vendredi 7 février 2014

Apocalypse Z, Tome 1: Le Début de la Fin de Manel Loureiro

Année d'édition : 2014
Edition : Panini Books
Nombre de pages : 480
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Alors qu'un groupe de rebelles caucasiens attaque une base militaire, ils libèrent un terrible virus qui se répand très vite sur toute la surface de la planète. Les personnes contaminées meurent mais reviennent à la vie, continuent à marcher avec un seul objectif : se rassasier en dévorant les non-infectés. Les autorités prennent alors les choses en main en créant des zones sécurisées où ils réunissent la population. Mais cela n'est pas suffisant. Les non-morts sont bien trop nombreux et peu à peu détruisent toute forme de civilisation.

Tout cela nous est raconté par un avocat de Pontevedra. Il nous raconte la fin du monde et comment il a du se battre pour survivre et trouver d'autres survivants. Pour cela, il est obligé de quitter son domicile. Emportant son chat avec lui, il se rend bien vite compte que tous les lieux qu'il pensait être sûrs ne le sont dorénavant plus. Le monde est devenu celui des non-morts.




Ce roman se présente sous forme de posts à la première personne. Le narrateur a la trentaine et il est avocat. Il a perdu sa femme deux ans et demi auparavant. Sur les conseils de son psy, il a commencé à tenir un blog qui est en fait un journal intime. Il ne s'y épanche pas de façon larmoyante, rien de cela : c'est un partage de ses journées qui lui permet de tenir le coup, un constat de ce quotidien qui continue malgré la perte de son épouse. Ce blog et la présence de son chat Lucullus, l'aident à combattre la dépression dans laquelle il aurait pu sombrer.
Les éléments de la catastrophe se mettent en place petit à petit, au fil des posts. Il entend parler d'un incident à l'étranger, qui fait boule de neige, les pays sont les uns après les autres contaminés par un mal mystérieux. Il assiste à l'arrive de la catastrophe chez lui, en Espagne. Le récit sous forme de posts rend la narration très dynamique. On est immergé totalement dans cette apocalyse, on frissonne avec le narrateur !

Je ne m'attendais pas à me couler avec autant de facilité dans ce personnage. Le fait qu'il n'étalle pas ses états d'âme, mais nous mette dans l'action, dans l'immédiat, est vraiment génial. Certes, il raconte ses journées, donc on se doute qu'il ne s'est pas fait bouffer par un humain infecté. Mais le doute plane jusqu'à la dernière page : se fait-il mordre ? Ses compagnons de route survivent-ils à la journée qu'il raconte ? Son journal est-il lu par un autre survivant ? J'ai été prise par le suspens, jusqu'au bout, et je n'ose en dire trop de peur de vous dévoiler ce roman qui m'a tenu en haleine !

Le personnage est attachant. Il ne s'appitoie jamais sur son sort, autant qu'il ne se vante pas d'un grand héroïsme. La présence de son chat est un dérivatif émotionnel drôle et touchant à la fois.
Je me contenterai de vous dire que j'ai été surprise et ce n'est pas souvent ! Pas de grosses ficelles, pas d'enchaînement attendu ou grossier. Je ne savais vraiment pas ce qui attendait les personnages au post d'après, et c'est tout simplement génial. Des livres sur les zombies, j'en ai lu pas mal , et celui-ci me surprend agréablement (autant que l'avait fait Paris Zombies de Philippe Morin l'an dernier). Je n'ai qu'une hâte : avoir la suite entre les mains. Je vais devoir attendre le mois de juin pour cela, et ça va être loooong d'ici !

*** Merci aux Editions Panini Books et au forum Mort Sure pour ce partenariat ***


Chronique de Hellza

A découvert de Harlan Coben

Année d'édition : 2013
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 279
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Mickey est en colère. Des évènements tragiques l'obligent à vivre temporairement chez son oncle Myron, qu'il croit au moins en partie responsable de sa situation. En plus, Ashley, sa nouvelle petite amie, n'est pas venue en cours depuis des jours et ne donne plus signe de vie. Pire, à l'adresse où elle habitait personne ne semble la connaître. Mickey, qui a déjà vécu trop de séparations douloureuses, refuse de se laisser faire encore une fois. Il découvre bientôt qu'Ashley n'était pas vraiment la jeune fille timide dont il était tombé amoureux et qu'elle fréquentait un milieux dangereux. Mais, comme son oncle, il est tenace et peu regardant sur sa propre sécurité, jusqu'au moment où ses recherches ébranlent tout ce qu'il croyait savoir sur sa famille et mettent au jour une machination qui dépasse de loin tout ce qu'il pouvait imaginer. Mickey va avoir besoin d'aide... mais n'est-il pas déjà trop tard?


Harlan Coben... voilà un auteur dont j'entends le nom depuis quelques années déjà. Je ne sais pas pourquoi je ne me suis pas lancé dans la découverte de cet auteur plus tôt, peut-être par peur de ne pas aimer ce genre de roman dont je suis peu familière. Il faut dire qu'on se complait facilement dans un genre et que par crainte d'être déçu, on reporte cette lecture ou découverte.
Bref, c'est avec plaisir que j'ai accepté ce partenariat avec le Forum Mort-Sûre et les Éditions PKJ :-)Et quelle découverte !!! Je suis tombée sous le charme du roman, de l'histoire, des personnages mais surtout de la plume de l'auteur !!! Un véritable chocolat qui fond en bouche... que l'on laisse fondre question d'en profiter au maximum et de garder cette merveilleuse sensation près de nous ...

Le premier tome de la saga "Une aventure de Mickey Bolitar" nous fait vivre des frissons jusqu'à la fin malgré quelques moments plus prévisibles. On fait la rencontre de Mickey, jeune homme qui vient d’emménager avec son oncle dans une nouvelle ville. Ayant assisté à la mort de son père lors d'un accident de voiture lorsqu'il était le passager de ce dernier, sa mère sombre dans une dépression sévère et devient toxicomane. Il emménage donc avec son oncle dans la ville de ce dernier tandis que sa mère fait une cure de désintox dans un centre spécialisé. Grand et timide, Mickey est un excellent joueur de basketball. Il aspire donc à faire parti de l'équipe du lycée. Mais les choses se corseront au fil des pages et le tout deviendra peut-être difficile. La disparition de sa nouvelle petite amie, provoquera une chaîne d'événements qui amènera notre héros ainsi que ses deux amis et acolytes Ema et Spoon de leurs surnoms, a partir à la recherche de cette dernière. Mais ils apprendront que des fois, lorsqu'on cherche à "fourrer" son nez partout, on peut découvrir des secrets pires que ce que l'on pensait y trouver à la base.

Au sujet des... PERSONNAGES :
Je ne pouvais tomber mieux pour découvrir Coben !!! C'est un véritable coup de coeur ce roman. On vit toujours sur le qui-vive à se demander qu'est-ce qui arrivera dans les pages à venir. J'ai adoré les personnages de ce dernier. Évidemment Mickey est mon chouchou, mais ses amis Ema et Spoon m'ont particulièrement plu aussi. Mickey est un adolescent quelque peu timide, qui n'aime pas les conflits et qui est toujours là pour aider autrui. D'ailleurs ses parents faisaient de l'humanitaire dans le monde entier avant de décider de jeter l'ancre au sol afin d'offrir une vie plus stable à leur fils. Vous comprendrez donc son besoin de dénoncer les malfrats et porter secours aux gens qui en ont besoin. Il fera la connaissance d'Emma au lycée. Jeune étudiante, timide, qui subit de l'intimidation provenant des autres élèves de l'école. Pas très populaire, un peu ronde, elle apprendra rapidement à faire confiance à Mickey et deviendront les meilleurs amis au fil des pages. Mais le mystère plane toujours autour de cette dernière...  À eux, se joindra Spoon, lui aussi impopulaire auprès des autres élèves mais il possède un sens de l'aventure et du risque hors du commun. Il adore faire ce qui est plutôt illégal. Bref, des personnages principaux tout aussi attachants les uns des autres.

Au sujet de... l'AUTEUR :
Coben a une plume bien à lui... En tout cas, je n'ai pas souvenir d'avoir retrouvé son style chez aucun autre auteur que j'ai lu. Le fait que le narrateur est le jeune Mickey donne un autre ton au roman et on a l'impression en quelques sortes de faire partie de l'aventure nous aussi !!! Les pages se tournent rapidement et ce, pour la simple raison que Coben sait très bien nous garder en haleine et nous maintenir dans un état de suspense et de stress par le fait même de façon presque permanente :-) On n'y croit à son roman... ça pourrait arriver dans la vraie vie, c'est ce qui est flippant!!! On est toujours à fleur de peau et les rebondissements sont super. Évidemment, tout n'est pas une surprise, on retrouve quelques événements un peu plus prévisibles, mais ça ne gâche en rien la lecture et l'appréciation de ce dernier à mon avis...

Bref, un roman à découvrir absolument car je suis certaine que vous passerez un moment agréable malgré le suspense quasi permanent. Le tout mélangé de belles amitiés naissantes qui sont très touchantes... Surtout celle avec Ema. On s'attache aux personnages et on a aucunement le goût de les laisser lorsqu'on referme les dernières pages ... Donc je vous invite fortement à découvrir le tout et ce, même si vous n'êtes pas friand des suspenses. N'ayez crainte, on ne retrouve aucunement des scènes "dégueux" ici !!!

Chronique de Froggy

Plein gaz de Stephen King et Joe Hill

Année d'édition : 2014
Edition : JC Lattès
Nombre de pages : 96
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Sur une route désolée du Nevada, un gang de motards est pris en chasse par un camion fou, apparemment bien décidé à les éliminer un à un. Il n'existe qu'une seule issue pour sauver sa peau : ne jamais ralentir…

Inspiré par le désormais classique Duel, de Richard Matheson, adapté au cinéma par Steven Spielberg dans son premier film, Plein Gaz marque la première collaboration entre Stephen King et Joe Hill.




Vince est un chef de gang motard. Race son fils, n'en fait qu'à sa tête et un jour, il les mène tout droit dans un carnage sans nom. Vince et les autres sont choqués du comportement du jeune homme qui n'a pas hésité à tuer pour de l'argent une innocente. Lorsqu'ils s'arrêtent tous dans une station essence en vue de discuter de la marche à suivre pour la suite, Race leur explique qu'il est persuadé que l'argent et chez la soeur de sa victime. Dès lors, il n'aura plus qu'une idée en tête, s'y rendre et récupérer ce qui lui appartient. Mais Vince et les anciens motards ne sont pas du même avis et lorsque sur le chemin un camionneur complètement fou décide de les décimer un par un, ils se rendent compte que leur nouvel ennemi a vraiment une dent contre eux.

Plein gaz est une très bonne novella. Rapide et addictive, elle se lit en une soirée et nous fait passer un très bon moment. Stephen King change légèrement de registre sans pour autant éviter ce côté si malsain et dérangeant qu'on lui connait et le duo qu'il forme avec son fils pour l'intrigue fonctionne très bien. Certes, la psychologie des personnages est un peu mise de côté, en raison de la rapidité des événements, mais cela n'empêche pas de vraiment éprouver un sentiment d'excitation et d'intérêt pour le sort qui est réservé à nos motards.

Sous fond de vengeance, Stephen King dépeint une course poursuite infernale entre de simples motards (pas forcément sans antécédents judiciaires) et un chauffeur de poids lourds qui n'a pas envie de les voir s'échapper vivant des roues de son camion. C'est tellement maîtrisé, qu'on en vient à perdre notre souffle, s'inquiétant de savoir comment ils vont pouvoir en réchapper et surtout de voir à quel point le chauffeur de poids lourd est violent et déterminé à les tuer un par un.

Une fois de plus, j'ai été séduite par la plume des auteurs et par l'histoire qu'il nous propose, même si j'aurais vraiment apprécié de lire un roman complet et non une simple novella trop courte à mes yeux, puisqu'on a vite le fin mot de l'histoire, quelque chose auquel on ne s'attend pas forcément, même si c'est prévisible.

En fin de livre, on peut découvrir le premier chapitre de nosfera2, de Joe Hill, et je peux vous dire que l'atmosphère semble vraiment angoissante et particulière !

En somme, une bonne intrigue, des personnages sympathiques, mais qui manquent de profondeur, la faute au format de l'histoire et une plume toujours aussi addictive !

Chronique de Louve
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lundi 3 février 2014

Le premier sang de Sire Cédric

Année d'édition : 2013
Edition: pocket
Nombre de pages : 655
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Les plus grandes terreurs naissent dans l’enfance et prennent racine au plus profond de nous.
Qu’est-ce qui les fait resurgir ? Sommes-nous capables de les surmonter ?


Par une nuit d’hiver glacée, deux flics de la criminelle, partis pour surveiller un parrain de la drogue en banlieue parisienne, mettent les pieds dans une étrange affaire. Leur principal suspect est mort brûlé vif dans son appartement et les méthodes employées ne ressemblent pas à un règlement de compte. Eva Svärta, la policière albinos, dominée par le désir obsessionnel de retrouver le meurtrier de sa mère et de sa sœur jumelle, pressent un danger imminent. Et si les fantômes du passé se mettaient à reprendre vie ? Hallucination ou réalité ?






Madeleine Reich, une femme d’affaire d’une cinquantaine d’année, est tranquillement assise à table avec son mari, lorsque sa joue se met à saigner spontanément. Bientôt, c’est une entaille complète qui apparaît sur chacune de ses joues. Elle comprend immédiatement qu’un mal surgi de son passé la rattrape et qu’elle n’a plus de temps à perdre. A Paris, Eva Svarta, la policière albinos que tout le service regarde comme un monstre de foire, ne peut s’empêcher d’exhumer des dossiers des vieilles histoires qui la taraudent. Le meurtre de sa mère et de sa sœur jumelle l’obsède. Elle accepte pourtant d’aider son collègue Erwan Leroy, lancé à la poursuite de Ismaël Constantin, un magnat de la drogue qui a la mainmise sur la cité des Ruisseaux. Mais lorsqu’ils arrivent, c’est pour voir l'appartement de Constantin partir en fumée. Attaché à sa chaise, éviscéré, la bouche cousue, Constantin a visiblement été exécuté suivant un obscur rituel. A Toulouse, Alexandre Vauvert, tout en essayant de chasser de son esprit le souvenir d’Eva, part à la recherche de Pierre Loisel, disparu sans laisser de traces, avec pour seule piste la mort de sa femme et de sa fille quinze ans auparavant.

Allez, on prend une grande inspiration et on avale cinq cent pages sans s’en rendre compte. Monstrueusement addictif, voilà comment on pourrait qualifier les romans de Sire Cédric. Dès les premières pages, on prend une claque, on en prend plein les yeux avec une scène à la fois particulièrement sanglante mais aussi très dérangeante par son mystère. On devine vite qu’il y a un sens, et pourtant on le cherche, on s’interroge. Ce n’est pas juste du sang pour le gore. L’intrigue fait d’ailleurs la part belle au fantastique, puisqu’on plonge dans les méandres d’une secte à tendance satanique en quête de puissance et d’immortalité. Ce pourrait être un peu gros, un peu trop pour être crédible. Heureusement, les personnages cartésiens et surtout, le fait que le fantastique soit au service d’une intrigue de thriller psychologique particulièrement efficace empêchent tout cliché.

Les trois branches de l’intrigue se rejoignent assez vite, car de nombreux flash-back nous expliquent ce qui, trente ans auparavant, liait Loisel, Constantin et Madeleine. Là encore, l’idée est originale: si on a déjà vu des groupes de jeunes s’adonner à d’étranges expériences, c’est tout autre chose que de voir ces expériences leur revenir dans la figure alors qu’ils ont cinquante ans. Encore un cliché d’évité. Et grâce à ces histoires qui auraient pu passer pour de simples élucubrations gothiques, Sire Cédric ramène à une horrible réalité lorsqu’Eva découvre un bébé dans un congélateur. Les ficelles tirées pour rendre horriblement réalistes tous les éléments font froid dans le dos tant elles sont efficaces. On ne s’imagine pas jusqu’où une simple enquête de la brigade des Stup peut nous emmener et surtout combien de cadavres nous allons trouver sur la route et dans le temps.

Le dernier, mais non des moindres, atout du roman est son duo de flic. Amorcée dans Le Premier Sang, la relation entre Vauvert et Svarta avance tout doucement, ou plutôt stagne, au grand plaisir de la midinette en chaque lecteur qui désespère de voir ces deux être torturés se rejoindre enfin. Surtout le colosse fleur bleu désespérément amoureux (et hop, encore une pirouette aux clichés) d’une fille qui ne rappelle jamais. Mais c’est avant tout Eva qui fascine: asociale et dure, on la voit creuser une piste sans s’attendre à y dénicher des éléments de son passé qu’elle cherchait avec ferveur par ailleurs et découvrir toute l’horreur qui jalonne son histoire personnelle et qui ne cesse de la rattraper. Je suis décidément fan de ce personnage que j’imagine aussi belle que dérangeante dans son aspect et j’ai adoré toutes les scènes où elle s’amuse à enlever ses lunettes et dévoiler ses yeux rouges pour clouer le bec aux petits malins qui la cherchent.

Chronique de Mélusine

NYPD tome 1 Tapis rouge de James Patterson

Année d'édition : 2014
Edition : l'archipel
Nombre de pages : 329
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
A Manhattan se déroule un festival de cinéma, Hollywood sur Hudson. New York regorge de célébrités du 7e art et la foule se presse chaque soir autour du tapis rouge pour apercevoir les stars. Les autorités ont confié au NYPD Red, une unité d'élite de la police new-yorkaise chargée de protéger les intérêts des VIP, le soin d'assurer la sécurité du festival. Manque de chance pour l'inspecteur Zach Jordan et sa nouvelle partenaire, et ancienne petite amie, la superbe Kylie MacDonald, un producteur mondialement connu, meurt empoisonné dans la salle à manger du Regency avant même l'ouverture du festival.Puis c'est un acteur vedette qui est assassiné en plein tournage...
La ville est en émoi. D'autant que le tueur semble avoir planifié chaque meurtre avec une minutie diabolique, comme s'il s'agissait du scénario d'un blockbuster... Zach et Kylie n'ont pas de temps à perdre. Il leur faut arrêter le tueur avant que les tapis ne deviennent tous rouge... sang !


Zach Jordan est inspecteur au sein du NYPD Red, une unité d'élite new-yorkaise qui protège les célébrités. Lorsqu'il apprend que son ex-petite amie et la fille dont il est toujours épris va devenir sa partenaire, le policier n'y croit pas. Et quand en plus, la nouvelle enquête les amène sur la piste d'un psychopathe qui a décidé de punir de nombreuses célébrités, Zach et Kylie ne seront pas au bout de leur surprise !

Ce premier opus de NYPD est un bon début. James Patterson maîtrise son thriller de bout en bout, comme quasiment à chaque fois que je lis cet auteur. Si le suspense est limité puisqu'on connaît très vite l'identité du meurtrier et surtout son mobile, on ne s'ennuie pas et on avance avec nos personnages avec beaucoup d'intérêt.

Ce roman a la particularité de se lire très vite, sans prendre de pause parce que non seulement c'est fluide, mais aussi parce qu'on a davantage la sensation de lire un scénario d'un épisode de série policière qu'un thriller complexe et rempli de suspense. Si l'on pourrait regretter cet aspect du roman, pour moi, la sauce a pris dès le début et c'est cette façon qu'a trouvé l'auteur pour nous raconter la première aventure des NYPD qui a su me convaincre et qui m'a permis de comprendre pourquoi James Patterson est l'un des auteurs les plus lus dans son genre.

En effet, l'enquête est tellement sympa à suivre, même si sans réelle surprise qu'on se laisse transporter par nos policiers et par ce milieu de la jet-set que l'on aimerait tous toucher du bout des doigts (ou pas !). Du coup, se retrouver plongé dans le milieu du show-business et de tout ce qui l'entoure est intéressant à bien des égards. On y découvre la haine, la cupidité, le narcissisme, les caprices de stars et star sur la paille. Les soirées que l'on voit à la télé, lors des remises de prix par exemple, ou les soirées plus privées où l'alcool et la drogue coulent à flot sont décortiquées par l'auteur pour s'en moquer.

À côté de l'histoire de vengeance de notre grand acteur et scénariste qui planifie tout de A à Z, on a une panoplie de personnages plutôt sympas et assez variés. De la fille complètement stupide et qui par amour agit comme une demeurée, au flic amoureux, mais résolu à oublier celle qui lui a brisé le coeur dans les bras d'une autre, ya de tout pour satisfaire le lecteur et lui faire passer un super moment.

On a donc là un roman qui se dévore très vite et en toute simplicité avec un final digne des grands films d'actions, effets spéciaux en moins pour le coup ! Une très bonne lecture !

Chronique de Louve

La mort en tête de Sire Cédric

Année d'édition : Novembre 2013
Edition : Le pré aux Clercs
Nombre de pages : 562
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Un thriller à couper le souffle…
Flic, fille d’un serial-killer, asociale, albinos :
Vous allez adorer Eva.
Le duo d’enquêteurs Eva Svärta / Alexandre Vauvert est en bien mauvaise posture…
Ils traquent sans relâche les tueurs psychopathes, mais cette fois ce sont eux les proies d’un criminel sadique. Le suspense est à couper le souffle, le lecteur n’aura pas une seconde de répit.
Tout commence en banlieue parisienne, la séance d’exorcisme d’un enfant de huit ans a tourné au drame. Eva Svärta, policière à la Brigade criminelle, enceinte de quatre mois, se rend sur les lieux. Est-ce un accident ? Comment est vraiment mort cet enfant ?
Sur place, la policière rencontre Dorian Barbarossa. Un journaliste à sensation qui vit depuis des années avec une balle de calibre 22 dans le crâne.
Eva Svärta ne se doute pas encore de la descente aux enfers qui l’attend…






Eva est enceinte et coule des jours paisibles avec Alexandre Vauvert son compagnon. Voyageant entre Toulouse et Paris pour retrouver la jeune femme, le policier semble de plus en plus nerveux au quotidien. Lorsqu'une prostituée est retrouvée assassinée, commence pour lui une enquête qui va le faire sombrer dans la paranoïa et prendre conscience que certaines personnes sont intouchables. Pendant ce temps-là, Eva enquête sur un homicide qui a eu lieu sur un enfant pendant un exorcisme. L'un des témoins, un journaliste, leur transmet la vidéo afin de leur permettre de comprendre ce qu'il s'est passé à ce moment. Mais Eva sent qu'il y a plus derrière ce désir de les aider et si rien ne permet d'incriminer le journaliste, Eva ne se sent pourtant pas à l'aise avec le jeune homme qui semble trop parfait.

Lorsqu'en plus elle est sujette à des cauchemars qui touchent aussi Alexandre, Eva va se rendre compte qu'un étrange pouvoir sévit autour d'elle et qu'un psychopathe a décidé de lui faire la peau, coûte que coûte.

La mort en tête est un roman que j'ai dévoré en une nuit. Je n'étais absolument pas prête de me coucher tant que je n'avais pas le fin mot de l'histoire. Autant dire que Sire Cédric m'a une fois de plus bercée pendant toute une nuit. Sa plume est addictive, vicieuse et tellement maîtrisée qu'il est indéniable de dire que cet auteur fait partie des auteurs français les plus doués en thriller fantastique. Même si pour le coup, le fantastique est beaucoup plus léger que dans les autres opus, on est quand même complètement sous le charme !

Retrouver Eva m'a fait très plaisir. C'est une héroïne tellement atypique et pourtant tellement humaine qu'on ne peut que l'apprécier et vouloir l'épauler dans ses enquêtes, même si pour une fois, elle semble moins tête brûlé que dans ses autres enquêtes. Et pour cause ! Eva est enceinte et forcément, elle ne peut plus risquer sa vie autant qu'avant, même si forcément, il va lui arriver beaucoup de péripéties. D'ailleurs, Eva est un peu devenue notre amie. On commence à la connaître et on sait parfaitement les décisions qu'elle va prendre. En trois enquêtes on se sent proche d'elle autant que d'Alexandre, même si leurs caractères sont différents et qu'Alexandre me fait davantage penser à un grizzli !

J'avais peur d'une certaine répétitivité dans l'enquête, mais force est de constater que non. Nos héros ont chacun leur enquête à gérer, enquête qui finit par se joindre sans qu'on s'y attende et de manière vraiment cohérente. Non qu'elles aient un rapport entre elles, mais un personnage, va faire en sorte de les réunir sans s'en rendre compte. D'ailleurs, Eva n'enquête pas réellement puisque son affaire se classe très vite grâce aux preuves dont elle va disposer dès le départ. Mais son instinct va lui dicter qu'il y a plus derrière ce simple exorcisme qui a mal tourné et elle va au départ décider de laisser cette histoire de côté jusqu'à ce que le psychopathe décide de la traquer. Et c'est là où le roman prend une tournure inattendue !

Eva et Alexandre vont devenir des proies traquées à travers la France, et ce, sans aucune raison valable. On sent juste que notre psychopathe a besoin de tuer Eva pour se libérer puisqu'elle ne lui a rien fait à part avoir une ressemblance avec quelqu'un de son passé. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la psychologie du personnage qui va donner du fil à retordre à Alexandre et Eva. Ils vont devenir du véritable gibier, au point qu'ils vont fuir ce fou incapable de l'affronter puisque ce dernier a totalement chamboulé leur vie.

Au fur et à mesure de la lecture, on se rend compte de l'amour entre Alexandre et Eva et de la force de leur sentiment. Et c'est vraiment très beau de les voir aussi épris l'un de l'autre, s'acharnant pour protéger leur moitié et leur enfant à naître. La tension est pourtant palpable avec ce troisième personnage qui est un adversaire comme ils n'en avaient jamais rencontré encore ! Le final m'a juste coupé le souffle devant la possibilité d'une suite encore plus tordue !!

Un coup de coeur, une fois de plus j'ai envie de dire, pour ce roman magistral, étonnant, bluffant de qualité et dont on n'en réchappe pas facilement ! Un sans faute ! 

chronique de Louve