samedi 25 juin 2016

HAIG - Le Secret des Monts Rouges de Thierry Poncet

Année d'édition : 2016
Edition : Taurnada Éditions
Nombre de pages : 218
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Des tronçonneuses et de l'alcool. Voilà ce que vend l'aventurier Haig, sur sa péniche la Marie-Barjo, à travers la jungle, dans le Cambodge tout juste libéré de la guerre, depuis le fleuve Mékong jusqu'au pied des mystérieux Monts Rouges. Mais quel est cet être qui semble répandre la mort devant lui ? Qui est cette Espagnole trop sexy pour ce far-west des camps forestiers cambodgiens ? Pourquoi a-t-elle absolument voulu le suivre ?







 Merci à Louve pour ce partenariat, sans quoi je n'aurai probablement jamais lu ce livre.

L'histoire se passe après-guerre au Cambodge, pays encore très défiguré et marqué par la guerre. Certains investisseurs ont commencé à s'attaquer aux forêts Cambodgiennes pour leur richesse en bois. Les personnes vivant des ces forêts ont besoin de vivres divers tels qu'alcool ou tronçonneuse. C'est là le travail d'Haig, avec la Marie-Barjo il traverse le Mékong pour approvisionner ces clients. Mais ce trajet est particulier car d'étranges meurtres se produisent... De plus une jeune femme insiste lourdement pour faire partie du voyage alors qu'auparavant personne, hormis l'équipage ne peut et veut monter dessus.

Ce roman m'a surprise parce qu'au départ ce n'est pas le genre littéraire que j'affectionne et pour être honnête je n'aime pas trop la couverture (c'est la chose qui me donne envie de lire un livre en premier lieu). Mais bon il faut savoir aller au-delà de ces habitudes. Et je ne suis pas du tout déçu !
C'est un livre qui peut se lire facilement en une après-midi. Pour que le lecteur puisse comprendre le contexte de l'histoire l'auteur s'est donné la peine de récapituler l'histoire autour du Cambodge, ce qui m'a permis d'apprendre certaines choses.
Concernant les personnages ils sont très bien élaborés, la plupart sont attachants d'autres mystérieux. L'équipage d'Haig sont là pour gagner de l'argent et parce qu'ils ne peuvent pas se fondre dans la société ou parce qu'ils ont quelque chose à prouver. C'est cela qui les rends attachants. Les autres personnages que nous rencontrons au fil du voyage sont tellement bien décrit que même s'ils n'apparaissent que durant 2-3 pages nous pouvons nous faire une représentation et un avis clair.
L'espagnole reste le personnage le plus mystérieux, on ne sait pas pourquoi elle est là, ni si elle dit la vérité quand elle parle, est-elle digne de confiance ?

Le déroulement de l'histoire se fait tranquillement, avec vraiment l'impression qu'elle file comme le fleuve, on se laisse emporter par les personnages, leurs histoires et les questionnements sur les meurtres. La seule déception que je pourrais avoir c'est que je trouve que le dénouement arrive trop vite et nous entraîne dans un tourbillon d'action qui était absent du reste du roman. Mais c'est un bémol en demi-teinte car ça permet de dynamiser le roman et de faire en sorte que l'histoire n'aille pas dans tous les sens.

En résumé c'est un bon roman d'aventure qui se lit facilement et que l'on a du mal à décrocher. Je suis très contente d'avoir pu le lire et cela me permet de comprendre que la couverture ne fait pas tout.

Chronique de TicaYuna

The memory Book de Lara Avery

Année d'édition : 2016
Edition : Lumen
Nombre de pages : 442
Quatrième de couverture :
On me dit que ma mémoire ne sera plus jamais la même, que je vais commencer à oublier des choses. Au début juste quelques-unes, mais ensuite beaucoup plus. Alors je t'écris, cher futur moi, pour que tu te souviennes !

Sam a toujours eu un plan : sortir première du lycée et filer vivre à New York. Rien ne l'en empêchera – pas même une anomalie génétique rare qui, lentement, va commencer à lui voler ses souvenirs, puis sa santé. Désormais, ce qu'il lui faut, c'est un nouveau plan.
C'est ainsi que naît son journal : ce sont les notes qu'elle s'envoie à elle-même dans le futur, la trace des heures, petites et grandes, qu'elle vit. C'est là qu'elle consignera chaque détail proche de la perfection de son premier rendez-vous avec son amour de toujours, Stuart. Le but ? Contre toute ttente, contre vents et marées : ne rien oublier.



Je connaissais déjà les éditions Lumen et je n’ai jamais été déçue par mes lectures passées, cette fois c’est encore un coup de cœur, une très belle découverte que lumen nous propose !

Ce livre est une sorte de journal intime, de carnet de souvenirs de Samantha alias Sam, adolescente avec un fort caractère et une mémoire incroyable.

Malheureusement, Sam est atteinte d’une maladie rare qui lui retire peu à peu cette mémoire incroyable et efface doucement ses souvenirs.

J’ai trouvé ce concept très attrayant, le lecteur a vraiment l’impression de vivre avec Sam, elle raconte dans ce journal ses joies, ses peines de cœur, ses problèmes d’adolescente et ses problèmes liés à sa maladie.

J’ai beaucoup aimé ce personnage elle est intelligente et très forte mentalement, elle est gentille, c’est le genre de personne qu’on apprécie dès le début, qui se bat contre quelque chose d’irrémédiable.

De plus, puisqu’il s’agit du journal d’une adolescente, l’écriture de l’auteur est simple, fluide et donc très agréable à lire, les pages se tournent toutes seules, même si je me doutais du dénouement de l’histoire, j’avais toujours envie d’aller plus loin pour savoir comment s’en sortirai Sam.

Je trouve cette idée de journal très intéressante, c’est innovant, original.

C’est un récit émouvant, on partage toutes les émotions de Sam, les bonnes comme les mauvaises.
De plus, une autre personne ayant de petits problèmes d’orthographe intervient dans le journal de Sam, ce journal paraît donc plus vivant car les fautes sont reproduites.

Mais c’est la fin qui m’a le plus touché, c’est vraiment un roman qui paraît réel car il traite à mon sens  d’une maladie très connue : Alzheimer.

En résumé, c’est une belle histoire, un roman qui se lit rapidement tout en traitant d’une maladie délicate.

Encore une belle découverte grâce aux Editions Lumen et au Forum Mort Sure !

Je n’ai qu’un conseil à vous donner, lisez au moins un roman des éditions Lumen et vous verrez ! Les sujets sont toujours atypiques et les séries ne sont pas à rallonge.
C’est une bonne maison d’édition qui propose de très bonnes lectures en tout genre !

Chronique de Babynoux

Cette fille, c’était mon frère de Julie Anne Peters

Année d'édition : 2016
Edition : Milan
Nombre de pages : 394
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Comment réagit une famille quand elle découvre que son enfant n’est pas celui qu’elle connaît, qu’il est autre, au sens premier du terme ? Un roman bouleversant et inoubliable sur la métamorphose du héros, Liam, adolescent, en Luna, la fille qu’il sait être depuis toujours.









 


Le titre du roman étant très évocateur, on devine tout de suite quel est le sujet principal et l'auteure nous y plonge dès les premiers paragraphes. Narré par Regan, une adolescente bien dans ses baskets mais manquant encore un peu d'assurance, ce roman aborde un sujet délicat, pour ne pas dire tabou, et là où l'auteure aurait pu pécher par excès de pathos ou manque de tact, elle s'en est tirée à merveille.

Cette fille c'était mon frère raconte une tranche de vie familiale et lycéenne du point de vue d'une ado qui a tout à fait conscience qu'elle a une sœur, et non un frère, car si tout le monde voudrait faire de Liam le fils parfait, le lycéen parfait, le sportif parfait, Liam se veut en réalité Luna et souffre de n'être pas né fille. Leur famille nageant en plein déni (voir pire), engoncée qu'elle est dans les bonnes vieilles traditions, Luna se cache et seule Regan lui permet d'exister (au prix de nuits agitées, car Luna squatte sa chambre).

Cet arrangement entre les deux sœurs a fait son temps, cependant les deux ados grandissent, évoluent, et Liam / Luna ne peut plus s'en contenter, pendant que Regan, de son côté, souffre de plus en plus de l'isolement provoqué par l'énorme secret qu'elle doit cacher à tous, sans parler des non-dits et malaises au sein de son foyer.

Alors que Regan rencontre, pour la première fois, un garçon qui lui plait, Liam / Luna de son côté doit faire un choix : continuer à se cacher et à étouffer, fonçant droit vers la dépression, ou entamer sa transition et les démarches pour devenir ce qu'elle a toujours su être.
Dès lors, tout explose, au risque d'entraîner des effets de bord à tous les niveaux dans l'entourage des deux sœurs. Et pourtant... c'est enlevé, drôle, les personnages sont attachants. L'auteure n'a pas choisi la facilité, en particulier autour de la relation entre Liam et son amie d'enfance Aly.
Il y a des passages qui sont vraiment superbes, d'autres où l'on a envie de secouer les frangines à tour de rôle à causes de leurs bêtises, mais il y a surtout leur complicité, cet amour indéfectible qu'elles se vouent, et qui les sauvera malgré elles, car forcément, comme dans toutes les fratries, il y a aussi de l'agacement, des petites rancunes et des jalousies.
Mais c'est bien la complicité qui ressort tout au long du roman, les poussant à s'entraider et à maintenir la tête hors de l'eau quand c'est trop dur.

J'ai particulièrement apprécié tous les petits flash back de Regan, qui permettent de mieux comprendre et appréhender son évolution et celle de ses proches. Au final, c'est amusant de voir que elle, qui est née fille, doit apprendre à s'approprier les codes féminin, alors que Luna les élève d'instinct au rang d'art depuis l'enfance, tant elle en a besoin pour se sentir exister. Cela donne des échanges pittoresques et parfois décalés entre les deux sœurs.
Ce qui n'empêche quand même pas un gros coup au cœur : il est évident, tout au long du roman, que Luna va devoir sacrifier des relations auxquelles elle tient... parce que tout le monde n'est pas capable de comprendre ce qu'elle est, de comprendre la souffrance qui la ronge et le besoin qu'elle a de changer. Si elle va jusqu'au bout de sa démarche, elle ne sera jamais le fils parfait qui comblera les attentes de ses parents, sachant qu'elle a déjà toujours eu la sensation de les décevoir.
Tout l'enjeu du roman est donc là : Regan saura-t-elle continuer à soutenir Luna, envers et contre tous ? Et surtout contre elle-même ?

Chronique de Roanne

Aventures à Guedelon, tome 1 : Les pierres qui pleurent de Danielle Martinigol

Année d'édition : 2016
Edition : Actu SF
Nombre de pages : 160
Quatrième de couverture :
Dans le cadre réel du château de Guédelon, des personnages imaginaires...

... et l'aventure commence.


Les jumeaux Pierrel et Tim vivent de nos jours au chantier médiéval de Guédelon. Avec leur amie Najoie, ils rencontrent Tessa et Wally dont la mère est historienne. Un phénomène étrange se produit : des larmes semblent couler de certaines pierres du château.

Brusquement projetés au 13e siècle, les adolescents doivent aider Pacqueline, servante du Roi Saint Louis, à sauver l'honneur de son père, un tailleur de pierre.

Qui pourra les conseiller ? Sûrement pas l'homme inquiétant venu du passé qui espionne à notre époque la construction du château fort de Guédelon...


Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Actu SF ainsi que le forum Mort-sure pour cette découverte sympathique. Et je tiens à m'excuser pour ma critique un peu tardive dîe à quelques problèmes de santé.

L'histoire de ce roman est intrigante et intéressante. Menée par un petit groupe d'enfants, les bonds entre passé et présents sont plutôt bien menés, quoique trop peu nombreux à mon goût. Mais comme c'est un tout petit livre, ce n'est guère étonnant.
Les personnages principaux m'ont tout de suite accrochée. Les jumeaux et leurs amis ont tous leur propre caractère bien définis dans lesquels le lecteur peut se retrouver. Je regrette simplement que leurs relations soient un peu trop rapides et survolées. Ils s'entendent tous très bien et se font confiance un peu rapidement. Et chacun n'est pas suffisamment exploré à mes yeux.
Le Chat casqué reste une énigme et c'est très bien ainsi. Le mystère est entier !

Le but de ces sauts également semble plutôt important mais j'ai trouvé la résolution un peu trop facile, même pour une lecture qui se veut clairement jeunesse. Et les explications sur le langage d'avant et le langage contemporain sont un peu trop présent et se taillent la part bel dans l'histoire déjà bien courte. Point positif cependant : on apprend plein de choses du coup. C'est très instructif tant au niveau de la construction des châteaux que de l'ancien parlé. On voit que l'auteure connait son sujet et c'est agréable.

Pour conclure, je dirais que c'est une lecture légère et très agréable, mais vraiment dédiée à un publique assez jeune. Et même si l'histoire est intéressante, le sujet est trop survolé pour moi.

Chronique de ML

Quand la nuit devient jour de Sophie Jomain

Année d'édition : 2016
Edition : Pygmalion
Nombre de pages : 238
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
On m’a demandé un jour de définir ma douleur. Je sais dire ce que je ressens lorsque je m’enfonce une épine dans le pied, décrire l’échauffement d’une brûlure, parler des nœuds dans mon estomac quand j’ai trop mangé, de l’élancement lancinant d’une carie, mais je suis incapable d’expliquer ce qui me ronge de l’intérieur et qui me fait mal au-delà de toute souffrance que je connais déjà.
La dépression.
Ma faiblesse.
Le combat que je mène contre moi-même est sans fin, et personne n’est en mesure de m’aider. Dieu, la science, la médecine, même l’amour des miens a échoué. Ils m’ont perdue. Sans doute depuis le début.
J’ai vingt-neuf ans, je m’appelle Camille, je suis franco-belge, et je vais mourir dans trois mois.
Le 6 avril 2016.
Par euthanasie volontaire assistée.


Je remercie Louve de mort-sûre et les éditions Pygmalion pour ce partenariat.

Nous découvrons Camille, dans un long "prologue", où l'on découvre son enfance, son adolescence et tout ce qui l'a conduit dans la dépression dans laquelle elle est plongée. Aujourd'hui elle a 29 ans, sa dépression est importante, elle la ronge, elle souffre vraiment beaucoup aussi bien physiquement que psychologiquement. Elle a la sensation que sa douleur ne passera jamais. Comme elle est franco-belge par son père, elle décide de se rendre en Belgique pour mettre fin à ses jours par euthanasie volontaire assistée, pays dans lequel c'est autorisé.

Avec ce livre, Sophie Jomain ose aborder des thèmes ô combien difficiles avec l'euthanasie et la dépression. Et elle le fait avec tout le talent qui est le sien. J'avais déjà adoré cette auteure avec Les étoiles de Noss Head et ses romances contemporaines, là elle a achevé de me convaincre qu'elle faisait partie de mes auteures favorites.
A travers un style simple mais percutant, elle a su mettre des mots sur des souffrances beaucoup trop négligées par certains. On est encore dans un monde où si la douleur n'est pas visible, c'est qu'elle n'existe pas. Non... Et Sophie Jomain a très bien su nous mettre face à cette réalité. La souffrance de Camille transpire à travers les pages et dans certaines situations, je me suis tellement reconnue que ça m'a perturbée. Les crises de panique incontrôlables je ne connais que trop bien. Et ce mal est tellement sous estimé par les gens qui nous entourent... Ben oui on a qu'à essayer de prendre sur soi et se contrôler, ben oui c'est si facile.
Il m'est très difficile de parler de ce livre sans trop me dévoiler tellement il m'a touché. C'est ce style de livre où on est terrassé par un tsunami d'émotions, une vague immense que l'on ne peut arrêter. J'ai pris un uppercut à chaque page tant j'étais submergé par la situation et les émotions de Camille. J'ai compris sa volonté d'en finir à la vue des souffrances qu'elle endure depuis tant d'années et d'un autre côté, j'ai aussi réfléchi comme la maman que je suis, et je saisis l'incompréhension des parents, cette volonté d'échapper à l'inévitable, de ne pas pouvoir voir la réalité en face.
J'ai adoré le personnage du Dr Peeters, avec son amour pour la vie, il est l'éclaircie dans le ciel orageux qu'est la vie de Camille...

C'est tout à l'honneur de Sophie Jomain d'avoir osé parler d'un sujet aussi sensible que l'euthanasie en France où ce sujet est encore si tabou... Mais elle le fait tout en beauté, en finesse, sans préjugés, on ne tombe jamais dans le "glauque" je dirais. C'est très poignant, j'ai versé quelques larmes mais on ne va pas dans le mélodrame, c'est vraiment tout en ressenti et en émotions.

Ce livre est certainement le livre à la fois coup de poing et coup de coeur que je n'ai jamais lu. Il restera pour moi une lecture exceptionnelle, une pépite, un bijou inoubliable, un ascenseur émotionnel, si vous n'avez pas peur des sujets qu'il aborde lisez le, ne serait ce que pour goûter au génie de Sophie Jomain...

Chronique de Ninis 47
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Cité 19 Tome 2 : Zone blanche de Stéphane Michaka

Année d'édition : 2016
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 432
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Faustine, une adolescente d'aujourd'hui, se retrouve brusquement plongée dans le XIXe siècle. Décor grandeur nature ? Voyage dans le temps ? La réalité est bien plus inquiétante...
Tandis qu'elle s'enfonce dans les profondeurs de Cité 19, une ville qui ressemble à s'y méprendre au Paris du Second Empire, Faustine découvre qu'elle n'est pas la seule à vouloir détruire le simulacre.
Mais elle doit faire vite : dans son laboratoire secret, le docteur Zapruder, qui a d'autres projets pour elle, guette le moindre faux pas de l'adolescente..



Faustine découvre un étrange message lors d'une projection, se rend compte qu'elle est surveillée et que les choses ne sont peut-être pas ce qu'elles semblent être. Puis les évènements se succèdent mais partent aussi dans tous les sens. Faustine est sur la trace du meurtrier, elle découvre une zone blanche, sorte de lieu hors du temps et hors de surveillance, on retrouve aussi ses amis Morgane et Vikram à qui il arrive toutes sortes de mésaventures mais dont aucune n'est vraiment approfondie. Je me suis sentie frustrée dans ces moments. En même temps, je me demande si c'était voulu de la part de l'auteur, puisque nous sommes dans un rêve construit pour assouvir les desseins secrets de Zapruder.
Faustine se rend compte qu'elle peut manipuler les évènements et par une succession de coïncidences, tous les rêveurs la rejoignent dans son rêve. Tous rêvent de révolution.

Dans la cité 19, c'est aussi un grand chamboulement lorsque les employés de Zapruder se rendent compte qu'ils ont été manipulés. 

Ça part un peu dans tous les sens, il y a beaucoup de personnages qu'on a du mal à situer, à savoir si ils ont déjà été dans le roman où si ils viennent d'apparaître. J'aurais aimé un peu plus d'explications, de plus les personnages secondaires n'ont pas été approfondis comme je l’espérais.

L'histoire est originale et le développement aurait mérité d'être plus étoffé, les personnages sont très intéressants et j'avais envie de plus les connaître mais  cela aurait peut-être été trop long car cette lecture est destiné à des jeunes à partir de 13 ans. De plus la fin m'a laissé frustrée, à moins que ce ne soit volontaire et appelle à une suite! 

En bref, une belle découverte, une histoire originale mais pas assez développée à mon goût!

Chronique de Distact

La déferlante de Michael Buckley

Année d'édition : 2016
Edition : Pocket jeunesse
Nombre de pages : 382
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Trente mille créatures inquiétantes surgies de la mer : les Alphas.
Veulent-elles nous envahir ou fuient-elles un danger terrifiant ?
Lyric, une humaine, et Fathom, le prince des Alphas, doivent absolument s'entendre pour sauver l'humanité.









Avec son synopsis plutôt intriguant, La Déferlante s’offre une intrigue prenante et originale, même si il m’a manqué un petit quelque chose.

Lyric Walker est une lycéenne de Coney Island qui vit dans la Zone depuis que les Alphas, des créatures venant de la mer, se sont installés sur la plage. Les êtres humains et les Alphas vivent chacun d’un côté d’une sorte de barrière gardée par des soldats depuis trois ans quand le gouvernement décide de mêler les « adolescents » Alphas aux adolescents humains dans le lycée de la Zone. Bien sûr ce n’est pas au goût de tout le monde, les Alphas ainsi que leur partisans doivent faire face aux violences physiques et morales de détracteurs. Quant à Lyric, elle doit composer entre sa personnalité, ses secrets et la mission qui lui ait imposé au lycée : se lier d’amitié avec le prince des Alphas, Fathom.

La Déferlante m’intriguait pas mal. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre et j’avoue que ça a été une très bonne lecture.
Dès les premières pages, Michael Buckley nous immerge dans son roman.
Du point de vue de Lyric, nous découvrons son histoire et celles des habitants de Coney Island. On se retrouve dans une zone quasi en guerre où une tension se ressent à chaque page. Depuis trois ans que les Alphas sont sortis de l’eau, un vague terrain d’entente s’est installé, mais beaucoup de personnes sont contre leurs intégrations et le font bien sentir. D’une certaine façon l’auteur distille un message de tolérance face à l’inconnu et aux différences, aller au delà de la peur et de l’ignorance pour apprendre à connaître l’autre. Lyric en fera l’expérience au côté de Fathom. Obligée par son principal, la jeune fille qui ne souhaite que faire profile bas se retrouve empêtrer dans une relation avec Fathom qui va aussi l’aider à se découvrir.

Lyric est une adolescente particulière avec un caractère rebelle qu’elle cache sous un masque docile pour ne pas dévoiler ses lourds secrets. Accompagnée de sa meilleure amie, Bex, jeune fille souriante et dynamique malgré l’horreur qu’elle vit au côté du compagnon de sa mère qui la bat, Lyric apparaît comme une personne généreuse et altruiste prête à tout pour les gens qu’elle aime.
Fathom reste plutôt mystérieux. Au fil des rencontres avec Lyric, on découvre un jeune homme au grand sens de l’honneur, porté par son courage et sa volonté de respecter les traditions de son peuple. Tout ça nous paraît bien loin car si les Alphas ont des techniques parfois modernes, ils ont aussi des mœurs archaïques.

J’ai carrément adoré la mythologie que crée l’auteur. L’intrigue s’installe petit à petit entre suspens et noirceur. Les tensions sont grandissantes entre les humains et les Alphas, une incompréhension de l’un et de l’autre et aucune volonté de voir les choses autrement. On découvre vite que si les Alphas ont des traditions plutôt violentes et assez éloignées des nôtres, nous ne sommes pas mieux. On apprends que plusieurs Alphas on disparu depuis le début de leur colonisation. A cela s’ajoute les manifestations frénétiques qui mettent en danger de nombreux innocents.

Ce premier tome se lit rapidement, la lecture est fluide et les pages se tournent avidement.
Malheureusement, il m’a manqué un petit quelque chose, j’ai du mal à le définir, un petit manque de profondeur peut-être, je ne sais pas trop. Parfois j’avais l’impression de survoler les personnages, la vie des Alphas alors qu’ils sont tous tellement uniques et intéressants.
Heureusement ce petit bémol ne m’a pas empêché d’apprécier ma lecture et c’est avec plaisir que je lirais la suite.

Chronique de Chtitepuce

Bad Romeo de Leisa Rayven

Année d'édition : 2016
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 416
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Simple étudiante en théâtre, Cassie Taylor était une élève sans histoire qui rêvait d’être sur le devant la scène… jusqu’à sa rencontre avec Ethan Holt, le loup solitaire de l’école. Tout les oppose, excepté ce casting qui va tout changer et les conduire à interpréter Roméo et Juliette.
À l’instar de leurs rôles, le couple semble destiné à vivre une histoire dramatique, mais hors du commun. Malheureusement, la tragédie aura tôt fait d’entamer son travail de destruction : Cassie pensait avoir trouvé en Ethan ce qui lui avait toujours manqué, or, ce dernier n’a vraisemblablement rien à lui offrir.
Après les avoir séparés plusieurs années, le destin les réunit sur les planches de Broadway. Ensemble, seront-ils capables de réécrire le mythe ?



Je remercie Louve du forum Mort-sûre et les éditions J'ai lu pour ce partenariat!

J'ai choisi ce livre un peu par hasard, parce que la couverture me plaisait et le résumé aussi! J'avais vu passé cette sortie mais on en a pas entendu parler plus que ça et c'est dommage car j'ai vraiment adoré cette histoire.

Dès les premières pages, j'ai été complètement prise dans cette histoire.
Cassie est un personnage que j'ai adoré, auquel je me suis très facilement identifiée dans sa manière d'être, de réfléchir. Elle s'est toujours comportée de la manière dont tout le monde attendait, elle a grandi auprès d'un père très strict. Etre prise à Grove Institute, une des plus prestigieuse école d'arts des Etats Unis est pour elle une manière d'échapper à ses parents, à sa vie un peu trop formatée, devenir enfin la fille qu'elle veut être. Quand elle va rencontrer Ethan qui est aux antipodes d'elle, il est solitaire, il n'est vraiment pas aimable, et pourtant une espèce d'amitié amoureuse va naître entre eux, aidé par la pièce Roméo et Juliette dont ils obtiennent les rôles titres. Puis quand on la retrouve des années plus tard, elle est totalement différente. Elle ressent une haine énorme envers Ethan, il lui a brisé le coeur mais on en sait pas plus...

Et c'est là que l'auteure est très forte, elle a titillé notre curiosité, on veut savoir ce qu'il s'est produit entre Cassie et Ethan pour qu'ils en arrivent là où ils sont aujourd'hui... Et à la manière de flashback, on suit Cassie et Ethan dans le présent et on les suit des années plus tôt lorsqu'ils sont étudiants, on voit comment leur relation s'est créé, a évolué... J'ai adoré cette manière de procéder. De plus, son écriture est vraiment rythmée et addictive. Je ne me suis pas ennuyée, à aucun moment. J'ai adoré plongé également dans le monde du théâtre, voir l'envers du décor, le jeu d'acteur. L'auteur nous fait passer par toute une pléiade d'émotions, a travers le jeu d'acteur ou non, on ressent tout de l'angoisse montante au désir qu'ils ressentent...
Ethan quant à lui, c'est encore le garçon que l'on adore détester! Comme Cassie, on ne sait jamais sur quel pied danser avec lui, un coup il est adorable, un coup il est détestable, on sent qu'il est brisé, qu'il a été très touché par le passé mais on a qu'une envie c'est le consoler et le cajoler... C'est grave??!
L'auteure nous offre une histoire et une romance captivante et émouvante, on en redemande!

Par contre, en refermant ce livre, j'ai juste été frustrée comme pas possible... L'auteure répond à certaines de nos questions mais il nous manque encore un grand nombre de réponses, puis je ne voulais tout simplement pas quitter Cassie et Ethan... donc maintenant j'attend vraiment la suite avec une impatience démesurée!!!

Désolé pour cette chronique un peu décousue, ça m'arrive assez souvent quand je parle d'un coup de coeur!!!

Chronique de Ninis47

Les Ombres de la Nuit, Tome 13 Poison éternel de Kresley Cole

Année d'édition : 2016
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 380
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Héritier d’un royaume gravement menacé par la sorcière Nix, Rune est envoyé sur Terre afin de l’éliminer. Sa traque le mène à La Nouvelle-Orléans, où il fait la rencontre de Joséphine. S’il a connu nombre de femmes durant son existence, qu’il a séduites en jouant de ses charmes, c’est à son tour d’être profondément troublé. Malgré l’attirance qu’il éprouve pour Josephine, Rune la suspecte toutefois d’être une espionne de Nix ; ce qui se confirme lorsqu’elle le mord tout à coup. Rune comprend alors que cette sublime créature est non seulement une vampire, mais qu’elle peut également lire dans ses pensées, faisant ainsi courir aux siens un immense danger…



Quand on lit les ombres de la Nuit et qui plus est le dernier tome écrit de la main de l’auteure, on est sûr de rencontrer plusieurs choses dans les romans : de l’humour à foison ; décalé, léger et pétillant, des créatures fantastiques multiples ; vampire, loup garou, Walkyrie, démons, Fantôme, Fae, tout y est ! De la sensualité exacerbée ; des mâles aux muscles saillants, des corps à moitié dénudés, des femelles charnelles, ça chauffe voire même ça bout dans ce tome, un érotisme démesuré (comprenez le comme vous voulez…) ; les scènes de sexe sont torrides, nombreuses, variées et le langage cru et sauvage qui les accompagne est bien éloigné des grandes proses poétiques du XIXème. Sachez où vous mettez les pieds, les Ombres de la Nuit est à  prendre comme une lecture légère, très sensuelle et romantique (parfois même un peu trop mièvre) avec un fond fantastique absolument sympathique ! C’est un peu comme un bonbon acidulé, ça fait envie, puis ça picote (ou émoustille) pour finir par être trop vite consommé. Pour en revenir à l’objet de cette chronique,  qu’est ce qui vous attend dans cet opus ?

Nix menaçant les membres du Morior, un royaume éloigné de la terre, en complotant et s’organisant pour la future Accession, Rune dit l’Insatiable doit l’éliminer. Arrivé sur Terre, ce dernier use de ses charmes et de sa sensualité pour soutirer aux Nymphes les secrets bien gardés pour réussir sa mission. C’est dans ce contexte que Rune rencontre Joséphine, une jeune créature fantastique, intrigante et forte tête qui ne le laisse pas indifférent.  L’un et l’autre se retrouve lié dans une unique mission ; retrouver la Valkyrie car si Nix menace le royaume des Morior, elle détient surtout Thaddeus, le petit frère de Joséphine, enfin c’est ce qu’ils croient…

Dans ce tome, on en apprend un peu plus sur le mythos et principalement sur le Morior ; un conseil réunissant les plus âgés et les plus forts de chaque espèces : les primordiaux. Des personnages potentiellement futurs héros de prochains tomes relativement prometteurs même si celui qui ressort le plus est le plus discret : Orion, j’avoue avoir une intuition pour ce personnage et je suis curieuse de voir si cela se confirmera ou non, affaire à suivre ! Par ailleurs, même si la prochaine accession est évoquée, on en parle finalement assez peu, cependant on continue de suivre les manigances de Nix, ce personnage on ne sait pas où il nous mène si ce n’est en bateau, mais c’est une curiosité à lui seul !

Pour en revenir à nos protagonistes principaux, Rune est un hybride de démon et de sombre Fae pluri-millénaire, un sangfléau au sang noir empoisonné tout comme l’ensemble de ses fluides corporels. Malgré ses prouesses sexuelles dantesques, il ne peut embrasser ses multiples conquêtes. Il porte un passé sombre, sa Reine ayant fait de lui un prostitué, un objet vendu puis un assassin avant de devenir l’Assassin et surtout l’Archer du Morior. Certes, c’est un personnage à l’aura sexuelle forte, ce personnage transpire le sexe, il s’est surtout enfermé dans le rôle qu’une femme lui a jadis donné, se croyant incapable de devenir monogame, sans quoi il perdrait tout ce qu’il a acquis au sein du Morior. Les blessures sont là, le dégoût de soi aussi, Rune n’est pas seulement un joli corps que les nymphes se disputent, c’est aussi un cœur qu’il ne demande qu’à être enflammé.

Joséphine est une jeune mythosienne d’un quart de siècle, ne connaissant rien sur le mythos et qui découvre un univers qu’elle ne soupçonnait pas. Sa rencontre avec Rune va lui ouvrir les yeux sur cet univers mythique qui recèle de nombreux secrets. Elle est assez particulière, un hybride également de deux espèces qui présente des pouvoirs assez uniques et pas vraiment vus jusqu’à présent. On suit donc ce personnage et son amour pour son frère Thaddeus dont elle a du se séparer petite. C’est un personnage féminin au look gothique, passionné, au caractère assez vif et incisif, et pourtant elle aspire à vivre le grand amour qu’elle ne vit uniquement que par procuration grâce à ses talents particuliers.

La relation entre les deux s’annonce donc enflammée, passionnée, brutale et difficile, entre un Rune perdu entre son passé et son possible avenir et une Joséphine romantique qui ne cherche que l’exclusivité.

En bref, ce tome 13 ne déroge pas aux règles de la série, même s’il est particulièrement chaud bouillant, il fait passer un bon moment en agréable compagnie. Une série que je conseille à nouveau !

Je remercie Louve du forum Mort Sure et les éditions J’ai lu pour ce partenariat une nouvel fois très réussi.
 
Chronique de Walkyrie

Souviens-toi, il y a dix ans de Susan Fox

Année d'édition : 2016
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 350
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Evan Kincaid en est convaincu, la meilleure chose qu’il ait faite dix ans plus tôt a été de quitter Caribou Crossing où il avait passé ses sombres années d’enfance. Jessica Bly était alors la seule à l’aider et à le comprendre. Mais leur amitié n’a pas survécu. Aujourd’hui, chacun mène la vie dont il a toujours rêvé. Evan, conseiller en placements à New York, brasse des millions. Jess, dans sa bourgade, travaille au ranch touristique le White Horse, au milieu des chevaux qu’elle adore. Elle a dans l’idée de créer son propre camp équestre. Evan se voit un jour confier par un client la mission de se rendre à Caribou Crossing, dans un ranch qui autrefois n’existait pas, le White Horse. Il doit y étudier en secret le projet d’une certaine T. J. Cousins. C’est vraiment à contrecoeur qu’il quitte sa métropole chérie.


Evan est conseiller en placement à New York. Il mène une vie qui lui convient parfaitement, loin de ce qu'il a connu dans sa jeunesse. Sa compagne est une véritable citadine ambitieuse comme lui et il savoure la vie en ville. Mais voilà qu'un de ses clients lui demande de se rendre au White Horse pour vérifier que l'entreprise où il veut faire un placement est fiable et sérieuse. Seulement voilà, Evan découvre qu'il doit s'y rendre pendant une quinzaine de jours, en pleine campagne, dans la ville de son enfance où il ne garde que de mauvais souvenirs et là où il a laissé sa meilleure amie, avec qui il a coupé les ponts dix ans plus tôt après une nuit passionnelle...

La romance c'est ce que je choisis après avoir lu beaucoup de romans sombres pour vraiment reposer mon esprit. Je n'attends donc généralement pas grand chose de ces lectures-là si ce n'est me détendre et me divertir et surtout me permettre de souffler. Souviens-toi, il y a dix ans a plus ou moins tenu son rôle. Il m'a permis de m'aérer l'esprit, mais en même temps je lui ai trouvé pas mal de petits défauts qui mis bout à bout ont tendance à décevoir et à changer notre avis définitif. Ce fut le cas ici. Le roman reste sympathique, il se lit sans souci, les amateurs de romances légères vont l'adorer pour un tas de raison, mais pour ma part je reste un peu mitigé. La collection promesses m'avait habitué à tellement mieux !

Dans cette romance, on fait la connaissance de deux personnages opposés : Evan, un homme de la ville qui bosse énormément et laisse toujours ses sentiments de côtés. Il réfléchit toujours avec la tête, jamais avec le coeur. Jess, c'est l'inverse, fille de la campagne au grand coeur, elle vit selon son coeur et se jette à corps perdu dans ce qui la passionne. Autrefois, Evan et Jess étaient les meilleurs amis du monde, mais un soir alors qu'ils avaient dix-sept ans, ils se sont laissés allés. Evan a pris la fuite, il est parti à New York laissant une Jess malheureuse et désemparé puisque enceinte d'Evan ! Seulement ce dernier l'ignore, Jess a préféré garder le secret avec l'homme qu'elle a finalement épousé quelques mois après, Dave celui qui l'a soutenu et qui a laissé croire que Robin était sa fille.

Le topo donc est posé. Evan se rend dans l'entreprise de Jess sans savoir que c'est elle la propriétaire, et lui qui déteste la campagne ou l'équitation, il sera servi. Je n'ai pas particulièrement réussi à apprécier ce personnage. Il réfléchit trop, ne fonce pas selon ses sentiments alors qu'on devine très vite qu'il est fou de Jess. Mais voilà, il se contrôle, il lui pardonne beaucoup de choses (trop à mon goût) et il finit par changer d'optique de vie en quinze jours. Un peu déroutant !

Jess c'est la même chose. Je n'ai pas été très conquise par sa personnalité. Elle est très belle, un peu naïve et se permet d'en vouloir à Evan pendant une soirée (pas rancunière la nana) parce qu'il vient pour affaire dans le ranch sans le lui dire. Faut-il lui rappeler qu'elle cache l'existence de la fille d'Evan depuis bientôt dix ans ?

Le roman se termine comme on s'y attend, pas de réelles surprises et en fait le schéma narratif n'aura pas réussi à me convaincre. On instaure ça et là quelques rebondissements scénaristiques (femmes battus, maladie, deuil, accident) pour pimenter la relation et hop ils redeviennent les meilleurs amants, amis du monde.

Maintenant, honnêtement, j'ai lu bien pire et du coup je classerais ce roman dans ceux à lire pour se reposer, sans rien en attendre. Il se lit vite, la fin nous fait plaisir puisque c'est ce à quoi on s'attend, mais j'aurais aimé plus de passion dans leur relation qui s'avère un peu plate par moment !

A lire :
- sur la plage, pendant la séance de bronzage, idéal !
- pour une romance légère avec des chevaux et beaucoup de verdure !

A éviter :
- si vous voulez quelque chose de passionnel
- si vous cherchez à vibrer avec le couple !

Chonique de Louve

Le camp de Christophe Nicolas

Année d'édition : 2016
Edition : Fleuve edition
Nombre de pages : 400
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Un homme sort de terre, décharné, nu, un collier de métal autour du cou. Rassemblant ses dernières forces, il escalade un grillage et fuit, enfin libre. Le lendemain, il est retrouvé mort.
Six ans plus tard. Flora emménage dans la maison familiale au lieu-dit La Draille. Cyril est venu l'aider, et Marie, sa compagne, doit les rejoindre le lendemain. Mais à son arrivée, Cyril et Flora ont disparu. Le village est désert. Vidé de tous ses habitants au cours de la nuit.
L'armée, une horreur indicible et la lâcheté des hommes séparent désormais Cyril et Marie




Flora emménage dans sa maison familiale à La Draille. Cyril, le mari de sa meilleure amie est venu lui apporter son aide. Marie les rejoindra le lendemain, en train. Tandis qu'ils sont sur place, l'accueil est plutôt troublant pour les deux jeunes gens. Mais le lendemain lorsqu'ils se réveillent, ils se retrouvent enfermés avec d'autres habitants de La Draille dans une grande salle sans fenêtre, ni porte, rien. Ils n'ont sur eux que les vêtements avec lesquels ils se sont couchés la veille, un bac d'eau et un autre contenant une étrange substance sucrée. Où sont-ils ? Qui les a amené ici ?

Ce même jour, Marie arrive à la gare et se fait conduire à La Draille par un habitant du village, un peu énervé que son mari l'ai oublié. Mais sur place avec le conducteur, ils se rendent compte que toutes les portes des maisons sont ouvertes et qu'une femme git là, morte. Un bébé pleure, abandonné lui aussi par ses parents. Où sont les habitants ? Que s'est-il passé ? Marie est loin de s'en douter, mais une chose est sûre, elle n'abandonnera pas l'espoir de retrouver Cyril !

Je n'avais jamais eu l'occasion de lire un roman de Christophe Nicolas, bien que son roman Un autre m'ait toujours fait de l'oeil. (lecture sous peu aussi du coup!) Le camp aura passé à deux cheveux du coup de coeur. J'ai trouvé ce roman moitié thriller moitié science-fiction très bien mené et surtout très addictif. On tourne les pages à une vitesse folle dès qu'on est plongé dans notre lecture. L'auteur nous propose une histoire incroyable dont le cheminement m'a littéralement surprise ! Les rebondissements et révélations sont incroyables, en débutant le livre, je ne m'étais pas une seule seconde attendue à ces événements et explications là !

On découvre donc Marie et Cyril un couple ordinaire et très amoureux. Lorsque Flora, l'amie de Marie doit déménager dans une petite ville, Cyril se propose de l'aider à emménager, tandis que Marie les y rejoindra le lendemain. Et là, le roman alterne présent et passé pour qu'on comprenne ce qu'il se passe. Cyril et Flora se réveille avec d'autres habitants dans une très grande pièce dont Titi, le simplet du village. Ils ignorent ce qu'ils font là, les prisonniers vont vite être sur les nerfs et tout portera à croire que c'est Cyril le fautif, le seul inconnu. Et là, le lecteur se pose un tas de questions qui ne trouvent de réponses qu'à la fin. Le suspense est bien dosé et nos prisonniers tentent de sortir, de comprendre où ils sont. La tension est palpable surtout lorsqu'on sait que des enfants sont aussi dans cette salle, des gens malades, d'autres bien plus vieux ou plus jeunes. Pourquoi ? C'est ce qu'on va découvrir petit à petit, mais l'autre face du roman c'est avec Marie que cela se joue.

Alternativement, on vit l'histoire de Marie qui découvre avec stupeur que son marie et son amie ont disparu. On ignore où ils sont, s'ils sont encore en vie et pourquoi autant de personnes ont disparu. Marie qui se sent inutile et dévastée. Une femme qu'on finit par renvoyer chez elle, parce qu'on ne peut pour le moment lui apporter aucune réponse sur le sort de ses proches. Une femme touchante et qui devient malheureuse sans l'homme de sa vie. Pour combler l'intrigue, l'auteur nous propose aussi de revenir six ans en arrière lorsqu'un cadavre est retrouvé près d'une base militaire. Expérience scientifique ? Secret gouvernementale ? Les pièces finissent par s'imbriquer et on assiste à un roman de science-fiction incroyable sur fond d'apocalypse.

Après 160 pages de questions, le roman prend un tournant radical. On ne nage plus dans un thriller, mais dans un véritable roman de science-fiction. Les prisonniers se réveillent soudain en dehors de leur prison étrange. Et là, ils découvrent qu'ils n'ont pas passé quelques jours comme ils le pensaient, mais des mois ! Cyril va se mettre en quête de son épouse et c'est le seul moteur qui le fera avancer dans un monde qui n'est plus celui qu'il a connu. L'électricité n'existe plus, l'eau courante non plus et internet a disparu. Comment alors retrouver sa femme, celle qu'il aime tant et pour qui il s'inquiète ?

Tandis que nos prisonniers tentent de comprendre le nouveau monde qui est désormais le leur, Marie est évacuée de sa ville. Une météorite a frappé Montpellier et d'autres villes. Les rescapés sont peut-être contaminés et l'armée a décidé de les enfermer tous dans des stades en attendant de savoir quoi faire. Marie qui va devoir survivre en protégeant sa voisine, une jeune femme avec qui elle n'avait pourtant aucun lien. Mais fin du monde oblige, on se sert les coudes comme on peut et on tente d'y voir plus clair.

Avant d'être un thriller ou un roman de science-fiction, on a surtout une magnifique romance, une note d'espoir pour ce couple qui envers et contre tout, feront l'impossible pour se retrouver parce qu'ils ne perdent pas espoir de retrouver l'être aimé.C'est touchant de voir le chemin parcourut par l'un ou l'autre de nos héros pour garder espoir que sa moitié est encore en vie alors que tout laisse à supposer que non. Malgré leurs écarts respectifs, ils n'ont aucun doute sur leur sentiments et j'ai trouvé ça magnifique à suivre. Un roman proche du coup de coeur, mais trop court à mon goût et c'est le seul défaut que je lui ai trouvé : il se termine trop vite, alors qu'on aimerait encore en lire davantage tant on est pris par l'histoire de Marie et Cyril...

A lire pour :
- le style complètement addictif !
- le suspens très bien mené jusqu'au bout !
- l'histoire de Cyril et Marie, ce couple hors norme qui n'aura de cesse de tenter de se retrouver malgré les mois qui passent !

A éviter si :
- vous n'êtes pas fan de science-fiction (même si ce roman pourrait aisément vous faire changer d'avis !)
- Si vous voulez les explications tout de suite, maintenant !
- Si vous n'aimez pas les fins ouvertes ! 

Chronique de Louve

lundi 13 juin 2016

Nocturnes de Laurent Fétis

Année d'édition : 2016
Edition : Actu SF
Nombre de pages : 440
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
“Il lâche la hache sanglante qu’il tient entre ses doigts épais et me dit en face, le plus tranquillement du monde :
— J’ai pris beaucoup de plaisir.”

Au milieu des années 1990, Jean‑François Langley plonge dans la gueule de l’enfer à New York pour débusquer un serial killer et arracher à ses griffes des ados promis à une mort certaine. Mais derrière cet acte de bravoure et la célébrité qui en résulte, un autre piège l’attend, celui de la dépression. En quelques mois, il perd sa femme, son boulot et ses amis.
Alors un an plus tard, en quête de rédemption, il décide de repartir sur les lieux de son enquête et découvre des éléments nouveaux. Et si l’affaire n’était pas totalement terminée ?
Il entame dès lors un flirt avec la mort et la folie...



Jean François Langley est journaliste. Lorsqu'on lui a demandé en 1994 de se rendre à New York pour trouver un article à sensation, il demande des informations à l'un de ses contacts dans la police de New York. Depuis des semaines, des adolescents disparaissent sans laisser de traces. Si la police ne semble pas vraiment se soucier de l'affaire, c'est que beaucoup de jeunes fuguent chaque jour et la police ne dispose pas des effectifs nécessaires pour retrouver tous ces jeunes. Mais Langley pressent très vite qu'il y a autre chose qu'une histoire de fugue et lorsqu'il retrouve l'une des victimes, dans un état proche de la mort, il met les pieds dans une quête de la vérité qui va le surpasser et le choquer à vie...

Wahou ! Quel roman ! J'ai été prise aux tripes dès les premières lignes de ce roman et jusqu'au bout. Il fait partie de mes coups de coeur pour un tas de raisons et je vais tâcher de vous expliquer pourquoi ce roman m'a plu et surtout de quoi il parle, sans rentrer dans les détails, le but n'étant pas de vous spoiler mais que vous sachiez où vous mettez les pieds.

Nocturnes est un titre à priori étrange. Pourquoi un tel choix de titres ? On a la réponse en fin de roman et cela colle complètement. La couverture est évocatrice et de suite vous vous doutez que le roman portera en partie sur le sadomasochisme. Mais pas que. Il est ici question d'enfants qui disparaissent, de journalistes qui recherchent la gloire quitte à faire des choses illégales, de policiers dépassés qui choisissent les affaires qui selon eux méritent leur attention. Il est aussi grandement question de l'industrie du porno, du sado-masochisme et de la pédophilie. L'auteur mélange un tas de sujet dur et tabou pour proposer un thriller efficace et qui prend aux tripes. Le roman qui s'en rapproche le plus étant Ligne de Sang de DOA. La plume de Laurent est très visuelle, de sorte qu'on pourrait sans souci se passer le film du roman en toute facilité. J'ai beaucoup aimé le choix de l'auteur de diviser le roman en deux points de vue : le point de vue de Jean François avec utilisation de la première personne en 1995, moment où se déroule l'histoire. Et on revit le roman à la troisième personne lorsque Jean François raconte ce qu'il a vécu en 1994 et pourquoi il a basculé psychologiquement. Cela nous permet de mieux comprendre pourquoi il est si torturé. Car il l'est, assurément !

En 1994, Jean François est un journaliste qui a du potentiel. Heureux en ménage, fier de son travail, il est envoyé à New York pour écrire un article trash. Il va très vite enquêter sur la disparition d'adolescents liés à un trafic scabreux et violent. Plus il avancera dans son enquête et plus il aura la sensation de perdre la tête, d'imaginer certaines choses.

En 1995, Jean François est renvoyé à New York après avoir résolu une affaire difficile à lui tout seul, menant à l'arrestation d'un tueur en série pédophile et cannibale. Mais le journaliste n'est plus que l'ombre de lui-même. Devenu suicidaire depuis les macabres découvertes dont il a été témoin, Jean François s'en veut et s'estime responsable de la dernière victime. Mais surtout, il comprend qu'il doit rencontrer le tueur qui n'était peut-être pas seul pour commettre ces meurtres sanglant.

J'ai adoré le contraste entre le Jean François en 1994 qui fonce, qui cherche des pistes et qui a confiance en lui et ce journaliste qu'il devient un an après, suicidaire, solitaire, perdue et un peu fou. Mais qui ne le serait pas devenu face à tant d'horreur ? Les descriptions sont nombreuses, hard et sanglantes, a évitez aux âmes sensibles, sincèrement. C'est dur de dire qu'un tel roman peut être un coup de coeur face au contenu qu'il propose, mais j'ai été prise aux tripes dès les premières lignes pour en sortir complètement sous le choc à la fin tant je ne m'attendais pas à cela !

J'aurais énormément de choses à vous dire de ce roman qui fait tout de même 437 pages, mais je vais éviter de tout vous raconter même si j'en meurs d'envie parce que oui il surprend et si on aime quand le fantastique se mêle au thriller, alors c'est le jackpot. J'ai adoré le personnage très sombre de Jean François, homme désabusé qui n'attend plus rien de la vie et qui n'avance que dans un seul but : détruire l'origine de ce marché aux adolescents. Son combat est noble même si ses méthodes pour y parvenir ne sont pas totalement légales.

Les personnages qui gravitent autour de notre héros sont très sympathique aussi, j'ai bien aimé Xavier qui accompagne Jean François en 1995 pour le diriger secrètement vers une confrontation avec le tueur en série. J'ai adoré l'Ombre, cette femme secrète qui se cache derrière un écran d'ordinateur et qui guide notre héros dans sa quête. J'ai aussi trouvé le tueur en série intrigant et différent de ceux qu'on peut côtoyer dans les thrillers.

Nocturnes c'est un tout, un thrille fantastique efficace, menée avec brio, haletant et flippant, parfois bien crado et étonnant. Vraiment, j'ai été bluffée !

A lire si :- les héros dépressifs et suicidaires vous intriguent
- vous chercher un thriller surprenant et parfois très gore sur un sujet très difficile qui mélange le sado-masochisme, la pornographie et la pédophilie.
- Vous attendez d'un thriller une enquête poussée et complète qui vous surprend sur la fin

A évitez pour :
- les âmes sensibles
- si vous ne supportez pas les romans qui transforment les adolescents en victime.

Chronique de Louve

dimanche 12 juin 2016

Missi Dominici tome 1 Les Envoyés du Maître de F.V Syam

Année d'édition : 2016
Edition : Underground
Nombre de pages :
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Voici les mots d'un sorcier à un autre :
"99.9% des hommes qui vivent sur cette Terre ignorent qu'au-delà des contours rassurants du monde qui les entoure d'autres voies se déroulent à l'infini."

Voici le point de départ d'une quête qui conduira Sand, Hayden et Alaric à sillonner le globe, à la recherche d'un objet perdu depuis des siècles : le légendaire Thyrse de Merlin. Car ils sont des enfants de d'Emrys, des êtres aux pouvoirs surnaturels qui ensemble peuvent tout changer. Mais ils sont seuls, face à une organisation secrète qui a juré l'éradication de ceux de leur espèce et dont le chef suprême envoie à leur trousses ses dangereux Missi Dominici.





Il y a des livres qui nous intriguent simplement par une couverture et celui-ci en faisant parti. La couverture m’a d’abord rappelé un peu l’univers d’Harry Potter.

Sand, Hayden et Alaric sont les enfants d’Emrys, des êtres surnaturels.
Seuls face à une organisation secrète qui envoie des missi dominici pour les éliminer, ils vont devoir parcourir la terre à la recherche d’un objet disparu depuis des siècles : le légendaire Thyrse de Merlin.

Ces trois petits personnages m’ont tous beaucoup plu !

Alaric est un peu le personnage principal, c’est celui qui au début détient tous les éléments de la quête et y entraine ses amis. Il est courageux, drôle et intelligent, on se s’ennuie jamais avec lui.
Au contraire d’Hayden, un personnage plutôt fragile mais très touchant (et qui possède un chat !).

Sand quant à elle est une jeune fille au fort caractère, pleine de bons sentiments et sure d’elle. Elle apporte un peu cette touche de stabilité dans ce groupe d’amis inséparables.

Chaque personnage a ce petit quelque chose qui nous accroche et qui fait qu’on ne peut choisir un préféré.

A Contrario de nos trois personnages principaux, on retrouve également les missi dominici, les trois personnes formées pour éliminer nos trois jeunes amis.

J’ai eu l’impression qu’ils étaient un peu le reflet de chacun des personnages mais en version maléfique/méchante.

Par ailleurs, je ne connaissais absolument pas F.V. Syam mais son écriture est très entrainante, elle ne nous laisse pas une seconde de répit. L’histoire se déroule de rebondissements en actions et nous tient en haleine jusque la dernière page.

C’est vraiment un livre qui m’a bluffé, il ne m’a pas paru aussi jeunesse que je le croyais, c’est un univers fantastique que j’ai énormément apprécié !

Aux dernière nouvelles c’est un one-shot, quel dommage, mais si il prend l’envie à l’auteur d’écrire une suite je ne me ferais pas prier.

Dans tous les cas laissez-vous tenter ! Il n’est pas si jeunesse qu’il en a l’air et il vous permettra de découvrir les légendes inventées par l’auteur et un nouveau monde fantastique unique.

Un grand merci aux Editions Undergroud et au Forum Mort Sure pour cette découverte qui restera gravée dans ma mémoire !


Chronique de babynoux

Feuillets de cuivre de Fabien Clavel

Année d'édition : 2015
Edition : Actu SF
Nombre de pages : 329
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Paris, 1872. On retrouve dans une ruelle sombre le cadavre atrocement mutilé d'une prostituée, premier d'une longue série de meurtres aux résonances ésotériques. Enquêteur atypique, à l'âme mutilée par son passé et au corps d'obèse, l'inspecteur Ragon n'a pour seule arme contre ces crimes que sa sagacité et sa gargantuesque culture littéraire. À la croisée des feuilletons du XIXe et des séries télévisées modernes, Feuillets de cuivre nous entraîne dans des Mystères de Paris steampunk où le mal le dispute au pervers, avec parfois l'éclaircie d'un esprit bienveillant... vite terni. Si une bibliothèque est une âme de cuir et de papier, Feuillets de cuivre est sans aucun doute une œuvre d'encre et de sang.


L'inspecteur Ragon est amené à enquêter sur le meurtre d'une prostituée. A Paris, il enquête comme personne en usant de ses connaissances littéraires et des romans qui entourent son époque le XIXème siècle.

Ce Magnifique livre (un bijoux visuel !) nous propose de suivre un feuilleton des enquêtes de Ragon, un inspecteur atypique et très cultivé. D'enquêtes en enquêtes, on découvre quelqu'un d'intelligent et qui réfléchit vite et bien. Chaque chapitre est donc consacré à l'une de ses affaires dans un ordre chronologique pour vraiment voir son évolution. Appréciant la plume de Fabien Clavel, j'avais hâte de lire ce roman, même s'il m'aura fallu le temps de le sortir !

De suite, j'ai eu un coup de coeur pour le roman en tant qu'objet. Il est magnifique ! Les éditions Actu SF ont fait fort, parce que non seulement son contenu est génial, mais il correspond en plus carrément à son aspect très travaillé. Première approche très positive donc. Ensuite, on nous propose quelques mots sur le steampunk, parce que oui Feuillets de Cuivre c'est du Steampunk, mais aussi du thriller, du policier, de la SF et du fantastique avec un zeste de gothique. Feuillets de cuivre, c'est tout à la fois et honnêtement, l'auteur offre un feuilleton très abouti avec un personnage que j'ai adoré suivre tout au long de ses enquêtes.

Ragon est un homme obèse et qui surprend donc ses collègues. C'est un inspecteur hors pair qui au fur et à mesure gravi les échelons avec panache sans jamais trop se creuser la tête. Il résout les enquêtes à vitesse grand V comme si c'était naturel chez lui. Son esprit est vif et acéré et il a cette capacité à retenir beaucoup de choses pour ensuite les utiliser afin de mener à bien ses histoires.la première partie nous permet de faire donc connaissance avec Ragon personnage que j'ai adoré ! Les enquêtes sont sordides et vite résolus, mais tout l'intérêt réside dans la façon dont elles sont closes ! Superbe !

Toute la seconde partie met en scène Jules Veyne, un tueur en série qui ne cherche qu'à se confronter à Ragon et qui est honoré de pouvoir lui faire de l'ombre et de lui donner du boulot. Il se donne un mal fou tout de même !

Feuillets de cuivre, c'est vraiment un roman qui ensorcelle. Si je n'ai pas eu le coup de coeur tant espéré, j'ai quand même passé un moment de pur délice. Il me tarde de le faire dédicacer aux Halliénnales ! Entre Steampunk, thriller et fantastique, laissez vous transporter par les aventures d'un inspecteur pas comme les autres !

Lisez-le :
- pour son héros tellement unique et attachant ! Je l'ai adoré !
- ses enquêtes intelligentes et fouillées. Vraiment c'est surprenant de bout en bout !

A eviter si :

- Vous avez besoin qu'on vous explique tout de A à Z, votre imagination n'aimant pas trop travailler ^^
- Vous cherchez de la romance (alors oui, ya une histoire d'amour, mais mis à part la femme de Ragon,c'est une romance entre le héros et la littérature !) 

Chronique de Louve

Angelfall, tome 3 : L'ultime espoir de Susan Ee

Année d'édition : 2016
Edition : Pocket jeunesse
Nombre de pages : 432
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Belial vaincu, Penryn ne peut pas souffler pour autant. Même si cela lui brise le coeur, elle doit aider Raffe à regagner le paradis et reprendre sa place d'archange. Mais ce poste est convoité par le dangereux Uriel, prêt à tout pour devenir le nouveau Messager. S'il l'emporte, c'est la fin de l'Humanité, mais, si Raffe gagne, Penryn devra lui faire ses adieux...









Belial a été vaincu. Mais la guerre est loin d'être gagnée ! Penryn doit désormais se faire une raison : Raffe doit pouvoir remettre ses ailes d'anges pour reprendre sa place d'archange et empêcher Uriel de détruire l'humanité. Mais s'il rejoint le ciel, Penryn sait qu'elle ne le verra plus. Pourtant, à contre cœur, elle accepte de l'aider préférant sacrifier ses sentiments et sauver ce qui peut l'être de l'humanité...

J'avais adoré les deux premiers opus d'Angelfall et c'est pas beaucoup de peine que je me suis lancée dans ce dernier opus qui clôt avec brio la saga. Le coup de coeur ne fut pas au rendez-vous, mais cela n'enlève en rien la qualité de cette saga fantastique à ne pas mettre entre toutes les mains pour certaines scènes gores et glauques. Comme quoi, même en littérature jeunesse, on peut trouver de quoi se faire quelques frayeurs et angoisses.

Je vais éviter de trop spoiler ce tome-ci, mais forcément je vais certainement vous révéler des instants clefs des autres opus, même si je vais tâcher d'éviter. Dans cet opus, Penryn va être proche de sa soeur, Paige, devenue une créature effrayante et qui a maintenant un tout nouveau régime alimentaire. J'ai adoré voir ce personnage prendre de l'importance dans les tomes précédents et même si elle n'est pas l'héroïne de la saga, sans Paige rien n'aurait été possible. Cette petite fille devenue monstre apporte une dimension incroyable à l'histoire et j'ai eu un gros coup de coeur pour ce personnage et le lien qu'elle établi avec les autres monstres qui vont la suivre aveuglément, prêt à se sacrifier pour elle. Malgré son côté monstre, Paige reste une petite fille et on le voit avec la relation qu'elle continue de garder avec Penryn sa grande soeur, mais aussi avec leur mère dont elle est très proche.

La mère de Penryn... il y aurait tellement de choses positives à en dire ! Cette femme complètement folle, effrayante au début et qu'on prend pour quelqu'un d'inconscient et de franchement fêlée, se révèle au fur et à mesure des opus pour devenir une guerrière, une meneuse, une femme de caractère qui effraye tout le monde alors qu'elle n'est qu'une humaine un peu déjantée ! J'adore quand les auteurs prennent des personnages qui à priori n'ont rien de héros et finissent par devenir des personnages emblématiques d'une saga alors que rien ne les destinait à cela. Alors oui la famille de Penryn est géniale et surtout, elle apporte tellement à cette saga !

Maintenant Penryn n'est pas en reste. Son tempérament et son caractère en font une forte tête qui ne sait pas rester docile. Elle a du répondant et n'hésite pas à foncer tête baissée pour une cause qu'elle juge juste, même si son coeur risque de souffrir. C'est pourquoi elle aide Raffe à retourner d'où il vient pour sauver l'humanité. Elle n'est pas heureuse de ce choix, mais elle connait ses priorités et ça ne la rend que plus sympathique encore !

Ce dernier tome comporte tous les ingrédients nécessaires pour en faire un dernier opus magistral, et mis à part quelques lenteurs par moment qui m'auront un peu fait poser le roman (chose que je n'ai pas ressenti dans les deux premiers tomes), j'ai adoré retrouvé Raffe et Penryn. Leur duo fonctionne à merveille et on ignore vraiment si nos rêves vont devenir réalité quant à une possibilité de les voir enfin ensemble malgré leur différence.

La romance n'est pas réellement au centre de l'attention, ici on veut surtout voir les anges repartir d'où ils viennent et l'action reste vraiment omniprésente. (ainsi que certaines séquences très drôles entre Penryn et Raffe ou avec les jumeaux.)

En bref, un dernier opus quasi parfait qui clôt la série avec panache et risque de vous émouvoir parce que oui ça y est Penryn a terminé de nous livrer son histoire...

A lire si :
- vous aimez les anges et les univers apocalyptiques.
- vous ne voulez pas d'une romance au premier plan, mais bien d'un roman sombre et parfois effrayants.
- vous voulez enfin lire une trilogie jeunesse quasi parfaite et qui mérite vraiment de trôner fièrement dans votre bibliothèque

A eviter si :
- vous espérez une romance qui soit au centre de l'attention.
- Les détails sordides ? Très peu pour vous !
- vous voulez garder l'image des anges purs et foncièrement bons et justes ! 
 
Chronique de Louve

Demain j'arrête! de Gilles Legardinier

Année d'édition: 2016
Édition: Pocket
Nombre de pages: 350
Public visé : adulte
Quatrième de couverture:
Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides.
Elle pourrait raconter la fois où elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle où elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu, obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier… Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret.
Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons- nous fait le truc le plus idiot de notre vie ?



Julie a rompu avec un homme qui ne lui correspondait pas. La voilà avec un boulot dans une banque qui ne lui plaît pas, célibataire et à profiter des soirées avec ses copines. Mais tandis qu'elle poursuit sa routine, un nouveau voisin emménage et son nom intrigue vite la jeune femme qui s'imagine déjà un tas de choses complètement loufoques le concernant. Elle fera tout ce qu'il faut pour découvrir à quoi peu bien ressembler cet homme intrigant. Et quand enfin elle fait sa connaissance, elle ne peut s'empêcher de fondre pour lui et de tout faire pour les rapprocher. Mais qui est-il vraiment ? Pourquoi semble-t-il cacher quelque chose ?

J'ai eu l'occasion de découvrir l'auteur avec un thriller Nous étions les Hommes, qui m'avait beaucoup plu. J'avais donc très envie de le découvrir dans un autre registre et je suis ravie de la découverte, même si j'ai trouvé beaucoup de choses qui ne m'ont pas plu dans ce roman. En fait, c'est l'accumulation de choses complètement folles qui finalement décrédibilisent la romance proposée. Et j'attendais une romance plus vivante, moins plate, parce que finalement, il ne se passe pas grand chose entre Julie et Ric !

La plume est amusante et farfelue. On suit l'histoire via Julie et ses pensées sont vraiment très drôles. Elle a une imagination débordante et tente par tous les moyens d'arriver à ses fins. Elle n'est certes pas parfaite : elle ment, n'est pas toujours très franche, cache beaucoup de choses aux autres, mais on ne peut s'empêcher de l'apprécier pour tous ses défauts. Cependant, j'ai trouvé qu'elle était un peu naïve avec un vrai coeur d'artichaud. Elle rencontre Ric une fois, puis deux et voilà c'est l'homme de sa vie et elle va s'arranger pour l'attraper dans ses filets. Sauf que voilà, au départ il semble n'en avoir rien à faire de Julie. Alors oui, ya des compliments par-ci par-là, mais concrètement c'est le genre de mec à être totalement passif et à attendre qu'une femme lui saute dans les bras ! Je me souviens de leur premier dîner avec explosion de pc et explosion de canalisation et voyant l'héroïne quasi nue et trempée, j'ai espéré qu'un petit quelque chose coquin se passerait, mais rien, nada ! C'était autant frustrant pour moi que pour l'héroïne j'en suis sûre !

Si on met de côté la "romance" qui n'en est pas vraiment une, parce que l'auteur la met finalement assez au second plan, on a une belle histoire sur l'amitié et les valeurs. Julie qui aide sa voisine qui se retrouve hospitalisé pour quelque chose de grave et qui n'a personne pour l'accompagner dans sa maladie. J'ai adoré cet aspect du roman qui une fois encore est criant de vérité. L'amitié est aussi mis en avant, puisque Julie adore ses amis et qu'elle le leur dit et montre bien. Une fois encore, un aspect que j'ai particulièrement apprécié. Le changement de Julie au niveau professionnel est très drôle et atypique et les passages en boulangerie sont très drôles. Mais voilà, lorsque Julie se fait un film sur le but de Ric vis à vis d'une collection, ça m'a complètement refroidie. C'était trop exagéré, trop criard surtout la manière dont elle veut l'aider. Que déjà elle ai tant d'imagination pour sa vie de tous les jours, je veux bien. Mais vouloir à tout prix aider quelqu'un qu'elle pense être mauvais juste parce qu'elle est amoureuse, cela ne m'aura pas convaincu.

Les révélations m'ont surprises et vraiment déçue. Finalement il est aussi distant avec elle pour un tel objet ? Tout ça pour ça ? Non la pilule a eu du mal à passer concernant le dénouement, surtout que d'un coup, tout s'enchaîne, bien trop vite entre eux. Dommage !


En bref, j'ai quand même apprécié ce roman. La plupart du temps il m'aura amusé et j'en avais drôlement besoin ! C'est vraiment une question de goût sur la fin. La plume de l'auteur et l'imagination et le caractère de son héroïne m'aura vraiment fait passer un chouette moment, me donnant envie d'en découvrir d'autres de l'auteur, que ce soit en contemporain ou en thriller. Une bonne lecture tout de même idéal en cas de coup de mou !


Lisez le :
- pour son héroïne décalée avec une imagination débordante
- pour ses personnages secondaires hyper attachant ! Même le banquier et la secrétaire !

Ne le lisez pas :
- si vous n'aimez pas les histoires trop loufoques, un peu burlesques
- en romance vous voulez de la passion et de l'AMOUUUUR *o*  

Chronique de Louve