dimanche 19 novembre 2017

Alice au pays des morts-vivants, tome 1 de Mainak Dhar


Année d'édition : 2016
Edition : Fleuve edition
Nombre de pages : 400
Public visé : Adulte 
Quatrième de couverture : 
Deadland, Inde. Un virus a réduit la quasi totalité de l’humanité à l’état de zombies. Du monde d’hier, il ne reste rien, ni gouvernements, ni technologies, juste les armes, nécessaires à la survie. Le Comité Central règne sur cette partie du monde. L’instrument de son pouvoir : son armée, Zeus. Les groupes qui les rejoignent sont alors sous leur protection, en échange, les jeunes combattent dans leur rang, les autres travaillent pour eux.
Alice, 15 ans, est la fille d’un ancien diplomate américain, qui est aujourd’hui le leader d’une communauté restée indépendante et libre. Alice n’a pas connu d’autre école que celle de la survie. Mais elle y excelle. Lors d’une patrouille, elle voit un zombie sortir subitement de terre, portant des oreilles de lapin roses. Des rumeurs parlent d’un réseau souterrain où les zombies se réfugient. Elle s’engouffre à sa suite. Et chute...
Elle découvre alors un réseau de galeries, et se trouve rapidement acculée par les zombies. Alors que le combat semble perdu, Bunny stoppe ses congénères. Alice se trouve près d’une affiche d’Alice in Wonderland. Et les zombies croient reconnaître en elle la jeune fille de l’affiche. Ils la conduisent alors à la Reine des zombies...



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Alice au pays des merveilles et du post-apocalyptique (plus précisément du zombie), deux sujets qui m'intéressent beaucoup et qui, mis ensemble, ne pouvaient que donner quelque chose de surprenant et de génial ! Et pourtant, quelle déception ! Ce livre ne m'a pas du tout emporté.

Tout d'abord, j'ai trouvé la réécriture légère. Le conte de Lewis Carroll est plus un prétexte qu'autre chose, un nom qui fait vendre mais qui ne sert pas vraiment le récit. Au début on y croit pourtant : Alice flâne avec sa soeur le fusil à la main, attendant une cible, lorsqu'un Mordeur (le nom choisi par l'auteur pour ne pas dire zombie) fait son apparition. Ce Mordeur arborant des oreilles de lapin va réussir à se faufiler dans un trou avant qu'Alice ne réagisse et ne l'abatte, et forcément attirer l'attention de la jeune fille qui pense trouver le repaire des Mordeurs en le suivant. 

Ce début est un peu facile et pourtant le récit m'aurait beaucoup plus contenté si l'auteur avait continué de jouer sur le côté réécriture. Au lieu de cela, il s'enlise dans un côté mauvais film d'action qui ne marche pas du tout dans ce livre.Plus j'avançais dans le récit, plus j'avais l'impression d'être devant un Stallone bien nul, le fun en moins. Car je n'ai absolument pas su dire si Alice au pays des morts-vivants jouait ou non la carte du mauvais genre, du nanard assumé ou non. 

Le livre est très cliché, certaines explications sont complètement évasives, les scènes s'enchainent de façon entendue, mécanique... mais tout cela n'allait pas assez loin pour rendre le livre vraiment nul et donc marrant. Au lieu de cela, je me suis plutôt sentie complètement gênée tout au long de ma lecture.Et le style de l'auteur n'a pas du tout aidé non plus. J'ai trouvé le récit vraiment froid et trop rapide. Et pourtant un tas de choses sont complètement inutiles ! 

On arrive absolument pas à s'attacher aux personnages ni à se plonger dans l'histoire.Je n'avais pas beaucoup d'attentes concernant ce livre, et j'ai pourtant quand même réussi à être déçue. C'est un livre sans saveur qui ne m'aura pas donné envie de lire la suite.

Chronique de May
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Dans les brumes du mal de René Manzor


Année d'édition : 2017
Edition : Pocket
Nombre de pages : 444
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : 
Le retour de la nouvelle voix du thriller français.

La mère de Tom est morte. Et Tom a disparu.
Tom, mais aussi John, Michael et Lily. À chaque fois, un enfant est enlevé et sa mère assassinée.
Dahlia Rhymes, agent du FBI spécialisée dans les crimes rituels, s’invite dans l’enquête. Bien que Tom soit son neveu, elle ne l’a jamais vu car elle a rompu toute relation avec sa famille depuis vingt ans. Il aura fallu ce drame pour la ramener vers les brumes inquiétantes de sa Caroline du Sud natale.
En retrouvant les marais et les chênes séculaires, Dahlia retrouve aussi Nathan Miller, un ancien gamin des rues devenu un des meilleurs flics de Charleston. Ensemble, ils se lancent à la recherche des enfants perdus, sans autre indice que le fragile témoignage d’un jeune voisin : pour lui, Tom a été la victime d’une malédiction vaudou, car il a vu rôder autour de sa maison un shadduh, une ombre.
Une ombre qui a peut-être englouti les enfants à jamais.

René Manzor plante une intrigue terrifiante, portée par une plume toute en cruauté, en finesse et en émotion, avec comme décor le sud des États-Unis qu’il adore et dont il fait quasiment un personnage à part entière.



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René Manzor est un auteur que j'apprécie énormément. Les âmes rivales ou celui dont le nom n'est plus, sont deux romans que j'avais dévoré et adoré. Une fois encore, je ne peux que m'incliner face au talent de l'auteur de nous proposer une histoire qui démarre avec une thématique maintes fois abordé mais pour en faire quelque chose de bien plus violent et sombre. Ici, les enfants sont les victimes. Victimes de parents violents et victime d'un tueur en série qui les enlève après avoir torturé et assassiné les parents-bourreaux. Double peine pour la famille proche des victimes qui en plus du deuil subit la perte d'un enfant innocent dont on ignore le sort.

René raconte l'histoire de manière intense et addictive. Dès l'instant où on ouvre le roman, impossible de le lâcher. On veut comprendre les motivations du tueur, découvrir son identité et parvenir avec nos héros à sauver les enfants. J'avoue n'avoir même pas cherché à comprendre l'identité du tueur parce que j'étais tellement scotchée à ma lecture et à l'histoire de Dahlia que le reste m'importait peu. Dahlia c'est aussi l'héroïne du roman Celui dont le nom n'est plus. Cette profileuse qui possède d'excellentes compétences et qui se retrouve une fois encore mêlée à une enquête très personnelle puisque c'est son filleul qui est la nouvelle victime du tueur.

On va donc suivre Dahlia qui après les épreuves subies précédemment va apporter son soutien à son frère qui a vu sa vie changer. Sa femme assassinée et son enfant kidnappé sous ses yeux, ou presque, voilà qui va détruire cet homme aveugle et qui n'osait pas voir ce qu'il se passait sous son toit. Il faut dire que même enfant et adolescent, il jouait souvent la carte de celui qui ne voit rien, et lorsqu'il est en difficulté, le voilà qui appelle sa soeur à l'aide.

La tension est au maximum dès le début et ce, jusqu'à la fin qu'on ne voit pas venir, carrément inattendue ! Le passé de Dahlia et de son frère se mêle à l'enquête en cours sans que l'on voit ce qui peut les relier ensemble et pourtant ! Je n'ai rien vu venir, l'auteur a su disséminer de fausses pistes ça et là pour mon plus grand plaisir. Si l'occasion de relire un roman de René Manzor se présente, nul doute que je sauterais sur l'occasion. Il est devenu une valeur sure en terme de thriller.

L'histoire est parfois violente et sombre, les personnages semblent tous torturés par un secret qu'ils gardent au fond d'eux. Que ce soit les flics, la profileuse ou les victimes, personne n'est innocent finalement. Ce fut vraiment une très bonne lecture. Un coup de coeur pour ce thriller efficace, maîtrisé et qui nous fait beaucoup suer !

Lecture coup de coeur pour les nuits de pleine lune.

Chronique de Louve
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Avec tes yeux de Sire Cédric

Année d'édition : 2017
Edition : Pocket
Nombre de pages : 549
Public visé : Adulte 
Quatrième de couverture : 
Depuis quelque temps, Thomas fait des rêves atroces. D'épouvantables rêves qui le réveillent en sursaut et morcellent son sommeil qu'il a déjà fragile. Si ce n'était que ça ! Après une séance d'hypnose destinée à régler ses problèmes d'insomnie, il est en proie à des visions. Il se voit, à travers les yeux d'un autre, torturant une jeune femme... Persuadé qu'un meurtre est effectivement en train de se produire, il part à la recherche de la victime. Le cauchemar de Thomas ne fait que commencer. Sire Cedric, maître en suspense et horreur, rejoint la collection " Sang d'encre " et signe un thriller diaboliquement perturbant.






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Thomas ne supporte plus de faire d'atroces rêves. Et c'est sur les conseils d'un ami qu'il accepte une séance d'hypnose. Seulement, rien ne se déroule comme prévu et voilà que Thomas est témoin malgré lui de vision d'horreur où une jeune femme se fait torturer.

Lorsqu'il se rend compte qu'il est capable de voir à travers les yeux d'un tueur sanguinaire, Thomas prend peur et devient le suspect numéro un de la police qui le prend pour un dangereux psychopathe.

Sire Cédric est un auteur que j'adore depuis des années (depuis l'enfant des cimetières ou angemort) et chaque nouveau livre nous prouve qu'il a un talent dangereux pour nous raconter des histoires terrifiantes avec un soupçon de surnaturel. Un peu comme King, mais plus mouvementé et parfois plus gore. (Souvent même). Dès le début, j'étais captivée. On a beaucoup de mal à fermer le roman, tournant les pages frénétiquement tant c'est palpitant et addictif. On se sent proche de Thomas, on a envie de l'aider à prouver son innocence et de trouver le véritable coupable.

Thomas est un personnage attachant. Fraichement largué par sa copine, il sombre peu à peu dans la dépression et ses cauchemars ne l'aident pas. Au contraire. Il comment à devenir fou, il se cache et fuit cet homme qui se sait épié et qui prend tant de plaisir à tuer, sachant qu'un spectateur le voit faire. Le jeu du chat et de la souris est intense et rondement menée. Jusqu'au bout on se posera des questions sur l'identité du tueur et le pourquoi du comment. J'étais complètement sous le charme de Thomas. C'est pourtant un personnage banal et qui n'a rien de particulier. Mais c'est ça que j'ai autant apprécié : il est monsieur tout le monde. De ce fait, on se sent direct concerné par ce qu'il lui arrive parce qu'il n'a rien cherché, ça lui tombe dessus comme ça sans crier gare.

Le surnaturel est une fois de plus subtilement dosé. Si ce n'est cette capacité à voir à travers les yeux l'un de l'autre c'est la seule dose de fantastique. Et on cherche aussi à comprendre comment c'est possible, l'élément déclencheur de telles visions d'horreurs.

Un jeu de traque malsain où le but est non seulement de sauver des victimes, mais aussi de trouver ce qui est à l'origine des visions et Thomas pourra compter sur une jeune geek rencontré sur un forum et sur une policière qui aura du mal à lui accorder sa confiance, ce que l'on peu facilement comprendre vis à vis de la façon dont ils se sont rencontrés.

Nathalie et Fox sont tout aussi attachantes que Thomas. Deux femmes de caractères qui n'ont pas peur de prendre des risques. Des femmes fortes qui s'assument et savent prendre des décisions peu importe les conséquences. La première, Nathalie est une policière qui n'attend qu'une chose : prouver ses compétences à son père lui aussi dans la police. Malgré sa maladie elle fera tout pour prouver à tous qu'elle a du courage et des capacités énormes. Fox est plus discrètes, véritable fille ninja du web qui sait comment se camoufler et disparaître dès que c'est nécessaire. Une fille étrange qui va très vite nous intriguer.

Je vois pas quoi ajouter d'autres si ce n'est que l'auteur ne s'essouffle pas et continue de nous proposer des thrillers de grandes qualités. On ne s'ennuie pas, le rythme est effréné, on se sent essoufflé, crevés de voir comment Thomas doit se protéger et de l'ennemi et de la police... Je suis conquise !

Lecture coup de coeur du soir !.

Chronique de Louve
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Châtiments de Hans Koppel


Année d'édition : 2016
Edition : Pocket
Nombre de pages : 416 pages
Public visé : Adulte 
Quatrième de couverture : 
Trois garçons, une fille. Un soir, ils ont forcé l'une de leurs camarades à participer à une tournante. Peu de temps après, l'adolescente s'est suicidée. Quand, vingt ans plus tard, les parents de la victime découvrent la vérité, ils décident de se venger. Les uns après les autres, les bourreaux devront payer de leur vie. Quant à Ylva, l'instigatrice, le couple la retient en otage dans sa cave et en fait son esclave sexuelle. Son seul lien avec le monde extérieur : un écran à travers lequel elle voit que son entourage l'oublie progressivement.







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Châtiments est un thriller angoissant et haletant. On y découvre une jeune femme, mère et épouse, qui va se retrouver prisonnière à cause d'un événement dont elle est à l'origine des années plus tôt alors qu'elle n'était qu'une jeune adolescente un peu stupide. Le roman se lit quasi d'une traite tant on veut savoir comment cela va se terminer. La thématique de la victime enfermée à côté de chez elle, soumise, battue, violée, réduite à faire le ménage de ses tortionnaires tandis que ses proches tentent de continuer à vivre...

Yvla est une femme au parcours compliqué. Mais aujourd'hui elle est heureuse. Un enfant, un époux et un métier qui semble lui plaire. Une vie rangée, du moins en apparence. Quelques mois plus tôt, Yvla trompait son époux et entretenait une relation particulière avec un autre homme. Aussi lorsqu'elle disparait, au départ tout le monde pense à un nouvel amant avec qui elle a pris la tangente. Forcément, son passé lui colle à la peau et on se dit qu'elle en serait bien capable la bougresse... sauf que la vérité est tout autre.

Yvla est prisonnière dans une cave, à quelques mètres seulement de chez elle. Retenue en otage par un couple qui lui en veut depuis des années, Yvla subit les humiliations, les viols répétés sans pouvoir y changer quoi que ce soit. Mais le plus dur c'est cette télévision qui donne sur une caméra branché devant chez elle et qui lui permet de voir son époux et sa fille qui continuent à vivre sans elle, puisqu'ils n'ont aucune idée de ce qu'il lui est arrivé...

Voilà pour le topo, en gros. Parce que je ne vais pas vous expliquer pourquoi Yvla est prise pour cible, il faut le découvrir via l'histoire assez sordide qui nous ai proposé par Hans Koppel. Sordide c'est le mot. Violent aussi. Moi ce bouquin m'aura scotché et parfois mis mal à l'aise devant ce côté très voyeurisme des bourreaux qui laissent Yvla voire ce qu'il se passe chez elle. La pauvre se sent anéantie de voir que les jours, les semaines passent, et qu'elle est toujours dans cette cave, seule et abandonnée de tous. On s'attend à ce qu'autour d'elle les gens s'inquiètent, cherchent et font des battues... mais rien. Comme si on s'y attendait et que finalement tout le monde pense qu'elle s'est barré avec un nouvel amant. Voilà le plus dur dans ce bouquin. L'idée même qu'une femme soit prisonnière à quelques mètres de chez elle et qu'on ne s'inquiète pas davantage et qu'elle le sait puisqu'elle voit ce qu'il se passe dans sa rue. L'horreur. Vraiment.

On a donc une victime violée et enfermée dans une cave par un couple qui semblent vraiment lui en vouloir et finir par la tuer. On a un mari qui tente de la retrouver, mais qui finit par penser comme tout le monde qu'elle l'a abandonnée pour un autre et qui tâche donc de se reconstruire et de protéger leur fille. On a aussi le côté enquête qui n'avance pas un poil puisque les flics semblent s'en foutre éperdument de cette disparition, trop occupé à se la couler douce au bureau. 

Et puis à côté de ça, on a un homme seul, qui se sent abandonné, perdu et qui ne sait plus quoi faire pour sa fille et concernant la disparition de son épouse, femme déjà infidèle par le passé. Et lorsqu'il rencontre un psy avec qui il discute de tout ça, il est loin de se douter que le psy en question a quelque chose à voir dans la disparition de son épouse ! C'est d'un tordu ! Wahou !

C'est à mon sens un très bon thriller parce qu'il m'aura surprise de bien des façons et que je l'ai trouvé très bien écrit. On ne sait pas du tout quel sera le dénouement et on espère qu'un happy end pointera le bout de son nez. Est-ce le cas ? Yvla va-t-elle enfin pouvoir retrouver sa fille et son mari? Pourquoi est-elle la cible de ce couple ? Voilà un roman qui ne m'aura pas laissé indifférente. Je recommande !

Les + :
- L'histoire, tordue au possible et les nombreux rebondissements
- Le côté sadique de l'intrigue et de ce que l'auteur propose

Les - :
- L'intrigue va peut-être un peu trop vite et on ne se rend pas compte du nombre de semaines qui passent en fin de compte.

Chronique de Louve
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Le parfum des sentiments de Cristina Caboni

Année d'édition : 2017
Edition : Pocket
Nombre de pages : 512
Public visé : Adulte 
Quatrième de couverture : 
Elena, 26 ans, surprend son petit ami avec une autre dans la cuisine du restaurant. Elle change de vie, s'installe à Paris où elle est recrutée chez un parfumeur. Elle rencontre le mystérieux Cail McMLean...











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Je ne connaissais pas du tout cette auteur, aussi je remercie vivement le Forum Mort Sure ainsi que les Editions Pocket de m’avoir offert l’opportunité de découvrir ce livre. 

Elena Rossini est la descendante d’une famille de parfumeuses qualifiées. Lorsqu’elle surprend son petit-ami dans les bras d’une autre dans la cuisine de leur restaurant commun, elle décide de tout plaquer pour partir à Paris et suivre les traces des femmes de sa famille pour devenir à son tour parfumeuse et oublier les mauvais passages de sa vie avec l’aide de son amie Joséphine qui est elle aussi parfumeuse et qui va l’aider à traverser cette épreuve. 

J’ai beaucoup apprécié Elena, c’est un personnage émouvant, qu’on apprécie obligatoirement car elle est extrêmement sincère et entière, et qui mine de rien à travers ses épreuves cherche un sens à sa vie. Les personnages secondaires quant à eux sont relativement mis de côté pour laisser toute la place à la narration de la vie d’Elena mais cela ne m’a pas dérangé pour autant.

C’est un roman complet, on en apprend énormément sur le personnage d’Elena, l’entier roman raconte son histoire, de son enfance jusqu’à sa vie de parfumeuse, mais en parallèle nous en apprenons beaucoup sur la parfumerie, la composition et confection des parfums, le choix des packaging, etc. etc.

Ce livre m’a beaucoup fait pensé au « Parfum » de Patrick Suskindt, on y retrouve de nombreux détails sur le monde du parfum en général, c’est très détaillé et agréable à lire, avec un petit côté poétique que j’ai beaucoup apprécié et qui m’a transporté tout au long du roman.

Cristina Caboni a une très belle plume et a du faire de nombreuses recherches pour pouvoir détailler autant ce monde du parfum qu’elle s’approprie si bien. 


En bref, je ne peux que vous recommander ce livre, la parfumerie est un concept très intéressant et très bien détaillé ici à travers une petite histoire de vie parfumée de romance tout juste comme il faut, un petit roman sans prise de tête à l’écriture agréable.

Chronique de Babynoux
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Les sœurs Carmines, tome 1 : Le complot des corbeaux de Ariel Holzl


Année d'édition : 2017
Edition : Mnémos (Naos)
Nombre de pages : 304 pages
Public visé : Young Adult 
Quatrième de couverture : 
Merryvère Carmine est une monte-en-l'air, un oiseau de nuit qui court les toits et cambriole les manoirs pour gagner sa vie. Avec ses soeurs, Tristabelle et Dolorine, la jeune fille tente de survivre à Grisaille, une sinistre cité gothique où les moeurs sont plus que douteuses. On s'y trucide allègrement, surtout à l'heure du thé, et huit familles d'aristocrates aux dons surnaturels conspirent pour le trône. Après un vol désastreux, voilà que Merry se retrouve mêlée à l'un de ces complots ! Désormais traquées, les Carmines vont devoir redoubler d'efforts pour échapper aux nécromants, vampires, savants fous et autres assassins qui hantent les rues...




Les sœurs carmines est un roman dont j'ai entendu beaucoup de bien. Alors forcément, je m'y suis jetée avec espoir et un bon sentiment. J'allais, je l'espère passer un bon moment. Ce fut évidemment le cas et j'ai découvert une fratrie de trois sœurs toutes plus différentes et loufoques les unes que les autres. Entre la chapardeuse Merryvère, une jeune fille qui passe son temps sur les toits et à cambrioler avec classe et brio, Tristabelle, l'aînée qui fait en sorte qu'elles s'en sortent toutes les trois et Dolorine, la plus jeune, celle capable de discuter avec de nombreux fantômes, les sœurs carmines est un très bon roman fantasiste dans un univers sombre et malfaisant.

A Grisaille, tout n'est que danger et tristesse. Pour s'en sortir il faut être rusé et ne pas craindre de faire du mal à son voisin. Nos héroïnes usent de leur charme, et abusent de la naïveté des hommes qui l'entourent.

Chacune à sa manière apporte une touche d'action et de féminité dans un monde où le brouillard domine. A Grisaille, il ne faut jamais montrer nos émotions ou notre peur sans quoi cela se retourne contre soi et les trois sœurs l'ont bien compris !

Ca se lit avec délice, on se régale des péripéties de Merryvère et on adore prendre le thé avec Dolorine et ses amis les fantômes dont certains sont à mourir de rire. L'humour est omniprésent et fait un contraste saisissant entre la dureté de l'histoire qui semble légère et nos héroïnes très piquantes. Ne vous y trompez pas, malgré l'humour bien présent, les sœurs carmines est un roman sombre à la Tim Burton où le peu de lumière permet de respirer et non de suffoquer.

En bref, les sœurs carmines est un très bon premier tome et l'on se montre pressé de retrouver nos héroïnes ! Un dernier petit mot sur la couverture renversante ! Ce jeu d'ombre tout au long est du meilleur effet ! 

Les plus :- Les soeurs, super attachantes.
- L'univers
- L'humour

Les moins :
- Un peu de mal à me lancer dans le début du roman pour ensuite totalement le savourer !

Chronique de Louve
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Pérismer, tome 1 : La reine des noctères de Franck Dive

Année d'édition : 2016
Edition : Mnémos (Naos)
Nombre de pages : 351 pages
Public visé : Young Adult 
Quatrième de couverture : 
Ils sont cinq. Cinq adolescents qui vivent depuis leur plus jeune âge dans un monastère isolé du monde extérieur. Par une nuit tragique, ils échappent de justesse à l'agression des ténébreuses créatures et, pour survivre, doivent se résoudre à l'exil. Un long périple les attend, au cours duquel ils n'auront pas d'autre choix que d'apprendre à s'entraider et à dépasser leurs différences, car face à eux se dresse la Reine des Noctères, un fléau qui les considère déjà comme ses pires ennemis...







Dès le début du roman, on fait connaissance avec cinq adolescents qui assistent à une attaque de bêtes monstrueuses dans un monastère. Ils ont tous été recueillis par les prêtres car ils sont orphelins. Il y a Amonis, qui rêve de batailles, de conquêtes et de devenir un chevalier, Pharnis,  qui aime étudier et qui se destine à être guérisseur, Erian,  qui pleurniche souvent et se dispute souvent avec Amonis. Puis il y a les jumelles Coleen et Swenn, qui sont les plus jeunes. Tous ont des pouvoirs sauf Amonis. 

On rentre tout de suite dans le vif du sujet avec cette agression, qui révèle que les enfants sont le véritable but de créatures monstrueuses. Les prêtres, bien sûr leur ont toujours cachés qui ils sont et pourquoi ils sont la cible de cette guerre. Ils vont fureter et découvrir au fur et à mesure de leur périple qui ils sont et ce qu'ils sont appelés à devenir.


Chaque jeune est unique, et les caractères sont bien différenciés; le récit coule tout seul, on est pris dans l'histoire qui est bien rythmée et ne connait pas de temps mort. Les découvertes que vont faire les adolescents nous étonnent aussi et j'ai trouvé très original ce livre 1. Il y a des peuples dont ils ne connaissent pas l'existence qui vont intervenir dans l'histoire, des différences de pensées qui nous interpellent aussi. J'ai hâte de connaitre la suite des aventures de nos jeunes héros.


Merci encore aux éditions Mnémos et à Louve du forum Mort-sûre pour cette belle découverte fantasy qui m'a ravie!


Chronique de Distact
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Horus & Cie de Timothée Rey

Année d'édition : 2016
Edition : Les Moutons Electriques (Naos)
Nombre de pages : 144 pages
Public visé : Young Adult 
Quatrième de couverture : 
Un chat, un cobaye et un canari. Leur mission : échapper coûte que coûte aux hommes du laboratoire?! Leur atout : des super-­pouvoirs, développés suite aux expériences faites sur eux. Mais comment ­survivre dans un monde fait uniquement pour les hommes, et alors qu’au laboratoire leur copain le poisson se trouve toujours en danger??

Suspense, aventures, ­humour : les grands débuts d’un trio pas ordinaire de super-héros !






Vous le savez, je suis fan des animaux! Il allait donc de soi que je souhaite découvrir ce dernier dès que je l’ai remarqué lors d’une salve sur le forum Mort-Sure. La chance fut de mon côté puisque j’ai été sélectionné pour le lire et le chroniquer. J’étais curieuse de découvrir les aventures de nos trois personnages fraîchement évadés d’un laboratoire de recherche où ils étaient cobayes.

Dotés de super pouvoirs reçus dans les laboratoires d’expériences, nos trois comparses partent à l’aventure et se font « adoptés » par une jeune humaine. Entre »Chat» le chat qui a le pouvoir de suggestion, «Poilue» le cochon d’Inde qui a un potentiel et «Piaf» le canari qu’on ne connait pas trop ses pouvoirs, ces derniers doivent faire très attention afin que leur sauveuse ne les démasque pas. Il ne faut surtout pas attirer l’attention vers eux.

L’auteur nous transporte dans un univers bien original, celui des laboratoires d’expérimentations sur les animaux. Une chance que l’histoire ne se déroule pas uniquement dans ce laboratoire, parce que je suis contre les laboratoires qui font des expériences sur les animaux même si je comprends l’importance de certains tests. Bref, nous sommes plongés dans un univers que les jeunes adoreront. Les personnages « animaux » sont sympathiques et possèdent un côté rigolo. Ils sont très différents les uns des autres et l’on s’attache facilement aux trois. Le seul bémol que j’ai et qui a gêné ma lecture est les coquilles que l’on rencontre ici et là qui font que la lecture devient moins fluide. À mainte reprise, j’ai dû relire une ou deux fois la phrase afin de bien comprendre le sens, car j’avais l’impression qu’il manquait des mots dans ces dernières. Mais sinon, tout est génial dans ce roman jeunesse.


Un livre qui saura plaire sans contredit aux jeunes et aux adolescents. N’hésitez pas à le faire découvrir à ces derniers! Un roman rempli d’aventure, de drôleries et de camaraderie.  À découvrir sans hésitation!

Chronique de Froggy
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Bienvenue à Night Vale de Joseph Fink & Jeffrey Cranor


Année d'édition : 2017
Edition : Le livre de poche

Nombre de pages : 378
Public visé : Adulte 



Quatrième de couverture : 
Night Vale : une sympathique communauté au cœur du désert, où de mystérieuses lumières nous survolent pendant que nous faisons tous semblant de dormir. Un endroit à part, peuplé de spectres, d'anges et d'extraterrestres, où prennent vie théories conspirationnistes et légendes urbaines... une ville où il ne fait pas bon croiser les créatures encapuchonnées qui ont investi le nouveau parc à chiens interdit au public, où la police secrète a pignon sur rue, où l'acquisition d'un poisson rouge vous fera vous poser des questions sur son régime de souris, où certains jours de la semaine sont annulés à cause de contraintes de calendrier : bienvenue à Night Vale.


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Il est des villes étranges, Night Vale est l'une d'elles. Perdue au fin fond des États-Unis, jouxtant un immense désert, on peut y faire les rencontres les plus improbables : les métamorphes y côtoient des employés de bureau qui disparaitront le lendemain dans l'indifférence générale, une inquiétante police rôde dans des voitures sombres et des anges habitent à la sortie de la ville...même si les anges n'existent pas, cela va s'en dire ! Dans cet univers décousu, comment un papier qu'on ne peut pas lâcher pourrait-il perturber encore davantage l'existence pas si paisible que ça de quelques habitants de Night Vale ?



Même si je brûle de commencer cette chronique, je tiens tout d'abord à remercier l'édition "Le Livre de Poche" ainsi que le forum Mort Sûre grâce auxquels j'ai eu la chance de recevoir ce roman en service presse.

"Bienvenue à Night Vale" et moi, c'est une histoire qui date. Peut-être connaissez-vous également le podcast à succès du même nom ? J'adorais écouter les épisodes quand j'étais encore à la fac, c'était tellement loufoque et décalé que ça m'aidait à me vider l'esprit après les heures de cours ou de révisions. C'est donc avec plaisir et, je dois bien l'admettre, un soupçon d'appréhension quant au passage à la version écrite, que je me suis replongée dans l'ambiance complètement barrée de cette ville fictive.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce roman ne peut pas vous laisser indifférent ! C'est quitte ou double. Votre séjour dans cette ville devrait bien se passer si vous acceptez que la folie puisse être sensée et que, même si rien n'a de sens, c'est cette absence qui donne du sens au-delà du récit... Vous suivez toujours ? Je n'ai pas le talent des créateurs et auteurs de Night Vale, mais si vous trouvez ma réplique complètement incompréhensible tout en en redemandant, vous devriez tomber sous le charme de cette bourgade. Au contraire, si les bouquins qui vous tordent les neurones, vous mettent le cerveau en bouillie et soulèvent une myriade de questions sur lesquelles vous allez vous caser les dents pendant des semaines ne vous plaisent pas, alors fuyez ! Ou bien, soyez courageux et tentez l'aventure : si vous  surmontez les cinquante premières pages, c'est que vous aurez été envoûtés par le charme du lieu (ou que vous devenez aussi singulier et délirant que tous les personnages).
En cela, les amateurs du podcast ne seront pas dépaysés. En effet, on retrouve le style si particulier où on oscille constamment entre une narration curieuse et des métaphores paradoxales. Pourtant, loin d'être un simple exercice de style, la critique de notre société à travers des situations ubuesques est nette. Elle se dessine à travers des petites phrases en apparence inoffensives mais qui prennent un sens tout autre si on prend le temps d'en réaliser la double lecture. Tout y passe : la politique, les croyances, la sécurité, mais aussi des choses qui nous paraissent être des banalités quotidiennes, des figures habituelles qui sont pourtant loin d'être exemptes de toute critique. L'humour cynique est parfois présent avec subtilité pour mieux dénoncer, c'est bien vu et frappe souvent vrai. C'est l'aspect du roman que j'ai préféré : il joue et se joue de la double-lecture pour nous livrer une critique acide plaisante. Par contre, ce même élément a été pour moi la source d'une infinie déception : ça juge, ça dénonce, mais nous n'avons droit à aucun approfondissement. La messe est dite, point final. Aucune réflexion qui se porterait plus loin, c'est au lecteur de la mener seul et je trouve cela horriblement dommageable : là où cette absence de profondeur ne gâche pas le plaisir du podcast, l'écrit ne pardonne pas. J'ai eu l'impression qu'on m'appâtait avec des sujets intéressants pour me laisser me débrouiller seule avec tout ce bazar !

Côté récit à proprement parlé, on suit une jeune fille qui a dix-neuf ans depuis plusieurs décennies et qui ne parvient pas à se débarrasser d'un papier portant une inscription bizarre, ainsi qu'une mère et son fils métamorphe en quête d'un père. Néanmoins, ce récit fait pâle figure comparé au travail soigné de l'écriture, tranchante toute en finesse. Le rythme est d'une lenteur exaspérante. Au final, l'histoire n'est qu'un prétexte à toute la construction stylistique. L'ensemble est peu équilibré, trop déluré pour ne pas devenir lassant et la fin est presque trop quelconque pour conclure un tel cheminement. J'avoue avoir oscillé entre soulagement et pincement au cœur en tournant la dernière page, même si cette lecture inclassable restera inoubliable.


En conclusion, on a une base... Une base bien sympathique, quoique totalement déjantée, avec une histoire croustillante qui n'hésite pas à mettre en exergue ce qui ne va pas dans notre société. Toutefois, on reste constamment sur notre faim : on accepte les situations folles, les personnages hors norme et les tournures de phrases étranges pour une seule raison, on en veut plus ! On veut être poussé à la réflexion et pas simplement assister à une succession de critiques sociétales qui finissent par faire catalogue sans qu'aucun approfondissement ne vienne soutenir cet exercice difficile. Bref, déçue de ma lecture... Ma nostalgie de cette fausse émission de radio géniale n'aura pas été suffisante pour que je pardonne les défauts : ce qui est invisible à l'oral ne pardonne pas forcément à l'écrit.

Si ma plume vous a donné envie d'aller écouter cette station radio un peu spéciale de la ville de Night Vale, voici le lien vers le site francophone qui a traduit quelques podcasts en français et les liens vers le site officiel ainsi que vers la chaîne Youtube officielle (en anglais) où vous pourrez retrouver l'ensemble des épisodes de ce podcast phénomène (les émissions paraissent à raison d'une tous les quinze jours).




Points positifs :


  • Un roman qui fait figure d'essai littéraire totalement décalé et loufoque et qui tient de l'exercice de style absurde.

    • Un humour pince-sans-rire plaisant et des métaphores savoureuses. 
    • Des personnages que vous ne verrez jamais ailleurs.
    • Une critique acerbe de notre société grâce à une plume grinçante efficace.



    Points négatifs :
    • Un récit bancal, au rythme d'une lenteur déconcertante.
    • Le style parfois difficile à suivre et qui découragera plus d'un lecteur. 
    • Pour ceux qui avaient aimé le podcast du même nom, une once de déception peut être au rendez-vous : l'écrit se prête moins à ce style que l'oral où les intonations donnent une autre ampleur aux mots et en renforcent le sens.

    Chronique de Aeli
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    Métro 2034 de Dmitry Glukhovsky


    Année d'édition : 2017
    Edition : Le Livre de Poche
    Nombre de pages : 512 pages
    Public visé : Adulte
    Quatrième de couverture : 
    La Sevastopolskaya, une des stations habitées les plus méridionales du métro moscovite, produit une grande part de l' électricité qui alimente celui-ci. Harcelée par des monstres des tunnels sud, elle ne doit sa survie qu'au courage de ses défenseurs et à l'afflux constant de munitions en provenance de la Hanse. Cependant, la dernière caravane d' approvisionnement n est jamais revenue de la ligne Circulaire, pas plus que les groupes de reconnaissance envoyés à sa recherche.





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    Je dois avouer que je suis un peu déçue par la suite de metro 2033. Tout d’abord on se retrouve dans une autre station de metro avec de nouveaux personnages, sauf Hunter, le soldat qui a été à l’origine de la quête d’Artyom dans le roman précédent. Il s’agit de Homère un vieil homme qui a connu la vie d’avant, ainsi que Sacha une jeune fille qu’ils vont découvrir et emmener avec eux.

    Ce qui m’a dérangé c’est de retrouver les errances, qui se trouvent dans le premier tome, avec des personnages différents et j’attendais de retrouver les personnages d’avant ce qui est finalement arrivé mais à la moitié du livre. J’ai trouvé un peu long cette première partie et j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages. Une nouvelle quête avec de nouveaux personnages mais qu’on a du mal à situer dans le temps. Je me suis posée la question si on retournait en arrière avec une station différente. Bien sûr le titre indique, il me semble, l’année dans laquelle on se trouve mais j’ai eu un peu de mal à m’y retrouver sans compter que toutes ces stations aux noms russes fait qu’on se perd facilement.

    Quand j’ai enfin retrouvé le jeune Artyom, je me suis demandée ce qu’il avait fait des révélations qu’il avait eu dans le premier tome. J’ai eu du mal à faire le lien entre le premier et deuxième tome, bien que ce soit toujours bien écrit et assez prenant. J’ai l’impression que l’auteur fait tout pour nous déstabiliser volontairement mais c’était peut-être un peu trop pour moi.
    Je pense tout de même que l’auteur prévoit un dénouement inattendu ; à voir…

    Chronique de Distact
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    Les yeux du dragon de Stephen King


    Année d'édition : 2017
    Edition : J'ai lu
    Nombre de pages : 320
    Public visé : Adulte
    Quatrième de couverture :
    L'ombre de Flagg plane depuis quatre siècles sur le royaume de Delain... Le jour où la silhouette du sinistre magicien se glisse derrière le trône du roi Roland, c'est en vue d'accomplir son noir dessein : assurer le triomphe du mal. La machination se met en marche, vénéneuse comme le poison. Mais c'est compter sans une antique maison de poupée, quelques milliers de serviettes de table, les yeux d'un vieux dragon empaillé et, bien sûr, le courage de ceux qui refusent la tyrannie. On sait que les contes de fées sont les premiers récits de terreur. En écrire un à l'intention de sa fille Naomi était donc pour Stephen King une sorte de retour aux sources.




    Lien sur le site de l'éditeur


    La réputation de Stephen King n’est plus à faire… C’est sans contredit un maître de l’horreur ! Ces romans nous font frissonner à coup sûr. Cette fois, l’auteur international signe dans un tout autre registre d’écriture. C’est dans un roman de Fantasy que nous le retrouvons, mais sachez qu’il n’a pas dit son dernier mot et que tout peut arriver.


    Complot. Château. Dragon. Roi. Magicien. Trahison. Pouvoir. Voilà quelques mots qui décrivent bien ce qu’est «Les yeux du dragon».  Ici, l’auteur nous offre une belle brochette de personnages très éclectiques. On se retrouve dans un univers où règne la luxure, le pouvoir et la guerre pour le trône du Royaume de Delain. C’est le roi Roland qui y siège présentement, mais bientôt, l’un de ses fils prendra place sur le trône et gouvernera sur le royaume de Delain. Est-ce que ce sera le gentil et chouchou du roi ou bien le vilain et mal-aimé de ce dernier qui portera la couronne à la mort de leur père? Seule l’histoire vous le dira, mais soyez certaine que Flagg, le magicien, n’aura pas dit son dernier mot…
     
    Plongé dans ce royaume aux allures relativement paisible, Delain n’aura rien vu encore… Derrière ses terres enchanteresses se cachent des êtres machiavéliques, où prendre le pouvoir et contrôler ses villageois devient une priorité, voire une obsession. Personne ne se doute de ce qui se trame entre les murs du château, mais Flagg se doute encore moins qu’il y aura témoin de la scène.
     
    La plume de Stephen King est plutôt lente dans ce roman. Il pose les bases tranquillement, peut-être trop lentement pour moi par moment. Toutefois, malgré cette lenteur, il a su garder mon attention et mon intérêt tout au long de ma lecture ! Voilà un signe de son grand talent d'écrivain… Le narrateur nous raconte l’histoire de chacun à merveille…  Nous apprenons à les connaître tranquillement au fil des pages.
     
    Malgré une lenteur présente dans le roman et le manque de rebondissements par moment, King reste le maître dans son genre. Encore une fois, il nous démontre son talent et nous fait voyager au travers de ses mots et univers riches. Même si je ne suis pas une fan de Fantasy en temps normal, j’avais bien hâte de découvrir ce dernier, car c’est un Stephen King. Et je ne regrette aucunement mon choix. Si vous aimez l’auteur ou la Fantasy, je ne peux que vous recommander ce dernier. Vous serez comblé !!!

    Chronique de Froggy80
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    Lovestar de Andri Snaer Magnason

    Année d'édition : 2017
    Edition :  J'ai lu
    Nombre de pages :  383
    Public visé : Adulte
    Quatrième de couverture : « Peu de temps après que les mouches à miel eurent colonisé Chicago, les papillons monarques furent saisis d’un étrange comportement. […] Au lieu d’aller vers le sud rejoindre leurs quartiers d’hiver, ils se dirigèrent vers le nord. » C’est ainsi que s’ouvre le roman, fable imaginative et pourtant étrangement familière, tenant à la fois de Calvino et des Monty Python. Face à la soudaine déroute de toutes sortes d’espèces volantes, le génial LoveStar, vibrionnant et énigmatique fondateur de l’entreprise du même nom, invente un mode de transmission des données inspiré des ondes des oiseaux, libérant d’un coup l’humanité, pour son plus grand bonheur, de l’universelle emprise de l’électronique. Et développant au passage quelques applications aussi consuméristes que liberticides… Avec des hommes et des femmes ultra connectés payés pour brailler des publicités à des passants ciblés, le système ReGret, qui permet « d’apurer le passé », ou le rembobinage des enfants qui filent un mauvais coton. Autre innovation, et pas des moindres, en faveur du bonheur humain : les âmes sœurs sont désormais identifiées en toute objectivité par simple calcul de leurs ondes respectives. Quand Indriði et Sigríður, jeunes gens par trop naïfs et sûrs de leur amour, se retrouvent « calculés », ils tombent des nues : leur moitié est ailleurs. Les voilà partis, Roméo et Juliette postmodernes contrariés par la fatalité, pour une série de mésaventures cocasses et pathétiques, jusqu’à ce que leur route croise celle de LoveStar lui-même, en quête de son ultime invention…



    Lien sur le site de l'éditeur

    Dans un monde futuriste où les sternes arctiques ont élues domicile à Paris et les mouches à miel colonisées Chicago, notre monde n'est plus. Un génie aux idées aussi révolutionnaires qu'incongrues, Lovestar, a bâti son entreprise Istar à partir de l'étude des ondes de communication des oiseaux. Un univers d'anticipation où la profusion des ondes ont pris le pas sur l'ensemble des moyens de communication, l'homme est connecté, oublié les fils et l'électronique, tout un système est né et les aboyeurs, des crieurs de publicité et de compliments, avec. Mais, il n'y a malheureusement pas que ça. Dans ce monde régi d'idées folles de l'homme qui se fait appeler "Lovestar", l'entreprise islandaise Istar domine le monde par de multiples "sous-entreprises" ; LoveMort, envoie votre dépouille dans l'espace et le projette dans l’atmosphère brûlant ainsi en étoile filante, des obsèques incroyables ayant pour but de cantonner les obsèques traditionnelles et la putréfaction des corps au rang obsolète, ReGret, vous permet entre autre de vous rassurer quant à une décision qui vous turlupinerait, quelles seraient les conséquences si vous ne l'aviez pas prise ? Les réponses sont évidemment toujours funestes ou du moins horribles, InLove, vous permet entre autre via un calcul scientifique de trouver votre "seul et unique", l'amour et le bonheur vous y attendent ceci afin d'amener la population a une symbiose loin des discordances politiques et raciales, le tout est bien évidemment promu et vanté par Ambiance, le pôle communication et publicitaire de l'entreprise.

    Dans ce contexte riche et extraordinaire d'imagination, l'auteur embarque son lectorat à travers deux histoires distinctes. Celle de Lovestar d'abord, l'homme par qui ce monde peut exister, démarre dans un avion, seul, une graine à la main, il ne lui reste que quelques heures à vivre mais la graine doit être sauvée. Que va t-il se passer ? Qu'est réellement cette graine ? A travers ce personnage, l'auteur nous ballade dans le temps, entre passé et présent du personnage, l'omniprésence d'une idée bien ancrée, la concrétisation de ses idées grandioses et tout le système qu'il a créé qui en découle. On a ainsi le regard du créateur de ce monde. Celle d'Indridi et de Sigridur ensuite, un couple vivant un amour passionnel hors conception d'InLove, persuadés d'être l'un et l'autre le "seul et unique" de l'autre, pourtant un jour, une lettre d'InLove arrive pour Sigridur, un certain Per Moller lui est destiné et peut lui être présenté rapidement dans le Nord au siège d'Istar. Sigridur refuse cette rencontre mais s'opposer au système va vite se révéler très difficile et nuisible pour le couple. On a ainsi le point de vue de victimes de cette société quasiment dictatoriale si vous n'entrez pas dans le moule.

    Cette lecture est d'une richesse assez incroyable, on sent le foisonnement des idées et de l'imagination de l'auteur, si on met du temps à rentrer dans l'histoire, le temps de s'imprégner de l'univers, dense et étoffé, des différentes structures qui le régissent mais aussi de son origine, des personnages, une fois les bases posées, on s'immerge rapidement dans le délire de l'auteur. On peut très honnêtement parler de délire imaginatif et romantique, parce que ça part un peu dans tous les sens, mais cela reste néanmoins structuré et très détaillé, le lien entre le cartésianisme scientifique, l’incongruité de certaines idées et la naïveté des personnages, peut être difficile à assimiler, et tout cela mélangé donne quelque chose d'à la fois intelligent, magique et parfois même complètement absurde. Il faut le lire pour comprendre le fond de ma pensée, mais l'auteur a vraiment une imagination de dingue. On est clairement dans une espère de satire d'une société et d'une humanité en devenir : sur-consommation, dépendance d'un système, dictature, oppression, déshumanisation et crise écologique sont certainement les fléaux  qui nous attendent, conséquence d'une société où la technologie, la sur-consommation, la sur-production, et la sur-exploitation prennent le pas sur les bases de la vie humaine et de son environnement. Il y a donc énormément d'idées et de réflexions cachées dans cet ouvrage qui est soit dit en passant très soigneusement écrit, la plume est poétique et maîtrisée, très riche, parfois soporifique mais le fond est vraiment génial.

    En bref, un ouvrage de science-fiction bluffant d'imagination et intelligent d'idées foisonnantes et anticipatives où l'amour trône au cœur. A titre personnel, si c'est le monde qui attend les générations à venir, il est effrayant par cette omniprésence de contrôle, ce manque de spontanéité si propre à notre espèce. Un regard certes extrémiste mais qui mérite qu'on y réfléchisse. Une lecture à conseiller !

    Je remercie Louve du forum Mort Sure et son partenaire les éditions J'ai lu pour ce partenariat original.

    Chronique de Walkyrie
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