jeudi 27 juin 2013

La Fée de la Mousse de Philippe H. Besancenet

Année d'édition : 2012
Edition : P'tit Golem
Nombre de pages : epub
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Bienvenue au Royaume de Gwann ! Avec son monstre ravisseur de princesse, ses momies tueuses, sa fée sans baguette, son festival folk et des bains de boue à volonté, vous vous sentirez vite à l’aise. Ici, rien n’est comme il paraît être. On y trouve la gloire comme la mort, les ennuis comme l’amour.
"Dans le marais, personne ne vous entend crier."

Les Princesses, tout le monde le sait, attendent leur champion au sommet d’une haute tour. On oublie un peu vite les chevaliers qui doivent défaire les monstres au bas dudit édifice. C’est une sombre tradition, dans l’ordre des choses de ce royaume, qui a néanmoins le mérite d’empêcher le premier venu de ravir les demoiselles. Une telle quête ne s’improvise pas !


Une fois n'est pas coutume, je me suis attaquée à un livre jeunesse. Bon, pas n'importe lequel non plus. En partenariat avec le forum Mort Sûre, Les éditions P'tit Golem, que je découvrais au passage, proposaient le dernier roman de Philippe H. Besancenet, lauréat du prix Oriande 2012 du roman jeunesse de féérie  pour Le magicien et le golem. Si vous ne connaissez pas ce prix, jetez un oeil du côté du festival ardennais Printemps des Légendes. Sa prochaine édition aura lieu en avril 2014 sur le thème de la Terre du Milieu (en référence au Seigneur des Anneaux de Tolkien).
 
Mais revenons à ce dernier roman. Ce fut une surprise totale, avec du bon et du moins bon.
Le bon d'abord :
La thématique un peu écolo passe très bien. Le message "sauvez le marais" est présenté sans outrance et peut donc être reçu sans braquer ou exaspérer. Le vocabulaire est très poussé, peut-être même un peu trop pour un roman jeunesse. J'y ai personnellement appris de nouveaux mots (si si). L'auteur fait preuve d'une touche d'humour et de décomplexion assez rafraîchissante, même si les thèmes abordés sont bien connus (révolte de la princesse, chevalier servant qui se rend compte un peu tard de qui est son véritable amour....). La méchante est très méchante ! J'ai été surprise de voir une touche de sexe apparaître dès le début (jeunesse à quel point ???). Les rebondissements du récit sont très sympathiques.
Le moins bon ensuite :
Le roman est totalement décousu. Il n'y a pas d'enchaînement entre les chapitres ou même intra-chapitres. On passe du coq à l'âne sans transition ni logique. Le récit s'en retrouve haché et un peu déroutant parfois. De plus, il est bourré de coquilles éditoriales (lu en format epub, je précise au cas où des corrections aient été apportées dans la version papier).
 
Du coup, c'est pour moi une lecture assez moyenne. En réalité, je pense que le fond est très bon, mais qu'il faudrait le re-travailler pour le rendre agréable à la lecture. Tel qu'il est présenté, je ne sais pas à quel public je le destinerais : pas tout à fait jeunesse (sexe et manque de structure), pas adulte (trop naïf), certainement pas enfant (trop complexe).
 
Bonne lecture (possible depuis 2012) 

Chronique d'Alice

Gone, tome 1 de Michael Grant

Année d'édition : 2009
Edition: Pocket Jeunesse
Nombre de pages : 585
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Imaginez. En plein cours d'histoire, ils sont en train de prendre des notes quand tout à coup... plus de professeur ! Affolés, ils sortent de classe et se rendent compte qu'il n'y a plus aucun adulte. Comme s'ils s'étaient évaporés. En fait, tous les êtres humains de plus de 15 ans ont disparu. Plus incroyable encore, ceux qui restent développent des super-pouvoirs mais ils ne parviennent pas encore à les maîtriser.Cette aventure extraordinaire est arrivée à Sam, 14 ans, et à tous les enfants de la petite ville californienne de Perdido. Passé la première période d'euphorie, les enfants doivent maintenant s'organiser pour survivre. Qui va s'occuper des bébés et des malades ? Comment trouver de la nourriture ? Autant de questions vitales à résoudre en urgence ! Sam devient malgré lui l'un des responsables de l'organisation mais, bien vite, il va devoir affronter d'autres chefs de bandes, aux idées beaucoup plus sombres. 


Depuis le temps que je devais commencer cette saga. Ce partenariat était l'occasion ou jamais de se lancer.

Et maintenant que je l'ai lu, je me demande pourquoi donc n'ai-je pas commencer cette fabuleuse saga bien avant.

L'histoire se déroule donc dans la petite ville de Perdido, qui se trouve aux alentours d'une centre nucléaire. Un beau jour en plein jour d'école, tout les adultes de plus de 15 ans ont disparus, laissant les adolescents, enfants et bambins, livrés à eux-mêmes sans aides et sans aucun contrôle. Sam et ses amis vont donc devoir faire tout leur possible pour remédier à cet état de crise majeure, malheureusement de nombreuses embûches vont faire leur apparition : les plus forts qui souhaitent imposés leur domination sur tout le groupe, l'apparition de phénomènes surnaturels en tout genre, la survie des enfants, la nourriture ou bien encore le fameux anniversaire des 15 ans ...

J'ai apprécié les personnages de ce roman, surtout la personnalité de Sam. On pouvait craindre à tort, que Sam ne soit qu'un simple héros à l'orgueil bien placé, mais il n'en est rien. Certes, il sauve les gens, utilisant sa force à l'encontre d'autres enfants, mais jamais avec méchanceté ou recherche du pouvoir. Il le fait tout simplement parce qu'il n'a pas le choix et qu'il lui faut protéger les siens et lui-mêm des autres.
Les autres personnages sont aussi très intéressants, néanmoins chez certains se trouvent déjà beaucoup de Mal et de mauvaises pensées malgré leur jeune âge. Je n'ai pas été choqué plus que cela, car cela a tendance à refléter la réalité de maintenant, malheureusement. Même si on peut se demander comment des enfants peuvent être d'une telle méchanceté et vouloir faire le mal autour d'eux.

Ce que j'ai trouvé très surprenant c'est l'intrigue de l'histoire en elle-même. D'ailleurs, elle m'a un peu fait penser à d'autres romans que j'ai pu lire récemment, mais juste un petit soupçon de ressemblance. Le résumé était très alléchant et donne bien le ton du livre. Ce tome 1 laisse apercevoir de nombreuses révélations dont certaines très surprenantes. Mais bon, je ne peut me permettre d'en dire plus, sous peine de vous gâcher une excellente lecture. Une chose est sûre, de nombreuses questions restent en suspens à la fin de ce premier tome et pas des moindres, loin de là. Il nous reste encore beaucoup de choses à découvrir et à explorer dans ce nouveau monde : La Zone.
On ne s'ennuie pas non plus, bien au contraire. L'action et les rebondissements nombreux jonchent le récit et rende la lecture très fluide. Les pages défilent à une vitesse impressionnante et à la fin, on ne peut se dire que : Déjà ?  ! ^^

Ce premier tome est donc une superbe surprise et laisse envisager d'excellentes choses pour la suite de cette saga, que je ne tarderai pas à lire d'ailleurs. Une nouvelle saga dont je serais sans aucun doute addict.

Je tiens à remercier le forum Mort Sûre et les éditions Pocket Jeunesse pour ce partenariat qui m'a permis de passer un très moment de détente et de plaisir.  

Chronique de Noisette

Les enquêtes de l'Inspecteur Pendergast Tome 11 : Vengeance à froid de Douglas Preston et Lincoln Child

Année d'édition : 2013
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 441 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :

Une partie de chasse dans les Highlands écossaises tourne au règlement de comptes entre l’inspecteur Aloysius Pendergast du FBI et son beau-frère Judson Esterhazy. Ce dernier lui révèle qu'Hélène, prétendument morte il y a douze mois, est toujours en vie !
Passé la stupeur et le sentiment de trahison, Pendergast, qui jusqu'à présent recherchait les meurtriers de son épouse, n'a plus qu'une obsession : la retrouver, et surtout comprendre pourquoi elle lui a menti.
Des Highlands écossaises à New York, en passant par les bayous de Louisiane, Pendergast doit désormais percer le secret des Esterhazy, traqués par une redoutable organisation.
Car la vengeance, dit-on...
 
 
L'inspecteur Aloysius Pendergast et son beau-frère Judson Esterhazy se rendent en Écosse pour chasser le cerf. Très vite pourtant, la partie de chasse tourne au règlement de compte lorsque Judson tente d'assassiner Aloysius, ce dernier posant trop de questions au sujet de la mort d'Hélène sa femme. Mais rien ne se passe comme prévu et Aloysius apprend que sa femme n'a pas été tuée en Afrique par un Lion et qu'elle serait toujours vivante. Une chasse à l'homme commence entre les deux hommes, véritable course contre la montre pour déterminer si Hélène est toujours en vie comme le prétend son frère.

Je n'avais jamais eu l'occasion de lire un Preson et Child et c'est enfin chose faite et je ne regrette absolument pas cette découverte extra ! La plume est maitrisée à un point que je ne pensais pas pour nous faire voyager dans une aventure des plus mouvementées où la proie devient chasseur pour redevenir ensuite la proie. Un chassé-croisé énorme que j'ai dévoré du début à la fin !

Le seul petit bémol de vengeance à froid, c'est qu'il s'agit du second tome de la trilogie Hélène (le premier s'intitulant fièvre mutante) et le onzième qui met en scène cet inspecteur. Du coup j'ai parfois eu du mal à comprendre certains aspects, mais rien de bien dérangeant pour apprécier ce thriller efficace, addictif et accrocheur. Déjà l'histoire est juste magistrale ! On voyage, on suit nos personnages dans leur chasse à l'homme, bloquant notre respiration lorsqu'on a peur que l'un d'eux ne succombe. On s'angoisse avec eux, la peur au ventre, espérant que non, aucun des deux ne parviendra à ses fins.

Ce roman m'a littéralement prise aux tripes ! Aloysius est un inspecteur étonnant puisque très différent de ceux que l'on côtoie dans la littérature au dans les séries télévisées. Il n'hésite pas à utiliser les autres pour parvenir à ses fins, sans état d'âme, parce que ce qui compte pour lui c'est d'avoir le fin mot de l'histoire ! Sa relation avec les autres personnages que ce soit Corrie ou Constance, Aloysius veut protéger tout le monde et les éloigner de ses enquêtes dangereuses. On sent dans sa manière d'être et de parler qu'il a quelque chose de très chevaleresque.

C'est une découverte que je ne regrette pas et que je vais très vite aller me chercher les premiers tomes pour réapprendre à connaître ce héros qui a vraiment su me séduire !
 
Chronique de Louve
 

lundi 17 juin 2013

Agharta de Arnauld Pontier

Année d'édition : 2013
Edition : Asgard
Nombre de pages : 528
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Deux civilisations se découvrent et oeuvrent ensemble pour tenter de quitter leur monde, avant qu’il ne soit trop tard...
Antarctique, en 2002. La découverte de la civilisation souterraine d’Agharta coïncide avec celle du message effroyable qu’elle détient : la Terre va bientôt être pulvérisée par un astéroïde. Les Aghartiens ont conçu des arches pour rejoindre une exoplanète habitable, mais ils ne peuvent mettre cela en oeuvre sans aide : matières premières, main-d’oeuvre, pilotes… En échange, ils offrent de sauver l’humanité, mais une infime partie seulement. Cette situation serait dramatique, sans l’intervention inattendue des Selkies : d’étranges êtres hybrides, capables d’influer sur le temps, et bien plus encore.
Récit eschatologique, space opera, ce livre est aussi une exploration de notre condition humaine, une réflexion sur la tolérance, et une aventure épique.


Ce partenariat a été un véritable honneur pour moi sur divers points. Je vous explique pourquoi. Tout d'abord il s'agit d'une maison d'édition qu'on ne retrouve pas sur les tablettes au Québec. De plus, Arnauld Pontier est un auteur que je ne connaissais pas et la science-fiction est un genre vers lequel je ne suis pas naturellement portée. On peut donc dire que j'ai plongé vers la découverte sans crainte, tête baissée. Heureusement, je n'ai vraiment pas été déçue et je crois que je m'ouvrirai davantage à l'avenir vers ce genre de littérature.
Concernant le style d'écriture de l'auteur, j'ai tout d'abord pensé que l'univers serait extrêmement difficile à pénétrer. Avec la technologie, le Space Opéra, j'ai vraiment cru que je m'y perdrais, mais cela n'a pas été le cas. L'auteur est bien parvenu à mettre en place l'histoire de façon à ce que le lecteur s'y retrouve aisément. En recherchant sur le web, j'ai d'ailleurs appris que le terme Agharta, le titre du roman, était amérindien. L'écriture est dynamique et entraînante et je n'ai pas vraiment perçu
 de longueur. 

Cette fois, il est difficile de parler des personnages en les dissociant de l'intrigue. Les personnages font face à des enjeux divers qui touchent les relations entre diverses races et l'humanisme. On y aborde le thème de la fin du monde de façon très accessible pour un large public. Il n'y a pas de prise de tête et on a pas besoin d'être expert en science pour comprendre le déroulement des événements. La science-fiction fait souvent appel à des notions scientifiques, dans ce cas-ci il y a un lourd bagage, pour justifier la réalité dans l'histoire. Ce que j'ai trouvé intéressant c'est que l'auteur passe son point de vue sur la nature humaine, la tolérance et l'autre à travers les comportements de ses personnages. C'est très réussi comme passage et surtout très crédible.

J'ai vraiment été satisfaite par la lecture de ce roman. J'étais loin d'imaginer un ouvrage de fiction aussi complet. La technologie, le côté philosophique et réflexif en même temps que de l'action bien menée, définitivement un cocktail appétissant! Je conseille ce roman aux amateurs de science-fiction, mais aussi à tous ceux qui ne connaissent pas vraiment le genre et qui souhaiteraient se familiariser avec un ouvrage bien écrit et une intrigue époustouflante sans clichés!   

Chronique de Salsera15

Une aventure d'Alexia Tarabotti, Le Protectorat de l'ombrelle, tome 2 : Sans forme de Gail Carriger

Année d'édition: 2013
Editions : Le livre de poche
Nombre de pages : 350
Public visé : adulte
Quatrième de couverture:
Miss Alexia Tarabotti est devenue Lady Alexia Woolsey. Un jour qu?elle se réveille de sa sieste, s?attendant à trouver son époux gentiment endormi à ses côtés comme tout loup-garou qui se respecte, elle le découvre hurlant à s?en faire exploser les poumons. Puis il disparaît sans explication? laissant Alexia seule, aux prises avec un régiment de soldats non-humains, une pléthore de fantômes exorcisés, et une reine Victoria qui n?est point amusée du tout. Mais Alexia est toujours armée de sa fidèle ombrelle et des dernières tendances de la mode, sans oublier un arsenal de civilités cinglantes. Et même quand ses investigations pour retrouver son incontrôlable mari la conduisent en Écosse, le repère des gilets les plus laids du monde, elle est prête !

Alexia est désormais l'épouse de Lord Maccon. Découvrant les joies d'avoir comme mari un loup-garou, la jeune femme prend plaisir à savourer sa nouvelle vie. Mais lorsqu'elle découvre que ce dernier est en pleine crise et qu'il s'en va sans rien lui dire, Alexia comprend que quelque chose ne tourne pas rond. Lorsque même la reine Victoria charge la paranaturelle d'enquêter sur un sort qui semble transformer les êtres surnaturels en humain. Mais Alexia va grâce à sa mission en apprendre davantage sur sa nature et sur le passé de son époux.
 
Ce second opus confirme à quel point cette saga est juste extra. La plume de l'auteur n'a fait que me ravir de page en page et à aucun moment, on ne trouve le style lourd ou manquant de fluidité. Ce second opus permet d'améliorer les relations entre les personnages et d'augmenter notre intérêt pour la saga. L'on ne s'ennuie pas un seul instant !
Bourrée d'action et d'humour sans forme se différencie énormément des autres sagas du genre. D'abord parce que l'héroïne est vraiment unique en son genre ! Douée d'une grande répartie, d'une nature peu commune, mais surtout d'un physique que beaucoup ne qualifieraient pas de très gracieux, Alexia fait toute la force de la série. Il est impossible de ne pas craquer pour son charme naturel et sa façon toujours très amusante de se comporter, même dans les pires situations. Gail Carriger a donc créé une héroïne atypique, mais non dénuée de charme !
 
Ayant décidé de créer son univers à l'ère victorienne, l'auteur parsème un tas d'éléments de cette époque dont les tenues et chapeaux assortis et cela ajoute beaucoup de féminité à l'ouvrage, sans pour autant le transformer en roman pour femme. Dans cet univers les êtres surnaturels sont connus de tous et cela ne crée que peu ou pas de conflit avec les humains, à l'inverse de biens d'autres sagas. Fantômes, vampires, loups-garous, momies et briseur de malédiction, dans l'univers d'Alexia, on trouve de tout ! 
L'enquête est d'ailleurs un peu relayée au second plan pour davantage se concentrer sur la nature de nos héros et leur relation. Conall et Alexia font partis de mes couples préférés ! Ils s'aiment d'une manière tellement drôle et simple qu'ils sont crédibles et beaucoup se retrouveront dans leur relation. A aucun moment on ne tombe dans le vulgaire, le tout restant toujours très léger.

Je n'en dirais pas plus si ce n'est que j'ai adoré ce second tome, mais qu'il finit d'une manière juste waouh ! À couper le souffle ! Il me faut la suite, et vite !
 
Chronique de Louve
 

samedi 15 juin 2013

Avril cruel de Chris Tobal

Année d'édition : 2012
Edition : amalthée
Nombre de pages : 374
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Trois hommes aiment une seule et même femme d’un amour impossible. Il y a Pierre le fiancé jaloux, Michel le plongeur utopiste, Hernando le peintre séducteur.
Tous à leur manière désirent ardemment Nina, la belle et volage Cubaine. Tout à la fois oppose et rassemble ces personnages aux caractères extrêmes que dévore leur propre flamme.
Chacun d’eux va céder à ses pulsions sans penser aux conséquences de ses actes ni se rendre compte du destin menaçant qui le guette. Inéluctablement, les passions vont se déchaîner et les événements se succéder…
De Paris à Cuba, cette chronique à la fois impitoyable et palpitante nous entraîne jusqu’à son dénouement final dans les profondeurs traîtresses de la mer des Caraïbes.

Je souhaiterais tout d'abord remercier le forum Mort-Sure et les éditions Amalthée pour cette superbe découverte. Il s'agit d'une roman très dynamique pendant lequel je ne me suis pas ennuyée. Bien que ça n'ait pas été un coup de coeur, c'est une lecture que je recommanderais fortement.

Le style d'écriture de l'auteur est fluide et se lit très bien. Les titres des chapitres sont très originaux et reflètent de façon imagée le contenu des pages qui suivent. Il s'agit d'un auteur que je ne connaissais pas et j'ai été agréablement surprise par la façon dont il a monté son histoire pour que tout s'imbrique de façon cohérente. En regardant la photo de l'auteur sur la quatrième de couverture, il me donnait l'impression d'un homme macho, mais son style d'écriture était loin d'être superficiel. Une belle surprise!

Les personnages ont tous des caractères différents et j'ai bien apprécié leur interaction tout au long de l'histoire. Nina est la belle cubaine à la personnalité colorée qu'on pourrait presque qualifier de croqueuse d'homme, car un seul homme ne lui suffit pas. Pierre, son fiancé, est jaloux, car il souhaite la conserver pour lui tout seul, mais sa personnalité un peu effacée et sa maladie font en sorte qu'il n'apporte pas assez d'énergie pour satisfaire Nina. Michel, le docteur de Pierre est une personnage songée et a des réflexions intéressantes qui suscitent la discussion. Nina a de longues discussions avec lui et discute de plongée, car Michel est un passionné des poissons et de la vie sous-marine. Hernando est un amant ténébreux. Artiste peintre, il a la silhouette des femmes dans sa mire. Ces trois hommes font partie de la vie de Nina et celle-ci doit constamment faire attention à ne pas heurter les sentiments de chacun et à respecter le plus possible son fiancé.

L'intrigue tourne autour d'un triangle amoureux entre Nina et les trois hommes. J'ai trouvé intéressant la façon dont les trois hommes en viennent à se rencontrer entre eux et à connaître du même coup Nina. L'histoire se partage entre Paris ou Nina fait ses étude et Cuba, son pays natal. Les descriptions des paysages et des fonds marins sont à faire rêver. Les émotions des personnages sont vives, mais j'aurais apprécié un peu plus d'intensité. J'ai parfois eu l'impression qu'on aurait pu en rajouter pour rendre certaines scènes plus prenantes. Quant à la fin, ce fut pour moi une véritable surprise...Rien à quoi j'aurais pu m'attendre...Je n'en dis pas plus, car vous le découvrirez vous même à la lecture, mais j'en suis restée bouche bée.

Un roman que je recommande à quiconque souhaite passer un bon moment!  
 
Chronique de Salsera

mardi 11 juin 2013

Rebecca au Nom du Sang Tome 1 de Jacq Julie

Année d'édition : 2012
Edition : Mélibée
Nombre de pages : 362
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :

Être damphire n est pas facile tous les jours. Surtout lorsque tout le monde vous voit comme un monstre. Mes parents veulent que je vive cachée pour me protéger. Trop têtue, j ai refusé. Cette période de ma vie est révolue. J ai quitté l Ariège pour étudier l histoire, ma grande passion, dans la plus prestigieuse université au Canada sans rien dire à personne. Mais voilà, en voulant fuir mon passé, les ennuis me sont tombés dessus à vitesse grand V. Là-bas, je suis tombée sur les seuls vampires qui travaillent pour Linus, le monstre qui est dans tous mes cauchemars. À côté de ça, une secte de vampire qui veut dominer le monde et me veut moi, au passage. Ajoutons une meute de loups et le compte est bon. Que demander de plus, peut-être vivre assez longtemps ? Ben là c est mal parti parce que je suis dans un sacré pétrin.


Sarah est une dhampir. Mi-vampire-mi-humaine elle a décidé de partir étudier loin de ses parents pour pouvoir s'isoler un peu et tenter de mettre le plus de distance entre elle et Linus, un vampire dont elle a très peur. Une fois au Canada, ses parents ignorent qu'elle s'est rendue là-bas, elle découvre la vie à l'université et le quotidien qu'elle offre. Sarah qui se fait désormais appeler Rebecca pour brouiller les pistes se rend bien vite compte qu'un autre étudiant est lui aussi un vampire. Et pas n'importe lequel.

Rebecca au nom du sang est un roman dont je ne garderais hélas pas un très bon souvenir. Le style de l'auteur est simpliste et les répétitions de mots sont trop nombreuses chose qui a tendance à vite me gêner. Par exemple, l'auteur utilise une surabondance d'auxiliaires et du coup rend ses phrases répétitives et assez lourdes. L'absence de vocabulaire aurait pu ne pas me troubler dans ma lecture, mais ça et là j'ai décelé un côté hachuré à la plume avec des phrases trop courtes, des tournures maladroites et des oublis de mots. Autant dire que le départ n'était pas très positif.

L'autre souci majeur c'est l'utilisation du narrateur. L'auteur n'a pas su se décider entre un narrateur interne et un narrateur omniscient et on passe du « je » au « il » sans arrêt et sans que rien n'indique les changements. Je me suis donc beaucoup perdue entre les différents points de vue, donnant une trop grande lenteur au roman où en plus l'action se fait désirer.

L'héroïne qui a vingt-cinq ans agit comme une adolescente de quatorze ans à de nombreuses reprises dans son comportement avec ses amies et j'ai trouvé qu'elle était très molle, sans réelle saveur alors qu'elle est censée représenter un prédateur, puisqu'elle se nourrit de sang et a une nature plus forte que les humains, chose très peu mise en avant dans le roman.

À cela s'ajoute de nombreuses incohérences au niveau de l'intrigue où l'auteur désigne tantôt l'héroïne sous le nom de Rebecca, tantôt sous le nom de Sarah et à force avec les autres personnages dont il faut retenir le nom, j'étais vraiment perdue. Il y a également d'autres incohérences temporelles où l'héroïne explique que plusieurs mois ce sont écoulé, mais au final un personnage juste après explique qu'une seule semaine a passé depuis un incident, du coup j'ai complètement oublié tous mes repères de temps pendant ma lecture et c'est une chose que je n'apprécie pas, puisque j'aime savoir où j'en suis et ce qu'il se passe.

L'histoire se promettait intrigante et intéressante, mais j'ai ressenti l'effet inverse. Il est dit qu'une meute de loups s'en mêle, mais ils tardent à apparaître tout comme l'action à proprement parler. C'est un premier tome qui se centre trop sur les nouvelles amitiés de l'héroïne et pas assez sur sa nature. (Avec bon nombre d'éléments déjà trop présent en littérature YA)

Rebecca au nom du sang est donc un roman qui avait du potentiel, mais dont je pense il faut revoir la narration et raccorder le tout avec de la relecture et du travail pour le rendre aussi attirant que les romans de vampires sur le marché.

Chronique de Louve

La chair sous les ongles de Brice Tarvel

Année d'édition : 2013
Edition : Rivière Blanche
Nombre de pages : 284
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
lle posa la main sur la poignée du réfrigérateur, ouvrit la lourde porte. L’instant d’après, elle se rejetait vivement en arrière, tout à fait horrifiée.
— Je vous avais prévenue, fit gravement remarquer Joussin.
Il avança une chaise vers la jeune femme qui chancelait, puis ajouta:
— Ce n’est qu’un pied, un pied humain.

Gilbert Joussin vient de perdre sa mère. Comme il doit désormais trouver seule sa nourriture, il va lui falloir rencontrer des gens qui ne sont guère des plus recommandables et se livrer à des actes épouvantables qui ne sont pas dans ses habitudes. Mais comment faire autrement quand on est né cannibale ? Que veut cette nouvelle voisine qui lui saute au cou ? Et cette autre jolie femme paraissant le surveiller ? Et puis il y a ces bikers pourvoyeurs de chair humaine…


Gilbert Joussain est un homme au physique particulier. Plutôt laid et gros, il n'attire pas les regards et pour cause puisqu'il ne sort pas de chez lui, laissant sa mère lui apporter de quoi se nourrir. Mais lorsque celle-ci décède, Gilbert se rend compte qu'il va devoir à son tour trouver de quoi manger et pas n'importe quelle nourriture : il est anthropophage depuis qu'il est enfant et c'est sa mère qui se chargeait de ramener des morceaux de corps humains. Étrangement, Gilbert voit sa vie changer du tout au tout lorsqu'il se retrouve seul. Un jour, il fait la connaissance de Ghislaine qui se montre très séduisante envers lui allant même jusqu'à lui suggérer une relation que le jeune homme n'a jamais eue auparavant. Et pour couronner le tout, il devient la cible d'un groupe de biker qui souhaite lui proposer de la chair humaine pour des sommes astronomiques. Comment Gilbert va-t-il parvenir à se sortir de ce mauvais pas ?

La chair sous les ongles est une novella qui m'a charmée du début à la fin et qui fera faire de nombreux cauchemars aux lecteurs les plus sensibles. Car il est ici question de cannibalisme et de sexe, les deux se mariant généralement bien en littérature ou dans les films. Chose encore plus étonnante, j'ai grandement apprécié le héros parce que malgré sa tare il ne demande rien à personne et tente simplement de mener sa vie d'avant, seul. Certes, il va devoir tuer des gens pour se nourrir, mais il a été élevé de cette manière et du coup c'est davantage la faute à ses parents, comme va le comprendre Ghislaine.

Le pire c'est qu'au fond on découvre un véritable trafic de chair humaine dans cette histoire avec non seulement des bikers qui vendent cette viande, mais aussi une voyante qui en plus de lire l'avenir de ses clients, vend également de la chair. Au début Gilbert va se montrer perplexe face à ce côté si caché de la ville dans laquelle il vit et lorsque Ghislaine lui propose de rencontrer l'un de ses riches clients, l'homme ne verra pas le piège, mais on va le sentir se refermer comme une huître puisqu'il n'aime pas être mis en avant, ce n'est pas son genre.

J'ai d'ailleurs trouvé que peu à peu Gilbert parvient à avoir confiance en lui et prend des décisions qui ne lui ressemble pas tant il ne souhaite pas être une fois encore trahi par ceux qui se disent ses amis.

La chair sous les ongles est une excellente novella que j'ai dévorée et adorée.

La suite se compose d'un recueil de l'auteur avec une dizaine de nouvelles toutes aussi sombre que la novella, mais qui ne m'ont pas toutes convaincue autant. Ces nouvelles finissent toutes de manière brutale comme j'aime, mais leur sujet (la folie, l'inceste, la séquestration, la pauvreté...) n'a pas toujours été suffisamment exploité. Je retiendrais pourtant la nouvelle bouche à nourrir qui m'a donné des frissons avec une héroïne qui possède la particularité de sécréter du poison par sa poitrine ou encore le journal d'un homme-mouche qui m'a paru très douce comparé aux autres.

Seulement d'autres nouvelles sont trop rapides pour permettre de s'attacher aux personnages et à leur sort. Ou alors c'est parce que j'ai trouvé le dénouement trop tiré par les cheveux, qui sait.

Au final, c'est tout de même un bon recueil, mais j'ai tellement adoré la chair sous les ongles, que les autres nouvelles m'ont semblé bien fades à côté ! Le tout se lit d'ailleurs facilement, le style de Brice Tarvel étant fluide et abordable par tous.

Chronique de Louve

Truc de Anne Duguël

Année d'édition : 2013
Edition : Rivière blanche
Nombre de pages : 228
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
« J’ai pris conscience de cette faculté vers l’âge de douze ans : je pouvais extirper les morts de leur enveloppe.
Les âmes lambda s’envolent avec le dernier soupir. Ce qui pourrit sous la terre, c’est juste quelques cellules qui vont petit à petit se fondre dans la nature. L’Univers n’est, au fond, qu’une vaste usine de recyclage qui tourne sur elle-même à l’infini. Hélas, de temps à autre, une âme récalcitrante reste prisonnière de son corps. Qu’est-ce qui peut motiver une telle aberration ?
La colère, en général. Une colère extrême. Un problème pas réglé qui perturbe le défunt au point de bouleverser toutes les lois naturelles. Et le foutent, excusez le terme, dans une sacrée merdasse. »

Pour Truc, cette merdasse se résume en deux mots : inceste et pédophilie. Mais Daisy, son amante d’outre-tombe, va prendre les choses en main et, au terme d’une enquête difficile, faire éclater la vérité.


Daisy a un petit truc particulier. Elle peut communiquer avec les morts. Mieux que ça: elle peut les aider à quitter l’enveloppe charnelle qui les retient. C’est moins élégant qu’il n’y paraît: il n’y a rien d’agréable à rester bloqué dans un cadavre en putréfaction. Mais Daisy les aime bien, ces morts. Elle les aime même tout court : avoir une liaison avec une créature surnaturelle, vous avez déjà tenté? Elle, elle a eu une relation avec un elfe: un super pied! Cette fois, c’est un mort qui l’attire. Elle le voit à la télévision: suicidé, paraît-il. Le coup de foudre. Rien de plus facile pour elle que de se pointer à la morgue en prétendant être sa soeur et d’en repartir avec le fantôme de monsieur. Oui, mais monsieur n’a pas un caractère facile. Il refuse même qu’elle l’appelle par son nom. Alors elle l’appellera Truc. Et malgré le froid glacial qu’il répand lorsqu’il s’approche d’elle, Truc est un amant hors pair. Mais il est peu expansif sur sa vie: pourquoi s’est-il suicidé? Quelle colère le bloque encore sur terre? A-t-il réellement enlevé et violé ses propres enfants comme le prétendent les médias? Il affirme que non. Dais veut comprendre.

Si vous avez cru reconnaître quelques points communs avec des romances paranormales à la mode en ce moment, ce n’est que lointaine ressemblance. Loin de tout romantisme et de tout fantastique, cette histoire repose sur des relations charnelles assez triviales et sur une horreur pure. Dans l’humour noir et le cynisme, avec un ton relâché, ce livre est un plaisir d’ironie mordante et de personnages pas sages. J’ai adoré la description des relations avec les personnages surnaturels, imaginer Daisy enfiler une doudoune pour rejoindre son amant au lit tant il dégage de froid. La lecture est donc très dynamique et très plaisante, d’autant plus que Daisy est la narratrice de cette histoire dans laquelle elle s’adresse à Truc à la deuxième personne.

Mais derrière ce surnaturel un tantinet trash, une véritable intrigue policière se noue, tout aussi sombre que l’intrigue fantastique. On découvre un père accusé, après la séparation d’avec sa femme, d’avoir enlevé, violé ses propres enfants avant de se suicider devant eux. Cela fait beaucoup tout de même, et ressemble beaucoup à un complot de la mère avec son psychiatre d’amant pour retirer les enfants à leur père. Les enfants pourraient-ils eux-mêmes avoir des choses à révéler?

J’ai beaucoup aimé le personnage de Daisy. Sa franchise d’abord: elle n’hésite pas à vanter les mérites du sexe surnaturel, malgré les petits désagréments qui peuvent survenir autour (qu’il s’agisse d’un bon rhume ou d’une mère qui confond son amant avec un papillon nuisible). Son culot aussi: pour mieux enquêter sur la vie de Truc, elle n’hésite pas à se faire embaucher comme baby-sitter des enfants pour leur tirer les vers du nez. Mais Daisy est aussi une grande affectueuse, qui ne laisserait rien blesser son Truc qu’elle chouchoute autant qu’elle le peut.

Cette histoire courte est suivie par une autre, Nous ne méritons pas les chiens, non moins cynique et dérangeante: une jeune femme dans un hôpital psychiatrique, à quoi peut-elle bien penser? Qui a bien pu l’envoyer là, elle qui ne vivait que par son malheureux petit chien tué par un chauffard et qui avait pour voisine une prostituée qui cache son fils dans un placard? Il y a bien de quoi devenir dingue dans une histoire pareille, au point que la réalité de l’hôpital et le procès des responsables qui se déroule dans sa tête se confondent en permanence. J’ai tout simplement adoré comment les personnages passent d’un niveau à un autre, y compris le chien qui témoigne et la Destinée qui s’insurge qu’on tente de la modifier. Humour noir et drame poignant au rendez-vous.

Drôle, noir, touchant et dérangeant. J’ai adoré. Un grand merci à Louve ainsi qu’aux éditions Rivière Blanche.

Chronique de Mélusine

L'épreuve tome 2 : La terre brûlée de James Dashner

Année d'édition : 2013
Edition : Pocket jeunesse
Nombre de pages : 414
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Thomas et les autres survivants regretteraient presque la vie dans le Labyrinthe. Ils avaient de la nourriture, un abri et une certaine sécurité... Or le monde qu’ils découvrent à l’extérieur a été ravagé par l’apocalypse. La terre est dépeuplée, brûlée par les éruptions solaires et par un nouveau climat ardent. Plus de gouvernement, plus d'ordre… et des hordes de gens infectés en proie à une folie meurtrière qui errent dans les villes en ruine.
Au lieu de liberté, Thomas et les autres se trouvent confrontés à une nouvelle épreuve imaginée par le WICKED. Ils doivent traverser la Terre Brûlée, la zone la plus dévastée, pour atteindre un refuge sans doute paradisiaque. Mais l'atteindront-ils à temps malgré tous les obstacles qui se dressent sur leur route?


Ce deuxième tome est dans la même lignée que le premier : toujours aussi addictif ! Il suit le même schéma : un début direct dans l'histoire (là où le premier tome s'arrête en plus !), des chapitres courts, peu d'infos révélées sur le pourquoi de ces épreuves (mais assez pour nous tenir en haleine et éveiller notre curiosité !), beaucoup de suspense et d'énigmes, un véritable puzzle. Pourtant, on ne se lasse pas de ce schéma, on en redemande encore et toujours !

Cette fois, pas de huis-clos, on se retrouve en plein désert avec d'autres dangers. Autant dire que l'angoisse et le suspense sont toujours présents, surtout qu'il n'est pas possible de prévoir ce qu'il va se passer. L'auteur sème le doute dans la tête des personnages mais également dans la nôtre ! On vit vraiment à leurs côtés, tout comme eux on ne sait jamais ce qu'il se passera dans l'heure même, on ne distingue plus le vrai du faux, on se pose exactement les mêmes questions...

Nouveau lieu, nouveaux ennemis, nouveaux personnages, nouvelles réponses et nouvelles questions... Beaucoup de nouveautés qui font du bien et font avancer l'histoire à un très bon rythme accrocheur ! Tout est surprenant, on ne cesse de chercher des raisons à tout cela, de trouver le fin mot de l'histoire, de se questionner sur les nouveautés...

Il y a toujours beaucoup de personnages en parallèle mais on retrouve les mêmes principaux que dans le premier, ainsi que quelques autres dont il est très facile de se souvenir car ils sont tous là pour une raison bien spécifique...
Thomas n'est pas différent du premier tome. Il réfléchit, pèse beaucoup le pour et le contre lorsqu'il a une décision à prendre, prend en compte l'avis et les sentiments des autres... C'est un personnage très humain, avec beaucoup de courage mais il a aussi ses faiblesses. Sa peur, sa confiance aux autres, entre autres, le font douter plus d'une fois et le pousse même parfois à prendre de mauvaises décisions. Il n'a rien d'un être parfait et c'est ce qui fait qu'on ne peut qu'adhérer !
Minho et Newt ont toujours la même place, ils sont très soudés et ont toujours l'étoffe de chefs, ce qui est appréciable car c'est comme cela qu'on les apprécie le mieux ! Par contre, ils montrent un peu plus de sentiments qu'avant (tous les personnages presque, d'ailleurs) et ce n'est pas un mauvais point car cela fait un moment qu'ils traversent tous quelque chose de difficile et c'est bien naturel que tout ce petit groupe soit soudé et solidaire. C'est un réel plaisir de les voir évoluer ensemble ou même séparément pendant un petit moment afin d'apprécier leurs retrouvailles.
Comme dans le premier tome, aucun personnage ne m'a déçue et je n'ai détesté personne même si quelques-uns me laissent sceptiques. Le but étant de nous brouiller le cerveau, j'attends de voir ce que donne le grand final.

Je ne peux guère en parler plus (et pourtant j'aimerais beaucoup !) car les nouveautés sont très nombreuses dès le début, jusqu'à la fin. Cette trilogie est une mine de rebondissements, d'événements inattendus, de nouveautés et de questionnements aussi. Tout nous pousse à aller jusqu'au dernier tome ! Les personnages sont naturels, humains et attachants, les épreuves sont à la fois tellement horribles et intrigantes, qu'on ne peut qu'être captivé du début à la fin. J'ai très hâte de découvrir le troisième tome pour enfin découvrir ce qu'il se cache derrière tout ça mais aussi pour voir ce qui les attend une dernière fois... Une saga à découvrir et à lire sans modération !

Chronique de Gr3nouille2010

Purgatoire des innocents de Karine Giebel

Année d'édition : 7 mai 2013
Edition : Fleuve Noir
Nombre de pages : 592
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : Je m'appelle Raphaël, je viens de passer 14 ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, et deux autres complices, nous avons dérobé 30 millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts et un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois chercher une planque sûre où Will pourra reprendre des forces.
"Je m'appelle Sandra. Je suis morte il y a longtemps dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour là..."
Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer.
"Quelque chose qui parle et qui marche à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit..."


Ce roman est définitivement un coup de coeur. Je regrette de ne pas avoir découvert Karine Giebel avant cela et il est certain que c'est une auteure que je vais suivre. Je dois remercier le forum littéraire Mort-Sûre ainsi que les éditions Fleuve Noir d'avoir organisé ce partenariat.

L'histoire débute avec un vol de bijouterie qui tourne mal. Raphaël, son frère William et leurs complices Christelle et Fred se retrouve dans une situation qu'ils n'avaient pas du tout prévu. Ils ont bien réussi à voler les 30 millions d'euros de bijoux, mais des passants sont blessés ainsi que William. À la recherche d'un médecin, ils se retrouvent dans une petite bourgade où ils dénichent une jeune vétérinaire qui sera bien forcée de les aider... Je ne peux définitivement pas vous en dire plus sans risquer de gâcher la surprise.Tout ce que je peux dire c'est que la quatrième de couverture ne reflète pas réellement toute l'ampleur du roman que vous avez entre les mains!

Tout d'abord, l'histoire démarre très vite. Il n'y pas de longue introduction ce qui est à la fois un point fort et un point faible.
D'un côté, le suspens est amplifié et on découvre l'intériorité des personnages en temps réel au fur et à mesure qu'on tourne les pages. Toutefois, j'ai trouvé que l'absence d'introduction et de descriptions ne nous permettait pas de bien visualiser les lieux et les personnages. C'est un point qu'on oublie vite vu tout ce qui nous attend, par la suite. Le rythme est déroutant. Tout se passe tellement vite, mais l'attente est interminable. Les actions s'enchaînent tout autant que les surprises.

Deuxièmement, l'auteure nous plonge dans un univers très noir où elle exploite un thème dont les possibilités sont inépuisables: la nature humaine. Elle nous plonge à la fois dans l'horreur, mais aussi dans toute une gamme d'émotions contradictoires allant de l'indignation jusqu'à la compassion. Mon coeur s'est arrêté à plusieurs reprises justement parce que l'auteure explore des peurs profondes et des situations qui dépassent notre imagination. D'ailleurs, je précise que les nombreux détails parfois difficiles à lire ne sont pas pour toutes les tranches d'âges et peut être pas non plus pour les âmes sensibles.J'ai lu beaucoup de thrillers, mais rares sont ceux qui m'ont happé avec autant de facilité et d'aisance. Le style de l'auteure, sans être unique, réussi parfaitement à nous accrocher. Les pages se tournent pratiquement toutes seules et donc la lecture ne fait pas long feu. C'est frustrant et agréable ne pas pouvoir le lâcher. C'est un signe que l'auteure a bien réussi son coup, même un peu trop! Les personnages, quant à eux, sont difficile à décrire. Ils sont à la fois victimes et bourreau. On ne sait pas trop quel côté ils prendront. Celui que je considère le mieux travaillé est celui de Raphaël. Il est l'exemple d'un anti-héros, imparfait et parfois brutal, mais qui a tout de même un fond juste. Ils nous réservent tous des surprises, bonnes ou mauvaises, mais il est certain qu'ils ne peuvent pas vous laisser indifférents.

En conclusion, ce roman est un coup de coeur que je recommande à tous les amateurs de romans thrillers noirs!

Chronique de Lady Swan

mercredi 5 juin 2013

Alex Craft, Tome 2 : Danse Funèbre de Kalayna Price

Année d'édition : 2013
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 509
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Alex reprend du service auprès de la police, du côté des marais de Nekros, pour une affaire de meurtres avec seulement des fragments de cadavres. Mais lorsque les faës sont dans les parages les apparences peuvent être trompeuses et surtout dangereuses. 








 

Alex Craft, nécromancienne réputée, est appelée par la police pour les aider à retrouver des corps dont les pieds gauches ont été aperçus dans un marais. Mais sur place, la jeune femme ne parvient pas à voir avec sa vision spécifique de potentiels corps sans vie. La seule source de magie dont elle parvient à capter la portée c'est un amas de pieds gauches cachés sous terre et protégés par un sort de glamour. La police ne sait comment résoudre cette troublante affaire surtout lorsqu'Alex fait la connaissance d'un Fae qui semble craindre d'être aperçu sur les lieux de la recherche. La jeune femme va peu à peu mener son enquête et découvrir que celle-ci est loin d'être aussi simple. Lorsque même les collecteurs d'âmes et la reine de la cour d'Hiver Fae se mêlent à l'histoire, Alex se rend compte qu'une fois de plus, elle met les pieds dans une aventure qui la dépasse.

Alex Craft est une série qui a la particularité de savoir accrocher son lectorat. Dès le début, l'auteur nous place dans une enquête pour nous empêcher de somnoler. Impossible donc de se reposer pendant que notre héroïne tente de trouver les réponses à ses questions. L'action est donc bien présente qu'elle soit sous forme de scènes musclées ou de scènes magiques, les deux sont aussi bien maîtrisées et permettent au lecteur de vraiment se sentir dans l'aventure avec Alex, utilisant lui aussi la magie si particulière de la nécromancienne. On ne pourra donc pas reprocher une certaine lenteur au roman ou trop de temps morts puisque j'ai justement trouvé que l'auteur avait très bien dosé les phases mouvementées à celles un peu plus calmes, même si moins présentes. Parce qu'Alex n'a pas le droit de se reposer, cela lui est défendu et quand elle ne doit pas aider des policiers à retrouver des corps, c'est un autre monde qui l'appelle, celui, soit des morts, soit de la faërie.

Moi qui ne suis pas forcément friande des triangles amoureux, j'ai pourtant trouvé que celui que formé Alex, Falin et LaMort était vraiment intéressant et troublant. Pas de scènes torrides dans ce roman, juste quelques baisers, et encore on peut les compter sur une main, du coup la romance est très légère et pourtant on ne peut ne pas la voir tant elle possède beaucoup de charme. En même temps, les hommes sont dépeints de manière très sympathique et donneraient envie à n'importe quelle jeune femme célibataire de céder à la tentation, même si je l'avoue, pour ma part c'est LaMort qui l'emporte, qui un peu comme dans un bon Pratchett est un homme, le côté très sexy en plus.

Ce second tome permet également de mieux tisser les liens entre les personnages pour les romans à venir et du coup j'ai trouvé ça plutôt judicieux de vouloir autant travailler le relationnel dans ce deuxième opus, parce que non seulement ça rend notre héroïne encore plus humaine, mais en plus ça permet aux lecteurs de s'attacher davantage aux protagonistes. Même le chien PC aura son heure de gloire et ce fut très amusant de le voir aussi présent.

Alex Craft est donc une excellente série sur la nécromancie et l'univers Faë, bien loin des mondes enchanteurs dont on nous parle enfant. Pour le coup, je pense que c'est à ce jour la meilleure série que j'ai lue aux éditions J'ai lu et je suis certaine qu'elle trouvera très vite son public. 

Chronique de Louve

L'Héritage et autres nouvelles de Robin Hoob

Année d'édition : 2013
Edition: J'ai lu 
Nombre de pages : 346
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Au sommaire :
1 - Une note de lavande (A Touch of Lavender)
2 - La Dame d'argent et le quadragénaire (Silver Lady and the Fortyish man)
3 - Coupure (Cut)
4 - Le cinquième chat écrasé(The Fifth Squashed Cat)
5 - Chats errants (Strays)
6 - Finis (Finis)
7 - Boîte à rythmes (Drum Machine)
8 - L'héritage (The inheritance)
9 - Viande pour chat (Cat's Meat)

Dans l’une de ces nouvelles, de riches Terrilvilliennes côtoient des vampires, des musiciens extraterrestres, des mendiants et des chats. Dans une autre, une femme, écrivain en herbe, gagne chichement sa vie dans une librairie et s’ennuie. Un jour, un homme entre dans le magasin et va bouleverser son existence. Son nom ? Merlin..

J'ai beaucoup entendu parler de cette auteure, Robin Hobb. Et j'avais vraiment hâte de faire connaissance avec son univers tant convoité des lecteurs. Alors quand j'ai vu que Louve offrait la chance de lire l'un de ses romans, je me suis lancée dans l'aventure... Je ne savais pas exactement à quoi m'attendre, mais j'avais tout de même une certaine attente, celle de passer un bon moment. De plus, je ne déteste pas lire des nouvelles, voilà l'occasion de joindre les deux à la même lecture. Malheureusement, L'Héritage et autres nouvelles ne rejoint aucunement ce à quoi je m'attendais. Robin est connu pour ces romans fantastiques, remplis d'aventure et de dénouements. Je n'ai pas vraiment eu d'étincelles durant ma lecture. Quelques sourires tout au plus... et je trouve ça dommage. Toutefois, je n'abandonne aucunement l'idée de relire cette auteure, mais ce sera un de ses romans fantastiques.

Ne vous méprenez pas, le roman n'est pas mauvais, loin de là. Mais ce n'est pas le genre de lecture qui me convient en bout de ligne. Il ne faut pas oublier qu'à la base, je ne suis pas quelqu'un qui aimait lire. Il me faut donc un roman qui me captive dès le début, sinon je perds l'intérêt rapidement. Et c'est ce qui c'est passé ici. Je n'ai pas eu le je ne sais quoi qui vient me chercher dans mes lectures. Certains passages m'ont fait sourire, ne serait-ce quand on pense à la nouvelle qu'elle a écrit pour son mari (et la seule nouvelle que ce dernier à eu la chance de lire depuis leur entente qu'il ne lirait aucune de ses œuvres). La nouvelle de la Dame d'Argent m'a plu dans l'ensemble même si au début on se demande où elle veut aller. Mais j'avoue que la rencontre entre son "inconnu" qui lui offre les boucles d'oreilles Dame d'Argent et cette dernière est particulière et intéressante! J'ai également aimé la nouvelle "Le cinquième chat écrasé" avec le "mythe" que le cinquième chat rencontrer sur l'autoroute porte chance, du moins du point de vue de l'auto-stoppeur!

Un des points que j'ai bien aimé dans ma lecture, ce sont les pré-nouvelles. Elle nous explique dans celle-ci comment lui est venu l'idée décrire cette dernière. Car comme elle le raconte au début du roman, elle se rend compte que la plupart du temps, une partie de sa vie se retrouve dans ses romans.... des événements, des façons de voir la vie, etc. C'est l'une des raisons pour laquelle elle refuse que son mari lise ceux-ci, car il voit tout et par la suite, il devient difficile de faire publier car une trop grande partie d'elle est dévoilée! Il est donc agréable de connaître le cheminement de l'auteur ainsi que sa démarche d'écriture en quelques sortes.

L'AUTEURE :
Il est a noté que l'écriture est tout de même agréable. Le texte se lit relativement bien malgré le fait que le roman est très condensé niveau texte. On ne respire pas beaucoup dans ce dernier. L'écriture est relativement petite et rapprochée ! Toutefois, la police d'écriture est un plus pour moi. Les lettres plus rondes permettent tout de même une certaine légèreté dans cette lourdeur de la mise ne page. Malgré le fait que ce roman de nouvelles est classé dans le fantasy, je trouve qu'il se déroule plus à notre époque. Nous sommes plutôt loin de la fantasy à quelques exceptions près! J'ai également aimé le fait qu'elle varie un peu le genre littéraire d'une nouvelle à l'autre. Des fois les nuances de genres sont subtiles mais elles sont tout de même présentes.

Je pense juste que je n'étais pas prête et surtout pas dans le "mood" pour ce genre de lecture. J'avais besoin de quelques choses qui bougent un peu plus, de fantastique, fantasy surement... Mais bon, ça n'enlève rien au travail de l'auteur, mais seulement à mon appréciation personnelle. Je ne renonce pas par contre. Je vais surement essayer d'en faire une relecture éventuellement ou peut-être pas... On verra bien! Je le conseille à tous ceux qui aiment les histoires plus contemporaines dans le genre roman léger à tendance un peu psychologique (car ici, Robin analyse souvent... Elle se questionne aussi.). Malheureusement, comme je n'ai pas eu d'étincelle pour ce dernier, je me dois de remettre une note de 2,5 /5 ! Simplement parce que ce dernier n'est pas venu me chercher comme je m'y attendais.

Bonne lecture ... 

Chronique de Froggy
 

Aurora Teagarden tome 1: Le club des amateurs de meurtres de Charlaine Harris

Année d'édition : 15 mai 2013
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : Indisponible
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : Aurora Teagarden, dite Roe, est bibliothécaire dans la ville de Lawrenceton, en Géorgie. Un de ses passe-temps est de faire partie du Real Murders Club pour étudier une fois par mois les cold cases. Un soir, elle tombe sur le corps sans vie d'un des membres du club. Ce crime ressemble à un de ceux non résolus qu'ils devaient analyser. D'autres suivent. Aurora va chercher le coupable.







Aurora Teagarden, que tout le monde surnomme Roe, est bibliothécaire et mène une vie assez paisible. Assez paisible, elle vit seule et a une passion : les meurtres. C’est pourquoi elle fait partie du Club des Amateurs de Meurtres. Il s’agit d’un groupe de personnes qui se réunissent et parlent d’anciennes affaires, élucidées ou non. Mais lors d’une de leur réunion, un de leur membre est retrouvé assassiné. Et le plus étonnant, c’est que son meurtre correspond à l’histoire qu’ils avaient prévu de traiter ce soir-là. Et si l’hécatombe ne s’arrêtait pas là ?

Il faut bien avouer que le synopsis était plutôt prometteur, et sachant que j’avais adoré lire les aventures de Lili Bard, j’étais ravie de pouvoir découvrir cet ouvrage. Mais là… c’est le drame ! Je me suis vraiment ennuyée au fil de cette lecture. Tout d’abord, on nous présente tout un tas de personnages sans vraiment s’attarder dessus (du moins pas assez !). Dès le départ, tout est donc confus, et cette confusion va nous poursuivre tout au long du roman… C’est pourquoi je suis passée totalement à côté de ce livre, passant la plupart de mon temps à me dire « ah mince, et c’est qui lui déjà ? »

Sinon, l’intrigue est assez plate. Pour tout vous avouer, j’ai lu tout cela en passant à côté de l’action. D’ailleurs, il n’y a que très peu d’action. Trop peu d’action. Du coup, je ne me suis pas laissée prendre au jeu et je n’ai même pas cherché à savoir qui était le meurtrier. Je suis restée de marbre face à tout ce qui se déroulait. Pourtant, je suis une lectrice qui se laisse facilement prendre par une intrigue, qui s’attache aux personnages, mais là… rien !
L’écriture est pourtant agréable, fluide… L’histoire aurait pu être sympa car l’intrigue possédait un réel potentiel... Mais ça n’a pas suffi à me satisfaire.
En bref, je suis passée à côté de ce premier tome d’Aurora Teagarden et je ne pense pas poursuivre la série. C’est quand même dommage, car j’avais adoré Lily Bard, qui était pourtant dans la même veine. Je remercie néanmoins le forum Mort-Sûre de m’avoir fait confiance pour ce partenariat.

Chronique d'Anne-Sophie