lundi 23 janvier 2017

L'Espace d'un an de Becky Chambers

Année d'édition : 2016
Edition : L'Atalante (La Dentelle du Cygne)
Nombre de pages : 448 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Rosemary, jeune humaine inexpérimentée, fuit sa famille de richissimes escrocs. Elle est engagée comme greffière à bord du Voyageur, un vaisseau qui creuse des tunnels dans l’espace, où elle apprend à vivre et à travailler avec des représentants de différentes espèces de la galaxie : des reptiles, des amphibiens et, plus étranges encore, d’autres humains. La pilote, couverte d’écailles et de plumes multicolores, a choisi de se couper de ses semblables ; le médecin et cuistot occupe ses six mains à réconforter les gens pour oublier la tragédie qui a condamné son espèce à mort ; le capitaine humain, pacifiste, aime une alien dont le vaisseau approvisionne les militaires en zone de combat ; l’IA du bord hésite à se transférer dans un corps de chair et de sang…
Les tribulations du Voyageur, parti pour un trajet d’un an jusqu’à une planète lointaine, composent la tapisserie chaleureuse d’une famille unie par des liens plus fondamentaux que le sang ou les lois : l’amour sous toutes ses formes.



Alors qu'il a au début fallut un kickstarter pour que ce livre sorte en auto-publication, il a finalement été repéré et publié chez Hodder avant d'être enfin traduit dans quelques pays dont la France chez L'Atalante. Autant vous dire qu'on est presque passé à côté d'un superbe space-opera où j'ai vraiment trouvé tout ce que j'aimais dans la science-fiction : de longs voyages dans l'espaces, des espèces extra-terrestres nombreuses et variées, et une bonne dose de réflexion autour de thèmes vraiment intéressants.

L'intégration à ce drôle d'équipage pour le moins hétéroclite se fait tout en douceur car le lecteur n'est pas le seul à le découvrir. Il y a en effet un nouveau membre sur le Voyageur : Rosemary, la nouvelle greffière. En découvrant ses nouveaux camarades et leurs habitudes, elle aide le lecteur à se faire lui aussi une place dans l'équipage.

On découvre ainsi petit à petit toute l'étendue de l'imagination de l'auteure, toute la profondeur de l'univers qu'elle a créé. L'équipage n'est pas uniquement constitué d'humains : il y a aussi Sissix, une aandrisk (sorte de vélociraptor aux plumes chatoyantes et dont la conception de la famille est vraiment intéressante), Ohan, un sianat qui vit avec un parasite qui lui confère des pouvoir étranges et pour le moins abstraits et monsieur Miam, un grum (espèce de limace à 6 pattes, l'un des derniers de sa race, mais un super cuistot !) et au fur et à mesure des missions et escales, son univers devient toujours plus riche et on rencontre de nombreuses autres espèces. J'ai adoré découvrir toutes ces cultures si différentes de la nôtre. Elles sont d'ailleurs très souvent confrontées, notamment au sein de l'équipage, et nous font réfléchir, parfois de manière vraiment rigolote.

Et c'est ce qui fait toute la force de ce livre : la relation des différents membres de l'équipage. Rosemary prend petit à petit connaissance de l'histoire de chacun, même la sienne va être découverte alors qu'elle essayait de la cacher, et son destin va en être changé. Elle va vraiment découvrir des personnes en qui elle peut avoir confiance, des personnes différentes et dont elle se sent pourtant si proche. C'est un livre extrêmement humain et beau. Les histoires d'amour, les relations amicales ou fraternelles sont vraiment fortes. Tout cela fait que l'on s'attache énormément aux personnages.

Et toutes ces relations évoluent au fil des missions et des épreuves. Le Voyageur est un gros tunnelier, il creuse des passages pour aller d'un point de l'univers à un autre. C'est un travail laborieux, des missions longues et parfois dangereuses comme celle que l'on va suivre dans le livre. Certains passages vous coupent le souffle, l'équipage se retrouve parfois dans des situations pas possibles ! Mais l'unité au sein de l'équipage les aide toujours à s'en sortir.

C'est un livre qui m'a vraiment transporté. J'ai trouvé la vision du futur de l'auteure vraiment intéressante et la culture des différentes nouvelles espèces qu'elle introduit vraiment passionnante. Elle a parfois inventé jusqu'au langage de certaines espèces ! L'espace d'un an réunit vraiment tout ce que je recherche dans un livre de science-fiction et m'a vraiment fait voyager. J'espère que la suite va être traduit, car cette auteure mérite vraiment d'être lue ! Merci au forum Mort-Sûre et à L'Atalante pour la découverte !

Chronique de May
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Le Souper des Maléfices de Christophe Arleston

Année d'édition : 2016
Edition : Actu SF
Nombre de pages : 326 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Zéphyrelle se voit confier sa première mission par le dynarque de Slarance : démasquer les trafics d’un duc-marchand qui empoisonne lentement la cité. Une dangereuse enquête qui la conduit du monde haut en couleurs des quais et des tavernes à matelots jusqu’aux plus feutrés des cabinets du pouvoir. Mais l’intervention inattendue d’un cuisinier amoureux et de son grimoire de recettes magiques va compliquer l’affaire… Des personnages attachants, une aventure captivante et la touche d’humour propre à l’auteur de Lanfeust de Troy : Soupers et Maléfices est un roman qui se dévore avec passion.







J’ai découvert ce roman lors d’une salve sur le forum Mort-Sure. Je ne connaissais pas du tout ce dernier, mais la couverture particulière et plutôt rigolote a attiré immédiatement mon attention. Il faut dire que le poulet y est pour quelque chose aussi. Bref, la couverture lance le ton du roman et nous propose une histoire teintée d’humour et de surprise.

Dès le départ, je me suis attachée à la jeune Zéphyrelle qui ne demande qu’une chose, celle d’être prise au sérieux. À cette époque, les femmes n’avaient pas leur place dans la garde du royaume ou dans les missions données par le dynarque. Mais pour Zéphyrelle, ce n’était qu’un détail. Elle était bien déterminée à atteindre ce but. D’ailleurs son entraîneur de combat lui enseignait comme si elle était un garçon.

Dans le roman de Christophe Arleston «Le souper aux maléfices», nous suivons l’histoire de deux personnages, celui du cuisinier particulier d’un dynarque et de Zéphyrelle. J’ai aimé que les deux histoires se croisent et que chacune dépende de l’autre. Ça donne un ton différent à l’histoire ainsi que du rythme. Le but de la mission du cuisinier et de notre protagoniste? Découvrir qui envoie les mauvais grains de blé au royaume. Ainsi, ils pourront arrêter ce dernier et éviter que les villageois s’empoisonnent davantage et permettre aux récoltes d’être plus prolifiques avec des grains de meilleures qualités.

L’histoire est prenante et les personnages sont très attachants, peu importe l’importance qu’ils ont dans le roman (je pense ici à Ploutre). Tout au long de ma lecture, je m’imaginais facilement l’environnement dans lequel ces derniers évoluaient. Pouvoir voyager dans d’autres univers, je m’y serais facilement retrouvée. L’auteur a su nous transmettre ce qu’il avait en tête avec une telle facilité. Et que dire de sa plume qui est fluide et très agréable à lire.

Un roman teinté d’humour, d’intrigue et de suspense que je ne peux que vous recommander. J’ai passé un agréable moment et je suis certaine que ce sera le cas pour ceux qui oseront se lancer dans l’aventure avec Zéphyrelle. Un roman magique et mystérieux! Bienvenue dans l’univers de Slarance.

Chronique de Froggy
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Londres la ténébreuse, tome 4 : La proie et le chasseur de Bec McMaster

Année d'édition : 2016
Edition : J'ai Lu (Pour elle - Crépuscule)
Nombre de pages : 496 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Perry a autrefois fui l’emprise du terrible duc de Moncrieff en se faisant passer pour morte. Sous une nouvelle identité, elle a trouvé refuge au sein de la guilde des Engoulevents, dont le nouveau chef, Garrett Reed, éveille en elle une passion secrète. Mais Perry ne peut échapper éternellement à son passé, qui la rattrape bientôt : Moncrieff est de retour. De nombreuses jeunes femmes sont retrouvées assassinées, après avoir été sauvagement violentées. Serait-ce l’œuvre de Hague, l’homme de main du duc, que Perry pensait avoir tué neuf ans plus tôt ?





http://www.jailupourelle.com/londres-la-tenebreuse-4-la-proie-et-e8b301.html

Attention risque de spoiler les premiers tomes de la série !

Londres la ténébreuse est une série qui a le mérite, dans l’univers des romances paranormales, d’être un peu plus atypique, différente mais néanmoins tout aussi passionnante. Dans cette série vous y trouverez de la romance, certes, mais aussi et surtout une atmosphère à l’ancienne, sombre et ténébreuse, un univers steampunk au service du polar romantique, le cuir, les crocs et les poils en plus ! Parce qu’en plus de ça, nous avons le droit à un bestiaire de l’obscurité revisité (Petit clin d’œil à Louve, elle comprendra), des vampires d’un nouveau genre et des loups garous pour le côté fantastique, des hommes-machines, des mécaniques ou des cyborgs, bref des humains « modifiés » qui ajoute un aspect SF/steampunk à l’ensemble.

Ce tome ci ne déroge pas à la règle, si les héros sont moins charismatiques que le tome précédent, difficile de passer après Lynch, l’ancien et néanmoins très sexy maître de la Guilde des Engoulevents et Rosalind, la sublime chef des humanistes, deux fortes têtes, deux caractères bien trempés qui nous ont plus que régalé, les deux protagonistes de celui-ci se révèlent touchants dans leur incertitude, apportent un quota d’humour et de joutes verbales amusantes et sont bien attendrissants dans leurs sentiments réciproques.

Garrett Reed est l’ancien bras droit de Lynch, devenu malgré lui le nouveau maître de la guilde des engoulevents par intérimaire depuis le départ de Lynch, fraîchement promu au Conseil. Difficile de reprendre les rênes d’un groupe habitué à un meneur charismatique et respecté, pour Garrett, c’est loin d’être inné et évident. Des épreuves pour être accepté et se faire respecter l’attendent dans ce tome en plus de découvrir pour la première fois la notion d’amour, car Garrett n’est pas un tendre, c’est un ancien enfant des rues, qui aujourd’hui peut jouer le rôle du noble sans aucune fausse note. C’est un personnage ambiguë, finalement assez peu sûr de lui, qui ne fait pas dans la dentelle et qui adore jouer de son charme auprès de la gente féminine auprès de laquelle il rencontre un franc succès, certainement une façon de se rassurer. Oui, mais voilà que Perry a décidé de lui retourner la tête…

Perry est une femme engoulevent, chose bien rare puisqu’il est très mal vu qu’une femme soit attente par le virus du besoin, ce qui transforme les humains en vampire (sang bleu pour être précise). Le personnage est énigmatique, secret, très masculin, occultant volontairement sa féminité pour mieux être acceptée et respectée dans ce monde d’homme. Et puis, un jour lors d’une mission, elle se transforme volontairement, une perruque, une jolie robe, une légère touche de maquillage et là voilà aussi sexy et attirante qu’une jeune femme puisse l’être pour un homme comme Garrett. Perry révèle un autre visage, et dans ce moment lumineux, elle éblouit Garrett qui ouvre enfin les yeux sur ce qu’il a sous son nez depuis dix ans.

Tous deux se retrouvent sur une sale affaire, des meurtres de jeunes filles, atrocement mutilées, leurs cœurs arrachés, il est murmuré dans le bas monde qu’un boucher à la mâchoire d’acier sévit et pourrait être le commanditaire de ces meurtres. Des assassinats qui rappellent certaines choses à Perry, de mauvais moments, d’horribles souvenirs. A côté de cela, le Duc de Moncrieff, connu pour avoir été condamné à l’exil après avoir été déclaré coupable du meurtre de sa femme, revient sur le devant du Conseil en tant que membre a part entière. Le Prince Consort aurait-il perdu la tête pour mettre un ancien meurtrier connu pour ses talents funestes de bretteur au pouvoir ? Des choses se trament dans l’ombre et les sous-sols de la ville, de nouveaux dangers imminents et une chasse à l’homme toujours plus sombre, plus noire, une véritable traque devient la priorité des engoulevents. La proie, le chasseur, titre bien trouvé qui peut ici trouver de multiples sens… A l’image de l’atmosphère de ce tome, on parle de sang, beaucoup même, du risque de pénurie, du besoin difficile à maîtriser et du statut de sang bleu, voué à se transformer en bête sanguinaire.

On soulignera également l’introduction d’un personnage masculin qui sort un peu du lot, Byrnes, on sent venir son histoire et cela rend très curieux, et la présence des personnages héros des tomes passés qui viennent alimenter l’histoire pour notre plus grand plaisir. Une intrigue de fond tisse sa toile pour nous appâter pour la suite, des alliances, des mésententes, les stratégies se montent et l’avenir risque d’être explosif.

En bref, un tome certainement un cran en dessous de l’opus précédent, les personnages étant moins forts mais toutefois très intéressants. Mais ils évoluent dans une atmosphère plus sombre, accumulant des meurtres horribles dans une ville empli d’humidité et, des intentions brumeuses viennent achever une aura captivante. Ce tome, c’est aussi un nouveau tournant dans la vie des sang bleus et une intrigue de fond qui mérite que l’on s’y attarde et qui se densifie davantage pour certainement nous réserve encore beaucoup de surprises. Vivement la suite !

Je remercie Louve du forum Mort Sure et son partenaire les éditions J’ai lu pour cet excellent partenariat.

Chronique de Walkyrie
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Atomes crochus de David Khara

Année d'édition : 2016Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 283 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Aéroport de Fort Worth, Dallas. Deux voyageurs essoufflés viennent de rater leur vol pour Paris et se le reprochent mutuellement : Enzo Meazza, un criminel en col blanc tout juste sorti de prison, et Janet Livingston-Pierce, ingénieur en déplacement professionnel. L’avion explose quelques secondes après son décollage… À peine remis du choc, ils sont pris pour cible par des hommes armés. Pourquoi en ont-ils après eux ? Leur commanditaire serait-il le mystérieux Griffon traqué par le FBI depuis des années ? Une seule certitude : Janet et Enzo n’auraient jamais dû se rencontrer…






J'avais déjà eu l'occasion de lire un dyptique de David Khara et je m'étais régalée. Une fois encore, l'auteur propose un roman assez court et rapide où les apparences sont trompeuses. Servi par une plume addictive et très imagé, le roman se veut dans l'ambiance d'un thriller Hollywoodien. On en prend plein les yeux et on se régale. Pas prise de tête pour un sou, ce thriller offre son lot de rebondissements et de personnages types qui rendent le tout fort intrigant.

Atomes crochus nous raconte une histoire de hasard qui fait bien les choses. Enzo vient tout juste de sortir de prison après cinq ans passé derrière les barreaux pour des faits liés à de l'argent. Conduit à l'aéroport par un agent du FBI, son ancien meilleur ami, Enzo va par un gros hasard emboutir un autre véhicule. Et voilà que débarque Janet. Une femme d'une bonne trentaine d'année, un peu trop sérieuse et qui va leur faire louper leur avion puisque madame, très méticuleuse, souhaite à tout prix remplir un constat de A à Z en bonne et due forme. La jeune femme revient d'une mission et ses collègues, fort pressés, décident de la laisser en tête à tête avec Enzo pour ne pas eux aussi se mettre en retard. Voilà Enzo et Janet liés sans le savoir, surtout que leur premier contact est loin d'être agréable. Mais même si tous deux ne semblent pas forcément fait pour s'entendre, ils vont devoir se rendre à l'évidence : la jeune femme vient de leur sauver la vie puisque l'avion dans lequel ils étaient censés monter explose quelques instants plus tard. Légèrement blessé dans l'accident, Enzo est conduit à l'hôpital. Janet se voit forcée de se faire passer pour son épouse parce que le bougre a son passeport dans sa veste.

Mais voilà, l'accident de l'avion n'en était pas un. Un acte terroriste. Le souhait de voir quelqu'un dans l'avion disparaitre. Et quand des hommes armés se mettent aux trousses de notre duo atypique, forcément les choses deviennent mouvementées et prennent une drôle de tournure ! Un jeu du chat et de la souris grandeur nature où la survie dépend d'un certain degré de chance, c'est ce que nous propose David Khara. J'ai eu la sensation de lire une autre version du film six jours sept nuits avec Harrisson Ford. Deux personnes qui n'ont rien en commun et ne se seraient jamais rencontré dans la vie de tous les jours et qui doivent se serrer les coudes pour rester en vie face à des tueurs prêts à massacrer autant d'innocents que nécessaires pour les abattre. Mais finalement, abattre qui ?

C'est d'ailleurs une autre partie intéressante et l'auteur brouille volontiers les pistes. Qui est la cible de ses tueurs. Enzo qui a passé cinq en prison pour avoir arnaqué des riches et s'être dénoncé lui-même à son meilleur ami, agent du FBI ? Janet, gendarme des centrale nucléaire qui revenait justement d'avoir terminer l'inspection de centrales ? L'auteur s'amuse et laisse quelques pistes ça et là, habilement jeté en pâture au lecteur avide que nous sommes. Que dire en plus de ce duo improbable, Janet et Enzo qui passe la première moitié du roman à se renvoyer la faute, à se haïr avec beaucoup d'énergie ? Atomes crochus, le titre est bien choisir pour ces deux âmes qui vont se lier sans le vouloir, s'attacher l'un à l'autre. Mais attention, point d'érotisme, de romance mièvre et pleine de baisers affriolant. L'auteur nous propose un thriller et garde ce cap jusqu'à la fin. Les événements surprennent, les tueurs ne souhaitent pas cesser en si bon chemin, sauf si la conscience de l'un d'eux finit par se réveiller, offrant peut-être la chance à notre duo d'en réchapper.

Notre duo n'est pas le seul atout du roman. Andrew, ancien meilleur ami d'Enzo et agent du FBI plaira également beaucoup. Lui aussi est en colère. Lui aussi aimerait enfin tirer cette affaire au clair, enfin. Et surtout connaître la vérité sur l'affaire Enzo, celle-là même qui l'aura conduit en prison cinq ans plus tôt. David Khara a cherché à donné une certaine dimension à ses personnages. Si chacun a un atout indéniable, ils sont surtout passe-partout et ne se démarque pas spécialement à cause d'un stéréotype. Voilà qui rend le roman plus crédible et ajoute au plaisir de le lire.

Atomes crochus c'est un roman palpitant, une course poursuite où la survie domine pour ne pas se faire exploser la tronche par la bombe crée sur mesure par un détraqué payé pour tuer quelqu'un de trop dangereux par son savoir. Vraiment, je suis ravie de retrouver la plume de David Khara et d'avoir pu découvrir ce duo improbable et qui fonctionne. Une bien chouette lecture !

Vous trouverez :
- De l'action
- Du suspense et des rebondissements
- Beaucoup de personnages qu'ils soient du bon côté ou pas.
- Un duo efficace. Une femme intelligente, un bel homme qui n'agit que dans un but bien précis.

Vous ne trouverez pas :

- De la romance et de l'érotisme
- Une héroïne stupide et prête à tout pour les yeux d'un beau mâle.  

Chronique de Louve
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Rock Kiss, tome 1 : Rock Addiction de Nalini Singh

Année d'édition : 2016
Edition : J'ai Lu (Pour elle)
Nombre de pages : 448 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Depuis le scandale qui a gâché son enfance en la poussant sous le feu des projecteurs, Molly Webster n’a jamais fait de vagues. Elle s’est juré de mener une vie ordinaire… jusqu’à sa rencontre avec Zachary Fox, chanteur de rock tatoué aux talents insoupçonnés et au succès planétaire !
Après une nuit torride, ce dernier tente de la convaincre de prolonger l’expérience pour un mois. Il partira en tournée peu après et pour une durée indéterminée : aucune attache, aucun regret… aucun risque ? Rien n’est moins sûr, quand on sait que Fox a plus de photographes que de femmes à ses trousses… Molly sera-t-elle prête à sortir de l’ombre ?



http://www.jailupourelle.com/rock-addiction.html

Je remercie Louve du forum Mort-sure pour ce partenariat ainsi que le éditions J'ai lu.

Dès que j'ai entendu parler de sa sortie, ce roman m'a de suite beaucoup tentée, puis petit à petit des avis très mitigés sont apparus et je redoutais donc un peu ma lecture. Et au final, j'en ressors également mitigé et c'est bien dommage car en général, je suis plutôt très bon public pour les romances.

Nous faisons la connaissance de Molly, jeune bibliothécaire, qui vit très simplement et c'est ce qu'elle souhaite plus que tout. En effet, elle a connu un scandale dans sa jeunesse, sa vie a été un enfer au lycée par la suite, depuis elle se fait toute petite pour ne pas faire de vagues. Mais lors d'une soirée, elle fait la connaissance de Fox, chanteur d'un groupe de rock à le renommée mondiale et ils passent la nuit ensemble. Par la suite, Fox qui est en Nouvelle Zélande pour un mois de vacances lui propose de vivre une histoire pendant ce temps là, mais sans rien se promettre ni attendre par la suite. Molly, qui craint toujours de revivre ce qu'elle a vécu durant sa jeunesse hésite fortement. Mais peut-on réellement refuser quelque chose au célébrissime Zachary Fox?

Donc le speech de départ est assez classique, une jeune fille à la vie assez tranquille et ordinaire rencontre une star de la musique et une romance passionnée s'en suit. Malgré tout, le passé de Molly apporte un peu d'originalité à l'histoire et même si Nalini Singh n'a pas su évité certains clichés, je me suis beaucoup attachée aux personnages.
Molly est une jeune femme qu'il est facile de comprendre, et à laquelle on s'identifie facilement. Depuis qu'elle a vécu le drame de son enfance, elle se protège de tout, elle veut juste une vie tranquille et ordinaire. C'est une femme moderne, qui malgré sa timidité, n'hésite pas à sortir les griffes dès que c'est nécessaire.
Fox, est ce qui se rapproche le plus de l'homme idéal. Il est protecteur, il est beau, il est tendre, bref il est tout dans le cliché, mais on fond quand même!
L'auteur a su nous offrir un couple dont la sensualité et l'alchimie transpire à travers les pages. Tous le deux c'est une évidence. Comme je l'ai dit plus haut, je me suis beaucoup attaché à ses personnages et c'est pourquoi je suis déçue de ne pas avoir été transporté comme je l'avais espéré.
Car, oui j'ai trouvé un gros bémol dans ce roman qui explique ma réserve, les scènes de sexe. Alors je sais, on va me dire, dans ce style de romance, tu t'attendais à quoi? Pour moi, on peut construire une belle romance, sans qu'il y est des scènes de sexe à foison.
Elles sont bien trop présentes et bien trop répétitives. Certaines n'ont pas lieu d'être, ou au moins d'être autant détaillées. ça créé toujours une surenchère, qui n'a pas lieux d'être. Le récit aurait été beaucoup plus léger et agréable à lire sans tout ça.
Les personnages secondaires sont aussi tous excellents. On apprécie beaucoup d'être en leur compagnie, ils apportent beaucoup au récit. J'apprécierai de les retrouver dans les autres tomes de la série.
Mis à part ça, l'écriture de Nalini Singh, que j'avais découvert dans Psi Changeling, est très agréable et rythmée. Elle nous offre beaucoup de rebondissements, d'événements, qui rythment la vie de notre petit couple, j'ai beaucoup apprécié. J'ai également beaucoup aimé le dépaysement de me retrouver en Nouvelle Zélande!

En résumé, une lecture que j'aurais tellement voulu apprécié plus, car les personnages ont su m'envoûter, mais les scènes répétitives plombent le récit, c'est dommage.

Chronique de Ninis 
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Yesterday's Gone saison 2 - Épisodes 3 et 4 : au sanctuaire de David Wright & Sean Platt

Année d'édition : 2016
Edition : Fleuve edition
Nombre de pages : 224
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Au Sanctuaire, sous l'égide de l'étrange et mystique Prophète, le groupe mené par Mary et Desmond tente de s'adapter. Ici, ils semblent en sécurité, même si leur raison leur crie que ce lieu est malsain.
La Boricio Team, quant à elle, a la présence d'esprit de se tenir à distance de ce qui ressemble trop à une secte apocalyptique. Mais en son sein, la tension entre Charlie et Vic monte...
De son côté, Brent peine à croire l'inconcevable révélation que lui assène Edward. De celles que la raison réfute de toutes ses forces, et qui, pourtant, expliqueraient tant. Et, surtout, qui redonnent espoir...
Une tornade va à nouveau chambouler leur vie à tous et redistribuer les cartes. Rien ne leur sera épargné.


 Lien de yesterday's gone sur le site de l'éditeur.


Comme une série télévisée, yesterday's gone offre son lot de rebondissements. Plus on avance et plus on espère avoir des réponses à nos questions, mais voilà, les auteurs se moquent de nous et avancent d'autres hypothèses parfaitement probables avec ce qu'il se passe.

On retrouve chacun de nos héros, ils sont plusieurs et à force de les côtoyer, plus aucun risque de les confondre. Chacun possède une place particulière dans cette histoire étrange et il y en a qu'on appréciera davantage que d'autres. Perso, j'adore Charlie. On le sent qui change, qui prend confiance en lui et qui laisse éclater toute la colère et la frustration qu'il a accumulé à cause de son beau-père qui le malmenait. Charlie amoureux de Callie et qui continue de faire comme si de rien n'était même si la souffrance est quasi insoutenable pour cet adolescent qui rêve de pouvoir exprimer toute son affection envers la jeune femme. J'ai adoré son évolution, mais en même temps, j'ai peur pour lui et ce futur incertain où tout peut arriver...

Et puis il ya Boricio. Ce psychopathe sans pitié qui semble être important pour un groupe de survivants. Boricio qui semble savoir ce qu'il se passe, mais refuse de le dire, profitant de la situation pour continuer à laisser libre cours à ses pulsions et à sa folie. Je sais qu'il n'est pas un personnage pour lequel on devrait avoir de l'affection. Suffit de voir la colère qui s'empare de lui lorsqu'il pense que la Boricio Team s'est fait la malle, et quand on voit le sort qu'il réserve aux pauvres survivants qui croisent sa route, mais c'est un fait, Boricio intrigue et surprend et forcément on ne peut s'empêcher d'éprouver une certaine attirance malsaine pour ce qu'il dégage.

Et puis on retrouve nos autres héros. Luca et Paola enfermé dans un étrange sanctuaire où il faut se tenir à carreau sous peine d'être sévèrement puni. Une jeune fille en fera les frais d'ailleurs, c'est horrible et on sent très vite que l'Homme devient fou quand il ne contrôle rien. Il va se réfugier dans la religion, dans la première croyance à sa portée et agir en conséquence. Cela en devient effrayant et troublant et on espère que nos héros vont bien vite prendre la tangente !

Ces nouveaux épisodes apportent des réponses possibles concernant la disparition des autres. Monde parallèle ou non, on est dans l'attente d'avoir enfin une réponse et de comprendre la nature de ces créatures effrayantes et bruyantes qui surgissent quand on les attend le moins. Un peu moins mouvementé que les épisodes précédents, cette suite n'en demeure pas moins très sympa et rendre la série addictive. On veut le fin mot de l'histoire, on veut voir nos héros en baver pour mieux surmonter cette sombre et folle histoire.

Parce que, qui sait, la vérité est peut-être bien ailleurs ?

Vous trouverez :
- un monde en ruine
- un personnage singulier et violent sans état d'âme.
- De la folie pure, humaine.

Vous ne trouverez pas :
- De sexe
- D'espoir.

Chronique de Louve
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mercredi 18 janvier 2017

Tu tueras le Père de Sandrone Dazieri

Année d'édition : 2016
Édition : Pocket
Nombre de pages : 672
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : Non loin de Rome, un homme affolé tente d’arrêter les voitures. Son fils de 8 ans a disparu et le corps de sa femme gît, décapité, au fond d’une clairière.
Le commissaire Colomba Caselli ne croit pas au drame familial et fait appel à un expert non conventionnel : Dante Torre. Aussi ironique que paranoïaque, il n’est pas un spécialiste en disparitions d’enfants pour rien. Kidnappé à l’âge de 6 ans, il a grandi enfermé dans un silo à grains avant de parvenir à s’échapper. Pendant des années, son seul contact avec l’extérieur a été son mystérieux geôlier, qu’il appelle « le Père ». Et Dante en est sûr aujourd’hui : le Père est de retour…



Fiche de Tu tueras le père sur le site de l'éditeur 

C'est un roman très particulier qui m'a marqué par sa construction: des chapitres "avant" qui sont très détaillés, limites dérangeant par leur minutie et leur précision. De plus on ne sait pas quel personnage ça concerne, ce n'est qu'une fois bien avancé dans le roman qu'on devine qui ça concerne.
Puis on fait connaissance de Colomba Caselli, qui est une flic en repos suite à une tragédie. Son patron fait appel à ses compétences de manière informelle. Il lui demande de se mettre en rapport avec Dante Torre, rescapé d'un enlèvement lorsqu'il était enfant et capable de décrypter les mensonges, les omissions dans les témoignages et souvent consulté à titre d'expert.

Une drôle d'équipe que forme ces deux rescapés de la vie et qui sont tous deux bien esquintés par leurs épreuves.

Les personnages sont vraiment très intéressants, et Sandrone Dazieri cultive le mystère à leur sujet une bonne partie du livre. Bien sûr il y a l'enquête qui est prenante, mais pour ma part j'ai été vraiment séduite par les protagonistes de cette histoire. Ils sont vraiment déchirés de l'intérieur mais avancent grâce à de petits stratagèmes connus de ceux qui essaient de survivre malgré leurs handicap. Et ces deux-là vont reconnaître en l'autre les difficultés qui les assaillent quotidiennement et curieusement ils vont se soutenir et avancer ensemble malgré les nombreuses embûches de leurs investigations. On est en haleine tout du long, car il y a toujours plus de choses à comprendre et malgré l'épaisseur du bouquin on est happé dans les méandres de l'horreur. Il faut aussi dire que les détails sont crus et dérangeant, l'auteur ne nous épargne rien. Il y a pourtant de très beaux moments forgés dans les blessures et j'ai adoré ça!

Et l'épilogue nous promet une suite tout aussi prenante! J'ai hâte!
Merci à Louve et son forum Mort-sûre ainsi que les les éditions Pocket pour ce partenariat!

Chronique de Distact
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L'ombre de Stephen Lloyd Jones

Année d'édition : 2016
Edition : Pocket
Nombre de pages : 535
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Elle fuit. Elle est terrifiée. A l'arrière de la voiture, sa fille de sept ans dort paisiblement. Sur le siège passager, son mari se vide de son sang. Lorsqu'elle arrive de nuit à Llyn Gwyr, une maison de campagne perdue dans les montagnes arides du Pays de Galles, Hannah Wilde sait que plus rien ne sera jamais comme avant : sa mère est morte, son père a peut-être subi un destin pire encore, et l'implacable prédateur qui s'attaque à sa famille est à ses trousses. Elle ne peut faire confiance à personne. Elle ne doit faire confiance à personne. Désormais elle ne peut plus fuir, et sa seule issue est d'affronter Jakab, un ennemi dont elle ne connaît ni l'identité ni le visage.




Lien de L'ombre sur le site de l'éditeur

L'ombre... sous ce titre simple et énigmatique se cache un roman très surprenant et véritablement abouti. Jusqu'aux dernières pages, je n'ai cessé d'aller de surprises en surprises complètement conquise par cette histoire qui se déroule sur plusieurs générations. Suivre trois époques différentes aurait pû être un frein, mais c'est tellement abouti et bien amené que l'auteur offre là une pépite du thriller fantastique.

Tout débute de manière haletante et effrayante. Hannah fuit quelqu'un. Elle est terrorisée et tente de protéger et sa file Léah et son époux Nate. Mais voilà, elle sait qu'ils ne seront jamais à l'abri du chasseur qui les traque eux et ses proches depuis plus de 120 ans maintenant. (L'histoire commence en 1873 et se termine de nos jours.) Chaque épopée raconté à plusieurs époques différentes donc, finit par rejoindre les autres et chaque ficelle conduit à la même pelote. C'est très abouti et l'auteur a fait en sorte de transformer ce roman en un concentré d'action, de rebondissements et de cadavres... C'est d'un gai !

Au départ, j'étais captivée par la simple histoire de Hannah. Son mari est grièvement blessé, il se vide de son sang sur le siège passager de leur voiture. Le pauvre, l'espoir s'amenuise de le sauver à temps. Le temps qui les presse et les stresse. Hannah n'a pas que Nate à sauver. Leah est à l'arrière, petite fille innocente qui ne peut que subir les événements. Fuir encore et toujours. Se méfier de chaque individu, qu'elle le connaisse ou pas. Valider chaque personne qui l'entoure en lui posant des questions sur le passé, pour être sur qu'il s'agit bien de la bonne personne et pas de Jakab. Parce que l'ombre c'est l'histoire d'un groupe de personne les Hosszù élet. Des personnes qui ont la capacité de vivre trois fois plus longtemps qu'un humain, se régénérant et surtout capable de prendre l'apparence de qui ils veulent.

Alors forcément, l'ennemi de Hannah n'est pas n'importe qui et il n'abandonnera jamais ! Jakab est vieux. Pourtant il n'en a pas l'air et durant tout le roman, c'est finalement lui le personnage principal puisque toute l'intrigue se déroule avec lui comme personnage clef. Jakab qui tombe sous le charme d'une jeune femme. Une humaine. Le voilà prêt à tout pour elle tandis qu'il fuit les Eleni après avoir manqué une importante réunion obligatoire pour les gens comme lui. Mais l'élue de son coeur va l'oublier et se perdre dans les bras d'un autre. Et là Jakab devient fou. Le voilà prêt à tout faire pour retrouver son amour peu importe à quelle époque. Le voilà qui traque sans relâche les descendantes de son premier amour, prêt à revêtir toutes les apparences possibles pour parvenir à son but. Qu'est-ce que j'ai aimé ce personnage torturé par l'amour et qui pourtant n'a aucune pitié pour tuer ceux qui se mettent en travers de son chemin !

Ce roman regorge d'excellents ingrédients. En plus de se créer une mythologie complexe et cohérente, l'Ombre est avant tout l'histoire de quatre générations confrontés à la folie d'un seul et même homme. Je disais plus haut que nous suivions l'histoire de Hannah, mais Hannah n'est finalement que le dénouement de cette grande épopée à travers le temps. En 1979 nous nous retrouvons à Oxford en compagnie de Charles qui, sans savoir pourquoi, est littéralement obnubilé par Nicole, une jeune femme qu'il a rencontré plusieurs fois. Lorsqu'il se décide à la suivre pour la retrouver parce qu'il en ressent le besoin, il va découvrir que la jeune femme et sa mère fuit un homme : Jakab. Vous l'aurez deviné, Charles et Nicole sont les parents de Hannah. Et on va aussi suivre son arrière arrière grand mère : Erna en Hongrie en 1874, premier amour de Jakab.

Une histoire d'amour, de passion sauvage, de jalousie et de haine, voilà ce qu'est l'Ombre. En plus d'être un thriller haletant, une course poursuite destructrice contre la montre, l'Ombre est une belle histoire sur la différence et la folie de la passion. Jakab est un monstre dans tous les sens du terme, certes, mais au delà de ça, j'ai eu de la pitié et de la compassion pour ce garçon qui possède une tare vis à vis des autres comme lui. Enfant rejeté, monstre pour certains, assassin pour d'autre, Jakab tente simplement de se trouver une place quelque part et de connaître le bonheur.

Vous allez vibrer pendant votre lecture, découvrir des histoires du passés tragiques et pourtant très bien amenés. Les Hosszù élet vont vous passionner, vous empêcher de dormir. Vous allez détester Jakab, mais nul doute que finalement vous aurez de l'affection pour cette âme perdue. Vous aurez beaucoup de peine pour Léah, cette petite fille qui doit subir les erreurs de ses ancêtres, trop jeune pour comprendre les enjeux réels.

L'Ombre m'a captivée. Pire, il m'a marqué et je sais que je lui réserve déjà une place dans mon top 2017. Une lecture comme je les aime, pleine de surprises, complexe et aux détails foisonnant pour crédibiliser encore davantage cette mythologie atypique. A dévorer d'urgence ! COUP DE COEUR !

Les plus :
- La mythologie des Hosszù élet ! Extra et très abouti !
- Le choix de raconter l'histoire sur trois époques différentes pour comprendre chaque personnage et chacune de leur décision.
- La plume de l'auteur : détaillé, vivante, pleine de peps.
- L'amour et la folie d'une passion dévorante qui rend fou jusqu'à pourchasser les descendantes de l'être tant aimé.

Les moins :
- Peut-être complexe à saisir pour un non initié en fantastique et thriller.  

Chronique de Louve
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Lux, tome 4 : Origine de Jennifer L. Armentrout

Année d'édition : 2016
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 412 pages
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
L’expédition du Mont Weather s’est soldée par un échec et la disparition de Katy. Fou de rage et rongé par la culpabilité, Daemon est prêt à tout pour retrouver sa trace… quitte à mettre les siens en danger ou faire cavalier seul.
De son côté, Kat n’a qu’une préoccupation : survivre. Et entourée d’ennemis, elle ne pourra s’en sortir qu’en s’adaptant. Mais de l’autre côté de la barrière, les choses ne sont plus si simples : qui du Dédale, des humains, ou même des Luxens doit-elle craindre le plus ?
Bien qu’ensemble Katy et Daemon soient capables de soulever des montagnes, leur couple sera-t-il assez solide pour affronter la vérité ?


http://www.jailu.com/albums_detail.cfm?id=50517&categID=2796

J’attendais avec impatience la sortie du tome 4 de Lux, si vous avez lu le tome 3, vous savez pourquoi ! Nous avions quitté Katy en bien mauvaise posture et je ne voyais vraiment pas comment elle allait pouvoir s’en sortir.

Je dois bien avouer que le début a été très éprouvant, j’ai eu beaucoup de pitié pour ce qu’ils lui faisaient endurer, pour tout ce que notre jeune amie devait subir et faire. J’ai encore la nausée rien qu’à m’en souvenir. Et c’était encore pire d’avoir le point de vu de Daemon dans cette attente, cette angoisse de savoir qu’il lui arrivait quelque chose d’affreux mais qu’il ne savait ni quoi ni où.
Il va devoir faire des choix très dur, auxquels vous et moi n’aurions jamais pensé.

Finalement, je pense que c’est le tome le plus mature que nous offre ici J.L. Armentrout. On découvre Katy bien différente de la douce jeune fille qu’on connaît, on la voit résister à d’innombrables choses, accepter avec le recul beaucoup d’idées mais réfléchir aussi, à des choses qu’elle aurait rejeté en bloc quelques tomes plus tôt. Finalement c’est une femme plus qu’une fille qu’on découvre ici, une femme qui veut se battre pour son peuple, mais aussi pour sa Terre, une femme qui fera tout ce qu’il faut pour survivre sans aller contre ses valeurs. C’est un combat que l’on va suivre douloureusement et avec fébrilité, se demandant chaque jour, chaque page, s’il va réussir à survivre à cette nouvelle épreuve.

Daemon n’est pas en reste non plus, ici, il va grandir à sa manière. Bien entendu, on le trouvera toujours taquin, drôle et plein de vie. Mais l’épreuve qu’il va subir, la perte de Katy et ce dont il n’a pas pu la protéger, va le changer, je ne dirais pas que ça le détruit, mais ça ne le laissera pas indemne.

De plus, beaucoup de situations atroce vont avoir lieu dans ce roman, plus que la détention de Katy, ce que va créer cette situation par la suite, va engendrer beaucoup trop de choses incontrôlable. Ce sera un effet boule de neige qui nous mènera à un tome 5 encore plus attendu que ce tome 4.

J’ai aussi vraiment adoré, les nouveaux personnages que l’auteure met en place, leur nouvelle fonction d’Origine, c’est un part fascinante de l’histoire que je n’avais pas pris en compte et qui me semble donner un tout nouveau relief à cette saga. Je pense qu’on va avoir bien des surprises dans le tome 5 !

Cependant ce n’est pas un coup de cœur, malgré les multiples émotions par lesquelles je suis passée, malgré la maturité que prend cette histoire et ses personnages ainsi que les multiples pistes pour la suite. J’ai été assez déçue par le couple Katy-Daemon dans ce tome. Leur retrouvaille est finalement assez rapide mais tombe dans le cliché, vous trouverez une Katy incapable de parler à cet homme, et pourtant qui va se jeter dans leur histoire sans vraiment y réfléchir. Je comprends leur besoin d’aller plus loin, de s’aimer jusqu’à la fin, mais j’ai trouvé certaines parties un peu ridicule, trop précipité et restant dans leur travers habituels de « Je ne te parle pas, parce que j’ai peur de ta réaction » surtout puisqu’on sait qu’elle a causé la mort d’Adam de cette manière.

En bref, c’est une suite magnifique qu’on découvre ici, pleines d’émotions, de rebondissements, de renouveau et d’idée les plus inimaginables possibles. C’est impossible que vous refermiez ce livre sans avoir eu la nausée, sans avoir eu la larme à l’œil et surtout sans avoir eu le besoin oppressant de lire la suite sous peu ! Malheureusement il nous faudra attendre jusqu’à avril, mais croyez-moi, je vais trépigner d’impatience jusque-là !

Je remercie les éditions J’ai lu ainsi que Louve du forum Mort Sûre pour leur confiance renouvelé et ce magnifique partenariat !

Chronique de Ferilou
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Mises à mort de Danielle Thiéry

Année d'édition : 2016
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 410 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Edwige Marion, jeune commissaire décidée, est confrontée à une série de meurtres atroces, apparemment sans mobile. Pour tout indice, des pollens de la forêt des Landes, quelques cheveux, et une intuition obsédante : tout semble lié à la corrida. Une histoire de sang et d'angoisse, d'hallucinations et de folie criminelle.









http://www.jailu.com/albums_detail.cfm?id=50332

Je tiens tout d'abord à remercier les éditions J'ai Lu et Louve pour la découverte de cette auteure que je ne connaissais pas.

Le récit s'ouvre sur une scène de meurtre en cours où l'on a le ressenti de la victime à demi-inconsciente qui ne comprend pas ce qui lui arrive. Puis l'on fait rapidement connaissance avec l'enquêtrice principale qui fait son jogging au bord du Rhône, et aperçoit un attroupement sur les berges du fleuve, deux de ses adjoints sont déjà sur place entourant le cadavre d'une jeune femme qui vient d'être repêchée. Il s'agit du corps d'une avocate disparue il y a un mois, elle est son client un ancien torero ne s'étaient pas présentés à une audience pour escroquerie. Le corps de l'ancienne gloire de la tauromachie avait été retrouvé nu et atrocement mutilé à son hôtel et les policiers ne disposaient que peu d'indices, un K-Way plutôt ancien avec dans les poches du pollen et quelques cheveux blancs. Une clocharde avait contacté la police à l'époque signalant qu'elle avait vu une femme qui dansait sur la rambarde de son balcon faire une chute mortelle. Mais les policiers à leur arrivée à l’hôtel de l'avocate, le corps avait disparue et l'orage effacé toute trace. Ils n'avaient alors pas tenu compte des dires de la pocharde. Ce n'est qu'après la découverte du corps de la jeune femme et sa mention dans les journaux que la commissaire et ses adjoints furent contactés par la femme de chambre de l’hôtel, à l'époque hospitalisée , une jeune femme blonde était venue voir l'avocate peu de temps avant le signalement de sa chute.

Avec peu d'indices l'enquête démarre plutôt mal pour la commissaire et ses adjoints de la DPJ de Lyon. Mais la découverte d'un corps d'un corps dans la forêt des Landes présentant les mêmes blessures signalé par le légiste et l'identification des pollens vont amener les enquêteurs à se rendre dans les Landes d'où l'avocate était originaire.

On suit en parallèle le déroulement de l'enquête, de l'équipe de Lyon, renforcée par les enquêteurs de la DPJ de Bordeaux chargé du meurtre des Landes avec les scènes où la meurtrière poursuit sa vengeance avec un certain acharnement qui n’épargne pas une victime collatérale.

Si le fait que le lecteur connaissance depuis le début l'identité du meurtrier est préjudiciable au déroulement de l'enquête qui semble maladroite, l’intérêt du récit ne réside pas sur ce point, mais dans les motivations qui conduit le sérial-killer à poursuivre sa vengeance pour exorciser un traumatisme subi à l'adolescence. L'enquête en elle même n'avance pas et le chemin du meurtrier croisera de nombreuses fois celui des enquêteurs qui peinent à rattraper leur retard sur le lecteur.

Mais l'intérêt de l'histoire ne réside pas sur l'enquête mais sur ce qui se passe dans l'esprit du meurtrier qui remonte petit à petit ses souvenirs sur le drame qui s'est déroulé dans sa jeunesse. Le point fort du récit extrêmement noir réside sur le cheminement des pensées et des visions du meurtrier au fur et à mesure qu'il se rappelle les détails de la tragédie familiale qui s'est déroulé il y a quelques années et les crimes vont se succéder au fur et à mesure que reviennent les visages des acteurs et témoins du drame. L'intensité du roman se fait plus oppressante au fur et à mesure que l’auteure dépeint le climat dans lequel a vécu le meurtrier et ce qui l' a poussé à agir : une vie sans amour, un rejet, des brimades dans un milieu où autant les hommes que les femmes sont sans scrupules, un monde de violence, un monde où l'alcool coule à flots jusqu'à la déviance pousse au paroxysme de la cruauté et aussi. Un acte odieux approuvé par le maître tout puissant et dont la crainte qu'il cause à son entourage interdit à tous de révéler ce qui s'est passé tant aux acteurs de la tragédie qu'aux témoins impuissants.

A l'opposé de l'intrigue toute en maîtrise, l'on pourrait s'étonner que l'auteure nous serve la sempiternelle guère de service entre la police et la gendarmerie, et aussi tous les clichés possibles, allant du policier cow-boy à la nymphomane, en passant par l'intello homosexuel, le commissaire dragueur impénitent, l'adjoint qui ne se remet pas d'une liaison passée jusqu'à la commissaire qui à l'impression d'avoir gâchée sa vie sentimentale, mais cette manière de procéder ne fait que renforcer la gravité des faits qui se déroulent. Et la légèreté dans les échanges verbaux permettent aux enquêteurs de compresser entre les moments difficiles de la constations des scènes particulièrement violente.

L'auteure nous livre avec Mises à Mort un très bon policier sombre à souhait et qui donne envie de retrouver l'équipe d'enquêteurs dans une enquête aussi intense.

Chronique de Goupilpm
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Les Légions de poussière de Brandon Sanderson

Année d'édition : 2016
Edition : Outre fleuve
Nombre de pages : 474
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Joel est un élève de la prestigieuse académie Armédius et un passionné de Rithmatique, cet art étrange qui permet à ceux qui ont reçu le don de dessiner d'une simple craie des figures quasi impénétrables et de donner vie à des créatures fantastiques. Mais Joel ne possède pas ce talent, il ne fait que rêver de rejoindre les rangs des étudiants rithmaciens.
Ses lectures et recherches en solitaire vont pourtant s'avérer très utiles. Ayant réussi à devenir l'assistant de l'éminent professeur Fitch, Joel se trouve dans le secret de l'enquête sur les disparitions qui frappent les jeunes élus de l'université. Tout semble indiquer qu'ils ont subi des attaques de crayolins, ces êtres de poussière de craie en deux dimensions qui dévorent les hommes. Mais comment est-ce possible ici, si loin de la ligne de front de Nebrask, défendu par les meilleurs rithmaciens?






Fiche du livre Les légions de poussière sur le site de l'éditeur


Brandon Sanderson est un auteur que j'apprécie beaucoup. Ses romans sont très souvent originaux et drôlement addictifs ! Ce fut un coup de coeur extra pour Warbreaker et Coeur d'Acier, aussi j'avais hâte de le découvrir dans un registre plus orienté jeunesse et fantasy. La lecture fut drôlement bonne, même si j'ai trouvé que ce premier tome (semble-t-il) était parfois un peu lent.

Ici on fait la connaissance d'un étudiant, Joel. Ce dernier étudie à la prestigieuse académie Armedius où beaucoup d'élèves sont des Rihmaticiens. Comprenez, ils possèdent le don de la Rithmatique et peuvent grâce à de simples craies créer des crayolins pour se battre en duel ou protéger Nebrask où la guerre fait rage face aux crayolins sauvages. Vous êtes perdus ? Comme je vous comprends, je l'ai été aussi pendant une bonne trentaine de pages.

Pour résumer Joel est passionné par la Rithmatique. Un art qui permet grâce à des craies donc de donner vie à des créatures de notre imaginaire. Ne vous y trompez pas, la Rithmatique n'est pas accessible à tous. Il faut avoir le don, du talent pour le dessins et pour les mathématiques. Joel a beaucoup de talent, mais il n'a pas le don (on reviendra sur cette raison plus tard dans le roman) ce qui ne l'empêche pas d'étudier de A à Z cet art qu'il vénère presque. Son père est décédé et il vit seul avec sa mère, femme de ménage dans l'université ce qui lui permet d'accéder gratuitement à celle-ci. Sans quoi, devant sa pauvreté, il n'aurait jamais pu étudier dans cette prestigieuse école. On revient d'ailleurs souvent sur sa pauvreté à Joel et à sa mère. Et c'est un peu pour cela qu'il est tant en retrait et tellement heureux lorsqu'on a besoin de lui pour les bien d'une enquêtes où de jeunes élèves de rithmatique disparaissent subitement.
Citation :
" Un penny, commenta Melody d'une voix blanche.
Joel hocha la tête.
- C'est tout l'argent de poche que tu reçois pour une semaine?
- Une semaine ? répéta-t-il. Melody, ma mère me l'a donné l'an dernier pour mon anniversaire.
Elle le regarda fixement un moment.
- Oh la vache. Tu es vraiment pauvre alors.
Il rougit et rangea le penny dans sa poche." Page 238
Joel est donc un enfant très pauvre et il ne l'a jamais caché aux autres. C'est aussi la raison pour laquelle il se sent rejeté et seul au sein de l'université puisque personne ne cherche à vraiment le connaître et devenir ami. Du coup, j'ai très vite apprécié ce petit gars qui part de quasi rien et devient utile et important pour résoudre une enquête de grande envergure. Parce que c'est ça le moteur de ce premier opus. Des enfants disparaissent, la police est sur l'enquête, mais aucun policier ne possédant de don rithmatique, forcément, ils pataugent beaucoup pour résoudre l'affaire.

Ya bien quelque chose qui me surprend énormément avec cet auteur : son imagination sans limite. Le mec utilise une simple craie comme point de départ et parvient à créer un univers nouveau et une magie inédite. Ca,ça me surprend et surtout, ça me plaît beaucoup. J'aime quand l'auteur ne se ferme pas et laisse son imagination prendre le pas sur l'histoire. Dans les Légions de Poussières, le monde a changé et une guerre fait rage à Nebrask où sont envoyé les meilleurs rithmaciens pour empêcher les crayolins sauvages d'attaquer les gens normaux. C'est audacieux et si au départ j'étais un peu perdue et perplexe face à tant d'idées, très vite, grâce à Joel on comprend mieux. L'auteur prend également soin de nous expliquer les lignes rithmatiques,(ligne d'Egide, ligne de barrage, ligne de création - les crayolins, et les ligne de vigueur.) Grâce à de nombreux schémas, on devient vite incollable sur le sujet !

En plus d'avoir crée une nouvelle magie et une nouvelle Terre (oubliez celle que vous connaissez !) l'auteur dresse une galerie de bons personnages. Entre l'adolescent très intelligent, mais très pauvre totalement obsédé par un don qu'il ne possède pas, une adolescente qui possède ce don, mais ne semble pas du tout en être ravie, un vieux professeur complètement dépassé et dans son monde et le policier perdu et perplexe, nos héros sont attachants et crédibles. Ils ont chacun un rôle qui leur est propre et je n'ai pas eu la sensation qu'ils se marchaient mutuellement dessus, laissant le champ libre pour les autres.

J'ai beaucoup de choses à dire de ce roman. J'ai passé un très bon moment et je regrette juste que parfois c'était assez lent. Entre les explications très intéressantes mais complexe de l'art de la rithmatique et l'enquête pour retrouvé les étudiants disparus, il faut bien avouer qu'entre temps il ne se passe pas grand chose de très excitant. La répartie de Melody est cependant l'une des meilleures choses de ce premier opus et je suis curieuse de voir la suite des événements.Grosse mention à l'auteur qui nous offre un héros attachant, pauvre, intelligent, parfois un peu trop fier de son intelligence, mais tellement adorable.

Les plus :
- L'univers
- La magie

Les moins :

- Quelques longueurs



Chronique de Louve
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mercredi 4 janvier 2017

Piégés de Christy Saubesty

Année d'édition : 2016
Edition : Pygmalion
Nombre de pages : 384 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Londres, 1853.
Aaron Wendell, riche héritier à la réputation sulfureuse, n’imaginait pas que sa vie serait bouleversée par une banale partie de campagne.
Pas plus que la jeune Abigail Fischer, qui pensait avoir connu suffisamment de drames pour toute une vie.
Dans leur dos, les jalousies s’exacerbent et dans l’ombre, l’ennemi les guette…








Une romance historique qui respecte bien les codes du genre, l’auteur a parfaitement su s’imprégner de l’atmosphère victorienne du XIXème et romantique typique de ce genre de roman, toutefois on regrette une certaine facilité dans l’intrigue et plus encore, un côté lassant et redondant dans le dernier tiers du roman.

Abigail Fisher est la fille d’un médecin renommé qui s’occupe des plus riches et aristocrates du grand monde. Cependant, depuis un accident survenu une dizaine d’année plus tôt, elle a perdu sa mère et est devenue aveugle. Une infirmité qui lui ferme, a priori, les portes d’un mariage et lui prive de l’amour d’un homme. Mais lors d’une mondanité à la campagne, Abby manque de se noyer dans un lac. Lord Wendell est intervenu suffisamment tôt pour lui éviter la noyade mais certainement pas les rumeurs qui pourrait coûter l’honneur d’Abbygail. Dans le respect des lois des gentlemen, Aaron décide de se marier avec la jeune aveugle, c’était évidemment sans compter sur une ancienne amante bien décidée à reprendre ce que la jouvencelle lui a pris.

Dans l’ensemble, le roman se lit bien. Christy Saubesty a une écriture très fluide, très douce qui colle comme il se doit avec son histoire et le genre du roman. On est vite embarqué dans un univers victorien aux codes bien régis, dans l’ambiance des libertins et des courtisanes qui trouvent dans l’ombre, le plaisir de la chair partagée, mais aussi dans celle de la bienséance, des jeunes filles innocentes posées et élégantes, charmantes et parfaitement adaptées aux convenances. Un univers très romantiques, très doux, très tendre qui se confronte à la luxure et à la débauche. Les deux personnages, héros de cette romance historique, représente chacun un de ses univers à part entière de l’époque.

Abbygail est une jeune fille innocente qui n’a jamais approché un homme si ce n’est pour le soigner et uniquement sous la présence chaperonne de son père. Elle ne croit plus en l’amour, même si elle en rêve secrètement comme toutes les jeunes filles de son âge. Abby est une fille forte, têtue et qui accepte les découvertes de l’intimité d’un couple avec beaucoup de curiosité mais aussi de plaisir. Elle se retrouve mariée suite à un quiproquos, alors qu’elle ne souhaite imposer sa tare à personne, et pis encore ne souhaite pas que son propre mari la déteste parce qu’ils ne partageraient rien d’autre que les convenances. En cela, le personnage est bien dépeint et c’est plutôt original d’avoir dressé le portrait d’une aveugle, l’idée d’ajouter ce handicap renforce bien évidemment l’intensité à la romance mais plus particulièrement à la sensualité qui se dégage du roman. Elle a également du caractère et n’hésite pas à affronter Aaron, partage ses désaccords mais reste naïve, ce qui lui jouera bien des tours.

Aaron traîne une réputation épouvantable, considéré comme l’un des plus grands débauchés et libertins de la noblesse. Il cumule les conquêtes, ayant un attrait particulier pour les femmes expérimentées et dévergondées. Aussi quand il se retrouve marié à une vierge innocente qui n’a pas eu l’éducation donnée aux jeunes filles de l’époque avant le mariage,  cela le rend nerveux et le fait énormément douter de sa capacité à la respecter dans l’intimité et à la rendre heureuse. C’en est même parfois excessif et c’est là que le dernier tiers du roman vient faire retomber la pression agréable et très sensuelle qui s’était établit entre les deux personnages. A force de se poser des questions, de fuir sa femme, de douter pendant une longue période, le récit perd de sa saveur, devient redondant voire même rébarbatif.

Heureusement, ce n’est qu’une faible partie du récit mais qui a toutefois gâché un peu mon plaisir. Par ailleurs, pour en revenir au positif, les personnages secondaires sont prometteurs, Crawford, Ellworth, Gillian et Lady Selina intriguent énormément tant sur leur passé que sur leur avenir potentiel. Enfin, il y a cette couverture très attractive, ce blanc gage de pureté évidente, ce que l’on retrouve dans le personnage d’Abby et ses touches rouges qui inspirent la passion que l’on retrouve dans le personnage d’Aaron, c’est plutôt très réussi !

En bref, un roman qui avait très bien commencé, qui me faisait battre vivement le cœur quand les deux personnages s’apprivoisaient mais qui s’essouffle malheureusement par trop de questionnement des héros et une facilité dans la finalité du récit. Toutefois, s’il y a une suite, je la lirai certainement, car les personnages de Crawford et de Gillian m’ont bien tapés dans l’œil et j’aimerai vraiment beaucoup connaître leur avenir et leur histoire.

Je remercie Louve du forum Mort Sure et son partenaire les éditions Pygmalion pour ce tendre partenariat.
 
Chronique de Walkyrie

Les étoiles de Noss Head, tome 1 : Vertige de Sophie Jomain

Année d'édition: 2016
Editions : Pygmalion
Nombre de pages : 496
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Hannah, bientôt dix-huit ans, était loin d'imaginer que sa vie prendrait un tel tournant. Ses vacances tant redoutées à Wick vont se transformer en véritable conte de fées, puis en cauchemar... Tout va changer, brutalement. Elle devra affronter l'inimaginable, car les légendes ne sont pas toujours ce qu'on croit.
Leith, ce beau brun ténébreux, mystérieux, ne s'attendait pas non plus à Hannah. Il tombe de haut, l'esprit a choisi : c'est elle, son âme soeur. Pourra-t-il lui cacher ses sentiments encore longtemps ? Osera-t-il lui avouer qu'il n'est pas tout à fait humain ?
Il le devra, elle est en danger et il lui a juré de la protéger, toujours...



Ce roman, je l'ai finis ya quelques jours. Le 24 précisément et j'aurais du donner mon ressenti de suite. Mais voilà on ne fait pas toujours ce que l'on veut et il m'aura fallu attendre ce soir pour le rédiger et vous le donner. L'avis n'est donc plus à chaud, et s'il l'avait été, il n'aurait été que positif. En y réfléchissant de plus près, oui j'ai passé un très bon moment avec ce premier tome de Noss Head. Vraiment. Ya énormément de qualité, mais quelques petits détails m'ont un peu fait chipoter .

Je connais Sophie Jomain pour felicity Atcock, série qui me plaît beaucoup et à force de la rencontrer dans divers salons, j'avais envie de découvrir le roman qui l'a rendu aussi populaire auprès des lecteurs. Quand la nuit devient jour est un sujet qui me touche de trop près pour tenter de le lire, aussi j'ai préféré la lire avec les étoiles de Noss Head. Moi qui suis peu friande de roman dit "Young Adult" j'étais impatiente de voir le contenu de ce livre illustré à tomber. Vraiment. Le bouquin en lui-même est magnifique. Les illustrations sont superbes et fidèles au trait des personnages, ya vraiment un boulot incroyable au niveau de l'objet-livre. Rien que ça ça mérite de figurer dans la bibliothèque ! Ensuite, je dois bien avouer que malgré quelques petits détails sur lesquels je reviendrais par la suite, l'histoire d'Hannah m'aura bien plu. J'ai retrouvé un peu mon côté midinette (encore que, c'était à peine visible à l'oeil nu).

Sophie Jomain propose un roman jeunesse fort bien écrit. Et elle prouve ce que j'ai déjà repéré à plusieurs reprises : non un roman ne doit pas être écrit avec les pieds parce qu'il est destiné à un jeune public. La preuve ! Les étoiles de Noss Head propose un très chouette style. Le vocabulaire y est riche, les phrases sont bien tournées. C'est déjà un très bon point. On suit donc l'histoire de Hannah, une adolescente de dix-huit ans qui se retrouve en Ecosse avec ses parents pour les vacances afin de rester auprès de sa grand-mère aveugle. L'utilisation de la première personne est judicieuse et c'est d'ailleurs le choix que font beaucoup d'auteurs de YA pour que le lecteur se mette vraiment à la place de l'héroïne. Là pour le coup c'est très réussi, surtout qu'enfin on a une héroïne dans l'ensemble crédible et qui ne nous pique pas des crises toutes les secondes, doublée du charisme d'une mouche...

Hannah a la tête sur les épaules. Même si comme 90% des adolescentes elle aime regarder les beaux garçons et rêver d'amour, j'ai trouvé qu'elle était assez mature. Un peu naïve également (passer des jours entiers avec un gars sortie de presque nul part, je passe mon tour pour ma part, je ne suis pas assez aventurière pour agir comme elle !), elle semble vraiment attachée à ses proches. Elle nous évite la crise d'adolescence et profite de la vie et de simplement mettre le nez dehors avec des amis. C'est un personnage pas très compliquée à apprécier et qui au moins ne se jette pas dans les bras du premier venu. ( Davis, Leith, Philip.) Hannah attend de ressentir beaucoup de choses avant de se jeter dans les bras d'un garçon qui lui plaît et j'ai aimé cela chez elle. Elle ne veut pas d'une simple relation, elle veut LA relation inoubliable, celle qui la rendra heureuse, parfois malheureuse, parfois hésitante, parfois idiote... Bref Hannah est une adolescente comme les autres et qui n'a pas confiance en elle. Forcément la rencontre avec Leith sera atypique. Et j'ai aimé que l'auteur fasse durer le plaisir des rencontres entre eux. Ils ne se tombent pas dans les bras en dix pages, mais prennent le temps de se connaître, même si Leith lui donne vite des surnoms amoureux.

Si la romance a pas mal de similitude avec twilight (série dont je n'ai lu que le premier tome et pas vu tous les films, trop chiant pour moi), j'ai apprécié que la mythologie du loup-garou soit assez complexe et que l'auteur la mette en avant. Il existe donc différentes races de loups-garous et il me tarde d'en rencontrer d'autres dans les prochains volets. La romance est du coup expliqué par une caractéristique de loup-garou et c'est assez habile pour justement éviter que tout ne soit trop précipité. Hannah ne vit pas que pour Leith dans toute la première moitié du roman. Elle vit pour elle, pour ses proches et même lorsqu'elle devient sa petite amie, ils ne sont pas collés tout le temps ensemble.

Les seuls bémols me concernant sont minimes. Par exemple pourquoi le corps d'un loup-garou est-il laissé mort aux yeux de tous quand on sait que c'est dangereux pour leur groupe que les Humains fassent des examens dessus (ou pour le coup une autopsie)? A moins que les trois silhouettes inhumaines n'emmènent le corps, mais voilà on a peu d'indications et moi j'aime avoir des infos (pas forcément nécessaires et utiles je le conçois!). L'autre bémol c'est la relation Philip/Hannah ou Davis/Hannah. Faut tout de même être hyper naïve pour ne pas voir que les deux garçons lui tournent autour et sans y mettre les formes. Bon, concernant Philip, d'accord c'est la faute à Gwen, mais pour Davis, perso, j'ai pas compris. Hannah est bien trop gentille !

Je vais cesser là de vous parler des étoiles de Noss Head parce que sinon personne ne lira cet avis vu sa taille. Si je dois en retenir quelque chose, c'est que je l'ai dévoré et j'ai passé un très bon moment. Il me tarde de lire la suite maintenant qui m'attend bien sagement dans ma bibliothèque. Un livre illustré à se procurer de toute urgence parce que vraiment, il est très beau ! (je viens d'ailleurs de l'offrir à ma soeur pour son Noël et j'espère qu'elle aimera autant que moi !)

Les plus :
- La plume de l'auteur.
- La magie de l'écosse
- La mythologie des loups-garous
- l'héroïne qui est un personnage adorable et très plaisant.

Les moins :

- Le coté naïf de Hannah 

Chronique de Louve

Le père Noël assassiné ! de Kenneth Bögh Andersen

Année d'édition : 2016
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 381
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Plus de sapins, plus de rennes, plus de lutins et surtout plus de cadeaux ! Le 1er décembre, le Père Noël a été assassiné par un monstre sanguinaire, et ses petits assistants massacrés par une horde de créatures maléfiques. Depuis, la magie de Noël a laissé place à l'effroi. Mais comment sauver Noël, quand la seule personne assez puissante pour combattre cette malédiction n'était autre que le Père Noël lui-même ? Katrine, Frederik et Jesper ont vingt-quatre jours pour empêcher l'humanité de s'enfoncer à jamais dans les ténèbres...





 https://www.pocketjeunesse.fr/livres/collection-13-ans-et-plus/le_pere_noel_assassine_-9782266254007/
 Lien vers le Père Noël Assassiné sur le site de l'éditeur.


Noël, c'est dans une semaine, tout pile. Aussi ce roman se prêtait à la lecture. On est là dans un roman jeunesse, mais plutôt sombre malgré tout. La lecture a été divertissante et même si l'auteur prend des chemins prévisibles et faciles, pour un roman jeunesse il se démarque bien. Dans la lignée d'un bon chair de poule (quoiqu'un peu plus sanglant ici pour le coup), j'ai trouvé ça très fun et original. Utiliser la mythologie du père noël et d'un tout autre personnage qui va de paire avec lui pour créer une histoire sombre où le bonhomme rouge préféré des enfants est mort, c'était amusant.

On débute le roman très fort avec l'assassinat du père noël. Ce dernier est empoisonné et commence à avoir des visions effrayantes concernant son atelier. Et puis voilà qu'un ennemi de longues dates surgit et le tue sous les yeux horrifiés d'un lutin qui parvient à s'enfuir tandis que tous les siens sont tués, torturés et séquestrés. Le voilà qui va quérir de l'aide auprès de faux jumeaux et de leur ami. Le compte à rebours commence, dans 24 jours si le père noël n'est pas sauvé, c'est la fin du monde, ou presque.

Pas de grosses surprises ni de grosses tensions, mais un roman à la hauteur de son titre. Très vite, j'ai compris comment nos héros allaient se sortir de cette situation et pour le coup, je n'ai pas été spécialement déçue parce que j'ai lu ce roman vraiment avec mon âme de gosse. Certains raccourcis sont faciles, quelques passages sont un peu lents, trop lents, mais tant qu'on s'éclate, où est le problème.

Si ça reste assez bon enfant dans sa globalité, ya quelques passages que j'ai franchement trouvé délicieux. Lorsque les enfants deviennent dangereux et ou voient des choses horribles que les adultes ne sont pas capables de capter, pureté oblige.
Citation :
   " L'enfant sursaute en voyant les deux créatures immondes aux dents aussi acérées que leurs griffes. Leur peau est verte et visqueuse, leurs bras longs comme ceux d'un orang-outan. Et elles sont bien plus rapides que le petit homme qu'elles pourchassent. Elles le rattrapent d'ailleurs bientôt au milieu de la cuisine.
   A l'ai... Sa voix se brise quand l'une des créatures tire sa tête en arrière pour permettre à l'autre d'enfoncer son couteau ans la gorge dégagée.
   - Qu'est-ce que c'est ? s'exclame la maman en se retournant.
   Bien que toute la scène se déroule sous ses yeux, elle ne voit rien. Ni le lutin, ni les monstres, ni le sang qui gicle sur les placards de la cuisine.
   Gustav, lui, voit tout et cela le remplit d'effroi. C'est bien plus que ne peut en supporter un enfant de neuf mois.
   - Doit-il oublier ? demande l'une des créatures tandis que le lutin gît inerte sur le sol.
   L'autre secoue la tête et retire sa lame de la gorge de sa victime.
   - Ca ne sert à rien. Il est trop jeune pour comprendre." Page 97


Beaucoup de passages sont assez sanglants et le combat entre gnomes et lutins et inégal. Mais puisque l'air de rien, c'est une histoire de noël, il faut bien un peu d'espoir dans ce roman et c'est grâce à trois adolescents que Noël a des chances d'être sauvé.

Pour ma part, sans trouver le roman exceptionnel, je l'ai trouvé agréable à lire, même si nos héros sont parfois de vrai tête à claque, l'auteur met assez vite de côté la romance (qui finalement n'a rien de concret) pour se focaliser sur la mythologie du Père Noël.  Le découpage est aussi sympa puisqu'au lieu de chapitre, on a le droit à chaque journée de Décembre, du premier, moment où le père Noël est tué au 25 Décembre, jour de Noël.

Derrière cette aventure pourtant, se cache une belle critique de notre société actuelle et du manque de magie de Noël désormais. Où est passé le plaisir de partager un chouette repas familiale, d'être simplement content d'être ensemble ? L'auteur avec une certaine habileté, nous montre que finalement, Noël n'est plus du tout ce qu'il était autrefois. Evolution de la société oblige, on est vraiment dans une course à celui qui sera le plus gâté, les enfants étant devenus plus matérialiste que nous à leur âge.

Idéal à lire en ce mois festif malgré ses créatures ignobles et quelques scènes gores, le Père Noël assassiné reste un roman sympathique et qui plaira aux adolescents en quête de sensations fortes. Le roman se lit plutôt vite et bien, le style étant fluide et descriptif.

Les plus :
- L'intrigue
- La mythologie de Noël assez épluché par l'auteur pour proposer un ennemi assez peu connu et pourtant bien présent.

Les moins :
- Un peu facile parfois dans la succession d'événements et leur résolution.
 
Chronique de Louve