencontre enfin une nouvelle femme, il va abandonner son voisin, le rendant furieux par la même occasion.

Chacun de nos héros cache quelque chose, on le sent très vite et il nous tarde de comprendre quoi. Mais une fois qu'on referme le roman, on salue l'audace de l'auteur d'avoir su si bien nous mener en bateau. Je ne vous en révélerais rien, bien évidemment, mais sachez que ce roman se lit rapidement et qu'il en vaut vraiment la peine, rien que pour son final bluffant. Je trouve juste dommage que ce soit si court, j'aurais apprécié de passer encore un peu de temps avec Fred !

En bref, un roman plutôt sombre qui dépeint deux héros malheureux et solitaires qui se cachent dans l'alcool pour oublier leurs plus vils secrets. On passe un très bon moment et on reste scotché par la fin !

Chronique de Louve

Sortie noire de Christian Laurella

Année d'édition : 2014
Edition : Taurnada Éditions
Nombre de pages : 276
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Après vingt ans passés derrière les barreaux, Daniel‚ prisonnier modèle et complètement amnésique‚ bénéficie d'un régime de semi- liberté et trouve un emploi dans une menuiserie. En parallèle‚ deux femmes, dont l'une est au service de l'autre, habitent une maison isolée en province. L'arrivée d'une lettre annonçant la libération de Daniel va bousculer l'apparente quiétude qui semblait être le quotidien des deux femmes et allumer un feu d'enfer dans la maison.









Je n’avais jamais lu de roman de cette maison d’édition, mais le résumé était très alléchant, je me suis laissé tentée. De plus, le travail éditorial est vraiment bien fait, la couverture est simple, très jolie et retrace clairement l’univers du roman.

Dans un premier temps, nous suivons Daniel, enfermé depuis vingt ans en prison, il est enfin remis en liberté à temps partiel, la journée il travaille à l’extérieur de la prison mais la nuit il doit rejoindre sa cellule jusqu’au lendemain. Malheureusement, Daniel est complètement amnésique, il ne se souvient absolument pas pourquoi il est en prison, ce qu’il a pu faire pour y atterrir, etc. on est simplement attendris par ce personnage plutôt triste qui doit subir la vie en prison alors qu’il n’a plus aucun souvenir.

Puis en parallèle nous suivons deux femmes, et plus particulièrement Marlène la gouvernante de la vieille femme Elisabeth déjà âgée de 70 ans. Tout bascule le jour où Elisabeth reçoit une lettre annonçant la sortie de prison de Daniel, cette lettre fera basculer les relations qu’elle entretient avec Marlène sa gouvernante. Ce n’est pas un personnage que j’ai apprécié, elle est vraiment trop machiavélique, trop malsaine pour l’histoire et pour notre personnage principal Daniel.

En parallèle de la vie de Daniel nous suivons donc Marlène, cette femme trop curieuse qui cherche à mettre son nez là où elle ne devrait pas. C’est un personnage très troublant, complètement tarée qui sèmera le doute et la zizanie dans cette histoire.

J’ai beaucoup apprécié ce thriller même si à la base ce n’est pas mon genre de prédilection, j’aime un Thriller qui soit aussi prenant que celui-ci. L’intrigue qui tourne autour de Marlène et Daniel donne envie d’aller toujours plus loin, on a vraiment du mal à lâcher le livre car on a toujours envie de savoir ce qu’il se passera ensuite, ce qu’il adviendra de nos personnages.

C’est un roman bien construit que nous propose l’auteur, avec une plume souple et efficace il pose  d’abord les bases de l’histoire puis nous entraine dans un enchainement de rebondissements rapides. 

Cependant j’ai relevé un point dérangeant durant ma lecture, c’est la multiplication de descriptions des meurtres parfois trop farfelus pour un Thriller qui se veut plutôt réaliste à la base, beaucoup trop de passages semblent tirés par les cheveux.

En bref, un thriller perturbant bien construit qui aurait pu être encore plus approfondis et travaillés mais qui reste tout de même très appréciable, avec une fin digne de ce nom. Je vous le recommande chaudement !

Un grand merci au Forum Mort Sure et aux Editions Taurnada pour cette agréable découverte.   

Chronique de Babynoux

Ma raison de vivre de Rebecca Donovan

Année d'édition : 2015
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 544
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Lycéenne parfaite et discrète, Emma cache un bien lourd secret. Evan, tout juste arrivé de San Francisco s’intéresse à elle et tente d’entrer coûte que côute dans sa vie. Il ignore que son oncle et sa tante, chez qui Emma vit, la maltraitent quotidiennement.









Emma est une lycéenne discrète et très bonne élève. Elle met un point d'honneur à rester en retrait de ses camarades et à réussir ses études pour avoir une bourse à l'université. Sa seule amie c'est Sara, une fille qui est tout l'inverse d'elle. Populaire et sûre d'elle, Sara multiplie les relations amoureuses, mais protège son amie. Parce qu'elle sait qu'Emma cache un lourd secret qui la détruit de jour en jour. Et lorsqu'Evan, un nouveau s'intéresse à Emma, c'est tout l'univers de la jeune fille qui bascule.

Ma raison de vivre a fait frissonner plus d'une lectrice. Fort d'une thématique difficile à décrire et à lire, je dois bien avouer que je comprend l'engouement qui tourne autour de cette série. Même si je n'ai pas eu le coup de coeur tant attendu, j'ai passé un excellent moment et j'ai vraiment savouré ma lecture malgré la dureté du thème. Ma raison de vivre c'est l'histoire d'un combat entre une jeune lycéenne et une vie difficile. Emma se bat pour survivre, pour garder un semblant de vie malgré l'enfer qu'elle vit au quotidien. Tous ignore ce qu'elle cache et personne ne pourrait s'en douter.

On vit ce roman dans la peau d'Emma. Découvrant ses peines et ses joies. Ses blessures et ses rancunes. Ses peurs et ses désirs. Cette jeune fille qui vit dans la peur et dans l'attente d'un nouveau châtiment. Emma est battue par sa tante Carol, une femme qui a un problème comportementale avec sa nièce et n'accepte pas sa présence au sein de leur foyer. On sent aussi que la femme est stressée par son boulot, qu'elle a besoin de se défouler sur quelqu'un, mais finalement, on devine surtout qu'elle est folle à lier détruisant Emma par tous les moyens (physiques et psychologiques). Certains passages sont clairement difficiles et j'ai aimé la plume de l'auteur qui décrit ces événements sans tomber dans le trop trash. On saisit parfaitement ce qu'il se passe, sans en faire des tonnes.

L'auteur ne se focalise d'ailleurs pas sur le sujet de la maltraitance, offrant plutôt une romance réussie et très belle. Car là encore, Rebecca Donovan dose intelligemment sa romance pour ne jamais tomber dans la guimauve, ce qui ne fonctionnerait pas avec la dureté du thème. Evan et Emma sont complémentaires et fait pour être ensemble. Leur relation met du temps à démarrer, Emma étant discrète et sachant qu'elle ne peut avoir une vie de lycéenne normale, pas face à ce qu'elle subit chez sa tante. Aussi elle va dans un premier temps rejeter ce garçon qui semble intrigué par elle. Mais peu à peu, elle va s'ouvrir à lui sans jamais raconter l'enfer qu'elle vit. Au départ, j'avais du mal à saisir le comportement d'Emma. Pourquoi ne pas tout avouer et s'échapper de ce quotidien infernal? Très vite, on comprend qu'Emma veut protéger son cousin et sa cousine et ne pas les priver de leurs parents qui n'ont jamais été odieux ou mauvais envers leurs enfants. George, l'oncle, est d'ailleurs un parfait aveugle. Il sait que quelque chose se passe entre sa femme et sa nièce, mais il préfère feindre l'ignorance et pour le coup, il devient aussi horrible que son épouse.

Ce roman est beau à bien des niveaux et il est réussi. Seulement je l'ai trouvé parfois un peu lent, la faute à quelques longueurs pas forcément utiles, mais qui permettent d'approfondir la psychologie de nos héros. Ainsi Evan devient un garçon charmant, attachant, touchant et protecteur. L'amour qu'il va porter à Emma va lui permettre de vivre un peu comme toute lycéenne de son âge, même si la jeune fille ne s'avance pas dans cette relation, gardant une barrière érigée face à l'amour. Pourtant, Emma ne peut cacher l'affection qu'elle éprouve et pour lui et pour son amie Sara, cette bouée de sauvetage qui lui permet de souffler par moment. Fille riche et dont les parents ont des statuts importants, on sent que la tante d'Emma n'ose pas trop refuser quelque chose à Sara. Et c'est ce qui permettra d'ailleurs à notre héroïne de vivre quelques bons moments intenses.

J'ai dévoré ce livre, inquiète par moment, mais surtout soucieuse de voir si oui ou non Emma allait sauter le cap et se sauver de cet enfer. Jusqu'à l'épilogue, on reste dans le flou et l'auteur nous laisse sur une fin horrible qui donne très envie de se jeter sur la suite.

En bref, j'ai passé un excellent moment, mais je n'ai pas eu le coup de coeur tant voulu. C'est triste et beau à la fois, une note de poésie pour un thème difficile qui est traité avec intelligence par l'auteur. De la découverte de l'amour et de l'adolescence à une jeunesse brisée par la maltraitance, nul doute que ce roman marquera les esprits. 


Chronique de Louve

Le Puits des Mémoires, tome 2 : Le fils de la lune de Gabriel Katz

Année d'édition : 2015
Edition : pocket
Nombre de pages : 420
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Fuyant le royaume d’Helion où leur tête est mise à prix, Nils, Karib et Olen s’embarquent pour Woltan, sur les traces de leur identité. Pourquoi ont-ils assassiné le plus puissant roi du monde ? Dans leur quête de la vérité, ils vont découvrir un royaume fascinant, colossal, aux frontières des terres barbares. Mais leurs poursuivants n’ont pas abandonné la traque…

Pour les fugitifs sans mémoire, c’est l’heure des révélations, et de la plongée dans le grand nord, où leur vie ne tient qu’à un fil.



Je remercie Louve, Mort-Sûre ainsi que les éditions Pocket pour ce partenariat.

Quelques semaines après la fin du premier opus nous retrouvons les trois héros amnésiques en train de voguer vers l'empire de Woltan, désireux de faire toute la lumière sur le régicide dont ils sont accusés, mais aussi de découvrir leur véritable identité. Mais le sort s'acharne sur eux, à peine débarqués, ils sont repérés par l'albinos, doivent à nouveau fuir.

La touche thriller psychologique qui apportait un petit plus au récit est ici moins omniprésente que dans le tome précédent puisque l'on découvre assez rapidement l'identité de deux des trois compagnons. Mais l'auteur, tout en révélant leurs passés parvient de fort belle manière à maintenir en partie l'aura de mystère qui planait sur le récit en ne révélant l'identité du dernier des compagnons qu'à la toute dernière ligne du roman. De plus le lectorat, comme les trois héros, ne connaissant pas qui est à l'origine de la machination ourdie contre eux et le pourquoi, l’intérêt pour l'ultime tome ne fait que se renforcer.
Le récit est des plus intéressants, car si certaines réponses leur sont apportées elles engendrent à leur tour de nouvelles interrogations. En effet, même si ils connaissent leurs identités, ils ne connaissent toujours rien de leur passé et on a plaisir de les voir évoluer dans un monde où chacun les connaît mais où ils ne reconnaissent personne et doivent sans cesse d'adapter pour ne pas se trahir face aux intrigues de cour où les bons comme les mauvais ne sont pas toujours conforme à ce qu'ils semblent paraître. L'histoire est toujours aussi addictive, sans temps mort, les rebondissements parviennent toujours à suspendre le lecteur qui va de révélations en questionnement et le suspense est maintenu de la première à la dernière ligne qui se termine sur un coup de théâtre magistrale.

Avec l'arrivée sur Woltan, l'auteur continue à développer géographiquement son monde, les descriptions sont très visuelles, bien dosées ni trop longues ni trop courtes. Le lecteur n'a aucune peine à s'immerger totalement dans la glaçante beauté des paysages et tout comme les trois héros il ressent les frimas de ce monde nordique. Un petit bémol toutefois l'absence de carte ne permet pas au lectorat de toujours bien se situer dans les différents territoires.

Les trois personnages principaux gagnent en intensité, la psychologie est encore plus fouillée que dans le premier tome. En effet, ils doivent se réapproprier un passé qui n'est pas forcément en corrélation avec les principes auxquels ils adhérent maintenant. De nombreux nouveaux personnages font leur entrée, mais l'auteur s'y prend de telle manière pour les introduire que le lecteur ne se sent pas perdu.

La dynamique du récit est excellente, le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer, l'action et le mouvement sont omniprésents, le danger peut survenir à tout moment. L'auteur démontre toute l'étendue de son talent de conteur et de son imagination, le récit est toujours en mouvement agrémenté d'une bonne dose d'humour qui rend plus léger l'histoire en dédramatisant parfois le dramatique de certaines situations. Le style de l'auteur est simple, fluide et tout comme dans le premier tome terriblement efficace. Le vocabulaire est simple, sans être simpliste, adaptant ainsi le récit à toutes les tranches d'âge.

Au final, un deuxième opus encore plus intense que le premier, riche en révélations, qui répond pleinement aux attentes suscitées par le premier opus. Tous les ingrédients qui font l'excellente fantasy sont ici réunis pour captiver entièrement le lectorat malgré un synopsis quelque peu basé sur le même principe qu'un jeu de rôle.

Chronique de Goupilpm

Mémé goes to Hollywood de Nadine Monfils

Année d'édition : 2015
Edition : pocket
Nombre de pages : 242
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Attention, Mémé Cornemuse est de retour ! Au programme : un road movie en baraque à frites puis en cargo, des préparations culinaires fantaisistes, voire mortelles... et, au bout du tunnel, une rencontre avec Jean-Claude Van Damme himself. Enfin, peut-être. Mémé Cornemuse a décidé d'aller rencontrer son Dieu : Jean-Claude Van Damme. Comme il tourne à Hollywood, il faut qu'elle trouve du pognon sans bosser. Elle s'inscrit donc à l'émission de Jacques Pradouille, Adoptez-moi. Objectif : arnaquer la famille d'accueil, des bourgeois qui rêvent d'une mamy confitures pour leurs mouflets. En deux temps, trois mouvements, Mémé se casse avec leurs économies et une camionnette aménagée en baraque à frites, direction le port du Havre, où elle se fait embaucher comme cuisinière sur un cargo. Mais ses talents culinaires déciment les marins, et les survivants préfèrent la débarquer sur une plage de la mer du Nord, où elle apprend avec indignation le kidnapping de JCVD. Les ravisseurs n'ont qu'à bien se tenir, Mémé a la pantoufle tueuse, ça va saigner !




Ce roman avait tout pour me plaire. Un résumé qui nous promet des rires incontrôlables, une couverture vivante, colorée et rigolote, une mémé qui semble déchirée. Bref, tout ce qui me plait dans les romans à connotation humoristique! Malheureusement, il m'a été impossible de terminer ce dernier. Il est rare que j'abandonne un roman. En général, je m'efforce de me rendre jusqu'au bout. Je laisse une chance! Mais là, c'était juste impossible pour moi. L'histoire en elle-même est super! J'ai souri fréquemment, j'avais même la mâchoire qui se décrochait en lisant les propos de cette vieille dame insupportable... Vous voyez le topo? Vous vous demandez surement (et avec raison) où le tout a commencé à tourner au "cauchemar" même si ce mot est peut-être excessif. Là où je n'ai aucunement accroché au roman, c'est indéniablement au niveau de l'écriture de l'auteure. Oui, l'humour est présent et c'est agréable, mais le langage utilisé a juste rendu cette lecture impossible pour moi. Il est rare que la barrière de la langue me bloque, mais dans ce cas-ci, ce fut un obstacle qui a été difficile de passer à côté. Le langage familier "joual" de cette auteure belge a rendu ma lecture extrêmement difficile à lire, me forçant à tous les paragraphes de comprendre le sens de ses propos, car il m'était difficile de trouver le sens de certaines expressions ou certains mots. Autre point qui a rendu le tout ardu, c'est la vulgarité des propos de Mémé Cornemuse. Je trouvais le tout déplacé par moment. J'en étais bouche bée. Remarquez que c'est probablement en lien avec l'image que j'ai d'une personne âgée. Pour moi, elles dégagent le respect, l'instruction, la douceur! Et ici, nous sommes complètement à l'opposé de mon image préconçue. Vous comprendrez donc que mon appréciation n'est aucunement en lien avec l'histoire et le roman, mais c'est vraiment une opinion très personnelle.

Mémé Cornemuse est une dame âgée qui a un je-ne-sais-quoi qui la rend unique. Elle n'a pas la langue dans sa poche. Elle n'a aucun filtre lorsqu'elle parle et c'est parfait ainsi, car ça nous donne des événements plutôt cocasses. Je pense entre autres lorsqu'elle vivait chez sa famille d'adoption les Saupiquet et qu'elle discutait avec la petite fille. Nous avions le droit à des moments troublants!!! Mais ce sont ces mêmes moments qui ont fait qu'il y avait un malaise de mon côté. Débrouillarde, elle n'a pas peur de tremper dans des situations louches et criminelles. Elle est prête à tout pour arriver à ses fins, rencontre JCVD son idole! Qui est ce JCVD? Nul autre que l'acteur Jean-Claude Van Damme. De voleuse de camionnette à arnaqueuse de patates frites, elle nous éblouira par ses multiples facettes.

Malgré le fait que j'ai été incapable de terminer ce roman (à mon grand regret, car il me faisait très envie), je ne peux que le recommander, car l'histoire est originale, bien mené et quelque part, nous aimerions tous connaître une telle mémé dans notre entourage... Ne serait-ce que pour mettre du piquant!!! N'étant pas complètement fermée à l'idée de retenter une lecture de ce dernier dans le futur, mais pour le moment, ce roman n'est pas ma tasse de thé niveau écriture!

Extrait :
(Mise en scène. Mémé qui parle à la petite des Saupiquet)
« - Tu ne connais pas de chansons pour les petits alors? Parce que ma maman elle me chante souvent « Un jour mon prince viendra ».
- Ça c'est une chanson pour pétasses. J'en connais une bien mieux.

Et d'une voix de fumeuse, bien râpeuse, elle entonna :
Un dimanche matin avec ma putain sur ma mobylette. Je lui mets la main entre ses deux seins, direction quéquette.
Vous ne verrez plus les poils de mon cul. J'en ai fait des brosses à cent francs le kilo. C'est du bon boulot pour nourrir mes gosses...

- Ah oui, j'aime bien, fit la gamine. Tu me l'apprendras? Comme ça je pourrai la chanter à mon anniversaire.
- Sûr! Ta mère va adorer. Bon allez, va m'enlever cette tenue débile. »

Chronique de Froggy

Coeur d'acier, Tome 1 de Brandon Sanderson

Année d'édition : 2015
Edition : Le livre de poche
Nombre de pages : 536
Public visé :  Adulte
Quatrième de couverture :
Le premier volume d’une nouvelle série de Super Héros, optionnée pour le cinéma et tirée à 300 000 exemplaires aux États-Unis. Il y a dix ans, un éclat venu du ciel a frappé des hommes et des femmes parmi les plus malveillants, leur conférant d’incroyables pouvoirs. On le a appelés les Épiques. À Chicago, un Épique appelé Cœur d’acier s’est emparé du pouvoir. Il possède la force de dix hommes et peut contrôler les éléments. On dit qu’aucune balle ne peut le blesser, aucune épée trancher sa peau, aucune explosion le détruire. Il est invincible. Personne ne lui résiste, sauf les Redresseurs, un groupe d’humains ordinaires qui ont passé leur vie à étudier les Épiques afin de découvrir leur point faible et de les assassiner. David Charleston a 18 ans. Quand Cœur d’acier est arrivé à Chicago, il a tué son père. Pendant des années, David a étudié les Épiques. Et il possède quelque chose dont les Redresseurs ont besoin… car David a vu l’impossible : il a vu saigner Cœur d’acier.

David était encore un enfant lorsque les Epiques sont arrivés. Ces êtres Humains, devenus du jour au lendemain détenteurs de grands pouvoirs les élevant au grade de super-héros, en profitèrent pour laisser toute leur malveillance prendre le contrôle de leur nouveau pouvoir. Un jour que David et son père se rendirent dans une banque, Coeur d'acier, un Epique très puissant fit son apparition sur les lieux. Après une confrontation avec un autre Epique, Coeur d'Acier fut blessé par le père de David et pour le punir, il le tua sans pitié, comme il assassina tous les gens présents sur les lieux à ce moment-là. Mais David survécu et se cacha. Des années plus tard, David ne vit plus que pour une seule chose : détruire Coeur d'acier, cet Epique qui dirige désormais Chicago et n'hésite pas à tuer des innocents pour assouvir sa domination sur les autres. David a d'ailleurs un avantage, il est le seul encore vivant à avoir vu Coeur d'Acier saigner. Et il fera tout ce qu'il peut pour trouver comment réussir à tuer son ennemi de toujours. Pour se faire, il aura besoin de l'aide des Redresseurs, un groupe d'humain qui continue la lutte dans l'ombre contre les Epiques.

Brandon Sanderson m'avait déjà complètement conquise avec Warbreaker. Aussi, j'espérais sincèrement être autant séduite avec cette saga de science fiction. Le constat est bien là, j'ai eu un gros coup de coeur pour ce premier tome d'une série qui promet d'être haletante et mouvementée !

De suite, on se retrouve dans la peau de David, ce jeune homme qui ne vit plus que pour détruire Coeur d'Acier, l'Epique qui a tué son père ainsi que de nombreux innocents. Un homme quasi immortel et que tous craignent assez pour éviter de se mettre sur son chemin. David passe son temps libre à étudier les Epiques. Leurs pouvoirs, leurs faiblesses, tout, il ne veut rien laisser au hasard tant qu'il n'aura pas accompli sa vengeance. Il va devenir solitaire, discret et calme pour ne jamais sortir du lot et pouvoir étudier et les Epiques et les Redresseurs, ces rares humains qui continuent de lutter face aux Epiques afin de les empêcher de diriger le monde, même si c'est déjà ce qu'ils font actuellement. J'ai beaucoup aimé David. Il ne se valorise pas, ne cherche pas à se mettre en avant. Il ne fait qu'agir selon ce qu'il connaît et en évitant de mettre en péril des innocents. Si l'on peut penser que sa lutte est vaine, pour lui non et il fera tout ce qu'il peut pour attirer l'attention des Redresseurs afin de les intégrer. Ce n'est pas quelqu'un de très fort ou de trop intelligent, mais il sait où est sa place et tant qu'il s'appuie sur des études qu'il a lui-même menées. Il est d'ailleurs une véritable encyclopédie vivante des atouts et faiblesses de chaque Epique dont il a pu croiser le chemin. On sent qu'il est vraiment passionné par eux et pas dans le bon sens puisqu'il va risquer sa vie à plusieurs reprises pour les tuer.

Le roman qui semble long au premier abord est très rythmé de sorte qu'on ne voit pas les pages défiler lorsqu'on est pris dans notre lecture. Certains rebondissements ont su m'étonner et me surprendre parce que prise dans ma lecture, je ne voyais pas les indices laissés par l'auteur pour dévoiler certaines choses. Le style et le héros, déjà, m'avait conquise, mais j'étais loin d'imaginer l'imagination débordante de l'auteur ! Les Epiques, ce sont un peu nos super-héros de marvel. Fort, presque indestructibles et possédant chacun une compétence qui lui est propre, ils pourraient être aduler par l'humanité. Mais ce n'est ici absolument pas le cas. Ils sont mauvais, orgueilleux et n'ont plus aucune humanité en eux. Tout ce qu'ils veulent c'est détruire et semer la peur autour d'eux pour être craint des simples humains. Qu'ils soient des illusionnistes, capables de créer les illusions les plus réalistes qui soient, capable de jouer avec les ombres de la nuit ou avec le feu, ils sont tous craint. Et cela apporte un souffle nouveau aux Super-Héros que l'on connait. Car oui, le pouvoir n'est-il pas susceptible de monter à la tête de ceux-là et de les rendre mauvais ?

Pour couronner le tout, je dois bien avouer que l'équipe des Redresseurs m'a franchement plu. Prof, le chef est quelqu'un de mystérieux et pourtant de très fort, mais il semble cacher quelque chose aux yeux des autres. Pour les protéger eux ou se protéger lui ? Le doute plane jusqu'au bout ! Tia aussi est intrigante sous ses airs de petite intello peu douée pour l'action. J'ai aussi beaucoup aimé Mégan et la relation qu'elle a avec David. Entre haine et intérêt, on ne sait pas ce qu'elle pense et cela sera source de beaucoup de doute de la part de notre héros qui fera tout pour briller aux yeux de la jeune femme qui pourtant reste insensible à ses avances. Mais jusqu'à quand ?

En bref, voilà un roman qui se dévore avec intérêt. Une autre image des Super-Héros nous ai donné et j'ai adoré cela ! A voir ce que donnera la suite, mais sans doute, j'en serais ! 

Chronique de Louve

samedi 9 mai 2015

La Prophétie du Paladin de Mark Frost

Année d'édition : 2015
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 624
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Will, 15 ans,a vécu toute son enfance sans jamais attirer l'attention de personne. Tout bascule le jour où une université spécialisée pour jeunes surdoués le remarque:campus grandiose, nouvelles amitiés, créatures obscures, société secrète... Entre Harry Potter et Mars Attacks(!),une nouvelle saga au suspens haletant.








Ce roman m'intriguait depuis sa sortie.

Dès le début, on est plongé dans l'action. Les évènements s'enchaînent vite. On est beaucoup dans la découverte puisqu'on découvre de nouvelles créatures et tout un campus ainsi que l'école qui va avec. Il y a pas mal de choses à enregistrer si bien qu'il faut être attentif du début à la fin, mais ce n'est pas une torture pour le cerveau non plus, ne vous inquiétez pas.

J'avoue que j'ai parfois eu du mal à m'imaginer certains passages. Pas par manque de description mais parce que l'ambiance et la technologie en plus des créatures font beaucoup de choses à imaginer en même temps. Il faut un temps d'adaptation je pense.

En parlant de technologie, on découvre les asysy. Ce sont des sortes de répliques d'une personne détentrice d'une tablette tactile dans la nouvelle école de Will. Ces répliques sont l'exact reflet, physique et intellectuel, des personnages. C'est assez flippant je trouve... Je me demande s'il va se passer quelque chose avec ça plus tard... Dans ce tome-ci ça m'a paru un poil malsain comme invention j'avoue.

Du côté des personnages, on sent tout de suite que Will est intelligent. Il flaire d'instinct que quelque chose cloche, dès les premières pages. Il analyse beaucoup les choses. Cependant, il paraît parfois très sûr de lui, ça n'est pas toujours très naturel. On s'attache très vite aux différents personnages. Je n'ai pas grand chose à dire sur eux. Ils ont tous un caractère et un humour différent. C'est plaisant de les suivre. Chacun gère les évènements à sa façon mais avec une cohésion bien présente. Il font un vrai travail de groupe et Will s'y intègre peu à peu. Pour ce qui est des "méchants", ils sont détestables et flippants à souhait.

En revanche, petit bémol, avec tous les évènements, les études de chacun sont beaucoup mises de côté. J'ai trouvé ça peu crédible que Will, qui débarque dans une nouvelle école, réputée pour demander énormément de travail, ne travaille pas hormis aller à quelques cours par-ci par-là, alors qu'il arrive à la fin du premier semestre et qu'il doit tout rattraper avant le second... Il est intelligent, certes, mais je doute que ce soit à ce point... Cette réaction est compréhensible, vu ce qu'il se passe, mais quand même... Aussi, ça m'a paru assez improbable que Nando, rencontré au début du livre, aide autant Will alors qu'il vient de le rencontrer... Même un bon feeling et de la gentillesse ne justifient pas autant d'aide pour moi.

Au niveau de l'intrigue elle-même, on se doute de qui est derrière tout ce qu'il se passe mais ça n'empêche pas de douter de certains personnages. J'aime beaucoup le fait que l'intrigue et l'anéantissement des "méchants" ne reposent pas que sur un seul personnage mais sur un groupe.

Pour le reste, j'ai bien aimé toutes les règles mises en place par le père de Will. On les découvre petit à petit. Ça peut paraître beaucoup vu le nombre de règles qu'on croise mais je les ai trouvées fondées et bien pensées. Aussi, il y a pas mal de traits d'humour. C'est plaisant, ça détend un peu entre toutes les infos.

Conclusion : Un gros pavé qui finalement passe vite. La plume de l'auteur est agréable. Plein de questions restent en suspens une fois le livre refermé. J'ai hâte d'en apprendre plus sur tous les personnages !

Chronique d'Agnah

Reflex de Maud Mayeras

Année d'édition : 2015
Edition : pocket
Nombre de pages : 365
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Iris Baudry est photographe de l’identité judiciaire. Disponible nuit et jour, elle est appelée sur des scènes de crime pour immortaliser les corps martyrisés des victimes. Iris est discrète, obsessionnelle, déterminée. Elle shoote en rafale des cadavres pour oublier celui de son fils, sauvagement assassiné, onze ans auparavant.
Mais une nouvelle affaire va la ramener au cœur de son cauchemar : dans cette ville maudite où son fils a disparu, là où son croquemitaine de mère garde quelques hideux secrets enfouis dans sa démence, là ou sévit un tueur en série dont la façon d’écorcher ses victimes en rappelle une autre.
La canicule assèche la ville, détrempe les corps et échauffe les esprits, les monstres se révèlent et le brasier qu’Iris croyait éteint va s’enflammer à nouveau dans l’objectif de son reflex.





Un grand grand merci au forum Mort-Sûre ainsi qu'à Pocket Éditions et l'auteur Maud Mayeras, pour ce partenariat qui m'a permis de découvrir une auteur de talent que je ne connaissais pas du tout.


Ce que j'en ai pensé !

Dès le début, l'auteur nous plonge dans l'histoire, ou devrais-je plutôt dire dans deux histoires. En effet dès le début, le lecteur est plongé dans deux histoires parallèles, l'une au présent et l'autre dans le passé. On comprend donc tout de suite que ces deux mondes vont finir par se rejoindre dans le moment présent.

J'avoue que je me suis lancée dans cette lecture avec un petit à priori : celui qu'il allait y avoir du sang et beaucoup de cadavres ... Sauf que j'avais tout faux, enfin pas tout à fait, car il y a bien de nombreux morts mais l'on assiste quasiment pas aux meurtres. Ce thriller joue plus sur l'aspect psychologique et après en avoir lu plusieurs j'avoue que je peux dire que j'adore ce genre de thriller !!

L'auteur a une plume très agréable, elle sait parfaitement entretenir le mystère, et même si l'histoire par moment me paraissait un peu longue, je n'avais jamais envie de lâcher mon livre. Malgré des passages un peu longs à mon goûts, ou parfois des explications qui me paraissaient inutiles, on se rend compte lorsque l'on arrive vers la fin que tout était calculé, l'auteur nous amène doucement vers sa conclusion. Je me suis donc aperçu que les scènes qui m'avaient d'abord semblé inutiles, prenaient tout leur sens.

Je ne parlerai ici que de Iris (le personnage central), car je n'ai pas envie de spoiler et puis avec le passé et le présent, il y a quand même pas mal de personnages. Iris m'a attendri, elle et son parcours chaotique, une enfance compliquée avec une mère très dure, parfois j'avais envie de pleurer pour elle et son petit garçon disparu, mais je dois dire que la fin m'a beaucoup surprise concernant la voisine et la maman d'Iris mais surtout concernant Iris elle même. Je pense qu'il est absolument impossible quand on commence à lire ce livre, de trouver le dénouement ... car j'avoue qu'il est quand même un peu tordu.

En conclusion

Un très très bon thriller psychologique, pour les fans du genre mais aussi les novices. Une plume que je ne regrette vraiment pas d'avoir découverte. Du suspens, des crimes, des suppositions, du mystère, tout est réuni.


Ma note : 18/20

Chronique de Lovereadandbooks

Malefica tome 1 : La voie du livre de Herve Gagnon

Année d'édition : 2015
Edition : pocket
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : En l’an 1639, la France est aux prises avec les révoltes populaires, la famine et un clergé qui voit le mal partout. On brûle comme sorcières toutes les femmes qui ont le malheur de ne pas correspondre au dogme catholique. Dans le petit village d’Abelès, Anneline Dujardin, sa mère Catherine et sa fille Jeanne, guérisseuses comme toutes leurs ancêtres, coulent des jours paisibles jusqu’à ce que le nouveau curé lance l’Inquisition à leurs trousses. Dans un hameau voisin, l’armurier François Morin voit sa femme et sa fillette sauvagement assassinées par un gabeleur et ses hommes. Il exerce une vengeance terrible et se retrouve hors-la-loi. Unis dans le malheur, dépositaires d’un mystérieux grimoire qui remet en question la légitimité de Louis XIII, Anneline et François tenteront d’échapper à l’inquisiteur, au prévôt de justice, aux mousquetaires du roi et au cardinal de Richelieu. S’enclenche alors une frénétique chasse au trésor, dont l’issue déterminera le sort des deux trônes : celui du royaume de France et celui de saint Pierre.

Dans les années 1630, le petit village d’Abelès abrite depuis toujours une famille un peu particulière: les Dujardin, sages-femmes et guérisseuses de mère en fille. La vieille Catherine transmet ses secrets à sa fille Anneline et à la petite Jeanne, d’une dizaine d’année, et veille sur le Livre. Tout le village connaît leur talent pour soulager l’enfantement, replacer les membres abîmés, guérir les blessures les plus graves, et elles vivent en bonne entente avec le vieux curé qui met de côté ses scrupules devant leur efficacité. La mort de ce vieil allié et l’arrivée d’un nouveau curé bien plus proche des idées de l’Inquisition n’est pas de très bonne augure pour elles. Dans le village voisin, alors que François Morin savoure son bonheur auprès de sa jolie épouse et de sa fille, un gabeleur vient réclamer une somme exorbitante aux habitants déjà bien pauvres. Pris à parti, François conteste la somme. La punition ne se fait pas attendre: tandis qu’il s’évanouit sous les coups de fouet, sa famille est massacrée. Détruit, submergé par la haine, il pourchasse alors le gabeleur de sa vengeance et, en fuite, blessé, à moitié mort, croise Anneline dans la forêt…

Passé le titre de la série un peu racoleur, j’ai vraiment beaucoup aimé ce roman. Chasse aux sorcières et inquisition sont des thèmes que je trouve fascinants. Nous sommes bien loin des sorcières aux pouvoirs surnaturels fulgurants que nous vend la littérature de l’imaginaire. Elles sont avant tout des femmes en communion avec la nature, qui savent utiliser les remèdes à leur disposition pour remettre les corps d’aplomb, qui connaissent les recettes d’onguents réparateurs. De magique, c’est à peine si elles montrent ce magnétisme qui leur permet de soulager la douleur par simple application des mains. Mais si elles dérangent, c’est surtout parce qu’elles sont femmes, soudées, et libres: elles se passent de mari, de confession et même d’enfant si elles le souhaitent. Profondément vivantes, lumineuses, bien dans leur peau, ces trois femmes sont très attachantes et si l’histoire se focalise assez vite sur Anneline, j’ai beaucoup aimé la petite Jeanne et sa spontanéité perspicace qui en fait une véritable bouffée de fraicheur.
Elles forment un contraste saisissant avec François, qui se forge une réputation de démon à travers la région, qu’il arpente sous sa cape noire, l’épée à la main, en quête de sang à faire couler. Son drame et la folie dans laquelle il sombre petit à petit le rendent tout à fait pathétique et presque effrayant, à la mesure des ennemis qu’il s’est fait. Car il en faut, de la détermination ou de la folie, pour affronter les hommes les plus puissants du royaume en terme politique ou religion, en plein dix-septième siècle. Intéressant que les vraies sorcières soient aussi rassurantes et que la seule créature vraiment dangereuse soit un homme.
Autour d’eux, on redécouvre un contexte perturbé d’obscurantisme religieux. Les méthodes de torture de l’Inquisition ne sont pas atténuées, loin de là: des plus barbares aux plus raffinées, l’homme ne manque pas d’imagination quand il s’agit de faire souffrir. Si, en bon premier tome, le roman ne fait qu’effleurer les implications politiques du savoir ancestral détenu par la famille Dujardin, il n’hésite pas à lancer à leur poursuite, après les plus virulents inquisiteurs, les légendaires mousquetaires du roi et le cardinal de Richelieu lui-même. Plus le roman avance, plus le contexte historique est précis et soigné, et je serai curieuse de voir ce qu’il en advient dans les tomes suivants.

Chronique de Mélusine

Red Queen, tome 1 de Victoria Aveyard

Année d'édition : 2015
Edition : MSK
Nombre de pages : 444
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Dans le royaume de Norta, la couleur de votre sang décide du cours de votre existence. Sous l’égide de la famille royale, les Argents, doués de pouvoirs hors du commun, règnent sur les Rouges, simples mortels, qui servent d’esclaves ou de chair à canon.
Mare Barrow, une Rouge de dix-sept ans, tente de survivre dans une société qui la traite comme une moins que rien. Quand elle révèle sans le vouloir des pouvoirs extraordinaires et insoupçonnés, sa vie change du tout au tout. Enfermée dans le palais royal d’Archeon et promise à un prince argent, elle va devoir apprendre à déjouer les intrigues de la cour, à maîtriser un don qui la dépasse, et à reconnaître ses ennemis, pour faire valoir l’indépendance de son peuple.





Ce livre a séduit la majorité des blogueurs et me faisait très envie. C'est donc avec plaisir que je me suis empressée de postuler au partenariat proposé par Louve, et son forum Mort-Sûre, que je remercie !

Mare va bientôt avoir dix-huit ans et va devoir partir à la guerre, rejoindre ses trois frères déjà partis. C'est le destin réservé aux Rouges lorsqu'ils n'ont pas de travail. Des Rouges qui meurent par milliers dans cette guerre.

Dans le monde dans lequel vit Mare, il y a les Argents, des personnes qui ont le sang argenté et des pouvoirs extraordinaires, et les Rouges, des personnes qui ont le sang rouge et servent les Argents ou partent à la guerre. Quand Mare apprend que son meilleur ami va également partir à la guerre, elle va tout faire pour fuir avec lui. Mais le problème est que la liberté coûte cher. Elle va devoir voler encore plus d'argent et d'objets que d'habitude. Jusqu'au jour où elle se fait surprendre par un jeune homme qui, étonnamment, lui offre deux couronnes. Mare se confie alors à lui et lui raconte tous ses problèmes. Dès le lendemain, la vie de Mare va changer...

Grande fan de dystopie, j'ai pris grand plaisir à lire ce premier tome. Dès les premières pages, il y a beaucoup d'action, même si le rythme fini par ralentir lorsque Mare intègre le Palais Royal des Argents. Malgré un manque d'action, l'histoire est intéressante et addictive.

Concernant les personnages, Mare est une jeune fille que j'ai apprécié. Elle va évoluer dans sa nouvelle vie au sein du Palais Royal des Argents avec facilité et sans oublier son objectif : renverser le couple royal. Elle ne fait pas toujours les bons choix, mais ils sont fait pour le bien de ceux qu'elle aime. Mare fait toujours passer sa famille avant elle. Concernant les autres personnages, je ne me suis pas attachée à eux car l'auteur ne s'attarde pas beaucoup sur eux. Entre le Prince Cal et Maven, ma préférence va au Prince Cal et cela depuis le début du livre. Je ne me suis pas du tout attachée à Maven, alors que le Prince Cal m'a tout de suite plu, même si je ne lui ai pas fait entièrement confiance.

Il y a quelques facilités dans le déroulement de l'histoire, mais j'avoue avoir été assez surprise par le dénouement final.

Pour conclure, j'ai passé un très bon moment de lecture avec cet opus. Même si par moment le rythme est un peu lent, l'histoire est intéressante. Un peu de romance, un peu d'action, des complots, des trahisons : un cocktail réussi pour ce premier tome !

Je  remercie Louve, Mort-Sûre ainsi que les éditions du Masque (collection MsK) pour cette jolie découverte dans le cadre d’un partenariat.

Chronique de Titisse

L'assassin royal, deuxième époque, Tome 1 de Robin Hobb

Année d'édition : 2015
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 1037
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Au début de ce troisième tome, quinze ans ont passé... Loin de la cour, et le cœur blessé, Fitz s'est retiré dans une chaumière isolée avec son unique et fidèle ami, le loup Oeil-de-nuit. Mais des visiteurs inattendus viennent le troubler dans cette retraite.
Umbre, son vieux mentor, Astérie, la ménestrelle et accessoirement sa maîtresse, et le fou. Tous trois le supplient de revenir à la citadelle de Castelcerf où règne Kettriken pendant la minorité de son fils. Ce dernier, le prince Devoir, a mystérieusement disparu. En acceptant de partir à sa recherche pour le ramener au château de ses aïeux, Fitz s'engage dans de nouvelles aventures. Car le prince a été envoûté par une secte qui poursuit de sombres visées sur le royaume et menace de déclencher une terrible guerre civile. A nouveau, le bâtard, déguisé sous les habits d'un valet, est donc conduit à servir, jusqu'au péril de sa vie, des princes auxquels l'attachent les liens du sang. Et, pour faire face aux menaces qui surgissent de toutes parts, il doit se démultiplier sans jamais pouvoir trouver le repos auquel ses années de service lui donneraient pourtant droit.

Je remercie le forum Mort Sûre et les éditions J'ai Lu pour ce partenariat.

C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé Fitz, Oeil-de-nuit et leurs compagnons !
J'oserai même dire que j'ai pris plus de plaisir sur le début et la fin de cette intégrale (pour des raisons différentes) que sur toute la première époque de l'Assassin Royal. Ce que j'ai vraiment apprécié dans cette intégrale ? Fitz est désormais adulte, il a eu le temps de se construire sa vie à lui, au calme, d'en profiter, et même d'élever un jeune garçon qu'il a recueilli, Heur. Et ça, ça change tout lorsqu'il repart à l'aventure. Dans le premier cycle je trouvais profondément injustes toutes les difficultés et tous les malheurs qui tombaient sur le jeune Fitz alors qu'il n'avait pas eu la possibilité d'avoir sa vie, de faire ses choix. Du début à la fin, il essayait désespérément de survivre alors que tous les évènements se liguaient pour le détruire. Dans ce deuxième cycle, la dynamique du personnage change profondément. Il est toujours lié par son sang et ses devoirs, mais il n'en est plus esclave. Il a construit sa vie, a eu droit à des années d'un bonheur certes imparfait, mais simple et tranquille. Et s'il voulait vraiment dire "non", il le pourrait sans que ça menace sa vie. Bien sûr, son destin est toujours difficile, jamais vraiment le sien. Mais la marge de manoeuvre qu'il acquiert, grâce à sa maturité et au respect que lui porte la reine Kettricken, donne à son personnage plus d'ampleur et de responsabilités je trouve.

Dans cette intégrale, on peut distinguer deux parties bien différentes à mes yeux. La première, qui constitue les deux tiers du livre (en fait le roman Fool's errand en anglais), a une intrigue bien plus pauvre que tous les autres tomes que j'ai pu lire jusqu'à présent de l'Assassin Royal. Un seul ennemi, pas de véritable complot politique ou de mystère à éclaircir, une action unique qui consiste à retrouver le prince Devoir et le ramener à Castelcerf, une fin facile. Cette partie serait très décevante si elle n'était pas largement rattrapée par un autre aspect : les liens entre les personnages. Dans l'Assassin Royal, les personnages sont toujours bien travail, avec des caractères intéressants et une histoire riche. Mais durant tout le premier cycle, à cause de sa fuite en avant perpétuelle, Fitz ne prend jamais vraiment le temps de connaître ses compagnons et de travailler ses relations avec eux. Pour la première fois, j'ai trouvé ici que la légèreté de l'intrigue offrait la place au développement de ses liens entre personnages, et les rendait d'autant plus attachants. Le Fou et Fitz se retrouvent après quinze ans sans se voir. Oeil-de-nuit se fait vieux, et on sent toute l'évolution qu'il y a eu dans sa relation avec Fitz en quinze ans. Ce trio a enfin le temps de se côtoyer, de travailler et d'avancer ensemble. Et sans que le danger soit directement pour eux. Il y a plus de douceur alors dans leurs relations.

Dans la deuxième partie, les intrigues politiques et les mystères reviennent sur le devant de la scène. Les liens entre les personnages n'ont plus le temps d'être travaillés, mais peu importe ! L'action s'accélère, les découvertes s'enchainent, soulevant toujours plus de questions. La situation se complexifie de page en page, pour notre plus grand plaisir ! A la fin de cette intégrale, qui n'est que la première sur deux pour la deuxième époque de l'Assassin Royal, on meurt d'envie de savoir la suite. Tous les mystères, toutes les questions que Robin Hobb y a placés me séduisent encore plus que le cycle de la première époque. A la fois car leur horizon s'étend désormais plus loin, mais aussi car à nouveau le danger ne pèse plus directement sur Fitz. Il n'en reste pas moins un élément central dans les intrigues qui se nouent autour de la cour, mais cette (quasi) absence de danger immédiat nous permet de vivre les évènements plus sereinement je trouve. Et du coup, de savourer d'autant mieux les mystères et les complots. Que cachent vraiment les outrîliens, et surtout leur narcheska ? (j'ai ma petite idée sur la question, je verrai bien si elle se révèle exacte...) Sur quoi va aboutir l'arrivée des ambassadeurs de Terrilville, et en quoi cela va-t-il chambouler les Six-Duchés ? Ce que j'adore dans cette deuxième partie de l'intégrale, c'est qu'elle nous promet qu'on va en apprendre plus sur toutes les magies qui régissent le monde de l'Assassin Royal. Et peut-être arrivera-t-on aussi à en savoir plus sur le Fou ?

En conclusion, voici une suite que je trouve totalement à la hauteur du premier cycle, voir meilleure encore ! Si vous vous êtes arrêtés à la fin du premier cycle, lisez-la !

Chronique de Sytra

Merry Gentry, Tome 9 : Frisson de Lumière de Laurell K. Hamilton

Année d'édition : 2015
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 510
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
« Depuis que la nouvelle de ma grossesse s'est répandue, tous les nobles de la Féerie se précipitent à ma cour dans l'espoir que je fasse des miracles pour vaincre leur stérilité. Pourtant, entre la recherche de subsides et l'arrivée imminente des jumeaux, j'ai comme qui dirait d'autres préoccupations. L'une d'elles porte le nom de Taranis : non content d'avoir abusé de moi, le Roi de la Lumière et de l'Illusion revendique haut et fort la paternité de l'un des enfants. Bien que je sois sûre qu'il se trompe, il va falloir que je trouve un moyen de l'empêcher de nuire. Définitivement. »







Je tiens à remercier le forum Mort Sûre et les éditions J'ai Lu pour cette découverte.

Je tiens avant tout à préciser que je n'avais lu aucun autre tome de Merry Gentry avant de me lancer dans celui-ci. Mon avis sur ce tome 9 sera donc d'un point de vue bien différent de quelqu'un qui aurait lu toute la série. Heureusement pour moi, les références aux tomes passés et les explications sur les évènements qui s'y sont déroulés sont nombreuses. Je n'ai donc guère eu de mal à me plonger dans l'univers de cette série.

Comme je l'espérais pour une série de bit-lit, Merry Gentry est une bonne lecture "popcorn" (pour reprendre le nom donné par une amie chroniqueuse). Comme le popcorn, cela se dévore facilement, ça fait passer un bon moment sans prise de tête.
Au début de ce tome 9, Merry accouche, et l'intrigue principale du roman va tourner autour de la protection de ses enfants et de leur intégration au monde de la féérie. Pour de la bit-lit, je m'attendais à beaucoup d'action et de rebondissements. Au final, ce n'est pas le cas dans Merry Gentry (en tout cas dans ce tome-ci). Il ne se passe en fait pas grand-chose durant ce tome 9, les choses avancent calmement. Mais la lecture n'en est pas pour autant ennuyeuse. La grande galerie de personnages, tous aussi intéressants les uns que les autres, y est pour beaucoup. J'ai trouvé l'univers féérique de Merry Gentry très bien construit, et c'est une des grandes richesses de ce roman. On a envie d'en apprendre plus sur tous les peuples, toutes les magies, toutes les règles qui régissent les deux cours de la féérie.

J'ai beaucoup aimé Merry. Elle est entourée d'hommes beaux, grands et forts, mais c'est elle qui reste aux commandes malgré son 1m50. C'est elle la princesse de féérie, et elle a vraiment un caractère de dirigeante. Toutefois, elle ne tombe pas non plus dans la caricature inverse de la femme forte qui n'accepte aucune aide. Elle sait reconnaître les moments où elle doit accepter la protection de ses compagnons, sans pour autant à ce moment-là devenir une petite princesse en détresse. Elle est juste consciente de ses limites.
J'ai aussi aimé détester sa tante, la reine des Unseelies. Puis finalement la trouver un peu plus sympathique qu'au premier abord (surtout en comparaison de son oncle le roi des Seelies, qui est lui véritablement fou).
Dans les compagnons de Merry, je crois que ma préférence va à Mistral (le plus ténébreux du lot dans ce tome 9).

Deux points m'ont un peu déçue :
- les scènes hot. Elles sont plutôt bien écrites, mais je n'ai pas du tout vu leur intérêt par rapport à l'intrigue de ce tome.
- la question centrale de tout ce tome : "qui sont les vrais pères de chaque enfant ?", ne trouve même pas de réponse avant la fin du tome. J'ai trouvé dommage que le tome ne soit pas construit autour d'un véritable arc narratif complet, et que cette porte ne soit pas refermée à la fin.

En conclusion, j'ai tout de même passé un très bon moment avec ce tome 9, malgré mon ignorance du reste de la série. De ce que j'ai pu en apercevoir, l'univers de Merry Gentry mérite qu'on le découvre, ne serait-ce que pour la richesse de son background, très bien construit !

Chronique de Sytra

Felicity Atcock, tome 3 : Les anges sont de mauvais poil de Sophie Jomain

Année d'édition : 2015
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 223
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
"La fièvre du samedi soir a brûlé et mon jardin se retrouve une nouvelle fois envahi par les vampires. J’aurais dû savoir que j’allais au-devant de sacrés ennuis en acceptant de les héberger. Ma stupidité me perdra, me voilà encore plongée dans une histoire que j’aurais préféré éviter. Ce coup-ci, ce sont les changelings qui me tournent autour et ils ne sont pas de très bon poil. En ajoutant deux ou trois fées au décor, un fiancé mégalo et un lycan sexy à mourir, c’est l’explosion assurée. Il n’y a pas à dire, je suis un authentique aimant à problèmes "








Avec les révélations du dernier tome, en particulier la grossesse de l’héroïne (rien que ça hein ^^) dont l’identité du père restait un mystère, j’étais impatiente de lire ce troisième livre!

L'annonce de cette grossesse est très vite révélée. Que ce soit à ses clients ou à son patron... Et ça grâce à un Terrence bien beurré et à sa tante qui l’append de je ne sais qui. Notre pauvre héroïne n’a donc pas besoin d’annoncer la nouvelle elle-même. Cependant la jeune femme va décider d'une chose, la seule qu’elle peut maitriser au final, à savoir connaître l’identité du père qui semble être une information d’une grande importance pour les deux hommes concernés. Surtout que dans le monde des anges et des déchus, il suffit juste de toucher le ventre de la future maman pour découvrir qui est le chanceux papa. Pourtant au grand désespoir de plusieurs personnes Féli va tout simplement refuser cela. Elle se retrouve alors dans une situation hors de contrôle, donc le peu qu’elle peut avoir elle n’hésite pas. Quitte à en froisser certains.

Ce tome est largement centré sur la grossesse. Pas de meurtres ou de disparitions qui nécessitent une enquête... en tout cas pas sur la plus grande majorité du livre. Mais des nouveaux personnages font leur entrée : les métamorphes... Change-forme et Lycan arrivent dans la partie. Et ce sera de ce côté-là que les mouvements vont venir ! Féli va bien évidement se retrouver au milieu d’un conflit sans le vouloir. Mais c’est consciemment qu’elle va y resté, incapable de ne pas se mêler d’une telle histoire!

L’écriture de l’auteur ne varie pas et on reste dans le genre bit-lit facile sans prise de tête. On peut lire sans réfléchir. Les actions s’enchainent tranquillement. D’autant plus que c’est le troisième tome, alors les personnages sont connus et le nouvel arrivant est bien décrit et entre en scène au fur et à mesure. Donc c’est sans problème que l’on se plonge dans cette suite.

Pour ce qui est de l’histoire, comme je l’ai dis plus haut, c’est la grossesse de l’héroïne qui est le point le plus important. Et franchement j’ai bien aimé! C’est original. On sort du schéma classique meurtre/enquête. Une lecture légère est appréciable pour une fois. Il n’y a presque pas de côté romance dans ce tome, mais Terrence et Stan font quand même un peu leur numéro! Chacun à leur façon et tout en marchant sur des œufs car aucun des deux ne sait si oui ou non il est le père de l’enfant...

L’intrigue sur les Lycan est pas mal, mais j’ai moyennement apprécié l’entrée du très (trop ?) beau Phil. Nous voilà avec un trio d’enfer. On retombe pratiquement sur le triangle presque habituel de la bit-lit: vamp/ange/lycan. Mais je dois avouer qu’à la fin de ma lecture je suis revenue sur cet avis et pas qu’un peu ! Je salue l’auteur pour ça !

En bref, quand j’ai commencé ce tome j’avais encore en tête la déception de ma lecture du premier tome, mais en finissant ce livre il n’y en a plus aucune trace ! J’ai encore plus apprécié ce tome que son précédent. C'est une série qui se bonifie de livre en livre ! C’est distrayant à souhait, rafraichissent et surprenant. Un coup de cœur! Pourtant j’en suis avare en ce moment. Mais j’ai enfin eu un livre que j’avais du mal à lâcher ! Youpi c’était pile ce qu’il me fallait ^_^ 

Chronique de Zebuline

Prendre Lily de Marie Neuser

Année d'édition : Mai 2015
Edition : Fleuve édition
Nombre de pages : 520
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Début des années 2000. Dans une petite ville anglaise sans grands faits d’arme à célébrer ni catastrophes à déplorer, deux fillettes viennent de retrouver leur mère assassinée. Elle git dans sa baignoire, les seins méticuleusement découpés et disposés de chaque côté du corps. Entre ses doigts, deux mèches de cheveux : une brune, une blonde.
Lily, couturière et mère exemplaire, n’avait jusqu’alors jamais fait parler d’elle.

À quelques mètres du foyer de Lily Hewitt, celui de Damiano Solivo. Alors que tous les soupçons se portent sur cet immigré italien suintant protégé comme un chiot par sa femme, celui-ci oppose un alibi parfait : il travaillait. Pour preuves de sa bonne foi, il a conservé son titre de transport et se trouve en mesure de prouver qu’il a signé la feuille d’émargement ce matin-là, à l’institut qui l’accueille pour son insertion professionnelle.

Quelle magnifique histoire haletante du début à la fin! Dès les premières pages, Gordon, l'enquêteur sur le cas Hewitt, nous transporte dans son univers sombre, voire glauque, par moment. J'avais l'impression de me retrouver dans une série TV telle que Criminal Minds. Un meurtre sordide est le déclencheur de cette traque à l'homme! Lorsqu'on traque, nous savons pertinemment qu'on ne peut en sortir indemne et toute l'équipe de la criminelle en paiera le prix fort... et pour certains, ce sera leurs âmes qu’ils vendront.

Une simple histoire de meurtre et de démembrement humain sera la cause de bien des soucis pour les enquêteurs dont Gordon fait partie. Au fil de leur recherche, ils découvriront que finalement, le meurtre de Lily n'est que la pointe de l'iceberg de ce tueur en série macabre et fétichiste. Difficile par contre de récolter des preuves. Tout joue contre eux, dont le temps!

Le personnage de Gordon est très attachant et l'on s'y colle rapidement. On développe rapidement une belle complicité avec ce dernier. Tellement, qu'on a l'Impression par moment d'être sa coéquipière et sa confidente. Malgré ses allures d'homme un peu faible se cache un homme sensible et très fort de caractère malgré tout. Mais Gordon est plutôt du type impulsif, ce qui par moment rend les enquêtes plus complexes. Tranquillement, le meurtre de Lily l'obsèdera. Il finira par développer des drôles de comportements et mettra sa vie de côté quelque temps. En plus du personnage principal dont j'ai adoré sa répartie entre autres, j'ai également aimé les autres personnages qui gravitent autour de ce dernier. Évidemment, je n'ai eu aucune pitié pour ce cher tueur qui pense  entourlouper les enquêteurs qui le traquent. Les personnages sont déterminés, forts de caractère et ne se laisse pas marcher sur les pieds et déclarer forfait n'est aucunement envisageable avec eux.

Quelle belle découverte que je dois au Forum Mort-Sure et les Éditions Fleuve Noir. Merci à vous pour cette confiance! L'auteure a une plume dans l'ensemble très bien. Par moment, j'avais l'impression de me trouver dans un roman traduit, mais apparemment, ce n'est pas le cas. Mais honnêtement, les quelques troubles que j'ai eus lors de cette lecture ne viennent aucunement assombrir le soleil qui scintille de mille feux au-dessus de ce bijou littéraire.

Le roman est intrigant, entraînant et très addictif. Je me suis laissée tout simplement séduite par la plume de Neuser. L'intrigue se déroule sur plusieurs années, un peu moins d'une dizaine d'années. Certains d'entre vous pourraient croire qu'il y a des longueurs, mais ce n'est pas le cas. L'histoire est bien menée! Ce que j'ai apprécié le plus, c'est que cette histoire est inspirée d'un fait divers qui a eu lieu sur le territoire anglais et italien. Et c'est cette information qui fait que le roman a une si grande emprise sur son lecteur. C'est notre côté voyeurisme qui prend le dessus... la curiosité de connaître le fin mot de l'histoire. Le fait que l'histoire est réelle sur certaines informations, c'est assurément le point fort de ce roman à mon avis.

Un roman coup de coeur qui saura vous plaire, j'en suis certaine. Nous avons un minimum de détails sur la condition de la victime ce qui rend le roman moins trash à mon avis. Une intrigue bien mené malgré tout. Pas de longueur! Neuser nous garde en haleine tout le long du roman et tranquillement, on développe une haine et une rage envers le criminel. Bref, un roman que je vous recommande sans hésitation. Ce premier tome met les cartes bien en place... J'ai vraiment hâte de lire la suite de Prendre Lily, car la fin est une vraie bombe, malgré le fait qu'elle est prévisible d'une certaine manière.

Extrait :
« Voilà. Ça devait bien arriver un jour. Il fallait que ça arrive, on a beau repousser de toutes ses forces, pendant quinze ans, l'idée que ça nous tomberait forcément dessus au milieu de la torpeur bonhomme d'un petit commissariat de petite ville tranquille, on sait que ça plane, qu'on y aura droit, qu'on n'échappera pas à l'enfer. On fait ce métier en se disant qu'on finira bien par être rattrapé par l'enfer.

On sait qu'un jour, on se retrouvera en train de vomir sur une scène de crime, et qu'en contemplant dans l'herbe ce souvenir de breakfast on comprendra que c'est là le point de bascule.

J'ai basculé un 12 novembre.

Ce sont des voisins qui nous ont appelés. Quand ils ont trouvé les deux petites en train de courir dans la rue en hurlant "Maman a été coupée en morceaux". Ils ont réceptionné les deux gosses et nous ont immédiatement téléphoné. Ils ne sont pas allés voir par eux-mêmes. Normal. Ils nous ont refilé l'enfer comme on refile un bébé. »

Chronique de Froggy

Pretty little liars Intégrale 1 de Sara Shepard

Année d'édition : 2013
Edition : fleuve edition
Nombre de pages : 864
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
À Rosewood, tout le monde a quelque chose à cacher.
Surtout cinq jolies petites menteuses...

Alison, Hanna, Emily, Spencer et Aria ont juré de ne plus jamais parler d'une petite vengeance qui a viré au cauchemar.
Lorsque Alison disparaît du jour au lendemain, les quatre copines croient leurs inavouables secrets ensevelis à jamais. Mais trois ans plus tard, un mystérieux « A » les menace de divulguer leurs mensonges. Les jeunes filles pensent d'abord au retour d'Alison qui leur fait une blague. La réalité est bien plus inquiétante...



Hanna, Emily, Spencer et Aria étaient les meilleures amis du monde autrefois. Toujours accompagnées d'Alison, l'une des filles les plus populaire de leur lycée, elles prenaient toutes plaisir à obtenir sa compagnie et à lui livrer leurs plus grands secrets. Un soir, cependant, leur soirée entre filles tourne au cauchemar lorsqu'Alison disparaît mystérieusement. Trois années s'écoulent sans qu'elles n'ont de nouvelles de leur amie. Et lorsqu'un corps est retrouvé et qu'on pense qu'il s'agit d'Alison, les filles sont effondrés, surtout depuis qu'un mystérieux personnages qui se nomme A. leur envoie des lettres et messages dévoilant leur secret les plus honteux, secret que seule Alison connaissait.

Pretty little Liars est un roman qui me tentait depuis longtemps déjà. J'avais eu l'occasion de voir les trois ou quatre premiers épisodes, mais je n'avais pas accroché plus que cela. J'espérais donc que le roman soit meilleur, généralement c'est le cas, et je dois bien avouer que j'ai passé un bon moment de lecture, même si ce ne fut pas un coup de coeur. La plume est agréable est nous permet de vite rentrer dans l'univers de ces jeunes filles pleines de secrets qui tentent de vivre leur vie d'adolescentes avec tous les ennuis qui suivent. Elles sont toutes les quatre bien différentes et forcément, certaines se démarquent des autres. Il y en a pour tous les goûts grâce à ces quatre filles qui finalement nous ressemblent toutes.

L'intrigue principale du roman est axé sur l'identité de A. qui semble en savoir beaucoup sur nos héroïnes. A qui peu à peu prend une grande place sur le devant de la scène, devenant à son tour un personnage primordial. Le roman met du temps à se mettre en place, le temps pour nous de nous familiariser avec les personnages parce que même ceux qui semblent ne pas être importants finissent par avoir leur moment de gloire. Tandis que ce roman est classé thriller, je l'ai davantage lu au début comme un roman chick-lit très léger et nous faisant un étalage de détails inutiles. Des marques de bijoux, de vêtements, de cosmétiques, certes cela rend le tout réaliste, mais cela devient un peu lassant de connaître les marques de tous les objets que nos jeunes filles portent ou possèdent. J'ai d'ailleurs ressenti un peu de desperate housewives avec ces quatre héroïnes.

Cette intégrale qui regroupe quatre tomes tout de même est donc longue à démarrer. Je pense qu'il faut attendre la page 350 environ pour vraiment se mettre dans le roman puisque ça y est, on a apprivoisé nos héroïnes ! On découvre donc qu'Aria aime les hommes, les vrais, qu'Emily apprécie les filles davantage que les garçons, que Spencer est plus attirante que sa soeur et qu'Hanna a besoin de se sentir belle pour être heureuse. Quatre filles qui rencontrent beaucoup de problèmes d'adolescentes et qui en plus subissent le harcèlement d'une tierce personne qui semble tout savoir à leur sujet.

Les personnages évoluent réellement et j'avoue adorer Spencer et emily. Ce sont celles qui sont le plus réussi psychologiquement, tandis qu'Aria et Hanna m'ont pas mal agacé peu à peu. Le roman se lit de telle sorte qu'on a besoin de découvrir qui est A et pourquoi il agit ainsi avec les filles aussi subitement. On comprend rapidement que A leur veut du mal et va tout détruire autour d'elles, brisant les relations qu'elles peinent à maintenir avec leurs proches. A est sournois et sadique et il ou elle ne reculera devant rien pour mener à bien sa vengeance.

C'est tout de même dommage que le côté thriller ne soit pas davantage mis en avant, mais malgré ce petit point négatif, les pages défilent rapidement, une fois qu'on est pris dans l'intrigue. On prend plaisir à suivre les aventures parfois désastreuses de nos jeunes héroïnes qui pourtant se comportent parfois en adultes et parfois en gamines immatures.

En bref, cette intégrale m'a donné très envie de redécouvrir la série et de lui laisser une chance parce que finalement, si le début est lent, peu à peu on commence une course effrénée pour trouver l'identité de A ! Une bonne lecture !

Chronique de Louve