jeudi 31 octobre 2013

Zoo de james Patterson

Année d'édition : 2013
Edition : L'archipel
Nombre de pages : 364
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Des lions qui dévorent leur gardien, un éléphant qui piétine son cornac, un chimpanzé apprivoisé qui se mue en tueur sanguinaire... Partout sur terre, les animaux - même les plus inoffensifs - se rebellent et attaquent l'homme.
Pour Jackson Oz, docteur en biologie à l'université de Californie, l'hostilité soudaine des animaux est la résultante d'un bouleversement écologique dont il est urgent de déterminer la cause.
Aidé par Chloé Tousignant, Oz tente de faire prendre conscience aux grands de ce monde que l'humanité court à sa perte. Mais les écoutera-t-on avant que la Terre ne devienne un vaste zoo, dont les animaux auront pris le contrôle ?
Sortant des sentiers battus, James Patterson s'affranchit de ses histoires policières pour nous livrer ce thriller apocalyptique.




Jackson Oz, ancien étudiant en biologie, travaille sur un sujet dont personne ne veut entendre parler. Pour lui, les animaux sont en proie à une mutation qui les rendrait agressifs face à l'homme. Mais qui croirait un homme qui n'est plus étudiant et qui tient simplement un blog où sont lisibles ses hypothèses les plus folles? Pourtant, lorsqu'un couple de lion s'enfuit du zoo où ils étaient et dévore leur gardien, personne ne parvient à expliquer leur réaction. Et lorsque partout sur Terre on découvre que les animaux se rebellent contre l'Homme, alors quelques scientifiques vont accepter la thèse d'Oz, vidéo à l'appui. Mais un changement imminent se prépare qui bouleversera la Terre...

Zoo est un roman qui ma beaucoup plu. James Patterson fut une très bonne découverte, puisque je ne connaissais pas l'auteur dont j'ai pourtant beaucoup de romans dans ma bibliothèque qui attendent d'être lus. Nous sommes ici face à un roman particulier et qui mélange thriller et apocalypse puisque si le roman est axé sur une recherche importante, on n'en découvre pas moins la fin d'un monde que l'on connait.

J'ai été complètement emballée par le début du roman. On y découvre Oz, un scientifique qui croit en ce qu'il dit et qui va tenter de prouver à tous qu'il n'est pas un simple fou qui délire, mais quelqu'un de sérieux, preuve à l'appui. Sa relation avec Attila m'a beaucoup plu dans le sens où on les sent proches l'un de l'autre, même si peu à peu ils finissent fatalement par s'éloigner. J'ai vraiment adoré le voyage en Afrique, malgré la manière dont il se terminera. L'auteur nous dépeint quelque chose de vivant, de réel et les lions fous ne vous empêcherons pas d'apprécier le voyage.

On sent le malaise qui prend de l'ampleur face à ce changement de comportement des animaux. Même les chiens s'y mettent et peu à peu la planète est à feu et à sang face à l'agressivité des bêtes. Le côté scientifique pour expliquer la raison de ce chamboulement m'a semblé un peu facile, cela dit je ne voyais pas d'autres explications plausibles et au moins l'auteur évite de tomber dans le cliché de quelque chose d'improbable.

Le seul bémol du roman c'est qu'à partir du chapitre 50 on fait un bond de plusieurs années dans le futur sans que l'on n'y soit préparé et sur le coup cela a un peu eu un effet déstabilisant pour ma lecture.

Zoo est un bon roman qui vous fera parfois frémir, mais qui propose une intrigue intéressante et bouleversante.


Chronique de Louve

Chroniques de Nick, Tome 1 : Infinité de Sherrilyn Kenyon

Année d'édition : 2013
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 384
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
A l'âge de 14 ans, Nick Gautier se rebelle contre les membres de son clan. Sous la protection d'un vampire de la lignée des Dark-Hunters, il intègre un monde qui dépasse tout entendement.











Les chroniques de Nick… Voilà une lecture qui a su me surprendre, vraiment. Je ne m’attendais pas à aimer autant que ça en abordant les premiers chapitres, mais Infinité frôle finalement le coup de cœur. Merci aux éditions «J’ai lu » et au forum Mort-Sure pour ce partenariat qui m’a permis de découvrir Sherrilyn Kenyon.

Mes premières impressions ne me laissaient pas présager un tel engouement pour cette histoire puisque l’auteur nous présente son personnage, Nick, comme une grosse tâche dont la vie sociale tourne essentiellement autour de sa mère et des collègues de travail de cette dernière. Pas franchement ce qu’on imaginer pour un garçon de 14 ans. Mais cela s’explique facilement puisqu’à l’école qu’il fréquente, le pauvre ado est le souffre-douleur des joueurs de l’équipe de foot et il n’a pas franchement d’amis.  Vous l’aurez compris, le héros n’a donc rien de charismatique, ni les capacités physiques exceptionnelles pour se défendre. Je le trouvais d’ailleurs un peu trop replié sur lui-même au début, un peu trop geignard,  mais de ce fait, son évolution au fil des chapitres devient réellement prenante. Je dois dire que je n’ai plus lâché le livre à partir du moment où le coté fantastique est mis en avant. Au top !

Plus encore que Nick, qui apprend à ses frais que le monde dans lequel il vit n’est pas totalement celui qu’il semble être, j’ai adoré les personnages qui l’entourent. Et ils sont nombreux à aider notre héros à combattre l'armée de Zombies qui attaque la ville… Kyrian, l’étrange jeune homme qui lui offre un boulot pour rembourser les frais médicaux avancé lors de son hospitalisation. Acheron, le « dieu » aux intentions cachées. Bubba, le propriétaire d’une armurerie qui cache une cage à monstres derrière un mur de sa boutique. Mark, le mec loufoque qui se couvre d’urine de canard pour chasser les zombies. Simi, la démone sans pitié sous ses airs de gamines. Caleb, le protecteur de Nick, mandaté par le père de notre héros qui est en prison mais qui se révèle être un dangereux Malachaï aux pouvoirs destructeurs. Et Ambrose, l’alter égo de Nick… Tous ces personnages sont un point fort du roman. Ils permettent, chacun à leur manière, de faire ouvrir les yeux à notre héros qui reste particulièrement sceptique face à toutes les étrangetés auxquelles il est confronté.

L’histoire est bien menée et pleine d’humour. L’auteur prend le temps de planté le décor avant de faire intervenir les éléments fantastiques qui vont bouleverser le quotidien du héros. Comme lui, on se demande s’il s’agit au départ d’une hallucination collective ou d’une véritable attaque de monstres. De fil en aiguille, je me suis prise au jeu et j’ai adoré voir Nick prendre de la puissance sans pour autant qu’il devienne un genre de Hulk indestructible. Tout est nuancé et nick ne s’en sort pas sans prendre des coups… Aie, ça fait mal.

Il reste de nombreux éléments à explorer au travers de la vie des différents personnages et une évolution certaine de Nick, alors il me tarde vraiment de lire la suite ! 

Chronique de Yezahel

Les chroniques de Dany Mega O'Malley, Tome 1 : Iced de Karen Marie Moning

Année d'édition : 2013
Edition : J'ai lu
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Première année après la chute du Mur. Les Faes sont libres et nous traquent. Là dehors c'est une zone de guerre, et il n'y a pas deux jours qui se ressemblent. Je suis Dani O'Malley,le chaos des rues de Dublin sont ma maison, et il n'y a aucun autre endroit ou je préférerais être.

Dani "Mega" O'Malley vit selon ses propres règles, et dans un monde submérgé par les Faes Unseelies, sa plus grande règles est : faire ce qu'il faut pour survivre. Possédant de rares talents et l'épée de Lumière, Dani est plus qu'équipée pour la tâche.

Son ex-meilleure amie, MacKayla Lane, veut sa mort, les terrifiants princes Unseelies ont mis un prix sur sa tête, et l’inspecteur Jayne, à la tête des forces de police, est à la recherche de son épée et ne reculera devant rien pour l’obtenir.
Qui plus est, les gens meurent mystérieusement, pétrifiés par le froid partout dans la ville, figés sur place dans des paysages glacés, sous la barre des zéro.

Lorsque le plus séduisant nightclub de Dublin est recouvert de givre, Dani se retrouve à la merci de Ryodan, l’impitoyable et immortel propriétaire du club. Il a besoin de son esprit vif et de son exceptionnel capacité afin de comprendre ce qui gèle les Faes
et les humains, et Ryodan fera tout pour s’assurer de sa docilité.


Après le succès de la série des « Chroniques de Mackayla Lane », la série des « Chroniques de Dani Mega O'Malley », était très attendue. Et elle tient toute ses promesses, dépassant la série initiale ! Le premier tome de ce spin off est une réussite.

Les murs effondrés entre notre monde et celui des Faës ont entraîné la mort de la moitié de la population mondiale. Dani vivant dans les rues de Dublin, et persuadée que Mac souhaite sa mort, essaie tant bien que mal de protéger la population survivante. C'est dans ce contexte qu'elle se voit contrainte de travailler pour Ryodan. Celui-ci souhaite qu'elle enquête avec lui sur le mystère des endroits retrouvés entièrement gelés tuant autant d'humains que de Faës.
On suit en parallèle la suite directe des événements finaux du dernier des tomes des Chroniques de Mackayla Lane, avec Kat et les autres Sidhe seers et Cruce emprisonné après avoir lu le sinsar Dubh.

Ce tome fait la part belle aux relations entre les divers personnages récurrents, ce qui crée des échanges passionnants, particulièrement cocasses et émouvants. L'auteure installe ses protagonistes au cœur d'une enquête palpitante, mêlant nouveaux Faës étranges et danger mortel, qui entraînera leur coopération improbable.

Dani, notre héroïne est une jeune Sidhe Seer de 14 ans aux supers pouvoirs : Elle est très rapide, a une vision très développée et l'ouïe fine. Cette adolescente est très atypique, attachante et charismatique ; un mélange de jeune femme aux traits physiques juvéniles et aux réactions primaires. Mal aimée par une mère reniant ses pouvoirs, elle a vécu la majeure partie de sa vie enfermée en cage ce qui explique son besoin accru de liberté, son refus de tout aide et son caractère indépendant et solitaire. J'ai une affection particulière pour ce genre de personnage blessé dans l'âme. On la retrouve dans ce tome encore plus forte et déterminée. On perçoit la future jeune femme qu'elle devient précocement. Très intelligente et fière, elle mène l'enquête de front avec trois personnages principaux masculins, Ryodan, Christian et Dancer que l'on devine rapidement être les futurs prétendants de notre petite rousse et franchement très plaisant tous les trois par leur antagonisme.

Ryodan est le nouveau Barrons, c'est un personnage à l'apparence froide, impassible et arrogante. Dénué d'émotions (Kat ne le perçoit pas) et très énigmatique, on le sent malgré tout troublé par celle qu'il appelle « la môme ». La jeunesse de cette dernière joue, a priori, un rôle de catalyseur vis à vis de ce qu'il semble envisager avec elle. On apprend qu'il la surveille depuis son plus jeune âge. Il est protecteur, n'appréciant pas sa relation avec Christian et Dancer, tout et étant violent et brusque avec elle. Un personnage franchement captivant (davantage que Barrons) qui réserve bien des surprises...

Christian Mackeltar, le highlander devient malgré lui un nouveau prince unseelie après avoir été soigné par Mac en ingurgitant de la chair Faë. Il est très attaché à son humanité et n'apprécie pas du tout cette transformation. Devenant au fil du livre un « Faë de volupté fatale », il voit en Dani sa future promise et souhaite attendre sa majorité avant de tenter quoi que ce soit avec elle. Il déteste Ryodan et ne voit pas d'un très bon œil sa relation avec Dancer. Un personnage étonnant, tiraillé entre son humanité et ses nouveaux besoins et prêt à de nombreux sacrifices pour Dani.

Dancer est un jeune humain de 17 ans, meilleur ami de Dani et un cerveau ambulant ! Réfléchi et très intelligent voire génial, il forme un binôme complémentaire et efficace avec elle. Leur relation platonique et profonde les prend parfois au dépourvu même s'ils évitent de s'enfermer dans une relation qui nuirait surtout à la liberté et aux sentiments de Dani. Il est impassible face à Ryodan et Christian, se fichant royalement de ce qu'ils pensent et ne montrant aucune crainte envers eux. Un personnage qui je suis sûre cache de nombreux secrets qu'il me tarde de découvrir !

Les relations de ces trois sont plutôt tendues surtout entre Ryodan et Christian, souhaitant chacun gérer la protection de Dani. Ce qui conduit à des débats amusants, d'autant plus que la môme ne comprend pas les nombreux sous-entendus que cela inclut.
D'autres personnages sont bien présents, Jo, l'amie Sidhe Serr de Dani qui noue une relation particulière avec Ryodan. Kat, la nouvelle responsable des Sidhe Seers est mis à rude épreuve par des échanges étranges avec Cruce. Enfin, Lor, l'homme de main de Ryodan qui est plein d'humour et qui malgré son envie régulière de « tuer » Dani, se révèle finalement complice avec elle, la soutenant parfois de manière surprenante. Un personnages très drôle tant par ses sous – entendus que ses plaisanteries !

Le style de l'auteure est toujours aussi agréable, c'est même plus concis et moins « éparpillé » que les Chroniques de Mackayla Lane, il n'y a aucune longueur, ce qui rend ce roman bien meilleur ! Les chapitres gardent une longueur raisonnable rythmant aisément notre lecture sans l'alourdir. Bien sûr, le ton est ponctué de touche d'érotisme savamment dosé par Karen Marie Moning, qui apporte un peu de chaleur à ce tome à l'ambiance glacée. Les personnages masculins sont charmants, ténébreux voire sexy, on retrouve ainsi la marque de l'auteure qui aime les bels hommes.
Un seul petit bémol pour moi, le changement de narrateur. Globalement, on suit les sentiments et le point de vue de Dani, mais de temps à autre, on suit Kat et Christian, et ce n'est pas instinctif de le comprendre. On voit bien l'utilité de la chose mais c'est relativement perturbant à la lecture.

Un petit clin d'oeil à la couverture sublimée par le talent d'Alexandra V Bach. Un très bon choix de l'édition qui garde le style épuré de la série initiale. C'est simple mais efficace !

Vous l'aurez donc compris, j'ai adoré ce tome, j'ai adoré les personnages, j'ai adoré l'intrigue de fond, j'adore la couverture et je n'ai qu'une seule chose à dire : A quand la suite ?

Je remercie Louve du forum Mort Sûre et les éditions J'ai lu pour ce magnifique cadeau qu'ils m'ont faits avec ce partenariat fantastique.
 
Chronique de Walkyrie

lundi 28 octobre 2013

Le nouveau Sherlock Holmes : La maison de soie de Anthony Horowitz

Année d'édition: 2013
Editions : le livre de poche
Nombre de pages : 360 pages
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture
Un an après la mort de Sherlock Holmes, Watson entreprend de consigner l'une des enquêtes les plus noires qu'il a menées avec le célèbre détective...

Londres, novembre 1890. Edmund Carstairs, marchand d'art, craint pour sa vie. Faute de preuves, Holmes ne peut qu'attendre. Le lendemain, ce n'est pourtant pas d'un meurtre, mais d'un vol dont Carstairs est la victime. Holmes l'avait prévu. Ce qu'il ne pouvait imaginer, en revanche, c'est qu'en confiant à Ross, l'un des Irréguliers de Baker Street, la charge de monter la garde, il l'envoyait en fait à la mort. Et qu'avec ce meurtre horrible, c'était ce que Londres a de plus sordide qui se révélait aux deux enquêteurs...

« La partie reprend. » Et cette fois, Holmes et Watson n'en sortiront peut-être pas indemnes.




Quelques années après la mort du plus célèbre détective londonien, son fidèle chroniqueur, John Watson, décide de revenir sur l’une des affaires les plus spectaculaires et les plus complexes qu’il ait eu à traiter. Tout commence avec Edmund Carstairs, un marchand d’art qui craint d’être la cible de représailles terribles: après un vol de tableau, il a tout fait pour arrêter les responsables, jusqu’à être associé à l’assaut qui couta la vie à l’un des deux frères à la tête du gang des Casquettes Plates. L’autre frère, qui s’est échappé, a déjà réussi à régler son compte à Mr Stillman, le principal acheteur des oeuvres volées qui avait utilisé sa richesse pour mener l’enquête. Ayant fui à Londres, il voit depuis quelque temps un homme avec une casquette qui surveille sa maison, et qui est même allé jusqu’à lui donner rendez-vous. Après qu’un vol ait confirmé qu’on lui veut du mal, Sherlock Holmes mobilise son escadron de gamins des rues afin de surveiller l’homme à la casquette. C’est alors que l’un des enfants disparaît, et est retrouvé mort quelques jours plus tard, un ruban de soie autour du poignet. Qu’a pu découvrir cet enfant pendant la filature pour mériter un tel règlement de compte? Qu’est-ce que cette “maison de soie” contre laquelle sa soeur les a mis en garde?

C’est à la demande des ayant-droit de Conan Doyle que Anthony Horowitz a pris la plume pour faire revivre une dernière fois le célèbre enquêteur. Et je dois avouer que c’est bluffant. Le style raffiné, lent, un peu ampoulé parfois qui reprend cette ambiance des romans dix-neuvième est parfaitement présent. C’est la première impression que m’a fait ce livre: replonger dans un univers, dans un ton particulier un peu old-school, celui des Agatha Christie, des Dickens, des Maurice Leblanc, avec leur charme du début du siècle. Les travers y sont aussi, puisqu’on débute par un long, très long récit où Carstairs raconte sa vie et qui peut en faire décrocher quelques-uns qui ne serait pas coutumier de ce style.
Et évidemment, déjà dans ce récit, tous les éléments sont là ou presque pour que le taciturne Sherlock puisse tout comprendre. Horowitz a réussi à monter une intrigue suffisamment complexe pour qu’on soit paumé à se demander quel est le rapport entre la maison de Soie, organisation secrète et obscure aux ramifications très haut placées, et un vulgaire vol d’oeuvre d’art, mais suffisamment claire pour que l’on ait envie de la suivre jusqu’au bout. On plonge dans les bas-fonds les plus sordides de Londres, on verra même Sherlock Holmes lui-même arrêté pour meurtre, victime de ce qui ne peut être qu’une machination mais furieusement bien ourdie.


Le personnage de Sherlock est d’ailleurs respecté: discret et peu empathique, il se voit envahi d’une culpabilité terrible en envoyant à la mort un enfant. Mais il reste un homme qui travaille seul malgré sa complicité et sa confiance envers Watson qui est sa première dupe. On ne peut donc s’empêcher à la fois de le détester tant il arrive à nous faire tourner en bourrique, de le plaindre tant il apparaît évident qu’il a été utilisé, l’admirer pour sa virtuosité et de le craindre tant il reste un soupçon que cet homme imprévisible soit allé trop loin au nom d’une vérité et d’une logique qui nous échappe encore. Une chose est sûre: il ne peut laisser indifférent.
Un pari réussi et un roman passionnant! Un grand merci au forum et aux éditions Livre de Poche!


Chronique de Mélusine

Alterations de Michel Rozenberg

Année d'édition : 2013
Edition : lokomodo
Nombre de pages : 224
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
La peur est substance suprême. Distillée au compte-gouttes, elle devient la plus malicieuse des sangsues et s’insinue dans nos moindres failles. Au départ d’anodines situations, l’auteur nous prend par la main en toute innocence tout au long de ces dix récits mettant en scène des personnages pris au piège de réalités cauchemardesques où la raison n’a plus de prise. À coups de mots simples et justes, de phrases courtes et percutantes, il nous mène sur un terrain miné où il nous lâchera sans scrupules, à l‘endroit de la rupture sans appel avec réalité et rationnel, dans un univers aux règles altérées. Notre mémoire portera désormais une trace indélébile, celle du doute.


Je m'aventure rarement dans le domaine du fantastique sombre. Pour pallier à ce manque dans ma culture générale, et sur proposition du forum Mort Sûre, je me suis donc frottée à cette anthologie de Michel Rozenberg. J'avoue humblement que je ne connaissais pas l'auteur belge. La préface des édtions Lokomodo montre pourtant bien qu'il est comparé aux plus grands dans son pays. Cette édition est, du reste, la troisième (après Le Colibris, et Nuits d'Avril). Il a même reçu le prix Robert Duterme en 2004 (prix récompensant un recueil fantastique dans le cadre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique).

C'est un recueil très cohérent, je dirais même peut-être un peu trop cohérent pour moi. J'ai eu l'impression que l'auteur utilisait toujours les mêmes ficelles. Ce qui m'a laissé une impression de redondance. Les thèmes sont pourtant différents. Mais le style et surtout la progression des récits au sein de chaque nouvelle sont plus que similaires. Le recueil recèle également un vrai problème de vraisemblance des récits.C'est toujours une question de confiance mal placée, qu'elle soit volontaire ou soit-disant incontrôlable. Les personnages n'ont aucune maîtrise sur eux-mêmes. Rozenberg utilise leur naïveté ou leur crédulité alliées à un soupçon de fantastique, pour mener le lecteur dans les recoins de situations toutes plus glauques les unes que les autres. Ce recueil n'est pas vraiment conseillé si vous êtes dans une période de déprime. Il écrase l'humain. J'en suis ressortie avec l'idée de n'être qu'une pauvre chose (pour ne pas employer de terme plus vulgaire).


Desseins :
Un homme cherche du travail. Rozenberg, qui lui donne pourtant une solide éducation, le présente tout de même comme d'une naïveté incroyable. Le personnage principal suit celui qui le mènera à sa perte sans se poser plus de question. On touche ici aux arts, via la peinture, et aux représentations au regard de la réalité. Le thème de la révolte est un peu abordé, mais c'est plutôt celui de la résignation, voir de la connivence qui domine à la fin.


Le visiteur :
Cette nouvelle-ci joue sur la peur et la possibilité d'agir sur elle, peut-être aussi sur le respect que nous devrions avoir envers les contes et légendes. Je vous ai dit à quel point j'abhorre les boucles temporelles...


Le paquet :
Encore une personne éduquée qui accepte un job louche contre toute attente. Ici, c'est de l'horreur pure et dure avec du sang et de la chair plus ou moins fraîche.


Transition :
On s'attaque aux problèmes de l'identité en psychiatrie, aux référentiels sensoriels. Et hop, encore une boucle temporelle... bwarf


Le cadre :
Cette nouvelle m'a fait penser à un mix de Dorian Gray et de vampirisme. Elle est en fait assez réussie.


La rencontre :
Encore un cadre qui ne voit rien venir et agit, contre toute attente, de façon inconsidérée. Encore un personnage hautement improbable.


Flashes :
Et encore un cadre qui réagit comme un benêt. Ces histoires sont pourtant placées dans un contexte contemporain. Il serait tellement facile d'imaginer les réactions qu'il aurait pu avoir. Celle-ci ne fait pas partie des probabilités les plus hautes. Et encore une boucle temporelle !!


Les Parques :
La prédestination, la nouvelle porte bien son titre pour un thème que j'ai l'impression d'avoir déjà lu quinze fois. Rozenberg n'apporte rien au traitement du sujet. La chute donne même l'impression que le personnage était fictif.


La chambre :
Cette nouvelle m'a fait penser à la précédente "Le paquet". C'est redondant et inutilement dégoûtant, toujours sur fond d'invraisemblance.


Le défi :
Cette nouvelle, bien que sur un sujet déjà utilisé par d'autres auteurs, est assez bien menée. Au deuxième ou troisième degré, elle laisse entendre comment on peut se faire dévorer ou consumer par ses activités. Morale de l'histoire : ne pas se laisser obnubiler.


Sur certains aspects, l'écriture de Rozenberg m'a fait penser à Sire Cédric, il utilise le même créneau du fantastique sombre, glauque à souhait. Le manque de vraisemblance des personnages chez Rozenberg me laisse cependant assez froide. Je ne dois à être très réceptive à ce style. 


chronique d'Alice
 

samedi 19 octobre 2013

Les héritières de l'Olympe tome 1: Le don des pouvoirs de Elena Kedros

Année d'édition : 2013
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 252
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Kaliko, Estelle et Leya forment un trio inséparable : elles pratiquent le même sport, craquent pour les mêmes garçons... et découvrent bientôt qu'elles partagent un secret. Chacune a hérité de l'Olympe
un pouvoir ; ensemble, elles doivent défendre la Terre menacée par les terribles dieux Haruda. Mais les parents, et surtout l'amour, laisseront-ils aux trois jeunes filles l'occasion de remplir leur mission ?...










En ce moment je ne sais pas pourquoi, mais je lis beaucoup de livres Pocket Jeunesse, j’aime bien leur roman et ils se lisent vite. Du coup dès que je vois un partenariat avec eux chez Mort Sure, je n’hésite pas à postuler. Je remercie donc ce forum et la maison d’édition pour me faire découvrir encore un roman.

C’est une auteure que je ne connaissais pas, elle avait déjà écrit une série paru aux éditions pocket jeunesse, mais je n’ai pas pu la découvrir, du coup j’espérais aussi que ce ne soit pas une suite de « Les filles de L’Olympe ». D’ailleurs après la lecture de « Les héritières de l’Olympe » je pense que je vais essayer de me procurer la saga précédente, car j’ai remarqué que cela parlait des déesses qu’il y a dans ce premier tome. Cela me permettra d'en savoir plus avant de lire le tome 2. Vu que le roman est court, le livre se lit très rapidement, le vocabulaire est assez simple, les pages défilent… bref, un roman comme je les aime qui se lisent en une après-midi.

Les dieux grecs ! J’adore bien évidemment. Mais voilà une histoire originale avec la chute des dieux et trois filles qui récupèrent les pouvoirs. Bien évidemment, on s’attend déjà à ce qu’elles sauvent le monde. Elles vont donc apprendre petit à petit ce qu’elles doivent faire, qui sont les méchants et elles vont découvrir leurs pouvoirs. Par contre, j’ai trouvé cela un peu trop rapide, à peine ont-elles leurs pouvoirs qu’elles savent déjà s’en servir. J’aurais aimé qu’elles blessent du monde sans faire exprès, qu’elles enflamment un rideau chez leurs parents. Bref, que tout cela ne soit pas inné, après tout, une semaine après qu’elles aient leurs pouvoirs, elles affrontent les grands vilains et en plus elles s’en sortent vivantes. Certes, il y a Kaliko qui s’entraine, mais on ne le voit même pas, on le sait parce qu’elle l’a dit au téléphone à ses amies. Bref, tout ça, ce n’est pas très crédible. J’aurais aimé que le roman soit un peu plus long et donc avec plus de détails.

Il y a trois héroïnes dans le roman : Kaliko, Estelle et Leya. Kaliko et Estelle sont amies depuis longtemps, elles se connaissent bien et font tout ensemble. Leya par contre, n’est pas dans leur groupe au début, elles se détestent d’ailleurs, mais dès qu’elles découvrent qu’elles ont toutes les trois des pouvoirs, elles se rapprochent alors un peu plus. Kaliko a le caractère le plus fort, c’est la plus déterminée de toutes, mais je pense aussi que cela va lui valoir des ennuis, elle ne fait pas toujours attention à tout. Estelle est la romantique du groupe, elle aime aussi beaucoup les animaux, elle a un cœur sensible. Oui elle ne ressemble pas beaucoup à sa meilleure amie. Au début du roman Leya, est une peste, ensuite on découvre qu’elle a un grand cœur, qu’elle n’a aucune confiance en elle et qu’elle est aussi timide. Elle est toujours avec la même personne qui est son meilleur ami et la personne qu’elle aime. Estelle aime le même garçon d’où leur rivalité. Par contre, il y a une chose que je n’ai pas compris par rapport au résumé, car Kaliko n’est pas amoureuse du même garçon et ne fait pas le même sport, du coup le résumé porte un peu à confusion, mais bon ce n’est pas grave. J’ai bien aimé ces trois personnages, elles sont toutes différentes, mais elles se complètent. Mais je les ai trouvé trop superficielles, elles ne sont pas assez creusées, encore une fois je trouve que le roman aurait gagné en crédibilité si le livre avait été plus développé.

Malgré que le livre ait été trop court, j’ai vraiment passé un très bon moment, j’ai trouvé l’histoire sympa et les personnages aussi. J’ai hâte de lire le tome 2 pour voir ce que cela va donner pour la suite. Je remercie encore le forum Mort Sure et les éditions Pocket Jeunesse.

Chronique de Sandra

Les Disparus de Mapleton de Tom Perrotta

Année d'édition : 2013
Edition : Fleuve noir
Nombre de pages : 432
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Que feriez-vous si certains de vos proches, de vos amis, de vos voisins, disparaissaient soudain en même temps, en une fraction de seconde ? Sans aucune explication ? Pourriez-vous continuer à vivre comme si de rien n'était ?
C'est la question que se posent les habitants de Mapleton.
Même s'ils n'ont pas été touchés directement, Kevin, le nouveau maire, sa femme Laurie et leurs deux enfants, Tom et Jill, se débattent pour retrouver un sens à leur vie. Laurie part rejoindre une secte de « pénitents », Tom un groupe d'illuminés hippies, et Jill, autrefois lycéenne modèle, se livre à tous les excès.
Peut-on faire son deuil quand l'autre disparaît sans raison ?




C'est grâce au forum Mort-Sure que j'ai eu l'occasion de découvrir ce nouvel auteur qui m'était tout à fait inconnu. Le résumé du roman m'apparaissait mystérieux, mais j'étais curieuse de découvrir l'univers de cette ville ou certains habitants ont disparu par pur hasard. Cependant, mon avis est très mitigé et après mûre réflexion, les écrits de cet auteur ne sont pas vraiment dans mes cordes.

Concernant son style d'écriture et son approche littéraire, je n'ai pas été déçue. L'écriture n'est pas difficile à suivre et son style est relativement fluide. Les chapitres ne sont pas trop longs ce que j'ai apprécié. J'ai aussi beaucoup aimé les changements de point de vue de Tom à Jill, à Laurie et finalement à Kevin. Cela a ajouté de la richesse à la narration.

Pour ce qui est des personnages, Tom m'a vraiment fait rire avec sa façon de se déguiser pour échapper aux regards des autres en adoptant le style des va-nu-pieds. Jill a tenté un nouveau mode de vie grâce à sa copine Aimée tandis que Laurie rejoint le groupe des CS (coupables suvivants) et que Kevin, le mari de Laurie, tente de vivre une vie tout à faire ordinaire dans une ville ou la dépression s'est installée suite à la disparition opportune de personnes qui semblent s'être volatilisées.

La trame de l'histoire m'a parue lente au début, mais il y a eu une amélioration de l'action vers le milieu et la fin du roman. Il faut cependant avoir l'esprit ouvert pour lire ce type de romans, car beaucoup d'événements sont bizarres et il y a certaines longueurs dans l'intrigue qui peuvent parfois décourager le lecteur. Toute l'énigme autour des disparations est étrange et même si on tente d'en savoir plus, c'est frustrant, car on ne trouve jamais de réponses à nos interrogations. Je ne peux pas cacher mon ébahissement et un peu de ma frustration à l'égard des Coupables Survivants, groupe qui a un mode de vie et une façon d'agir vraiment étrange et parfois déplacée.

Le point fort de ce roman est cependant la morale qui en ressort. Quand on perd des proches, il y a un moment ou on peut sentir la déprime et que rien nous fera sortir de cette petite bulle gelée qui ne veut pas éclater. Cependant, ce roman nous permet de voir et de comprendre comment chaque être humain a sa propre façon de surmonter les difficultés et les peines. Chaque être est unique et personne n'est à l'abri de la perte d'un être cher et de décisions incompréhensibles prises par son partenaire de vie.

Ce n'est pas un coup de coeur, mais le roman fait tout de même réfléchir. 

Chronique de Salsera

lundi 14 octobre 2013

Coeurs de rouille de Justine Niogret

Année d'édition : 2013
Edition : le pré aux clercs
Nombre de pages : 276
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
plongez dans une cité en plein déclin où les robots ne sont plus que des machines stupides ou de terrifiants prédateurs. Saxe survit en travaillant sur les golems actionnés par magie. Dresde est une automate qui n’a connu que le luxe avant que son maître l’abandonne. Tout les sépare, et pourtant ils vont partager un rêve commun : s’enfuir de la cité.
Une course peut-être sans espoir : retrouver la mythique porte ouvrant sur la liberté.






Cœurs de rouille… C’est une jolie couverture qui attire l’œil par son originalité et un synopsis alléchant qui promet une histoire angoissante sur fond de sentiments entre homme et machine. Je tiens d’ailleurs à remercier les éditions du Prè aux Clercs et le forum Mort-Sure pour ce partenariat qui m’a permis de découvrir Justine Niogret, malheureusement mon avis est un peu mitigé.

Dés le premier chapitre, j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire. Est-ce à cause du style de l’auteur qui a choisi une narration à la troisième personne ? A son rythme d’écriture qui alterne phrases longues, phrase courtes et descriptions très détaillées ? Je n’arrive pas vraiment à déterminer ce qui m’a le plus gêné au final, mais j’ai eu bien des difficultés à entrer dans la tête de Pue-la-viande, ce robot qui traque ses semblables pour se nourrir de leur énergie et de leurs souvenirs.

Cette impression de lourdeur s’est un peu allégée dans les chapitres suivants puisqu’on ne retrouve pas le golem aux instincts criminels, mais un petit garçon qui cherche à fuir son quotidien à l’usine de réparation des robots. Saxe. En se réfugiant dans un quartier abandonné, il se fait « agressé » par Dresde, une golem qui attend le retour de son maitre depuis des années… des siècles même. Ensemble, ils vont se décider à sortir de la cité, mais pour cela ils doivent descendre dans les étages inférieurs et réussir à ouvrir une porte scellée. Une entreprise pas si facile à réaliser, d’autant plus qu’ils seront pourchassés par Pue-La-Viande.

Cette intrigue ne m’a pas vraiment emballée. Je n’ai pas réussi à entrer pleinement dans l’histoire épique des héros et leurs sentiments de peur, d’angoisse ou d’oppression ne m’ont pas atteinte. Les parties relatant leur descente dans les différents étages m’ont paru interminables, tout comme les discussions qu’ils ont avec Pue-La-Viande quand ils parlent tour à tour de leur vécu dans la cité. Dommage, j’aurais aimé être touchée par cette histoire profonde, mais force est de constater que ce n’est pas le cas. Tout n’est pas noir pour autant puisque j’ai beaucoup aimé la relation qui se construit entre Saxe et Dresde au fil des pages. Au départ ils ne sont que deux coéquipiers qui s’entraident pour passer les épreuves, mais l’amitié prend vite le dessus. Alors si vous pensez que les robots ne sont pas capables d’émotion, cette lecture vous prouvera le contraire. Ces créatures faites de porcelaine, de fils électriques et de pièces en métal ne sont pas que des objets sans cœur. Au contraire, elles souffrent quand elles sont délaissées. Il est là le point fort de ce livre à mes yeux.

Je garde donc en tête des passages en longueur, mais aussi des moments de complicité pure entre les personnages qui ont su me pousser à découvrir l’histoire jusqu'à la dernière page. Alors même si je n’ai su apprécier ce livre à sa juste valeur, je vous invite à le lire pour vous faire votre propre opinion.  

Chronique de Yezahel

Rock Star Vampire de Yves Bulteau

Année d'édition : 2013
Edition : Le pré aux clercs
Nombre de pages : 384
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
"Tout au fond de moi-même, j'ai toujours su que je n'étais pas comme les autres."
Selma a 17 ans. Ses sensations sont celles d'un fauve, sa force physique est surhumaine. Elle aime le goût du sang et ne supporte pas la lumière du soleil. Ses parents lui cachent-ils quelque chose de grave, comme une maladie incurable ? La nuit lui inspire des chansons étranges qu'elle poste sur le net.
Découverte sur YouTube par un producteur avisé, Selma rejoint un groupe de rock, mené par un jeune guitariste de génie au charme envoûtant. Mais la force sombre qui possède Selma lui interdit d'aimer...


Selma n'a jamais été une jeune fille comme les autres. Elle aime le froid, la viande saignante et crue et surtout possède une force que les autres n'ont pas. Mais son talent, c'est le chant et grâce à ses vidéos sur un site internet, très vite, elle se fait repérer par un agent qui souhaite qu'elle devienne la chanteuse du groupe qu'il a commencé à construire. Selma est aux anges et voit là une façon d'accomplir quelque chose qu'elle aime. Mieux, cela lui permettra de prendre un peu de distance avec ses parents et le lycée où rien ne va plus. Mais dès lors, elle va se rendre compte à quel point elle est différente surtout face à Rik, un membre de son nouveau groupe...

Rock Star Vampire est un roman qui a très bien démarré. Dès le début de ma lecture, j'ai apprécié le style d'Yves Bulteau. Le fait d'utiliser Selma comme narratrice nous permet de percer ses pensées les plus secrètes et de comprendre ses réactions et sa peine. Vampire banale ? Non. Et dès le début, l'on se rend compte que Selma n'est pas juste une vampire. Certes, elle en possède certaines caractéristiques, mais c'est bien plus que cela que l'auteur nous fait découvrir petit à petit. Selma est d'ailleurs attachante, même si parfois j'aurais pu lui reprocher son comportement comme son besoin de toujours en savoir plus, mettant en danger des gens qu'elle aime. D'un côté, on peut comprendre qu'elle désire savoir qui elle est, surtout face aux aveux de certaines personnes, mais j'aurais aimé un peu plus de subtilité de sa part, chose qu'elle fait vers la fin avec la rencontre de Lana par exemple.

Si Selma m'a plu, le début du roman était intéressant. Très accès jeunesse, cependant, on y suit une jeune fille dans sa vie de tous les jours jusqu'au déclencheur qui l'emmène loin de ses proches où elle devra apprendre à se gérer seule et à surmonter ses problèmes. Schéma plutôt classique si ce n'est que pour le coup, la deuxième partie du roman est assez complexe et différente de ce à quoi on s'attend. Et pour le coup, cela ne m'a pas toujours ravie...

Par exemple le personnage de cet homme étrange dans la montagne qui semble vivre en marge de la société et qui apprécie cela. Et bien cet homme, j'ai tout de suite su son rôle dans le roman. C'était beaucoup trop prévisible. Non seulement on sait trop vite qu'il connait la nature de Selma, mais en plus on saisit qu'il en sait plus que cela sur elle. Ce n'est pas vraiment la prévisibilité de ce passage qui m'a déçue, mais l'ajout d'une prophétie dans le roman... Je ne sais pas pourquoi les auteurs ont chaque fois besoin d'en ajouter une dans leur roman pour donner un côté « tu n'y échapperas pas » aux héros alors que dans 99 % des cas, justement ils s'en réchappent. Les explications qui sont données à Selma ont su me convaincre à moitié seulement puisque la fin m'est complètement passée au dessus de la tête lorsqu'un personnage qu'on pensait ne plus revoir, et bien revient justement !

Au final, j'ai quand même passé un bon moment avec Selma et j'espère toutefois qu'il y aura une suite pour répondre à mes questions et ne pas laisser une fin aussi ouverte !

Chronique de Louve
 

dimanche 6 octobre 2013

Comment aimer son maître quand on est un chat de Monique Neubourg

Année d'édition : 2013
Edition : Pocket
Nombre de pages : 120
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Après Comment domestiquer son maître quand on est un chat, un ouvrage à haute teneur psychologique, il est temps pour vous de pénétrer cette jungle touffue et ce continent obscur que l'homme appelle amour et qui recèle bien des mystères. En effet, quand il s'agit d'aimer, nos comportements sont pour le moins différents ! Chez nous, les chats, les choses sont simples et rapides, les tabous inexistants, alors que chez l'homme, c'est beaucoup plus compliqué (par exemple, quand il emploie l'expression "grimper aux rideaux", c'est pour désigner un orgasme réussi, vous avez dit bizarre ?). Facile à consulter, truffé (sic !) d'humour, de renseignements pratiques et d'astuces, vous trouverez dans ce livre tout ce qu'il faut savoir pour aimer votre maître et comprendre un peu plus comment il fonctionne quand il s'agit d'amour. Comment aimer son maître quand on est un chat est le livre indispensable pour tous les amoureux des êtres humains, à toujours garder sous la patte !

La plupart d'entre vous le savent, je suis plus que maniaque des chats... Ils sont ma vie et mon souffle de vie! Il était donc juste normal que ces deux livres humoristiques se retrouvent entre mes mains... Et je dois dire que dans l'ensemble ce fut un pur délice hormis quelques exceptions. Je veux spécialement remercier Louve du Forum Mort-Sûre pour m'avoir permise de lire et chroniquer ces livres (et oui, un 2 dans 1) ainsi que les éditions Pocket.

Ce livre n'est aucunement un roman... Mais l'auteure a plutôt offert la parole à nos amis à poils et à quatre pattes, le CHAT! Et je dois dire que c'est réussi... "Comment domestiquer son maître quand on est un chat" est complètement disjoncté comme lecture. J'explique !!! C'est juste pissant... Drôle, réaliste, hilarant, tordant ne sont que quelques qualificatifs que je peux donner ... Mais nous sommes bien au-delà de ça. Le chat se livre sans scrupule et ridiculise par moment les comportements de son compagnon à deux pattes, NOUS les HUMAINS ! Je peux donc dire que cette lecture est en quelque sorte la revanche des chats face à l'utilisation excessive que nous faisons avec notre compagnon (Ex.: attacher une corde au bout de la queue pour le voir tourner en rond, lui mettre un chandail et rire de sa tronche par la suite...). Il est donc normal que le vent tourne de bord pour une fois. :-)

Pour ce qui est de "Comment aimer son maître quand on est un chat" m'a vraiment moins plu. J'étais sur une belle lancée avec le livre précédant, mais juste à cause de la lecture sur celui de comment aimer, je ne peux dire que c'est un coup de foudre. On change totalement de registre. Le roman est encore drôle, mais nous ne sommes plus dans le ton. On fait en quelque sorte l'analyse de l'amour de l'homme vu par un chat. Mais c'est vraiment moins marrant que celui sur domestiquer.

Au sujet de la ... COUVERTURE :
J'adore tout simplement cette dernière... Extrêmement colorée l'une d'entre elle est sur fond blanc tandis que l'autre est sur fond noir. Très beau contraste avec toutes les couleurs qui ont été attribuées à nos amis félins. Tu as finis un des deux livres? Pas de soucis tu le tourne de l'autre côté et vous êtes prêt à découvrir la deuxième couverture...

Au sujet du ... ROMAN et l'AUTEURE :
Fait intéressant que j'ai remarqué au fil de ma lecture, c'est que chaque chapitre contient la même image de présentation en haut de ce dernier. Toutefois, l'image est légèrement modifiée à tous le chapitre. Comment? Et bien chaque chapitre contient un nouveau chat dans l'image... On se rend vite contre que minet envahi l'espace rapidement :-) Autre chose que j'ai bien aimé dans la mise en page, ce sont les "info-bulles" présente à chaque chapitre... que ce soit sous le titre "ATTENTION", "TOP 5" ou "IMPORTANT!". Bref de quoi rire à chaque page. Étant moi-même une spécialiste des chats (et oui, passionnée des chats, je travaille dans une clinique vétérinaire exclusive pour nos félins), je dois dire que l'auteure a soit une bonne connaissance sur l'éthologie et le comportement félin ou bien elle a un sens de l'observation hyper développé ! Mais chose certaine, elle ne parle pas à travers son chapeau dans "Comment domestiquer son maître quand on est un chat". Dans chaque paragraphe, j'avais l'impression de me voir et de voir comment mes chats se comportent. Bref, une petite mine d'or entre les mains !!!

L'auteure aborde une multitude de sujet ... que ce soit de la sexualité, au jouet, au tempérament, tout y passe! C'est un délice oculaire qui doit être lu. Pour le second tome, celui de "Comment aimer son maître quand on est un chat", j'ai plus ou moins accroché. On tombe un peu plus dans la psychologie ou la psychanalyse du "comment l'homme aime". Beaucoup moins centré sur la "vision" du chat... ce qui apportait une méga dose de rire dans le premier tome. De plus, pendant la lecture, on se rend compte facilement que l'auteure est française car occasionnellement, les barrières de la langue française entre la France et le Québec est plus apparent, mais malgré tout, on finit par comprendre les propos ou expressions.

Bref, un livre qui était un véritable coup de cœur dès les premières pages mais qui a changé en débutant la seconde partie. Mais il reste tout de même que ma note reste élevée. Mais plus un coup de cœur si j'y vais avec l'ensemble!  Je le conseille à tous les amoureux des chats ou des animaux... Drôle, hilarant par moment, il est impossible de ne pas se reconnaître en quelque part ou de reconnaître quelqu'un. Bref une excellente découverte et je ne regrette aucunement ma lecture :-)
 
Extrait :
Jouer à chat, comme son nom l'indique (p.47-48)
Le jeu le plus évident est celui que lui-même a baptisé "jouer à chat". C'est tout simple et follement amusant. Dans un premier temps, vous vous cachez sous ou derrière l'un des meubles, en évitant de produire le moindre miaulement, et en ne laissant pas dépasser la queue (chers amis, le bout de votre queue vous trahit, il ne suffit pas de ne pas voir l'homme pour que l'homme ne vous voie pas, donc portez la queue près du corps). Dès que l'homme apparaît, bondissez de votre cachette comme mû par un ressort. Entendre son cri de surprise est déjà cocasse, mais il y a un deuxième effet kiss cool qui va dépendre de sa réaction. S'il tombe sur le dos et se cogne violemment la tête pour ne plus bouger ni respirer, c'est qu'il est mort (voir chapitre "Plan B"). Le jeu s'arrête. Généralement, avant de dégringoler, ou en essayant vainement d'éviter de se casser la margoulette comme une girouette, il glisse, perd l'équilibre, le reprend fugitivement, fait choir un vase en cherchant à se retenir au premier objet solide à sa portée, passe sur l'autre pied, finit à quatre pattes dans un bruit d'osselets. Si le maître est jeune et agile, il s'empressera de vous courir après et, à son tour, de se cacher. Comme il ne sait pas bien miauler, il surgira en faisant "Bouh"! Contentez-vous de lui répondre par un gros dos et quelques sauts de crabe. Il risque de se prendre au jeu au point de ne plus savoir s'arrêter. Pour siffler la fin de la partie, entamez un brin de toilette en lui tournant le dos.

Ma note : 4/5 de moyenne !!!
Ma note pour : "Comment domestiquer..." : 5/5
Ma note pour : "Comment aimer..." : 3/5

Chronique de Froggy 

Un monde idéal où c'est la fin de J.Heska

Année d'édition : 2013
Edition : seconde chance
Nombre de pages : 190
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Bienvenue dans un monde idéal !

Un monde idéal où la civilisation telle que nous la connaissons n’existe plus. Dérèglement du temps ? Avènement de la magie ? Crise climatique irréversible ? Épidémie mondiale de mort subite ? Extra-terrestres maladroits ? Invasion de poireaux découpeurs de cervelles ? Crise de déprime globale ? Robots hors de contrôle ? Zombies entreprenants ?
Découvrez 100 histoires drôles, émouvantes, tragiques ou absurdes qui mènent à notre perte !






Ce recueil de courtes nouvelles est, pour le moins que l'on puisse dire, très original et complètement décalé !

Les nouvelles, rédigées sur une page et demi en moyenne suffisent cependant à installer une intrigue et un dénouement toujours surprenant ! Elles sont agrémentées de petits paragraphes d'une dizaine de lignes qui sont, en général, en lien avec les nouvelles précédemment présentées. Personnellement, j'ai trouvé ce format très dynamique et plaisant.

L'écriture de J. HESKA est efficace et très rythmée par un vocabulaire simple, nous ne sommes pas là pour jouer les intellectuels mais pour entamer une réflexion sur la société actuelle à chaque fin de nouvelles. Les textes sont donc très accessibles et faciles de compréhension.
Je décrirais J. HESKA comme un auteur fantaisiste et plein d'humour dans ses écrits, on se demande à chaque fin de nouvelle « Mais où va t-il chercher tout ça ? » et bien sûr on en redemande.
Citation : « Et le Créateur dit. Tremblez ! Je suis Crousty, l'être originel ! Les humains ont depuis trop longtemps asservi l'être si parfait que j'avais construit à mon image : la patate […]. Mes amis, libérez vous ! La terre se mis à frémir, les soeurs patates brisèrent les chaînes de l'asservissement […] et les Hommes furent anéantis. Genèse selon Crousty la patate, chapitre 15, verset 8. »
Sous ces airs loufoques, se cachent des textes profonds amenant à une réflexion sur différents thémes actuels structurant notre société : économie, politique, écologie, conquête spatiale, colonisation, surconsommation, ...

L'auteur cherche à nous faire prendre conscience de certains paradoxes de nos décisions en temps qu'être humain en poussant les conséquences à l 'extrême : des poireaux dopés aux OGM prenant possession du monde et annihilant l'être humain, un canular de vente ebay de notre terre racheté par une extra terrestre...
Les conséquences sont toujours tragiques pour notre espèce malmenée dans ces écrits, on est réduit à des animaux dans un zoo, à être elevé en batterie pour nourrir des vampires, à être exterminer, à se suicider les un après les autres...
Par ailleurs, les textes sont ponctués de métaphores, plusieurs nouvelles ont par exemple pour conséquence des parents qui sacrifient leur enfants pour survivre, ça me fait penser aux conséquences des décisions de nos parents/ancêtres, de nous mêmes sur les générations futures qui en paieront les conséquences. Ces métaphores sont parfois même « gores » dans leur genre :
« Le trentième volcan se déchaîna, expulsant une bouillie de lave et de roches en fusion sur le nord de l'Europe, finissant de ravager une humanité exsangue sous une couche de feu et de cendres.
Gaïa s'admira dans le miroir, constata avec bonheur que tous ses boutons avaient été percés, et alla se recoucher. »

A cela l'auteur a rendu ces textes plus accessibles en utilisant des références culturelles et sociales actuelles :
« Il barbota cinq heures de plus dans la fange à la recherche d'un abri, croisa trois bisounours, une soucoupe volante craschée, Harry Potter en train de se faire dévorer par Cthulhu […], John McClane affrontant Batman […]. » ou encore une référence à Buffy ou aux forum sociaux (twitter, facebook), les générations des années 1980-2000 se retrouvent forcément dans ces références qui nous parlent, nous font sourire voire rire tant leur présence est improbable dans le contexte décrit !
Un autre exemple qui m'a fait mourir de rire :
« Morphéus se pencha l'air grave.
- Parce que la mort vaut mieux qu'une vie dans une chimère, aide nous à nous libérer du joug de Justin, même si cela signifie la fin du monde. Aide nous à tuer Justin Bieber.
Néo se mordit la lèvre inférieure. C'était tout de même très tentant. »

Bref c'est un roman exceptionnellement drôle sur des thèmes très sérieux, j'ai adoré cet humour noir avec parfois une touche de fantaisie (mage, lycan, vampire, zombie...). Le livre est vraiment fait pour parler au plus grand nombre car chacun y retrouvera des références cultes ! J'ai donc passé un bon moment en riant, souriant, m'interrogeant et doutant ! Un monde idéal...

Chronique de Walkyrie

jeudi 3 octobre 2013

Crossfire tome 3: Enlace-moi de Sylvia Day

Année d'édition : 28 août 2013
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : à venir
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : Dès le moment où j'ai rencontré Gideon Cross, j'ai reconnu quelque chose en lui dont j'avais besoin. Quelque chose à laquelle je ne pouvais résister. J'ai découvert son âme dangereuse et blessée - si similaire à la mienne. J'ai été attirée par elle. J'avais besoin de lui comme mon coeur avait besoin de battre.
Personne ne sait tout ce qu'il a risqué pour moi, et combien les ombres de notre passé deviendraient sombres.

Nous avons défié le destin. Nous avons fait nos propres règles et nous nous sommes entourés du pouvoir exquis de la possession... 


Gidéon et Eva se cachent depuis que Gidéon a protégé sa compagne contre une menace dangereuse et qu'il haïssait. Mais depuis, la police tourne et tente de comprendre comment il a procédé et si oui ou non il est coupable. Eva tente d'accepter leur rupture, même si au fond elle reste toujours folle de cet homme qui a pu lui prouver maintes fois son amour. Et lorsque Brett refait surface pour la reconquérir, Eva va prouver une fois de plus à quel point son amour pour Gidéon est fort.

Ce troisième opus, même s'il reste agréable à lire, m'a un peu moins emballée que le second qui était extrêmement fort émotionnellement. Ici la relation Gidéon/Eva n'est pas soumise à de dures épreuves puisqu'ils sont acquis l'un à l'autre. De ce fait, on a peut de passage pimenter de manière à les séparer, mais beaucoup de passages intimes et sexuels. Je pense pourtant qu'arrivée à ce stade de leur relation (ils envisageant d'emménager ensemble et plus, mais je ne vais pas trop vous en dire), j'attendais davantage que des ébats torrides en toute occasion. Certes, nous sommes face à un roman érotique donc il est normal qu'il y ait des scènes plutôt hot, mais j'ai la sensation que la personnalité de nos héros a été pour le coup, mise de côté.

Eva par exemple, ne jure que par Gidéon tandis que ses proches ont besoin d'elle. Cary par exemple qui vit deux relations est assez effacé dans ce troisième opus alors que sa vie est tout aussi mouvementée que celle d'Eva. J'aurais vraiment apprécié de le voir davantage puisqu'il est un personnage complexe et charismatique à qui il va arriver bien des aventures aussi. Cependant, on découvre enfin comment Eva et Cary se sont rencontrés, même brièvement, mais voilà qui a satisfait ma curiosité. Les parents d'Eva vivent aussi bien des choses, et lorsque je vois qu'Eva n'est pas aussi présente pour eux qu'elle devrait l'être, parce qu'elle ne pense plus qu'à se retrouver sous Gidéon, et bien cela me désole, surtout lorsque l'on découvre à quel point son père est malheureux de bien des choses (Nathan par exemple et le passé de sa fille, ou le fait qu'il aime toujours sa femme, mais comme il n'est pas riche, elle ne veut pas se remettre en couple avec lui...).

Certes, Eva est courageuse pour tout ce qu'elle a enduré et je ne peux que l'admirer pour cela, mais moins de Gidéon serait bienvenue pour elle, je pense. D'ailleurs certaines fois, je ne comprenais pas sa réaction et son comportement avait le don de profondément m'agacer.

Gidéon reste fidèle à lui-même. Jaloux et possessif, il sait donner du plaisir à sa petite amie et lui prouver à quel point il est amoureux. J'ai apprécié d'en apprendre davantage sur lui et ses démons au fur et à mesure que l'histoire avançait. Leur couple évolue réellement puisque sur la dernière partie du roman, nous avons droit à certaines révélations surprenantes tout comme les décisions de nos héros.

Ce troisième tome est un bon tome. Un peu en dessous du précédent, mais toutefois agréable, l'on pourrait regretter que tout se finisse toujours dans un lit pour nos héros.

Chronique de Louve

Mordred de Justine Niogret

Année d'édition : 2013
Edition : Mnémos
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Oyez la sinistre et triste histoire de Mordred, le chevalier renégat.

La légende veut que Mordred, fruit des amours incestueuses d’Arthur et de sa sœur Morgause, soit un traître, un fou, un assassin. Mais ce que l’on appelle trahison ne serait-il pas un sacrifice ?
Alité après une terrible blessure reçue lors d’une joute, Mordred rêve nuit après nuit pour échapper à la douleur. Il rêve de la douceur de son enfance enfuie, du fracas de ses premiers combats, de sa solitude au sein des chevaliers. Et de ses nombreuses heures passées auprès d’Arthur, du difficile apprentissage de son métier des armes et de l’amour filial. Jusqu’à ce que le guérisseur parvienne à le soigner de ses maux, et qu’il puisse enfin accomplir son destin.




Même si Mordre le bouclier m’a un peu moins enchantée que Chien du Heaume, leur lecture m’avait plongée si efficacement dans son univers médiéval que je ne pouvais que me jeter sur l’occasion de lire Mordred (grâce au partenariat de Mort Sûre avec les éditions Mnémos, merci encore).
 
Mordred, c’est pour moi une plongée vers les Arthuriades, des souvenirs de Marion Zimmer Bradley avec son cycle d’Avalon (je vous en parlerai peut-être un de ces jours) ou encore du superbe film Excalibur. Sur une note plus humoristique, c’est aussi Monthy Python Sacré Graal ou Kaamelott. Ces légendes ont été tellement déclinées qu’il est impossible d’être exhaustif en la matière.
 
Et pourtant, Mme Niogret parvient encore à surprendre. Tout d’abord, comme le titre le suggère, elle aborde la légende par le personnage de Mordred (prétendu fils illégitime d’Arthur avec sa sœur Morgause/Morgane). Ici, pas de polémique sur la filiation du personnage. Le père n’est jamais évoqué. Une lecture entre les lignes pourrait y faire penser, mais c’est ténu. L’ensemble reste cohérent avec un simple rôle d’oncle. L’approche est celle des sentiments, des douleurs des personnages, de leurs relations avec les autres et leur environnement, de l’imprégnation, du lien avec la terre et le sang. Une mention particulière pour l’approche surprenante du personnage de Guenièvre (la femme d’Arthur) au moins aussi plausible que l’idée classique qu’on s’en fait, mais osée.
 
Avec une écriture toujours aussi poignante et tranchante, l’auteur par des effets de flash-back, nous présente des tranches de vie de Mordred. Tout y est réinterprété : son éducation avec Morgause, son lien avec Arthur, son développement, ses blessures et bien sûr les motivations au meurtre, comme une action de grâce, d’Arthur. Il n’est pas question de conquête ou de graal, peu de chevalerie, mais de vérités brutes, de celles qui laissent un goût de sang en bouche. Mme Niogret est en cela fidèle à elle-même.
J’ai lu par ailleurs sur  la toile que certains trouvaient l’ouvrage trop court. Je le trouve pour ma part d’une longueur parfaite. J’ai l’impression qu’ils voulaient plus d’Histoire, plus d’Arthur, de Lancelot… De mon point de vue, ils sont passés à côté de l’objectif de l’auteur. Le sujet est bien Mordred, son personnage, ses motivations. Et sur ce point-ci, j’ai reçu un éclairage qui m’a parût assez complet. 
 
Je vous recommande donc fortement cet ouvrage. Je crois bien que je vais me l’acheter en version papier pour le garder dans ma bibliothèque (dilemne en cette période où j'essaie de faire place nette). Attention tout de même, ce n’est pas une introduction à la légende d’Arthur. Donc évitez de le mettre dans des mains trop jeunes.
 
Petite question à l’éditeur, si jamais il/elle lit ces lignes : Pourquoi avoir changé la couverture dans la version numérique ?

chronique d'Alice

L'armoire aux épices n° 19 : des griffes et des crocs

Année d'édition : 2013
Edition : L'armoire aux épices
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
« Grand-mère, que tu as de grandes dents... » Qui ne se souvient pas de ces paroles ?
Issus des anciens folklores, contés depuis l'Antiquité, les monstres de la nuit n'ont peut-être jamais été autant à la mode et populaires !
Il était évident qu'un jour ou l'autre, une nuit plutôt, Piments & Muscade vous entraînerait sur leurs traces. Pour ce premier numéro qui leur est dédié, nos auteurs se sont concentrés sur les lycanthropes et les vampires, afin de jouer avec les clichés ou au contraire de les contourner. Griffues ou poilues, leurs créatures ont un point commun : un délectable appétit... pour les épices !

Sommaire

À cœur percé, de Nadège Ancoly
Poule mouillée, de Yan Braisaz
Fille du désert, de Magali Lefebvre
Canines câlines, de Stéphane
Un appétit de loup, de Luce Basseterre
Incompatibilité, de Patrice Verry
Au clair de la lune, d’Elikya

Avec des illustrations de Cold Troll


Un grand merci à L'armoire aux épices et à Mort Sûre pour ce partenariat !

C'est intriguée par le nom accrocheur « l'armoire aux épices » de l'édition et le titre du Fanzine « Piments et muscade », qui cherche à épicer nos sens, que j'ai souhaité le découvrir.

J'avoue, je m'attendais à un fanzine davantage illustré, du genre « Beaux livres » recoupant et illustrant de manière éparse les textes. Ce n'est pas le cas ici. Une illustration de Stéphane Sabourin en couverture, dont le coup de crayon et le côté aquarelle me paraît davantage adapté à une BD, et deux illustrations de Coldtroll aux traits simplistes, assaisonnent très légèrement les sept ingrédients excellents de ce numéro.

Le fanzine commence par la nouvelle « A cœur percé » de Nadège ANCOLY, qui relate la rencontre d'un lycan dont la transformation est due à un mauvais sort et d'une désensorceleuse. Le loup massif ne résiste pas aux charmes de la frêle jeune fille. Une écriture assez simple mais efficace nous emporte au cœur de cette délicieuse histoire de malédiction.

La nouvelle « Poule Mouillée » de Yan BRAISAZ, plutôt que d'éveiller nos sens, attise les feux de notre sourire, voire notre rire. Ce texte, vraiment bien écrit, joue la carte de l'humour ; un homme se transformant en coq en mangeant un œuf ou redevenant être humain en picorant du maïs; se retrouve à faire des combats de coq pour gagner sa vie ! C'est léger, décalé, très original et vraiment plaisant.

La nouvelle « Fille du désert » de Magali LEFEBVRE, dont l'héroïne est une femme sensuelle aux formes et courbes généreuses, surfe sur la mythologie égyptienne. A la fin de notre lecture, on a encore le goût du désert et de sa chaleur sur la langue. Un texte très intéressant et original.

La nouvelle « Canines Câlines » de Stéphane, une histoire de vampire qui ne m'a pas plus vampirisée que ça, est finalement le texte que j'ai le moins apprécié. Il est pourtant bien écrit ; un monologue rythmé et énigmatique, mais qui m'a laissée sur ma faim.

La nouvelle« Un appétit de loup » de Luce BASSETERRE, une romance M/M, sauvage et inconsciente pour l'un des personnages, très évocatrice, explicite et très efficace, on en sort un peu émoustillé... C'est court mais très bon !

La nouvelle « incompatibilité » de Patrice VERRY, est le genre d'histoire qui me parle, deux personnages que tout oppose mais indubitablement attirés l'un par l'autre. Un texte doux, sensible et passionnel, on s'attend à ce dénouement mais j'adore cette conclusion « Ce n'est pas parce que l'on est différent, que l'on ne peut pas s'aimer entièrement ». Un vrai régal.

Enfin, la nouvelle « Au clair de la lune » de ELIKYA, un homme loup sur son territoire se sent menacé par une autre créature, une femme renarde. Une traque, des odeurs, une rencontre, des légendes évoquées et une attirance naissante sont les ingrédients principaux de cette nouvelle. Un style au goût doux-amer ; très rythmé au départ, puis plus posé, renforce la qualité de ce texte.

Une jolie découverte ce fanzine, d'autant que ce numéro est plutôt réussi et regorge de textes variés, rythmés, parfois très originaux, plein d'humour, de passions et d'amour, bref un concentré de sentiments divers naissants de griffes et de crocs ! 
 
Chronique de Walkyrie
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Anges d'Apocalypse, tome 1 : Le Tourment des Aurores de Stéphane Soutoul

Année d'édition : 2013
Edition : rebelles
Nombre de pages : 425
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Deux corps pour une seule âme. Impossible selon vous ?
C’est pourtant le fardeau que j’endure suite à la malédiction lancée par un sorcier. Tout ça parce que j’ai eu le cran de refuser ses avances. Pour la peine, je l’ai tué, mais en attendant quelle plaie ! La nuit, je suis Famine, l’un des quatre cavaliers de l’apocalypse, et ex-meurtrière qui s’est reconvertie dans la profession de garde du corps. Et lorsque vient le jour, je me trouve coincée avec l’identité de Samantha, une lycéenne des plus ordinaires.
Comme si je n’avais pas déjà suffisamment d’ennuis avec deux vies à mener de front, la Cour des sorciers de Toronto vient de me confier la protection de son lord. Il faut dire que certains de ses dissidents se sont mis en tête de le supprimer. Cette fois-ci, je n’ai pas le droit à l’erreur, même si mon côté humain a choisi le mauvais moment pour s’enticher d’un étrange garçon, le genre craquant, mais véritable nid à problèmes…
Je vous le dis : pas facile de gérer deux existences à la fois !


Je remercie les éditions rebelles et le forum Mort-sure pour ce partenariat !!

Dans ce livre ce sont les cavaliers de l’apocalypse qui sont à l’honneur… enfin, je devrais dire cavalières Wink et oui l’auteur de ce livre a créé un monde où ce sont des femmes !! Notre héroïne ce trouve être Famine, mais elle préfère qu’on l’appel Syldia… mais juste quant la nuit est tombée. Car le jour elle s’appelle Samantha, une jeune adolescente qui n’a aucun pouvoir… Cette double vie, Syldia la doit à un sorcier qui lui a jeté une malédiction…

Syldia qui mène une petite carrière de garde du corps, va devoir s’occuper de protéger le Lord des sorciers de Toronto, une mission pour le moins délicate. Pour ce job elle va devoir passer du temps avec un des gardes, Desmond qui n’est pas pour lui déplaire…


Le premier chapitre de ce livre m’a paru un peu long et je n’ai pas tellement accroché… par contre, arriver au deuxième je n’arrivais plus à le lâcher xD.

Je n’ai eu aucun mal à me plonger dans cette histoire, il faut dire que l’écriture de l’auteur et vraiment accrocheuse ! Tout au long du livre l’héroïne s’adresse directement au lecteur, c’est un style que j’aime, en particulier avec une héroïne comme ça !! Elle ne se prend pas au sérieux, elle s’adresse au lecteur avec beaucoup d’humour et d’autodérision.

Par-dessus ça, on ajoute le fait que l’héroïne a deux vies et donc on se ballade entre : la vie très mouvementée de Syldia qui essaie de garder sont client en vie, et en même temps de ne pas montrer à Desmond à quel point elle craque pour lui. Eh oui un cavalier de l’apocalypse ne craque pas xD. Et celle de Sam, qui tente de découvrir un peu plus sur un ado de sont lycée qui semble aussi renfermé qu’elle…

Pour ce qui est des personnages : J’ai souvent lu des livres avec des héroïnes qui on un caractère bien trempé, pourtant je trouve que Syldia à quelque chose en plus, peut être la façon dont parfois elle prend du recul sur sa personne, ou encore sa détermination, je ne sais pas exactement ce qui fait que ce personnage m’a particulièrement plus par rapport à d’autres héroïnes du genre… mais une chose est sur c’est qu’elle m’a marquée !
Pour les autres personnages je ne vais pas m’étaler, mais je dirais que chaque personnages que ce soit les trois sœurs de Syldia, Desmond ou encore Nolhan m’on plu, ils sont chacun très différent les uns des autres et ils ont chacun un « rôle » ils ne font pas juste de la figuration…


Pour conclure : ce livre est génial !! plein d’action, d’humour et un peu d’amour… un cocktail parfait pour ce genre de livre !!! Et je dois ajouter une chose… je suis agréablement surprise que ce soit un homme qui est écrit ce livre !! Je tiens à le souligner, car dans la plupart des cas ce sont des femmes dans ce genre de livre Wink bravo d’avoir créé une héroïne pareille !!

Coup de cœur pour moi… encore ^^ j’ai de la chance en ce moment…

Chronique de Zebuline