mercredi 21 mai 2014

Dark-Side, Asylum Vampire livre 2 de Nathy

Année d'édition : 2014
Edition : Lune écarlate
Nombre de pages : 314
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Cathal a été condamné par le Conseil des Ichoriens et se voit emmener dans les geôles de celui-ci. Pendant son incarcération la vie continue aussi bien pour Nelly que pour les ennemis du chevalier-vampire.
Mais qui donc est réellement Adrien ? Et qui manipule dans l'ombre ? Cathal n'est pas au bout de ses surprises. Les événements l'amènent à remettre bon nombre de choses en question, même certaines amitiés vieilles de plusieurs siècles.

Un second tome où le visage d'une certaine secte vampirique se précise et soulève de nouvelles questions. Un second livre de transition vers un troisième qui s'annoncera plus sanglant et révélera des personnalités inattendues.

Merci au forum Mort-sûre et aux éditions de La Lune Ecarlate pour ce partenariat qui m’a permis de découvrir la suite de l’histoire entre Cathal et Nelly. J’ai beaucoup aimé cette lecture, mais je dois avouer que ce second tome m’a un peu moins emballé que le premier. En effet, je m’attendais à beaucoup d’action mais la romance est parfois un peu trop mise en avant à mon goût. L’intrigue principale reste cependant très prenante et j’ai été surprise jusque dans les dernières pages.

Dès le départ, j’ai adoré me retrouver dans la vie quotidienne du Prince Edern, personnage de caractère et dirigeant des vampires. En apparence il paraît inébranlable mais la narration de son point de vue permet de faire la connaissance de ses peurs et ses faiblesses. Dommage que Nelly et Cathal reprenne la narration aussi rapidement :)

Pour ce qui en est de nos héros, ils restent fidèles à eux même… Parfois touchants, parfois insupportables. Mais quoi de plus normal dans une relation entre humaine et vampire ? D’autant plus que ces deux-là ont vraiment de sales caractères. Du coup leurs « Je t’aime, moi non plus » ont fini par me lasser et j’aurais préféré que la chasse au traître prenne plus d’importance que leur différence d’avis sur les questions de sécurité.

Le style de l’auteur est toujours aussi fluide, accrocheur et agréable à lire. Les pages défilent très très vite. Et encore plus quand je me suis retrouvée dans l’antre du « Monstre » qui vient perturber la sécurité du secret qui entoure l’existence des vampires.

J’ai hâte de lire la suite me donnera certainement satisfaction en terme de combat et d’action.

Chronique de yezahel

Douce nuit, maudite nuit de Seth Grahame-Smith

Année d'édition : 2014
Edition : j'ai lu
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Détournement de la naissance de Jésus dans lequel les rois mages sont des criminels en fuite trouvant refuge chez Marie et Joseph, eux aussi recherchés. Les deux groupes décident de s'unir pour optimiser leurs chances d'atteindre les frontières d'Egypte. 








J’avais un peu peur de lire ce livre, car je n’y connais vraiment rien à la religion et je me demandais si j’allais aimer. Mais vu la collection Nouveaux Millénaires et l’auteur, je me suis dis pourquoi pas. Me voici donc plonger dans un monde totalement inconnu, j’ai donc pris le livre comme un roman d’aventure/fantasy. Je remercie les éditions J’ai lu et le forum Mort Sure de m’avoir permis de le lire.

L’auteur est celui qui avait écrit Orgueil et préjugés et Zombies ainsi que Abraham Lincoln, chasseur de vampires. Donc deux livres historiques avec des petits changements, je m’attendais donc à en retrouver dans Douce nuit maudite nuit. Malheureusement pour moi je ne connais pas tout ce qui touche à la religion même si certains aspects m’ont interpelé. Quoi qu’il en soit, je félicite l’auteur d’avoir tenté d’écrire un roman la dessus et de mettre une petite touche humoristique et d’aventure. Au niveau de l’écriture, le roman se lit vraiment très bien même si j’ai trouvé les deux premiers chapitres très longs car il n’y avait presque que des descriptions… Toutes les descriptions à propos des villes me sont passées un peu au dessus.

J’ai vraiment bien aimé l’histoire, le côté aventure, guerre et sanglant que l’on peut y trouver. Certains scènes sont plutôt choquantes surtout lorsque l’on voit un bébé se faire tuer et la mère agonisante essayant de le prendre dans ses bras en rampant par terre. Malgré tout, j’aime quand les scènes de ce style, cela fait beaucoup plus réel et nous sommes plus plongés dans l’histoire même si cela peut dégouter parfois. Au niveau de la religion, nous retrouvons bien la grange avec la naissance du bébé, j’ai d’ailleurs bien aimé ce moment, bien évidemment l’auteur n’a pas oublié les chèvres… Par contre, les rois mages sont différents car se sont des bandits, malgré tout ils font tout pour aider Joseph et Marie à se rendre en Egypte.

Nous suivons beaucoup plus Balthazar, qui fait son apparition dès le début du livre alors que les deux autres rois mages apparaissent un peu plus tard. Balthazar est un voleur, on en apprend un peu plus sur son enfance durant le roman. C’est l’un des criminels les plus recherchés. On pourrait le penser sans cœur au début, il vole, il ment, il se fout de tout, tant qu’il survit. D’ailleurs lorsqu’il aide Melchior et Gaspard, il préférait ne pas les avoir sur le dos, mais dès qu’il rencontre Joseph et Marie, il se prend d’affection pour eux et souhaite les aider. J’ai trouvé ce personnage très attachant. Mais j’ai aussi été très surprise par Melchior, qui est décrit petit et un peu rond, de plus il n’avait pas l’air très intelligent dès le début, malgré tout il est très impressionnant, il manie très bien les armes, il est très doué.

Bref, j’ai été plutôt surprise, j’avais un peu peur de lire ce roman mais finalement le côté aventure a pris le dessus sur le côté religion. J’ai beaucoup aimé ce livre.

Chronique de Sandra


Carrousel Funeste tome 1 la marque d’Ysengrin de Fenriss

Année d'édition : 2014
Edition : midgard
Nombre de pages : 360
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Paris, de nos jours. Tandis que l’automne fauche ses dernières feuilles, plusieurs destins, apparemment sans liens entre eux, vont pourtant s’entremêler au travers d’une terrible affaire de meurtre de masse. C’est le cas de deux amis accidentellement impliqués dans le massacre, Samuel et Richard, ainsi que du commissaire Franco et de son ami l’inspecteur Markez, deux vieux routards de la Criminelle en charge de l’enquête et complètement dépassés par les évènements. Mais l’affaire affectera également la jeune et rebelle Esperanza, poursuivie pour une raison qu’elle ignore elle-même, sans parler du baron Lupin, le seul d’entre tous qui soit conscient qu’un plan machiavélique est à l’oeuvre et qu’il met en danger le Monde Ordinaire tout autant que celui de l’Agartha, un monde proche du nôtre perdu entre rêve et imaginaire.
Alors que le carrousel funeste se met en branle, qui survivra à la terrible morsure de l’hiver approchant ?


Un roman fantastique plein de référence littéraire et historique et à l’intrigue intelligemment construite.

XXIème siècle, Monde Ordinaire, une soirée au cœur d’un entrepôt isolé, à laquelle Richard et Samuel participent, tourne au carnage meurtrier ; des corps mutilés et démembrés sont retrouvés. Le Commissaire Franco et son adjoint Marquez sont chargés de l’enquête et suivent la piste d’une nouvelle drogue sur le marché. A l’autre bout de la ville, Espéranza, jeune fille mineure fuit son ancien employeur, Alphonso, mafieux funestement menaçant. Autre temps, Monde imaginaire de l’Agartha, l’ombre de l’ancienne grande guerre plane au dessus du Royaume, complots, trahisons et quête de pouvoirs sont devenus monnaie courante. Le roi Masque de Fer entouré de sa garde personnelle les quatre mousquetaires règne en maître depuis la Bastille et combat les Errants, de plus en plus nombreux et symboles d’un sombre présage. Il voue une haine féroce à Arsène Lupin, Baron de la cour des Miracles, ce dernier enquête et est persuadé que quelque chose se trame. Quasimodo, du haut de Notre Dame, est anéantie depuis la mort d’Esméralda. La Dame Blanche aide les pauvres âmes à sombrer sereinement dans leur trépas funeste. Vidocq, quant à lui, enquête pour le compte du roi. Une terrible menace se fait sentir sur les deux mondes, serait-ce le retour d’Ysengrin ?

L’auteur use magistralement de nombreuses références et met en scène un melting pot de personnages connus historiques ou littéraires. C’est intelligemment et judicieusement fait. Il pourrait par ses multiples références perdre son lectorat et pourtant, il nous happe dans une histoire mêlant personnages Ordinaires et imaginaires. Les humains de notre temps, Ordinaires, restent touchants, vrais et bien individualisés, des flics aux mafieux en passant par les gangs de chaude banlieue, certes un brin clichés mais efficaces. Les protagonistes de l’Agartha sont justes superbes, il faut dire aussi que Fenriss soigne ici une base de qualité qu’il transforme à merveille ; Métamorphe, Vampyres ou encore êtres chimériques aux pouvoirs magiques. Ces derniers sont mis en action dans un Paris, tour à tour actuel, contemporain et connu de tous, puis sombre, dangereux et fantastique. Le tout est soigneusement unifié, au fil de la lecture, les liens entre les personnages et les deux mondes se resserrent et s’épaississent pour aboutir à une seule et unique histoire rondement menée.

Cette diversité de personnage et de monde amène l’auteur à passer subtilement d’un genre littéraire à un autre, globalement fantastique, le roman touche au polar et à la fantasy (urbaine) et frôle parfois l’horreur avec de rares scènes sanglantes.

Que dire de plus ? La plume de l’auteur est parfaite de compréhension, la lecture se fait au fil de l’eau sans embûche et est très agréable. L’originalité de Fenriss réside dans son aisance à manier ces personnages cultes superbement détournés et la création d’une atmosphère gothico-fantastique rarement sanglante mais toujours sombre et pesante.

Un roman unique aux personnages originaux et aux clins d’oeil efficaces. Un premier tome prometteur qui mérite amplement d’être lu !

Je remercie Louve du forum Mort Sûre et Les éditions Midgard pour ce superbe partenariat.
 
Chronique de Walkyrie

Le Domaine de R (Tome 1) de Jacques Sadoul

Année d'édition : 2014
Edition : rivière blanche
Nombre de pages : 452
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
1 - La Passion selon Satan (1960)
2 - Le Jardin de la licorne (1977)
3 - Les Hautes Terres du rêve (1979)
4 - La Mort du héros (1984)

Depuis près de sept siècles, Joachim Lodaüs vit seul dans le manoir du Domaine de R., en compagnie d'Aï-d'Moloch, un chat noir aux yeux de soufre. Vers cette terre maudite, Josette Rueil se sent attirée ! Pourtant elle n'a aucun souvenir de ses visites là-bas. Ses rêves dénudés et bientôt ses terribles cauchemars se chargeront de lui apprendre la vérité des heures vécues auprès du châtelain. L'insoutenable révélation poussera Josette à la mort - à moins qu'il ne s'agisse d'un commencement.…

Pourquoi ce magicien noir, maudit des hommes et des dieux, décide-t-il d'engager Sandra ? Pourquoi invite-t-il au Domaine de R. un amnésique, un simple d'esprit, une pauvresse et un vagabond ? Chaque nuit, Sandra trouve refuge dans cet étrange Monde des Rêves auquel les pouvoirs de Lodaüs lui permettent d'avoir accès, un univers cruel et fantastique dans lequel elle s'éprend du féroce seigneur Tsian-Cheng... Mais, pour Sandra, cela ne vaut-il pas mieux que d'affronter la terrifiante réalité du Domaine de R. ? Quand ses amis, inquiets de sa
disparition, font appel à un occultiste, six princes-démons, à la tête de leurs milices infernales, cernent alors le Domaine...

Dans ce Monde des Rêves, Sigurd le héros a rencontré la nymphe Mylène, qu'on dit dangereuse et douée de pouvoirs magiques. Pourtant, c'est grâce à elle qu'il gagnera le trésor des Nibelungen et délivrera la belle Gudrun...

Tous les ingrédients du roman fantastique se retrouvent dans cette série : Alchimie, quête magique, Nécronomicon, manoir maudit, villes enchantées, sorts et démons. Le Domaine de R., dédié à H.P. Lovecraft, est un monument de l'imaginaire.




Un récit complexe, épique et riche qui contentera certainement pleinement les fanatiques de l’imaginaire pur.

Le Domaine de R tome 1 est un recueil de quatre romans de Jacques Sadoul écrits entre les années 60 et 80. Les trois premiers romans ; La passion selon Satan, Le Jardin de la Licorne et Les Hautes Terres du Rêve sont étroitement liés et appartiennent à une trilogie mêlant monde réelle et monde onirique. Le  quatrième roman, La mort du héros, malgré la présence du monde onirique développé dans la trilogie, est plus indépendant et axé sur le mythe d’un héros nordique.

La trilogie nous conte l’histoire d’un puissant mage maléfique du nom de Joachim Lodaus régnant en maître manipulateur sur le Monde des Rêves et la Terre des réalités. Accompagné d’un chat étrange télépathe, Aï-d’Moloch et vivant au Domaine de R, endroit maudit par les habitants environnants, il manipule les êtres en quête d’immortalité suprême depuis des centaines d’années.

Dans le premier roman, Josette, une humaine de 19 ans, est attirée par ce domaine et habitée de rêves au tendance érotique jusqu’à son suicide soudain. Didier, un ami de Josette cherche à comprendre cette disparition mystérieuse et se retrouve au cœur d’une quête extraordinaire dans le Monde des Rêves en compagnie d’un démon apparaissant sous les traits d’une belle jeune femme, Mylène. A travers ses périples plus dangereux les uns les autres, il rencontre les Hauts Seigneurs du monde onirique, violent et plein de fourberie, régnant par leur richesse et leur cruauté et découvre les divers paysages le constituant.

L’auteur pose son monde en prenant le temps d’un roman entier dense et complexe. Ce premier roman instaure donc le monde créé par l’auteur et les innombrables personnages. Il en est presque indigeste tellement les personnages et les lieux nombreux, et les va et vient entre les rêves et la réalité nous désorientent quelque peu. Il est difficile de s’imprégner aisément de cette histoire, qui semblent parfois décousue et éparpillée. Pourtant, il faut s’accrocher car les deux romans suivants sont plus faciles d’accès et nettement plus appréciables une fois le monde et les personnages assimilés.

Le deuxième roman est plus axé sur la religion et les croyances en générales ; Dieux et Démons sont les principaux sujets et acteurs du Jardin de la Licorne. Joachim Lodaus est toujours le Maître de ce jeu d’échec grandeur nature, il déplace ses pions comme bon lui semble dans un but bien précis. Il engage Sandra, humaine et infirmière trentenaire au Domaine de R pour s’occuper d’un étrange malade, Modeste. La nuit Sandra s’évade dans des songes merveilleux mais aussi dans les tourments du Monde des Rêves. On découvre, à travers ses rêves, davantage ce monde imaginaire avec ces personnages bons et mauvais mais tout aussi indispensables. D’autres personnages du monde réelle font leur apparition et ont leur rôle à jouer dans les sombres desseins du mage noire. L’apothéose de ce récit est la révélation qui attend le lecteur à la fin après une lecture perplexe et méditative sur les croyances multiples.

Le troisième roman conte les aventures oniriques de Sandra qui est entrée, corps et âme, dans le monde des rêves grâce à Lodaus. A l’image de Didier dans la passion selon Satan, nous suivons son voyage court et magique dans les Basses Terres des Rêves, monde innocent et sans danger, créé à l’image des rêves d’enfants. Puis, ennuyée, elle s’aventure au cœur des dangers des Hautes Terres, créées à l’image des rêves d’adultes. L’ombre du magicien semble  présente pour la protéger des périples risqués qu’elle traverse toujours victorieuse. Dans le monde réelle, un homme, professeur de psychologie paranormale, est contacté pour tenter de nuire au Maître. A côté de cela, les démons et leur milice respective se regroupent pour assiéger le Domaine de R.

L’auteur balade encore le lecteur, le perd, joue avec lui, les choses paraissent parfois décousues, sans lien apparent et pourtant ce n’est pas du tout le cas, tout est lié, l’auteur a bien réfléchi aux liens des différentes actions et des différents personnages, chacun a son rôle, chaque acte à son importance, rien n’est fait au hasard ; l’auteur nous surprend par son imagination. Les fins sont plutôt époustouflantes tout en étant évidentes avec un dénouement abouti qui, d’un coup, fluidifie l’ensemble du récit.

La mort du héros est très différent, axé sur un récit fantasy et un mythe nordique. Il nous conte l’histoire d’un héros au funeste destin. Sigurd, prince du royaume du Nord, parcourt les contrées des Hautes Terres en quête de gloires et de richesses. Tous les ingrédients du genre sont réunis ; héros fort et courageux, princesse à sauver, nains à combattre, nymphe, trésors démesurés protégés par un dragon, des grottes aux sombres secrets, des montagnes infranchissables, des îles imprenables et des quêtes incroyables. Le héros est mis en action dans le monde onirique, on y retrouve donc les Hauts Seigneurs, leurs femmes et leurs environnements respectifs. Le monde réelle est ici complètement occulté au profit d’une aventure épique et chevaleresque teintée d’honneur et de trahisons. Personnellement, c’est le roman que j’ai préféré.

L’ensemble de ce premier tome se caractérise par une richesse du genre de l’imaginaire ; beaucoup de fantastique, un peu de fantasy et quelques clins d’oeil à la science – fiction. Entre les légendes et mythes oniriques et les croyances et paganisme du monde réel, il regorge de créatures aussi terrifiantes que féroces, de démons puissants, de sorcier maléfique, de seigneurs cruels, de châteaux aux allures enchantées mais riches d’actes violents, de tortures et de nombreuses morts, sans être sanglant pour autant. Les environnements sont aussi divers que les personnages, des plaines verdoyantes aux montagnes brumeuses accidentées, en passant par des plateaux désertiques pleins de mirages se contrastent aux citadelles crasseuses où le petit peuple est voué à son Seigneur et les femmes seules à l’esclavagisme… Ce recueil fait donc la part belle au fantastique et à l’imaginaire : alchimie, magie noire, démonologie, quêtes héroïques… L’œuvre est, par ailleurs, orné d’un érotisme omniprésent ; des femmes nues, des scènes de sexe suggestives et des paroles masculines parfois avilissantes pour la femme. A ce sujet, celle – ci est relativement maltraitée dans l’ensemble des romans ; viols, tortures, esclavagisme et harem de seigneurs cruels…

L’écriture de l’auteur est riche et complexe, relativement stylisé et reconnaissable, il use d’un vocabulaire ciblé et étoffé qui ne facilite pas toujours la lecture. On sent cependant toute sa passion et ses connaissances pour les récits fantastiques.

Bref, vous l’aurez compris le Domaine de R est un récit très dense qui n’est pas forcément aisé à lire et qui est essentiellement destiné aux fans du genre. Personnellement, passé le premier roman qui m’a paru assez difficile, je me suis plongée avec de plus en plus de plaisir dans les romans suivants. Je retrouverai donc avec grand plaisir ces personnages divers et ce monde aussi magique que cruel dans une suite prochaine.

Je remercie les éditions Rivière Blanche et Louve du forum Mort Sûre pour ce partenariat généreux !


Chronique de Walkyrie

LZR-1143, tome 1 : Contamination de Bryan James

Année d'édition : 2014
Edition : Panini
Nombre de pages : 400
Public visé : Adulte 
Quatrième de couverture :
Ancienne star du cinéma d’action, Mike McKnight est condamné à la réclusion à perpétuité dans un hôpital psychiatrique pour le meurtre de sa femme. Se réveillant un matin dans un asile déserté avec une mémoire plus que défaillante, il comprend qu’une terrible épidémie ravage le pays. Il parvient néanmoins à quitter l’hôpital en compagnie de quelques survivants. À l’extérieur, c’est l’apocalypse : le monde a sombré dans le chaos devant les hordes de morts-vivants. Tout en essayant d’échapper aux survivants et aux zombies, Mike retrouve progressivement la mémoire et la raison pour laquelle il a été enfermé : sa femme, une chercheuse en biochimie qui travaillait sur la réanimation des cellules dans le cadre d’un projet nommé Lazare, était proche du but… Y aurait-il un lien entre ces recherches et la pandémie qui ravage le monde ? Désormais persuadé que sa femme a été éliminée, il part à la recherche de ce qu’elle cherchait à protéger : un moyen de contrer l’épidémie.


Mike est interné dans un hôpital psychiatrique après avoir assassiné sa femme. L'homme qui est un grand acteur reconnu ne se souvient plus des circonstances de ce meurtre et lorsqu'il se réveille un matin et qu'il découvre que l'hôpital est trop silencieux et vide, il comprend que quelque chose ne tourne pas rond. Faisant face à des fous furieux qui semblent avoir envie de le tuer pour le dévorer, Mike parvient non sans peine à trouver d'autres survivants au sein de l'hôpital. Il va alors cacher son identité pour éviter tout ennui en ayant déjà suffisamment à faire avec les zombies.

Les romans de zombies sont un genre que j'affectionne énormément. Déjà je suis passionnée par ces créatures voraces et laides à faire peur. Du coup, je savais que je passerais un très bon moment. Et je dois bien avouer que je n'ai absolument pas été déçue par le contenu même si au départ il partait sur une intrigue classique et déjà-vu, comme dans bon nombre de romans de zombies.

Bryan James ne nous épargne aucun détail dans son roman. Les scènes sont violentes, gores et sanglantes et parfois même nous font nous sentir mal à l'aise devant certaines séquences (cette femme et son bébé par exemple). J'ai eu la sensation de voir un très bon film de zombies défiler sous les yeux, mais en mieux. Parce que d'un schéma classique et qui n'innove pas, Bryan James nous offre une panoplie de personnages tellement bien ficelée qu'ils ajoutent une dimension crédible au roman et nous le rend accrocheur. Je l'ai dévoré en une nuit, ne pouvant m'arrêter parce que je voulais voir comment tout allait évoluer.

La première partie qui se déroule dans l'hôpital psychiatrique m'a un peu fait penser à walking dead par bien des côtés sans pour autant n'être qu'une copie. Mike n'a rien à envier aux héros de films ou romans de zombies. Cet acteur de films d'action va même nous offrir des répliques qui sont de véritables pépites. Il tente d'avoir toujours le mot pour rire et de retrouver la mémoire pour comprendre pourquoi il a tué sa femme, cette scientifique dont il était amoureux. Si j'avoue avoir très tôt compris le rôle de sa femme dans le déroulement des événements, cela ne m'a pas pour autant gênée puisque je me régalais vraiment. Zombies voraces et persévérants, humains fous à lier, trahisons... Bryan James nous offre là son lot de moments forts et qui en fait un roman quasi parfait.

Je disais plus haut que les ficelles de l'intrigue étaient prévisibles et c'est vrai pourtant malgré ce point négatif à mes yeux, j'ai quand même adoré ma lecture du début à la fin parce que c'est addictif comme pas possible ! De toute façon, difficile de faire de l'innovation au niveau du thème des zombies, peu s'y risque et ils ont bien raison. Mieux vaut un livre qui n'a rien de bien nouveau, mais qui se lit d'une traite et où on ne boude pas son plaisir de voir autant de tripes et de chair morte, plutôt qu'un roman qui se voudra différent et qui ne fonctionnera pas. Le final de ce premier opus donne envie de très vite sauter sur le tome 2 à paraître en juillet ! N'hésitez pas, foncez !

Chronique de Louve

jeudi 15 mai 2014

Les Élus, tome 1 : Protégée des Anges de Inès L.B.

Année d'édition : 2014
Edition : Editions Inès L.B.
Nombre de pages : 261
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Eileen a quinze ans. Avec sa meilleure amie, Awen, elle va entrer en Seconde. Elle va découvrir un nouveau lycée, de nouveaux professeurs, de nouveaux camarades, et cette rentrée pourrait lui réserver bien des surprises: des pouvoirs surnaturels, des révélations étonnantes, mais surtout une rencontre avec un ange, un vrai. Ange est un garçon brun aux yeux verts, et toutes les filles du lycée sont à ses pieds. Eileen va devoir lutter contre elle-même pour ne pas tomber dans ses bras, mais il est tellement imprévisible qu'elle ne veut pas prendre le risque de gâcher leur belle amitié. Pourtant il est si gentil avec elle, si attentionné... Mais que lui veut-il? Pourquoi est-il si protecteur avec elle? Eileen le découvrira à ses dépens..


Lorsque j’ai pris connaissance de ce roman, j’ai trouvé la couverture vraiment magnifique, très simple et pourtant si pure, et lorsque j’ai lu le résumé il m’a tout de suite intrigué.

Eileen est une adolescente de 15 ans. Avec sa meilleure amie Awen, elle va rentrer en classe de Seconde dans un nouveau lycée, elle va entamer une nouvelle partie de sa vie.
Les deux jeunes filles possèdent un don en commun, celui de parler aux objets. Et leur préoccupation commune comme beaucoup de jeunes filles de leur âge ce sont les garçons. Entre le beau jeune homme aux yeux verts, Ange, et Kenelm le garçon de sa classe, Eileen ne sait plus où donner de la tête. Ainsi, sa première année au lycée sera très mouvementée.

En résumé, c’est pour moi c’est un véritable coup de cœur, j’ai adoré ce livre. Je suis peut-être un peu fleur bleue, mais j’ai adoré cette histoire d’amour impossible entre une humaine et un être surnaturel, un peu à la manière de Twilight.

La plume d’Inès L.B est vraiment très belle et très agréable à lire, ce fut un véritable Page-Turner pour ma part.

Les personnages, qu’ils soient primaires ou secondaires, sont vraiment très bien travaillés, ils en sont d’autant plus attachants car ils ont chacun leur propre caractère, ce qui rend l’histoire presque réel.

J’ai d’autant plus apprécié Eileen qui est une jeune fille posée, calme contrairement à sa meilleure amie Awen qui est l’opposé d’elle. Malgré son jeune âge j’ai su m’identifier à elle. N’oublions pas non plus le personnage masculin le plus important de ce livre, Ange, un véritable ange aux yeux charmeurs. C’est un personnage très mystérieux, intriguant, voire parfait, un personnage dont on attend l’apparition à chaque instant tellement il est addictif.

Il n’y a pas vraiment d’intrigue dans ce roman, ce qui a primé pour moi ce sont les émotions, qui sont très bien exprimées et sont communicatives. J’ai d’autant plus apprécié les passages ou Eileen utilise son don de parler aux objets, c’était plutôt marrant.

De plus, l’auteur étant originaire de la Bretagne, nous avons le droit à une petite visite guidée de la Bretagne, de son climat, etc. C’est ce qui fait aussi la particularité d’un roman.

En résumé, c’est une très belle histoire fantastique, un premier tome très prometteur que l’auteur a su rendre très original malgré l’inspiration de Twilight. Je pense que l’auteur et ce roman méritent vraiment d’être connus car il y a dans cette écriture un véritable potentiel. J’ai cru voir quelque part que ce serait une trilogie (un tome pour chaque année de lycée) et je compte bien lire la suite des aventures d’Eileen ! Et je vous conseille de vous lancer si ce n’est pas déjà fait.

Un énorme merci à l’auteur et au Forum Mort Sure pour m’avoir permis de faire cette découverte dont je n’aurais peut-être pas eu connaissance toute seule.

Chronique de Babynoux

Sam Capra, Tome 2 : Last minute de Jeff Abbott

Année d'édition : 2014
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 509
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Ex-agent de la CIA. Sam Capra voit sa vie basculer le jour où le cartel des Cinq Soleils kidnappe son fils. En monnaie d'échange, Sam doit éliminer un étudiant et un hacker qui possèdent des informations plus que compromettantes sur le cartel. Une vie contre deux... Les heures lui sont comptées. Aidé d'une jeune ingénieur en informatique dont la fille a aussi disparu, Sam se lance dans un contre-la-montre impitoyable. Lorsque Mila, bien connue de Sam, intervient dans cette traque, les menaces se multiplient. Qui sont les mystérieux individus qui ont mis à prix la tête de Mila ? En saurait-elle plus qu'il n'y paraît ? Sam n'a pas le choix, le temps presse, la vie de son fils est en jeu.


C’est avec une grande joie que j’ai accepté la proposition de Louve du Forum Mort Sure et des Éditions J’ai Lu de lire ce deuxième volet des aventures de Sam Capra et je les en remercie grandement.

Dans ce second opus, Sam Capra va tout mettre en œuvre pour retrouver son fils Daniel et le libérer de l’organisation criminelle internationale Neuf Soleils. Soutenu par Mila, il mettra tout en œuvre pour arriver au bout d’une mission impossible pour récupérer son fils vivant. Pour récupérer son fils, Sam Capra doit tuer un homme en cavale…

Tout comme dans le premier volet de ses aventures, nous sommes directement entrainés dans une course contre la montre dirigée par Sam Capra pour retrouver un membre de sa famille.
Ce second volet m’a beaucoup fait pensé au premier tome, on retrouve un peu la même structure de roman, le même suspense, la même intrigue, etc  mais ça ne m’a pas déplu. En temps normal je n’aurais pas aimé car on peut penser à une répétition du premier tome, pourtant ici ce fut un plaisir de me replonger dans les aventures de Sam.

Dans ce second tome nous voyageons aux États-Unis entre Las Vegas et New York et j’ai beaucoup apprécié cette découverte géographique.

Encore une fois, les personnages décrits par Jeff Abbott sont très bien travaillés, on en apprend d’avantage sur l’histoire que dans le premier tome, notamment sur les secrets de la CIA, la passé de Mila, le personnage qui va aider Sam Capra et l’organisation dont elle fait partie.

Il y a beaucoup d’éléments supplémentaires dans ce deuxième roman, ce qui fait que comme pour le premier tome nous ne pouvons pas le lâcher avant d’avoir fini. Le suspense est toujours aussi  haletant. Ça reste vraiment un très bon thriller dont je lirais le troisième volet assurément ! (Et je vous conseille de faire de même !)

Chronique de Babynoux
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Le goût des cendres de Maëlig Duval

Année d'édition : 2014
Edition : Edition du riez
Nombre de pages : 592
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Une jeune fille de province ambitieuse traverse guerre, révolution et épidémie avec toujours le même but : revenir vers sa famille auréolée de gloire.
Alors que les combats font rage aux frontières du royaume, elle s’introduit auprès des puissants d’une grande ville concurrente de la capitale et participe à un complot contre le roi.
D’amis en ennemis, d’espoirs en désillusions, elle se lancera par amour au cœur d’une insurrection, affrontera les préjugés pour sauver sa vie, connaîtra la traîtrise et l’amitié, sans jamais oublier son objectif : rentrer au pays et y être adulée.

Un royaume désenchanté qui n’est pas sans rappeler la Renaissance italienne et la Révolution française.
Une ville qui tente de sauvegarder sa grandeur en s’enivrant de théâtre et d’opéra.


Aldire est une jeune femme courageuse et qui sait ce qu'elle désire. Quittant sa province au grand désespoir de ses proches, elle se rend en ville pour retrouver son fiancé qui ne lui donne plus de nouvelles. La jeune fille qui cache un tatouage qui pourrait la faire passer pour dangereuse espère également régler les problèmes de son village et revenir pleine de gloire avec son fiancé. Mais très vite, elle découvre une vie différente de celle qu'elle a toujours connue. Aidée par un prisonnier dont elle paye la libération, pensant au départ qu'il s'agissait de son fiancé, Aldire se rend compte que le jeune homme ne la laisse pas indifférente et pour la remercier de son aide, Aguilar va l'aider à retrouver Elias, son futur époux qui se trouve quelque part en ville.

Le goût des cendres est une bonne surprise. Profitant d'une plume addictive et bien maîtrisée, le roman nous permet de faire la rencontre d'une panoplie de personnages atypiques et intéressants. Si au départ j'étais un peu perdue face à la manière dont s'exprime Aldire, peu à peu c'est devenu naturel au point de me faire grandement apprécier cette héroïne au fort caractère et très ambitieuse. J'ai beaucoup aimé l'univers même si j'avoue que je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus sombre par rapport au titre et à la couverture. Ici j'ai trouvé le tout très léger et toujours facile au point qu'il y a peu d'action ce qui est bien dommage.

Je m'attendais à un roman plein de combats, de guerres, de magie et au final on a plutôt un roman initiatique sur la découverte de la ville par une fille de province. Ce n'est pas non plus une mauvaise chose en soi puisqu'au moins cela permet de nous faire découvrir un roman différent de ce que l'on trouve en fantasy. L'auteur nous sème de nombreux ingrédients pour renforcer notre intérêt pour son intrigue : amour, déception, trahison, haine, vengeance, pouvoir... autant d'ingrédients qui renforcent la crédibilité de l'histoire que va vivre Aldire, même si c'est dommage de la voir parvenir à s'en sortir aussi facilement à chaque fois, surtout lorsqu'on la voit affronter des mercenaires qui ont l'habitude de tuer, chose qu'Aldire ne sait pas faire.

Plus le roman avance et plus l'auteur l'enfonce dans une certaine noirceur et c'est bien l'une des choses que j'ai le plus appréciées puisque du coup on a une véritable évolution du fil directeur qui au départ semble s'éparpiller un peu partout. Petit plus pour l'utilisation des arts qui tient un rôle très présent dans l'univers de Maëlig avec le théâtre, l'écriture ou même la peinture et dont notre héroïne appréciera la découverte.

Nous avons là un bon roman de fantasy. Ce n'est certes pas le roman de l'année, mais il n'en reste pas moins qu'il fera passer un très bon moment de lecture à ceux qui ne sont pas adepte de fantasy « brute » et qui cherche plus de finesse dans le déroulement des événements. Une bonne lecture !

Chronique de Louve

Le chasseur de regards de Sebastian Fitzek

Année d'édition : 2014
Edition : l'archipel
Nombre de pages : 366
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Alexander Zorbach, reporter dans un grand quotidien berlinois, a temporairement permis de mettre un terme aux agissements du tristement célèbre Voleur de regards, un psychopathe ayant assassiné de manière bestiale quatre femmes et trois enfants – à qui il avait chacun prélevé un œil – et à sauver in extremis deux futures victimes.
Mais le journaliste a dû pour cela payer le prix fort. Pendant qu’il libérait la fillette et le garçonnet d’une cage d’ascenseur, le Voleur de regards avait choisi une nouvelle proie : Julian, le fils de Zorbach, qu’il avait enlevé non sans avoir au préalable assassiné sa mère, Nicci Zorbach…
Le compte à rebours est lancé. Zorbach sait qu’il dispose de peu de temps pour retrouver son fils vivant. D’autant que le Voleur de regard s’est évaporé dans la nature sans laisser le moindre indice susceptible de le localiser. Zorbach, pour le coincer, va devoir se muer en chasseur…


Alexander Zorbach a réussi à contrecarrer les plans du voleur de regard tout en découvrant son identité. Seulement cela lui a fort coûté : sa femme a été assassinée et son fils a été kidnappé. Pour pouvoir sauver ce dernier, il doit parvenir à le retrouver avant un temps imparti, mais bien vite, Alexander se rend compte que c'est un piège et lorsque le voleur de regard lui lance un ultimatum, Alexander se rend compte qu'il a tout perdu : Soit il se tire une balle dans la tête et sauve son fils, soit il n'a pas le courage de le faire et son fils est tué. Alexander n'hésite qu'un cours instant et utilise l'arme contre lui-même pensant sauver son fils.
Pendant ce temps-là, Alina la médium aveugle qui a aidé Alexander a découvrir l'identité du voleur de regard, se retrouve malgré elle mêlée à une nouvelle affaire de meurtrier. En effet, l'un des meilleurs ophtalmologues du monde est soupçonné de meurtre et de torture sur plusieurs femmes qu'il a ensuite assassinées, sauf une, seule survivante du meurtrier. Aline va devoir découvrir si le coupable désigné est bien le bon, sans se douter un seul instant que cette nouvelle affaire va rejoindre celle du voleur de regard.

Le chasseur de regards est une très bonne suite au voleur de regard. J'y ai retrouvé avec grand plaisir les personnages qui m'avaient tant plu dans le premier opus. On reprend donc exactement le roman là où on l'avait laissé précédemment et très vite l'auteur nous offre un lot de rebondissements énormes. S'il ne se focalise pas forcément sur des scènes très gores et horribles, le roman n'est toutefois pas à mettre entre toutes les mains puisque certaines séquences sont tout de même plutôt hard et c'est tout à fait ce que j'aime dans ce genre de roman. L'horreur de la situation d'Alexander n'est guère enviable puisque le reporter voit sa femme assassinée et son fils kidnappé, ne pouvant rien faire de concret pour sauver ce dernier. J'ai été assez étonnée de la tournure des événements, ne pensant pas un seul instant qu'Alexander accepterait le marché du voleur de regard, se tirant une balle dans la tête. On pourrait croire que cela referme ce chapitre de l'intrigue, mais Sebastian Fitzek nous surprend en faisant en sorte que son héros survive malgré tout afin de pouvoir continuer sa traque. On est tenu en haleine du début à la fin avec la quête de cet homme qui est devenu une épave tant physiquement qu'émotionnellement puisqu'il n'a plus rien à perdre. Un personnage fort et courageux que j'apprécie beaucoup !

Cependant, ce second opus nous offre un autre rebondissement avec Suker, cet ophtalmologue qui découpe les paupières de ses victimes, les viole et ensuite les tue. Alina, la médium est demandée afin d'aider la police à prouver qu'il est bien l'auteur de ces crimes odieux, mais la jeune femme va très vite devenir elle-même victime de son don de médium, surtout lorsque Suker sera relâché faute de preuve. La jeune femme ne va donc cesser de craindre cet homme qui la répugne surtout lorsqu'elle comprend qu'il l'a prise pour cible.
Je ne m'attendais pas à ce que l'auteur parvienne aussi bien à tisser un lien entre Suker et le voleur de regards de sorte que tout coule de source et semble cohérent. Plutôt que de créer une histoire spécialement pour Alina, il préfère joindre les fils de l'intrigue pour créer un lien entre nos tueurs et leur passion commune pour les yeux. C'est d'ailleurs un peu glauque, mais ça fonctionne en tout cas !

Le chasseur de regards est donc une très bonne suite qui plaira sans conteste à ceux qui ont apprécié le premier opus. Retrouver nos héros est agréable même si tout ce qu'il leur arrive n'a rien de réjouissant ! Nul doute que la suite sera aussi géniale au vu de l'épilogue !  

Chronique de Louve

Le Cercle des 17 de Richard Paul Evans

Année d'édition : Juin 2014
Edition : Pocket jeunesse
Nombre de pages :
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture : 
Michael Vey ressemble à n’importe quel lycéen de 14 ans. Sauf qu'il souffre du syndrome de la Tourette. Qu'il est régulièrement tourmenté par les caïds de son école. Que son meilleur ami est un geek. Que ses parents sont fauchés. Et surtout, il possède un super pouvoir : il irradie d'électricité. Il croit être unique en son genre, jusqu’à sa rencontre avec Taylor, une pom-pom girl qui lui révèle qu'elle possède les mêmes pouvoirs. C’est le début d’une quête pour découvrir si d’autres êtres électriques existent, aux côtés de son meilleur ami, Ostin, et de Taylor. Mais les adolescents attirent l'attention d'un groupe qui vise à contrôler les êtres électriques... Michael va devoir rassembler tous ses talents et pouvoirs pour leur faire face. 



Lorsque j’ai lu le résumé, j’ai tout de suite été conquise. Des jeunes avec des pouvoirs, c’était tout à fait pour moi. Mélangé cela avec la maison d’édition Pocket Jeunesse, je savais que j’allais passer un bon moment. Je remercie donc cette maison d’édition ainsi que le forum Mort Sure pour m’avoir permis de lire ce roman.

L’écriture était très agréable, très fluide, les pages défilaient, il y avait beaucoup d’action mais très peu de descriptions. Du coup, le texte était très dynamique. Le roman est coupé en quatre parties, qui permettent de se repérer dans l’avancement de l’histoire.

Lorsque j’ai commencé le roman je pensais trouver un livre comme Numéro quatre avec des jeunes à pouvoir et une organisation qui les chassent. C’est vrai qu’il y a un peu de similitude mais le reste est resté plus scientifique je trouve. Les pouvoirs de jeunes sont tous en rapport avec l’électricité et leur nature sont expliqué à travers de faits réels, scientifique. J’ai vraiment adoré cet aspect surtout que j’ai toujours aimé la science. Malgré tout, j’ai trouvé l’histoire très jeunesse, plus que d’autres qu’on peut lire maintenant, il n’y a pas de morts, pas de grandes actions, tout est fait pour que le héros arrivent à s’en sortir, même dans les difficultés, il s’en sort et c’est comme s’il en avait pas eu.

Au cours du roman on fait la connaissance de plusieurs personnages mais on en suit principalement trois : Michael, Tyler et Ostin. Le premier est donc le héros de l’histoire on sent tout de suite qu’il sera plus fort que les autres, du coup j’ai trouvé l’histoire un peu trop prévisible. Cependant j’ai beaucoup aimé ce personnage, il est très attachant et il ne se laisse pas faire même si on début je sentais qu’il allait m’énerver car ils ne disaient rien lorsque d’autres jeunes venaient pour se foutre de lui. Tyler est la pom pom girl, lorsque je l’ai vu, je m’attendais au gros cliché avec la fille modèle, avec des bonnes notes, finalement au cours du roman, j’ai fini par m’attacher à elle. J’ai trouvé qu’elle m’était un peu de gaieté au groupe. Enfin Ostin est l’intellectuel, il sait toujours tout, c’est la tête pensante. Je l’ai trouvé très marrant, mais je ne suis pas sur que j’aurais été aussi patiente que Michael, car il fait de très long discours pour expliquer un petit phénomène et il a toujours réponse à tout.

Bref, c’est une lecture que j’ai vraiment apprécié j’ai lu le livre en trois jours et j’attends avec impatience la suite pour savoir ce qu’il va se passer. Merci encore au forum Mort Sure et à a maison d’édition Pocket Jeunesse pour m’avoir permis de lire ce roman.

Chronique de Sandra
 

dimanche 4 mai 2014

Une enquête de l'inspecteur Bennett tome 5 : Moi, Michael Bennet de James Patterson & Michael Ledwidge

Année d'édition : 2014
Edition : l'archipel
Nombre de pages : 345
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Le détective Michael Bennett procède à l’arrestation d’un parrain du crime mexicain – une intervention au cours de laquelle il perd un ami de longue date.
Depuis le fond de sa cellule, le prisonnier jure qu’il prendra sa revanche sur Bennett et sur la société, même s’il doit pour cela plonger New York dans le chaos !
Afin de mettre ses dix enfants et leur nurse Mary Catherine à l’abri du danger, Michael Bennett décide de les emmener à Newburgh, sa ville natale.
Mais bientôt, la paisible bourgade se retrouve à feu et à sang. Bennett est alors écartelé entre le désir de protéger ses enfants et celui de sauver New York.
Il pourra pour cela compter sur le soutien de Tara McLellan, procureur aussi efficace que séduisante. Au risque de compromettre sa relation avec Mary Catherine…


J'ai découvert ces auteurs l'an dernier, grâce à un partenariat . C'était avec Zoo , un roman d'aventure très sympa ,thriller écolo apocalyptique.
Je vais commencer par un mot sur la mise en page : quel bonheur de ne pas s'abîmer les yeux sur de trop petits caractères, pour une fois ! Les couleurs de la couverture m'ont aussi bien plu, comme une promesse sanglante planant sur la ville. Promesse tenue, d'ailleurs...

Ici, j'ai retrouvé le style dynamique et efficace du duo d'écrivains, pour un tout autre style de roman : du policier américain pur jus . Il s'agit du tome 5 des aventures de l'inspecteur Michal Bennett. Je souligne d'entrée que démarrer au tome 5 ne m'a pas gêné. Le roman ne débute pas par un long chapitre ennuyeux résumant les quatre tomes précédents, on entre dans l'action de suite et la découverte des personnages se fait de façon naturelle.

Michael Bennett est veuf, père d'une dizaine d'enfants (que l'on devine adoptés) , aidé par Marie-Catherine, nounou dévouée de la fratrie et amie de Bennett. Il y a aussi le personnage du grand-père de l'inspecteur,Seamus, qui est... prêtre ! Une famille atypique, bruyante, très attachante.

Michael Bennett est un inspecteur compétant, il a foi en sa mission et en son pays, ainsi qu'en Dieu bien entendu. On est aux E.U., barbecue et prières, tout ce roman fleure bon le patriotisme, la fierté du drapeau. J'ai décidé que cela faisait partie du charme du roman : la fierté de l'uniforme, l'américanisme débordant, ce leitmotiv du 11 septembre... Plutôt que d'y voir de l'hypocrisie à but commercial, ficelles faciles pour émouvoir le lecteur et se l'attacher, j'ai choisi d'y voir un idéalisme naïf mais sincère, une foi véritable. Ce qui a empêché cet amour débordant des Valeurs Américaines de me gâcher une lecture par ailleurs très agréable.

Je l'écrivais plus haut : le rythme est très dynamique, créé par un récit à la première personne : on plonge aux cotés de l'inspecteur lors des interventions, on sent le souffle des explosions avec lui ! Immersion totale, c'est réussi.
Comme dans Zoo, les auteurs nous font faire un bond d'un an : justifié ici par le besoin d'arriver au procès du criminel arrêté par Bennett, cela ne m'a pas autant gêné que dans Zoo. Le découpage du roman en cours chapitres contribue aussi à une lecture fluide, agréable.
C'est un roman qui se lit très vite, parce qu'on est pressé de savoir le fin mot de l'histoire, que ce soit l'enquête policière que les changements dans la vie personnelles du personnage.

On peut reprocher au roman ses cotés un peu caricaturaux, excessifs, mais je dirai là aussi que cela fait partie de son charme. J'y ai retrouvé un peu du roman noir américain, Michael Bennett dans le rôle du détective privé bien entendu, et ça m'a plu. Pas un grand thriller merveilleusement bien écrit, mais un bon policier efficace, aux décors agréables, aux personnages attachants et à l'intrigue intéressante. Je lirai la suite avec plaisir - parce que le roman laisse les personnages dans une situation délicate , et oui !

Je remercie les Editions l'Archipel et le forum Mort Sure pour m'avoir permis cette découverte. Moi, Michael Bennet est un roman très sympa, je suivrai les prochaines aventures de l'inspecteur avec plaisir.

Chronique d'Hellza

Widdershins, Tome 1 : Le pacte de la voleuse de Ari Marmell

Année d'édition : 2014
Edition : Lumen
Nombre de pages :
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Dans une autre vie, elle s’appelait Adrienne Satti, mais à présent, elle n’est plus que Widdershins. Gamine des rues, devenue noble, puis voleuse – la vie ne l’a pas épargnée. Orpheline très jeune, elle a connu la pauvreté et le luxe les plus extrêmes. Revenue aux ruelles sombres d’où elle était sortie, elle est désormais considérée comme l’une des voleuses les plus intrépides... Mais ses talents suffiront-ils à la sauver de la ténébreuse conspiration qui ronge inexorablement les entrailles de la cité de Davillon ? Découvrez Widdershins, l’aristocrate devenue voleuse, qui connaît mille façons de couper une bourse et autant de charmer ducs et barons dans les salons de la noblesse !


 Un grand merci aux éditions Lumen et au forum Mort Sûre pour cette super découverte !

Le roman s'ouvre sur une scène plutôt sanglante, mais qui nous place bien les enjeux. Widdershins, l'héroïne, après avoir vécu comme une aristocrate, va devoir retrouver une vie de l'ombre pour échapper aux accusations qui pèsent sur elle. On plonge tout de suite dans l'ambiance, dans la tension et dans le rythme de ce roman.
La scène suivante, on retrouve Widdershins quelques années plus tard, devenue une voleuse expérimentée qui, il faut bien l'avouer, est aidée dans ses larcins par son dieu personnel. On découvre là la particularité de l'univers que nous propose l'auteur : l'ambiance est très proche de notre renaissance, à ceci prêt qu'un grand nombre de dieux existent et sont vénérés. Et ces dieux influencent parfois la vie des mortels. Celui de Widdershins est tout de même particulier, puisqu'il est en permanence avec elle. Ces "interventions divines" sont la seule forme de magie dans le roman, mais elles sont bien gérées et la relation entre Widdershins et son dieu est juste délicieuse.

Durant le roman, le présent et le passé alternent, nous permettant de découvrir peu à peu l'histoire de Widdershins, de comprendre comment elle en est arrivée là et quels sont les enjeux dont elle n'a parfois même pas conscience. J'ai trouvé que les flashbacks étaient très bien gérés par l'auteur pour maintenir la tension tout au long de son roman. L'héroïne est dès le départ très attachante, mais elle le devient encore plus lorsqu'on découvre toutes les épreuves qu'elle a traversé.

La galerie de personnages secondaires est tout aussi plaisante, apportant aux péripéties et complétant bien le personnage de Widdershins. L'intrigue peut paraître un peu facile d'un point de vue de lecteur adulte, mais je crois que je l'aurais totalement adoré si j'avais lu ce roman adolescente ! En tout cas, l'action est au rendez-vous, et ce pour notre plus grand plaisir.

Enfin, je tiens à souligner la qualité de la langue employée par l'auteur. Bien que ce soit un roman pour adolescents, le vocabulaire est très riche, sans que les tournures de phrase soient lourdes pour autant. Les éditions Lumen promettaient des romans pour la jeunesse, mais écrits dans une langue de qualité, et l'engagement est totalement tenu ! J'ai été ravie de trouver enfin un roman jeunesse qui ne prenait pas les jeunes pour des analphabètes incapables de comprendre et d'apprécier des mots compliqués/recherchés. Comment les jeunes pourraient-ils enrichir leur vocabulaire si tous les romans qui leurs sont dédiés restent sur du vocabulaire restreint ?

En conclusion, si vous aimez les voleurs, les ambiances Renaissance, l'action et les romans bien écrit, jetez-vous sur Widdershins ! Vous ne serez pas déçu.
Et moi, je crois que je vais remettre le couvert avec d'autres publications des éditions Lumen...

Chronique de Sytra

Il de Derek Van Arman

Année d'édition : 2014
Edition : pocket
Nombre de pages : 767
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : Roman choral, baroque, d’une ampleur peu commune, Il marque d’une pierre noire l’histoire du roman de serial killer. Cette descente vers le mal, angoissante et crépusculaire, au suspense implacable, outrepasse toutes les limites du genre, et nous donne un aperçu d’un réalisme rare sur les méthodes d’investigation de la police américaine. À tel point que l’auteur a été mis en examen par le FBI afin qu’il livre les sources lui ayant permis d’être aussi proche de la réalité. Problèmes judiciaires qui expliquent pourquoi ce livre, paru aux Etats-Unis en 1992 et immédiatement devenu culte, est resté inédit en France jusqu’à ce jour.



Dans un premier temps je souhaite remercier le Forum Mort Sure ainsi que les Editions Pocket de m’avoir offert l’opportunité de lire ce livre.
Ce n’est pas un livre que j’aurais lu de moi-même car j’aime les thrillers mais à petite dose, pourtant je ne suis pas déçue d’avoir découvert ce livre.
Avant toute chose il faut savoir que le FBI a bloqué la parution de ce livre pendant plus de 10 ans car il était jugé trop violent et trop réel pour être divulgué. Quant à l’auteur qui utilise ici le pseudonyme de Derek Van Arman, il a fait de la prison pour avoir écrit de telles « horreurs », donc âmes sensibles s’abstenir !

Jack Scott dirige le ViCAT qui s’occupe de la gestion des crimes violents. Jack Rivers quant à lui est considéré comme un franc-tireur au sein de la police.
Dans ce roman se déroulant à la fin des années 80 à Washington, nous suivons différentes histoires de meurtres commis par des tueurs en série plus dangereux les uns que les autres. Ce roman se déroule en 4 jours, soit 4 parties distinctes dans ce pavé de près de 1000 pages.

Bien que ce livre soit un joli pavé, il se lit plutôt vite, l’écriture est fluide, propre et agréable à lire. Le seul problème à mon sens c’est l’enchevêtrement des nombreuses histoires de meurtres suivies par le ViCAT, le passé des personnages, etc. il y a parfois un trop plein d’informations qui fait que le texte devient confus, voire brouillon, il m’a fallu m’accrocher durant certains passages un peu trop longs ou compliqués à suivre.

Cependant, en ce qui concerne les personnages, malgré leur apparence très stéréotypée, je les ai trouvé très bien travaillés, on s’y accroche facilement et en apprenant leur passé nous avons envie d’en savoir d’avantage sur eux.

L’intrigue quant à elle est bien menée, malgré le point déjà abordé des nombreuses histoires que l’on mélange facilement, Derek Van Arman nous propose là une enquête captivante avec de nombreux rebondissements et j’ai apprécié les quelques phrases toutes plus vraies les unes que les autres sur les serials killers.

Ainsi nous découvrons la vie des serials killers dans une ambiance tendue et sombre mais surtout à travers un texte violent qui peut ne pas plaire à tout le monde.
La fin quant à elle est digne d’un thriller ! Mais je n’en dirais pas d’avantage pour éviter de spoiler.

En résumé, c’est un excellent thriller, un livre très réel mais tellement violent qu’il en devient terrifiant par moment. On y apprend de nombreuses choses sur les serials killers mais également sur les modes d’investigation de la Police Américaine, c’est vraiment une lecture très intéressante.

Chronique de Louve

La maison de la nuit Tome 4 : Rebelle

Année d'édition : 2011
Edition: pocket jeunesse
Nombre de pages : 366
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Zoey vit ses jours les plus difficiles depuis qu'elle est entrée à la Maison de la Nuit. Abandonnée par ses amis, elle n'a plus personne vers qui se tourner. Sauf Aphrodite, qui lui confie ses terribles visions : Zoey est la seule à pouvoir empêcher Neferet de déclarer la guerre aux humains... Mais des forces supérieures manacent la jeune vampire : la nuit, elle est attaquée par des corbeaux terrifiants, qui annoncent peut-être la résurrection d'un vieux démon. Déterminée à déjouer les plans de la Grande Prêtresse, Zoey a cruellement besoin d'aide ! Qui sera prêt à la suivre ?





Zoey se sent seule. Depuis que ses amies ont découvert toutes les choses qu'elle leur cachait, ils lui tournent le dos. Pour couronner le tout, seule Aphrodite est au courant des derniers événements et surtout de la face cachée de Neferet. Lorsque Zoey se fait agresser par quelque chose d'invisible, elle a plus que jamais besoin de ses amis pour l'aider à affronter cette nouvelle menace. Mais réussir à se faire pardonner va peut-être se révéler aussi difficile que de leur apprendre que Lucie est toujours en vie.

J'attendais beaucoup de ce quatrième tome, espérant voir enfin les relations sentimentales de Zoey relayé au second plan. Si d'un côté mon souhait a été exaucé, d'un autre j'avoue que certaines choses ne m'ont pas réellement plu. La maison de la nuit est un roman qui se lit très vite. Être dans la peau de l'héroïne permet une totale immersion pendant la lecture même si cette dernière se révèle tête à claque par son comportement. Zoey qui veut toujours bien faire et qui n'agit pas du tout comme les circonstances le voudraient ! On peut mettre ça sur le compte de sa jeunesse et du fait qu'elle est dépassée par tout ce qu'elle vit depuis qu'elle est à la maison de la nuit et surtout depuis qu'elle a découvert que Neferet n'était pas un modèle.

La mythologie exploitée dans cet univers me plaît énormément. Mélange plutôt subtil entre magie et vampirisme, on a également le droit à des légendes cherokee qui apportent beaucoup de piments à cet univers. C'est bien dosé et ça fonctionne à merveille de ce côté-ci, même si j'aurais aimé qu'on en sache davantage sur la nature de Lucie et d'Aphrodite. On évoque certaines possibilités, mais rien de bien défini.

Cet opus prend un tournant sombre vers la fin et nous laisse penser que la suite sera beaucoup plus mouvementée surtout devant les circonstances et nouvelles menaces que va affronter Zoey avec ses amis. C'est d'ailleurs une bonne idée que de faire prendre cette direction à l'intrigue, ça évite un certain ennui même si pour le coup, c'est assez précipité et qu'on n'a pas encore toutes les réponses attendues.

Niveau sentimental c'est chouette que Zoey décide enfin d'arrêter de flirter avec tous les hommes du roman. Du coup, lorsqu'elle a ce petit passage romantique avec Stark ça m'a complètement irritée parce que j'ai trouvé que c'était de trop. Elle ne le connaît que depuis quelques instants et déjà elle l'embrasse et pleure sa perte alors qu'elle n'a pas pleuré la perte de Loren alors qu'il fut son premier amant malgré les circonstances, ça m'a semblé manquer de cohérence, parce que même si Loren était un salaud, Zoey en était amoureuse pour lui offrir sa virginité. J'espère donc qu'elle apprendra à se mesurer par la suite surtout avec Erik, personnage que j'apprécie le plus du côté masculin.

Au final, je dirais que ce quatrième opus annonce un changement de direction pour l'intrigue et ce n'est pas pour me déplaire ! Parfois un peu longuet la faute à des héros adolescents qui ont parfois des préoccupations très sommaires, la fin nous donne réellement envie de lire la suite qui promet quelque chose de très intense !

Chronique de Louve