samedi 29 décembre 2012

Gods & Monsters, Tome 1 : Le noir lui va si bien de Kelly Keaton

Année d'édition : octobre 2012
Edition : fleuve noir
Nombre de pages : 307
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
La Nouvelle-Orléans est entre les mains de neuf familles puissantes: vampires, sorcières, dieux grecs, …
Ari, 17 ans, a toujours pensé que quelque chose clochait chez elle: elle a les cheveux blancs depuis toujours. Lorsqu’elle découvre une lettre laissée par sa mère – décédée quand elle était petite, elle sait qu’il est temps de découvrir sa réelle identité: sa mère évoque une malédiction famililale et lui ordonne de fuir… Sa seule piste: la Nouvelle-Orléans, détruite après Katrina, désormais aux mains des 9 familles les plus riches te les plus puissantes de la ville.
Dont aucune n’est humaine…



Ari, dix-sept ans, est dans un hôpital psychiatrique afin d’obtenir des informations sur sa mère qui l’a abandonnée lorsqu’elle avait quatre ans. Elle apprend la raison de cet abandon et récupère une boîte qui appartenait à sa mère. Elle y découvre alors une lettre écrite par celle-ci lui conseillant de ne pas aller à La Nouvelle-Orléans et de fuir afin de se mettre en sécurité…

Il faut savoir qu’il y a treize ans, La Nouvelle-Orléans a été détruite par deux ouragans de catégorie quatre. Aujourd’hui Ari connait La Nouvelle-Orléans sous le nom de « New 2 » qui ne fait plus parti des USA.

Après avoir lu la lettre de sa mère, Ari décide de rentrer chez ses parents adoptifs. Mais, elle se fait attaquer sur le parking de l’hôtel par un homme. Elle le tue avec une dague et le corps de l’individu disparait en fumée…

Ari se lance alors à la recherche de réponses. Qui est-elle ? Quelle malédiction touche sa famille ? Pour en savoir plus sur ses origines Ari devra se rendre à « New 2 » malgré l’interdiction de ses parents adoptifs.

J’ai eu envie de découvrir ce premier tome grâce à sa magnifique couverture ! Ce fut une lecture agréable, mais ce n’est pas un coup de cœur. L’univers créé par l’auteur est original ; j’ai aimé le mélange de créatures fantastiques et de mythologie. La plume de Kelly Keaton est également plaisante ; rythmée et simple !

Concernant les personnages, Ari est une jeune fille qui sort de l’ordinaire avec ses yeux argentés et ses longs cheveux blancs. Je l’ai trouvé attachante et responsable pour son âge. Lors de ses aventures, elle sera accompagnée de Sebastian, un jeune homme mystérieux au début et attirant. Un petit point négatif au sujet de la relation de ces deux personnages : la romance entre eux est bien trop rapide et pas assez développée à mon goût.

Peut-être que ce premier tome est un peu court et qu’il aurait été bien de développer un peu plus certains points pour qu’il soit meilleur et moins superficiel. Cela n’aurait fait que ravir les lecteurs ! Néanmoins, ce fut une lecture agréable que je vous conseille.

Je remercie Louve, Mort-Sûre ainsi que les éditions Fleuve Noir pour cette agréable découverte dans le cadre d’un partenariat.

Chronique de Titisse

L'épreuve, Tome 1 : Le Labyrinthe de James Dashner

Année d'édition : 2012
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 404
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Thomas, dont la mémoire a été effacée, se réveille un jour dans un nouveau monde où vivent une cinquantaine d’enfants. Il s’agit d’une ferme située au centre d’un labyrinthe peuplé de monstres d’acier terrifiants. Les ados n’ont aucun souvenir de leur vie passée et ne comprennent pas ce qu’ils font là. Ils n’ont qu’un seul désir, trouver la sortie. Pour ce faire, les coureurs parcourent chaque jour le labyrinthe pour en dresser les plans – des plans qui changent sans cesse, puisque les murs se déplacent chaque nuit. Le risque est grand mais, dès son arrivée, Thomas a une impression de déjà-vu, il sait qu’il veut être coureur et résoudre l’énigme du labyrinthe. 




Je désespérais que ça arrive, mais à quelques jours de la nouvelle année, le voici : mon plus gros coup de coeur de l'année ! Pour moi, ce premier tome est parfait de la première page à la dernière et pour bien des raisons ! Il en faut plus des romans comme celui-ci, c'est une pure réussite.

Thomas se réveille au milieu de plusieurs adolescents qui l'encerclent et le dévisagent. Il ne sait pas ce qu'il fait ici, comment il y est parvenu. Il ne connaît même pas son âge, ni qui sont ses parents... Tout ce qu'il se rappelle, c'est qu'il se prénomme Thomas. Il n'a aucun souvenir, seulement des pressentiments, comme cette impression de déjà connaître les lieux alors que tout lui paraît pourtant inconnu.
Chaque adolescent a une tâche bien particulière au sein du Bloc, lieu où ils vivent. Pour survivre, ils doivent bien accomplir quelques petits travaux mais surtout s'occuper, afin de ne pas perdre la tête. Thomas sent qu'il doit devenir Coureur ; il ne connaît rien du labyrinthe, rien du milieu dans lequel tout le monde survit depuis deux longues années mais il sait qu'il doit l'explorer.
Gagner la confiance de tout ce groupe ne sera pas chose facile, mais il y a bien pire qui l'attend...

À la lecture du résumé, je me doutais bien que ce roman allait me plaire mais j'étais loin de me douter à quel point ! Malgré des petits détails prévisibles au début, le mystère même autour de ce labyrinthe, de cette intrigue rondement menée, demeure jusqu'à la fin, jusqu'à la toute dernière page ! On a bien des petits indices de temps en temps, certains personnages comprennent des choses bien avant nous, mais rien n'est dévoilé trop tôt. Le suspense est entier et omniprésent (ou comment nous donner envie d'aller jusqu'au bout le plus rapidement possible).
Ce premier tome se déroule dans un lieu clos. Le labyrinthe a beau être rempli de créatures terrifiantes, je me suis sentie vraiment oppressée dans le Bloc, le "quartier général" des adolescents. Le soir, à une certaine heure, les portes se referment et qu'ils soient ou non dans le Bloc, ça ne change rien du tout, elles se ferment. Je pense que c'est oppression vient de là... Ca n'a fait que rajouter de l'intérêt à ma curiosité dévorante d'en connaître toujours un peu plus. On veut simplement toujours savoir ce qu'il va se passer pour tel personnage ou simplement pour la vie dans ce lieu étrange.

De plus, j'aime beaucoup le schéma de l'histoire en général. Les chapitres commencent assez simplement, sans qu'il ne se passe grand chose et ils se finissent toujours sur un événement d'inattendu ou intrigant. On ne peut que continuer à lire encore et encore pour découvrir tous ces secrets, tous ces mystères, qui tiennent en haleine ! J'aime également l'originalité de l'intrigue. Il y a beaucoup derrière ce simple labyrinthe finalement... On est loin d'être au bout de nos surprises.
Chaque détail est bien développé et exploité. Ainsi, chaque chose, chaque situation, chaque personne, chaque faits et gestes même, a son importance. L'arrivée de Thomas amène beaucoup de bouleversements dans la vie de tous ces adolescents et l'on peut donc compter sur de nombreuses péripéties ! C'est incroyable comme cette histoire accroche pour ne plus nous lâcher. Il y a toujours un intérêt quelconque à lire la suite, que ce soit pour découvrir une vérité, résoudre une énigme... Plus ça va, plus on se pose des questions et plus on a envie d'avoir les réponses.

On suit plusieurs personnages en même temps mais on les reconnaît tous très facilement. Ils ont quelques points communs comme cette envie irrépressible de survivre, une grande intelligence ou ce tempérament de feu. Mais chacun a une façon de se comporter qui ne laisse pas de doute. De plus, l'histoire est essentiellement centrée sur Thomas, même si ce n'est pas lui le narrateur. Mais les autres ne sont pas mis de côté pour autant, bien au contraire !
Thomas est celui qui réfléchit sans doute le plus, qui ose, qui prend le plus de risque. Quoi qu'un peu réservé au début, il prend toujours un peu plus d'assurance.
Chuck, le plus fidèle ami de Thomas dès le premier jour est celui qui est arrivé juste avant lui au Bloc. Il n'est donc plus un bleu même s'il n'est là que depuis un mois mais tout le monde le considère encore comme tel. C'est plutôt le petit paria du groupe. Pourtant, il est d'un grand renfort pour Thomas.
Newt et Minho sont ceux qui ont le plus rapidement bien accueillis Thomas. Ils le considèrent tout le temps comme un bleu qui ne sait rien mais ils lui laissent toujours un peu sa chance, même s'il a fallu le temps d'adaptation.. J'ai beaucoup aimé ces deux personnages, ils ont l'étoffe de chef ; ils savent prendre des décisions justes et efficaces en prenant en compte l'avis des autres et sans se monter la tête.
Je n'ai clairement détesté personne, même si Alby, par exemple, est assez imbu de sa personne. Il se prend pour le petit chef, prend des décisions hâtives, peu reconnaissant et très impulsif... Mais il a aussi un certain courage qu'on ne peut pas négliger.

Le style de l'auteur est fluide et prenant. On tourne les pages sans voir le temps passer. Chaque chapitre a son lot d'aventure et on est captivé par toutes ces nouvelles situations qui ne font que s'enchaîner. Il a pensé à tous les détails importants avec beaucoup d'aisance, sans inclure de longueur. J'ai pu facilement visualiser chaque scène et ça rajoute simplement encore plus d'intérêt à l'histoire ! Tout m'a plu, je n'y ai constaté aucune zone d'ombre et je me languis déjà de lire la suite (depuis que j'ai atteint le milieu du roman en fait...) !
Une histoire originale et captivante qui nous prend aux tripes du début à la fin ! Le concept même, ce labyrinthe et tout ce qu'il cache, est très intéressant à découvrir et à suivre. Un gros coup de coeur pour un livre qui mérite amplement d'être lu ! Le plus dur va être d'attendre la suite, puisque la fin nous donne atrocement (le mot est faible...) l'eau à la bouche. Voilà ma seule déception : ne pas avoir la suite sous la main pour l'enchaîner directement derrière ce premier tome.

Chronique de Gr3nouille


lundi 24 décembre 2012

L'enfant des cimetières de Sire Cédric

Année d'édition: 2012
Editions : Pocket
Nombre de pages : 544 pages
Public visé : Adulte /
Quatrième de couverture :
Lorsque sa collègue Aurore l'appelle en pleine nuit pour couvrir avec elle un meurtre atroce, David, photographe de presse, se rend sur les lieux du drame. Un fossoyeur pris d'une folie hallucinatoire vient de massacrer sa femme et ses enfants avec un fusil à pompe, avant de se donner la mort. Le lendemain, un adolescent, se croyant poursuivi par des ombres, menace de son arme les patients d'un hôpital et tue Kristel, la compagne de David. Mais qui est à l'origine de cette épidémie meurtrière? Est-ce un homme ou un démon? Le journaliste, qui n'a plus rien à perdre, va se lancer à la poursuite de Nathaniel, l'enfant des cimetières, jusqu'aux confins de l'inimaginable... Thriller gothique époustouflant, L'Enfant des cimetières est servi par une écriture nerveuse terriblement évocatrice qui laisse le lecteur hypnotisé par l'horreur. Attention, si vous commencez ce livre, vous ne pourrez plus le lâcher!



David, jeune photographe pour un journal est invité par sa collègue Aurore sur les lieux d'un carnage sans nom. Cette dernière le prie de rapidement prendre des photographies du lieu du drame. Mais David finit par avoir mauvaise conscience de gâcher son talent pour de tels articles. Très vite, Kristel, sa compagne, réussit à lui faire comprendre qu'il mérite mieux que ça. Et lorsque celle-ci finit elle aussi tuée par le neveu du fossoyeur qui a tué sa femme et ses enfants avant de se donner la mort, David sent que quelque chose se trame de plus complexe. Pourquoi tant de personnes se donnent-elles la mort autour de lui et pourquoi sont-elles toutes effrayées par les ombres et par un étrange garçon albinos ?

La quatrième de couverture prévient qu'on ne peut plus lâcher ce roman et c'est vrai! J'ai lu ce roman comme s'il ne faisait pas 544 pages, mais 200, soit très rapidement parce que j'étais happée par l'intrigue. J'ai eu un coup de coeur, une fois de plus pour un roman de Sire Cédric, même si j'ai quelques petites choses à lui reprocher.

Le style est toujours aussi agréable. Vif, fluide, élégant, nous enfonçant sans cesse dans l'horreur sans pour autant nous écoeurer. J'ai trouvé ça plutôt soft et j'attendais davantage de descriptions sur l'horreur des scènes de crimes du roman, au vue de tous les avis sur le net, comme le plus effrayant des romans de Sire Cédric. Eh bien non, je trouve de fièvre et de sang plus sombre et plus angoissant, même si l'enfant des cimetières est un petit bijou.

L'histoire m'a beaucoup plu. Vraiment. Cette tension permanente des personnages pour réussir à découvrir comment échapper à la mort m'a plu, tout comme le commandant Vauvert qui lui doit trouver le coupable pour faire cesser ces morts autour de lui et le côté cauchemardesque de l'intrigue est bien présent. On flotte entre réalité et surnaturel. Entre rêves et cauchemars. La barrière qui sépare les deux est fine, trop fine et parfois j'avais moi-même du mal à interpréter ce que je lisais, ignorant si le personnage sombrait dans la folie ou si ce qu'il pensait voir était vrai.

La folie est donc au coeur de ce roman parce que nos personnages succombent les uns après les autres face à cette peur d'être observé, de finir dévoré par les ombres et surtout de voir des choses dans leur tête. Et l'auteur a très bien su rendre juste cette phase-là des personnages où nous même en tant que lecteur on se demande ce qui est vrai de ce qui vient de leur esprit.

L'enquête avance comme tout bon roman de Sire Cédric, rempli de cadavres découverts, de tueries sanguinaires, mais j'en attendais un peu plus à ce niveau, même si je pense que vu le sujet, l'auteur a voulu se montrer plus subtil un peu comme dans le jeu de l'ombre. J'ai donc été séduite et j'ai adoré ma lecture pour toutes les raisons évoquées ci-dessus. Cependant, deux trois-points ne m'ont pas vraiment convaincue.

J'ai par exemple trouvé que la fin était trop facile et un peu trop rapide.David qui du jour en lendemain devient un assidu sorcier et parvient à résister à l'enfant et à ses ombres m'a semblé trop facile, j'aurais voulu le voir davantage éprouver de difficultés face à cet être étrange. Tout comme Aurore qui en devient une victime et qui pourtant en réchappe alors qu'elle est décrite comme un amas de chair sanguinolent, c'est trop facile à mon sens.

Ce sont surtout des points pour chipoter parce que moi j'ai adoré ce roman qui a totalement su me divertir et c'est une des raisons pour laquelle j'apprécie autant de lire Sire Cédric. Mes nuits en deviennent blanches non par peur de m'endormir, mais par besoin de finir ses romans !
 
Chronique de Louve

vendredi 14 décembre 2012

La Dernière Flèche de Jérôme Noirez

Année d'édition : 2012
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 317
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
La fille de Robin des Bois sort de l'ombre... Diane de Loxley est une adolescente belle et farouche, au caractère trempé comme l'acier. Rien d'étonnant quand on est la fille de Robin des Bois. Mais il est difficile d'être l'héritière d'une légende. Diane veut de l'action, Londres va la lui fournir. La cité tentaculaire, pleine de bruits et de fureurs, est contrôlée par de ténébreux démons. Afin de les combattre, la fille de Robin devra s'associer avec le séduisant et mystérieux prince des mendiants, et rassembler les anciens compagnons de Sherwood. Sans compter un allié inattendu, l'ennemi intime de son père, le terrible shérif de Nottingham.




La dernière flèche est une lecture prenante, ce qui n’est pas étonnant vu l’auteur. Si vous cherchez un roman historique pur, passez votre chemin ! Si vous cherchez de la romance young adult, idem, ce n’est pas le genre de l’auteur et j’en ai d’autant plus aimé le roman.
La base d’une ambiance historique bien décrite est campée dès le départ (en particulier pour ce qui concerne la saleté et la vermine, limite ça me donnait envie de me gratter...) tout en étant relevée par des dialogues très modernes. Les personnages n'ont la langue ni chaste ni dans leur poche, et surtout pas Diane, qui s’exprime comme une adolescente le ferait de nos jours. À cela s’ajoute un véritable contexte fantastique, à la fois merveilleux et sombre, quasi absent au départ mais qui va petit à petit prendre le premier rôle, l’air de rien, en s’immisçant et en se développant à chaque occasion.

Au début de ma lecture, j'ai eu peur de prendre Diane en grippe, à cause de ce côté pure adolescente blasée, du genre à soupirer tout le temps. Pourtant, je me suis vite attachée à elle, d’autant plus qu’elle n’a rien d’une jeune fille mièvre, bien au contraire, tout en restant très humaine... d'ailleurs les soupirs lui valent un mignon surnom de la part de son père qui prend beaucoup d'importance au fur et à mesure de l’intrigue. J'ai vraiment aimé la relation entre Diane et son père, à la fois dans la complicité et l'opposition, c'est une grande réussite !
Diane est donc une jeune demoiselle qui s’ennuie dans son château, entre son père, légende vivante souffrant de mélancolie, et le souvenir de sa mère, décédée des années plus tôt. Son père la force à le suivre à Londres, histoire de la faire changer d’air, pour un séjour chez son neveu. Diane déteste Londres dès le premier regard : la ville est sale, grouillante, puante. Elle a quelque chose de malsain. Au moins la jeune fille a-t-elle une bonne raison de vouloir revenir à Loxley, à peine arrivée… Mais très vite, la mélancolie de son père s’aggrave, son comportement change et laisse son entourage perplexe. Quelque chose de puissant, que Robin a apporté avec lui, se réveille à l’insu de tous et les accidents se multiplient.

L'autre grande réussite de ce roman, c’est de permettre aux lecteurs de suivre l’évolution du chevalier William de Wendenal, plus connu sous son ancien titre de shérif de Nottingham. Toujours dans l’ombre de Robin de Loxley, la relation qu’il a développée avec lui au début du roman va bien plus loin qu’un simple désir de vengeance, car Loxley est devenu son obsession. Le chevalier est réellement persuadé que Robin est un assassin qui ne pourra que récidiver. Il attend donc qu’il fasse le moindre faux pas pour lui tomber dessus… Utiliser son journal pour percevoir les autres personnages, la ville de Londres et ses habitants, par son regard, est un procédé qui m’a vraiment plu. Car on peut ensuite percevoir les changements qui s’opèrent dans ce regard au fur et à mesure qu’il adopte Diane, la protégeant dans l’ombre quand son propre père n’en est plus capable.
Il y a aussi des histoires de rédemptions et de pardon dans ce roman, je les ai trouvées passionnantes.

Chronique de Roanne

Chasseuses d'aliens tome 1 : Fatal rendez-vous de Gena Showalter

Année d'édition : 2012
Edition: j'ai lu
Nombre de pages : 314
Public visé : adulte
Quatrième de couverture :
Traqueuse d'aliens aux méthodes musclées, Mia Snow fait partie d'une brigade d'élite qui a pour vocation d'imposer la loi humaine aux hordes d'extraterrestres de tous poils débarqués à New Chicago. Pro du close-combat, Mia sait se faire respecter dans cet univers masculin où le sordide le dispute au macabre. Suite à un meurtre à l'étrange mise en scène, les soupçons se portent sur une Arcadienne, peut-être la pire des races aliens. Mia se met en chasse et croise bientôt la mute d'un immense guerrier arcadien à la chevelure de neige et aux pouvoirs déconcertants. Kiryn se joue d'elle mais cherche pourtant à l'aiguiller dans son enquête. Pourquoi ? Et surtout pourquoi éprouve-t-elle une attirance irrésistible pour cet ennemi ? Elle qu'on dit froide, voire insensible, aurait-elle finalement un cœur ?



Mia Snow fait partie de l'unité de l'AIR, une unité d'élite spécialisée dans la neutralisation des aliens dangereux. Car la Terre n'est plus seulement peuplée d'Humains, mais aussi d'aliens qui cohabitent non sans mal. Mais quelques Aliens n'acceptent pas les lois humaines et n'hésitent pas à blesser les Hommes, voire les tuer. C'est là que Mia et son équipe interviennent afin de les localiser, neutraliser et si nécessaire de les tuer à l'aide d'armes spécialement conçues pour agir efficacement contre les extra-terrestres. Lorsqu'elle est convoquée sur une scène de crime, elle s'aperçoit très vite que la victime a été tuée par un arcadien, suite aux étranges cheveux retrouvés sur place. Et lorsque l'un de ces Arcadiens ne cesse de se faire remarquer d'elle, elle est loin de se douter qu'il lui faudra travailler main dans la main avec l'espèce qu'elle s'est juré d'anéantir. Mais de nombreuses réponses à ses questions vont lui être données et la vie de l'un de ses coéquipiers ne pourra être sauvée qu'en agissant contre ses principes. 
Chasseuse d'alien est un roman que je ne connaissais que de nom, mais la première édition de 2007 possédait une couverture qui ne m'attirait pas du tout. Et c'est dommage parce que je suis passée depuis tout ce temps à côté d'un petit bijou.
Le style de Gena Showalter m'a beaucoup plu. C'est fluide, vif et on se retrouve très vite immergé dans cet univers futuriste, dans la tête d'une héroïne qui a du caractère et qui ne cède pas facilement aux sentiments. 
L'univers nous est décrit avec douceur et comme au fond il ne change pas réellement du nôtre, à part l'amélioration de certaines sciences, le lecteur ne se sentira à aucun moment perdu. 
L'histoire m'a beaucoup plu. On est davantage dans un roman d'action et donc assez loin de la bit-lit puisque notre héroïne est assez froide avec les hommes, elle n'a aucune relation intime avec eux et cela ne lui manque pas. Certes peu à peu on aura le droit à une scène ou deux plutôt croustillante, mais toutefois extrêmement soft, loin de la passion torride d'un roman comme la confrérie de la dague noire. Parce que Mia ne se donne que par amour et non par désir, même si là, les deux seront bien présents avec son heureux élu. On suit davantage une enquête dans le but de stopper une vague de kidnapping et de meurtre qui ont tous un but inconnu et c'est cette recherche de Mia sur l'identité du coupable et la raison de ses agissements qui va lui permettre d'en apprendre davantage sur elle-même. 
C'est donc un roman en deux-temps qui mélange habilement enquête et recherche de soi pour notre héroïne que nous offre Gena Showalter. Une lecture agréable et distrayante qui, je n'en doute pas, vous fera passer un très bon moment.
J'ai apprécié certaines scènes d'actions qui sont décrites avec beaucoup de vivacité pour nous donner l'impression d'y être, mais aussi les scènes avec utilisation de pouvoirs étonnants dont se servent les Arcadiens. C'est très bien dosé et suffisamment pour ne pas nous sembler de trop. Il est vrai que Mia va très vite se retrouver au coeur de cette magie d'ailleurs, mais sans pour autant en faire une super héroïne indestructible. Et on ne peut qu'apprécier cela.
Dans un deuxième temps, j'ai également apprécié les découvertes de Mia sur la raison de l'horreur et de la haine qu'elle inspire à son père. On les sent très peu proche et pourtant tout de même attachés l'un à l'autre, même si une coupure va les séparer pour toujours, je pense. Je n'en dirais pas plus, mais j'ai aimé sentir une héroïne perdue et qui recherche l'affection de son père.
Ensuite la relation de Mia et de Kyrin évolue avec lenteur pour mon plus grand plaisir, puisque je n'avais qu'une hâte, qu'enfin ils se lâchent tous les deux et l'auteur a souhaité leur faire prendre son temps et ce n'est pas plus mal puisqu'au départ aucune confiance n'est possible entre eux. Ils font partie chacun de leur propre camp et pourtant vont travailler ensemble pour une même cause.
Ajoutons à cela des personnages complets et crédibles, comme Mia une femme enfoncée dans sa solitude sentimentale, qui ne cherche pas d'affection masculine, mais celle de son père. Kyrin, un Arcadien qui lutte pour faire changer les mentalités humaines et se racheter une conduite, peu fier de son passé et des coéquipiers très drôles et protecteurs et vous avez un savoureux cocktail d'actions, de surprises, de sentiments et de magies.
Un premier tome réussi, accrocheur et qui ne donne qu'une envie, se jeter sur la suite !
 
Chronique de Louve

lundi 10 décembre 2012

Des amies de toujours de Jennifer Weiner

Année d'édition : 2012
Edition : Pocket
Nombre de pages : 455
Public visé : Adulte / Young Adult

Quatrième de couverture :
Dans une banlieue tranquille de Chicago, de nos jours. A trente-trois ans, Addie Downs prend une grande décision: dire adieu aux rencontres par Internet, aux rêves de prince charmant et aux régimes. Puisqu'il ne sert à rien de contrarier son destin, Addie s'est résignée à attendre qu'un inévitable cancer la ronge, entourée de bons romans et de cookies. Un joli programme qui ne tarde pas à voler en éclats lorsque Valérie Adler débarque chez elle en pleine nuit. Le destin jouerait-il un tour à Addie ? Son ex-meilleure amie serait-elle venue mettre un terme à une dispute qui court depuis quinze ans ? En réalité, Valérie n'est pas venue recoller les morceaux ; elle a besoin d'aide : après une soirée des anciens élèves arrosée, elle a renversé Dan, l'homme qui leur a brisé le coeur quand elles étaient ado. Problème : quand les deux femmes reviennent sur le lieu du « crime », la victime a disparu ! Au diable le destin, les cookies et les princes charmants ! Addie fait désormais le choix de l'amitié et suit Valérie dans une course folle à travers les Etats-Unis…



Ce livre figure dans la chick-lit  : une première pour moi ! Mon œil très sélectif aurait ignoré la couverture, dans d'autres circonstances. Mais , encouragée par l'avis de Belle de nuit , je me suis proposée pour ce partenariat comme on part à l'aventure.
La perspective de lire un road-movie à la Thelma et Louise m'a motivé , je dois tout de même l'avouer. Mais il a fallu que je passe outre cette couverture très...rose...Et il y a des étoiles sur les « i », je n'ai pas rêvé , hein ? Bon, cette fameuse couverture, une fois la lecture achevée, je dois dire qu'elle ne colle pas au roman : pas représentative des héroïnes et un peu trop légère à mon goût. Car, si le prétexte de l'histoire est léger, amatrices de romans à l'eau de rose sur l'amitié et l'amour s'abstenir: derrière ce titre et cet emballage adolescents, c'est un roman plus profond qui nous attend.

Enfants,Valérie et Adélaïde étaient voisines, et « meilleures amies pour toujours ».
Val avait une mère super cool, permissive, aventurière, et Addie grandissait dans un foyer uni et aimant.
Autre façon de voir : 

Spoiler:
Val vivait seule avec sa mère baba-cool, défoncée et feignante, usant de ses charmes pour obtenir des hommes ce qu'elle voulait. Le père d'Addie est revenu traumatisé de la guerre du Vietnam, sa mère est obèse, et son frère ne s'est jamais remis d'un accident de voiture arrivé pendant ses années de lycée. Question de point de vue...

Chacune envie secrètement ce qu'a l'autre : soit la stabilité , soit l'inattendu.
Les fillettes sont inséparables. Jusqu'au lycée, où la personnalité de Valérie en fait quelqu'un de « populaire ». Et Addie, complexée, se noiera dans de trop grands pulls et tombera dans l'hyperphagie. 

Spoiler:
Leur amitié résistera jusqu'au jour où Addie voudra dénoncer un viol dont Val a été victime. Val nie tout en bloc , et ridiculise publiquement Addie.
 
La dernière année de fac de celle-ci ressemblera à une suite interminable d'humiliations , d'injures, et elle grossira de plus en plus.
Les deux jeunes femmes se perdront définitivement de vue à la fin de cette année là .
Le roman débute quinze ans plus tard. Valérie est devenue présentatrice météo , une « people » . Addie vit seule dans la maison où elle a grandi, et gagne sa vie grâce à ses peintures pour cartes de vœux.Elle a beaucoup maigri, et a aussi transformé la vieille maison en nid douillet. Elle dit vivre « sans amis (et sans ennuis ? ) ».

C'est dans ce cocon sécurisant qu'elle s'est construit que son « amie de toujours » fait irruption pour lui avouer qu'elle vient de renverser en voiture un garçon de leur ancienne promo, et lui demander son aide : elle n'a qu'elle vers qui se tourner.

Dès le début du roman, l'humour sans concession m'a plu : Addie nous parle d'elle, de sa vie qu'elle passe au crible sans pitié.
Bien entendu, elle n'a pas une très haute opinion d'elle même, comme la plupart des femmes, mais elle est aussi fière de ce qu'elle a construit. Elle s'occupe de Jon, son frère, qui vit en foyer médicalisé. On suit aussi Jordan : policier, qui a divorcé après un long et pénible parcours d'infertilité avec sa femme : elle l'a quitté pour leur dentiste. Et Dan, ancien petit ami de Val : on a son point de vue de temps en temps aussi, et s'il apparaît rarement c'est peut-être le protagoniste qui change le plus.

On sent venir la catastrophe. "L 'amie de toujours" qui débarque, ça sent mauvais... J'avais envie de lui dire : "Addie, n'ouvre pas, Addie, fiche là dehors!Elle va mettre le désordre dans ta petite vie pleine de jolies choses tranquilles, elle va tout bousiller !" Bon, mon coté « chaque chose à sa place » sentait le danger sans doute, parce que je me sentais plus près d'être Addie que Val, niveau identification du personnage Wink
Mais Addie décide qu'elle n'a rien à perdre, elle ne veut plus être seule, être ans Val.
Elle sait que Val va l'entraîner dans une aventure pas claire, dans elle sera autant l'otage que la complice. Mais elle fait son sac et enfile son manteau.

Les passages sur le calvaire qu'a vécu Addie au lycée a trouvé un écho tout frais dans une de mes dernières lectures, Carrie. Et le refuge trompeur , l'étouffant réconfort de l'hyperphagie , est parfaitement raconté.
Ce roman m'a touché, mais pas dans le sens « fleur bleue » d'une romance. Il y a bien une histoire de coup de foudre, mai ce n'est pas le centre de l'histoire . Ce serait plutôt ce que l'on fait de nos vies, les chemins que l'on prend parfois sans s'en rendre compte, et les années qui passent comme un souffle. L'adolescente se retrouve dans un corps de femme, avec des responsabilités de femme, mais ne change pas au fond. Les souffrances affleurent malgré les couches de graisse ou de maquillage, malgré un confort matériel sécurisant. Le sujet de la solitude, traité avec délicatesse et presque avec pudeur je dirai, et bien traité. Car autant Addie, que Val, que Dan et Jon, sont seuls. Coincés dans leurs vies. Et tout cela va exploser, les destins se mêleront et ils nous conduisent vers un joli dénouement , humain et réparateur.

Ce livre m'a plu. Inattendu, comme une boîte pleine de surprises, je me suis constamment étonnée de ce que je découvrais. Peut-être parce que, pleine de préjuger, je m'attendais à lire un « roman de fille », sucré et peut-être mièvre par moments. Il n'en est rien. Je l'ai lu d'une traite, parce que l'intrigue me tenait.
Merci à la maison d'édition et à Mort-Sûre pour ce partenariat qui m'a réjouit.

Chronique de Hellza

La Quête d'Ewilan, tome 3 : L'île du Destin de Pierre Bottero

Année d'édition: 2012
Editions : Le livre de poche
Nombre de pages : 290 pages

Quatrième de couverture:
Il s'agissait d'un loup assez jeune, au torse puissant et aux crocs impressionnants. Assis sur ses pattes arrière, il les observait avec curiosité, sans une once de crainte. Camille marcha dans sa direction. Il ne lui prêta pas une attention particulière, mais, quand elle ne fut plus qu'à deux mètres de lui, il montra les dents et se mit à grogner. Elle s'immobilisa. Recule, lui ordonna Edwin à mi-voix. Sans tenir compte de ses paroles, Camille s'accroupit lentement, regardant le loup dans les yeux.




Ewilan a enfin réveillé les sentinelles. Désormais, elle n'a plus qu'un seul but : retrouver ses parents. Accompagnée de ses amis et de son frère, elle se rend là où elle espère qu'ils sont. Camille aura enfin les réponses à ses questions.
Ce troisième tome clôture assez bien la trilogie. De lecture facile et très fluide, Pierre Bottero nous fait plonger à nouveau dans un univers magique et je peux comprendre que cette trilogie soit autant apprécié. Cela dit, je pense que je n'ai pas su l'apprécier à sa juste valeur, puisque je m'y suis par moment un peu ennuyée. 
Ce n'est pas la plume de l'auteur qui dérange, puisque Pierre Bottero est un véritable conteur. J'aurais lu ce livre des années plus tôt, il m'aurait captivée, mais aujourd'hui, mon vécu et mes goûts font que j'ai trouvé ça trop jeunesse et surtout trop « facile » une fois de plus.
Par exemple, j'ai trouvé que Matthieu étonnait trop facilement avec ses pouvoirs et les utilisait trop vite et avec trop de facilité, comme s'il avait fait ça toute sa vie. J'aurais aimé y voir davantage de difficulté. J'ai également trouvé que son personnage était trop lisse. Il s'habitue trop vite à ce Nouveau Monde et tombe rapidement sous le charme d'une jeune femme. C'est d'ailleurs le plus gros reproche que j'aurais à faire à la saga : tout va trop vite et avec trop de facilité. Même l'attaque des pirates s'est rapidement terminée... alors que je pensais voir enfin nos héros en difficulté. 
J'ai par contre beaucoup apprécié d'en apprendre plus sur les conditions de l'adoption de Camille et pourquoi ses parents adoptifs ne l'apprécient guère davantage.
Par contre, j'ai adoré le pouvoir de Salim! Ça apporte un peu de piment à ce troisième tome et le rend plus important que dans les tomes précédents où justement son rôle était minime ^^
Dans l'ensemble donc, c'est une belle histoire c'est vrai, mais on ressent trop le côté jeunesse devant l'absence de difficultés que vont rencontrer nos héros et devant l'absence de véritables scènes romantiques entre certains de nos personnages. C'est une trilogie que je lirais à ma fille sans souci lorsqu'elle sera plus grande !
 
Chronique de Louve

La Quête d'Ewilan, tome 2 : Les Frontières de Glace de Pierre Bottero

Année d'édition: 2012
Editions : Le livre de poche
Nombre de pages : 272 pages
Quatrième de couverture :
Revenus dans l’Empire de Gwendalavir, Ewilan et Salim partent avec leurs compagnons aux abords des Frontières de Glace pour libérer les Sentinelles. Ils repoussent en chemin les attaques de guerriers cochons, d’ogres et de mercenaires du Chaos, alliés des Ts’liches résolus à tuer Ewilan, mais se découvrent un peuple allié : les Faëls. Salim se lie d’amitié avec une marchombre, dont les pouvoirs le fascinent ; tandis que face au maître d’armes, Ewilan assoit son autorité et affermit son Don. Malgré les attaques d’une goule, la petite troupe parvient à destination. Là Ewilan découvre le secret du Dragon et libère les Sentinelles. Désormais, elle peut se consacrer à sa quête : la recherche de ses parents.




Ewilan et Salim ont tout abandonné derrière eux pour rejoindre l'autre monde et sauver ce peuple qui a tant besoin des pouvoirs de la jeune fille. Ravis de retrouver leurs compagnons, ils vont se lancer dans une longue et périlleuse quête pour libérer les sentinelles et vaincre le peuple Ts'liches des créatures maléfiques dont leur armée est composée de Raïs, une autre race de monstre horrible. Mais Camille sera-t-elle à la hauteur de ce qu'on attend d'elle ? Son groupe survivra-t-il à autant de dangers? 
Les frontières de glace est un roman qui se lit vite. Comprenez qu'il est court, mais aussi addictif. La plume de Pierre Bottero est vraiment fluide et facile d'accès, même si j'ai regretté qu'elle soit autant jeunesse, chose que je savais en débutant la saga. Ce monde, l'autre monde se révèle enchanteur, mais aussi dangereux et peuplé de créatures étranges et qu'il vaut mieux ne pas croiser. Le bestiaire de cette saga est intéressant et m'a beaucoup plu. 
Le plus gros regret que j'ai, c'est que l'histoire avance trop vite puisqu'il est court. J'aurais adoré me plonger un peu plus longtemps dans cet univers, l'auteur m'ouvre l'appétit, mais ne me le comble pas puisque c'est trop court.Camille et ses alliées seront confrontés à de nombreuses créatures comme une goule ou un félin, mais chaque fois, j'ai trouvé qu'ils s'en sortaient trop facilement. Même la rencontre avec le gardien et les sentinelles se déroule trop vite et les actes de Camille semblent presque trop faciles.
Certes, c'est un roman jeunesse, mais je suis frustrée de ne pas pouvoir profiter davantage de cet univers plutôt riche et sympathique. Le voyage sur le bateau m'a semblé trop rapide et je n'en garde que peu de souvenirs, déjà ! La bataille de la fin m'a plu, mais une fois de plus j'ai trouvé que l'auteur choisissait la facilité en épargnant tous les personnages, comme s'ils étaient devenus immortels ou intouchables. 
Au niveau des personnages, ils sont tous différents et à peine stéréotypés, mais je n'ai eu de coup de coeur pour l'un d'entre eux. Les évolutions de relation sont hélas trop prévisibles et m'a enlevée un peu de la surprise que j'attendais
En bref, les frontières de Glace est un bon second tome, mais trop court, trop rapide dans son traitement qui fait que je n'ai pas réussi à réellement m'attacher aux personnages, même s'ils m'ont tous semblé très sympathiques. Je serais au rendez-vous pour le troisième tome sans souci pour une lecture rafraîchissante !


Chronique de Louve

lundi 3 décembre 2012

Les chroniques de Siwès tome 1 : la guerrière fantôme de Syven

Année d'édition : 2012
Edition : du Riez
Nombre de pages : 464
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Dans notre monde, elle est une étudiante parmi tant d’autres. Dans le monde d’Ès qu’elle visite nuit après nuit, elle est un esprit guerrier. Elle y affronte une armée, des sorciers et des dragons, par amour pour Tadjal, un tigre fabuleux qui l’aide à comprendre sa véritable nature.
Elle s’est attachée à lui, aux humains qu’il protège, à la cité d’Ispare que l’empire s’apprête à assiéger. Pour les sauver, elle doit changer le cours de la guerre et empêcher les dragons-défunts de ravager les cités libres. Quitte à se perdre si le lien entre son corps et son esprit se rompt.
Siwès est la guerrière fantôme, et l’empire du Lluhan tremblera à l’annonce de son nom.

J’ai eu un peu de mal pour la première partie de ce livre, car j’ai trouvé que beaucoup de choses manquaient d’explications. Je pense surtout à l’idée de l’Ahr et de l’Herrès, avec lesquels j’ai eu beaucoup de mal. Peut être justement, parce que je n’ai pas l’habitude de la fantasy et donc que ces « forces » sont une habitude du genre, mais pour moi ce manque d’explication a beaucoup alourdi ma lecture. Je n’arrivais tout simplement pas à me représenter ce que ces deux choses pouvaient bien représenter. Évidemment maintenant que j’ai lu les 454 pages de ce livre j’ai réussi à saisir, mais hélas j’ai bien moins apprécié le début de ce livre à cause de ça.
J’aurais bien plus apprécié cette lecture si j’avais eu une sorte de lexique pour mieux comprendre ce qu’était les Marjaks, l’Ahr, L’Herres et les puissants, car ça m’aurait permis de moins me focaliser sur les mots et de comprendre directement ce qu’ils représentaient et donc ne pas perdre de temps à essayer de grappiller des informations pendant ma lecture, de mieux comprendre donc l’intrigue et non pas les mots et l’environnement. Ensuite c’est une question de points de vue évidement, moi j’apprécie quand les livres de fantasy sont accompagnés de cartes par exemple, car ça permet de mieux visualiser les choses …

Par contre dans cette première partie du livre ce qui m’a vraiment fait accrocher, c’est Tadjal. J’ai adoré ce personnage, enfin ce tigre, ce « fabuleux ». J’ai trouvé ça sympa que l’auteur choisisse de donner la forme d’un tigre, à l’un des personnages principaux. J’ai aimé les descriptions qui sont faites de lui, la façon dont Siwes le voie. L’auteur a réussi à donner au tigre une façon de ce comporter qui fait que l’on ne peut pas se dire que c’est un homme. J’avoue que quand j’ai lu que certains personnages étaient des animaux je me demandais si l’auteur réussirait à donner suffisamment de distance entre les comportements humains et ceux des merveilleux. Et oui, c’est bien beau de dire que ce ne sont pas des humains, si le comportement des personnages n’est pas différent il n’y a pas d’intérêt. Mais heureusement, Syven a réussi à donner une forme de caractère, de détachement à Tadjal et aux autres fabuleux qui fait que même s'ils peuvent communiquer avec les Hommes on ne peut pas les confondre dans la lecture. J’ai d’ailleurs adoré l’image que Tadjal se fait des humains Wink

En ce qui concerne Siwès, c’est autre chose, j’ai moins accroché à ce personnage. Elle est censée avoir dans la vingtaine, mais je pense qu’au final si l’auteur avait écrit qu’elle avait quinze ans ça ne m’aurait pas choquée. Je ne saurais pas dire exactement ce qui m’a donné cette impression pour ce personnage, mais j’ai parfois presque eu la sensation d’être dans un roman jeunesse en ce qui la concerne. L’autre chose qui m’a déçue, c’est le manque d’interaction avec son monde « réel », le livre est rythmé par ses réveils, mais on ne voit pas ce qui s'y passe, juste quelques lignes pour dire qu’elle s’est réveillée, qu'elle est été en cours et voila on repart pour le monde d’ES. J’ai surtout été déçue, car en lisant la quatrième de couverture, cette double réalité est mise en avant, mais dans le livre elle est presque inexistante…

Cette histoire est captivante aussi par l’histoire, j’ai adoré suivre Siwès qui évolue et réussit à mieux se servir de ses capacités au fur et à mesure du livre, mais aussi dans ses combats pour sauver la cité d’Ispare. Elle ne recule devant rien pour obtenir de l’aide et a le caractère nécessaire pour défier ceux qui ceux mettent sur son chemin, ce qui est parfois assez drôle. Les combats sont bien décrits et ne sont pas interminables de même que la partie « stratégie », et tant mieux, car la lecture de ce genre de passage est parfois ennuyeuse… enfin pour moi lire des pages et des pages de stratégie ou de combat ça me lasse vite ^^


Pour conclure, j’ai eu beaucoup de mal à entrer véritablement dans cette histoire à cause de pas grand-chose au final. Car mon seul souci a été la compréhension des choses que l’auteur a créées pour modeler son univers, mais une fois que j’ai réussi à comprendre tout ça, cette lecture s’est révélée très agréable. Avec de l’action, un peu d’humour, des personnages originaux, des combats de dragon et encore d’autres choses … une lecture pour ceux qui aiment l’imaginaire.

Chronique de Zebuline

Un père Idéal de Paul Cleave

Année d'édition : Octobre 2012
Edition : Le livre de poche
Nombre de pages : 432
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Jack Hunter a longtemps été un bon époux et un père idéal. Un homme bien sous tous rapports, hormis cette petite manie secrète et discutable : le meurtre violent de prostituées. Aussi son fils Edward ne s’attendait-il pas à ce que la police vienne un jour frapper à la porte de leur maison si tranquille pour y arrêter le premier serial killer de l’histoire de Christchurch, Nouvelle-Zélande. Vingt ans plus tard, Edward est à son tour devenu un citoyen modèle. Comptable sans histoire dans un cabinet d’avocats de la ville, il a tout fait pour oublier et faire oublier ses sombres origines. Mais le jour où sa femme est sauvagement assassinée, c’est vers son père, toujours derrière les barreaux, qu’il se tourne pour prendre conseil. Pourra-t-il faire autrement que de marcher sur ses traces ? L’instinct de tueur est-il vraiment héréditaire ? Autant de questions qu’Edward va devoir affronter durant une folle semaine qui verra sa vie bien rangée basculer dans l’horreur.


J’avais dévoré le premier livre de l’auteur alors lorsque Louve a proposé ce livre en partenariat sur son forum, je ne pouvais que tenter ma chance. Elle m’a souri et une seconde fois, je crie haut et fort que Cleave est un auteur de thrillers à part, avec lequel il faudra compter et qui noircit agréablement le paysage du suspense musclé.

Edward est le rescapé d’une enfance, on ne peut plus difficile et hors norme. Il est le fils de Jack Hunter, le serial killer qui porte si bien son nom. A 9 ans, lorsque Edward, alors encore appelé Jack junior, apprend la trahison de son père, il ressent surtout de l’incompréhension et voit sa famille se déliter petit à petit, son monde s’écrouler. Qui plus est Jack/Edward a lui aussi parfois des pulsions meurtrières qu’il camoufle du mieux qu’il peut mais qui laisseront un chien mort chez le voisin. Première victime. Vingt ans plus tard, malgré ses deuils successifs, Edward est marié, papa d’une petite fille adorable, mène une vie stable et épanouie. Ses beaux-parents l’ont accepté finalement, constatant qu’il rend leur fille heureuse et est un bon père. Mais un père qui a peut-être des choses à se prouver aussi lorsqu’il se propose de prendre la place de l’otage lors du braquage, il est loin de s’imaginer qu’il descend en Enfer en prononçant ces quelques mots de bravoure. Non seulement ce ne sera pas lui l’otage mais sa femme et elle sera tuée sous ses yeux.

Edward se retrouve totalement démuni, encore une personne aimée qui disparait et cette fois c’est totalement de sa faute. Si seulement il n’avait pas ouvert la bouche, sa petite-fille ne serait pas orpheline et son existence aurait pu continuer à lui plaire. Mais la culpabilité et bientôt la haine vont devenir ses meilleures amies. Plus son géniteur qui veut l’aider dans sa vendetta pour venger sa femme, réveiller le « monstre » qui vit en Edward dans lequel il voit un salut et une aide précieuse. S’en suit une succession d’évènements sanglants, de meurtres froids, de victimes collatérales…

Paul Cleave, pour la seconde fois, affirme ici un talent monstrueux – le terme est bien choisi – pour décrire le côté obscure de l’Humanité, la perversion des Hommes. Il sait choisir les mots qui percutent, qui peignent le portrait d’une scène de crime de façon presque gore, toujours violente, de courses poursuite hautement réalistes, de combats que l’on croirait photographiés. La gratuité des actes semble l’attirer particulièrement et il n’a pas son pareil pour en faire un compte-rendu atroce, parfois insoutenable car il choisit des faits presque divers pour rendre l’horreur palpable. Aucune place à ‘l’imagination ou du moins, le réalisme peut être sublimé par l’imagination, c’est-à-dire décuplé.

La narration est parfaite, les personnages étudiés, le scenario impeccable. Oui on pourrait parler de scenario car c’est bien un film qui se tourne sous nos yeux grand ouverts et on ne peut échapper à ces images implacables. J’ai peine à trouver les mots pour rendre justice à cet auteur et à ce livre également. Le lecteur est impliqué, jamais épargné, malmené et pourtant, tous les sentiments, actions décrits sont profondément humains même si déviants. Quant à la fin…je vous laisserai la savourer !

Edward reste donc le personnage central, il raconte l’histoire de cette déchéance qu’il vit depuis vingt ans et plus mais surtout il nous narre l’impensable, cet Nième deuil qui le fera basculer, lui qui jusque-là avait réussi à garder la tête hors de l’eau. Entre maladie et besoin naturel – même si non excusable – de se venger, Edward n’en reste pas moins une victime/bourreau très attachante. Il ressemble à vous et moi et peut être nommé le stéréotype de l’anti-héros qui n’agit qu’avec ses moyens, sa haine pour seul moteur et sa culpabilité. Le fait qu’il soit susceptible d’être schizophrène ne l’excuse pas, explique juste les voix qu’il entend.

Schroder, le flic optimiste, qui veut aider pour racheter également son sentiment de culpabilité et d’impuissance est le personnage secondaire tout choisi. Entre la loi et ses propres réactions d’homme et de père, il campe un flic ordinaire, lui aussi, tiraillé entre sauver des vies et sauver un homme dont il a suivi toute la funeste histoire.

Et troisième personnage si je puis dire, que j’ai trouvé important de nommer c’est cette ville de Christchurch qui porte bien mal son nom ou peut-être très bien, tout dépendra des croyances de chacun. Elle est sans cesse décrite comme un four, ça n’est pas sans rappeler l’enfer dont je parlais plus haut, comme un lieu de dépravation et elle était déjà le théâtre des événements non moins morbides de Un employé modèle. Le climat chaud est insupportable en ces périodes de fêtes et on sent le mal dans cette ville ou peut-être tout du moins, quelque chose de malsain qui plane sur elle.

En conclusion, c’est un énorme coup de cœur que je ne peux que vivement vous conseiller de vous procurer.
 
Chronique d'Ayma

Pure de Julianna Baggott

Année d'édition : 2012
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 535
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Nous savons que vous êtes là, vous, nos frères et soeurs...

Pressia se souvient à peine des Détonations ou de la vie pendant l’Avant. Dans son armoire-lit derrière les décombres d’un salon de coiffure pour hommes où elle vit avec son grand-père, elle pense à ce qui est perdu : comment le monde est passé de parcs d’attraction, cinémas, fêtes d’anniversaire, pères et mères à cendres et poussière, cicatrices, brûlures indélébiles et corps accidentés. Et maintenant, à l’âge où tous sont contraints de se livrer à la milice pour être entraîné à devenir soldats ou, s’ils sont trop accidentés ou trop faibles, pour être utilisés comme cibles vivantes, Pressia ne peut plus prétendre être petite. Pressia est en fuite.
Nés Purs, ils Respirent les Cendres…
Il y a ceux qui ont échappé à l’apocalypse sans aucune marque. Les Purs. Ils sont gardés en sécurité dans le Dôme qui protège leurs corps sains et supérieurs. Mais Partridge, dont le père est l’un des hommes les plus influents du Dôme se sent seul et isolé. Différent. Il pense aux pertes – peut-être simplement parce que sa famille est brisée. Son père s’est détaché des émotions, son frère s’est suicidé et sa mère n’est jamais parvenue jusqu’à leur abri. Ou peut-être est-ce sa claustrophobie : cette sensation que le Dôme est devenu un lieu à la discipline extrêmement rigide. Alors quand il entend que sa mère pourrait être
encore en vie, Partridge risque sa vie pour quitter le Dôme et la retrouver.

Quand Pressia rencontre Partridge, leurs mondes volent en éclats une fois de plus.


Je vous le dis de suite ce livre est un gros coup de coeur. J'ai adoré ce monde post-apocalyptique créé par l'auteur. Le plus gros de l'histoire se passe en dehors du dôme, d'ailleurs j'aurais aimé en savoir un peu plus sur ce dernier. On apprend que les personnes qui n'ont pas pu entré dans le dôme sont soit décédées, soit ils ont fusionné avec ce qui se trouvait à côté d'eux, donc aussi bien avec des objets, qu'avec des personnes. L'auteur nous décrit un monde terrible. A chaque nouveau personnage, l'auteur nous décrit en détail ses transformations, ses mutations, les difformités sont vraiment dérangeantes. C'est un livre vraiment très dur pour un livre jeunesse, je ne le conseillerais pas à un jeune lecteur.

Du côté des personnages, nous avons Pressia, c'est une jeune fille de 16 ans, qui n'a pas eu la chance de rentrer dans le dôme avant les explosions. Lors de la catastrophe, Pressia a fusionné avec sa poupée. Au départ elle accepte plus ou moins sa condition même si elle a beaucoup de mal d'avoir cette tête de poupée au lieu de sa main. Elle espère toujours le moment ou les pures viendront les rejoindre, c'est sa rencontre avec Bradwell qui va lui faire ouvrir les yeux. Tout doucement nous la voyons évolué, découvrir la vérité par rapport au dôme. Je l'ai trouvé très attachante, plein d'espoir, pleine de vie malgré les conditions dans lesquels elle évolue.
Partridge est une jeune homme qui a vécu dans la dôme, au départ je l'ai trouvé "effacé" et tout doucement on découvre son caractère et on s'aperçoit que c'est un jeune homme avec un fort tempérament.
Bradwell est un jeune homme qui comme Pressia n'a pas eu la chance de rentrer dans le dôme. Il a fusionné avec des oiseaux. Il sait beaucoup de chose à propos du dôme grâce à ces parents. Pressia et Partridge se reposent beaucoup sur lui, on a l'impression qu'il a toujours réponse à tout.
El Capitan et Helmud, se sont deux frères qui ont fusionné dans de l'explosion. Au départ je me méfiais d'El Capitan et puis on se rend compte, qu'il est comme les autres, il est devenu froid juste pour arriver à survivre dans ce monde post-apocalyptique.
Tout doucement on s'aperçoit que se sont les personnes difformes, donc considéré comme des monstres par les pures, qui sont les plus humains.
La plume de l'auteur est très fluide et très agréable. Le changement de narrateur est vraiment très bien, cela nous permet de voir la situation de façon différente par contre j'aurais aimé avoir le point de vue de Bradwell.

Pour conclure un très gros coup de coeur, j'ai beaucoup aimé cette dystopie, l'univers créé par l'auteur. J'ai vraiment hâte de découvrir la suite.

Chronique d'Alexia

lundi 26 novembre 2012

Le baiser du banni de Cristina Rodriguez

Année d'édition : 2012
Edition : le pré aux clercs
Nombre de pages : 362
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Dalach Cuevas Matamoros, alias "la murena" est un phénomène...
Non content d'être un pur hermaphrodite, il est héritier d'une anomalie génétique qui lui permet de contrôler à loisir son émission de phéromones et d'en sélectionner le type (mâle ou femelle). Ce don de séduction fait de "la Murena" un redoutable négociateur souvent mis à contribution par de puissants industriels lorsqu'il s'agit d'influencer un acheteur potentiel.
Alors qu'il/elle s'apprête à se rendre à un rendez-vous d'affaires, Dalach découvre à la télévision les images des restes fossilisés d'un humain paré d'une paire d'ailes datant de plusieurs millions d'années. La nouvelle paraît absolument incroyable et pourrait bouleverser l'ordre du monde ainsi que la vie trop paisible de Dalach.


Quand j'ai vu la couverture de ce roman, je suis tombée sous le charme. Elle est intrigante, mystérieuse et m'interpelle beaucoup! J'ai eu la chance de découvrir cette auteure grâce aux partenariats sur le Forum Mort-Sûre et aux Éditions Pré aux Clercs. Et je ne regrette rien de cette lecture... Le livre est rythmé et on ne s'ennuie jamais. Comme le résumé décrit bien l'histoire, je vais plutôt aller directement dans le vif du sujet.

Ce thriller nous amène dans un univers mythique et nous réfère en même temps aux guerres interreligieuses. Et personnellement, je vois très bien une adaptation cinématographique pour ce roman. Ce serait très intéressant!!!

Cristina nous a créé des personnages très attachants. Personnellement, j'ai adoré Dalach (se prononce Dalak). Un personnage surprenant qui est difficile à cerner par moment. Est-ce le fait que Dalach est un hermaphrodite (possède les deux caractères sexuelles : mâle et femelle)? Possiblement! Chose certaine, son personnage nous transporte dans un tourbillon d'émotion par moment. Et pour ma part, j'ai eu beaucoup d'empathie pour elle ainsi que pour Angel, son cousin et protecteur surnommé "Predicador". Dalach (surnommé aussi "La Chimère") a un tempérament plutôt provocateur et téméraire. Ce qui l'a mettra dans des situations dangereuses à plusieurs reprises. Et mettra par le fait même sa famille en danger !

Caché dès son enfance Dalach est né d'un amour impossible entre deux familles soit les Di Dante et les Matamoros. Ce qui nous fait penser à la célèbre pièce de théâtre de Shakespeare, Roméo & Juliette. Élevé par le Padre Santiago (clan des Matamoros), elle apprendra à se défendre contre les "méchants". Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'elle est la clé qui permettra aux archanges Lucifer et Michaël de revenir dans ce monde afin de terminer cette guerre céleste.

Les personnages de ce roman sont forts intéressants. Chacun est unique, ce qui permet d'avoir une belle brochette de personnage. Ils sont pour la plupart très attachants. Personnellement, j'ai bien aimé le personnage de Dalach. Forte de caractère, sa particularité sexuelle fait d'elle ou lui selon votre choix, un personnage des plus colorés. Téméraire par moment, elle n'a aucunement peur de la provocation. Ce qui peut l'amener à certain moment dans des positions délicates et provoquer par le fait même des situations dangereuses pour toute sa famille. Par chance, Angel est là pour la protéger et calmer son impulsivité. Nos deux héros devront donc affronter le clan des Di Dante aux risques d'y laisser leurs vies.

L'auteur nous transporte dans un roman rempli d'action, de suspense mais également d'émotions pures. On s'attache vite aux personnages et il est difficile de rester insensible et froid fasse aux dangers qu'ils rencontrent sur leur chemin. Du moins pour ma part... Je ne fais que penser au moment où Dalach parle au téléphone avec le Padre Santiago et que soudainement, elle entend des sons et du brouhaha chez le Padre. On peut ressentir la détresse qu'elle ressent. On perçoit la terreur de la situation et de son incapacité à agir dans l'immédiat. Le roman est écrit avec une plume assez fluide. Toutefois, pour certains lecteurs, les noms ou certains mots pourrait ralentir la lecture de celui-ci, car on y retrouve des prénoms ou mots peu communs d'une langue étrangère... Les chapitres sont d'une longueur acceptable, ce qui rend la lecture facile et nous permet de garder un rythme stable.

Avant de terminer mon avis sur ce magnifique roman, je dois tout de même vous parler de sa splendide couverture qui peut sembler plutôt banale pour certaine personne. Pour ma part, j'adore tout simplement le fait qu'on nous montre les archanges dans le roc. Et le rouge de baiser et d'une seule plume contraste bien avec la couverture d'un bleu plutôt acier.

Cristina sait très bien nous garder en haleine jusqu'à la toute fin... J'espère avoir la chance de découvrir de nouveaux romans de sa plume car je trouve celle-ci formidable. Ce n'est pas un coup de cœur, mais il n'en manque pas beaucoup...

Bonne lecture à vous tous...

Chronique de Froggy

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Avant de commencer j'aimerais remercier chaleureusement Louve du Forum Mort Sure ainsi que les Éditions Le Pré aux Clercs de m'avoir donné la grande opportunité de lire ce livre.
Dès le début la couverture m'a intriguée, elle est mystérieuse on a presque du mal à définir l'objet présenté. Mais c'est le résumé qui m'a décidée. Dalach, Hermaphrodite, mi-homme mi-femme, va découvrir des choses sur sa vraie famille suite à une découverte de fossiles assez spéciaux, des fossiles d'anges.
Dalach, il ou elle comme vous préférez, pour ma part je l'ai ressenti plus femme qu'homme donc ce sera elle. Elle est née de l'amour d'un Di Dante pour un Matamore, une sorte d'amour interdit. Elle est aussi appelée La murena. J'ai beaucoup apprécié ce personnage, très forte de caractère et appréciée de tous, elle attire tout le monde et elle est imprévisible. Mais elle est aussi très courageuse et ce sont tous ces aspects qui font d'elle une héroïne parfaite. 
 
D'autres personnages sont également très plaisants, comme son Padre qui est comme tous les pères très protecteurs, on voit qu'il l'apprécie énormément. Lucifer quant à lui est un personnage qui me plait depuis plusieurs années, et l'auteur nous en fait un personnage très important et très intrigant dans son histoire.
La plume de l'auteur est juste magnifique, c'est un langage très posé sans difficulté de vocabulaire pour ma part. Il mêle dans son roman thriller et mythologie, j'ai adoré le côté mythologie bien évidemment avec Lucifer, mais aussi Dalach l'Hermaphrodite qui est une créature très intrigante dans la mythologie depuis très longtemps. De plus comme la mythologie est mon thème préféré depuis que je suis entrée au collège, et que j'apprécie beaucoup les thrillers, ce mélange était assez fascinant.
J'ai lu ce livre quasiment d'une traite tellement la plume de l'auteur est plaisante et entrainante. 

La trame du roman est très bien menée, jamais on ne s'ennuie, on a toujours envie de tourner la page pour savoir la suite tellement le contexte est intrigant.
Pour conclure, je peux donc vous dire que ce livre est un de mes préférés, quasiment un coup de coeur tellement l'histoire et la plume de l'auteur ont su m'entrainer facilement et surtout dès le début.
On ne s'ennuie pas une seule seconde, il n'y a aucune longueur, je recommande donc vivement cette lecture et vous m'en direz des nouvelles!
 
Chronique de Babynoux
 

Les Adversaires de Fabien Clavel

Année d'édition : 2012
Edition : le pré aux clercs ( Pandore)
Nombre de pages : 366
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Depuis des millénaires, un tournoi oppose les anges de l’Ordre aux légions du Chaos. Ces duels à coups d’épées flamboyantes doivent rester inconnus des humains.
Jusqu’au jour où la jeune Ayati est le témoin d’une de ces luttes à mort au bout de sa rue. Engagée malgré elle dans l’ultime bataille entre les deux clans d’immortels, elle devra risquer son âme et mettre en péril son amour, alors que le monde menace de basculer dans l’Apocalypse.



Je tiens à remercier le forum littéraire Mort-Sûre ainsi que les éditions le pré aux clercs sans qui je n’aurais pas pu découvrir cet ouvrage. Je ne connaissais pas Fabien Clavel avant de lire ce roman mais je ne crois pas que ce sera le dernier que je lirai de lui. J’ai particulièrement aimé ma lecture et c’est donc un grand plaisir que je prends à écrire cette chronique!

Une guerre afin de savoir qui sera le nouveau « bras droit » de Dieu est sur le point de commencer. L’Apocalypse se prépare et cette fois-ci les règles ont changées. Les aspirants « El » peuvent être anges, démons ou même humains ce qui laisse tout le monde perplexe. La jeune Ayati est témoin de l’un de ses affrontements. Elle est loin de se douter que sa vie allait être bousculée à tout jamais. Elle est malgré elle entraînée dans ce tournoi qui se déroule à l’insu des humains normaux. D’un autre côté, Driss est aussi sur le point de transformer sa vie. Il va devenir l’un des serviteurs du Chaos ce qui n’annonce rien de bon pour lui. Tous les deux sont entraînés dans cette grande guerre qui survient tout les 372 ans mais qui cette fois s’annonce d’une toute autre nature…

Tout d’abord, j’ai été tout de suite séduite par le thème. Les anges et les démons sont des personnages qui s’ils sont bien utilisés peuvent donner un tout très intéressant. Ce fut le cas avec « les adversaires ». L’auteur revisite ce mythe d’une manière qui lui est propre en y incorporant des éléments bibliques et fantastiques. Sans tomber dans le stéréotype, on reconnait bien certains caractères angéliques et démoniaques tel que la personnalité mélancolique de l’ange Tumaël et la personnalité belliqueuse de Sammaël. J’ai aussi beaucoup apprécié le travail qui s’est fait autour de la structure et du folklore des deux communautés. Je trouve qu’avoir des références bien précises sur les différentes hiérarchies, sur les différents types d’anges et de démons apportent beaucoup plus de réalisme à l’histoire. J’ai été servie!

Deuxièmement, l’équilibre entre la présentation des personnages et de l’univers et le début des actions des personnages est bien là. Ça ne nous laisse pas le temps de s’ennuyer avec de trop longues explications mais ça ne nous laisse pas non plus avec nos questionnements trop longtemps. L’élément déclencheur arrive très vite et l’action n’est pas très loin derrière. J’ai bien aimé le rythme effréné, la succession des événements qui ne m’a pas laissé sur ma faim.

Troisièmement, les personnages sont plutôt nombreux. Ils semblent évoluer dans des endroits différents mais ils finissent tous par être des éléments cruciaux dans l’histoire. Leurs chemins se croisent et les relations qui se forment entre eux sont assez flous. J’ai bien aimé la relation entre Tumaël et Ayati. Ce dernier est un ex-ange qui rêve d’être entièrement humain et l’apogée de cette humanité réside dans la conception d’un enfant. Mais il reste stérile. Lorsqu’il rencontre la jeune femme il l’a prend sous son aile et elle devient en quelques sortes sa fille, sa protégée. Ils développent une belle complicité, au final. Les personnages que j’ai préféré sont sans aucun doutes Noguel et Sammaël. Ils sont très importants mais l’auteur ne s’est pas trop attardé à leur passé, à leur psychologie ce que je regrette. J’aurais aimé qu’ils prennent une plus grande place dans la narration. Peut être dans un prochain tome? Somme toute, le point qui m’a le plus déçue a été le manque de vitalité dans la personnalité de chacun des personnages. La plupart sont restés ternes et ça m’attriste car je m’attendais à un tout petit peu plus.

Finalement, le style d’écriture est tout simplement sublime. Il m’a envoûté très rapidement. C’est fluide, facile à lire. C’est un roman qui peut plaire à plusieurs tranches d’âge. L’intensité des émotions des personnages est palpable ce qui comble le vide que j’ai pu ressentir quant à leur personnalité. Bref, un roman qui mérite d’être lu! Vous passerez certainement un très bon moment tout comme moi!

Chronique de Lady Swan

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J'avais très envie de découvrir la boîte de Pandore, nouvelle collection du Pré aux clercs, c'est pourquoi je remercie le forum Mort Sûre et cette occasion qu'il m'a donné d'ouvrir la boîte... Mon dévolu était tombé sur Les adversaires, de Fabien Clavel, un auteur que je souhaitais découvrir d’avantage.

Une nouvelle fois, il aborde le thème des créatures fantastiques, ici, les anges. Déchus, grandioses, démoniaques... et surtout mélancoliques. C'est le ton le plus important qui teinta ma lecture et la noya quelque peu : la mélancolie. Celle de ces créatures belles mais souvent impuissantes, qui ne sont pas en paix avec leur immortalité. Au contraire.... Quelque soit leur nature et leur camp, elles évoluent dans notre monde, notre espace à tous, où un tournoi les oppose depuis des millénaires pour désigner celui qui sera le messager de Dieu. Lorsque Ayati, une jeune indienne sensible et perdue, assiste à un combat opposant un ange "Veilleur", et un démon, sa vie, trop tranquille, bascule totalement... Elle se retrouve impliquée dans cette ultime bataille entre les clans d'immortels.

Le monde est en train de sombrer dans l'Apocalypse. Pas d'espoir. De lueur du soleil. Pluie, sang, peine. Remords et chagrin de ces êtres fabuleux. L'auteur a construit une ambiance lourde et triste, ou tous les personnages nagent dans leurs blessures, tentant malgré tout de se construire et de se faire une place dans le monde des hommes. La lecture peut être difficile à démarrer, car il faut s'habituer à cette triste atmosphère, où le ciel semble pleurer toutes ses craintes, et sa fin, sur nos héros. Héros que nous suivons, chapitres après chapitres, par des points de vues différents. Hors, ils ne sont pas narrateurs et la première personne n'est jamais utilisée. Le narrateur et le lecteur semblent tous deux être spectateurs de ce chaos silencieux, de cette étreinte sourde et douloureuse entre les deux clans, bien et mal s'alliant parfois dans des temps ou la neutralité légale, prétexte à une alliance, les protège.

L'originalité de l'auteur, autre que dans son écriture de la mélancolie, à mon goût, tiens surtout dans les castes qu'il a construit, faites de différents niveaux dans leur hiérarchies respectives, côtés anges ou démons. Tous ont leurs lois, leurs coutumes, et surtout leurs souvenirs, qui les poussent à adopter les mêmes comportements, par tradition, et certainement, un fort devoir de mémoire envers ceux qui sont tombés avant eux, et après avoir appris leur savoir aux humains. Les anges et démons, qui seraient présents depuis toujours dans notre société, et auraient permis à l'homme de grandes évolutions... sont toujours parmi nous selon Fabien Clavel ! Soit pour protéger, ou agir, dans la société des humains, soit pour devenir comme eux.... et perdre leurs ailes. L'idée de perdre ses ailes, par amour, par foi en la race humaine et ses sentiments, est l'idée la plus touchante du roman, car la plus mélancolique, et la plus défendue... L'écriture des sentiments, pour décrire cette vie stérile des sans ailes, est celle qui m'a le plus touchée, alors que je n'ai pas trouvé que les autres sentiments étaient très présents le reste du temps.

Tout est une question d'opposition : la colère et la rage sont opposés à l'amour et à la protection. Des sentiments forts, puissants, qui sont eux décrits et montrés. Alors que les sentiments plus subtils, les multiples facettes des humains, ne sont pas abordés... Par choix sans doute, car finalement, ce sont des créatures fantastiques que nous suivons.

Les personnages sont très différents, mes préférences étant allées aux deux plus jeunes, Ayati et Driss, Ceux qui nous mènent, tout en faisant avancer, vite et de façon inattendue, l'intrigue, autant que l'Apocalypse. J'aurai pu préférer Tumaël, ange gardien triste, et trop mélancolique, ou Samaël, démon trop méchant... Mais mon affection est allée aux humains, proches de nous, de la nuance et du côté perdu par les évènements que l'on peut tous ressentir.

Le récit, un peu lent, et difficile à aborder à mon goût à cause des changements de points de vue qui ralentissent régulièrement l'avancée de l'intrigue, mais aussi à cause de cette omniprésence de la mélancolie, peut néanmoins être abordé par tout lecteur, dès 14 ans, qui saura s'accrocher à une histoire bien menée, originale, dans un contexte sombre de fin du monde. Mais surtout, les amateurs de fantastique, d'anges, de démons, de sorciers... en auront pour leur compte. Mon seul regret est que je m'étais imaginé une fin très différente, qui aurait plu d'avantage à mon coeur de guimauve, mais l'auteur à heureusement su me surprendre, et me proposer un dénouement satisfaisant les attentes qu'il avait provoqué.

Je le remercie pour l’originalité du texte et toutes les surprises dans ma lecture qui en ont découlé. Autant dans l'écriture de la mélancolie que j'ai expérimenté, que l'univers complexe qu'il a imaginé autour des anges... Une expérience à tenter, et une collection qui nous promet des imaginaires hors du commun. 

Chronique de Marly