dimanche 29 juin 2014

L'Eveil des Macchabs de Ty Drago

Année d'édition : 2014
Edition : bayard
Nombre de pages : 521
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
William découvre que nous sommes entourés de morts-vivants que seuls les «clairvoyants» peuvent voir...

William Ritter a 12 ans. Un matin en allant au collège, il remarque avec horreur que son voisin, pourtant bien vivant, a l’apparence d’un cadavre. Lorsqu’il découvre que certains de ses professeurs sont également des macchabées ambulants et qu’il est le seul à s’en rendre compte, le garçon commence à douter de sa santé mentale… Mais bientôt, il est pris en chasse par des zombies. Il est sauvé in extremis par Helen, une élève de sa classe qui l’emmène jusqu’au Refuge. Dans ce lieu tenu secret sont réunis près d’une centaine d’adolescents ayant le même don de voyance que Will.
Pour vivre dans notre monde, les Macchabs ont besoin d’un corps-hôte, c’est pourquoi ils utilisent des cadavres auxquels ils donnent l’apparence d’êtres vivants. Pour parvenir à leur but, ces créatures cherchent à exterminer les Clairvoyants qui menacent leur projet. Will entre alors dans la « baseAlpha » pour comprendre le fonctionnement des Macchabs et suivre une initiation aux techniques de combat…

William est un garçon de douze ans tout ce qu'il y a de plus normal. Une mère aimante, une petite soeur et des cours tout ce qu'il y a de plus banal comblent ses journées. Mais un matin, quelque chose change. Son voisin n'est plus un être vivant, mais un zombie décharné qui tente en plus de lui faire du mal. William s'enfuit et se rend à l'école, espérant que ce cauchemar prenne fin. C'était sans se douter que beaucoup d'adultes semblent être devenus eux aussi des zombies. Helen, une élève de sa classe va alors l'aider à fuir ses zombies qui cherchent à le capturer. William va alors découvrir un univers dont il ignorait l'existence et surtout que son propre père, un policier décédé, connaissait depuis des années.

L'éveil des macchabs est un bon roman qui souffre de quelques faiblesses, mais qui plaira à bon nombre de lecteurs. Son originalité réside dans cet aspect si particulier des zombies qui n'en ont que l'apparence, mais pas les caractéristiques. C'est ce qui fait le principal atout de l'univers proposé par l'auteur. On apprend très vite que nos créatures prennent possession du corps d'un adulte et que seule une minorité d'enfants ont la possibilité de voir leur vrai visage. Tuer le corps de l'un ne détruit que son enveloppe charnelle puisqu'il se trouvera rapidement un autre corps à posséder. J'ai trouvé cela original et bien pensé surtout que certaines descriptions sont très gores et visuelles pour un roman jeunesse.

Ty Drago possède une plume très agréable et qui fait que la lecture se fait toute seule. Non seulement on ne s'ennuie pas, mais en plus, on se retrouve dans la peau de William ce qui apporte une grande touche de crédibilité et nous plonge au coeur de l'action. J'ai toutefois été un peu sceptique devant le fait que le héros se découvre des talents de combattant, lui qui a toujours été discret et timide. C'était un poil de trop et forcément, pour moi ce n'est pas vraiment bien passé. J'aurais voulu le voir rester tel qu'il était au début et non devenir une machine de guerre prêt à n'importe quoi pour prouver son courage. (Tenter un sauvetage seul par exemple m'a semblé vraiment exagéré).

J'ai cependant apprécié le fait que toute l'histoire ne se repose pas sur une romance, mais sur la survie de ces enfants qui savent que quelque chose est là, prêt à conquérir le monde, utilisant maintes ruses pour parvenir à ses fins. L'action se veut donc très présente et permet au lecteur de ne pas s'ennuyer ce qui reste une bonne chose. Cependant, dans le genre, j'ai une nette préférence pour la série seul au monde ou Ennemis qui se démarquent véritablement tout en restant classiques dans leur univers. Je n'ai cependant aucun doute sur le fait que l'éveil des Macchabs trouvera très vite ses lecteurs et pour avoir passé un chouette moment, je le recommande tout de même.

En bref, l'éveil des Macchabs est une bonne lecture. Originale sans être extraordinaire, l'univers proposé par l'auteur est très sympathique, mais l'on regrettera que certaines réactions des personnages soient un peu excessives et surtout que certains changent trop vite, laissant de côté leur personnalité de départ comme notre héros. 

Chronique de Louve

la malédiction des anges de Danielle Trussoni

Année d'édition : 2014
Edition : pocket
 Nombre de pages : 552
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Les anges ont juré la perte de l'humanité.
À l'âge de douze ans, Évangéline est placée par son père au couvent franciscain Sainte-Rose, au nord de New York. Elle y apprend jour après jour l'obéissance et la dévotion. Mais à vingt-trois ans, son quotidien réglé comme du papier à musique est bouleversé par la découverte d'une lettre datée de 1943. Cette missive envoyée il y a plus d'un demi-siècle par la célèbre mécène Abigail Rockefeller à mère Innocenta, ancienne abbesse du couvent, précipite Évangéline dans une histoire secrète qui va tout faire voler en éclats. Un conflit vieux de mille ans qui oppose des spécialistes des anges, les angéologues, aux Nephilim, des êtres hybrides nés de l'union de femmes humaines et d'anges déchus. Ces Nephilim, dont la beauté extérieure n'a d'égale que leur noirceur d'âme, poursuivent un seul et même dessein depuis leur naissance : régner en maîtres sur la Terre.
Depuis des siècles, des générations d'angéologues agissent dans l'ombre pour contrecarrer leurs plans et se tenir prêts à les affronter le jour ou ils lanceront l'assaut. Ce jour approche...

Merci à Pocket et au forum Mort-Sûre pour ce partenariat.

Faire un résumé du roman sera compliqué, ça serait vous révéler certaines choses qui me semblent faire partie de l'intrigue. Coupé en trois "sphères", le roman la première et la seconde avec Evangeline en tant qu'héroïne et la seconde avec un soeur de Sainte-Rose.

Pour ma part, j'ai trouvé La Malédiction des anges assez long et lent. Danielle Trussoni nous offre un roman très fourni, en description sur les anges, la religion, tout est expliqué de long en large et en travers. Elle nous fait rentrer dans un tout autre univers, une autre façon de votre notre monde et notre Histoire, à vous en donner des doutes.

Malheureusement, si j'applaudis cet dimension du livre, j'ai eu beaucoup de mal à le lire. Je dois dire que je suis en pleine période de creux et le trop plein d'informations m'a dégouté comme je n'arrivais pas à me concentrer.
Je n'ai pas su l'apprécier à sa juste valeur.

Malgré tout, l'auteur a su donner une profondeur à l'histoire qu'elle écrit amenant un brin de réalité à tout ce concept de "guerre" entre les humains et les Nephilim.
En revanche les personnages ne m'ont pas touché plus que ça. Evangéline est une jeune soeur, fraiche et dynamique qui ne connaît rien du monde. La lettre de Verlaine va ouvrir une porte sur une réalité qu'elle ne touchait même pas du doigt.

Pour moi, le point fort de La Malédiction des anges est le contexte engagé par Danielle Trussoni. Bien disposé, les références et les interprétations donnés sont fascinantes, nous emmenant un peu plus derrière les coulisses de l'histoire humaine et angélique.

En revanche, je n'ai pas compris si Angelopolis était une suite direct ou un livre qu'on pouvait lire à part. Je sais que je me suis bien spoilée par contre. 

Chronique de Chtitepuce

Anno Dracula de Kim Newman

Année d'édition : 2014
Edition : le livre de poche
Nombre de pages : 432
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Londres, 1888.
La reine Victoria s'est remariée avec le comte Dracula, qui entend répandre le vampirisme dans tout le royaume. Chaque soir, au crépuscule, les non-morts poursuivent les sang-chauds pour leur donner " le baiser des Ténèbres" et boire le sang qui leur assure l'immortalité. La terreur règne, toute révolte est impitoyablement réprimée, mais un mystérieux tueur au scalpel d'argent, en aux prostituées vampires, menace la stabilité du nouveau régime.







Avant tout je dois dire que j'ai réussir à lire ce livre ! Et ce n'est pas peu dire ...

J'ai adoré la couverture de ce livre, avec le résumé j'avais encore plus hâte de me plonger dans cette histoire de "Dracula". Mais je dois dire que le début de ma lecture c'est avéré très laborieuse...

Dans cette histoire, l'auteur joue avec beaucoup de nom que l'on connais au moins juste à l'oreille : Van Helsing, mina, Bram Stoker, et même Oscar Wilde fait son apparition ! Autant que j'ai largement guetté les noms au fur et à mesure de ma lecture !

Mais ces personnages ne sont vraiment pas centraux dans cette histoire.

Les deux plus important à mes yeux son Charles Beauregard (nom qui m'a largement fait sourire !) et Geneviève Dieudonné. Le premier en tant qu'enquêteur, la seconde pour son avis en tant que vampire. Car l'enquête sur laquelle les deux personnages vont s'entraider se porte sur des meurtres sordides de prostitué vampires.

Cette histoire qui se passe en 1888 m'a vraiment intrigué et j'avais hâte de me plonger dedans! De lire une autre histoire de vampire qui change de ce que l'on a maintenant. Ce livre étant une réédition de 1992, et vu la période traité je me suis dit que ça serait sympa ! Et je me suis à moitié trompé on va dire ...

Ce qui m'a d'abord largement ralentie dans ma lecture de ce livre (et oui j'ai mis énormément de temps à lire ce livre ...) c'est d'abord le nombres de personnages mis en avant. De façon global j'ai eu l'impression que pour chaque personnages l'auteur à voulu créé un passé. Ce qui donne une histoire global très aboutie ça c'est certain ! Mais qui alourdi largement la lecture. Moi qui suis une grande fan de Bit-lit, je me suis littéralement retrouver engloutie sous les information ! Et aussi sous le nombres des personnages.
En plus de ça, chaque chapitre est avec un personnage central différent. Un peu à l'image de trône de fer. Mais dans cette autre série, l'auteur indique avec quel personnage on se retrouve pour le chapitre. Pour anno Dracula, c'est la surprise du chef. Ce qui ne m'a absolument pas déranger à la fin de ma lecture, mais m'a vraiment déstabilisé au début quand je ne connaissais pas les personnages. Surtout que ces derniers sont très différent les uns des autres.

Une fois passé les ... 150 premières pages (lentement et difficilement) je me suis un peu plus passionné pour ce livre (le fait que ma copinaute Yezahel ai commencé à lire ce livre en parallèle n'est peut-être pas étranger à mon retour de motivation !) Enfin bref ! Une fois ce passage difficile passé, j'ai commencé à mieux connaitre les différents personnages je me suis vraiment laissé porté par l'histoire !
Un Dracula un peu trop absent a mon goût, c'est bien dommage car son nom étant dans le titre je me serais attendu à un minimum de présence, mais bon.

La façon de voir les vampires m'a beaucoup plus ! Ils ne sont pas si énigmatiques ou charmant. Et la partie malsaine qui fait que les "sangs-chauds" veulent pour la plupart devenir des "non-mort" m'a semblait très réaliste.
L'utilisation de "jack l'éventreur" est très bien détourné !

Ce qui me reste en tête une fois que j'ai fini ce livre, c'est surtout le réalisme ! Les gens qui réagissent d'une certaine façon face aux meurtres qui se déroule autour d'eux accusant l'autre "race" non mort ou sang chaud d'être à l'origine de ces massacres m'a vraiment plu ! Le style d'écriture de l'auteur aussi ! Car même si j'ai eu du mal car cette histoire est un peu trop "chargé" pour moi, j'ai adoré lire chaque ligne !
Sur la première page de mon livre on peut lire de Neil Gaiman "magnifique. Une lecture obligatoire" je n'ai peu être pas eu le même sentiment, mais je ne regrette pas d'avoir lu ce livre !
Je regrette de ne pas avoir pris plus de temps au début de ma lecture, pour me plonger dans cette histoire. Car ce livre, est une autre façon de voir des personnages que l'on pense connaitre et que l'on peut découvrir autrement. 


Chronique de Zebuline

Delirium tome 1 de Lauren Oliver

Année d'édition: 2014
Editions : Le livre de poche
Nombre de pages : 452 pages
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Lena vit dans un monde où l’amour est considéré comme le plus grand des maux. Un monde où tous les adultes de 18 ans subissent une opération du cerveau pour en être guéris. A quelques mois de subir à son tour « la Procédure », Lena fait une rencontre inattendue… Peu à peu elle découvre l’amour et comprend, comme sa mère avant elle, qu’il n’y a pas de plus grande liberté que laisser parler ses sentiments. Même si cela implique de quitter ses certitudes…
« Ils prétendent qu’en guérissant de l’amour nous serons heureux et à l’abri du danger éternellement. Je les ai toujours crus. Jusqu’à maintenant. Maintenant, tout a changé. Maintenant, je préférerais être contaminée par l’amour ne serait-ce qu’une seconde plutôt que vivre un siècle étouffée par ce mensonge. »


Il y a fort longtemps que je voulais me plonger dans l'univers de Delirium dont j'entendais parler souvent et qu'en bien... Alors voilà, c'est fait maintenant !!! Et je dois dire que j'ai adoré découvrir cet univers, mais également cette auteure. Une magnifique romance dystopique qui nous déchire le cœur par moment. Et c'est tellement réaliste par moment, qu'on se dit que ça pourrait nous arriver dans quelques années...

Delirium c'est la rencontre frappante et bouleversante entre une dystopie sombre et sans espoir et une douce romance young adult. C'est une ode à la vie, à l'espoir... simplement au droit vivre. Les personnages de cette saga sont tellement conditionnés que le Protocole est "LA MEILLEURE" chose qu'il peut leur arriver dans la vie, qu'il ne se questionne même pas et embarque dans le lot. Telle des brebis perdues... Ce monde est une véritable secte !!! C'est vraiment flippant d'imaginer un monde sans sentiment... mais surtout sans amour. Par contre, je pourrais être d'accord pour qu'on fasse un "protocole" pour enrayer la haine... Ainsi on enrayera peut-être la guerre. Illusion? Probablement... Chose certaine, un monde sans amour, ni émotions serait selon moi une vie fade et sans envie de la poursuivre. Le temps serait long et sans intérêts. Bon assez parlé de ce que je pense de la possibilité d'un monde ainsi...

Personnellement, j'ai adoré les personnages de Lena, Alex et malgré tout, de Hana. Et que dire de la petite Gracie qui m'a surprise à sa façon! Lena est une adolescente comme les autres. Elle aspire de subir son protocole rapidement afin qu'elle soit immunisée et en sécurité contre la maladie "Amor deliria nervosa"... Une fois son protocole subit, elle pourra vivre une vie paisible, loin de la peur de la maladie. Elle pourra étudier, se marier... avoir une vie "normale" en quelque sorte. Mais la peur reste toujours ancrée en elle... Vous vous demandez quelle est cette peur? Celle de faire une rechute comme sa mère et de subir plusieurs protocoles et d'être étiqueté comme faisant partie de la résistance. Et si le protocole ne fonctionnait pas?

Lors des examens préalables au Protocole, Lena fera la rencontre d'Alex, un jeune homme à peine plus âgé qu'elle. Cette rencontre bouleversera sa vision des choses et son futur sera terriblement compromis. Elle fera la découverte de musique dite "illégale" grâce à son amie Hana... Elle se retrouvera dans des situations des plus dangereuses. Il pourrait y avoir de grave conséquence à ses agissements. Mais elle suivra son amie Hana malgré tout. D'ailleurs, tout est plus facile pour cette dernière étant donné que ses parents sont riches et souvent en déplacement pour le travail. Elle reste donc souvent seule et peu en quelques sortes déroger d'une certaine façon aux règlements.

Franchement, Delirium est une magnifique découverte... Lauren a su maintenir mon intérêt de par sa plume fluide et enchanteresse. J'avais vraiment de la misère à lâcher ce roman... Une page ici... une page par là !!! Pas moyen de le laisser. Vraiment addictif... je voulais toujours en savoir un peu plus. Voir ce qui arriverait. En tout cas, ça fonctionné avec moi c'est certain ! Elle a su mener agilement son histoire, le tout étant bien ciselé! Oliver sait surprendre ses lecteurs au moment où ces derniers s'y attendent le moins, même si par moment on pouvait les voir venir. Des rebondissements, il y en a et c'est juste magique dans ce roman. Par moment, j'en avais le souffle coupé. Je ne respirais plus, tellement j'étais sous le choc ! Et le monde créé pourrait tellement être le nôtre dans quelques années qu'il en est troublant de penser de la sorte.

Une dystopie à découvrir absolument si ce n'est pas déjà fait !!! Malgré la noirceur des propos, ce roman dégage une telle douceur et envie d'aimer qu'on ne peut faire autrement. Et la fin.... Ouf, j'en avais le souffle coupé, les larmes aux yeux et je n'avais qu'une envie, crier mes émotions! Sautez vite dessus... Un immense merci à Louve et les Éditions Livre de poche pour cette belle découverte et coup de cœur !

Chronique de Froggy
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Une aventure d'Alexia Tarabotti, Le Protectorat de l'ombrelle, tome 4 : Sans coeur de Gail Carriger

Année d'édition : 2014
Edition : Le livre de poche
Nombre de pages : 445  
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Lady Alexia Maccon a de nouveau des problèmes. Sauf que cette fois elle n’y est vraiment pour rien. Un fantôme fou menace la reine ! Alexia est sur l’affaire et suit une piste qui la conduit droit dans le passé de son époux. Mais la coupe est pleine quand sa sœur rejoint le mouvement des suffragettes – choquant !, avec la dernière invention mécanique de Madame Lefoux et une invasion de porcs épics zombies… Avec tout ça, Alexia a à peine le temps de se souvenir qu’elle est enceinte de huit mois ! Alexia découvrira-t-elle qui tente d’assassiner la reine Victoria avant qu’il soit trop tard ? Les vampires sont-ils encore coupables, ou est-ce qu’un traitre se cache parmi eux ? Et qui ou quoi, exactement, a élu résidence dans le deuxième dressing préféré de Lord Akeldama ?
 
Alexia est enceinte et sur le point d'accoucher. Lorsqu'un fantôme lui apprend que la reine est en danger, Alexia va une fois de plus mettre de côté ses problèmes de grossesse pour parvenir à trouver qui souhaite tuer la reine. Mais menacée elle-même par les vampires qui voient d'un mauvais oeil l'arrivée de son enfant, Alexia n'en finit pas de se retrouver dans des situations ingérables. Heureusement, elle a plus d'un tour dans son sac !

Ce quatrième tome d'Alexia m'a beaucoup plu. Même si je n'ai pas eu ce coup de coeur ressenti pour le précédent volume, je dois bien avouer que je n'ai pas boudé mon plaisir de suivre ses aventures ! Étant moi-même enceinte et à terme, je me suis complètement retrouvée en elle et dans sa manière de voir les choses (surtout le côté fin de grossesse épuisante). Cela a pimenté encore plus ma lecture au point de me faire lire le roman sous un autre jour. La plume de l'auteur est d'ailleurs toujours égale à elle-même et fait du roman un véritable page-turner ! On adore le franc-parler d'Alexia et le côté humoristique très soft qui ne tombe jamais dans la vulgarité.

Le couple Alexia/Lord Maccon fait mouche et j'ai complètement adoré leurs échanges qu'ils soient verbaux ou physiques parce que notre héros a vraiment l'air d'apprécier de voir son épouse dans cet état ! Ils sont drôles et attachants et on ne peut que les adorer. Ils apportent beaucoup de piquant à l'univers et à l'intrigue. Que demander de plus ?

Cette nouvelle aventure permet d'ailleurs de faire évoluer certains personnages et les relations qu'ils entretiennent. Lord Akeldama par exemple se voit devenir le tuteur légal de l'enfant d'Alexia pour le protéger ainsi que notre sans-âme. Madame Lefoux évolue elle aussi et nous montre une nouvelle facette de sa personnalité, même si pour le coup j'ai compris ses réactions et son besoin de vengeance. Là où je me suis beaucoup amusée, c'est surtout avec la soeur d'Alexia qui va vivre sous le même toit que nos héros et force est de constater qu'elle apporte une touche d'humour elle aussi avec son comportement !

Ce quatrième tome nous montre à quel point la saga a bien évolué depuis le tout premier et si vous avez adhéré aux précédents, nul doute que vous aller apprécier ce tome-ci qui laisse de nombreuses questions en suspens pour le dernier tome. À lire sans modération.
 
Chronique de Louve

mercredi 4 juin 2014

Folie(s) 18 textes échappés de l'asile de Collectif

Année d'édition : 2014
Edition : les artistes fous associés
Nombre de pages : 368
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Les Fous ont la parole !

Folie joyeuse, tragique, douce ou furieuse, folie visionnaire, délirante, compulsive, criminelle ou simplement géniale... Mais aussi : folie qui ouvre sur un autre monde, qui efface les limites de la réalité. Entre engloutissement et hypothétique guérison.Dans cette troisième anthologie des Artistes Fous Associés, 18 écrivains de tous horizons vous initieront aux arcanes de nos déraisons les plus secrètes. Pour ne plus jamais dire : “Je suis sain d’esprit”.




Un texte, deux textes, trois textes,…La lecture de ce recueil écrit par des artistes fous est vraiment agréable. Bien sûr, j’ai eu mes petites préférences, mais dans l’ensemble j’ai beaucoup aimé (un seul texte où je n’ai pas compris la folie).

Les sujets abordés sont très différents mais à chaque fois tout n’est que pure folie dans la réalité. Que ce soit un personnage totalement décalé ou un autre qui au contraire cache bien son jeu. Une situation complètement folle et effrayante, un univers de science-fiction qui fait penser à un film d’horreur (je ne me suis vraiment pas ennuyé) ou un enfant qui développe un pouvoir qui échappe à sa volonté : il y en a pour tous les goûts.

Si la folie de ces nouvelles fonctionne aussi bien, c’est grâce aux auteurs qui maîtrisent parfaitement l’exercice en adaptant leur écriture au contexte présenté. Un côté thriller pour nuit blanche (ma préférée) qui manipule le lecteur du début à la fin. Absolument génial. L’angoisse qui mène au massacre par Marie Calice. La curiosité, l’excitation et la liberté dévergondée de CIS. L’érotisme pervers d’un rêveur, qui me faisait me demander où voulait en venir l’auteur après des pages et des pages de scènes coquines mais qui m’a bien scotché par son dénouement. Et puis Martin, ce gosse qui ferait tout pour que sa mère soit heureuse…au risque de devenir un monstre.

Je ne vous détaille pas chaque texte pour vous laisser la surprise, mais je vous conseille de les lire. C’est dérangeant, effrayant, amusant…et totalement fou !

Merci au forum Mort-sûre et aux édition des artistes fous pour ce partenariat qui m’a permis de découvrir des auteurs que je suivrais maintenant avec beaucoup d’intérêt.

Chronique de Yezahel

L’assassin royal - 1 Première époque de Robin Hobb

Année d'édition : 2014
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 1112
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Au royaume des Six-Duchés, dans l’inquiétant décor d’une forteresse battue par les vents et les flots, Fitz, un jeune garçon issu d’une lignée royale, fait à la cour le rude apprentissage de la vie. Un maître d’écurie, étrange et bourru, lui prodigue conseils et affection ; un vieux sage, isolé au sommet d’une tour, l’initie à la délicate perception du Bien et du Mal ; des molosses qui l’ont adopté lui apportent réconfort et protection. Commence alors pour le jeune homme un long voyage initiatique semé d’embûches et de trahisons. Un voyage sans retour au bout de l’angoisse, de l’amour, de la désespérance. Confronté aux cruelles exigences de la loyauté, existe-t-il pour lui une autre voie que celle du sacrifice ?




Je remercie les éditions J'ai Lu et le forum Mort Sûre pour ce partenariat, qui m'a permis de combler une lacune de ma culture de fantasy.

L'assassin Royal fait partie des monuments de la fantasy. Pas évident du coup d'en faire une chronique. Pas évident non plus de savoir pourquoi je ne l'avais jamais lu jusqu'à présent...

Je m'attendais à beaucoup d'action. C'est finalement beaucoup d'intrigues politiques que j'ai trouvées dans cette intégrale des trois premiers tomes parus en français. Et ce n'est pas pour me déplaire ! Une grande partie des évènements se déroulent en quasi huis-clos à Castelcerf, le château royal. De saison en saison, on y voit grandir Fitz, bâtard de sang royal que le roi a décidé de former aux arts de l'assassinat. Il y a beaucoup de moments de vie, ce qui pourrait devenir ennuyeux, mais on se retrouve complètement accrochés car Fitz n'est jamais à l'abri. En tant que bâtard, son avenir n'est jamais certain. Tant qu'il se montrera utile, il vivra, mais si le roi ou les héritiers du trône trouve qu'il devient une gêne pour la royauté, on le fera disparaître. Robin Hobb sait mêler avec talent les difficultés du statut de Fitz aux évènements qui chamboulent le royaume. Les pirates rouges ravages les côtes, sans que les forces du roi n'arrivent à s'opposer à eux. Du coup, peu à peu, on craint autant pour l'avenir de Fitz que pour l'avenir du royaume.

Le récit à la première personne, sous forme de flashback, nous assure que Fitz va survivre, mais on ne sait pas dans quelles conditions. Et on ne sait rien de ce que va devenir le royaume. Du coup, la tension fonctionne très bien, on a envie de savoir où tout cela va aboutir.
Certains personnages sont très attachants. Fitz, bien sûr, mais aussi le prince Vérité ou encore le fou. Pour eux, on a envie que la situation du royaume s'améliore, on a envie que les méchants cessent de leur pourrir la vie, qu'ils n'ont déjà pas facile. La reine Kettricken m'a aussi beaucoup touchée, car elle incarne ce que devrait être idéalement la royauté.

Il y a beaucoup de belles trouvailles dans cet univers de fantasy, et notamment le Vif et l'Art, deux formes de magie qui vont jouer un rôle très important dans la vie de Fitz. La "forgisation", ce que font subir les pirates rouges aux prisonniers qu'ils relâchent dans le royaume, est aussi un acte magique très intriguant et inquiétant. C'est une menace extrêmement forte et atypique, qui diabolise les pirates rouges et en fait bien plus que de simples pirates.

Seul petit point négatif pour moi dans cette première intégrale : l'histoire d'amour entre Fitz et Molly, la chandelière. Il est... logique. Mais je n'avais qu'une envie, c'est que leur histoire s'arrête, car elle empêche Fitz de prendre les bonnes décisions pour sa survie. Du coup, j'ai moins apprécié toute la partie où elle se déroule.

Cette intégrale a été bien cogitée je trouve, car elle a une unité et se termine à un tournant très fort dans l'histoire de Fitz. C'est donc avec hâte que j'attends désormais de pouvoir lire la suite !


Chronique de Sytra

Il coule aussi dans tes veines de Chevy Stevens

Année d'édition : 2014
Edition : pocket
Nombre de pages : 474
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :

Ile de Vancouver, Canada. Sara Gallaguer, 34 ans, mère d'une fillette de 6 ans, sait depuis toujours qu'elle a été adoptée. Mais dans un atmosphère familiale très compliquée, et alors qu'elle se prépare à épouser Evan, la jeune femme décide de découvrir qui sont ses vrais parents. Ses recherches ne passent pas inaperçues et alertent son père biologique, qui n'est autre que le tristement célèbre Tueur des Campings, un serial killer que la police canadienne cherche à coincer depuis des années. Quand ce dernier, qui prétend se prénommer John, prend contact avec elle, Sara est prise au piège. Elle refuse de lui parler, mais John menace de tuer si elle le rejette. Et il passe rapidement à l'acte...


Tout d’abord, je souhaite remercier les Editions Pocket et le forum Mort-Sûre, ainsi que Louve, pour ce partenariat.

J’ai trépigné d’impatience pour pouvoir lire ce roman ! Connaissant cette auteur au travers de son roman Séquestrée, il me fallait découvrir rapidement Il coule aussi dans tes veines. Et je ne suis absolument pas déçue ! J’ai retrouvé dans ma lecture, tout ce que j’y attendais. Du suspense, de la peur, de l’urgence et une envie frénétique de tourner les pages et de découvrir toujours plus vite ce qui allait arriver ensuite.

Il semblerait que le schéma des romans de Chevy Stevens se répète d’un roman à l’autre. Encore une fois, nous nous retrouvons ici dans la tête d’une femme qui raconte les événements à son psychanaliste. Ceci permet d’avoir une introspection un peu plus poussée qu’une simple narration à la première personne, et j’ai une nouvelle fois adoré.

En effet, entrer dans la tête de Sara était réellement perturbant. Cette jeune femme se retrouve dans une situation particulièrement difficile dans la mesure où elle découvre être la fille d’un tueur en série, doublé d’un violeur de surcroît, qui lui téléphone régulièrement et qui la force à discuter avec lui pour qu’il ne viole et tue pas à nouveau. Il y a de quoi être épouvanté de la situation... Et évidemment, cela ne s’arrête pas là. Car John en demande toujours plus, Sara est de plus en plus affolée pour sa vie et celles de ses proches, notamment son mari et sa fille.

La narration est de plus en plus rythmée, de plus en plus tendue, et on ressort presque stressé de ce roman, tant les événements sont bouleversants et racontés avec une plume captivante et un style « urgent ». Sans compter, que l’auteur nous attend toujours au tournant, et lorsqu’on croît que c’est terminé, des zones d’ombres apparaissent toujours. A croire qu’elle ne veut pas nous laisser nous échapper. Amateurs de thrillers, ce livre est fait pour vous ! Cette auteur est vraiment à suivre !

Chronique de Merryfantasy

Funèbres, Tome 1 : Boulot mortel de Rachel Caine

Année d'édition : 2014
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 445
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Bryn Davis sait que travailler à la Morgue de Fairview n'est pas le choix de carrière le plus glamour qui soit, mais au moins, c'est un emploi stable - jusqu'à ce qu'elle découvre que son patron utilise une drogue qui ressuscite la clientèle à des fins d'escroqueries. Bryn doit alors faire face au risque de sa propre fin - littéralement, et avec un préjudice extrême.

Avec l'aide de l'agent double Patrick McCallister, Bryn a une chance de pouvoir éliminer le problème majeur - la compagnie pharmaceutique Pharmadene, qui traite la mort comme le programme de loyauté ultime de la société. Et elle ferait bien de se dépêcher, car le temps joue contre elle...

Bryn Davis est ravie de débuter son nouvel emploi à la morgue de Fairview. Ancienne militaire, la jeune femme pense que ce nouveau travail lui permettra de se reposer et d'avoir un semblant de vie normal. Mais lorsqu'elle découvre que son patron n'est pas l'homme qu'il prétend être et surtout qu'il ressuscite ses clients les plus riches, Bryn comprend qu'elle se trouve là où elle ne doit pas. Par un malheureux concours de circonstances, la jeune femme finit par se faire tuer et ressuscite afin de pouvoir servir une société pharmaceutique qui n'hésite pas à utiliser tous les moyens pour parvenir à ses fins.

Boulot mortel est un sacré bon premier tome. J'aime déjà la plume de l'auteur pour avoir pu lire et découvrir dans la maitresse du vent. Force est de constater que l'auteur sait nous rendre addict à sa plume et à ses intrigues toujours très différentes et innovantes ! Une fois de plus la magie a opéré sur moi avec ce roman. L'utilisation de la troisième personne ne m'a absolument pas gênée bien au contraire, j'ai trouvé que cela permettait de mieux entrer dans la tête de la plupart de nos personnages. L'action est bien présente tandis que la romance n'est pas vraiment d'actualité, même si on soupçonne un début de relation qui sera davantage développée dans la suite de la saga.

J'avoue avoir été très surprise par ce premier tome parce que je ne m'attendais pas du tout à un roman si mature. Ici il est question de société qui ressuscite les morts (donc d'une certaine manière de zombies) et qui envisage de gouverner le monde. Notre héroïne n'a aucun super pouvoir et les créatures surnaturelles n'existent pas, tout est une question de science. Voilà qui fait donc du bien et qui change ! Bryn est une héroïne plutôt commune si ce n'est qu'elle a servi en Irak et qu'elle cherche à changer de vie pour quelque chose de plus calme et plus rangé. Lorsqu'elle est employée à Fairview, elle pense détenir là la clef de la réussite et surtout d'une vie normale. Sa présence hasardeuse dans les locaux un soir va causer sa perte et le tout est cohérent, n'arrivant pas comme un cheveu sur la soupe. Dès lors, elle devient une zombie particulière puisqu'elle ne se nourrit pas de chair fraîche et qu'elle a besoin de l'injection d'un produit tous les jours pour ne pas pourrir et mourir. Sa nouvelle condition ne lui donnera comme atout que le fait d'être quasi immortel et de pouvoir régénérer de nombreuses blessures qui seraient mortelles pour un être humain normal.

Ce premier opus en plus de poser les bases de la nouvelle condition de l'héroïne nous propulse dans quelque chose d'assez sombre où il est question d'espionnage, d'argent et de pouvoir. Loin des habituelles romances fantastiques ! Du coup, même si notre chère Bryn s'en prend plein la tête, elle ne joue pas au superhéros puisqu'elle a conscience de ses faiblesses et c'est autre chose que j'ai apprécié chez elle. Elle n'en fait pas trop et même si parfois on peut regretter qu'elle ne soit pas plus combative du fait de son passé tout de même violent, on la comprend et l'on pourra trouver que cela ajoute de la crédibilité à son personnage. Les autres protagonistes m'ont tout autant charmée, des agents en passant par sa soeur de Bryn même si son rôle apporte une touche de peps au départ pour tomber dans un schéma très sombre. J'ai adoré le personnage de McCallister, cet agent qui semble froid et distant pour mieux se protéger de ses émotions et ainsi parvenir à faire la part des choses entre le boulot et le privé.

Au final, on a là un début de saga génial qui promet une suite tout aussi mouvementée ! Hâte de découvrir la suite parce que ce premier opus possède tous les ingrédients pour en faire une série incontournable.

Chronique de Louve

Vice & Vertu (Mon amie Odalie) de Suzanne Rindell

Année d'édition : Juin 2014
Edition : fleuve édition
Nombre de pages :  320
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : 
New York, 1922-1923. Rose Baker, la narratrice, est une jeune femme fortement marquée par ses années à l’orphelinat. Guindée, moralisatrice et distante avec son entourage, elle travaille comme dactylo au commissariat du Lower East Side à une époque où les femmes font tout juste leurs débuts dans le monde du travail. Lorsqu’une nouvelle venue rejoint l’équipe de secrétaires, Rose est très vite attirée par le magnétisme de cette inconnue. Avec Odalie, elle découvre un autre monde : des bars clandestins, des soirées chics, et des rencontres faciles. Odalie la fascine, lui fait perdre tous ses repères, oublier tous ses principes. Jusqu’au jour où un certain Warren, persuadé d’avoir reconnu la femme qui a provoqué la mort de son frère, se met en tête de démasquer Odalie. Qui faut-il croire dans cette grande fresque des faux-semblants ?



Tout d'abord, merci pour ce partenariat qui m'a permis de découvrir ce titre avant même sa publication !

Vice & Vertu, tout d'abord titré "Mon amie Odalie" (appellation qui restera en sous-titre si j'ai bien suivi) est tout à fait le genre de récit que j'adore : une écriture solide doublée d'une jolie plume, un contexte historique parfaitement rendu, une intrigue assez tordue sans non plus tomber dans le travers d'en faire trop. Dépaysant, élégant et équilibré, ce roman m'a plongée dans les années folles telles qu'elles déferlèrent aux USA, au moment où la prohibition se met en place à New York.
Le côté historique est non seulement bien rendu mais aussi exploité à la perfection (avec les relations hommes / femmes de l'époque, les tensions sociales, les folies des héritiers des grandes familles qui ne vivent que de leurs rentes, alors que les femmes célibataires des milieux modestes vivent dans une quasi misère, même en travaillant).

L'auteur a choisi d'employer la voix de Rose pour cette plongée dans la première moitié des années 1920. Rose est une femme à la fois terriblement naïve et absolument pas innocente... complexe, secrète, défendant son indépendance dans une société encore terriblement machiste, elle possède un regard critique et observe sans cesse son entourage. Soucieuse du travail bien fait, elle prend très à cœur son poste de sténo-dactylo dans un commissariat, vouant une admiration sans borne à son sergent (chez lequel elle avoue à demi-mot trouver peut-être le père qu'elle n'a jamais connu) alors que ses relations avec le lieutenant détective restent tendues et conflictuelles.
Les portraits des personnages à eux seuls sont ciselés à la perfection, surtout que Rose n'est pas une tendre : ses descriptions n'enjolivent pas ceux qu'elle égratigne.

Rose s'est habituée à une certaine routine, entre la pension de famille qui l'héberge et le commissariat, quand l'élégante, charismatique et pétillante Odalie y est à son tour embauchée. Cette nouvelle collègue perd une broche de valeur lors de son entretien d'embauche et Rose la ramasse... hésitant entre la conserver et la lui rendre... sans savoir que cette broche à elle seule va les lier bien plus qu'un simple accessoire ne devrait le faire.
Odalie, si chic et si libre, va très vite prendre de l'ascendant sur Rose. En dehors de leur travail, les deux femmes vont développer une amitié particulière, déséquilibrée par la dépendance dans laquelle la nouvelle venue plonge sa collègue en lui offrant un meilleur hébergement. Et, alors que Rose goûte à des plaisirs interdits, elle s'interroge de plus en plus sur le mystère dégagé par son amie.
Le lecteur comprend très vite qu'il s'est passé quelque chose de grave entre les deux femmes, qui n'a pas laissé indemne leur entourage...

Vice & Vertu est avant tout du pur chassé-croisé psychologique, assez hitchcockien à mon sens. Sur une partie du roman, je ne savais plus démêler le vrai du faux et l'une des clés pour tout remettre en ordre est livrée avec la toute dernière phrase. Donc, pour apprécier les derniers chapitres, quand tout s'emballe, il ne faut surtout pas lire la fin (au moins, je vous aurai prévenus !).
Au final, Vice & Vertu est un excellent roman de manipulations... le lecteur étant sans doute celui qui en fait le plus les frais.

Chronique de Roanne

Les compagnons du chaos de Luke Scull

Année d'édition : 2014
Edition : fleuve noir
Nombre de pages : 400
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Les Seigneurs Mages ont renversé les dieux. Depuis, le monde a changé. Ces tyrans aux pouvoirs démesurés ont besoin de magie brute, produite par les cadavres des dieux déchus. Une guerre dévastatrice menace d'embraser tout le continent. Davarus Cole est un jeune homme rebelle et vantard s'imaginant très bien en élu destiné à renverser le Seigneur Salazar, qui règne sans partage sur la cité de Dorminia. Il va croiser la route de Brodar Kayne, un vieux guerrier des Highlands qui fuit lui-même un autre Seigneur Mage, le Shaman. Si leurs chemins se séparent bien vite, ils vont néanmoins tous les deux se retrouver entraînés dans une lutte acharnée contre Salazar, chacun à leur façon : Cole se fait capturer par la milice du tyran et se voit contraint d'embarquer sur un navire qui semble condamné d'avance tandis que Brodar Kayne accompagne une mission de sabotage destinée à priver Salazar de magie. Mais le Seigneur Mage n'est pas sans fidèles serviteurs : parmi eux, Barandas, un homme bon et droit bien conscient des exactions de Salazar... mais déterminé à défendre les intérêts de son maître. Et les menaces qui pèsent sur lui sont nombreuses : la Dame Blanche espère elle aussi imposer son joug sur les terres du tyran.

Je ne ferais pas de résumé de ce roman pour la simple et bonne raison que j'ai au départ eue énormément de mal à comprendre ce qu'il se passait ainsi que le lien entre chaque personnage et chapitre. Les compagnons du chaos fut une lecture laborieuse et très difficile, c'est bien dommage.

Peut-être est-ce dû à ma condition ( fin de grossesse et beaucoup de contractions/douleurs), mais je n'ai pas réussi à apprécier ce roman comme il se devait. Il me semble pourtant que les autres lecteurs l'aient beaucoup apprécié, aussi je fais partie de la minorité de ceux qui ont trouvé les compagnons du chaos sympa, mais sans plus. En fait, j'ai trouvé le style de l'auteur assez particulier et non addictif. Je peinais parfois sur son phrasé et comme le début m'a semblé brouillon, j'ai eu beaucoup de mal à dépasser la moitié. C'est d'ailleurs bien dommage qu'il faille dépasser deux cents pages pour vraiment commencer à voir le fil directeur et à comprendre ce qui relie tous les événements.

Dès le début, on rencontre trop de personnages et il m'a fallu toute ma concentration pour bien comprendre qui est qui et quel est leur rôle. Cela perd très vite le lecteur, aussi les non-adeptes en fantasy risquent bien de se perdre et de ne pas savourer le roman comme il se doit. Si pour certains ouvrages le fait de présenter des personnages aussi directement fonctionne, pour le coup ici, ce ne fut pas le cas et cela m'a grandement déstabilisée. Je n'ai pas été immergée dans le roman malgré l'action et j'avoue même qu'à certains moments, je m'ennuyais. Les personnages sont pourtant sympathiques et assez atypiques, entre les Higlanders et Cole, mais aucun n'a su me captiver et me charmer. J'avais la sensation de ne pas réussir à m'attacher à eux et de me moquer éperdument de ce qu'il pouvait leur arriver.

Alors certes, l'univers et le contexte deviennent intéressants une fois qu'on a nos repères, mais cela ne fut pas suffisant pour moi. Il existe tellement de meilleures sagas en fantasy, que je préfère me focaliser sur les autres plutôt que sur celle-ci. Dommage parce que le synopsis m'emballait comme le titre et que j'attendais vraiment de vivre une aventure épique, ce qui ne fut pas le cas, à mon grand regret.

Chronique de Louve