lundi 22 juin 2015

Jusqu'à la fin des temps de Céline Guillaume

Année d'édition : 2015
Edition : Underground
Nombre de pages : 216
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Au milieu des bois, lors d’une nuit sans lune, elle m’apparut pour la première fois. Mythe ou réalité, annonciatrice d’infortune ou de réussite, je l’ignorais… Seule une antique pièce syrienne abandonnée sur mon siège témoignait de ma rencontre avec la Dame Blanche, messagère de l’au-delà qui allait me guider vers ma destinée tracée depuis la nuit des temps.

Huit siècles après le début de cette histoire dans l’Histoire, je tenais dans mes mains notre devenir.





Tout d'abord je tiens à remercier les Editions Underground, ainsi que le forum Mort Sûre, de m'avoir offert la chance de découvrir ce roman en partenariat.

J'avais tout d'abord été intriguée par la couverture de ce roman qui ressemble à un vieux manuscrit qui remonte de temps bien plus ancien et le résumé avait fini par me convaincre que j'allais découvrir une mystérieuse histoire mêlant passé et présent, ainsi qu'une touche de fantastique.

Céline Guillaume nous fait découvrir Cassandra, une jeune femme solitaire qui après sa rencontre avec une "birute", une sorte d'âme venue lui éviter un accident, va se retrouver à suivre la quête de son destin qui lui sera donnée par des rêves et des indices laissés par des esprits. Son destin est liée à la réincarnation, à une de ses vies antérieures où elle a souffert plus que n'importe qui ne pourrait supporter.

Au final, je me retrouve assez mitigé !
Ce roman part d'une bonne idée de base, qui est la quête d'une âme jumelle au travers des différentes réincarnation de l'âme de Cassandra. On se base donc sur une mythologie plutôt bien documenté et imagé. On rentre avec plaisir dans le mythe de la réincarnation, on suit Cassandra en croyant tout comme elle à l'existence des esprits annonceurs ainsi qu'à la divination et presque à la sorcellerie. On apprend aussi beaucoup de choses sur les croisades chrétiennes et sur la religion musulmane, pas de grosses informations, mais quelques brides de ci de là.
On découvre aussi un pays méconnu dans les romans, la Syrie, on se gorge des descriptions de soleil et de chaleur en cet été qui tarde à venir !
On suit aussi, une sorte d'histoire d'amour qui se reflète à travers les âges pour atteindre notre héroïne, on s'attache à elle, surtout parce qu'on la sent fragile et démunie dans sa solitude mais on s'attache aussi à cet homme qu'on ne connaît pas encore et qu'on rêve d'être parfait pour elle.
Jusqu'à la toute dernière page du roman, on ne s'attend pas à cette fin, on ne la voit pas vraiment venir, surtout pour la conclusion qu'en tire la jeune femme.

Donc c'est une bonne histoire, sur une bonne base fantastique, avec des personnages attachants et une fin surprenante, alors pourquoi n'ai je pas adhérer ? Je pense que cela tient dans son écriture.

D'une part, je n'ai pas accroché à la plume de Céline Guillaume, je ne me suis pas vraiment laissée emportée dans l'histoire, je suis restait en retrait de son écrit parce que je n'arrivais pas à m'y plonger !
Elle a fait le choix de décrire énormément de choses avec beaucoup de détails ce qui rend la progression assez lente et ardue si on n'est pas vraiment concentré, alors bien sûr ce sont de magnifiques paysages ou des faits historiques qui peuvent être très intéressants mais ici, ils ont été trop utilisé et trop mis en avant.
Enfin, Céline Guillaume utilise un langage très lourd, très fleurie, qui ne semble pas du tout naturel, on a une abondance d'adjectif pour qualifier toute chose et ceci ne serait pas trop gênant si ça ne touchait que les descriptions, mais les dialogues en eux même ne sont pas réalistes. Je veux bien croire que j'ai ma propre façon de m'exprimer mais je ne connais personne qui parle encore comme ça et les dialogues ne sont emprunts d'émotions, ils semblent vide, seulement là pour combler un espace qui ne pouvait être décrit, qui devait être dit. Les conversations, au fond n'en sont pas, ce ne sont que des étalages de faits sur lequel l'auditeur ne rebondit pas spécialement, c'est comme un mauvais dialogue de théâtre, on le sent trop lourd, trop vide.

En bref, c'est une belle histoire que nous offre Céline Guillaume teinté de la folie des religions, de fantastique avec les mythes de réincarnations et d'esprits mais qui est porté par un récit un peu trop lourd et peu naturel, trop envahi par les descriptions pour le rendre vraiment agréable.  

Chronique de Ferilou

L'homme de demain de Collectif

Année d'édition : 2015
Edition : Les Artistes Fous associés
Nombre de pages : 280
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Lectrices, lecteurs, vous tenez le destin de l'humanité entre vos mains !
À défaut de vous en lire les lignes, Les Artistes Fous Associés jouent les Nostradamus à l'occasion de leur quatrième anthologie, dédiée au futur de l’homme (et de l’Homme). 16 auteur(e)s venus de toute la francophonie, débutants comme confirmés, vous proposent leurs prophéties, entre lendemains qui chantent et lendemains qui déchantent... De l’utopie au cauchemar.





Je tiens tout d'abord à remercier Louve et Les Artistes Fous Associés pour ce partenariat. J'ai eu beaucoup de plaisir à la lecture de ce recueil de nouvelles, qui  propose des scénarios futuristes d'une grande originalité.  Mes auteurs de référence sont "classiques", Asimov, Simak, Van vogt, K Dick, Barjavel pour ne citer que les premiers qui me passent par la tête et c'est agréable de voir que l'imagination est toujours au service de la science fiction.

Chaque nouvelle est surprenante, originale, mais aussi inquiétante ! La plupart d'entre elles proposent en effet  une vision du futur très angoissante, où l'être humain est devenu l'esclave, ou la victime de ses créations .

Il y a les futurs où le libre arbitre humain est géré par une intelligence artificielle, pour « son bien » (La frontière des rêves de Tesha Garisaki, Poogle Man de Herr Mad Doktor), ceux où les hommes en sont réduits à protéger leurs enfants de leur environnement ou de ceux qui sont "différents" (Le cœur sous cloche de Ludovic Klein, Les enfants de nos enfants de Sotheast )

J'ai particulièrement aimé Vintage Porn Star de Mathieu Fluxe, auteur que j'avais déjà eu l'occasion de lire dans Morts Dents Lames avec sa nouvelle Poupée Larsen ( la fiche est ICI ).

Paradise 4 d'Emilie Querbalec et Les Héritiers d'Anthony Boulanger proposent deux nouvelles très différentes sur le thème de la séparation, de l'abandon indispensables à la survie. Neil Jomunsi allie sensualité et robotique dans Maison close et nous avons un plein bol d'obsession mégalo ou  le besoin de filiation à tout prix avec  Ergo  sumus de Nunzio Cusmano.

Caraville de Nelly Chadour est vraiment original, ce futur où les hommes doivent rester en mouvement est oppressant !

Nicolas Chapperon pousse à l'extrême la solitude, la difficulté de créer du lien, les clivages hommes/femmes dans les ressentis par rapport à la relation de couple et la vision d'une filiation, la nécessité de se défaire des enfants pour qu'ils fassent leur chemin dans La musique des sphères, une nouvelle qui donne le vertige.

L'ironie est présente aussi, avec L'absurde et très courte histoire de l'homme qui voulait monter dans la hiérarchie, de Corvis  et  Changez d'air d'Arnaud Lecointre : futur ou pas, les préoccupations humaines le pousseront toujours à des extrémités ridicules...

La légende du XIX siècle écrite par Maniak apporte une touche de Steampunk au recueil et Patrino de Vincent Leclercq a un scenario original et poétique que j'ai vraiment beaucoup aimé, d'un joli symbolisme.

La nouvelle la plus angoissante reste pour moi Moisson de Gallinacée ardent, dans laquelle l'être humain est un consommable modifié pour être récolté et conscient de son destin...Brrr, ça fiche la chair de poule !

Je tiens également à  souligner que les illustrateurs du recueil nous offrent des images hallucinées et originales.
Je ne fais que les survoler ici toutes ces nouvelles, mais chacune mériterait un retour plus attentif. Je préfère vous encourager à découvrir L'Homme de Demain.

Chronique de Hellza

Renaissance de Jean-Baptiste Dethieux

Année d'édition : 2014
Edition : Taurnada Éditions
Nombre de pages : 186
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Le psychiatre m’avait pourtant prévenu. Il ne fallait pas tenter cette plongée dans les abîmes, tout seul. Surtout pas ! Vouloir remonter le temps ou plutôt le dérouler sans l’aide d’un compagnon de route, d’un guide de haute montagne aguerri, grand connaisseur du terrain et de tous les pièges que représente cette virée dans les recoins de ma mémoire, c’était de la folie !

Avant de vous parler de ce très court roman, j’aimerais remercier les Editions Taurnada et le Forum Mort Sure pour leur confiance.

Le roman commence doucement. On fait la connaissance de Jean Malenc, journaliste, qui tente désespérément de retrouver la mémoire et savoir pourquoi et où ont disparu sa femme Liz et sa fille Blanche. Il n’y a rien d plus que ce que prévoit le résumé. Tout au long de l’histoire, Jean cherche dans sa mémoire à l’aide de son psychologue et remonte dans ses souvenirs les plus profonds pour tenter de se souvenir ce qu’il est arrivé à sa femme et sa fille.
J’ai trouvé le début du roman plutôt désorganisé, j’étais parfois un peu perdue car les choses n’étaient pas très bien expliquées.

Malgré tout, l’auteur a un style soutenu qui reste tout de même plutôt agréable et prenante.

Jean est un personnage tourmenté, atteint par la disparition des deux êtres les plus chers à son cœur. Il va tenter grâce à des e-mails, des photos qu’il reçoit chaque jours, de retrouver la mémoire. Il va voyager aussi bien à travers une forêt qu’à travers sa mémoire afin de retrouver bribes par bribes tout c dont il ne se souvient plus, ainsi il va remonter à la surface des souvenirs très noirs, des traumatismes d’enfance et autre.

Malheureusement la fin arrive trop vite à mon goût et n’est pas du tout ce à quoi je m’attendais, j’ai encore quelques questions en suspend à la fin de cette lecture.

En résumé, un avis plutôt mitigé. C’est un très court roman parfois un peu brouillon qui aurait pu être un peu plus approfondi, mais qui reste une lecture détente dans un univers sombre qui travaille très bien la psychologie des personnages, la quête de soi, etc.

C’est un thriller assez spécial, il faut aimer la psychologie car il n’y a pas de mystère super profond.

Chronique de Babynoux

Jeu mortel à Echo Bay de Jacqueline Green

Année d'édition : 2014
Edition : fleuve édition (territoire)
Nombre de pages : 519
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :

La petite ville d’Echo Bay est soi-disant touchée par une malédiction. À plusieurs reprises, des jeunes filles sont décédées lors d’un festival. Sydney est un peu marginale, passionnée de photographie. Caitlin est très populaire et très appréciée par tous les élèves du lycée. Tenley, la reine du lycée et meilleure amie de Caitlin, est de retour à Echo Bay après plusieurs années d’absence. Les trois jeunes filles commencent à recevoir des défis anonymes : le mystérieux expéditeur les menace de révéler ce qu'elles cachent à tous si elles ne se plient pas au jeu. Aucune n’a envie de voir son petit secret honteux dévoilé au lycée et le Festival approche…






Nous commençons ce livre par un prologue assez mystérieux, voir perturbant. Ensuite, nous allons tour à tour découvrir les 3 protagonistes du roman: Sydney la marginale issue des quartiers moins "huppés" de Echo Bay et qui travaille en parallèle de ses études pour payer sa future fac; Dixie, reine de la fête, des défis, petite taille mais "grande gueule" qui est de retour au "bercail" après plusieurs années dans le Nevada; et Caitlin fille populaire, très investie dans la vie étudiante et associative (pour pouvoir appuyer sa candidature à l'entrée d'Harvard) et qui sait rester simple et accessible.

En partageant mes ressentis au fil de ma lecture, j'ai eu plusieurs remarques comme quoi l'histoire (ou du moins l'univers), ressemblait à la série Pretty Little Liar -que je n'ai pas vue. Il s'agit, pour le livre donc, d'un milieu assez embourgeoisé, "bling-bling", une jeunesse souvent insouciante et profitant de la richesse de papa/maman. En parallèle, il y a quelques personnages qui sortent du lot car n'étant pas nés dans l'opulence -en l'occurrence Sydney- et sont en quelque sorte "mis de côté" par les jeunes "branchés" et friqués, un genre de caricature du contraste présent en Amérique.
Cet aspect m'a un peu bloqué au début, ces jeunes qui dépensent sans compter de l'argent qui n'est pas à eux, qui ont des voitures soit dernière génération, soit "vintage" mais en super état, qui se prennent pour la "jet-set" et qui dénigrent les autres voulant s'en sortir par leurs propres moyens, j'avoue que ça m'a vite saoûlé. Malheureusement nous y avons le droit quasiment tout au long du roman, je trouve surtout que Dixie et Emmerson sont les mieux représentatives de ce stéréotype.

Mis à part cet "inconvénient" général, l'intrigue se met vite en place, la rentrée n'est pas encore effectuée que déjà les protagonistes reçoivent des messages mystérieux, les enjoignant à relever des défis si elles ne veulent pas que leurs secrets les plus personnels et sombres ne soient révélés au grand jour. De plus, la nouvelle édition du Festival d'Automne approchant à grands pas, la tension, l'excitation et le stress montent crescendo.
En effet, lors des dernières éditions de cet événement, 3 jeunes filles avaient périt en mer, que l'on a par la suite appelées: "les filles perdues"; depuis, les festivités avaient été annulées de peur que la "malédiction" ne recommence.

C'est dans cette ambiance de plus en plus tendue au fil des défis que nous allons voir Dixie, Caitlin et Sydney commencer à douter, à craindre pour leurs mystères personnels, à soupçonner leurs amis, leurs proches, à en perdre le sommeil... Plus on avance dans l'intrigue, plus on est pris par cette tension créée par le maître chanteur, on est tenus en haleine entre 2 roucoulades et autres activités extra-scolaires (n'oublions pas que ce sont des adolescentes ^^). Nous en apprenons aussi au fur à mesure sur chacune des filles, et leurs secrets n'en seront plus à la fin du livre pour le lecteur. Je dois avouer que pour leur âge, elles trainent de sacrées casseroles! Glauques ou plus tristounettes, mais leur passé -comme pour tout un chacun- comporte des zones d'ombre fortement marquées pour 3 filles allant tout juste entrer dans l'âge adulte.

Outre les 3 protagonistes, ce livre comporte bon nombre d'autres adolescents avec des rôles plus ou moins importants; je me suis un peu embrouillée avec tous les noms "balancés" dès le début lors de la fête de "pré-rentrée" chez Dixie, mais on s'y retrouve facilement au fil des pages. Emmerson est un personnage que j'ai moyennement aimé car, malgré son apparente maturité, l'inconvénient cehz elle est que out est dans l'apparence: grande métisse habillée à la dernière mode, même en portant un sac poubelle sur la tête ça lui irait. Donc mon avis sur elle, bien qu'elle soit une très bonne amie -en dehors de ses coups de fil avec "LUI"- pour Caitlin, rejoint celui méfiant de Dixie. J'ai également gardé mes dstances envers Guiness car derrière les sourires, j'ai le sentiment qu'il cache bien son jeu et ne dévoile qu'une partie de lui même, que ce soit avec Sydney ou Dixie, et son petit jeu de flirt est assez énervant car j'ai eu l'impression qu'il aime jouer avec les nerfs et/ou les sentiments des jeunes filles. A contrario, deux personnages que j'ai apprécié et aurai aimé voir un peu plus développés, sont Calum (avec son côté maladroit et avenant bien qu'il cache ses origines) et Hunter (qui m'intrigue depuis que son secret à été dévoilé par Caitlin).

Côté écriture, ça se lit bien et rapidement, grâce notamment à des chapitres pas trop longs pour permettre à l'intrigue de garder son rythme et reprendre son souffle, tout en passant d'une héroïne à l'autre. Le langage est bien adapté à la tranche d'âge (pas trop soutenu, mais plus "gaga" non plus) et même parfois bien flippant. La plume nous tient en haleine du début à la fin, même si certains passages entre deux défis paraissent un peu plus long que d'autres. Lors de plusieurs scènes, on s'attend à ce qui va se passer ce qui casse un peu l'engouement. Pour ce qui est du final, même si là encore on se doute d'un truc (oui je dis "truc pour ne pas vous spoiler et alors? ^^) mais concernant le maître chanteur j'ai été étonnée de la révélation de son identité (même si là encore les motifs de son acharnement sont logiques).

Au final, c'est un bon thriller, très prenant, mais j'ai été assez blasée du côté "bling-bling" constamment présent et du comportement des jeunes filles envers leurs pairs moins aisées. Tout n'est qu'apparences et poudre aux yeux, telle pourrait être la morale de l'histoire. Cependant, je lirai par curiosité la suite afin d'avoir le fin mot de cette histoire...

Chronique d'Adora

L'obsession de James Renner

Année d'édition : 2015
Edition : pocket
Nombre de pages : 573
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
L'homme de Primrose Lane : on ne lui connaissait pas d'autre nom. Sans famille, sans amis, il vivait reclus dans une petite ville de l'Ohio. Quand on le retrouve assassiné, la stupeur du voisinage est totale. Personne n'est capable d'expliquer pourquoi il a été tué, et son passé est une énigme. Si l'on découvre, en effet, que l'homme de Primrose Lane était immensément riche et qu'il tenait depuis des années un journal relatant à son insu les moindres faits et gestes d'une jeune fille du quartier, sa véritable identité reste un mystère.
Qui était vraiment l'homme de Primrose Lane ? Et qui souhaitait le voir mourir ? Quatre ans après les faits, l'écrivain David Ness décide de consacrer son nouvel ouvrage à cette affaire. Mais son enquête se mue progressivement en obsession fiévreuse une obsession qui va le mener aux portes de la folie.





David Ness est un auteur de faits divers. Depuis sa dernière publication, sa vie a pourtant bien changé. Sa femme s'est suicidé peu après son accouchement, lui laissant seul la charge de leur fils Tanner, un petit garçon de quatre ans très futé. Mais David a eu bien du mal à remonter la pente. Tombant dans la dépression il ne doit sa survie qu'à son fils et à certains de ses proches qui ont toujours été là pour le soutenir. Lui qui s'était promis de ne jamais fouiller le passé de sa femme, se voit contraint de le faire lorsque son éditeur lui demande d'écrire un roman sur l'homme de Primrose Lane, un ermite étrange que personne ne semblait connaître et qui s'est froidement fait abattre dans son propre domicile. L'homme aux milles mouffles semble détenir des secrets qu'il ne vaudrait mieux pas révéler au monde entier...

L'obsession est une perle... que dis-je ? Un diamant ! Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi captivée par un thriller, même si celui-ci a quelque touche de science-fiction, chose à laquelle je ne m'attendais absolument pas ! L'obsession nous rend nous-même obsédé par l'enquête de David... qui a tué l'homme de Primrose Lane et surtout pourquoi ? Quel lien l'unit à Elizabeth, la femme de David ? Pourquoi tout semble converger vers des kidnappings de petites filles ? On veut le fin mot de l'histoire et on ne pourra refermer le livre de sitôt malgré sa taille impressionnante !

J'ignore vraiment où l'auteur est allé chercher ses idées, mais elles sont bougrement originales et efficaces ! Sa plume y est sûrement pour beaucoup. Les phrases coulent toutes seules, et sans s'en rendre compte on a déjà lu une vingtaine de pages sans pour autant avoir ne serait-ce qu'un seul soupçon sur le qui et le pourquoi ! On est pris avec David dans une spirale infernale, une vraie traque pour comprendre qui pouvait en vouloir à l'ermite, sans se douter un seul instant que l'enquête va se révéler très dure pour lui parce qu'elle va le toucher de près. Sa propre épouse défunte va en effet être au cœur de l'intrigue et ça, on ne s'y attend pas du tout ! Les rebondissements sont énormes et nombreux jusqu'aux dernières révélations et là on se dit qu'on y avait vu que du feu ! David commence son enquête lentement, mais sûrement. On sent qu'il a du mal à vraiment s'y mettre à fond, pour protéger son fils. Et lorsqu'il est soupçonné du meurtre, là, on tombe de haut ! David ? Un meurtrier ? Impossible, cela ne lui ressemble pas ! Mais dans un thriller, on n'est jamais sur de rien, ni de personne ! Et donc David en plus de découvrir l'identité du tueur doit aussi prouver son innocence ! Des empreintes de sa femme ont été retrouvé sur le lit de l'ermite alors forcément les enquêteurs vont pousser leur recherche et se rendre compte qu'Elizabeth ne s'est pas suicidée, mais qu'elle a été assassinée et son meurtre maquillé en suicide !

Voilà le point de départ de ce roman qui ensuite démarre en trombe. David est traqué, il cherche des réponses, il veut s'innocenter et on attend qu'une chose : qu'il y parvienne, ne serait-ce que pour protéger son enfant qui a déjà perdu sa mère. David est courageux et persévérant. Il fera tout pour comprendre le fin mot de l'histoire et lorsque la science-fiction s'invite dans l'intrigue, on en reste complètement bluffé et étonné ! Parce que pour ma part, je n'aurais pas pensé un seul instant que l'auteur choisisse cette direction ! Si au premier abord j'ai été sceptique, bien vite j'ai compris la richesse d'une telle idée. C'est culotté et ça, j'adore ! J'ai parfois eu la sensation de me retrouver devant un excellent épisode de X-Files ! C'est dire à quel point l'auteur va chercher ses idées loin ! Je ne vous en dirais pas davantage sur le côté science-fiction du roman si ce n'est qu'il s'agit plus ou moins de voyage dans le temps, un sujet que j'apprécie énormément !

A côté de tous ces bons éléments, j'ai aimé l'obscurité de l'intrigue. On tombe très vite dans quelque chose de malsain et glauque, voire carrément répugnant puisqu'il sera aussi question de kidnappeurs, de violeurs et de tueurs de petites filles. La pédophilie est un thème très dur à exploiter parce qu'on est toujours mal à l'aise face à ce sujet qui ne devrait à mon sens même pas exister sur Terre ou ailleurs. David va donc mettre son nez dans une histoire sordide où des enfants ont été maltraité et tué de manière écoeurante. Pour les âmes sensibles cela sera un cap difficile à passer, mais une fois qu'on remet un peu de côté ces événements et les histoires glauques de certains enfants, on revient au point de départ pour trouver le tueur et ainsi pouvoir clore cette enquête.

En bref, je suis carrément ressortie subjuguée par ma lecture ! J'ai adoré la tournure des événements, le style de l'auteur et les personnages. La psychologie est profonde, travaillée, aucun personnage n'est laissé au hasard. Pour moi, c'est un sans faute parce qu'il aura en plus réussi à me surprendre plus d'une fois !

Chronique de Louve

Les Loriens, tome 5 : La revanche de Sept de Pittacus Lore

Année d'édition : 2015
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 351
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Nous nous sommes trompés.
Nous en payons le prix.
Nous ne serons plus jamais les mêmes, mais
Nous sommes plus que déterminés.
L'heure n'est pas au deuil.
L'heure est à la revanche.
Nous sommes en marche...





Je remercie Louve et le forum Mort Sure ainsi que les éditions J'ai Lu pour ce partenariat.
Attention le résumé que je fais permet de revoir un peu ce qui s'est passé dans les tomes précédents et donc dévoile pas mal de choses.

C'est avec plaisir que j'ai repris la suite des aventures des Loriens ; alors qu'ils se sont séparés, Cinq, Marina, Huit, Ella, Six et Neuf sont partis à la recherche du coffre de Cinq ; celui-ci les trahit, tue Numéro Huit et fait enlever Ella par les Mogadoriens. John, Sarah, Sam, Malcolm et Adam sont attaqués dans l'appartement de Neuf et s'enfuient. John et Adam décident d'attaquer une base Mogadorienne tandis que Sarah rejoint Mark ( son ancien petit ami qui se cache et révèle par le biais d'internet la venue des Mogadoriens ) Neuf, Six et Marina essayent de récupérer le corps de Huit afin que ces dons ne soient pas volés par Setrakus Ra.

Dans cette suite où tout ce qui s'est passé dans le tome précédent est repris d'une manière très naturelle par petites touches et qui fait qu'on se remémore assez facilement les événements écoulés. On découvre aussi Setrakus Ra; qui il est réellement, ses projets et ses motivations concernant Ella. L'invasion de la terre est imminente et elle est préparée depuis des années. On pourrait penser que tout est perdu d'avance mais malgré tout nos jeunes héros vont tout faire pour empêcher ce combat. 

J'ai beaucoup aimé la ténacité de nos jeunes héros et leur volonté d'affronter leur ennemi, même si ils ne comprennent toujours pas comment ils peuvent le faire face à une armée qui s'est préparée depuis des années.

On découvre aussi les différents Chimaeras, ces petits animaux d'apparence inoffensive et qui se transforment en bêtes de combat; ils sont vraiment très attachants et aident les jeunes Loriens dans leurs combats.

La narration est faite à tour de rôle par John, Six et Ella. C'est vraiment pratique car on a un point de vue sur l'ensemble des actions. L'action est toujours aussi rythmée et on ne s'ennuie pas une seconde. On découvre toujours de nouvelles choses sur leur ancienne planète mais aussi sur leurs pouvoirs. On sent que le dénouement est proche. Bien sûr la fin se termine sur un clifhanger et on attend la suite avec impatience.

L’ensemble est vraiment de qualité que ce soit l'écriture, l'histoire, les personnages, l'univers tout est vraiment fouillé et bien pensé et je suis vraiment heureuse d'avoir cette série dans ma bibliothèque.

Chronique de Distact

Dissonances de Carin Gerhardsen

Année d'édition : 2015
Edition : fleuve édition
Nombre de pages : 382
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Une jeune femme nue, traumatisée, mutique est retrouvée sur un palier d'immeuble. Si elle refuse de parler, le voisinage, lui, est plus bavard. Et accuse sans hésitation le propriétaire de l'appartement devant lequel elle se trouvait. Le réparateur de piano John Gideon doit, selon eux, au mieux être un pervers, au pire un pédophile. Comment expliquer sinon les va-et-vient incessants de demoiselles chez lui ?
Petra aimerait bien éclaircir ce point. Gideon ne lui paraît pas avoir le profil. Mais, pour l'instant, sa porte reste close et il est introuvable. Alors que la liste des suspects s'allonge, Petra s'efforce de faire parler la victime. À part elle, qui peut y parvenir ? Toutes deux partagent la terrible expérience du viol.
Difficile de faire la part des choses et de progresser quand pistes, témoignages et instincts de flics prennent des voies aussi...dissonantes.




Dissonances est un bon thriller, j'ai passé un bon moment de lecture, je remercie Louve du forum Mort-sure pour sa confiance dans ce nouveau partenariat :)

Dissonances est un bon thriller comme je disais, mais assez compliqué à suivre. Pour la simple et bonne raison que c'est une suite et que ce n'est indiqué nulle part. Alors certes, il s'agit d'une nouvelle enquête, mais qui va très vite s'imbriquer dans une autre enquête démarrée des années plus tôt, donc dans un tout autre roman, "La maison en pain d'épices" publié en 2011. On comprend en cours de lecture que l'auteur a publié plusieurs autres romans avec cette équipe d'enquêteurs, dont une qui est directement concernée par une lourde enquête. J'ai trouvé cela vraiment dommage, j'aurais voulu commencer par le début, surtout que les personnages sont attachants.

D'ailleurs, ce ne fut pas facile de s'attacher à eux, car comme il s'agit d'une suite, ils ne sont pas présentés comme si c'était la première fois qu'on les voie, et avec les prénoms et noms suédois, c'était difficile pendant un bon moment de mettre un nom sur un personnage, de s'y retrouver. J'ai même dû en confondre un ou deux au début...

Voilà, niveau négatif, c'est tout ce que j'ai pu constater, et si vous aimez suivre les séries policières comme moi, je vous conseille de commencer par le premier, car ça en vaut le coup ! Je vais d'ailleurs m'acheter les tomes précédents, car j'ai très envie de suivre tout ça du début, surtout que si toutes les enquêtes sont comme celle-ci, ça devrait me plaire :)

Parlons du positif voulez-vous, car il y en a !
Des personnages forts pour commencer, avec chacun une vraie histoire personnelle, une vraie sensibilité. L'auteure parvient à nous rendre ces policiers humains et touchants. Comment gérer le stress du boulot, les horreurs auxquelles ils sont confrontés chaque jour, et mener une vie de famille, une vie amoureuse sans conséquences ? C'est difficile, et le boulot finit inévitablement par empiéter sur la vie de famille. Des personnages qui ne sont pas parfaits, qui ont des faiblesses, des vies chaotiques, mais qui nous touchent, par les épreuves qu'ils endurent, mais aussi par leur ténacité à aller au bout d'une enquête, par le regard rempli de compassion qu'ils portent sur les victimes, avec beaucoup de pudeur.
On suit leur vie de famille, on apprend à les connaitre et à les aimer, avec leurs imperfections.

On ne sait pas qui est le coupable. On le soupçonne bien sûr, tout comme les enquêteurs, car après tout, il n'y a pas de fumée sans feu. Comment un malentendu et des rumeurs, peuvent être le début d'un drame ? C'est ce que l'auteure va nous démontrer avec brio. Il ne faut pas se fier aux apparences, ni aux commérages.

On suit avec passion cette enquête, surtout une fois qu'on s'est familiarisé avec les personnages. La tension augmente au fil des pages, en même temps que l'horreur. Les révélations sont choquantes, bien que malheureusement réalistes. On se dit que ça n'a rien de farfelu, et qu'on pourrait très bien lire cette histoire dans un fait divers terrible. Certaines choses font froid dans le dos, tandis que d'autres nous émeuvent.

En bref, un roman qu'on prend plaisir à lire, même si pour cela il faut s'accrocher un peu au début. Un thriller intéressant qui m'a beaucoup plu et qui m'a donné envie de plonger dans les enquêtes précédentes, et qui plaira encore plus à celles et ceux qui ont lu les précédents romans de l'auteure, les petits veinards ^^
 
Chronique de Michou


mercredi 10 juin 2015

Sang blanc de Noémi Krynen

Année d'édition : 2015
Edition : Taurnada Éditions
Nombre de pages : 204
Format numérique : EPUB & MOBI dispo le 10 mars
Format papier : dispo 10 mars
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Alors qu'une série de meurtres teinte de rouge la si belle campagne enneigée du Vercors, Édouard, dentiste, revient dans son village après la mort de ses parents. Il y retrouve Renaud, un vieil ami d'enfance, et se lie avec Anna, une jeune serveuse. Édouard pensait connaître ses parents, mais il n'est pas au bout de ses surprises... Ce séjour qui ne devait être qu'une simple formalité administrative va peu à peu glisser vers l'abîme du passé et bouleverser définitivement son avenir...






Edouard , dentiste parisien, revient le temps des obsèques de ses parents dans son village natal: Rencurel. Il redécouvre le Vercors de son enfance, tout en retrouvant un vieil ami d'école Renaud, il rencontre également Anna, une jeune et jolie serveuse. Dans le même temps plusieurs meurtres sont découverts, la neige de Noël immaculée vire au rouge sang. Le village est en émoi et Edouard n'est pas au bout de ses surprises...

La couverture est ce qui m'a attiré dans la liste des livres proposés par Louve. Je n'ai pas résisté à l'appel du sang... la quatrième de couverture est aussi très attractive et met l'eau à la bouche.

Concernant le livre en lui même j'ai apprécié ce mélange d'écriture entre Cassandre et Edouard. Nous avons donc deux personnages principaux qui nous attirent dans un livre à l'enquête bien ficelée. Edouard n'es pas un type très attachant, il parle de ses parents comme un étranger et se remémore quelques épisodes sympathiques avec eux mais ne les connaît pas vraiment. Enfant unique, il doit s'acquitter de certaines tâches (ou plutôt corvées de son point de vue) : s'occuper de la maison (ranger et mettre en vente), de l'enterrement,... Lorsqu'il prends connaissance de son héritage, il tombe des nues et commence à se poser des questions et à se remémorer certains faits. C'est à ce moment là que nous sommes réellement tenus en haleine: que s'est-il réellement passé pourquoi comment, jusqu'à la dernière ligne nous ne pouvons respirer. Cassandre, elle, est plus attachante mais passe pour gourde, et moins jolie que ses amies. Nous apprenons sa situation et, les histoires s'entrecoupent petit à petit.

Ce livre, est bien écrit, très fluide et se déguste du début à la fin (très, très addictif) il est dur à poser. Le seul petit point noir, est pour moi, la fin en elle même. Sans pour autant vous la dévoiler. Je ne suis pas déçue mais en attente: je ne sais pas qui....... Alors je vais sans doute le relire, peut être ai je loupé quelque chose ou bien est-ce trop subjectif à mon gout.

En deux mots: Lisez-le, très bon thriller haletant

Chronique de Bfanny213

L'instinct du Troll de Jean-Claude Dunyach

Année d'édition : 2015
Edition : l'atalante
Nombre de pages : 192
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
"Glissez-vous dans l’intimité d’un troll le temps de quatre aventures qui font trembler la terre jusqu’aux tréfonds des mines les plus obscures. Bien sûr, pour cela, vous allez devoir franchir les falaises du Désespoir, affronter les périls du col des Assassins et vous enfoncer dans les marais de la Mort sinueuse, mais ne vous inquiétez pas : après, c'est fléché. Et, avant, mieux vaut savoir que, s’il faut qu’un troll s’habille pour une occasion spéciale, il convient de le prévenir dix ans à l’avance. Surtout, n’oubliez jamais que l’eau ferrugineuse est un fléau qui ravale le troll au rang de l’homme. Alors, vous qui entrez ici, laissez toute espérance ainsi que vos affaires personnelles au vestiaire. Et n’oubliez pas de rapporter vos notes de frais."

Je remercie Louve, Mort-Sûre ainsi que les éditions L'Atalante pour ce partenariat.

Dans un univers mêlant à la fois la fantasy classique et tous ses ingrédients habituels et le monde du travail et ses lourdes exigences administratives, l'auteur à travers quatre courtes aventures nous invite à suivre les péripéties d'un troll contremaître dans un mine naine. Un troll bien loin des habituels cliché rencontrés en fantasy depuis Tolkien et son roman Bilbo le Hobbit. Une créature bien moins monstrueuse que celle surgissant au détour d'un chemin dans maints scénarios de Jeux de Rôle.

En mêlant habilement d'une part magie, races, créatures imaginaires, castes,... et d'autre part bilans mensuels, notes de frais, directives à suivre,... l'auteur nous dresse un monde improbable, complètement décalé, frisant souvent l'absurde où les situations sont souvent très cocasses, ce qui fait la richesse de cette light-fantasy

Ces courtes histoires narrées sous forme humoristiques nous permettent de découvrir le héros, si l'on peut à proprement parler de héros dans des situations improbables qui se veulent toutes plus cocasses les unes que les autres, mais aussi des sujets beaucoup plus graves que ne le laisserait penser le début du livre. En effet, si au début on a un peu de mal à s'immerger dans l'univers complètement farfelu de l'auteur, par la suite on se prend à réfléchir sur les diverses thématiques abordées.

Par le biais de l'absurde l'auteur évoque des sujets graves de notre société actuelle tels que le monde du travail et ses cadences horaires infernales, l'acceptation de la différence et l'intégration, l'addiction de la jeunesse aux jeux vidéos, la montée de l'intégrisme,... mais aborde également des sujets plus légers par le biais de clins d’œil à la littérature tels que les Chevaliers de la Table Ronde, les Schtroumphs, Cinquante nuances de Grey, Jung,... revisite le mythe d'Excalibur, mais aussi des préoccupations bassement matérielles de la vie quotidienne de chacun de nous telles que la qualité des plats servis à la cafétéria, la qualité de la réception Internet,la problématique des bouchons générés sur nos routes par les départs en vacances,...

Afin de renforcer la gravité de certains thèmes abordés, il semblerait que l'auteur ait délibérément choisi l'accumulation de gags, d'anachronismes, de clins d’œil pour pousser l' absurde jusqu'à son paroxysme, un choix plutôt osé. Une manière de procéder qui se révèle à double tranchant car si parfois elle fait mouche, elle peut également de par la qualité moindre de certains « bons mots » elle peut aussi lasser le lecteur et lui donner envie de refermer définitivement l'ouvrage avant le point final. L'auteur, en voulant insister sur certains points de son récit, à parfois la fâcheuse tendance à trop répéter certains gags réussis et l'effet lui ne l'est malheureusement pas toujours.

Les personnages sont caricaturaux, leurs travers sont poussés à l'extrême, mais ils s’intègrent parfaitement au récit et ont bien l'impact voulu. Des personnages bien caractérisés n'auraient pas nécessairement le même rendu car ils ne seraient pas en adéquation avec le texte.

Au final, dans L'Instinct du Troll on y trouve du bon mais aussi du moins bon ! Les défauts, si l'on peut vraiment les qualifier de cette manière, et les qualités de l'ouvrage s'équilibrent pour laisser place à une lecture divertissante, même si certains lecteurs sont quelque hermétiques à ce type d'humour et n’adhèrent pas totalement à ce type de littérature. Cette lecture à toutefois permit de relever les grandes qualité de conteur de l'auteur et de donner envie de lire un ouvrage moins léger. En voulant bousculer la vision que l'on s'imaginait du Troll l'auteur à sur ce plan parfaitement réussi son pari.

Chronique de Goupilpm

Après la fin de Barbara Abel

Année d'édition : 2015
Edition : pocket
Nombre de pages : 360
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Tiphaine et Sylvain vivent ensemble depuis presque 20 ans. Ils ont connu des moments merveilleux et ont surmonté main dans la main des épreuves difficiles. Comme tant d’autres époux… Aujourd’hui leur couple bat de l’aile et élever Milo, leur fils de 15 ans, n’est pas une partie de plaisir. Une situation qui pourrait être très classique… Si Milo n’était pas leur fils adoptif. Si Milo n’était pas le fils de leur ancien voisin David qui s’est suicidé dans sa propre maison. Si Milo n’était pas le meilleur ami de Maxime, leur fils, décédé brutalement à l’âge de 7 ans. Si Milo n’avait pas hérité de la maison de son père dans laquelle vit désormais la nouvelle famille recomposée. Et si une nouvelle voisine n’était pas venue s’installer précisément dans leur ancienne maison, de l’autre côté de la haie, avec un petit garçon de 7 ans… La fin de Derrière la haine nous a tous bouleversés. Barbara Abel n’en reste pas là. Que deviennent Tiphaine, Sylvain et Milo, ces trois personnages qui ont vécu l’horreur et qui ont inconsciemment choisi de s’imposer l’enfer quotidien en restant dans une maison qui a abrité tant de drames ? Et juste à côté d’une autre maison qui, dès qu’ils en rouvriront la porte, laissera ressortir tous les fantômes du passé ?





Tout d'abord, je tiens à remercier le forum Mort Sûre ainsi que les Editions Pocket de m'avoir offert la chance de lire la suite de Derrière la Haine de Barbara Abel, j'avais à l'époque appréciait ce livre tout en regrettant que l'auteur ne cache pas un peu mieux son jeu, dans le sens où les indices étaient très voyants et qu'on devinait aisément la fin, malgré quelques rebondissement. Mais j'étais curieuse de voir qu'elle pouvait être la suite de cette histoire, alors je les remercie énormément pour ce partenariat !

Après la fin, nous plonge quelques années après le tome 1, en effet Milo à 15 ans et est en pleine crise d'adolescence, autant dire que ce n'est pas tous les jours facile pour Tiphaine et Sylvain, surtout que Milo est adopté, puisque ses parents sont morts. Cela ne va pas aller en s'arrangeant, car au début de l'histoire, une famille emménage dans la maison voisine à la leur et eux aussi ont leur propre problème. En effet la femme qui emménage, Nora, vient de quitter son mari parce qu'elle ne l'aime plus et qu'il commence à lui faire peur, cette dernière a deux enfants, une fille de 13 ans Inès et un garçon de 8 ans Nassim qui va emménager dans l'ancienne chambre de Max, Nassim qui est né quelques jours après la mort de Max, alors autant dire que pour Tiphaine c'est un coup dur. Mais tout ceci est d'autant plus intriguant que Nora a quitté Alexis et qu'Alexis était l'avocat de David avant qu'il ne se pende. Comment toutes ces coïncidences vont elles se rencontrer, s'imbriquer ?!

Je vais essayer de vous expliquer le plus objectivement possible pourquoi je n'ai pas aimé ce roman parce que pour être honnête, ce livre est une grosse déception. Je me suis ennuyée tout du long !

D'abord à cause du rythme : J'ai eu beaucoup de mal avec le début du livre, en effet j'ai déjà explicité le fait que le contemporain m'ennuie parce qu'il ne s'y passe rien ! Et ici, j'avais presque l'impression que nous n'étions pas dans un thriller mais dans une simple histoire de famille, avec un passé douloureux et étrange certes, mais juste une famille qui en rencontre une autre et qui font connaissance. Alors autant vous dire que le début fût long et ardu.
J'avais bonne espoir que cela s'améliore avec les pages qui défilaient mais il n'en fût rien.
Vers la 200ème page j'ai cru que le livre allait enfin commencer, que tout allait enfin bouger, mais ce ne fût pas le cas, le début d'action est annulé en quelques pages et on recommence à suivre une morne vie sans trop d'intérêt.
La fin du roman, disons les 60 dernières pages, peut être meme 80, donne un peu de pep's au récit mais ne rattrapage les 300 première pages d'ennui profond, et arrivait là, même si, le roman montait un peu en puissance, je n'avais qu'une hâte, qu'il se termine.

Ensuite parce que l'action et l'intrigue sont quasiment inexistantes avant les deux tiers de ce roman. Il ne se passe clairement rien, on ne fait que suivre ces deux familles dans leur quotidien, dans leur manière de s'amadouer et d'apprendre à se connaître. Alors bien sûr, il y aura des secrets, des mensonges et même des tromperies mais rien de bien palpitant. Je pense qu'ici Barbara Abel a choisi de développer la psychologie des personnages et d'en faire une part importante de son récit mais qu'elle s'est trop laissé accaparé par ce côté là et a donc oublié de le rendre haletant.

Enfin les personnages m'ont paru fade et stéréotypés au possible.
D'abord on a Tiphaine qui est dépeint comme une femme un peu folle, après tout, c'est elle qui a tué dans le premier roman, mais ici, elle sombre encore plus profondément dans son esprit malade, à un tel point que ça en devient lassant. Elle vit de ses fantasmes et les place dans la réalité, elle va même jusqu'à travestir la réalité pour qu'elle corresponde mieux à ses attentes. Et petit à petit elle va de plus en plus loin, jusqu'à, à nouveau, envisager le meurtre.
Ensuite, il y a Sylvain, encore plus fade que dans le premier tome, il ne sert que de faire valoir pour entretenir la folie de sa femme dans ce roman, il n'est que peu présent et ne sert qu'à déclencher le conflit qui commence à la fin du livre parce qu'en effet Sylvain n'est plus heureux dans son couple, alors lorsqu'une femme divorcée emménage à côté... Il va la séduire et donc tromper sa femme. On aura beaucoup de passages avec lui où il mettra en doute le bien fondé de ses actions puisqu'il est complice des crimes de sa femme et qu'il ne peut donc pas la quitter.
On a aussi Milo, le jeune orphelin qui a été adopté par les meurtriers de ses parents, chose qu'il ne sait pas. Il est l'archétype de l'ado détruit en pleine crise, il pense que dès qu'il aime quelqu'un, ce dernier va mourir, je comprend son point de vu, après tout son meilleur ami est mort quelques temps après son parrain puis ses parents, ça fait beaucoup à encaisser ! Alors quand on est à un stade aussi fragile émotionnellement, c'est une réaction acceptable mais le roman tourne autour du fait qu'il repousse tout le monde pour ne blesser personne et se blesse par la même occasion et même si ça a un accent de vérité ce n'était pas vraiment passionnant.
Enfin il y a Nora, la nouvelle voisine donc, qui a peur de son ex, parce qu'elle le pense dangereux et colérique, elle tombera donc bien vite dans les bras de Sylvain cet être doux et passif ! Elle ne vit que pour ses enfants et pour se reconstruire, de ce fait on passe beaucoup de temps à la voir culpabiliser de ne pas être plus présente pour eux, d'avoir divorcer et à se plaindre de son travail. Elle était on ne peut plus fade !

Je ne dis pas que ce roman est mal écrit ou n'a pas d'intérêt, je dis juste que pour moi, il n'en a pas eu, je n'ai pas trouvé le frisson que je cherche dans un thriller. C'est sûrement ce qu'on appelle un thriller psychologique et autant dans le premier tome, avec la paranoïa des deux parents j'avais senti le risque et le besoin de continuer ma lecture, autant ici, je me suis seulement ennuyé, il n'y avait pas d'action et il n'a pas réveillé de sentiment pour moi.

En bref, une grosse déception, j'aurai préféré rester sur le premier tome. Cette histoire manquait de rythme, d'action, d'intrigue et même de personnages attachants ou profonds, tout reste trop en surface ici et rien n'entraîne le lecteur à continuer à lire.  

Chronique de Ferilou

Animae, tome 4 : Le rire de la hyène de Roxane Dambre

Année d'édition : 2015
Edition : le livre de poche
Nombre de pages : 480
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Enfin la suite des réjouissantes aventures de la jeune Lou, mi-espionne, mi-panthère, mais 100% attachante ! Profitez de cette lecture, c'est le dernier tome !

Lou va devoir mener de front trois combats mémorables : d'un côté, comprendre pourquoi les plans d'une centrale nucléaire se baladent dans Paris ; de l'autre, protéger son peuple menacé par les manigances d'un mystérieux chef des Chalcrocs. Et comme si cela ne suffisait pas... préparer son mariage !
On dévore les aventures de cette jeune femme débordant d'énergie et d'humour, dotée d'un sens acéré de la répartie, capable de ronronner avec son amoureux comme d'arracher la gorge de ses ennemis !




Miaou ! Pour reprendre le terme préféré de Lou, notre petite Daierwolf Dame Panthère, ce tome clos de manière magistrale une série pleine de punch, de fraîcheur et d’originalité.

Lou, fraîchement fiancée, se prépare au combat imminent qui devrait voir s’affronter les Chalcrocs, qui semblent s’être organisés et conscients de leur état, et les Daierwolfs. A côté de cela, les services secrets français doivent faire face à une menace terroriste sur une centrale nucléaire dont les plans ont été retrouvés sur un cadavre. De nouvelles menaces certes, mais Lou n’est jamais très loin pour y remédier…

Dans ce tome, notre héroïne intrépide doit donc se confronter à de nouvelles menaces  qui pourraient bien avoir des conséquences plus graves encore que tout ce dont elle a du faire face jusqu’à présent. Au sein des Daierwolfs, la peur s’est installée et la guerre contre les Chalcrocs dirigés par un chef menaçant et vengeur s’annoncent des plus funestes. Ces derniers semblent devenus conscients de leur état et détiennent une étrange drogue capable d’isoler les Daierwolfs de l’inconscient collectif. Ils semblent plus nombreux et jouer avec les protecteurs Daierwolf dirigés stratégiquement pour la traque par Camille. Ce dernier prenant toute sa puissance et exprimant tout son talent dans ce tome. Certains semblent plus menacés que d’autres, les Chalcrocs ne lésinant pas devant les moyens les plus malsains pour obtenir ce qu’ils veulent. On retrouve ainsi avec grand plaisir et plus particulièrement les itinérants, sauvages, loufoques et complètement décalés dans cette atmosphère citadine parisienne et les petits, courageux et plein d’ambition à l’image de Terry.

Du côté des humains, des plans d’une centrale nucléaire sont retrouvés sur un homme mort dans un accident accompagné d’esquisses d’un drôle d’objet technologique. Les services secrets, Josh, Benjamin et Agathe entre autre, sont mis sur l’affaire. Toujours parfaits dans leur rôle et leur couverture d’agents secrets, ils promettent à nouveau quelques échanges de flirt, quelques remontrances, des filatures ennuyeuses et pleine d’ironie et des surprises ! Le service des mystères est également mis à contribution pour résoudre l’énigme d’une « Sorcière » associée à la menace terroriste. L’équipe de Lou est toujours aussi bizarre entre le petit génie bouclé, Arthur et ses inventions à risque, l’intraitable Isabelle plus maternelle qu’autre chose ou encore le nouveau et rustre Mathurin, protecteur à sa façon, on ne s’ennuie pas une seule seconde, le second degré étant toujours à l’ordre du jour dans les réparties des uns et des autres.

Roxane Dambre propose donc de nouvelles aventures plus matures et une certaine forme de consécration dans le talent de notre petite Panthère ronronnante devant son mâle mais aussi d’une violence et d’une efficacité à la traque comme au combat. Un contraste assez saisissant, difficile d’imaginer Lou dévorant un gigot d’agneau sanguinolent pour ensuite se pâmer d’amour. Un personnage présentant donc toujours une certaine dualité et que l’on adore pour cela, une jolie petite blonde cachant une panthère chasseresse. Rappelons par ailleurs, que l’auteure est française et que l’action se passe au cœur de notre capitale. L’univers créé est plutôt original avec un concept du métamorphe très sympathique, des méchants plutôt affreux mais pas idiots et des petits humains loin d’être que des victimes mais aussi de terribles combattants qui viennent se greffer autour. Le tout est traité toujours avec autant d’ironie et d’humour dans les situations les plus incongrues, l’auteure a une plume parfaite pour ce genre, elle se lit bien, rapidement et sait parfaitement ponctuer ses fins de chapitres de manière à ce qu’on ait envie d’en savoir toujours plus.

En bref, un final intense pour une série plaisante et comique dans un univers fantastique aux créatures intelligentes et aux méchants menaçants et violents. Le tout agrémenté de personnages absolument géniaux et bien individualisés dont les aventures sont chaque fois écrit avec énormément de second degré. Franchement ? A lire !

Je remercie les éditions du Livre de poche et Louve du Forum Mort Sure, qui dans le cadre de plusieurs partenariats, m’ont offert l’opportunité de lire dans son intégralité cette série bit lit française qui n’a rien à envier à ses compatriotes américaines ! Un vrai régal.
 
Chronique de Walkyrie


Stage Dive, tome 2 : play de Kylie Scott

Année d'édition : 2015
Edition : JC Lattès
Nombre de pages : 280
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Anne a des problèmes d'argent. De gros problèmes. Mais se faire payer pour jouer la petite amie parfaite n'était pas une bonne idée. Peu importe que Mal soit canon et le batteur des célèbres Stage Dive. Et maintenant qu'elle n'est plus libre, son meilleur ami Reece, pour lequel elle a toujours eu un petit faible, lui déclare également sa flamme. Si seulement, au-delà du simple arrangement, l'attraction entre Mal et Anne n'était pas si forte…










J’ai beaucoup apprécié le premier tome de la saga Stage Dive, Rock ! Alors quand j’ai eu l’occasion de lire le tome 2, j’ai sauté dessus !

Cette saga, composée de 4 tomes, va pour chaque livre s’attarder sur un membre du groupe de rock Stage Dive. Dans le tome 1, l’auteur nous avait raconté la rencontre entre David et Evie.

Dans ce tome, nous allons en savoir plus sur Malcom, batteur du groupe… Malcolm est un personnage intéressant, que nous avions déjà croisé dans le premier livre.
Batteur dans le groupe, c’est un jeune homme qui semble détaché de tout, et qui prend des décisions hâtives, dont on a l’impression qu’elles ne sont pas réfléchies.

Anne, quand à elle, est une jeune femme simple et posée qui travaille dans une librairie. Sa gentille est connue de tous et elle se fait souvent avoir. Justement, sa colocataire vient juste de disparaître avec une grosse dette d’argent. Anna se retrouve donc à devoir payer la totalité du loyer, ce qui ne va pas pouvoir durer.
Quand Anne rencontre Malcolm, a une fête organisée par David et Evie, elle vient juste de constater la désertion de son amie, et elle n’est pas vraiment d’humeur à la fête. Elle se retrouve finalement en tête à tête avec Malcom, et ce tête à tête fut explosif !

Voici donc Malcom qui s’installe chez Anne pour lui éviter de perdre son appartement, mais également parce que Malcolm cherche désespérément une fausse petite amie.

Entre nos deux héros commencent donc une relation amicale assez particulière… Bien sur, chacun des deux protagonistes sont torturés, et leurs soucis les poursuivent en toute situation…
J’ai beaucoup aimé ce livre, autant que le premier tome. Les personnages sont super sympa, et j’ai bien rigolé durant certains passages. Surtout qu’il faut avouer que Malcom a des réactions totalement disproportionné parfois et c’est hallucinant dans certains passages du livre !

Anne est sympa comme personnage également…

Par contre, mine de rien, la trame de l’histoire ressemble assez au tome 1, donc il n’y a pas de réelles surprises mais je m’en doutais.

Un autre point que j’ai adoré c’est de retrouver David et Evie dans ce tome ! En effet, dans ce livre nous croisons à plusieurs reprises les personnages du premier livre, et j’ai trouvé cela sympa de voir leur histoire d’un œil extérieur, mais également de les suivre de loin dans leur histoire …

Même si ce livre ne révolutionne pas ce genre littéraire, il est très agréable à lire, ce lit très rapidement…

La trame du roman n’est pas très originale et la fin n’est pas vraiment une surprise. C’est d’ailleurs ce que je reproche aux livres du genre YA… cependant, l’intégration du groupe de rock apporte un peu de piquant à la romance, et l’ensemble est bien sympathique !

C’est une lecture parfaite pour lézardée au soleil ou même pour l’été !

Chronique de Roxou

Go to hell tome 2 de Oxanna Hope

Année d'édition : 2015
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 480
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Si Cassie pensait pouvoir tout contrôler dans sa vie, son dernier combat contre les Solths lui a prouvé que ce n’était pas le cas. Alors que Damian semble s’enfoncer dans un monde fait de ténèbres, le clan Leghert et la jolie rousse n’éprouvent plus que désarroi et colère.
En pleine tourmente, malgré tout ce qui les oppose, Cassie et Seven pourraient bien se voir obligés d’unir leurs forces pour tenter de sauver Damian
d’une mort certaine.

Entre spectres vindicatifs, rivalités et sentiments destructeurs, que leur reste-t-il alors ?



L'an passé, j'avais terminé mon avis en disant que j'aimais bien Cassie et que je souhaitais la voir encore plus dans le trouble si je peux dire ça ainsi. Je souhaitais plus de bagarre, plus de mots cinglants... Bref, une Cassie qui a encore moins la langue dans sa poche, qui s'assume dans ses propos et ses agissements, mais surtout, voire son caractère de feu en pleine ébullition. J'ai donc refermé ce second opus avec un air de satisfaction, car Oxanna a complètement comblé mon envie livresque.

Ce tome est cent fois plus attrayant que son prédécesseur. Il y a de l'action en masse, un humour et des dialogues plutôt sombres et l'on en apprend encore plus sur les personnages de Cassie, Seven et Damian. La couverture est tout aussi magnifique que le tome 1. Nous devons donc cette dernière à la talentueuse Fleurine Rétoré que j'adore!!! Je vous invite fortement à visiter ses oeuvres.

Ici, le roman débute où l'on avait refermé le tome précédent. Nous sommes dans l'action et on ressent dès le départ, les tensions qui règne entre Seven et notre belle rousse. Tension sexuelle? Peut-être en partie, mais gageons que la raison principale est plus complexe. Ils ne sont pas capables de s'entendre, et ce, même lorsque c'est dans l'intérêt du groupe et de la famille. Mais ils devront essayer de collaborer entre eux, car Damian tombera dans un coma étrange à la suite d'un combat et Seven, sa soeur et Cassie devront unir leurs forces afin de secourir l'amoureux de notre héroïne. Le clan Leghert devra faire face à des apparitions fantomatiques des soeurs du clan Leghert, mais également des Solths qui traquent sans cesse Cassie. Nous plongerons donc grâce à la plume de Hope dans un univers dark, sans pitié où la loi du plus fort et du plus malin fait loi.

Ah! je suis vraiment contente que ce tome ait comblé mes attentes envers ce roman que j'attendais avec joie. Oxanna a une plume qui se lit toujours aussi bien et qui nous donne envie de poursuivre notre lecture. Je ne dirais pas qu'elle est addictive dans mon cas, mais elle a su garder mon intérêt tout au long de ma lecture. Ce qui est merveilleux en soi lorsqu'on pense que je viens de sortir d'une période de panne littéraire. Les rebondissements sont toujours présents et il m'est même arrivé d'être surprise par certains événements et dénouements. L'auteure a beaucoup joué avec la force de caractère fonceuse et très caractérielle de l'héroïne afin de nous offrir un roman de qualité! On rencontre une Cassie déchirée entre ses envies et ses désirs les plus profonds. Elle se questionne sur sa relation avec Damian et celle de Seven qui est des plus troublantes. Encore une fois, nous nous retrouverons dans un triangle amoureux qui ne sera pas des plus facile à régler.

J'espère vraiment que l'auteure nous offrira un troisième tome, car j'ai l'impression qu'elle nous laisse d'une certaine façon sur notre faim. L'histoire pourrait se terminer ainsi, mais je veux tellement en apprendre plus sur la suite des événements qu'il m'est impensable de croire que ce serait le dernier tome. En conclusion, un roman caractériel, plein de rebondissements et de combats, mais qui saura sans aucun doute plaire aux lecteurs. Si vous n'avez pas lu le tome 1, je vous invite à venir le découvrir juste ICI. Un grand merci à Louve du Forum Mort-Sure ainsi qu'aux Éditions J'ai Lu qui m'ont permis de lire la suite de cette saga d'Oxanna Hope!

Chronique de Froggy80

Chasseuse de vampires, tome 7 : Les ombres de l'Archange de Singh Nalini

Année d'édition : 2015
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 384
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Ashwini doit arrêter un tueur sanguinaire. Janvier, un vampire, est désigné pour la seconder.
















La première chose à savoir, c’est que je n’ai pas lu les tomes précédents. Et avant que vous pensiez que je ne sais pas compter je vous rassure : oui je sais bien qu’il y a forcément six tomes avant le septième. Il s’agit d’un partenariat et je remercie Louve, le forum Mort-Sûre et les éditions J’ai Lu pour celui-ci ~

Sachant que je ne les ai pas lu, je ne vais donc pas du tout vous parler de l’intrigue générale de la série ou du plaisir de retrouver certains personnages. Car, même si j’ai réussi à comprendre globalement ce qui c’était passé dans le précédent tome, je ne connaissais pas du tout les personnages. Total surprise !

Si j’ai certes été un peu perdue au départ, je suis finalement rentrée assez vite dans l’histoire. Nous suivons donc ici Janvier et Ashwini aux prises avec un immortel réussissant à aspirer la vie de ses victimes. Leur relation à tous deux est basée sur une confiance mutuelle et un flirt joueur et j’ai beaucoup aimé leurs joutes verbales. On sent bien qu’ils sont l’un et l’autre profondément amoureux et il s’agit donc pour Ash de réussir à lui avouer ce qu’elle cache avant de se lancer à cœur perdu dans l’aventure.

J’ai lu certaines chroniques disant que Janvier et Ash n’étaient pas le couple préféré des lecteurs et que ce tome était un peu moins bon que les précédents… en plein découverte de la série, je dois dire que, pour ma part, je l’ai apprécié ! Et je suis très curieuse d’en savoir plus sur certains autres personnages. Notamment Naasir qui est vite devenu mon chouchou ainsi que Dmitri et Illium.

Concernant l’intrigue, elle est vraiment très bien menée, entre horreurs et petites victoires et j’ai tourné les pages avec plaisir et curiosité à la fois. Les indices arrivent au compte-goutte et tout n’est pas résolu d’un claquement de doigts, ce qui est vraiment appréciable. Même si certaines ficelles sont plus faciles à voir que d’autres.

Au final donc, un tome que j’aurai beaucoup aimé malgré ma non-lecture des précédents opus. Que je lirai d’ailleurs peut-être ! Ou alors le suivant puisque Naasir il y aura certainement !

Chronique de Rinne

La liste de nos interdits de Koeith Zan

Année d'édition : Juin 2015
Edition : fleuve noir
Nombre de pages : 354
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
« Elles croyaient que tout prévoir, tout anticiper les sauverait du pire. Elles se trompaient. »
Présentation (destinée aux commerciaux, pas la 4ème officielle) : Ne jamais se retrouver coincée. Ne jamais paniquer. Ne jamais… La Liste de leurs interdits était pourtant longue. Mais un soir, Sarah et Jennifer oublient une règle élémentaire et embarquent dans la voiture d’un inconnu. C’est le début de leur enfer. Durant trois années, les amies sont retenues et livrées à la merci d’un sadique.
Dix ans après sa libération, Sarah tente de reprendre une vie normale, hantée par le souvenir de Jennifer qui n'est jamais revenue de leur calvaire. Depuis sa prison, leur tortionnaire continue de lui envoyer des lettres inquiétantes, et elle est contrainte de participer à une nouvelle enquête pour empêcher sa libération conditionnelle. Un retour dans le passé qu’elle redoute plus que tout… Car pour la seconde fois de sa vie, elle va devoir transgresser les règles de la liste, et naviguer à vue sans plan de secours : elle ne contrôle plus rien.


La liste de nos interdits est un thriller prenant, qui nous plonge au coeur de l'horreur, qui nous rappelle combien les monstres peuvent être cruels mais surtout, qu'ils peuvent avoir n'importe quel visage.

Je remercie Louve et le forum Mort-sûre, ainsi que les éditions Fleuve noir, pour cette lecture :)

Sarah a vécu l'enfer. Pendant trois ans. Trois longues années enfermées dans une cave, à subir des tortures. Pourtant, avec sa meilleure amie, elles s'étaient préparées depuis des années afin d'éviter justement ce genre de choses. Mais toutes les précautions prises ne valent rien face à la folie et à la détermination d'un psychopathe.

Nous faisons la connaissance de notre héroïne, Sarah, bien des années plus tard, lorsque son agresseur, en prison depuis qu'elle est parvenue à s'échapper, fait une demande de libération. Cet évènement va bouleverser encore plus Sarah, l'obligeant à faire face à ses souvenirs, à ce qu'elle a fait pour pouvoir s'échapper, et surtout à la personne qu'elle est devenue.
Ainsi, le récit passe du présent au passé, nous mettant sur la voie de l'impensable, nous donnant des indices sur ce qu'il s'est vraiment passé dans cette cave, les raisons qui font que Sarah n'a plus de lien avec celles qui ont partagé sa cellule pendant ces affreuses années.
En effet, on comprend que Sarah a fait quelque chose de grave, quelque chose qui a rendu l'une des autres victimes folle de rage au point de la menacer de mort.
Sarah va devoir mettre ses angoisses de côté, et prendre sa vie en main, une vie qu'elle vit depuis longtemps cloitrée chez elle. Elle va devoir faire face à ses démons, peut-être même à ses erreurs pour pouvoir espérer retrouver le corps de sa meilleure amie, et ainsi, laisser pourrir en prison son assassin.

J'ai particulièrement aimé les retours en arrière. On constate dans quel état Sarah en est ressortie et quelle genre de vie elle mène, et on veut savoir comment elle en est arrivée là et ce qui s'est passé entre elle et les autres victimes. Tout comme on veut savoir où est le corps de sa meilleure amie. On suit avec ferveur l'enquête que Sarah va mener, une enquête qui va la libérer, qui va la faire sortir de cette cave, d'où elle n'est jamais véritablement partie. Ce qu'elle y a subit l'a transformée à jamais.
Au fil des pages, on comprend, on découvre et on se dit que ça ne peut pas être pire, et pourtant. Les pions se mettent en place, les suspects apparaissent, les bourreaux se dévoilent, et certains ont un étonnant visage...

L'un des points forts du roman est la plume de l'auteure. Elle parvient à nous faire imaginer l'horreur et à nous faire ressentir la peur, sans nous la mettre sous les yeux et sans partir dans des descriptions insoutenables à lire. On aura peu de détails sur les tortures qu'ont subies les victimes, incitant notre imagination à prendre le relais. Ce qui peut être pire, car on n'arrive déjà pas à imaginer être enfermé pendant 3 ans dans une cave, ou pire, dans une boite, en étant sous alimenté, alors les tortures...
Celles et ceux qui ont du mal avec les détails sordides y trouveront leur compte, mais si c'est ce que vous recherchez, vous risquerez d'être déçu. Ce que j'avoue, avoir un peu ressenti.

L'autre point fort du récit, c'est ce suspense constant, ce danger qui pulse entre les lignes, qui nous menace, et ce mystère quand aux évènements, qu'ils soient récents ou pas, et qui rendent cette lecture addictive. On veut savoir le fin mot de cette histoire, on veut que Sarah aille au bout de cette enquête, au bout d'elle-même. On veut comprendre, on veut que justice soit faite.
Difficile de vous en dire plus sans rien dévoiler, car c'est vraiment là ce qui fait qu'on est pris dans cette lecture, la découverte de la vérité et des évènements, certains nous laissant sans voix.

En bref, un thriller qui captive son lecteur pour ne le relâcher qu'à la toute dernière page, l'esprit pas mal chamboulé. Et puis cette fin, quoi !

Chronique de Michou

Nom de code : Blackbird, tome 1 : Cours ou meurs de Anna Carey

Année d'édition : 2015
Edition : bayard jeunesse
Nombre de pages : 286
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Liste des choses que je sais :

Je suis à Los Angeles
Je me suis réveillée sur les voies du métro à la station Vermont-Sunset.
Je suis une fille et j'ai de longs cheveux noirs.
J'ai un oiseau et un code (FNV02198) tatoués sur le poignet droit.
Je suis en fuite.
Des gens essaient de me tuer.





Whaou! Voila le premier mot qui me vient à l'esprit pour décrire ma réaction lorsque j'ai découvert ce superbe objet livre à la couverture en relief et à la tanche rouge vif, mais aussi pour vous donner mon impression à chaud en tournant la dernière page. Un coup de cœur! Alors un grand merci au forum Mort-Sure et aux éditions Bayard pour ce partenariat.

Au départ je ne m'attendais pas a aimer autant cette lecture tant j'ai été étonnée par le style de l'auteur. Il faut dire que le choix d'écriture d'Anna Carey est assez original : une narration au présent, mais surtout à la deuxième personne du singulier comme si l'auteur me parlait et que j'étais l’héroïne de l'histoire. Cela donne donc par exemple : "Tu as l'impression que tu es piégée là pour toujours... Tu fermes les yeux, tu plaques les bras contre ton corps, tu te recroquevilles pour être moins à l'étroit...". Un texte qui m'a donc paru un peu étrange dans les premiers chapitres, le temps de m'habituer, mais ensuite totalement addictif! Je n'ai pas vu les pages défiler tellement je voulais savoir qui me traquait, pourquoi on essayait de me tuer et comment je devais réagir pour m'en sortir indemne.

L'intrigue se développe donc autour de l'amnésie de l'héroïne et des personnes qui veulent l'éliminer alors même qu'elle circule en plein Los Angeles. Comme "Sunny" qui ne se souvient absolument pas de qui elle est, ou de comment elle se retrouve dans cette ville, on apprend à le découvrir en même temps qu'elle. La première moitié du roman est donc consacrée à la fuite, à la mise en sécurité et à la survie alors que la seconde partie est tournée vers l'enquête, à l'attaque et aux découvertes plus angoissantes les unes que les autres. Et je dois dire que je n'ai rien vu venir jusqu’à ce que certaines pièces du puzzle s'assemblent. J'ai mis un peu moins de temps que l'héroïne pour comprendre le fin mot de cette traque (Horrible d'ailleurs! Mais pas si impossible que ça quand on connait la folie humaine...) mais certains passages m'ont agréablement surprise malgré les retournements de situations. Et puis les dix dernières lignes sont absolument géniales!!!

"Sunny" est donc très attachante puisque la narration aide à ce que le lecteur se retrouve dans sa peau et dans sa tête. Ses réactions sont particulièrement crédibles même si parfois on peut trouver qu'elle a beaucoup de chance... J'ai pensé que c'était parce que j'avais affaire à un livre young adulte, mais tout fini par s'expliquer. Au top!

Toutes mes questions n'ont pas de réponses, du coup j'ai vraiment hâte de lire la suite! Patience...  

Chronique de Yezahel