jeudi 28 janvier 2016

Midnight Texas tome 2 Les Esprits se déchaînent de Charlaine Harris

Année d'édition : 2015
Edition : J'ai lu
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
La tranquillité de Midnight, Texas, se trouve perturbée lorsque des travaux sont entrepris pour réhabiliter l’hôtel désaffecté de la ville. Dans cette bourgade remplie de gens secrets, Olivia Charity est la plus énigmatique. 

Personne ne sait ce qu’elle fait dans la vie et les spéculations vont bon train.Pourtant un événement va obliger tous les Midnightiens à soutenir Manfred Bernardo le voyant, y compris la mystérieuse Olivia, qui pourrait bien le regretter.







Midnight Texas est une petite ville tranquille même si certains de ses habitants sont particuliers. Lorsqu'une entreprise prend en charge l'ancien hôtel désaffecté de la ville pour le réhabiliter et en faire un endroit d'accueil pour des personnes âgées qui attendent un lieu adapté à leur besoin. Mais réouvrir les lieux gêne la population de Midnight Texas qui ne voient pas d'un bon oeil cette nouvelle activité. Manfred, le voyant se retrouve malgré lui le suspect principal de plusieurs décès survenu dans un hôtel où il avait pris une chambre pour y voir certains de ses clients.

Je n'avais pas été séduite par le premier opus. Du coup, par curiosité, j'ai débuté ce second tome en espérant y voir plus clair, mais hélas, mon impression reste inchangée : c'est flou, brouillon et le style ne m'a pas convaincu. Je mélangeais encore certains personnages qui manquent à mon sens de charisme et de profondeur au point que seul Olivier et Manfred tire leur épingle du jeu. 

Charlaine Harris et moi, c'est compliqué. Autant j'ai adoré Lily Bard, autant je n'ai pas été spécialement conquise par la communauté du Sud. Ici, je dirais que Midnight Texas est entre les deux. La trilogie a de très bons atouts comme une ville étrange, mais aussi des points négatifs dont la manière dont Charlaine nous conte cette histoire. Je ne sais pas pourquoi, mais l'utilisation d'un narrateur externe ne m'a pas convaincu. J'aurais, je pense préféré un personnage comme narrateur pour mieux m'intégrer à l'histoire. Du coup, là, on se promène d'un personnage à un autre et beaucoup ne m'ont pas séduite. 

L'histoire commence avec Manfred, ce médium au look atypique qui est sur de lui et de ce qu'il fait. Il aide ses clients à parler à des gens disparus et cela leur fait du bien. Lorsqu'un couple qui discutaient avec Olivia, une femme étrange de Midnight Texas, est retrouvé mort, tout accuse la jeune femme. Mais lorsque c'est une cliente de Manfred qui décède pendant un rendez-vous de médium, Manfred devient alors le suspect puisque les bijoux de la vieille femme ont disparu de son sac.

Je dois bien dire que de l'action il y en a beaucoup dans ce second opus et c'est une chose qui m'a plu. On ne devrait donc pas s'ennuyer pendant la lecture, même si personnellement, je n'ai jamais réussi à me sentir à 100% dans cette lecture. J'ignore ce qui en est réellement la cause, mais j'ai trouvé le tout assez terne et sans beaucoup d'intérêt. On passe d'un personnage à un autre, il y a toujours beaucoup de mystères et on attend enfin des réponses que l'auteur finit par nous donner, mais j'aurais préféré un peu moins de brouillard autour de nos personnages.

Les fans de la communauté du Sud vont adorer les clins d'oeils à Sookie et à Bon Temps, et même si je ne suis pas adepte de la saga, j'ai souri face à ces évocations. Peu à peu, on finit par en savoir davantage sur les personnages clefs de Midnight Texas comme le Pater ou Olivia. Cela reste une lecture distrayante, certes, mais elle a manqué de quelque chose pour vraiment me convaincre de finir la trilogie. Pour finir sur un point positif, je dirais que les couvertures mettent très bien en avant l'ambiance de la série ! 

En bref, je n'ai pas été convaincue par cette suite, mais je comprend qu'elle puisse trouver des lecteurs. C'est vraiment une histoire de goût. Pour ma part, je cesse ici de lire cette auteur, puisque à part Lily Bard, je n'ai pas su être séduite par ses autres saga.
 
Chronique de Louve

vendredi 22 janvier 2016

Cité 19 de Stéphane Michaka

Année d'édition : 2015
Edition : PKJ
Nombre de pages :
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture : Que faisait le père de Faustine à minuit au sommet de la tour Saint-Jacques ? Et qui l'a précipité dans le vide ? Convoquée pour identifer le corps, Faustine ne reconnaît pas les mains de son père. Persuadée qu'il a été kidnappé par une secte mystérieuse, elle se lance sur la piste d'un inquiétant personnage. Elle suit l'homme dans une station de métro, trébuche, perd connaissance et se réveille… 150 ans plus tôt !







La  couverture est très attirante et c'est avec beaucoup de curiosité que je me suis lancée dans ce roman.

Faustine, jeune fille de 17 ans, est élevé par son père, gardien-chef au musée d'Orsay, sa mère ayant disparue lorsqu'elle avait 5 ans. Elle était conservatrice au musée d'Orsay et sa fille semble suivre ses traces. Elle traîne dans le musée à longueur de temps, récupère les copies d’œuvres destinées à la destruction et adore tout ce qui a trait au XIXe siècle. On apprend dès le début que Faustine a eu une période rebelle où elle s'est mise à traîner avec des gars pas très recommandables. Elle y a appris la débrouille et le moyen de se défendre. Elle est dégourdie, n'aime pas trop l'autorité et n'a pas froid aux yeux.
Lors d'un passage chez son père, elle y  découvre un prospectus qui vante des promenades historiques organisées par les Illuministes. Puis un inspecteur lui apprend que son père est mort et qu'il faut qu'elle aille reconnaître le corps.
Constatant que le corps n'est pas celui de son père, elle va mener sa propre enquête et atterrir, d'une manière que je ne dévoilerai pas, dans le XIXe siècle.
Faustine est une dégourdie, et elle est très à l'aise dans cette période de l'histoire qu'elle connait sur le bout des doigts. C'est un personnage attachant, vif qui ne s'en laisse pas conter!

J'ai quand même trouvé un peu court le passage qui nous parle d'elle avant qu'elle change de période, on la découvre surtout lors de sa traversée dans le temps.
Les descriptions sont précises et se sent tout de suite immergé dans cette période de l'histoire. Faustine va se trouver une amie, du travail et une autre enquête qui va devenir très personnelle.

Puis sans transition et d'une manière très abrupte, on va apprendre que les choses ne sont pas ce qu'elles paraissent être! On y apprend que certaines personnes œuvrent en secret et manipulent les protagonistes de l'histoire.Je ne peux rien dire de plus sans révéler ce coup de théâtre! 

L'immersion dans le XIXe est totale et j'ai vraiment aimé découvrir avec Faustine tout ce qu'elle connaissait en théorie et son engouement pour vivre cette époque! Les personnages secondaires ne sont pas à mon goût assez développés, on ne sait pas grand-chose de son père ainsi que de ses amis; mais je suppose et j'espère qu'ils seront plus présent dans le prochain tome. 

L'écriture est fluide et ne pose pas de problème de compréhension bien que l'adulte que je suis souhaiterais plus d'explications concernant la mise en œuvre de la transition de notre époque au XIXe siècle.C'est un mélange de roman historique, de policier, d'aventure et de fiction! Un récit original !

Je suis encore dubitative quant à la suite du roman et j'espère que la suite sera à la hauteur de mes espérances.

Chronique de Distact

Ma raison d'espérer de Rebecca Donovan

Année d'édition : 2015
Edition : PKJ
Nombre de pages :
Public visé : young Adult
Quatrième de couverture :
« Tu es le sens de ma vie, la raison de chacun de mes actes. Et je ne changerai ça pour rien au monde. »
Emma commence doucement à réapprendre à vivre aux côtés d’Evan et de Sara. Hantée par des cauchemars terribles, elle décide de donner une seconde chance à sa mère, qui l’a abandonnée, espérant trouver un sens à sa souffrance. Mais elle doit aussi affronter le regard des autres : ceux qui s’en veulent de ne pas l’avoir soutenue, ceux qui la jugent mais aussi ceux qui, surgissant de son passé, ont encore bien des révélations à faire sur sa vie d’avant…
 
 
 
 

Emma a survécu à sa tante, mais finit à l'hôpital. Après que tous se rendirent compte du calvaire que vivait la jeune fille, les choses ont bien changé. Sa tante a fini en prison et Sara et ses parents ont obtenus la garde d'Emma en attendant ses dix-huit ans. Evan est lui aussi plus présent que jamais pour la fille dont il est éperdument amoureux. Mais lorsque Rachel, sa mère refait surface, Emma est prête à lui pardonner et à donner une seconde chance à cette femme qu'elle ne connait pas. Rapidement, elle se prépare et arrive dans une nouvelle demeure, espérant y avoir une vie nouvelle. mais c'était mal connaître Rachel et ses problèmes personnels qui vont très vite faire sombrer Emma. Pourra-t-elle s'en relever après tout ce qu'elle a déjà traversé ?

J'avais beaucoup aimé ma raison de vivre aussi, j'avais bien hâte de dévorer ma raison d'espérer pour y suivre la suite des aventures d'Emma. C'est mâlin, j'ai maintenant hâte de lire le dernier opus de cette histoire étouffante, triste et difficile. J'aurais pu avoir un coup de coeur énorme pour ce roman si Emma ne m'avait pas tant déçue par ses choix idiots que je n'ai pas toujours compris.

Emma est plus fragile que jamais dans cet opus et on le comprend en partie à cause de ce que lui a fait subir sa tante qui rappelons-le a tenté de la tuer ! Emma est donc fragile physiquement et mentalement et elle pense être en partie responsable des agissements de sa tante. Pire, elle a du mal à savoir qu'elle ne verra plus jamais son cousin et sa cousine qui désormais se retrouvent sans mère. Elle vit désormais chez les parents de sa meilleure amie qui l'ont toujours adoré et qui tentent de l'aider à surmonter sa douleur. J'ai trouvé un peu dommage qu'ils ne soient pas davantage mis en avant après tout ce qu'ils ont fait pour Emma.

La jeune fille tente de réaprendre à vivre et à faire confiance à ceux qui l'entourent jusqu'à ce que Rachel, sa mère réaparaisse. Emma va donc très vite tenter de lui laisser une seconde chance, surtout qu'elle n'a quasi aucun souvenir de cette femme et de la raison qui l'a poussé à laisser à la charge de Carole. Mais dès le départ, j'ai senti que le vent tournerait une fois encore. Rachel est une femme qui se révêle vite immature et alcoolique et prime. Totallement bipolaire sous l'effet de l'alcool, elle va mener la vie très dure psychologiquement à Emma qui va chercher du réconfort auprès de Jonathan, le petit-ami de sa mère bien plus jeune qu'elle.

Et c'est là où je reproche à Emma d'avoir une fois encore choisi de taire son calvaire à Sarah et Evan alors qu'ils ont toujours été là pour elle. Comment peut-elle ne serait-ce qu'envisager de recommencer à leur taire ses souffrances surtout quand on voit où cela l'a mené et où cela la mènera encore ? J'ai rarement été aussi en colère face à un personnage de roman, mais là j'avais envie de la secouer et de lui ouvrir les yeux. Mais Emma est naïve et elle ne voit pas forcément les choses de la même façon que nous.

J'ai beaucoup détesté Jonathan parce que très vite j'ai compris ce qu'il attendait d'Emma et j'étais déçue qu'elle n'ai pas les yeux plus ouverts concernant cet homme. Certes, elle ne voit pas les choses comme tout le monde, mais passer tant de temps avec un homme qui blesse continuellement sa mère, ce n'était pas du tout une bonne idée.

Ce nouvel opus est tout aussi dur que le précédent, mais d'une autre manière. J'espère que le troisième opus règlera enfin certains problèmes survenus en fin de roman ! Voilà une saga addictive et qui me plaît énormément ! Je ne regrette pas de l'avoir découverte !
 
Chronique de Louve

Quelqu'un pour qui trembler de Gilles Legardinier

Année d'édition : 2015
Edition : fleuve edition
Nombre de pages : 429
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
"Pour soigner ceux que l’on oublie trop souvent, Thomas a vécu des années dans un village perdu en Inde. Lorsqu’il apprend que la femme qu’il a autrefois quittée a eu une fille de lui, ses certitudes vacillent, et il rentre.

Il lui a donné la vie, mais il a moins fait pour elle que pour n’importe quel inconnu. Est-il possible d’être un père quand on arrive si tard ? Comment vit-on dans un monde dont on ne connaît plus les codes ? Pour approcher celle qui est désormais une jeune femme et dont il ne sait rien, secrètement, maladroitement, Thomas va devoir tout apprendre, avec l’aide de ceux que le destin placera sur sa route.

Voici la réjouissante histoire de ce que nous sommes capables de réussir ou de rater au nom de la seule chose qui compte dans nos vies."




Une couverture qui fait allusion aux chats comme tous ses livres! Et dans tous ses romans, il y a un chat mais cette fois-ci il y a aussi un chien !

Thomas est un médecin humanitaire qui a passé sa vie à soigner les plus démunis dans les pays en voie de développement. Il se trouve depuis quelques années en Inde dans un village où les habitants se sont attachés à lui et sont comme sa famille. Il apprend, par hasard qu'il a une fille, de 20 ans. Pétri d'angoisse, il part pour la France et va accepter le premier poste venu, directeur d'une maison de retraite, qui se trouve le plus près de la zone où vit sa fille. Il va user de mille stratagèmes pour espionner sa fille sans se faire connaître afin de ne pas la bouleverser dans sa vie qui parait stable et équilibrée. Dans le même temps il va faire connaissance de Pauline, une infirmière pas ordinaire, de son fils Théo ainsi que des résidents de la maison de retraite. Ceux-ci sont espiègles et malgré leur âge très inventifs.
Thomas est un homme quelque peu naïf mais qui a toujours envie d'aider son prochain et surtout sa fille, il va être aidé par Pauline qui n'est pas en reste en ce qui concerne les plans foireux. Il va faire connaissance, de son petit copain de loin au début, puis il va s'immiscer de plus en plus dans leur vie ce qui va donner quelques scènes croustillantes! Il va aussi s'intéresser aux personnes âgées et je dois avouer que les anciens m'ont bien fait rire, de vrais gamins!

Les personnages sont un peu caricaturaux mais néanmoins très attachants, l'auteur a le don de nous faire aimer des personnages très différents les uns des autres et il s'attache à nous démontrer qu'on peut tous vivre ensemble malgré nos différences! Un roman qui démontre aussi qu'on ne peut pas toujours réparer nos erreurs, mais qu'on peut inventer et définir un nouvel avenir où il ne faut pas avoir peur de donner!
Bien sûr, c'est un peu gentillet mais une lecture comme ça me redonne toujours le sourire et la pêche!

J'aime aussi beaucoup la dernière partie qu'il écrit toujours à la fin et où il s'adresse à ses lecteurs, je trouve que ce qu'il écrit est toujours personnel et j'ai souvent l'impression d'un face à face avec l'auteur.

Gilles Legardinier fait parti de mes auteurs préférés du moment; des lectures légères mais qui font réfléchir! Un humour bon enfant qui fait mouche à chaque fois.
Merci aux éditions Fleuve pour ce partenariat.

Chronique de Distact

Entre ciel et enfer de Christopher Buehlman

Année d'édition : 2015
Edition : fleuve edition
Nombre de pages : 536
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
En ces temps sombres de 1348, les hommes se pensent abandonnés de Dieu. Le Mal se répand sur Terre. La peste en premier lieu commet des ravages parmi la population désemparée. En Normandie, Thomas, chevalier excommunié et vagabond, n'obéit plus qu'à la seule loi de la survie. Mais si le diable semble déjà avoir posé la main sur son épaule, le code chevaleresque anime encore son âme. C'est ainsi qu'il en vient à sauver la jeune Delphine d'un viol. Attaché désormais à cette enfant qui dit parler aux morts et tutoyer les anges, le voilà parti, presque contre son gré, dans une quête au but inconnu en compagnie d'un prêtre dévoyé. Entre Ciel et Enfer, cette petite compagnie iconoclaste prend la route de Paris, puis de la Cité des Papes à travers une Terre devenue le théâtre macabre d'une guerre antédiluvienne..


 
Je suis vraiment sans mot... J'ai beau retourner le tout dans ma tête, je suis incapable de mettre des mots sur mon impression et de faire cette chronique. Je suis vraiment mitigée, non pas que le sujet n'est pas bon. Je crois qu'il y a un potentiel, mais simplement que ce roman est arrivé au mauvais moment dans ma vie et que le sujet au début de ce dernier m'a juste freiné. J'adore les romans publiés chez Fleuve Noir. Je n'ai jamais eu de déception avec ces derniers. Ce fut presque tous des coups de cœur à mon souvenir.

Je ne veux rien dévoiler sur les premières pages de « Entre ciel et enfer », car je ne veux pas que ça freine certaines personnes à le découvrir, car le sujet peut être sensible pour certains. C'est officiel que je vais réessayer de le lire dans un autre moment, car je reste convaincu qu'il y a du potentiel. Je dois dire que le résumé que j'avais lu à son sujet (celui en haut) ne reflète pas la nature du roman. Celui de Fleuve Noir est vraiment clair et ne porte pas à confusion.  On baigne ici dans la religion en quelque sorte avec Satan et des anges. J'ai donc eu une deuxième surprise, car je ne m'attendais aucunement à ce que ce soit aussi religieux... Du moins sur le peu que j'ai réussi à lire! Et les sujets abordés sont très difficiles et sombres... On parle de la peste, de morts nombreuses avec un manque flagrant de respect pour les corps de ces défunts. Il a un côté riche, tout en étant poignant et révoltant pour nos propres valeurs qui sont loin de celles de cette époque-là! On ressent très facilement ce que les gens ont vécu au moment de la peste et c'est à ce moment que nous voyions la noirceur du coeur des gens.

Côté personnage, on s'attache rapidement à la petite Delphine. Elle est adorable et n'a pas la langue dans sa poche. Courageuse, elle bravera ces grosses brutes au début. Ne s'en laissant pas trop imposer. Thomas fut aussi une belle découverte. car malgré sa couverture de bandit et de "tough", on perçoit au loin une certaine humanité et sensibilité.

Finalement, la couverture est magnifique selon moi. J'adore!!! Elle a quelque chose de magique et d’hypnotique. Elle m'a séduite tout de suite. N'hésitez pas à découvrir ce dernier. Comme je l'ai dit, ce roman est juste tombé entre mes mains au mauvais moment dans ma vie... où la maladie a touché ma famille immédiate. J'avais d'autres préoccupations et ce roman était trop sombre pour l'état psychologique dans lequel je suis présentement. Ça n'enlève rien au roman cela dit.

Alors, n'hésitez pas à vous lancer dans l'aventure avec Delphine et Thomas. La plume de l'auteur est agréable (même si j'ai eu quelques ruptures dans ma lecture due au fait qu'il y avait beaucoup de coquilles dans le texte. Toutefois, j'avais une épreuve non corrigée, alors c'est normal). Un grand merci au Forum Mort-Sure et Fleuve Noir pour ce partenariat. Je suis désolé de ne pas avoir été à la hauteur pour cette fois en abandonnant ma lecture, mais ce n'est probablement que partie remise.

Chronique de Froggy

jeudi 7 janvier 2016

Le Cabinet Gris de Corinne Guitteaud

Année d'édition : 2015
Edition : Voy'[el]
Nombre de pages : 32
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Et si JFK n'avait pas été assassiné à Dallas le 22 novembre 1963 ?

La mort de Jackie Kennedy laisse le président anéanti. Alors qu'il entame son second mandat, JFK fait la rencontre d'une jeune Vietnamienne lors d'une soirée à la Maison Blanche. Cette dernière lui confirme l'existence d'un mystérieux "Cabinet Gris" à l'origine de l'attentat qui a coûté la vie à son épouse et qui pousse le monde à la guerre. Lorsque Kennedy décide de combattre cette organisation secrète, il ne sait sur quels alliés compter, d'autant que les drames continuent de le frapper.




Je ne connaissais pas l'auteur, mais j'ai déjà pu lire de courtes nouvelles des Editions Voy’El, certaines que j’ai beaucoup apprécié, d’autres moins.

L’histoire est racontée à la troisième personne du singulier, on suit Kennedy qui rencontre une femme vietnamienne à une soirée organisée à la Maison Blanche.

Cette femme lui fait découvrir l’existence d’un « cabinet gris » à l’origine des attentats qui ont causés la mort de sa femme. Il décide alors de combattre cette organisation secrète sans savoir sur qui il peut compter…

Avec les courtes nouvelles c’est à double tranchant, soit on aime, soit on aime pas car le lecteur n’a pas le temps de s’attacher aux personnages, de les découvrir correctement, car ils ne sont pas détaillés comme il le faudrait.

Je ne connais pas grand-chose de John Kennedy, néanmoins, j’ai plutôt bien apprécié cette nouvelle, le style de l’auteur est simple et sympathique à lire, rien d’extraordinaire mais cela permet de passer un agréable moment.

John Kennedy m’a semblé bizarre dans cette petite nouvelle, j’en avais une image tout à fait différente de celle du Président dont on parle habituellement, malgré tout le suspense a su me tenir en haleine pour un petit moment.

J’ai trouvé que seule l’action et l’envie que la nouvelle soit prenante en quelques pages étaient travaillées, mais ce fut tout de même une bonne lecture.

Je remercie le forum Mort Sure et un fois de plus les Editions Voy’El pour cette découverte.

Cette nouvelle n’est pas la meilleure de la collection mais elle mérite d’être connue.

Chronique de babynoux

Le guide de Mme Chaix de terry Pratchett

Année d'édition : 2015
Edition : L'atalante
Nombre de pages : 141
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Publié avec l'approbation de M. Moite von Lipwig, directeur du Chemin de fer d'Ankh-Morpork et des plaines de Sto, voici le précieux

Guide illustré du chemin de fer de Mme Napoléonie Chaix

Au siècle de l'Anchois, avec le développement foudroyant du chemin de fer, il est désormais possible de voyager confortablement d'Ankh-Morpork à la cité de Quirm, à travers les plaines de Sto vers Gros-Chou et, au-delà, l'antique Zemphis, jusqu'à l'exotique Ohulan Cutash sur les contreforts des montagnes du Bélier. Au cours de vos périples, ce guide sera votre indispensable compagnon.

Depuis les préparatifs du voyage et les informations pratiques quant aux usages du chemin de fer, il vous aidera à découvrir de nouvelles contrées, des paysages fascinants et des curiosités locales rarement dangereuses.

Mœurs, traditions, artisanat, pratiques culinaires, spécialités pittoresques, tout au long d'itinéraires commentés et saupoudrés d'anecdotes, il vous conseillera aussi sur les commodités d'hébergement et de restauration pour toutes espèces de toutes tailles.

Ne partez pas sans lui.


Napoléonie Chaix voyage beaucoup depuis la mort de son époux. Du coup, elle s'est dit qu'il serait très intéressant de faire profiter de ses connaissances les habitants d'Ankh Morpork qui peut-être n'ont pas l'habitude de prendre le train. Et la voici qui écrit ce guide illustré avec des conseils et des astuces pour profiter au maximum de son voyage.

Ce guide est un livre sublime. C'est un très bel objet du meilleur effet dans une bibliothèque et surtout pour tous les fans de Terry Pratchett. Les illustrations y sont nombreuses et magnifiques donnant très envie de poursuivre la découverte des villes et lieux où voyage Napoléonie. Avec beaucoup d'humour, elle n'hésite pas à partager avec nous ses connaissances en la matière, de quoi permettre à toute personne de faire de son séjour un moment inoubliable.

Ce n'est donc pas une histoire à proprement parlé que l'on retrouve dans ce roman, mais davantage un guide sur différents lieux intéressant à visiter ainsi que sur des coutumes propres à ces endroits. L'auteur nous explique le fonctionnement du train, ses avantages et ses inconvénients pour que l'on sache tout et toujours avec beaucoup d'humour. De nombreux articles sont présents dans ce guide comme par exemple un article sur les objets trouvés, les buffet de gare, les logements, les villes et autres publicités.

Si on aime l'univers du disque monde comme c'est mon cas, on sera ravi de voyager dans l'univers en compagnie de cette dame très agréable et drôle. Un vrai livre que tout collectionneur de l'univers du disque-monde se doit d'avoir dans sa bibliothèque.

Chronique de Louve

Divano tome 1 Ascension de David Royer

Année d'édition : 2015
Edition : Nats edition
Nombre de pages : 387
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Si on vous avait dit qu'un jour, vous deviendriez un dieu, vous y auriez cru ? Ou vous auriez conseillé au "prophète" d'aller visiter un asile psychiatrique ? Ouais, moi aussi.

Et pourtant, je suis là. Moi, une déesse. Mon Ascension m'y a conduite et mon rôle, maintenant, c'est de m'assurer que le monde tourne rond. Et vivre le plus longtemps possible, accessoirement.

Sauf que je ne suis pas seule, je dois composer avec quelques collègues. Et je vais vous avouer un truc : certains sont complètement tarés.


Je remercie le forum Mort-Sure et Nats Editions pour ce partenariat qui m'a permis de passer un bon moment de lecture en cette fin d'année et surtout de découvrir la plume d'un nouvel auteur : David Royer.

Au départ j'ai trouvé que l'histoire démarrait beaucoup trop vite. En effet, Opale voit sa vie basculer dès le 1er chapitre alors qu'on à peine le temps de faire sa connaissance. Bien sur il était inutile de développer davantage puisqu’une fois devenue une déesse, son existence humaine a été totalement effacée dans l'espace temps. Ses parents, ses amis, ne se souviennent plus d'elle et c'est comme si elle n'avait jamais existé. Alors pourquoi perdre plusieurs chapitres à présenter une situation qui n'a plus lieu d'être quelques pages plus loin? J'ai quand même eu du mal. Ensuite j'ai franchement apprécié l'évolution de l'intrigue quand la jeune femme accepte difficilement sa nouvelle vie avant d'en comprendre toute l'étendue. De nombreuses questions se posent, mais les autres Dieux sont là pour l'aider à y voir plus claire que ce soit de manière douce ou nettement plus musclée, ce qui ne l'empêche pas de réagir au quart de tour et de faire des bêtises... La seconde moitié du livre est un peu plus longuette et manque d'action à mes yeux même si la fin m'a agréablement surprise par ses rebondissements. L'entente entre les dieux n'est pas aussi lisse que sur le papier... Vengeance et rivalité existent entre ses êtres de pouvoir.

La mythologie développée est riche et franchement agréable à suivre grâce à de belles descriptions et explications au travers des dialogues crédibles. Mais l'univers des Dieux à lui seul est déjà très complet, alors parfois les rencontres sur Terre sont un tout petit peu de trop à mon gout avec l'apparition de vampires, de loups garou, de sorciers... J'ai parfois du mal avec ce genre de melting-pot. C'est le cas ici même si ça n'a pas enlevé le plaisir de la lecture de l'histoire de ma petite Opale.

J'ai d'ailleurs beaucoup aimé ce personnage. La jeune femme est intelligente et a une sacrée force de caractère mais n'est pas sans faiblesses. Normal quand on sait qu'elle a perdu tous ses repères du jour au lendemain. Qu'elle doute, qu'elle apprenne, ou qu'elle pleure, j'ai franchement aimé suivre son évolution au fil de l'histoire. Et d'autant plus dans les derniers chapitres où elle prend vraiment toute son ampleur de déesse. L'épilogue appelle d'ailleurs à lire la suite. J'ai hâte!

Chronique de Yezahel

Artefacts Tome 2 La Pierre d'Émeraude de F.H.Eiffel

Année d'édition : 2015
Edition : underground
Nombre de pages : 560
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
« Nous nous sommes trompées de frère ! » s’étonne Tabatha.

Les dernières sorcières de Salem ont basé leur survie sur la Prophétie qui les guide depuis des siècles et a été mal interprétée. Tout semble à refaire, et le temps manque.

Une solution s’impose : réécrire l’Histoire. La Rome antique est la mission de Nicolas. Quant à Alexis, il se retrouve en Égypte pharaonique. Les deux frères doivent ramener l’Artefact : la Pierre d’Émeraude.

Faire voyager dans le temps deux profanes paraît insensé, mais ont-elles le choix ? Cependant, les sorcières savent qu’une simple erreur anéantirait leur univers.

Or l’adversaire est de taille : La Trinité Inversée, agissant dans l’ombre de Satan, convoite également l’œil de Lucifer.

Alors commence un voyage envoûtant à travers les âges.

Parallèlement, ce second tome lève le voile sur la descendance de Tituba, laissant entrevoir un ennemi encore plus redoutable.



Alors déjà je tiens à dire un grand bravo pour cette très belle illustration sur la couverture, cela promet beaucoup de mystères avant même d'ouvrir le livre !!

Pour commencer, je dois dire que la longueur de ce livre m’effrayai pas mal, j'aime les gros livres, mais en ebook j'ai parfois un peu de mal, car je lis sur mon Ipad donc quand je lis un moment ou que je suis fatiguée, j'ai très vite mal aux yeux. Mais ... car il y a un mais, le fait de retrouver tous les personnages que j'avais tant apprécier dans le premier a fait que je n'ai pas eu l'impression de lire l'équivalent de 560 pages. Donc si vous avez aimé le premier, n'hésitez pas.

Dès le début de ce deuxième tome, l'auteur nous met dans le bain avec un formidable coup de théâtre : Alexis n'est pas le bon frère, c'est Nicolas. De là, va s'en suivre beaucoup de révélations concernant les deux frères. De plus, chacun d'eux va se voire attribuer une mission, très importantes car celles-ci vont déterminer l'avenir de tous.

Ce deuxième tome est tout aussi détonnant que le premier, voir plus. Un mélange d'amour, de rivalité et de complots les uns contre les autres, mais aussi de croyances anciennes, de magie, et de mystification, et ça j'adore, c'est d'ailleurs ce qui m'avait aussi bien plu dans le premier !!

Beaucoup de choses, de retournements et de révélations dans ce tome, ce qui parfois peut tout mélanger dans la tête du lecteur, mais bon cela ne m'a pas dérangé plus que cela, il suffit d'être bien attentif. Parfois je lis avec la télé en bruit de fond mais j'avoue que là c'est impossible, il faut être vraiment à 100% dans le livre.


En conclusion

Un second tome aussi bon que le premier, toujours beaucoup de magie, de suspens et de révélations au fil des pages.  

Chronique de lovereadandbooks

Deathless Days de Lucas Legendre

Année d'édition : 2015
Edition : La Bourdonnaye
Nombre de pages : 342
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : D., alias Azraël, est l’archange de la mort. Son job, c’est de séparer l’âme du corps des humains pour leur permettre de rejoindre l’au-delà, au moyen de sa faux. Jusqu’au jour où un mystérieux voleur la lui pique, alors qu’il est encore certainement trop occupé à cuver pour faire attention à ses affaires. Gros problème : sans la Faux, les hommes ne peuvent plus mourir. Et, faute de mieux, des hordes de Deathless, des Sans-Mort, âmes errantes enchaînées à leur corps, sont acheminées jusqu’en enfer. D. est super mal et passe un mauvais quart d’heure au conseil des archanges. Car sans être totalement rabat-joie, Dieu n’est pas non plus le roi de la déconne, à qui on peut expliquer tout de go un truc pareil. De toute façon pas la peine de lui expliquer, il sait déjà tout, non ? Il sait, par exemple, que dans sept jours les Deathless seront trop nombreux pour être tous contenus sous terre et que, si les négociations entre anges et démons tournent court, le paradis déclarera la guerre à l’enfer. Sept jours durant lesquels D., condamné à mort en cas d’échec, tentera par tous les moyens de retrouver celui qui a volé sa faux et de comprendre la raison d’un tel acte. Sept jours avant qu’il ne soit trop tard, avant que l’équilibre du monde ne vole en éclats et que l’humanité entière ne passe aux mains de Satan. On dit qu’il vaut mieux s’adresser à Dieu qu’à ses saints, mais là, pas sûr… Avec Deathless Days, son premier roman, Lucas Legendre signe un thriller biblique haletant, érudit et à l’humour décapant comme de l’acide.


Tout d’abord, merci à Louve du forum Mort-Sûre et aux éditions La Bourdonnaye pour ce partenariat <3

Alors…

A dire vrai, je ne m’attendais pas vraiment à ça. En lisant le résumé, je pensais tomber sur un roman un peu à la Pratchett. Et bien pas vraiment. Ce qui n’est pas un mal puisque le roman possède son univers propre mais qui m’a un peu décontenancé au début. Car je m’attendais à trouver un peu plus d’humour. Il y avait tellement de possibilités pour cela ! D. tout d’abord, qui est totalement parfait pour le second degré. Astaroth et S. bien entendu, qui auraient pu être plus chaud bouillant au niveau humour aussi…

Mais j’ai trouvé que le roman était moins drôle que plein de bons sentiments.

J’ai malgré tout totalement adhéré aux personnages. Qu’il s’agisse des anges ou des démons, ils possèdent tous une personnalité diablement intéressante et leur évolution est prenante. Même les archanges que l’ont voit un peu moins attirent tout de suite et présentent des auras qui donnent envie d’en apprendre plus sur leur personnalité respective.

Au niveau de l’intrigue, celle-ci est tout aussi complexe et on sent que l’auteur sait parfaitement où il va (tout comme Sam en vérité !). La fin m’a pourtant paru assez logique et la résolution sans surprise. Mais l’avancée des personnages, les relations qu’ils créent tout au long de leur quête et les questions qu’ils se posent provoquent de nombreuses discussions prenantes à lire.

Non, en vérité, si j’ai eu un peu de mal à lire ce roman, c’est uniquement dû à mon état de fatigue qui me poussait à me réfugier sous la couette plutôt qu’à réfléchir à des tenants et des aboutissants angéliques ou démoniaques. Un mauvais timing en quelque sorte. Qui ne m’a pas empêcher de trouver l’intrigue poussée mais qui m’a perdu dans les considérations de libre arbitre et de révolution pour changer ce qui est.

En bref, si vous aimez les intrigues complètes, les grandes questions universelles et les personnages complexes : ce roman est fait pour vous !

Chronique de Rinne

Une braise sous la cendre de Sabaa Tahir

Année d'édition : 2015
Edition : Pocket jeunesse
Nombre de pages : 528
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :"Je vais te dire ce que je dis à chaque esclave qui arrive à Blackcliff : la Résistance a tenté de pénétrer dans l'école un nombre incalculable de fois. Si tu travailles pour elle, si tu contactes ses membres, et même si tu y songes, je le saurai et je t'écraserai."

Autrefois l'Empire était partagé entre les Érudits, cultivés, gardiens du savoir, et les Martiaux, armée redoutable, brutale, dévouée à l'empereur. Mais les soldats ont pris le dessus, et désormais quiconque est surpris en train de lire ou d'écrire s'expose aux pires châtiments. Dans ce monde sans merci, Laia, une esclave, et Elias, un soldat d'élite, vont tout tenter pour retrouver la liberté... et sauver ceux qu'ils aiment. 


Je tiens tout d'abord à remercier Louve du forum Mort Sûre ainsi que les éditions PKJ pour ce partenariat et pour leur confiance.
Pour petit rappel, le dernier livre que j'avais lu en partenariat avec eux, Digitale de Sarah Wagon, n'avait pas vraiment été ma tasse de thé, j'avais donc un peu peur de me lancer dans celui-ci, mais j'avais on ne peut plus tort, ce roman est un coup de coeur, une claque phénoménale que je conseille à tout le monde !

Ce roman je ne peux pas le qualifier en émotion, parce que c'est un maelstrom, un déferlement d'une centaine d'émotions que je n'ai pu réussir à comprendre avant de fermer la dernière page.
Parce qu'Une braise sous la cendre, c'est surtout et avant tout, un monde nouveau, un monde différent qui vous emporte.

On rencontre ici deux personnages on ne peut plus différent : D'un côté on a Laïa, une érudite que l'on rencontre lors de la pire journée de sa vie lors du rapt de ce qui lui reste de famille, ça m'a fendue le coeur dès les premiers chapitres, parce qu'en plus de ça, elle devra abandonner son frère, à un sort pire que la mort, elle n'aura alors plus aucune estime pour elle, elle ne sera plus que la lâche qui a fuit. D'un autre côté, on a Elias, un martial que l'on rencontre lors du jour le plus dangereux mais aussi le plus heureux de sa vie, le jour où enfin son plan pour échapper à sa patrie est mis en place, le jour où il sent presque le goût de la liberté dans sa bouche mais pourtant, il n'aura aucun contrôle sur ce qui suivra. Tout ça à cause d'une prophétie, une prophétie qui prédisait la chute de l'empereur et l'ascension d'un nouveau martial sur le trône après "Les Epreuves". A partir de là, la vie d'Elias, autant que celle de Laïa sera influé par cette prophétie, toute leur vie va changer, et l'un comme l'autre, devront se battre pour avoir ce qui leur tient le plus à coeur.

Les personnages sont complexes, quelques fois même, difficile à suivre, soit parce que Laïa trop enfermé dans sa peur, ne réfléchit plus vraiment, soit parce qu'Elias, trop enfermé dans l'idée que tout le monde va le trahir ne fait plus face à la réalité. L'un comme l'autre, sans vraiment être ensemble, puisqu'ils ne font que se croiser dans ce roman, vont se fourvoyer à maintes reprises sur les gens qui les entourent, ils vont faire de mauvais choix, ce qui ne fera que les rendre plus humains à nos yeux et en même temps, on ne peut que les suivre dans ces choix. Je ne pense pas que quiconque à leur place aurait fait autrement.
J'ai l'impression d'être trop énigmatique, de ne pas assez vous en dire. Mais pour faire simple je vous dirais que Laïa malgré sa peur est une personne forte qui lors des vrais choix saura faire preuve de courage et se relever face à l'adversité, elle fera ce qu'il faut pour son frère, pour la mémoire de sa famille, allant jusqu'au sacrifice de sa liberté. Elias est plus intriguant, plus dur à comprendre pour moi, parce qu'il est trop engoncé dans les principes des Martiaux et leurs idées, il a trop tendance à se soulever face à tout ce qu'ils font, alors que quelques fois, il aurait suffit qu'il se taise juste quelques minutes pour que tout soit plus facile. Je comprend son besoin de se révolter face à ce qui se passait, mais en même temps, je pense qu'il aurait pu prendre un peu de recule, ce qui aurait évité bien des drames.
Il y a beaucoup de personnages secondaires, et chacun mériterait sa place dans cette chronique, autant les membres de la rébellion que les esclaves de la commandante ou alors les amis d'Elias, mais le seul personnage dont je veux vraiment vous parler est Hélène. La partenaire d'Elias. Peut être qu'elle m'a marqué parce que lors du Jeu PKJ sur ce roman, c'était elle qui me correspondait le plus, je ne sais pas. Je sais simplement qu'elle m'a touché plus que les autres, même plus que Laïa. Parce que le plus grand des sacrifices, la plus grande preuve d'amour c'est elle qui l'a donne. Je ne peux pas vraiment vous en dire plus, mais si vous faites bien attention, lors de tout le roman, c'est elle qui en fera le plus pour aider chacun des personnages, c'est elle qui donnera le plus de sa personne, même si elle est sous la coupe de la commandante et tremble à l'idée de désobéir, avec tout ce qu'elle fait et tout ce qu'elle croit, c'est elle qui prend le plus de risque et je ne peux que l'admirer pour ça. Au fond, j'aimerai être comme elle, avoir tellement foi en des idéaux que je ne peux m'en détacher mais en même temps les surmonter lorsque mon meilleur ami, me le demande, sans en récupérer une miette de remerciement.

L'univers développé par Sabaa Tahir est fantastique, dans tous les sens du terme, elle réussit à créer une société qui tient vraiment bien la route, sans réellement entrer dans les détails de leurs histoires, elle réussit à garder assez de mystère, en nous en révélant assez.
En effet, on découvre que les Martiaux ont pris le pouvoir sur les Erudits il y a quelques années/siècles, grâce à des armes Tellumans, réduisant en esclavage ces derniers. Mais que ce ne sont pas les seuls personnes a peuplés leur monde, nous avons aussi les clans, ces êtres nomades qui semblent désorganisés mais ne le sont absolument pas. Tout s'entremêlent et on a l'impression d'être nous même au coeur de ce conflit, d'avoir besoin que la Révolution prenne le pas sur les autres.
De plus, il n'y a pas que les hommes qui peuplent cette terre, d'autres créatures vont faire leur apparition au cours de votre lecture et peut être que comme moi, vous aurez un peu de mal à comprendre qui ils sont et leur imbrication dans cette histoire, mais vous pressentirez autant que moi le danger.

Je ne vous dirai rien sur l'histoire, je vous dirai simplement qu'elle vous happera et que vous ne pourrez absolument plus en sortir avant la toute dernière page, parce qu'elle réussit à mêler originalité et fantastique sous une plume plus qu'addictive ! Alors filez découvrir ça !

En bref, ce roman est un coup de coeur pour moi, simplement parce qu'on ne lit pas Une braise sous la cendre, on le vit, on le ressent et on ne veut plus le quitter, on ne sait pas, en refermant la dernière page, comment on va bien pouvoir survivre d'ici la sortie du tome 2, on espère presque ne jamais l'avoir lu pour ne pas ressentir un tel manque. Tout ça tient à peu de chose, d'un côté on a des personnages extraordinaire qui me hanteront encore longtemps, comme Hélène qui malgré sa place secondaire et pour moi la plus fantastique de toute et puis il y a l'histoire et l'univers qui vous emporteront en quelques pages et ne vous laisseront plus jamais partir. Lorsque vous aurez commencé ce roman, vous ne pourrez simplement plus le lâcher et encore moins vous en sortir le périple de la tête. Je ne peux que vous le conseiller, et même vivement vous le conseiller. 


Chronique de Ferilou

L'école du bien et du mal de Soman Chainani

Année d'édition : 2015
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 476
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Kidnappées par une sombre nuit d'orage, Sophie et Agatha intègrent l'École du Bien et du Mal... Un lieu très spécial, où l'on forme les personnages de contes de fées. Pantoufles de verre et chevelure blonde, Sophie est sûre de devenir princesse. Tandis qu'Agatha, cynique et solitaire, toute de noir vêtue, se voit déjà en sorcière. Pourtant, rien ne se passe comme prévu... Et si l'erreur de casting révélait leur vraie nature ?








Sophie et Agatha vivent à Gavaldon. Cette nuit, le Grand Maître va enlever deux enfants qui intégreront l'école du bien et l'école du mal. Sophie est gentille et belle. Elle rêve que d'une chose : intégrer l'école du bien et devenir une princesse. Son amie Agatha est plus sombre, solitaire. Elle cherche plutôt à protéger son amie pour ne pas intégrer l'école et à mener une vie "normale". Mais lorsque le moment est venu, elles sont toutes enlevées et déposées à l'école du bien et du mal, mais cela ne se passe pas comme prévu. Agatha a intégré l'école du Bien et Sophie l'école du Mal ! Comment réparer cette erreur ?

Malheureusement, cet opus contient bien trop de longueurs. La mise en place du décor (intrigue, personnage, lieux) prend beaucoup de temps. L'action est peu présente et il faut bien dire que c'est dans les dernières pages que ça bouge bien. Je trouve que c'est bien dommage car pour un livre jeunesse, l'intrigue est intéressante et les personnages bien développés et construits. Attention, je tiens à préciser que ce livre est destiné à un jeune lectorat.

Dans l'ensemble, j'ai trouvé l'intrigue sympathique même si au début elle peut paraître simple ! La belle blonde intègre l'école du Mal et Agatha l'école du Bien. Elles ne comprennent pas cela et pensent que c'est une erreur. Peuvent-elles réparer cette erreur ? Peuvent-elles rentrer chez elle ? Peuvent -elles aller voir le Grand Maître pour en discuter ? Au fur et à mesure de la lecture, on obtient des réponses à certaines questions et on se demande s'il a y vraiment eu une erreur.

Pour conclure, dans l'ensemble ce livre jeunesse est agréable à lire mais malheureusement les lenteurs freinent mon enthousiasme. Néanmoins, les personnages peuvent être surprenants. L'intrigue semble classique mais est plus complexe que ce que l'on croit. Enfin, à chaque chapitre est dessinée une jolie illustration. Ce livre devrait plaire aux jeunes lecteurs !

Je remercie Louve, Mort-Sûre ainsi que les éditions Pocket Jeunesse pour cette découverte dans le cadre d’un partenariat.

Chronique de Titisse

Chambre 507 de J. C. Hutchins & Jordan Weisman

Année d'édition : 2015
Edition : pocket
Nombre de pages : 378
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Construit en 1875 à New York dans les profondeurs d’une ancienne mine de grès, l’hôpital Brinkvale renferme les criminels les plus extrêmes : trop dangereux pour l’asile, trop déséquilibrés pour la prison. C’est là que Zachary Talylor, thérapeute, doit analyser la personnalité de Martin Grace, afin de déterminer si celui-ci est suffisamment sain d'esprit pour répondre pénalement des crimes dont on l’accuse. Soupçonné de douze homicides, Grace a annoncé à chaque fois aux victimes leur mort imminente. Et les meurtres ont cessé deux ans plus tôt, lorsqu’il est devenu aveugle. Mais l’affaire est délicate, Grace disposant d’un alibi solide pour chacun des meurtres. Dans la chambre 507 de l’hôpital Brinkvale, l’interrogatoire prend peu à peu l’allure d’un jeu aussi dangereux que passionnant ou un esprit hanté, en proie à des visions prémonitoires, comme il veut le faire croire ? Et surtout, pourquoi sait-il tant de choses sur la vie privée de Zachary ? Est-il vraiment là par hasard
?



Zachary est un thérapeute qui utilise l'art thérapie pour aider ses patients, des gens fous et pour qui il n'y a plus d'espoir. Il travaille à l'hôpital Brinkvale et y voit chaque jour des cas de plus en plus complexes. C'est du moins ce qu'il pensait lorsqu'on lui confie la lourde tâche d'établir un profit psychologique d'un homme aveugle et condamné pour plus d'une dizaine de meurtres qu'il aurait prédit et mis en oeuvre malgré certains de ses alibis en béton. Zachary accepte bien vite le patient, mais très vite, il se rend compte que son père un procureur refuse de le voir s'en charger tentant de l'en dissuader. Mais rien n'y fera et Zachary va découvrir que son patient cache bien des secrets qu'il ne vaut peut-être mieux pas laisser éclater au grand jour.

Chambre 507 est un roman qu'il me tardait de découvrir depuis sa sortie en grand format chez super 8 edition. Du coup, je suis contente de voir que les éditions pocket publient un grand nombre de leur roman en poche afin de permettre à davantage de lecteur de découvrir ces livres si atypiques et troublants qui n'ont pas fini de nous surprendre ! J'ai passé un excellent moment de lecture et encore un roman qui m'aura fait passer une drôle de soirée tant j'étais captivée par Zachary et son enquête. Savoureux mélange entre folie et meurtres, chambre 507 nous laisse plonger dans la tête d'un personnage énigmatique et qui effrayera son lot de lecteurs.

On suit cette histoire via Zachary, Z pour les intimes qui nous donne sa vision des choses et de ceux qui l'entourent. Zachary est altruiste et perfectionniste. Aider les autres c'est sa nature surtout lorsqu'il est persuadé d'aider quelqu'un d'innocent et qui en a besoin. Aussi très vite lorsqu'on découvre Zachary, on s'attache à lui et à sa bonté. Il ne se considère pas comme un héros, mais il a besoin d'aider les autres et d'être fier de pouvoir dire que c'est grâce à lui. Lorsqu'on lui confie le sort de Martin Grace, on le sent sceptique au départ, mais il va tâcher de réussir à dresser un bilan psychologique du criminel en vue de savoir s'il est conscient de ses crimes ou si au contraire c'est l'hôpital psychiatrique qui doit devenir sa prison. Je ne m'attendais pas à un tel personnage avec Grace. Il fait froid dans le dos et on ignore vraiment s'il joue un rôle ou s'il est vraiment fou ou pire encore si ce qu'il pense voir est vrai. Du coup, on reste dans le flou le plus total jusqu'à la fin.

J'ai donc pris beaucoup de plaisir à lire ce roman et à faire connaissance avec une panoplie de personnages tous plus intrigants les uns que les autres. Entre Zachary qui m'a vraiment beaucoup plu et sa petite amie Rachael, une fille très intelligente et amusante, on a également le frère de Zachary qui est un personnage à part entière. Insouciant et futé, il voit le monde différemment, mais il est toujours là pour aider son frère. Le trio est fantastique et nous permet de nous identifier à au moins l'un d'eux. Le père de Zachary m'a par contre beaucoup agacé, mais c'était, je pense le but premier de ce personnage qui fait figure de paternel directif et sur-protecteur qui refuse que ses enfants ne vont pas dans son sens. A plusieurs reprises on aimerait lui mettre une paire de baffe, même si finalement ses réactions sont en partie expliqués par les crimes de Martin Grace et son acharnement à le voir aller en prison et non en hôpital psychiatrique.

On a donc Martin Grace également, flippant et énigmatique qui est accusé de meurtre et c'est tout naturellement que Zachary va le penser innocent. Pourtant,alors qu'on espère que l'enquête va vite se résoudre, on piétine autant que le héros, ne sachant plus sur quel pied danser, surtout lorsque le passé de Zachary est lui aussi révélé sans se douter qu'un lien existe entre les deux. Ce lien, c'est l'homme sombre, une entité effrayante et qui ne disparait pas tant qu'elle n'a pas accompli sa tâche. J'ai eu un peu de mal c'était de voir où l'auteur voulait en venir et quel sort il voulait réserver à notre héros et j'avoue que la fin ne m'a pas convenue. Parce que finalement on ne sait pas ce qui est vraiment à l'origine de tout cela. On découvre qui est ce fameux Homme sombre, mais on reste dans le flou quant à savoir si c'est réel ou iréel. Si c'est la faute à la folie ou au fantastique.

Finalement, il n'en reste pas moins que c'est un bon thriller sur fond d'entité maléfique et dangereuse qui se nourrit de l'obscurité. Si on aurait aimé davantage d'informations sur la conclusion. D'un côté cela permet toutefois de ne pas frustrer les différents lecteurs, amateur de rationalité d'un côté et fan de surnaturel de l'autre. Je valide !

Chronique de Louve

La dernière pluie de Antti Tuomainen

Année d'édition : 2015
Edition : pocket
Nombre de pages : 240
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
À Helsinki, la pluie est si violente que la plupart des habitants ont fui la ville. Tapani Lethinen, lui, est resté : il attend sa femme, Joanna, journaliste d'investigation. Partie enquêter sur une affaire dont elle n'a rien voulu dire, elle n'est toujours pas rentrée. En fouillant dans on ordinateur, il découvre que sa disparition pourrait avoir un lien avec " le Guérisseur ", un serial killer qui sévit en ville, et qu'il ne s'agissait peut-être pas pour Joanna d'une simple enquête... Tandis que la pluie ne cesse de tomber, Tapani va devoir plonger dans l'intimité de celle qu'il aime, quitte à déterrer quelques secrets de son passé.


 

Bienvenue dans notre monde mais après une véritable catastrophe climatique, nous n'avons pas voulu voir que cela arriverait si vite. Des pluies torrentielles s'abattent sur le monde, des inondations partout, un spectacle apocalyptique peu de gens ont encore l'électricité. A Helsinki, beaucoup de personnes ont déjà fuit pour aller plus au nord, les riches principalement qui peuvent faire construire de nouvelles maisons résistante et mettre en place des tours de garde grâce à des agences de sécurité privés.

Tapani Lethinen habite toujours ici, il attends que sa femme, Johanna, rentre. Il n'est jamais resté séparé d'elles sans avoir de ses nouvelles aussi longtemps. Il commence à s'inquiéter surtout que la ville n'est plus aussi sûre qu'avant. Il décide alors de la retrouver va voir toutes les personnes qu'il peut et commence à retracer le parcours de sa femme.

Mais il se rends vite compte que les personnes qu'il connaît ont aussi des secrets autant que Johana.

C'est un livre bien écrit et qui nous alerte autant sur le climat et les conséquences de jouer avec le feu que sur les secrets existants autour de nous sans que nous ne nous en rendions compte.

Chronique de Bfanny

Un dimanche soir en Alaska de Don Rearden

Année d'édition : 2015
Edition : fleuve édition
Nombre de pages : 414
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Quelques baraques bancales posées sur un monde en sursis. Aux confins de l'Amérique et des glaces, le petit village indigène de Salmon Bay vit ses derniers instants. Bientôt, le littoral cédera, la baie l'engloutira. En attendant la barge chargée de les mener au nouveau site, les habitants disent adieu à la terre – cette terre où plane l'esprit des ancêtres, cette boue où les petites filles dessinent des histoires... Adieu à la toundra pelée, à la station de radio locale où Jo-Jo, le DJ, passe sans fin des vieux disques, aux chemins de planches et aux mélopées yupik... Tyler, le premier esquimau de la planète allergique au froid, Dennis dit " l'Embrouille ", Angelic, Panika, Josh, Junior et les autres – tous sentent pourtant que Salmon Bay n'a pas dit son dernier mot. Avant la grande traversée, pour le meilleur peut-être, le village leur réserve un cataclysmique chant du départ.



Un roman magnifique et bouleversant qui raconte l’histoire de ceux qui pourraient bien être les premiers réfugiés climatiques, ceux qui devront subir les effets du réchauffement, ceux qui devront abandonner leur terre ancestrale vouée à disparaître, et dont l’action nous balade dans un Alaska sauvage et traditionnel.

A Salmon Bay, le réchauffement climatique se fait sentir, le pergelisol devient peu à peu une boue odorante, les moustiques se multiplient et les berges fragiles sont de plus en plus grignotées par l’Océan. Dans ce village au paysage froid et boueux bordé d’un lac d’excréments, aux cahutes bancales et fragiles, où les traditions de pêche et de chasse se perdent peu à peu, un peuple indigène aux conditions de vie précaires résiste, originaire des Yupiks, une peuplade esquimau d’Alaska. Pourtant, ces êtres humains attachés à leur village vont devoir tout abandonner et reconstruire ailleurs, Salmon Bay sera un jour ou l’autre engloutie et pour survivre les habitants n’ont pas d’autre choix que de déménager sur le site du nouveau village, Edward Island. Dans ce contexte dramatique, des vies humaines s’entremêlent bercées par la voix et de l’âme de Jo-Jo, le DJ de la radio locale.

Le roman est riche en personnages éclectiques tous plus attachants les uns que les autres, on vit le drame de la disparition du village mais aussi le reflux des consciences collectives face à des us et coutumes qui disparaissent, leurs vies tristes, précaires, monotones souvent blessées davantage par les addictions à l’alcool et à la drogue. Par omission, on ressent pleinement leurs épreuves quotidiennes : un mal étrange, les réminiscences passées, les problème d’adolescence, les ennuis de couple, leur peur, leur doute mais aussi et surtout leur espoir éveillée. Une ribambelle de personnages variés tout aussi importants les uns que les autres raconte la vie difficile à Salmon Bay : Jo-Jo, le DJ de la seule radio locale et passionné de vélo, le personnage central sans être vraiment le principal, tout tourne autour d’un événement qui arrive à ce personnage ; un accident de vélo et de là découlent des allers-retours temporels par rapport à cet événement, l’histoire est étalée principalement sur cette journée fatidique. Les personnages gravitent autour de ça, Josh, un adolescent en colère, Angelic, une jeune fille qui se retrouve face à une grande responsabilité, Valérie, seule et n’assumant pas sa différence, Ray, le trafiquant local, Eli, l’ancien alcoolique, Auggie, le gentil garçon qui n’a jamais eu de petite amie, Happy et sa bonne humeur innocente, Marcy et Ed, un couple en perdition, Tiffany, la maire qui cherche à assumer ses racines face aux autres habitants, Dennis dit l’embrouille accumule les ennuis, Panika, la petite fille qui dessine des histoires dans la boue au couteau,  Tyler, l’esquimau allergique au froid, Junior et sa passion ornithologique, Tim, empathique responsable de l’armée, Underwood, l’antipathique citadin… De tout âge et tout sexe, aussi différents et opposés puissent-ils être, ces personnages se retrouvent malgré tout unis face à cet événement qui approche : le déménagement. L’Etat américain a décidé de confier l’organisation de cette évacuation inévitable à l’armée, voilà des hommes en treillis et costumes de camouflage envahissant le village, étrangers à cette société. En attendant la barge qui scellera l’abandon de leur vie passée, une violente tempête s’approche du village accentuant davantage encore l’érosion des berges.

On parle donc ici des premiers réfugiés climatiques, d’un village de deux cents personnes qui devra être délocalisé, de catastrophe naturelle imminente, de réchauffement climatique, de fonte des glaces, des saumons qui ne remontent plus la Salmon River, de pergelisol devenu boueux et humide, des thèmes très actuels, des conséquences écologiques dramatiques et des êtres humains qui subissent sans pouvoir rien y faire. Des hommes et des femmes qui continuent de vivre normalement malgré un déménagement inévitable. Edward Island est dans toutes les pensées, mais Salmon Bay est dans tous les cœurs. Don Rearden rend hommage à cet Alaska isolé, parfois abandonné, mais profondément ancestrale et traditionnelle, qui malheureusement semble se perdre peu à peu. Il signe là une histoire de nature, mais surtout une histoire d’hommes, des destins, des vies liées, unies dans cette épreuve difficile, abandonner sa terre, son chez soi, pour construire une nouvelle vie à quelques dizaines de kilomètres de là. Et cette nature qui reprend ses droits, effraient, menacent. C’est fort, intense voire même haletant, qui succombera ? Qui survivra ? La mort rôde mais la vie et les croyances n’ont pas dit leur dernier mot… Une écriture rapidement envoûtante, passée les premiers paragraphes pouvant se révéler déroutant, emporté par la vague des mots intenses et si simples de l’auteur, on suit avec rythme et passion ses destins croisés non épargnés. C’est humain et beau.

En bref, un excellent roman humaniste que signe là Don Rearden, une œuvre sur une thématique forte et actuelle qui laisse un frisson d’inquiétude une fois la dernière page tournée mais également une bouffée d’air frais issue des contrées Arctiques.  Et comme disait Michel Fugain « C’est un beau roman, c’est une belle histoire… »

Je remercie Louve du forum Mort Sure et les éditions Fleuve pour ce magnifique partenariat.
 
Chronique de Walkyrie

samedi 2 janvier 2016

Les intrus de Lauren Oliver

Année d'édition : 2015
Édition : Le Livre de poche
Nombre de pages : 384
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : Le fortuné Richard Walker vient de mourir et laisse derrière lui un vaste manoir rempli des vestiges de toute une vie. Son ex-femme et ses enfants sont là pour récupérer l’héritage.
Mais les Walker ne sont pas seuls. Alice et Sandra, les anciennes résidentes, mortes depuis longtemps, sont liées à la demeure et s’éternisent dans ses murs. Elles observent la famille et s’expriment ou le clignotement d’une ampoule.
Lorsque le monde des esprits va se heurter à celui des humains, de terribles vérités vont refaire surface et provoquer un véritable cataclysme.

http://www.livredepoche.com/
J’ai déjà eu l’occasion de découvrir le style de Lauren Oliver grâce à sa trilogie Delirium, et ce nouveau sujet me tentait beaucoup car il est rare et original.

Caroline, mère de famille, revient vivre dans la maison de son défunt mari, la maison des Walker, avec ses deux enfants Minna et Trenton. Mais la maison est déjà habitée par Sandra et Alice, deux fantômes qui occupent les lieux depuis de nombreuses années.

On plonge donc dans une histoire de fantômes, mais pas les fantômes qui vous glacent le sang et font peur, non, aux premiers abords Sandra et Alice sont deux jeunes filles comme les autres, elles discutent, se chamaillent, et font même des paris sur les habitants de la maison. Ce sont des personnages à part entière qu’on suit comme si ils étaient vivants.

Le roman est divisé en plusieurs parties qui abordent chacune une partie différente de la maison où il se passe des choses horribles, où des souvenirs refont surface, etc.

L’atmosphère du roman est pesante car tout le roman se déroule dans une maison, chaque partie dans une pièce différente, ce sont des espaces renfermés qui renforcent cette oppression.

Les personnages font une grande partie du roman, mais ils ne sont pas très appréciables. Vraiment proches de la réalité, ils ont chacun un gros défaut, Caroline est alcoolique, Trenton est suicidaire, Minna est nymphomane. Chaque personnage évolue au fil du roman et nous suivons cette évolution à travers les chapitres remplis de souvenirs.

J’ai plutôt apprécié ce livre, il y a un léger suspense qui règne lorsqu’on découvre cette histoire, on se demande ce que vont devenir les personnages que l’ont découvre, comment ils vont vivre avec des fantômes qui ne sont pas prêts à partager leur maison.

Malgré tout j’aurais aimé qu’il y ait un peu plus d’action, j’ai trouvé par moment le temps un peu long, il y a beaucoup de moments plats.

De plus, l’écriture de l’auteur mise à part certaines lenteurs, est agréable et simple, mais l’alternance des chapitres avec les différents points de vue n’est pas un point que j’apprécie dans mes lectures, j’ai tendance à me perdre facilement entre les différents personnages.

En bref, j’ai apprécié ma lecture, c’est un roman plutôt sympathique, le style est fluide malgré quelques lenteurs, mais si vous cherchez donc une histoire de fantôme qui ne fait pas peur, ce livre est fait pour vous !

Chronique de Babynoux

Les Daces, tome 1 : Le Prince d'Ombre de Kresley Cole

Année d'édition : 2015
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 535
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Surnommé le prince d'Ombre, Trehan Daciano est le protecteur du royaume secret de Dacie. Froid, discipliné, le vampire accomplit depuis un millénaire son devoir sacré : poursuivre et éliminer tous ceux qui fuient le territoire. Une mission qu'il a toujours fait passer avant ses propres désirs. Or, son univers bascule lorsqu'il rencontre la sublime Bettina. Princesse destinée au trône, Trehan voit en elle son âme sœur. Mais la jeune sorcière est déjà promise au vainqueur d'un sanglant tournoi qui fera s'affronter tous ses prétendants. Qu'importe ! Trehan se mesurera aux créatures les plus monstrueuses qui soient si cela signifie que Bettina sera sienne pour l'éternité...


http://www.jailu.com/

Je n'ai lu que le premier tome des Ombres de la nuit, mais ça ne m'a pas du tout empêché d'apprécier l'histoire de cette nouvelle série dans son ensemble. Ouf! J'adore! Et ça me donne envie de lire le tome 2 des Ombres.

Mais voila mon avis complet.

En me proposant pour lire ce partenariat via Mort-Sure, je m'attendais à lire une "banale" histoire de bit-lit, mais, et je ne sais pas si c'est parce que ça fait un petit moment que je ne m'était pas plongé dans ce genre d'univers, ce roman est un petit coup de coeur. Alors merci au forum Mort-Sure et aux Editions J'ai lu qui m'ont permis de découvrir cette nouvelle série de Kresley Cole.

La romance peut paraître assez classique, je suis d'accord : un triangle amoureux avec ses jalousies maladives, ses quiproquos inévitables, ses prises de bec régulières, ses rapprochements inopinés rapidement accompagnés de remords... mais Bettina, Trehan et Caspion réservent néanmoins de belles surprises. J'ai franchement aimé l'évolution de leur relation du début à la fin. Et le gros plus vient de l'univers particulièrement riche imaginé par l'auteur. Je ne me risquerai pas à décrire toutes les races de créatures magiques et les différents royaumes du Mythos au risque d'en oublier, mais sachez seulement que ce n'est pas du tout indigeste. Bien au contraire! C'est ce tournois de combats à mort pour gagner la main de Bettina qui donne toute l'ampleur à l'intrigue, comme les tortures qu'a subi la princesse quelques semaines plus tôt hantant ses jours et ses nuits d'angoisses insoutenables. Les démons qu'elle doit affronter dans ses songes sont tous aussi horribles que ceux qui entrechoquent leurs armes dans le ring d'Abaddon. Beurk et Brrr! Comment ne pas compatir à ses souffrances? Pauvre Bettina...

La princesse est un personnage que j'ai beaucoup aimé parce que l'auteur teinte sa profonde fragilité d'un coté battant à travers les joailleries qu'elle adore fabriquer dans son atelier avant de s'en parer avec ses robes sexy et somptueuses qu'elle accommode de masques lors de ses sorties en public. Trehan est mon coup de coeur Razz Romantique, protecteur, résistant à la tentation, vengeur et qui ose prendre des risques qui chamboulent totalement sa vie. Impossible de lui résister ^_^ Caspion est celui qui m'a le plus agacé... je n'ai pas apprécié la manière dont il agit et parle parfois avec Bettina, mais ce personnage est clairement là pour "gêner" l’idylle naissante entre le vampire et la princesse.

Le style d'écriture de Kresley Cole est franchement fluide et agréable à lire. Aucune fausse note à signaler tant elle maîtrise son univers et ses personnages au point de savoir à quel moment il est judicieux de changer de narrateur (Bettina ou Trehan). Et puis les passages érotiques sont assez bien écrits, non répétitifs comme c'est souvent le cas dans ce genre de littérature, et au final bien moins nombreux que dans mes souvenirs de lecture du premier tome des Ombres de la nuit. Un point très positif donc puisque c'est l'émotion de nos héros qui est mise en avant. J'aime!

Les derniers chapitres sont surprenants et concluent bien ce premier tome des Daces. J'aurai aimé retrouver les personnages dans la suite de la série, mais j'imagine bien que les cousins de Trehan seront les héros des prochaines histoires. A voir!

chronique de Yezahel