vendredi 30 septembre 2016

Croissants de Lune, tome 1 : La Marque de Karolyn Daniel

Année d'édition : 2016
Edition : Anyway  (Fantastique)
Nombre de pages : 542 pages
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
« On ne contrôle pas ses sentiments. Chacun sait pertinemment que jouer avec, c’est comme jouer avec le feu. Mais quand ce sont eux qui nous envahissent sans prévenir et que ce ne sont pas forcément les nôtres, comment peut-on les maîtriser ? Connaître les plus profonds sentiments des autres, est-ce un don ou une malédiction ? »

C’est la question que se pose souvent Rachel depuis que Luna est entrée dans sa vie. Elles ne se détestent pas, oh non ! Loin de là. Mais la jeune femme n’imaginait pas qu’en accueillant cette si belle petite chienne, sa simple vie prendrait une tournure aussi compliquée. Entre une ancienne prophétie, un pouvoir difficile à maîtriser, une relation ambigüe avec son meilleur ami, et un passé qui la rattrape, Rachel se sent dépassée. Et lorsque cet étrange inconnu vient lui tourner autour, le mot « méfiance » prend alors tout son sens…

Entre amitiés & secrets, amour & jalousie, découvrez un monde où les sentiments sont au cœur de tout…



Merci au forum Mort-Sûre pour cette lecture.

Avec un tel titre, nous nous attendons à une catégorie particulière d’animaux, non ? La marque, la Lune. Dépitée quant à une énième histoire de garous, je me suis mise à lire le résumé, et il semblait bien qu’en fait il ne s’agissait pas du tout de ce à quoi j’avais pensé au premier abord. Alors, je me suis lancée en me disant qu’avec un peu de chance, j’allais lire une histoire originale. Cela n’a pas loupé.

Car de cette histoire, je n’ai jamais rien lu de tel. La mythologie de ce roman est complètement inventée, de la prophétie dont on ne sait rien aux Amgards, en passant par des histoires de famille, des amours et des amitiés, ce roman nous propose une histoire riche, intéressante, et surtout jamais lue auparavant.

Ne vous méprenez tout de même pas sur mes paroles. Tout n’est pas parfait. Certaines scènes étaient un peu longues, et j’avais une impression de répétitions de situations pour ce qui concernait Rachel et Morgan. Mais, au global, j’ai passé un excellent moment. Certes, un peu long pour un tome d’introduction, mais bon quand même. J’ai adoré les Amgards, qui m’ont bien fait rire et m’ont surprise, et j’ai aimé les personnages, qui avaient une personnalité propre. Bien sûr, certains étaient de vraies têtes à claques, et d’autres étaient dans l’exagération, mais au moins aucun n’était fade.

Par contre, ce que je déplore, c’est la longueur. Pour un tome d’introduction, c’était long. Car au final, à la fin, on en sait à peine plus que vers le milieu, on n’a pas eu de grosse bagarre finale (c’est pour plus tard, c’est évident dès le début), et la fin de ce tome n’est pas une fin, mais bien un début. Pas de cliffhanger non plus, bref, vous l’avez compris : ce titre n’est qu’une mise en bouche. Ça me va, j’aime les mises en bouche, car le contexte est parfaitement présenté, du coup, et l’on sait où l’on va, et avec qui. Mais cinq cents pages pour introduire un monde, c’est peut-être un peu beaucoup selon moi.

Du coup, j’attends maintenant avec grande impatience la suite, car après un tel début, on ne peut pas me laisser sur ma faim ainsi. Il faut que je lise la suite, pour savoir où va exactement cette histoire et me confirmer qu’elle n’est pas banale, et ne le deviendra pas au fil des tomes de la saga. Affaire à suivre !

Chronique de Merryfantasy

Les Originels tome 1 : La Naissance de Charlène Gros - Piron

Année d'édition : 2016
Edition : Anyway Editions
Nombre de pages :
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Quatre adolescents découvrent à quinze ans qu’ils ont été élus par les éléments primaires : Eau, Feu, Terre et Air. Sans comprendre pourquoi ni comment, les voilà contraints de s’entraîner pour éviter d’engendrer des catastrophes surnaturelles, continuer à mener une vie normale et… survivre, accessoirement. Parce qu’entre amour, humour et amitié viendront se glisser quelques mercenaires bien préparés pour les éliminer. Sauront-ils résister ?
Quand la frontière entre le rêve et la réalité n’existe pas…
 
 
 
 
  
Cécile a tout de l'adolescente normale. Tout ? Oui, excepté une affinité particulière avec l'eau. Lorsqu'elle découvre que sa meilleure amie et deux autres garçons de sa classe ont les mêmes prédispositions qu'elle avec un élément, ils comprennent alors que quelque chose d'unique leur arrive. Mais posséder des pouvoirs, c'est bien, encore faut-il savoir les utiliser et affronter ceux qui ont décidé de les détruire.

Par où commencer ? Délicat de vous parler de ce roman qui n'aura pas su m'enthousiasmer comme je l'espérais. Non pas qu'il soit mauvais (suffit de voir les milles et un avis positifs sur la toile), mais je pense que ce premier tome présente quelques défauts pour une lectrice qui comme moi n'est pas forcément tournée vers le YA. Alors oui, après de nombreux romans sombres, lire Les Originels ça détend. Complètement. Mais j'ai trouvé tout de même que les scènes étaient bien trop exagérés pour être crédibles. Certes le fantastique n'a rien de crédible quand on y pense, mais avec ce roman, on a davantage la sensation de voir un dessin animé de par les événements, les pouvoirs et le quatuor proposé. Heureusement, tout n'est pas si mauvais puisque je vais tout de même lire la suite, preuve que le roman éveille quelque peu notre intérêt, mais surtout j'espère que le style de l'auteur aura quelque peu changé, ou du moins, que les personnages seront moins clownesques. Je m'explique.

D'emblée on fait la connaissance de Cécile, une adolescente survoltée de quinze ans. Amoureuse depuis longtemps de Sebastien (jeune homme de sa classe, mais déjà en couple), elle ne se considère pas comme très jolie. C'est pourquoi elle n'a pas le même groupe social que sa meilleure amie bien plus populaire qu'elle. Je n'ai pas compris comment on pouvait avoir une amie aussi proche et ne pas "traîner" avec elle au sein du lycée sous prétexte que l'une est populaire et jolie et l'autre beaucoup moins. Passons sur le choix d'avoir une bande différente, puisque de toute façon au bout de quelques pages, il n'en est plus question et Cécile repasse son temps avec sa meilleure amie. Je ne comprend pas donc l'utilité de ce choix si ce n'est prouver que Cécile est une jeune fille qui manque de confiance en elle (et ça, on va le découvrir à de nombreuses occasions.) C'est un peu comme Eléazar, le meilleur ami de Cécile qui disparait quasiment du roman après son arrivée excessive.


Citation :
"Sous le préau du collège, ma meilleure amie et moi nous séparâmes. Elle vers sa bande, moi vers la mienne. Les populaires et les ...moins populaires.
Je faisais partie de la seconde classe, ce qui m'allait parfaitement bien. La discrétion me seyait mieux que cette attitude un peu...bravache que les populaires pouvaient parfois arborer avec fierté. " Page 13

Comme le montre l'extrait ci-dessus, le style est bon. L'héroïne semble avoir du plomb dans la cervelle et ne parle pas comme les enfants de dix ans. Grossière erreur puisque les dialogues de Cécile se résume parfois à des cris, des onomatopées et des phrases sans queue ni tête. J'ai eu la sensation de découvrir deux Cécile : La première effrayée encore enfant qui tente de comprendre tout en protégeant ses amis, et la seconde plus mâture, intelligente, qui réfléchie avant de passer à l'action dans l'optique de protéger ceux qu'elle aime. Deux cécile donc complètement différentes et je ne m'explique pas cette impression. Peut-être parce que l'auteur utilise tantôt un registre très familier tantôt très courant voir un peu soutenu selon la situation ? Je ne saurais dire.

Du coup, le style de l'auteur aura eu un effet un peu fluctuant sur moi. Parfois j'adorais ce que je lisais et parfois je soupirais, un peu agacée.

Du côté des personnages, pour le coup je n'ai pas de gros reproches à leur faire. Ce sont des adolescents de quinze ans qui s'éclatent de découvrir la vie et surtout leur pouvoir. Je suis juste un peu peiné de voir comment la romance est tournée. C'est trop puérile, trop prévisible que comme par hasard le groupe est formé de Cécile, sa meilleure amie, Shaïna le garçon qu'elle aime depuis toujours, Sébastian et le futur copain de Shaïna, le meilleur ami de Sébastien, Nicolas. Un peu beaucoup de hasard je trouve tout de même. La romance est franchement horrible. Elle est dégoulinante de bisous, de mots d'amour très enfantins, c'est bien dommage parce que du coup je n'ai pas cru à la romance et c'est cruciale de l'apprécier ne serait-ce que pour être bouleverser vers la fin. (non, je ne spoilerais pas!) C'est vraiment une question de goût parce que moi ça ne m'a pas plu, mais je sais et heureusement que d'autres lecteurs vont apprécier.

" Bien ma princesse, chuchota-t-il en riant sous cape.
- Princesse ? Répétai-je, agréablement étonnée.
- Tu es l'idée que je m'en fais, m'expliqua-t-il suavement mais sincèrement.
- C'est vachement mieux que Chamelle, merci, gloussai-je avant de reprendre sérieusement, c'est superbe comme surnom, mon soleil.
- Soleil ?
- Tu illumines mes journées, ripostai-je avec un grand sourire." Page 190.


Dans l'ensemble, heureusement, on s'amuse avec notre quatuor. Ils sont drôles, se chamaillent beaucoup et montrent bien qu'ils ne sont finalement que de jeunes adolescents qui se découvrent.

De l'histoire et de la magie, je l'ai trouvé sympathique mais trop excessive pour un premier tome qui devrait introduire tout ça en douceur. Je m'attendais à ce que le début soit un peu lent pour bien introduire la notion de pouvoir lié aux éléments, mais l'auteur décide de mettre le turbo et en quelques pages voilà nos ado qui maîtrisent leur pouvoir, se forgent des armes et armures un peu comme les powers rangers. Ils possèdent aussi des pendentifs qui leur permet à la façon des magical girls de se métamorphoser et trop c'est trop. De l'action, il y en a dès le début et j'ai trouvé dommage que les ennemis de notre quatuor perdent si vite face à des gamins qui se découvrent des pouvoirs. (j'ai surtout eu du mal avec Vanessa, l'ex maîtresse du père de Cécile, qui comme par hasard sera leur premier ennemi. Figure de style pour montrer la haine qu'éprouve les adolescents face à ceux qui détruisent leur famille ? Sûrement.)

Je peux sembler dur avec ce roman, ce n'est pas le but parce qu'en le refermant je me suis rendue compte qu'il m'avait diverti, mais en fait j'aurais voulu tellement plus de sérieux lors de scènes violentes et dramatiques. Parfois ils sont à deux doigts de mourir et cela ne semble ni les inquiéter eux ni leurs parents qui les revoient revenir avec des blessures de partout.

Bref, ce premier tome des Originels est plutôt sympathique pour qui recherche vraiment une lecture détente et qui ne se prend pas au sérieux. Je pense qu'en gardant en tête l'idée que l'auteur s'amuse dans son histoire j'apprécierais davantage le prochain tome. Surtout avec un tel final, qui incite fortement à découvrir au plus vite la suite.

Les plus :
- la légéreté
- l'action très présente et la magie

Les moins :
- un humour parfois too much
- une rapidité dans les événements qui nous font perdre le fil.
- les romances trop pleine de guimauve.
 
Chronique de Louve

Six Of Crows, tome 1 de Leigh Bardugo

Année d'édition : 2016
Edition : Milan (Macadam)
Nombre de pages : 496 pages
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Ketterdam : une ville grouillante de malfrats où tout s’achète si on y met le prix. Ce principe, personne ne l’a fait autant sien que Kaz Bekker, dit « les Mains Sales ». Quand le voleur se voit offrir une mission impossible mais qui le rendra riche, il réunit son équipe : un soldat assoiffé de vengeance, un tireur d’élite accro au jeu, un jeune fugueur des beaux quartiers, une espionne défiant les lois de la gravité, et une Grisha aux puissants pouvoirs magiques. Six dangereux hors-la-loi seuls capables de sauver le monde – s’ils ne s’entretuent pas avant...






Kaz est un malfrat. Meneur de gang il ne supporte pas de perdre le contrôle. Voleur depuis sa plus tendre enfance, il met un point d'honneur à toujours rester de marbre et ne montre jamais ses émotions. Sa réputation le précède et beaucoup le craignent. Lorsqu'il a la possibilité de gagner beaucoup d'argent en réussissant une mission très périlleuse et quasi impossible, Kaz n'hésite pas et fait appel à une équipe aussi folle que lui et tout aussi dangereuse. Inej, son spectre, la femme de l'ombre qui peut grimper pratiquement partout, Jesper un tireur d'élite qui adore les jeux d'argent, Nina, une Grisha aux pouvoirs surprenants, Matthias un soldat très fort prêt à tout pour se venger et Wylan un jeune homme issu de la richesse qui fuit son père, tous vont accepter la mission de Kaz... Même si leur vie sera très vite en jeu !

Quand j'ai vu l'avalanche d'avis positifs sur le net, j'avoue ne plus avoir eu envie de le lire de suite par peur de trop en attendre et d'être déçue. J'ai donc pris le choix d'attendre un peu et finalement, je regrette de ne pas avoir lu ce roman bien plus tôt. Parce qu'il mérite amplement les éloges qu'il a eu sur la toile. C'est à mon sens l'un des meilleurs roman jeunesse que j'ai lu cette année. Et encore, je dois bien avoué qu'il n'était pas si jeunesse que ça surtout avec certaines scènes très gores. N'espérez donc pas y trouver de la romance, de l'amitié et des personnages doux comme des agneaux, vous le regretteriez !

La plume est addictive et permet de savourer le roman du début à la fin. L'action est dosé avec justesse pour éviter que le lecteur ne tombe dans l'ennui. Leigh Bardugo divise ses chapitres selon les personnages qu'elle souhaite mettre en lumière. Si Kaz est bien le "chef" du groupe, il n'aura pas toute la gloire puisque tous les membres du groupe seront mis à l'honneur, même Wylan ! Les émotions sont tout de même mises en avant parce qu'au fur et à mesure de notre lecture on parvient vite à déceler certaines affinités entre personnages et même quelques traces d'amour entre certains membres du groupe. J'ai même eu la sensation que l'auteur instaure les prémices d'une romance gay et c'est assez rare en fantasy YA pour le souligner ! (A moins que cela soit déjà vu, mais que je n'ai pas lu l'ouvrage en question, possible aussi !) Et je dois bien avoué que ça m'a beaucoup plu et que c'est en partie ce qui me donne très envie de lire le prochain opus !

Alors Six of Crow c'est quoi ? Un roman de fantasy où les héros ont entre 16 et 20 ans, mais ne pensez pas pour autant que ce sont des gosses. Ils ont une belle mâturité et sont les rois du vol, de la magie et de l'évasion. Suffit de voir Kaz qui du haut de ses dix sept ans n'a de pitié pour personne. Pas étonnant quand on découvre son histoire et son tragique passé. Kaz il rigole pas. Jamais. Mais surtout il est intelligent, mal-intentionné et la seule chose qui compte pour lui maintenant, c'est le pognon. Enfin en apparence. Son bras droit c'est Inej, une jeune fille discrète et sournoise qui ferait rougir d'envie Altaïr d'Assassin's Creed !

L'ambiance est bonne, sombre à souhait, très violente comme en témoignent certains passages :
"Il creusa une petite entaille nette sur l’œil d'Oomen, depuis le sourcil jusqu'à la pommette et avant que le pauvre homme ait le temps de reprendre sa respiration pour pousser un hurlement, il trancha une nouvelle fois, mais à l'horizontale. Une croix parfaite. Oomen poussa un cri de douleur mêlée à la terreur.
Kaz essuya le couteau et le rangea dans sa manche. Il enfonça ensuite ses doigts gantés dans l'orbite d'Oomen qui se tortilla dans tous les sens pendant que Kaz lui arrachait l’œil.Le sang gicla sur son visage.
Kaz entendit Wylan réprimer un haut-le-cœur. Il jeta l’œil par-dessus bord et essuya l'orbite d'Oomen avec son mouchoir tachéé du crachat du sale type. Ensuite il enserra la mâchoire de l'exécuteur fermement." p207.


Quand je vous disais que Kaz n'avait aucune pitié ! Pourtant son profil n'est pas exagéré par l'auteur. Il sait se montrer un peu humain. Bon oui juste un tout petit peu et pour servir ses intérêts, mais il n'est pas mauvais pour être mauvais. C'est toujours dans l'attente de réussir l'un de ses superbes tours de passe-passe dont lui seul à le secret. Les autres personnages auraient pu être effacé par Kaz et son tempérament, mais fort heureusement ce ne fut pas le cas. Inej qui semble fragile en raison d'un passé qu'elle s'efforce de racheter suit Kaz comme son ombre et même si elle n'est pas toujours d'accord avec lui, elle va dans son sens. Matthias et Nina m'ont bien plu même si j'ai crains pendant longtemps que l'auteur ne tourne ce duo en histoire d'amour mièvre et chiante. Heureusement, le scénario n'a pas le temps pour les papouilles et nos héros pensent à sauver leur peau d'une mission ultra dangereuse.

Par contre, concernant les personnages, je suis carrément devenu accro à Jesper, ce tireur d'élite qui passe son temps à penser au pognon. C'est comme s'il ne vivait que pour ça. L'argent encore et toujours. Il est aussi très drôle et n'hésite pas,lui, a dire ce qu'il pense tout haut. C'est celui qui semble le plus ouvert sentimentalement parce qu'il n'hésite pas à dire quand il a peur pour quelqu'un. Avec Wylan, le petit riche qui a fugué de chez un paternel très friqué, ils forment un duo atypique et troublant. Amour ? Amitié ? Qu'est-ce que l'auteur cherche à faire de nos personnages ? J'ai hâte de le savoir et j'espère vraiment qu'une romance verra le jour entre, parce que la duo qu'ils forment est très intéressantes avec ce contraste pauvre fermier accro à l'argent et riche héritier qui n'aime pas l'argent. Ils n'ont rien en commun si ce n'est le goût du risque !

Certaines séquences m'ont bien fait rire malgré la dangerosité des événements comme par exemple :

"Ils déshabillèrent deux gardiens et retirèrent leurs vêtements de prisonniers. Ensuite, ils ligotèrent les trois hommes qui respiraient encore et les bâillonnèrent. L'uniforme que Wylan enfila était bien trop grand pour lui, et celui de Jesper ridiculement court. Au moins les bottes leur allaient plus ou moins." p 432.
 
Ils peuvent aussi s'échanger les tenus. Non ? Autant pour moi, c'est l'auteur qui décide ! Pis du moment qu'ils n'attrapent pas d'ampoules avec les bottes, le reste c'est du détail !
 
Je craignais que l'auteur ne cherche aussi la facilité tout du long de son récit mais les rebondissements sont nombreux et finalement chaque personnage est un électron libre qui n'en fait qu'à sa tête avec pour seul but : s'en sortir. 
 
C'est palpitant à souhait et très bien écrit et finalement je comprends l'engouement dont il a été victime. J'aurais encore beaucoup de choses à dire concernant la mission en elle-même ultra périlleuse et bien pensé qui amène nos héros à se surpasser et à affronter une horde de soldat et de traître, ou encore sur la magie que possède les Grisha et les fabrikators, mais je vous laisse le plaisir de le découvrir par vous même. 
 
Un coup de coeur pour un chouette roman de fantasy que oui, je recommande !

Les plus :
* Les héros tous différents et bourrés de vices.
* La plume de l'auteur très addictive
* L'ambiance sombre et froide du roman où l'action sait se démarquer et apporter un peu de chaleur

Chronique de Louve 

Buzz ! de Anne- Gaëlle Huon

Année d'édition : 2016
Edition : City Editions
Nombre de pages : 208
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : Bibliothécaire un peu farfelue, Bérangère s’apprête à participer à Buzz, le jeu télévisé le plus regardé de France. Sa mère Marie-Belle, qui tient un salon de coiffure, ne peut contenir son excitation à l’idée de voir sa fille empocher les cinq millions d’euros mis en jeu. Avec cette somme, toutes les deux pourraient réaliser les choses qu’elles ont inscrites au fil des ans dans leur « carnet de désirs »... Seulement voilà, dans la vie, rien ne se passe jamais comme prévu. Surtout quand une galerie de personnages et des péripéties toutes plus folles les unes que les autres s’enchaînent et se déchaînent. D’autant qu’un mystérieux inconnu fait planer une ombre menaçante sur les participants au jeu. Une chose est certaine : des secrets seront révélés et des vies totalement chamboulées… De quoi faire un sacré Buzz ! 

Pour être honnête, c’est tout d’abord le métier de bibliothécaire de Bérangère qui m’a attiré à la lecture du résumé, tout autant que le fait que le roman semblait drôle et plein de bonne humeur. Pourtant, les premiers chapitres ont réussi à me perdre suite au nombre de personnages présentés. Malgré la petite taille des chapitres qui permettent une lecture très fluide et malgré le fait que les personnages finiront par se rejoindre par la suite, ils sont pour moi trop nombreux au début pour que je réussisse à tous les remettre à leur place directement.

S’ils sont tous assez intéressants, j’ai regretté qu’ils ne soient pas plus poussés car on en sait finalement juste assez sur eux pour les comprendre et comprendre leur parcours. Mais pas assez pour les aimer (si ce n’est K ou Emma à qui il est plus facile de s’attacher). La majorité d’entre eux sont bourrés de clichés qui, si le ton du roman avait été très léger, m’aurait sûrement fait rire mais qui ne colle pas vraiment à l’intrigue du livre qui n’est, finalement, pas si légère.

Car les problèmes abordés sont sérieux : la famille, le rapport aux autres, la vengeance, l’amour, le harcèlement sexuel, l’abandon, l’homosexualité… De nombreux sujets qui passent rapidement, à la manière des personnages, sur lesquels on ne s’attarde que le temps de leur adjoindre un cliché ou un autre avant de passer à autre chose.

La coiffeuse aime les ragots, la bibliothécaire est intelligente mais seule, le gars du show bizz est un gros dégueulasse, l’aristocrate est une pète-sec… Des clichés qui auraient vraiment pu être drôles si j’avais réussi à entrer dans le roman mais ce qui n’a malheureusement pas été le cas.

Si l’intrigue et les péripéties sont décalées, le ton est resté pour moi trop formel, avec une succession d’actions qui s’imbriquent entre elle comme un jeu de dominos dont on ferait tomber le premier, entraînant ainsi les autres. Mais je n’ai pas rit comme je m’y attendais puisque, si les personnages sont clichés, les sujets méritaient des réflexions sérieuses.

En bref un roman auquel je n’ai pas accroché malgré ses péripéties et ses personnages attachants, qui manquait selon moi un peu de profondeur. Dommage.

Merci à Louve du forum Mort-Sûre et aux éditions City pour ce roman

Chronique de Rinne

Les michetonneuses de Rose Emilien

Année d'édition : 2016
Edition : Don Quichotte
Nombre de pages : 300
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Heaven Alighieri est trop belle pour être pauvre. Un principe comme un autre auquel croit dur comme fer cette jeune michetonneuse. Pour subvenir à ses besoins, elle écume les soirées branchées de la capitale avec ses inséparables copines : Anissa la pulpeuse, Stéphanie la blonde fashion addict, et Maya l'intello qui carbure à la poudre. Armées de leur plastique de rêve et d'un culot à toute épreuve, prêtes à toutes les folies pour un sac Chanel, une paire de Louboutin ou une robe Azzeddine Alaîa, nos quatre bombes sexuelles rivalisent d'ingéniosité pour épingler le gros poisson : champions de foot, artistes, hommes d'affaires ... tout mâle est bon à prendre pourvu qu'il ait une carte Infinite Black, meilleur aphrodisiaque pour ces courtisanes des temps modernes. Insouciante mais bien déterminée à se faire une place au soleil, Heaven ne lésine pas sur les stratagèmes pour accrocher ses conquêtes. Mi-Nana, mi-Zahia, son existence est rythmée par des déjeuners avec des hommes mariés, des séances de sport pour garder la ligne et des virées shopping rue Saint-Honoré. Mais le jour où Heavy décide de séduire N. , le rappeur à la mode, sa vie de champagne et de stilletos sur fond de rap-dancehall prend un nouveau tour...






Heaven est une jeune fille d'une vingtaine d'années qui souhaite gagner sa vie en profitant de la richesse des hommes qu'elle appelle "pigeons". 

C'est un roman très facile à lire sans prise de tête. Les personnages sont toutes des filles un peu superficielles qui aiment la richesse et les soirées. Tout au long de l'histoire on suit leurs déboires amoureux et professionnels. Même si les filles ont des personnalités superficielles elles en reste quand même attachantes et on a envie de savoir ce qui va leur arriver. 

L'histoire est bien écrite, même si parfois il y a quelques longueurs, mais on veut quand même savoir ce qu'il va arriver à l'héroïne et ses copines. Je ne sais pas s'il y aura un deuxième tome mais la fin m'a laissé sur ma faim et j'aimerais connaître la suite des aventures d'Heaven.

Je suis contente de cette lecture que je n'aurai jamais faite sans le forum cela m'a permis de découvrir un nouvel auteur.

Chronique de TicaYuna

Le Club des punks contre l'apocalypse zombie de Karim Berrouka

Année d'édition : 2016
Edition : Actu SF
Nombre de pages : 416
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Paris n’est plus que ruines.
Et le prix de la cervelle fraîche s’envole.
Heureusement, il reste des punks.
Et des bières.
Et des acides.
Et un groupe électrogène pour jouer du Discharge.
Le Club des punks va pouvoir survivre à l’Apocalypse.
Enfin, si en plus des zombies, les gros cons n’étaient pas aussi de sortie...

Il est grand temps que l’anarchie remette de l’ordre dans le chaos !


Lorsqu'un groupe de punk se retrouve à devoir affronter une invasion zombies en plein coeur de Paris, il faut s'attendre à ce que cela deviennent drôles et surtout loufoques. Nos héros vont devoir lutter pour leur survie tout en gardant leurs idéaux bien en tête... et quoi de mieux que de lutter contre les zombies avec un maximum de bons sons ?

Les zombies ? J'adore ça et depuis toute petiote. Aussi découvrir ce roman était un impératif et même si j'ai pris mon temps pour le lire et surtout pour enfin le chroniquer, j'ai passé avec ce livre un très bon moment. C'est fun et léger tout en gardant certaines thématiques très sérieuses grâce à une galerie de personnages un peu illuminés certes mais qui ont des convictions !

J'apprécie d'autant plus un roman de zombies lorsqu'il tente de se montrer original. Et clairement, celui-ci l'est, non pas avec l'invasion de zombies, au demeurant très classique, mais grâce aux personnages, des anti-héros dans toute leur splendeur. (comme Déchirés aux éditions super Cool. Kropotkine, Eva, Deuspi, Mange-poubelle ou encore Fonsdé, voici nos héros, ceux qui vous accompagneront du début à la fin rendant ce roman très drôle. C'est punk, c'est parfois gore et décalé, et ça marche du tonnerre ! Je me suis laissée bercé par ces héros atypiques et j'espérais sincèrement qu'ils s'en sortent tous ! Mais l'auteur n'en fait qu'à sa tête (même si pour le coup je soupçonne un coup des héros qui pile dans leur façon de faire ont sûrement décidé de n'en faire qu'à leur tête.)

Alors oui si vous êtes un lecteur trop sérieux, ce roman vous paraitra trop dingue, mais c'est justement ça qui fait du bien. Nos héros vont tout d'abord rester amorphes, chez eux, enfin dans leur base, à fumer, écouter de la musique, leur routine habituelle quoi, jusqu'à ce qu'ils se rendent compte qu'ils n'ont plus le choix et doivent trouver de quoi survivre. Et là, les ennuis commencent. Le groupe se divisent, certains partent à l'est, d'autres complètement à l'ouest, dans un délire complètement fou à coup de drogues dures et douces et nous, pauvres lecteurs, on est témoin de certaines manifestations surnaturelles, nous demandant ce qu'il se passe. Nos héros voient-ils réellement ces drôles de personnages ? On se pose des questions, on les voit en mauvaises situations...

Chaque personnage a son petit quart d'heure de gloire. L'un pour accrocher un drapeau sur la tour Eiffel, une autre pour échapper à un psychopathe qui a décidé de faire d'elle la nouvelle Eve pour repeupler la Terre. On ne s'ennuie pas et même si certaines décisions de nos héros sont discutables, on reste émerveillé par tant d'imaginations et d'audaces dans des situations qu'ils ne sont pas habitués à vivre pourtant. L'invasion zombie est bien là, pourtant ce ne sont pas eux les premiers ennemis de nos héros qui continuent leur lutte contre le patronat et les injustices. Utiliser les zombies pour marquer leur conviction, ça c'est original ! Je me suis vraiment éclatée avec ce roman zombie qui est aussi bon que je l'espérais.

Je pourrais encore vous en parler au risque de vous dévoiler des passages clefs du roman (les flash-back par exemple) mais honnêtement l'ayant lu il y a déjà plus de 3 jours, j'aurais peur de m'emmêler les pinceaux et de vous spoiler la fin ! Sachez juste que ce roman zombies/Punks est une réussite ! On s'éclate, on analyse on vibre aux sons non pas seulement de la musique mais aussi des zombies qui pour le coup savent apprécier les bonnes choses. Encore un roman zombie qui vaut le détour ! Je recommande !

A lire pour :
- les héros. Clairement, ils sont tous géniaux ! (coup de coeur pour Eva pourtant !)
- l'ambiance punk et musical
- le ton volontairement décalé et drôle
- les zombies !

A éviter pour :
- si vous n'aimez pas tout ce que j'ai cité plus haut !


Chronique de Louve

Sorceraid, saison 1 : Décadence, épisode 2 : Les noyés de Tower Bridge

Année d'édition : 2016
Edition : Autoédité
Nombre de pages : 110
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Les aventures de Nora Fawkes continuent chez Sorceraid ! Dans le cadre de ses activités dans cette société de conseil en solutions magiques, Nora se trouve confrontée à un dilemme : la discordance entre ses valeurs et ses missions au sein de Sorceraid.
Car nora, qui s'est désormais liée avec le fantôme Jonathan, Trévor le macchabée et un expert en nécromancie avancée, recroise le sinistre chemin des Décadents. Elle découvre notamment que les sorciers privées de magie forment un vaste réseau de personnes bien décidées à voler aux "riches-en-magie" leurs pouvoirs surnaturels. Quitte à les assassiner.
Quelle sera la décision de Nora ? Continuer à travailler au sein d'une entreprise qui décide d'ignorer les atrocités faites aux sorciers et fournit aux décadents de quoi les attaquer, ou démissionner et rester fidèle à ses valeurs ?


Merci au forum Mort-Sûre et à Louve pour ce deuxième épisode de la série Sorceraid. J'ai découvert cette saga à l'occasion d'un partenariat, il y a quelques semaines, et c'est avec grand plaisir que je me suis plongée dans ce second épisode. L'ambiance fraîche et légère m'avait bien plue, et je me suis ici bien amusée !

Le premier tome était introductif, alors dans ce second épisode, nous ne perdons pas de temps en formalités. Nous connaissons déjà Nora, et ses collègues de Sorceraid, ainsi que ses amis très spéciaux, Trevor et Jonathan, alors autant foncer dans le vif du sujet. Des membres d'une société de surveillance finissent noyés dans la Tamise, et l'on pense qu'il ne s'agit pas de suicides. Nora a sa petite idée.

Évidemment, tout tourne un peu autour du même sujet, mais c'est normal : Nora découvre ce monde par son pouvoir, il est évident que l'on en parlera pendant quelque temps, pour qu'elle puisse l'appréhender au mieux, et savoir tout ce qu'il y a à savoir à son sujet. La suite est donc logique, et les événements s'enchaînent de manière tout à fait cohérente.

Le style est quant à lui fidèle au premier tome. On tourne les pages rapidement, tant l'histoire est fluide et bien amenée. Les personnages sont parfois caricaturaux, comme Christine (toujours elle !), mais on ne se lasse pas et on en redemande. Pour ma part, j'attends le troisième épisode avec grande impatience !

Chronique de MerryFantasy

Sorceraid Saison 1, Episode 1 : Le fantôme de Waterlow de Léna Lucily

Année d'édition : 2016
Edition : Auto édité
Nombre de pages : 150
Public visé : Adulte / Young Adult

Quatrième de couverture :
Nora est une jeune diplômée, blogueuse mode à ses heures, qui vit à Londres et cherche du travail ! Lorsqu’elle découvre cette alléchante offre d’emploi sur Internet, elle ne se pose pas de question : elle fonce… Droit dans un bus ! Accident dont elle ressort sans une égratignure. Cet exploit lui vaut d’être embauchée chez Sorceraid, société de conseil en solutions magiques. Nora passe donc ses journées à fournir à des sorciers décadents (ayant utilisé l’intégralité de leurs ressources en magie) les solutions aux problèmes existentiels de leur quotidien, tels que la résurrection d’Elvis Presley pour un anniversaire ou la traque d’un fantôme inopportun. Bienvenue chez Sorceraid !

Merci au forum Mort-Sûre et à Louve pour cette lecture ô combien rafraîchissante.

Parfois, une petite série, c'est sympa. Les épisodes font ici environ 150 pages, et il est donc possible d'en lire un rapidement, entre deux romans plus sérieux. Car cette saga n'est pas très sérieuse en soi. La légèreté est de mise, et l'on s'en rend compte dès les premières pages des aventures de Nora. Celle-ci cherche du travail et se retrouve devant les locaux de Sorceraid, une société de consulting pour les sorciers décadents – comprenez les sorciers qui ont utilisé toute leur magie et se retrouvent impuissants.

Pour bien commencer son travail, elle meurt renversée par un bus, et revit aussitôt. Cela n'a pas l'air de surprendre qui que ce soit, ce qui nous conforte dans l'idée de la légèreté de l'histoire. Cette fraîcheur m'a fait du bien, car l'intrigue est cohérente, même si farfelue, et très bien écrite. Je me suis retrouvée portée dans cette histoire, et avant d'avoir eu le temps de dire "ouf", j'avais fini ce premier épisode.

Ici, nous sommes plutôt dans un tome introductif. On nous explique, via Nora, qui découvre ce monde, ce que sont les décadents, et la philosophie toute particulière de son entreprise. On fait la connaissance de Jonathan, le fantôme de Waterlow, qui lui explique en quoi consistera sa vie désormais, mais aussi de Christine, cette folle qui lui sert de référente. Vraiment, tous les ingrédients y sont, et nous ne sommes pas perdus dans l'histoire : l'auteur nous guide très bien.

Ajoutons à cela une menace de mort et quelques péripéties... cela nous promet des moments sympathiques. Maintenant, plus qu'à se plonger dans la suite et attendre les épisodes prochains. Un peu de fraîcheur, ça ne fait jamais de mal !

Chronique de Merry Fantasy

Kisasi de Aurore Perrault

Année d'édition : 2015
Edition : Griffe d'Encre éditions
Nombre de pages : 116 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
De nos jours, à l’est de la République Démocratique du Congo.
Les groupes armés qui occupent le pays depuis la fin du génocide au Rwanda utilisent toujours une terrible arme de guerre : les violences sexuelles sur les femmes et les filles.
Aïssata fait partie de ces victimes. La rage qui la porte a fait d’elle un bourreau pour ses anciens tortionnaires et son seul moteur est désormais la vengeance.
Charles, médecin français, dirige un dispensaire en pleine brousse et tente d’aider au mieux les victimes.
Entre magie et convictions morales, un équilibre est-il possible entre celle qui détruit et celui qui répare ?


Charles est médecin. Mais pas n'importe où. Au Congo dans un dispensaire en pleine brousse où il tente de soigner les femmes et enfants blessés par les soldats du coin qui n'hésitent pas à leur faire les pires atrocités. Charles risque sa vie, comme ses collègues, mais il n'en a que faire tant cela lui semble primordiale d'aider les victimes. Lorsqu'Aïssata lui demande de l'aider, Charles accepte se rendant compte des risques énormes qu'il prend pour aider une femme que tous craignent.

Ya des livres qui comme ça sortent un peu de nul part et vous attrapent à la gorge direct. Des bouquins que vous lisez d'une traite, peu importe le nombre de pages parce que jusqu'au bout vous n'êtes plus chez vous, mais dans le monde qu'on vous fait découvrir. Pendant une heure, j'étais au congo, en compagnie de Charles et Aïssata à tenter d'affronter des soldats violents et agressifs tout en protégeant les victimes collatérales de ce genre de guerre civile.

Kisasi c'est une novella avec un thème fort. Il nous parle de ces femmes qui se font violer, torturer et tabasser par des soldats qui se pensent tout puissant. Inutile de se leurrer, on sait tous qu'il se passe énormément d'atrocités dans certains pays en guerre et l'auteur a voulu utiliser cette thématique très forte en y ajoutant un soupçon de fantastique qui sert à merveille l'histoire.

Déjà la plume de l'auteur, je la valide à 100% ! On va droit à l'essentiel, les descriptions nous emmènent littéralement au congo et dans la misère de ces dispensaires qui sont là pour apporter un soutien non négligeable même si cela semble infime. Aurore Perrault possède une belle plume qui parvient à nous décrire des scènes horribles sans choquer et avec une certaine finesse. Ses personnages sont intenses et attachants et honnêtement j'ai autant apprécié Charles que Aïssata. J'ai aimé chacun de leur combat personnel et la magie qu'ils détiennent.

Parce que oui, nous avons d'un côté le magicien des soins avec Charles qui tentent de guérir physiquement et psychologiquement ses patients. Charles souhaite les apaiser avant tout. Il sait qu'il est impuissant à réellement les protéger mais leur apporter un soin et un minimum de confort pour quelques heures c'est énormes pour lui. (il leur apporte aussi l'apaisement de l'esprit d'une manière étrange, que je vous invite à découvrir !). Aïssata c'est la guerrière, celle qui se venge et n'hésite pas à laisser des cadavres dans son sillage. Elle n'a aucune pitié pour les soldats qui lui ont tant pris plus tôt. C'est une véritable guerrière qui utilise un pouvoir dangereux pour arriver à ses fins. Leur alliance était improbable et pourtant, Charles et Aïssata forment un duo hors norme.

Le plus gros reproche c'est que l'histoire est trop courte. J'aurais pu passer encore beaucoup de temps avec eux parce que j'étais captivée par cette histoire de sorcellerie et de guerre. C'est un gros coup de coeur, une claque incroyable que je me suis prise avec Kisasi. Nul doute que j'espère relire l'auteur un jour !

Les plus :
- l'univers qui nous semble hélas si familier
- les personnages très attachants et crédibles
- la plume de l'auteur qui captive !

Les moins :
- C'est trop court ! 

Chronique de Louve

Chroniques Lunaires, tome 4 : Winter de Marissa Meyer

Année d'édition : 2016
Edition : Pocket Jeunesse
Nombre de pages : 987 pages
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
La Princesse Winter est admirée par le peuple lunaire pour sa grâce et sa gentillesse. Malgré les cicatrices qui marquent son visage, on dit que sa beauté dépasse de loin celle de sa belle-mère, la Reine Levana.

Winter déteste Levana et sait que cette dernière n'approuverait pas ses sentiments pour son ami d'enfance, le séduisant garde Jacin. Mais la jeune fille n'est pas aussi faible que le croit la reine et cela fait des années qu'elle a entrepris de contrecarrer les plans de sa belle-mère. Avec Cinder et leurs alliés, Winter pourrait même avoir le pouvoir de commencer une révolution et gagner une guerre qui sévit depuis trop longtemps.

Est-ce que Cinder, Scarlet, Cress et Winter seront à la hauteur pour battre Levana et enfin trouver la paix qu'elles méritent?


Un dernier tome magistral qui clôt magnifiquement bien cette excellente série !

Sur la lune, la princesse Winter, belle – fille de Levana, est d’une beauté et d’une empathie exceptionnelle, les habitants l’adorent, chose qui agace bien évidemment la Reine Levana. Se détestant l’une l’autre dans une cordialité cependant respectable face au peuple, les menaces de la Reine sur la princesse sont une réalité. Dans l’ombre, un jeune garde, ami d’enfance de Winter, veille à la protection de celle qui ne lui est pas indifférent. Dans le même temps, les membres du Campanule : Cinder, Thorne, Loup et Cress préparent le retour de la Reine Légitime : Sélène, l’empereur Kaï s’associe à eux pour réussir à renverser la menace de la Reine Lunaire et faire cesser la guerre et les massacres sur la Terre. Une révolution se prépare et les dommages collatéraux inévitables.

Que dire sur ce tome ? Si ce n’est « wahou, wahou » ! Plus sérieusement, ce tome est un sacré pavé, près de 1000 pages pour clore une saga unique, et malgré cela on en aurait bien demandé davantage, plus de pages, encore et encore. C’est toujours difficile de finir une série, tourner la dernière page et quitter des personnages attachants, s’extraire d’un univers dans lequel on ne retournera plus, se dire voilà c’est fini et avoir ce petit pincement bien révélateur du bien être que vous aura apporté cette lecture. Avec ce tome, on a inévitablement cette sensation là, le tome est riche, riche d’action, de retournements de situations, de révélations, riche de personnages aux caractères bien individualisés tous plus géniaux les uns que les autres, riche d’un univers complexe, superbement décrit et original, une lecture qui nous en fait voir de toutes les couleurs, qui nous fait ressentir bon nombre de sentiments, d’émotions variés, en un mot palpitant de bout en bout !

Maintenant que l’histoire des personnages principaux et les différents événements ont été posés dans les trois derniers opus et le préquel, les révélations faites sur qui est la princesse Sélène et sur les secrets de Levana, on entre ici dans le vif du sujet : la révolution lunaire. Des plans de batailles pour réussir à s’introduire sur la Lune au combat final violent et sanglant, on suit un enchaînement d’actions pour que nos jeunes héros puissent atteindre leur but. Et c’est juste très addictif ! On suit certes les manigances politiques de la Reine et ses conséquences, mais on entre aussi davantage dans les sentiments personnels de chacun de nos personnages. Entre l’amitié et l’amour, certains questionnements dus à leur âge ou leur maturité excessivement croissante face aux situations violentes et dramatique, on les voit grandir très vite sous nos yeux. Ils sont jeunes certes mais ils sont aussi franchement crédibles.

On connaît Cinder, la cyborg courageuse et impétueuse prête à récupérer son trône et à offrir aux lunaires une nouvelle vie sans oppression, celle qui aime Kaï, l’Empereur obligé de se marier à Levana pour contracter une alliance pacifique entre la Lune et La Terre, à la fois doux et très intelligent. On connaît Scarlet, l’agricultrice française qui n’a pas la langue dans sa poche et qui a un sacré caractère amoureuse de Loup, un combattant lunaire ayant réussi à se soustraire à son thaumaturge, un jeune homme très protecteur et un combattant hors norme. On connaît Cress, une coquille, la petite blonde ayant vécu dans la solitude pendant des années, une as de l’informatique, timide, introvertie mais pleine de ressource, amoureuse de Thorne, un terrien joli cœur ayant toujours le mot pour rire ou flirter avec les filles, un déserteur recherché pour vol. Enfin, il y a Iko, la droïde bien plus humaine que certains personnages de chair et de sang, elle est vraiment drôle, d’une nature incroyable et bien fière de son nouveau corps sexy !

Ici, on fait connaissance avec Winter, un personnage farfelue qui oscille entre la folie et la pertinence de l’esprit, Winter a des hallucinations parce qu’elle refuse d’utiliser son pouvoir lunaire, elle est plutôt mignonne, drôle et attachante, elle déteste Levana, adore le peuple lunaire, elle est simple et pleine de bonté, et tout au long du roman on la sent sur la tangente, va t-elle basculer dans la folie, va t-elle mourir des mains de Levana ou de ses stratagèmes, va t-elle réussir à changer les choses en compagnie des autres ? Elle aime secrètement depuis l’enfance Jacin, un garde qui ne cesse de la protéger, toujours présent pour elle, elle ne lui rend pas la vie facile et Jacin se retient pour ne pas lui céder, il a une apparence assez froide et stricte, mais c’est surtout pour se donner un genre, il sait que s’il cède, Winter pourrait être très vite en danger. Évidemment comme on a suivi les relations naissantes des autres dans les tomes précédents, on suit aussi la relation de Winter et Jacin, il est question d’amitié et d’amour pour tous, chacun s’exprimant plus ou moins facilement, et les échanges intimes de chaque couple donnent lieu à des moments drôles, intenses et passionnants, une touche romancée que l’auteure introduit assez habilement au sein de son intrigue plus dramatique et sérieuse.

Unis dans l’adversité, ses personnages éclectiques font front ensemble au service d’une intrigue rondement menée et de combats difficiles voire perdus d’avance, et pourtant, l’union fait la force, la différence entre eux aussi, une belle ode à l’esprit d’équipe, à l’amitié, à la fidélité, à la tolérance et à l’amour. L’auteure introduit aussi de nouveaux personnages pour mieux nous les enlever ensuite, il y a des morts, beaucoup de morts et franchement certaines sont dures, très touchantes.

Parce que ce tome est riche aussi en action, il y a un côté un peu fouillis, ça se jette partout et en même temps comment faire autrement quand vous êtes hors la loi, poursuivis, sur un satellite que vous ne connaissez pas, que vos plans sont anéantis ? Alors, c’est assez intense, des combats par ci, des séparations par là, des retrouvailles à nouveau, des blessures accumulées, de nouveaux alliés à trouver, des trahisons, de nouvelles alliances surprenantes, de la violence souvent, de la manipulation toujours, des actes innommables, du sang, des meurtres, des baisers et des étreintes volées, ça part dans tous les sens, c’est vif, passionnant, palpitant, les émotions du lecteur sont vivement sollicitées, on sourit, on grince des dents, on serre les poings, on rit, on est triste voire même on pleure, on trépigne, on stresse, on espère, on est déçu et puis, et puis c’est la fin et quelle fin ! Superbe, magistrale, une fin qui réserve sont lots de surprises et des blessures ineffaçables, l’auteure n’épargne pas ses personnages (j’ai cru mourir pour un des personnages principaux, il arrive quelque chose, c’est « violent », j’ai du reposer mon livre pour reprendre mes esprits, je ne peux en dire plus sans en révéler plus).


L’auteure garde son rythme de croisière, c’est bien écrit, le style est assez simple et elle revisite le conte de Blanche Neige de manière très judicieuse, une nouvelle fois, la réécriture est subtile et réussie. Elle sait parfaitement tenir son rythme, c’est très dynamique, très étoffé et le lecteur ne peut qu’être tenu en haleine pendant tout le récit. L’auteure est juste une manipulatrice de notre cœur et de notre tête, et qu’est ce qu’on adore ça ! J’avoue être très curieuse de découvrir le prochain roman de l’auteur qui devrait être à nouveau une réécriture de conte.

En bref, un très bon tome qui embarque le lecteur dans une ribambelle de sentiments, d’émotions et d’action, c’est intense et dynamique. Malgré le nombre de pages, le roman se dévore sans aucune modération. Si vous ne vous êtes pas encore lancés dans cette série, n’attendez plus pour le faire !

Je remercie Louve du forum Mort Sure et son partenaire PKJ pour cette très très belle lecture !
 
Chronique de Walkyrie 

L'été du cyclone de Beatriz Williams

Année d'édition : 2016
Edition : Pocket
Nombre de pages : 368
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Étudiante en 1931, Lily accompagne son amie Budgie à un match de football, où elle fait la connaissance de Nick. Fous amoureux, les deux jeunes gens décident de se marier... Sept ans plus tard, en vacances dans le Rhodes Island, Lily retrouve Budgie, accompagnée de son jeune époux… Nick ! Douloureuses et pleines de questions, les retrouvailles sont bientôt bouleversées par l'arrivée menaçante d'un ouragan…








Lily et Budgie sont inséparables depuis toute petite. Aussi Lorsque Budgie lui demande de l'accompagner à un match de football pour y rencontrer Graham la coqueluche du moment. Mais Lily n'a d'yeux que pour Nick. Un jeune homme qui va lui tomber sous son charme. Fou amoureux ils commencent une histoire passionnée où respect et honnêteté est de mise. Mais voilà six ans plus tard les choses ont bien changé. Budgie est de retour avec son époux, Nick à Rhode Island...

Voilà une nouvelle romance que j'ajoute sans conteste à mes favoris. Une romance captivante du début à la fin non seulement pour le milieu dans lequel elle se déroule (avec les prémices de la seconde guerre mondiale) mais aussi pour ses personnages attachants et très humains. J'ai eu un gros coup de coeur pour ce livre hyper addictif remplie de très bonnes choses où les apparences sont trompeuses et pourtant trop importantes dans cette société d'avant guerre.

Ici le roman se passe en deux époques différentes. En 1932 époque où Lily et Budgie sont très proches et où chacune débute sa relation amoureuse et en 1938 époque où les choses ont bien changé puisque Budgie est désormais mariée à Nick l'ex petit-ami de Lily. L'auteur nous propose donc de découvrir ce qu'il a pu se passer en six ans pour amener Lily a devenir cette femme célibataire qui passe son temps avec sa jeune soeur de six ans Kiki et permettre à Budgie d'épouser l'homme que Lily aimait tant autrefois. A cette époque les femmes devaient bien se comporter pour maintenir leur réputation au top aussi si parfois on ne comprend pas Lily, il faut bien se mettre dans la tête que l'époque décrite n'est pas la même que la notre et les choses s'y passaient différemment surtout avec la peur d'Hitler qui est monté au pouvoir et qui se sent vis à vis de Nick, un juif.

Lily est une jeune femme effacée et qui n'a pas du tout confiance en elle. En même temps, sa meilleure amie, Budgie est blonde, exubérante et n'a pas froid aux yeux. Les hommes l'adorent et n'ont en général d'yeux que pour elle. Alors lorsqu'elle fait la connaissance de Nick et qu'en plus Budgie lui dit qu'il ne l'intéresse pas du tout (en partie parce qu'il est juif) Lily tente sa chance et peu à peu se rapproche de celui qui sera son seul et unique amour tout au long de sa vie. Une jeune femme qui se sent inférieure aux autres et qui pourtant a des ambitions professionnelles. Elle refuse de ne devenir qu'une épouse, préférant de loin tenter sa chance dans le journalisme sauf que les choses ne vont pas se dérouler comme elle le voulait et très vite, Lily va devoir s'occuper de Kiki, sa petite soeur de six ans. Une enfant vive et intelligente, qui sait poser les bonnes questions quitte à embarrasser les adultes, elle s'en moque. J'ai adoré la fraîcheur de Kiki et le doute qui plane sur ses véritables origines. Soeur de Lily ? Fille de Lily ? Jusqu'au bout on sera dans le flou et si pour beaucoup la réponse est simple, les apparences ne sont pas forcément trompeuses concernant certains personnages.

Déjà avec Kiki personnage très important malgré son jeune âge j'étais séduite. Lily m'a aussi beaucoup plu parce qu'elle réfléchit beaucoup mais elle se fait trop marcher sur les pieds par Budgie, la peste de service qui pense que tout lui est dû et que les autres sont forcément sous son charme. Budgie qui n'hésiterait pas à écraser ses amis pour s'élever socialement. Une peste, une vraie. Malgré tout, certaines révélations surprenantes vont nous faire changer d'avis la concernant et le final est tel qu'il nous laisse sans voix. Entre déceptions, guerre, cyclone balayant tout sur son passage, l'auteur ne nous laisse pas nous en sortir indemne, ni les personnages d'ailleurs.

En bref, L'été du cyclone est une magnifique lecture. Addictive et rudement bien menée, elle est aussi parfois dramatique et triste à souhait. Mélangeant habilement la romance à l'historique, suivre nos héros est un réel plaisir et jusqu'au bout on attend l'épilogue qui conclue une magnifique romance. J'ai été autant séduite par le style de l'auteur que par les personnages et l'intrigue et son contexte historique où hélas il ne faisait pas bon d'être juif et de l'assumer surtout que de l'autre côté de l'océan la guerre était prête à éclater.

A lire pour :
- la galerie de personnages
- le contexte historique
- La romance : sublime !

A éviter si :
- vous n'aimez pas les romances dramatiques

Chronique de Louve

Laisse-moi te retenir de Beth Kery

Année d'édition : 2016
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 448
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : Francesca Arno est dévastée : suite à une terrible révélation qui a été faite sur le passé de Ian Noble, son amant s’est volatilisé. Aussi, durant six interminables mois, la jeune femme est-elle restée sans nouvelle de l’homme qu’elle aime. Lorsqu’il revient enfin, bien que son retour ravive la fiévreuse passion qui les unissait, leur relation reste entachée par les sombres secrets que Ian persiste à lui dissimuler. Incapable pourtant de vivre sans lui, Francesca est résolue à le faire sortir de son silence, quitte à franchir certaines limites…






Je pourrais résumer ce livre en deux mots : DU SEXE. Franchement, je n'ai limite rien à en dire de plus.

Il est vrai que c'est un peu ma faute, je ne savais pas qu'il s'agissait d'un tome 3, du coup, il y a beaucoup d'informations que je n'ai pas comprises ou simplement pas apprécier à leur juste valeur parce qu'elles tombaient comme des cheveux sur la soupe au milieu de nul part.
J'avais été intriguée par le résumé nous promettant une belle histoire de reconquête et de secrets, je m'attendais à fouiller dans le passé, à des disputes mirobolantes ou même à de longs discours énamourés mais ici tout se résumé vraiment à du sexe.
C'est un roman érotique pur qui m'a laissé assez froide.
Comprenez bien : Le couple se dispute ? Avant que ça s'envenime on règle ça par du sexe ! Le couple veut se retrouver ? Du sexe. Le couple cherche des réponses : Du sexe. Le couple veut réapprendre à s'apprivoiser ? DU SEXE.
Toujours du sexe, toutes les deux pages. C'est donc assez vite ennuyant et pour ma part j'en ai eu assez très vite.

Cependant j'ai continué ma lecture, déjà parce qu'il s'agissait d'un partenariat, mais surtout parce que le "soi-disant" secret de Ian qu'on découvre assez vite aurait pu nous mener vers une histoire assez intéressante, pour comprendre les agissement de son père et le passé assez chaotique de sa mère. L'auteur n'a pourtant pas vraiment développé ce côté de l'intrigue préférant nous remettre une couche de scènes érotiques.
Il faut quand même avouer qu'elle a essayé de rendre cela intriguant en insérant un tiers personnage qui espionne notre héroïne et qui lui veut bien du mal même si tout ce qu'elle fait l'excite tout le temps, donc vous aurez le droit à de supers scènes de masturbations. (Oui encore du sexe, je vous l'ai dit, c'était TOUT le temps).

Le personnage de Francesca avait bien commencé pour moi, il s'agissait d'une femme brisée par l'abandon du jour au lendemain de son fiance, de son âme soeur, qui reprend pied peu à peu et aide même la famille de ce dernier dans un moment critique pour leur entreprise. C'était un personnage complexe et intéressant jusqu'au retour de Ian. A partir de ce moment là, je l'ai trouvé bien fade, elle ne pensait plus qu'avec ses hormones, ne pensait plus qu'au sexe ou à Ian et se laisse marcher dessus avec beaucoup trop de facilité. Je comprend son besoin de récupérer l'homme qu'elle aime et donc de s'abaisser parfois plus bas qu'elle ne le devrait à cette fin mais j'ai trouvé qu'elle acceptait trop et trop rapidement pour que ce soit concevable.
Ian est aussi un personnage assez étrange, j'ai accepté, avec un peu de mal certes, son obsession pour son père, je pense qu'il me manqua des éléments des tomes précédents pour vraiment le comprendre. J'ai aussi accepté qu'il ait tout quitté sans un mot pour suivre cette obsession aussi étrange soit elle. J'accepte aussi qu'il soit revenu croyant la femme qu'il aimait en danger.
Par contre, je ne comprend plus trop le personnage à partir de là. Il revient, bien, il règle ses affaires, soit, il règle le danger pour sa demoiselle en détresse, super ! Il lui dit tout, ok. MAIS là, il s'en va à nouveau, sans l'emmener, sans lui expliquer. Il est censé l'aimer non ? Après avoir détruit quelqu'un qu'on aime en l'abandonnant, on ne recommence pas 2 semaines après l'avoir retrouvé non ? Je ne comprend pas, ça ne me semble pas acceptable. Certes il a son obsession, mais une fois expliqué à sa chère et tendre qui l'accepte comme ça et qui lui propose de venir, alors que l'un comme l'autre souffre milles morts de leur séparation, pourquoi ne pas l'emmener ? Même dans un hotel dans le coin ? Il est riche à millions après tout !

En bref, ce roman est une grosse déception pour moi. L'érotisme prend le pas sur l'histoire, laissant trop de place à la multitudes de scènes de sexe et trop peu pour l'intrigue, les secrets ou la romance. De plus l'auteur transforme petit à petit ses personnages les rendant peu concevable voire même totalement différent de leur personnalité. On ne les comprend, on ne les accepte pas, de ce fait leur histoire nous passe au dessus de la tête et le sexe qui en découle en vient presque à nous en dégoûter.

Je remercie Louve du forum Mort Sûre ainsi que les éditions J'ai lu pour ce partenariat.  

Chronique de Ferilou

Le Club tome 2 : Pour l'amour de Rose de Robin Schone

Année d'édition : 2016
Edition : J'ai lu
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : Membre du club des Messieurs et des Dames, Rose Clarring est mariée depuis douze ans avec un homme qui ne la désire plus. Elle souhaite divorcer et fait donc appel au célèbre avocat Jack Lodoun. Celui-ci accepte à condition que Rose lui prouve qu'il existe une passion capable de supplanter les voeux sacrés du mariage.









Ce second tome est en dessous du premier. Il reprend un peu trop ce qui avait été développé dans le premier opus à savoir, la découverte d’une femme aux choses du sexe : désir, passion, plaisir à partager avec un homme ainsi que ces droits étouffés à l’époque par une politique pro masculine. On a toutefois, une histoire divertissante et intéressante mais l’ensemble m’a paru trop « mécanique » et pas assez « romantique ».

A 33 ans, Rose est mariée depuis plus de 15 ans à un homme qu’elle a profondément aimé les premiers temps et qui aujourd’hui n’est plus que l’ombre de lui-même, souffrant dans l’alcool et l’indifférence de ne pas avoir eu d’enfants. Se voyant happée dans cette déchéance qui les rend malheureux tous les deux, elle décide de divorcer. Elle fait appel à Jack London, avocat à la cour et parlementaire qui pourrait peut-être lui obtenir cette liberté. Si Maître London est retissant au début, il finit par accepter de plaider pour Rose. La relation professionnelle va vite s’embrumer dans une relation plus intime faite de découvertes, de désir, de plaisir et peut-être aussi un peu d’amour, mais à cette époque, la liberté féminine à un prix.

Rose fait partie du Club des Messieurs et des Dames, après le procès de Frances contre son fils qui voulait l’enfermer dans un asile, la réputation des différents membres du club est salie et bafouée, Rose, elle, devient la prétendue femme adultère. N’ayant pas d’enfants et le club ayant eu des discussions sur la contraception, les amalgames sont rapidement faits et Maître London en a rajouté dans sa plaidoirie. Rose ayant décidé de quitter le domicile conjugale pour s’installer dans une humble demeure, se retrouve seule, une réputation qui lui attire les regards assassins de la haute société, les commérages infantiles des uns et la désapprobation violente des autres. C’est dans cette ambiance rude et hostile que Rose tente de se reconstruire, de retrouver sa liberté perdue depuis tant d’année. Elle souhaite divorcer, son mari sombrant dans l’alcoolisme, ayant quitté le lit conjugal depuis une dizaine d’année, ils n’ont pas d’enfants et sont malheureux tous les deux d’une situation qui dure depuis trop longtemps. Le divorce délierait les liens entre eux, Jonathan Clarring n’aurait plus cette femme lui rappelant sans cesse son incapacité à rendre une femme enceinte et elle pourrait de nouveau vivre.  Mais à cette époque Victorienne, les droits des femmes sont très limitées et les cas de divorce bien trop souvent délibérés en faveur des maris. Elle n’a pas d’autre choix que de consulter Jack London, l’avocat qui a terni la réputation du club et de ses membres, celui qui a fait d’elle une soit disante femme adultère.

Jack London est un personnage d’apparence ambitieux, froid et calculateur, un bon avocat à l’avenir prometteur au sein du parlement appartenant au parti conservateur. C’est aussi un homme libre qui a connu l’amour une seule fois auprès d’une femme mariée, une femme qu’il a initiée aux plaisirs de la chair dans toutes ses formes, une femme qui ne lui appartenait pas, une femme qu’il a perdu sans un au revoir, sans pouvoir assister à ses obsèques, une douleur qu’il traîne depuis. Quand Rose lui propose de la représenter pour divorcer, il refuse d’abord, pourtant rapidement la jeune Clarring l’appâte avec ses questions innocentes, ses gestes naïfs et sa soif d’être aimée pour autre chose que son utérus. Jack se laisse prendre au jeu et accepte.

Peu à peu, les deux personnages amoureux d’un autre, une femme morte pour l’un, un homme perdu pour l’autre, se retrouvent dans les jeux du désir et de la passion. Rose en participant aux conversations du Club a pris conscience qu’un homme et une femme pouvait aussi s’aimer pour autre chose que d’être un couple avec des enfants. N’ayant pas une grande expérience, elle demande à Jack de l’initier, de lui montrer ce qu’est le plaisir, elle se sent aimer pour elle, pour son corps peut-être aussi mais bien différemment de ce qu’elle a toujours connu, et cela l’exalte. Jack quant à lui se découvre à nouveau attiré, passionné par une autre femme que celle qu’il a perdue, il répond à ses questions avec une franchise déconcertante (et peut-être aussi un peu exagérée), les échanges sont là, parfois sous un effet d’énumération d’actes qui se suivent les uns les autres, ça manque de fluidité ou de naturel, chose que l’on avait dans le tome 1 où c’était aussi un peu déconcertant et naïf mais ici la sauce ne prend pas aussi bien et c’est bien dommage.

En bref, un second opus un peu décevant par rapport au premier tome, cependant je soulignerai l’audace de l’auteur qui loin de se limiter à l’érotisme classique, ouvre sur des pratiques diverses et variées, on n’est donc pas dans la redondance d’un seul acte mais bien dans l’initiation de l’échange sexuel sur toutes ses formes, le plaisir et le désir n’ont pas de limite. Le tout à une époque victorienne chaste et pleine de préjugés, ce qui accentue davantage encore cette libération féminine face à ses désirs d’une part, face à ses droits d’autre part. C’est à la fois coquin et intelligent. Un tome qui se lit donc très bien mais qui ne porte pas la même intensité passionnelle que le premier !

Je remercie Louve du Forum Mort Sure et son partenaire J’ai lu pour ce partenariat.
Chronique de Walkyrie

Lignes de fuite de Val McDermid

Année d'édition : 2016
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 464 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Stephanie Harker franchit les contrôles de sécurité à l'aéroport quand elle voit son fils, devant elle, se faire embarquer par un homme en uniforme. Prise de panique, elle sonne l'alerte. Mais les autorités n'ayant pas assisté à la scène la pensent folle et le fuyard a du temps pour s'éloigner. Alors que Stephanie raconte sa version des faits au FBI, il devient évident que cette histoire est bien plus complexe qu'il n'y paraît. Pourquoi quelqu'un voudrait kidnapper Jimmy ? Par quels moyens Stephanie peut-elle le faire revenir ?










Lignes de fuite m’a fait quelque peu penser à Flight Plan. Un kidnapping d’enfant dans un aéroport et une mère qu’on ne croit pas. Pourtant, l’histoire est tout autre.

Stephanie part en vacances aux Etats-Unis avec son fils, Jimmy. Lors de son passage au contrôle de sécurité de l’aéroport, Stéphanie fait sonner les capteurs. Le temps de la prendre à part et de la fouiller, un inconnu déguisé en agent de sécurité s’enfuit avec son fils sans que personne ne bouge le petit doigt.

Dès les premiers pages, Val McDermid lance le lecteur dans le vif du sujet. Stéphanie se retrouve coincer par une sécurité américaine qui ne s’est même pas rendue compte qu’un enfant était enlevé devant leurs yeux. De plus, lorsqu’elle a hurlé que quelqu’un partait avec son fils, qu’elle s’est débattue, tout ce qu’elle a récolté, c’est d’être arrêtée et soupçonnée d’on ne sait quoi.
Les cinquante premières pages, on houspille son livre pour tant d’absurdité de la part de la sécurité qui a laissé un enfant se faire kidnapper sous leurs yeux.
Mais « l’enquête » commence dans la seconde partie, lorsque Stéphanie est enfin crue et auditionnée par un agent du FBI.

Cette seconde partie m’a semblé plutôt longue, voire parfois lourde car Stéphanie conte son passé avant la naissance de Jimmy. Enfant, qu’elle a adopté il y a peu à la mort de sa mère, Scarlett. Elle raconte comment elle a rencontré Scarlett, cette jeune femme à l’air godiche, sortie de sa banlieue et qui s’en est sortie grâce à une émission de télé-réalité.
En fin de compte, on est loin de l’enquête rythmée et pleine d’actions. Si Scarlett et Stéphanie ont quand même eu une vie assez particulière, l’enquête sur la disparition de Jimmy a l’air de faire du surplace.
Pourtant si on observe bien les allers-retours de l’auteur entre le passé et le présent, on peut déceler un début de vérité qui sera balayé par le twist final.

On s’attache assez bien aux personnages. Stéphanie est un « nègre littéraire », métier assez intéressant qu’on voit assez peu, qui consiste à écrire les romans de personnes célèbres en général qui ne sont pas doués pour l’écriture. C‘est ainsi qu’elle rencontre Scarlett et qu’elle se lie d’amitié avec elle. Scarlett n’est pas si bête que ça, voire plutôt futée, elle a su mener sa barque de front et tout ce qui peut vous paraître incongru et idiot est finalement savamment calculer.

Val McDermid offre un thriller psychologique assez plat dans son intrigue, mais malgré tout elle arrive à jouer avec son lecteur en l’entraînant dans la vie singulière de Stéphanie et Scarlett, vers un dénouement étonnant.

Chronique de Chtitepuce