lundi 24 novembre 2014

A quelques secondes près de Harlan Coben

Année d'édition : 2014
Edition : pocket
Nombre de pages : 352
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
À 16 ans, Mickey Bolitar a vécu son lot de tragédies : la disparition de son père, les graves difficultés de sa mère, l'installation chez son oncle Myron, avec qui il ne s'entend pas. Mais le cauchemar ne s'arrête pas là. Alors qu'il se demande toujours ce qui est réellement arrivé à son père, il apprend que son amie Rachel a été retrouvée blessée par balles, chez elle, et décide immédiatement de remonter la piste de l'agresseur.
S'il n'a pas hésité jusque-là à se mettre en danger pour aider ceux qu'il aime, Mickey sait aussi que la curiosité se paie cher. À quelques secondes près, tout peut basculer...








Je me souviens du moment où j'ai terminé la lecture du premier opus. De l'envie que j'avais de poursuivre ma lecture avec le second tome de cette saga coup de cœur. C'est avec une joie immense que j'ai commencé ce deuxième tome de la saga de Mickey Bolitar. Dès les premières lignes, nous sommes plongés dans l'aventure de ce dernier. On a l'impression de se retrouver à quelques pas de lui, comme s'il nous parlait directement. Un peu comme on le fait entre amis.

Dans « À quelques secondes près », Harlan nous dévoile de plus en plus d'informations sur les différents personnages. Un mystère entoure le passé de son oncle Myron concernant ses relations précédentes. Mickey cherche toujours les responsables de la mort de son père. Entre le mystère du Refuge d'Abeona, la femme chauve-souris alias Lizzy Sobek, Rachel qui est hospitalisée, car elle a reçu une balle à la tête, Mickey fera une découverte des plus improbables au sujet de son amie gothique. Toujours accompagnés de ses deux acolytes Spoon et Ema, ils partiront à la recherche de la vérité à leurs risque et péril. Chose certaine, leurs vies ne tiennent qu'à un fil... Il faut dire qu'il fouine beaucoup afin de découvrir la vérité sur le Boucher de Lodz concernant les nazis, qu'il soupçonne l'un des responsables de la mort de son père. Entre sa quête à la vérité et ses amis, Mickey devra aussi se battre afin d'avoir sa place dans l'équipe de basketball, car ce sont les sélections des joueurs. Mais rien n'est garanti quand le fils du shérif est dans les parages.

Les personnages sont de plus en plus attachants. Et je dois dire que je suis ravie que Coben nous dévoile un peu plus d'informations à leurs sujets. Surtout pour le personnage d'Ema et de Myron. Je le trouve attachant l'oncle de Mickey malgré les apparences qui peuvent être trompeuses car par moment, on se demande s'il est du bon côté. Spoon est aussi surprenant qu'avant et a toujours un tour dans son sac! On voit une belle évolution des personnages (ils prennent en maturité) et de l'histoire et personnellement, j'ai tout autant embarqué dans ce roman que le précédent, malgré le fait que je n'avançais pas tant que ça dans ma lecture. La raison? J'appréhendais la fin de ce dernier... J'ai donc fait durer le plaisir!

Ah! que dire sur l'écriture de cet auteur? Dès que j'ai posé mon regard sur les premières lignes du premier tome de la saga, je suis tombée sous le charme de cette saga littéraire. Coben a une façon de raconter les choses qui lui est propre. Il a un "je ne sais quoi" qui fait qu'on ne peut que tomber sous le charme de sa plume. Il est donc compréhensible qu'en plus d'avoir eu un gros coup de cœur pour les aventures de Mickey Bolitar, ce fût un énorme coup de cœur pour son auteur. Harlan est honnêtement l'un de mes auteurs chouchous maintenant. Il sait jongler habilement avec les émotions et nous manipule avec un doigté chirurgical afin de nous tenir en haleine et sur le qui-vive. C'est un maître du suspense et du thriller. Un grand auteur!!!! Sa plume est très addictive et il est presque impossible de quitter le roman des yeux.

Vous aurez deviné, ce fut plus qu'une lecture agréable. Je suis groupie jusqu'à la moelle! Frustrée dans ma lecture par moment, car Coben nous fait languir sur les différents mystères qui entourent cette aventure. J'ai mille raisons de t'en vouloir, mais comme je suis gentille, je te pardonne secrètement. Je vous recommande fortement cette saga. C'est avec tristesse et frustration que je vais attendre que le troisième opus soit publié en format poche, prévu pour 2015 (source directement de PKJ). Eh oui, dès que j'ai refermé le livre, je me suis empressée d'aller poser la question sur la page Facebook de PKJ jeunesse :-) Je dis un immense merci au Forum Mort-Sure de m'avoir offert ce second tome à chroniquer dans le cadre de notre partenariat.

chronique de Froggy80

Mauvais garçons de Linwood Barclay

Année d'édition : 2014
Edition : j'ai lu
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Son épouse et ses ados respirent, Zack Walker a trouvé un job. Lui, l'angoissé chronique, l'obsédé de la sécurité, a renoncé à son rôle d'homme au foyer/écrivain de science-fiction pour entrer à la rédaction du journal local.
Soulagement ? Pas si sûr, car l'imagination de Zack tourne à plein régime. Un vol à l'étalage ? Un flagrant délit d'espionnage industriel. Un chien écrasé ? Un complot international. Un piéton renversé par un fuyard ? Forcément un coup de la mafia locale.
Sauf que dans ce cas précis Zack pourrait bien avoir raison : la ville est en effet en proie à une série d'incidents troublants et tous les regards sont tournés vers la terreur de la ville, Willy « Barbie » Bullock, une brute connue pour ses méthodes expéditives.

Zack vs Barbie, qui aura le dernier mot dans ce combat sanglant?






A la lecture du résumé, j'ai été intriguée par le changement de vie engagé par Zack Walker ainsi que le rôle qu'il occupera dans l'enquête. Comment "un grand stressé" peut il se retrouver mêlé à une histoire avec un ripoux. J'avais hâte de débuter ce roman car je connaissais déjà cet auteur avec qui j'avais beaucoup accroché et dont j’aime beaucoup l'écriture et son style.

Le début de la lecture m'a quelque peu intrigué, j'ai eu du mal à cerner certains personnages et leur rôle (je ne suis peut être pas rentré comme il faut dans l'histoire). Par la suite, on se rend compte et on comprend que la famille de Zach joue un rôle prépondérant dans cette histoire : elle a un rôle aussi important que l'enquête. On s'attache rapidement aux membres de sa famille : Sarah, Angie et Paul. Il y a énormément de réalisme dans les scènes décrites, on a aucunes difficultés à s'y identifier. Le détective Lawrence occupe une grande place dans la nouvelle vie de Zach et joue un rôle important.

L'intrigue est bien ficelée et elle se développe plus on avant dans la lecture. Il n'y a pas de suspens comme on le trouve souvent dans les thrillers mais les rebondissements sont présents. Ils permettent de pimenter la lecture qui par moments perdait un peu de son rythme.
Cette histoire m'a beaucoup fait penser à un épisode d'une série policière américaine.

Dans l'ensemble c'est un bon thriller qui est à lire pour les adeptes de ce genre ou non. Linwood Barclay est un auteur à connaître ou à suivre si on aime bien ses œuvres.  

Chronique de Célines

En ce lieu enchanté de Rene Denfeld

Année d'édition : 2014
Edition : fleuve édition
Nombre de pages : 300
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
La dame n'a pas encore perdu le son de la liberté. Quand elle rit, on entend le vent dans les arbres et l'eau qui éclabousse le trottoir. On se souvient de la douce caresse de la pluie sur le visage et du rire qui éclate en plein air, de toutes ces choses que dans ce donjon, nous ne pouvons jamais ressentir.

Dans le couloir de la mort, enfoui dans les entrailles de la prison, le temps passe lentement. Coupés du monde, privés de lumière, de chaleur, de contact humain, les condamnés attendent que vienne leur heure.
Le narrateur y croupit depuis longtemps. Il ne parle pas, n'a jamais parlé, mais il observe ce monde "enchanté" et toutes les âmes qui le peuplent : le prêtre déchu qui porte sa croix en s'occupant des prisonniers, le garçon aux cheveux blancs, seul, une proie facile. Et surtout la dame, qui arrive comme un rayon de soleil, investie d'une mission : sauver l'un d'entre eux. Fouiller les dossiers, retrouver un détail négligé, renverser un jugement. À travers elle naissent une bribe d'espoir, un souffle d'humanité. Mais celui à qui elle pourrait redonner la vie n'en veut pas. Il a choisi de mourir.
La rédemption peut-elle exister dans ce lieu où règnent violence et haine ? L'amour, la beauté éclore au milieu des débris ?




Un roman coup de poing à la fois poétique et magnifique mais aussi sombre et horrible. Un livre qui changera définitivement votre point de vue sur le milieu carcéral et plus particulièrement sur ces « monstres » condamnés à la peine de mort.
Une prison américaine, un donjon sans fenêtre et souterrain, le couloir de la mort, c’est en ce lieu qu’Arden, un condamné à mort pour avoir fait des choses qui ne se disent pas, raconte sa vie de prisonnier dans ce lieu enchanté où les chevaux d’or galopent dans les entrailles profondes du lieu, où les grisgoules dévorent les restes cendreux des condamnés, où des êtres étranges, grattent, creusent et rient dans les murs épais du Donjon mais aussi où les sévices les plus inhumains sont pratiqués, où le règne du plus fort n’est pas une image mais une réalité, où le directeur affronte la maladie funeste de sa femme, où la Dame tente de sauver la vie de ces prisonniers avec son humanité, où un prêtre déchu tente d’apporter un peu de paix avant l’heure fatidique.
Vous l’aurez compris, il s’agit d’un roman fort. Un de ces romans à la fois difficile à lire par le sujet qu’il traite mais qui surtout évade le lecteur dans un univers sombre, humide et à peine humanisé décrit pourtant avec des mots poétiques et enchanteurs et agrémenté d’une touche d’imagination et de métaphores proches du fantastique et des légendes. On distingue les prisonniers d’une part, ceux qui sont condamnés à mort d’un côté, York et Arden (le narrateur) notamment et ceux qui ne sont là que pour purger leur peine courte, à l’imagine du jeune homme aux cheveux blancs rapidement brisé, ou longue et ceux qui sont de l’autre côté de ce monde ; le Directeur de la prison, les gardiens, corrompus ou non, la Dame ou encore le prête. Ces êtres présentant une dualité significative se retrouvent dans un lieu où les codes qui régissent notre société n’existent plus. Il y a beaucoup d’horreur dans ce roman, le lecteur aura envie de tuer lui même certains des condamnés, les trafics, les viols, les meurtres injustes auront parfois raison de notre tolérance, mais, il y aussi énormément de bonté, à contrario parfois, on en viendra à se surprendre de compatir pour ces monstres qui auront eu les pires gestes et pourtant notre part d’humanité en viendra presque à s’attacher et à tenter de comprendre ces êtres à l’image de la Dame.
Ce personnage fort dénote très fortement dans ce récit, c’est un personnage énigmatique et solitaire, qui réalise des enquêtes pour des avocats afin de tenter de sauver certains prisonniers d’une mort certaine pour qu’il ne soit plus que condamné à perpétuité, on la sent à la fois détachée face aux délits horribles de ces condamnés et à la fois très proche d’eux ayant eu elle – même une enfance difficile et un passé inavouable. Dans le roman, elle s’occupe du cas de York, un condamné qui souhaite la mort et qui ne veut pas être sauver. A travers son enquête, elle fouille le passé de ce meurtrier récidiviste en rencontrant des membres de la famille, en  démêlant une à une les énigmes et les interrogations du prisonnier, en lui apportant un peu de chaleur humaine dont il est depuis trop longtemps privé. La Dame rencontre dans cette enquête ses propres questionnements, ses propres blessures passées et semblent s’attacher au prêtre déchu. Le prêtre, personnage atypique, doux, discret et compréhensif, qui ne juge pas, qui s’est trompé sur son orientation religieuse et qui s’est retrouvé là après avoir quitté l’église en se cherchant lui même. Et puis, il a surtout le narrateur, Arden, condamné à mort, on ne sait pas vraiment ce qu’il a fait, on sait juste qu’il se cache sous sa couverture, qu’il se perd dans son imagination, qu’il perçoit les choses à l’intérieur du Donjon, à l’extérieur mais aussi entre les deux, qu’il lit, beaucoup, se mutile et seul le Directeur semble le voir au delà de cette image de folie qu’il dégage. D’autres personnages viendront par ailleurs agrémenter et renforcer les sentiments conflictuels nés de la lecture de ce récit.
L’auteure à vraiment un talent d’écriture indéniable, offrir un moment de poésie sur un thème aussi fort et ténébreux, c’est savoir choisir judicieusement ses mots et communiquer intelligemment aux autres des émotions humaines et naturelles. Elle a aussi su doser parfaitement la quantité d’informations données au lecteur pour pouvoir le maintenir dans sa lecture tout en lui suggérant les pires horreurs. On est finalement tellement subjuguer par les mots et les métaphores que l’on en oublie presque le lieu où se passe le roman, ce lieu qui devient rapidement enchanté…
En bref, un roman magistralement écrit et parfaitement réussi, il n’y a ni trop peu, ni pas assez, c’est d’une justesse incroyable. Il faut le lire et le ressentir, vous en sortirez changé voire grandi par cette expérience unique partagée par une auteure de talent.
Je remercie Louve du Forum Mort Sûre et Les éditions Fleuve éditions pour cette lecture magnifique.
 
Chronique de Walkyrie

Broken de Karin Slaughter

Année d'édition : 2014
Edition : le livre de poche
Nombre de pages : 552
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Le corps d’Allison Spooner, 21 ans, est découvert dans le lac de Grant, en Géorgie du Sud. Quelques heures plus tard, Tommy Braham, un attardé mental soupçonné de l’avoir assassinée, est arrêté et incarcéré. Il passe aux aveux avant de se suicider dans sa cellule. Sur les murs, son ultime message, comme un appel au secours : « Pas moi ». Tommy a été un des nombreux patients de Sara Linton, pédiatre et ancien médecin légiste du comté. Rongée par la culpabilité, Sara se lance dans une enquête désespérée avec l’aide de Will Trent, agent fédéral du Georgia Bureau of Investigation. Ensemble, ils vont être confrontés à des policiers corrompus et impitoyables… ainsi qu'à un redoutable tueur.




Je découvre cette auteure avec ce roman, j'ai bien aimé le style d'écriture qui permet de rythmer le récit. Le résumé m'a tout de suite intéressé, je trouvais l'histoire intéressante et inhabituelle. J'ai peut être eu un peu peur au début car ce livre est un petit "pavé". on se demande comment l'auteur va nous tenir en haleine tout au long de la lecture sans que l'on s'ennuie. C'est chose réussie car beaucoup de rebondissements avec les histoires de corruptions, de falsifications dans la police : on nous montre surtout le côté "noir" de la police. L'histoire est pimentée car deux femmes ennemies Sara et Lenna vont devoir cohabiter sur cette enquête : Lena car elle fait partie de la police locale et Sara car le principal suspect est un ancien patient. D'autres personnages vont faire leur apparition et nous permettre de comprendre certains aspects des conflits qui règnent dans cette ville.

Malheureusement, l'enquête stagne par moment et tire en longueur car l'auteure reste très centré sur les histoires qui existent entre les personnages. Elle paraît être mise en second plan. Je trouve que le dénouement tombe un peu comme "un cheveu sur la soupe", on ne s'attend pas à ça, pas comme ça. Beaucoup de questions, on ne comprend pas ce qui permet d'aboutir à cette conclusion.

J'ai trouvé les personnages de Sara et Will attachant, ils apportent du contenu au récit. Les personnages secondaires ne sont pas là pour faire de la figuration ils jouent tous un rôle et apportent tous quelque chose à l'histoire.

Pour conclure, c'est une lecture plaisant même si j'en attendais autre chose. C'est le côté policier qui m'a déçu sinon l'histoire en elle-même est intéressante.
Je prendrais plaisir à lire d'autres livres de cette auteure qui a une plume agréable.  

Chronique de Célines

Skin Trade de George R. R. Martin

Année d'édition : 2014
Edition : j'ai lu
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Il fût un temps où cette ville était au centre du monde. Un temps où sa puissance se nourrissait du sang et du fer. Mais aujourd’hui elle n’est plus que rouille et elle attend la ruine. C’est un territoire parfait pour Willie Flambeaux et Randi Wade. Lui est agent de recouvrement, elle, détective. Mais lorsqu’une série de meurtres particulièrement atroces ensanglante cette ville qu’ils croyaient si bien connaitre, ce n’est plus dans le labyrinthe des rues qu’ils auront à mener l’enquête, mais dans les recoins les plus sombres de leurs propres passés. Là où se cachent leurs plus grandes peurs.





Willie Flambeaux est un agent de recouvrement. Cachant un lourd secret, il se tourne vers son amie la détective privée Randi Wade lorsqu'une jeune fille qu'il connaissait bien est assassinée. Dès lors, nos héros feront tout ce qu'ils peuvent pour mettre en lumière les conditions de la mort de la jeune femme et surtout tenter de comprendre par qui elle a été tuée et pourquoi. Mais certaines choses sont, faites, pour rester secrète et c'est ainsi que Randi va découvrir des choses troublantes qui ont peut-être un lien avec le meurtre de son père des années plus tôt.

George R.R.Martin est un auteur qu'on ne présente plus. Pourtant, je ne connais pas réellement cet auteur n'ayant à ce jour lu que deux romans de ce dernier. Avec Skin trade, je me fais une excursion dans le style de l'auteur avec pour but de découvrir autre chose que sa saga populaire : le trône de fer. Et je dois dire que cette novella est franchement top ! Elle ne conviendra pas à tous les lecteurs, il faut dans un premier temps accepter de lire un texte rapide dans son traitement du fait du peu de pages. Ainsi d'entrée de jeu on fait la connaissance de nos héros et des circonstances du meurtre qui les amène à travailler ensemble. Pour ma part, cette rapidité m'a beaucoup plu parce qu'au moins on ne s'endort pas et on ne pourra reprocher des longueurs au texte puisqu'il n'en a pas.

Autre chose qui m'a bien plu c'est cette noirceur dans l'univers. On se serait cru au temps de la mafia à Los Angeles avec les parrains et tout ce qui suit. J'ignore pourquoi c'est la sensation que j'ai de suite ressentie en découvrant la novella. Seulement, ici, les explications sont surnaturelles puisqu'on aura le droit à une créature surnaturelle et déjà très utilisée en littérature. En effet, le loup-garou pour George R.R Martin n'a rien de cette créature qui se transforme les nuits de pleine lune et c'est là que l'auteur donne le ton de sa novella. Un loup-garou, ou lycanthrope, est avant tout une victime de sa condition et lorsqu'on comprend à quoi sont liés les meurtres, on est surpris, mais ravi. Du chasseur, le lycan passe à la proie !

Le style est agréable, les descriptions sont judicieuses et permettent sans souci de mieux visualiser les scènes parfois écoeurantes du texte. Nos héros n'ont rien de très classique, Willie est d'ailleurs un peu malade et fait penser à un vieil homme dans la manière dont il se comporte. Randie est plus courageuse et intrépide et n'abandonne jamais une enquête, au risque d'y laisser sa peau.

En bref, c'est une bonne novella et j'ai maintenant hâte de me plonger dans Wild Cards !  

Chronique de Louve

dimanche 16 novembre 2014

Hopeless, Tome 1 de Colleen Hoover

Année d'édition : 2014
Edition : fleuve edition
Nombre de pages :
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Sky, 17 ans, vit avec sa mère adoptive Karen. Après plusieurs années de scolarisation à domicile, elle rentre en terminale dans un lycée où elle ne connaît personne. Sky ne ressent aucune émotion pour personne depuis son enfance. Holder, le bad boy du lycée, lui fait de l’effet. Leur relation devient passionnée. Sky découvre la vérité sur son passé.







Tout d'abord,
un grand merci à Louve l'administratrice du forum Mort-Sure
pour m'avoir permis de lire ce livre en service presse.
Me revoilà après la fin de ma lecture. Je dois avouer que j’en sors un peu déçue. Encore une fois, j’en avais entendu tellement de bien autour de moi que je m’attendais à quelque chose de plus… de plus tout simplement.

Avant de détailler mon avis, je vais rapidement vous mettre dans l’ambiance. Ce roman, c’est l’histoire de Sky, une jeune fille de 17 ans peu ordinaire. En effet, cette dernière ne ressent aucune émotion depuis son enfance. Du moins jusqu’à ce que sa route croise par hasard celle d’Holder. Elle découvre alors avec effarement des ressentis et des sentiments qui jusqu’alors lui étaient totalement étrangers. Surprenant! Surtout lorsque l’on sait qu’Holder pense la connaître alors qu’elle n’a aucun souvenir de lui. Sky découvrira-t-elle un jour pourquoi Holder est le SEUL à ne pas la laisser insensible? Et ce dernier de son côté comprendra-t-il pourquoi il est persuadé de l’avoir déjà rencontrée?

Et voilà maintenant ce fameux avis!
Comme je le disais un peu plus haut, je m’attendais à trouver vraiment plus dans ce livre. C’est donc après une lecture en demi-teinte que je suis en train de rédiger cette chronique. La première partie du livre n’a suscité chez moi qu’un certain agacement. Je ne voyais pas du tout où l’auteur voulait nous conduire, et les deux personnages me tapaient royalement sur le système (point que je détaillerais un peu plus bas). Heureusement pour moi j’ai persévéré (là on dit merci à une amie qui m’a un peu poussée) car la deuxième moitié était beaucoup plus riche en sentiment et l’auteur m’a alors totalement captivée avec l’intensité et le côté tellement réel de ses révélations. Beaucoup de choses gagnent en sens comme par exemple le comportement horripilant des personnages, l’indolence de Sky ou encore l’instabilité d’Holder.

Abordons les personnages à présent.
J’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à Sky ou encore à m’identifier à elle. Sa façon de se détacher de tout m’a beaucoup dérangée. Bien que les révélations sur son compte explique pas mal de choses, j’ai quand même passé la moitié du livre avec une opinion très modérée vis à vis d’elle.
Pour Holder finalement ça n’a pas été bien différent. Il m’a laissée insensible durant un bon 50% du roman tellement ses sautes d’humeur sont agaçantes. C’est bien dommage parce qu’il est décrit comme quelqu’un de très charismatique et d’altruiste surtout lorsqu’il s’agit de Sky. Encore une fois, lorsque le rideau tombe éclaircissant le gros mystère, on comprend mieux, sans pour autant que ça m’ait permis de faire totalement abstraction de son comportement changeant.

Ensuite, je voudrais dire un mot sur l’intrigue car finalement c’est là toute la force de ce livre. L’auteur a su construire tout un entremêlement de choses reliant ses personnages les uns aux autres. Tout s’explique progressivement entre la moitié et la fin du roman. Chaque chose prend son sens, chaque personnage change. Plus les liens se sont faits, plus l’auteur gagnait mon attention. Elle aura même réussi à totalement me captiver, allant même jusqu’à me tirer quelques larmes. C’est réel, poignant, perturbant, horrifiant et on quitte nos personnages sur une note d’espoir touchante. Du coup, je pense que je tenterais de lire le tome suivant afin de voir si l’auteur parvient à mieux équilibrer son livre.

Et enfin juste avant de conclure, un petit mot sur la plume. Bien que je n’ai pas adhéré au début, je dois dire que le style d'écriture n’en est absolument pas la cause. C’est fluide et ça se lit très bien. Il s’agissait juste d’une incompatibilité entre moi et les personnages.

En bref, une lecture en demi-teinte avec des personnages que je n’ai réussi à aimer que tardivement. Heureusement, la plume de l’auteur ainsi que son talent pour manier une intrigue riche et poignante ont totalement chamboulé mon impression première. Je conseille donc ce roman, et surtout de s’accrocher lors des premiers chapitres car la seconde moitié en vaut vraiment le coup.

Chronique de Tahicha

Warbreaker de Brandon Sanderson

Année d'édition : 2014
Edition :le livre de poche
Nombre de pages : 975
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Voici l'histoire de deux sœurs, Vivenna et Siri.
L'histoire du Dieu-Roi que l'une d'entre elles doit épouser, et de Chanteflamme, un autre Dieu qui n'aime pas son travail. Celle aussi de Vasher, un immortel qui tente de réparer les erreurs qu'il a jadis commises, et de Saignenuit, sa mystérieuse épée. Dans leur monde, celui qui meurt auréolé de gloire devient un dieu. Il vit dans le panthéon de la cité d'Hallandren, et utilise la magie biochromatique, la magie du Souffle. Un Souffle qu'on ne peut récupérer qu'une fois, sur un individu à la fois.





Je tiens à remercier Le Livre de Poche et le forum Mort Sûre pour ce partenariat, qui fut une très belle découverte.
Je me suis intéressée à ce roman parce qu'on me l'avait chaudement recommandé, en me disant qu'il ne fallait pas passer à côté. Mais lorsque je l'ai reçu, et que je me suis aperçue qu'il faisait plus de 900 pages, j'avoue avoir un peu pris peur. Puisque c'était un partenariat, je m'étais engagée à le lire, et en plus à le lire en un mois. Ca faisait quand même un sacré pavé...
Du coup (c'est d'une logique implacable...) j'ai laissé trainer plusieurs jours avant de me décider à l'attaquer. Dès les premières pages, je n'ai plus pu le lâcher !

En quelques scènes, l'auteur nous plonge dans son univers, dans les évènements en cours, auprès de chacun des personnages de ce roman choral. On suit essentiellement Siri, jeune princesse qui va épouser le Dieu-Roi alors que ce n'était pas elle qui y était destiné ; Vivenna, sa grande soeur qui devait à l'origine épouser le Dieu-Roi et qui décide d'aller sauver sa soeur de ce mariage ; Chanteflamme, le Rappelé (il est revenu d'entre les morts) qui a un statut de dieu mais ne croit pas à sa propre nature divine ; et dans une moindre mesure Vasher, le plus mystérieux du lot, qui a une mission à mener à bien mais on met longtemps avant de savoir de quoi il retourne.

Les personnages sont tout de suite très vivants, on s'attache facilement. Les enjeux sont aussi rapidement présentés : Hallandren est sur le point de déclarer la guerre au petit royaume de Siri et Vivenna, mais il y a aussi des complots qui se trament à l'intérieur même des palais des Dieux. Grâce à ça, on est ainsi directement plongé dans l'intrigue et complètement happé par l'histoire que nous propose l'auteur.

Là où je me suis faite surprendre, c'est qu'arrivé à la moitié du roman, je ne m'étais absolument pas ennuyée, je n'avais pas vu défiler les 450 pages, mais quand je réfléchissais à cette première moitié du roman, j'avais l'impression qu'il ne s'était pas encore passé grand chose et je me demandais quand est-ce que l'action allait se lancer (et je trouvais aussi que c'était étranger qu'à la moitié du roman ça n'ait toujours pas débuté). J'ai fini par comprendre que ce que j'attendais depuis le début, c'était la guerre. Parce que dans tous les romans de fantasy, les héros partent généralement à l'aventure, que ce soit pour une quête ou pour la guerre. Or, depuis le début de Warbreaker, les quatre personnages centraux restait à la capitale de Hallandren, ils ne partaient pas "à l'aventure". C'est à ce moment-là que je me suis rendue compte que Warbreaker n'était pas un roman de fantasy classique. Il ne racontait pas des combats et des guerres. Il raconte l'avant-guerre, cette période où tout peut encore se jouer entre guerre ou paix. Le coeur du roman, ce sont les manigances des uns et des autres pour pousser dans un sens ou dans l'autre. Et la question finale n'est pas de savoir qui va gagner la guerre, mais si la guerre va avoir lieu ou non.
Je me suis attachée au sort de Siri, à cette jeune fille propulsée reine d'un peuple qu'elle ne connait pas, sans y avoir été préparée, mariée à un dieu qui a tout pouvoir en son royaume. Elle va se révéler forte et prendre son destin en main, tout en découvrant le destin des dieux-rois d'Hallandren.

Les passages concernant Vivenna, qui organise la rébellion dans les bas-fonds de la capitale hallandren, m'ont parfois parus un peu trop longs, parce que j'avais envie de revenir à l'histoire de Siri (ou à celle de Chanteflamme). Vivenna me touchait beaucoup moins que ça soeur, car elle est finalement bien plus égoïste.
J'ai adoré Chanteflamme, ce dieu qui ne croit pas à sa propre divinité. Je plaignais son grand prêtre, qu'il n'arrêtait pas d'embêter. Chanteflamme passe son temps à être le plus inutile possible, pour convaincre enfin les gens qu'il n'est pas un dieu puisqu'il ne sert à rien. Son personnage est très rafraîchissant.
Vasher enfin est très intriguant, très mystérieux. On a du mal à savoir de quel côté il se trouve, jusque tard dans l'histoire, car on ne sait pas quelles sont ses motivations.

Là où l'auteur est très fort dans ce roman, c'est pour les faux-semblants, pour nous faire croire quelque chose et finalement nous démontrer qu'on s'était complètement trompé. Ca fonctionne très bien durant les trois-quarts du roman et ça nous réserve plein de surprises. Ensuite, on commence à trop se méfier, à se dire que rien n'est ce qu'il paraît être, et les retournements de situation nous prennent donc moins par surprise.

Cela n'empêche pas de se régaler avec ce roman jusqu'au bout, sans voir passer ses 900 et quelques pages. Un vrai bon moment de lecture, une fantasy qui adopte un autre point de vue, avec une écriture parfaitement maîtrisée.
Je vous donnerai donc le même conseil que celui que j'ai reçu : découvrez ce super roman !

Chronique de Sytra

samedi 15 novembre 2014

Eleanor de Holly Black

Année d'édition : 2014
Edition : Bayard jeunesse
Nombre de pages : 285
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
 Zach, Poppy et Alice partagent une passion : les jeux de rôle avec les figurines. Ils ont inventé un monde à eux, peuplé de pirates, de cruelles sirènes, de voleurs et de trésors. Ce monde est dirigé par « la Grande Reine de tous les Royaumes », incarnée par une vieille poupée de porcelaine de grande valeur et un peu effrayante, qui trône dans la vitrine chez la mère de Poppy. Un jour, Alice et Poppy appellent Zach, terrifiées. La poupée s’est animée pour leur délivrer un message. L’homme qui l’a fabriquée avait une fille au nom d’Eleanor, morte trop jeune. Devenu fou de chagrin, il s’est refusé à l’enterrer, a brûlé son corps et a conçu la poupée avec ses cendres. Aujourd’hui, Eleanor réclame qu’on l’enterre à un endroit précis, et si les trois amis ne lui obéissent pas, ils ne trouveront plus jamais de repos. Poppy parvient tant bien que mal à convaincre Alice et Zach de la suivre dans cette enquête — une vraie, pas pour jouer, et la dernière.

 Je remercie tout d'abord le forum Mort Sûre et les éditions Bayard Jeunesse pour ce partenariat. Cette lecture est tombée pile au moment d'Halloween, j'ai donc pu apprécier l'ambiance à sa juste valeur ^^.

L'histoire tourne autour de 3 amis: Zach, Poppy et Alice, qui partagent une passion pour les "jeux de rôle" avec des figurines. Ils ont inventé tout un univers autour de pirates, sirènes et autres héros de contrées lointaines, le tout sous l'oeil mystérieux et inquiétant de la Sublime Reine: une poupée de porcelaine trônant dans une vitrine.

Le contexte de départ est bien sympa, malgré le fait qu'ils grandissent, nos 3 héros aiment passer des moments ensemble à créer un monde qui évolue au fil de leurs aventures (enfin de celles de leurs personnages ^^). Jusqu'au jour où le père de Zach va commettre l'irréparable.
La narration se fait du point de vue du garçon, et j'ai bien aimé ce fait car peu d'histoires "ordinaires" se déroulent dans la tête d'un jeune homme.

Les 2 autres protagonistes sont aussi différentes l'une de l'autre que peuvent être les enfants: Alice est assez réservée et "soumise" à la sévérité de sa grand-mère, avec leurs jeux cela lui permet de s'évader. Quand à Poppy elle fait un peu garçon manqué, assurée et directe; elle vit avec ses frères quasiment en autonomie puisque leurs parents sont absents une bonne partie de la journée pour le travail.

J'avoue m'être attendue un peu à autre chose, un peu plus d'épouvante, mais le public visé étant jeune (une dizaine d'années), l'ambiance colle bien avec la mentalité sans que les lecteurs n'en fassent des cauchemars ^^.
La quête des 3 enfants prend vie petit à petit malgré les doutes que certains émettent au début. Leurs dialogues, bien qu'étant de leur âge, sont parfois assez matures. On voit qu'ils commencent à évoluer, à grandir et à avoir une perception de la vie un peu différente de ce qu'elle leur apparaissait jusqu'alors. La quête qu'ils vont mener est une sorte de jeu de rôle "IRL" (ou pour les non-geek "dans la vraie vie"), une aventure comme ils n'avaient jamais pensé y participer. Ils prennent en quelque sorte leur destin en main malgré les dangers encourrus. Par moment également, ils sont tellement pris dans leur aventure, que le retour à la réalité devient difficile (pensée pour des êtres disparus, possible sermont lors de leur retour...), et mine parfois leur moral. Mais ils peuvent compter les uns sur les autres pour surmonter les baisses de moral ou les situations d'impasse.

C'était assez agréable de voir des enfants jouer sans jeux vidéos, ni être scotchés à la technologie; ils s'amusent simplement avec leur imagination et cette qualité va être un de leur principal atout pour se débrouiller entre eux, dans la nature "sauvage" ou civilisée.
L'aspect "Robinson Crusoë" est prenant tout au long du livre. J'ai noté quelques références ci et là à des personnages auxquels le narrateur prend comme exemple lorsqu'il se plaint (Aragorn, Percy Jackson) afin de se redonner du courage, et ces petits clins d'oeil m'ont fait sourire. En effet, cela peut donner envie aux jeunes lecteurs de découvrir ces références et ainsi les pousser à lire d'autres oeuvres littéraires.

L'écriture est vraiment simple et fluide, bien que les chapitres peuvent être un petit peu long. On entre facilement aussi dans l'histoire, mais j'avoue qu'il y a eu un petit temps mort lors de "l'élément perturbateur".
Le petit point faible aussi que je peux relever pour cette lecture, serait un manque de magie. Certes, les 3 héros utilisent leur imagination à foison, mais concernant le but de leur quête et la Reine elle-même, je me serais attendue à quelques éléments surnaturels afin de pimenter un peu le tout.

Pour conclure, je dirais que c'est une chouette lecture, un mélange entre imaginaire et réel dans la peau de 3 enfants. Une petite histoire pour donner aux jeunes quelques frayeurs et les pousser à utiliser leurs capacités d'invention. L'âge charnière aussi auquel se trouve 2 des héros, les poussent au questionnement et démontrent par moment à quel point les enfants changent vite et, une fois à l'âge adulte, nous perdons notre imagination et notre sensibilité à créer un monde irréel.

Chronique d'Adora

Satan était un ange de Karine Giebel

Année d'édition : 2014
Edition : Fleuve édition
Nombre de pages : 415
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Lorsque François apprend que sa tumeur est incurable et qu'il ne lui reste plus que quelques mois à vivre, il monte en voiture et erre sans destination. En chemin, il prend en auto-stop, un autre fuyard, Paul. En quelques jours, les deux hommes apprennent à se connaître et à profiter de la vie.







Avant toute chose, je tiens à remercier les éditions Fleuve noir, ainsi que le forum Mort-Sûre et Louve pour m’avoir fait confiance et permis de découvrir ce roman en avant-première. Il sort le 13 novembre, alors tenez vous prêts !

Comme toujours avec les romans de Giebel, c'est un flot d'émotions contradictoires qui m'ont happée du début à la fin de cette histoire. Je n'avais même pas pris la peine de lire le résumé. À quoi bon ? C'est Giebel, et je sais que ses personnages seront poussés à l'extrême et qu'elle allait leur faire subir un sale moment. Une auteur sadique comme je les aime !

Dès le début, l'histoire m'a prise aux tripes. Qui est François, que lui arrive-t-il ? Pourquoi fuit-il, qu'a-t-il fait ? Qui est Paul, ce gamin qu'il prend en stop et qui semble ne pas être vraiment net ? Qui est l'ange, qui est le démon, parmi ces deux personnages ? On apprend vite la fatalité qui a poussé l'un des deux à partir. Et c'est par ses yeux qu'on découvrira ce qu'il en est pour l'autre.

Deux personnages diamétralement opposés dans leurs vies, leurs façons de penser, leurs attitudes. Deux personnages qui pourtant vont se comprendre, s'accorder et se « changer » mutuellement pour adopter les idéaux de l'autre. Tout est traité avec tellement de précisions et de finesse que d'une histoire banale, l'auteur en fait un événement remarquable.

Et le style de Karine Giebel y est aussi pour quelque chose ! Le rythme haché et rapide qu'elle nous offre nous permet de lire cette intrigue à une vitesse phénoménale ! C'est bien simple, le jour où j'ai commencé ce livre, je l'ai posé peu après, et j'avais déjà lu le quart. Ce n'est plus lire, à ce niveau. C'est dévorer.

Je suis incontestablement et officiellement fan de cette auteur ! Je ne peux plus passer à côté d'un de ses livres sans m'arrêter, c'est terminé. À chaque fois que je la lis, j'ai des frissons, une boule qui se forme dans mon ventre, et l'envie d'aller jusqu'au bout de ma lecture le plus vite possible. Et je suis triste quand finalement ça se termine... Car c'est si bon !

Chronique de Merryfantasy

Le joyau tome 1 de Amy Ewing

Année d'édition : 2014
Edition : robert laffont
Nombre de pages :
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Vous êtes plus précieuse que vous ne le pensez...
Arrachée enfant à sa famille en vertu de son patrimoine génétique prometteur, Violet Lasting, 16 ans, vit son dernier jour en tant qu'être humain. Elle est désormais le Lot 197, sa beauté et ses remarquables aptitudes psychomagiques font déjà jaser dans tout le Joyau. Et de fait, elle est acquise comme Mère-Porteuse, lors de l'Enchère, pour une somme défiant l'imagination...
Au sein du Joyau de la Cité Solitaire, tout est question de naissance et de caste. Si vous ne faites pas partie de la noblesse, alors vous la servez. Dans ce monde où technologie et magie s'entremêlent, le glamour et l'opulence ne voilent qu'imparfaitement la cruauté innée de ceux qui tirent les ficelles : les luttes intestines pour la succession au trône se règlent à coups de dague et de poison plutôt que sur un champ de bataille.
De jeunes filles issues des faubourgs miséreux entourant le Joyau voient leur sort scellé comme Mères-Porteuses pour les femmes de la noblesse, atteintes de stérilité depuis plusieurs générations. En échange du luxe et du confort qui leur sont accordés, elles ont la lourde tâche d'offrir à la famille qui les acquiert un héritier en bonne santé, et ce, grâce à leurs pouvoirs psychomagiques.
Mais ainsi que va vite le découvrir Violet à ses dépens, les Mères-Porteuses sont maltraitées, humiliées, voire assassinées. Alors que Violet s'accroche à l'espoir ténu d'une vie meilleure et lutte pour survivre dans cet univers impitoyable, une romance interdite vient bouleverser la donne. Elle va devoir faire face à un danger autrement plus mortel que ceux qu'elle a dû affronter jusqu'ici...


Merci au forum Mort-Sûre ainsi qu'aux éditions Robert Laffont pour ce nouveau partenariat :)
Ce livre me faisait très envie, et je ne regrette pas du tout ma lecture, même si je reconnais que j'espérais mieux.

Le thème est tout simplement révoltant, tout au long de ma lecture, j'avais une espèce de boule au ventre tant je trouvais tout ça injuste. La situation, les conditions de vie de ces mères porteuses, c'est quelque chose d'inimaginable.

On découvre donc tout cela en compagnie de Violet. J'avais un peu peur qu'elle accepte tout ça facilement, et au contraire, dès le début, on comprend vite que la situation ne lui convient pas, et que même si elle a été conditionnée dès son plus jeune âge, elle a au fond d'elle une envie de rébellion qui m'a assez plu. Malheureusement, elle est contrainte de taire cette envie de liberté et de vivre sa propre vie, car elle ne voit pas d'autres solutions.

On vit sa vente aux enchères et la préparation avec la même angoisse et émotion qu'elle. Ces filles ne sont que du bétail pour ces femmes de la royauté, et ce sera à celles qui achètera la plus belle, la plus talentueuse des mères porteuses.

La description des lieux et des personnages de cette royauté, leur façon de se comporter, de s'habiller, tout ça m'a fait penser plus d'une fois à Hunger Games et son Capitole, mais aussi à La sélection pour tout ce qui est préparatif, vêtements, maquillage et coiffure.

Toute cette partie-là, le côté princesse et bling bling m'a déplu et parfois ennuyée. J'ai trouvé que ça prenait de temps en temps trop le dessus sur l'intrigue et ce qui m'intéressait vraiment, et c'est bien dommage.

Cependant, j'ai lu ce roman à une vitesse folle ! On tourne très vite les pages, il faut dire que c'est imprimé en assez gros caractères donc on ne reste pas très longtemps sur une même page et pour peu qu'il y ait du dialogue, c'est encore plus rapide ^^ Mais ça aide à rendre notre lecture fluide et quand un passage nous déplaît plus qu'un autre, ça passe vite et on n'a pas le temps de se lasser.
Et puis quand Violet rencontre enfin le fameux jeune homme qui va lui faire tourner la tête, et pour qui elle va enfin prendre des risques, ça devient encore plus intéressant.

Beaucoup d'émotions donc pour ce premier tome. L'auteur parvient, par une plume agréable et assez imagée, à nous faire ressentir presque tout ce que Violet ressent. On se met facilement à sa place, et on ne peut qu'être révolté et horrifié.

Le côté fantastique de l'histoire, avec une sorte de magie que possède les mères porteuses, rend l'intrigue encore plus passionnante, même si j'aurais souhaité qu'on en sache plus, j'espère qu'on aura des éclaircissements dans le tome 2, j'ai aimé cet aspect de l'histoire, qui se démarque du coup de certaines autres dystopies qu'on a pu lire.

Les personnages secondaires sont attachants. Je pense à Ash bien sûr (j'adore ce prénom), qui, comme on le découvre, ressemble par bien des façons à Violet, mais aussi à Garnet (vivement la suiiiiiiiiiite ^^) ou encore à Annabelle.

Pour finir, la fin est tout simplement "arrrghhh" si vous voyez ce que je veux dire. Je savais déjà que j'avais envie de lire la suite, mais là, c'est sûr que je ne pourrai pas faire autrement ! Même si bizarrement, à la fin, je me suis dit qu'en fait, il ne s'était pas passé grand-chose, et que les choses n'étaient pas assez approfondies, d'où ma note.


En bref, un sujet qui nous prend aux tripes, on ne peut pas rester indifférent face à la vie de ces mères porteuses, le luxe n'est qu'une facette qui cache en réalité quelque chose de sombre, dangereux et inhumain. Je me suis attachée aux personnages et j’attends maintenant impatiemment la suite !  

Chronique de Michou

Body Finder tome 2 de Kimberly Derting

Année d'édition : 2014
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 309
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Lorsqu'elle retrouve le cadavre d'un jeune homme, Violet attire l'attention du FBI... et d'un stalker. S'engage pour la jeune fille une lutte sans merci pour garder ses capacités secrètes, alors même que Jay, son allié de toujours, se détourne d'elle pour passer de plus en plus de temps avec son nouvel ami, Mike. Mais qui est vraiment ce mystérieux arrivant? Lorsqu'elle commence à fouiller dans le passé tragique de la famille du jeune homme, Violet se heurte à une sombre révélation qui pourrait bien mettre en danger tous ceux qu'elle aime...




J'attends ce tome depuis que j'ai tourné la dernière page de son premier opus. Je suis tombée sous le charme de l'histoire ainsi que de la plume de l'auteure. C'est donc avec plaisir que j'ai accepté de lire ce dernier dans le cadre d'un partenariat avec le Forum Mort-Sure et les Éditions PKJ.

Dans le premier tome, on faisait connaissance avec Violet, une jeune adolescente qui a le "don" de ressentir les empreintes des cadavres et de leurs meurtriers. Son don se manifeste par la perception d'odeur, d'aura, de son, de vibrations ou autres. Peu de personnes connaissent son secret, et elle souhaite que ça reste ainsi. Dans « L'appel des âmes perdues », Violet fait face à un observateur plutôt gênant. Elle reçoit des lettres anonymes. Elle est suivie au fil des jours par cette mystérieuse personne. Elle se sent incomprise et se renferme de plus en plus. Parallèlement, on suit l'évolution de sa récente relation amoureuse avec son meilleur ami Jay. On sent une belle complicité entre les deux, mais malgré leurs efforts, le don de Violet viendra légèrement brouiller les cartes ainsi que l'arrivée de deux nouveaux étudiants au collège.

Ce second opus a une empreinte bien à lui. Remplis de douceur malgré la froideur de certains événements, les personnages nous transportent avec eux dans l'aventure. On se sent rapidement très près de Violet. Et l'on découvre une belle douceur et sensibilité chez Jay. J'ai bien aimé que l'auteure ouvre les portes sur la relation intime de nos protagonistes. Ça donne un autre sens à l'histoire. Elle devient plus réelle, plus facile à se l'approprier en quelque sorte.

Kimberly Derting a su encore une fois rendre cette histoire des plus addictives. J'ai adoré le dénouement des événements même si j'avais des doutes sur la voie que l'histoire prenait. J'ai tout de même été surprise et le suspense était encore présent. La magie a donc opéré pour moi! La plume de l'auteure est toujours aussi fantastique et fluide. Les mots coulent sur la page... ainsi que sur nos lèvres. Je dois vous avouer que je suis bien heureuse que Kimberly ait continué de faire parler le "tueur" dans ce tome-ci aussi. J'avais trouvé cette particularité très intéressante dans le tome 1. On se sentait proche d'une certaine façon. On comprend un peu plus la manière dont pense la personne qui "pourchasse" Violet. Ça donne une autre dimension à l'histoire! Autre point intéressant, en plus des deux nouveaux étudiants, on fait également la connaissance de deux agents plutôt mystérieux qui veulent interroger entre autres Violet au sujet de son appel au 911 lorsqu'elle a "découvert" un petit garçon dans un conteneur. Le mystère plane complètement autour de ces deux personnages. Mille et une hypothèses me sont venues en tête à leurs sujets. J'ai bien hâte de les retrouver dans le tome 3.

Pour conclure, un roman qui augmente en suspense. L'auteure nous tient malgré tout en haleine et on devient rapidement addict à son écriture et son roman. J'attends la suite avec impatience. Souhaitons juste qu'il ne tarde pas trop :-) Une suite que je vous recommande si vous avez lu le premier opus. Si vous ne connaissez toujours pas ce dernier, et bien, filez vous procurer le tome 1.

Chronique de Froggy80

Animae tome2 : La trace du coyote de Roxane Dambre

Année d'édition : 2014
Edition : le livre de poche
Nombre de pages : 360
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Découvrez la suite des aventures de la jeune Lou, mi-espionne, mi-panthère, mais 100 % attachante !
Lou, 22 ans, travaille au département de Recherche sur l’Inexplicable de la DCRI, les services secrets français. Ses collègues lui reconnaissent un instinct stupéfiant pour différencier les coups montés du surnaturel. Bien entendu, aucun ne sait la vérité : même si elle a l’air d’une jolie blonde un peu fragile, la vraie nature de Lou est animale, elle se transforme à volonté. En panthère, de préférence. Alors évidemment, pour repérer les trucs bizarres (à part elle-même, s’entend), ça aide... Lou est fiancée au beau Capitaine Joshua et le dîner de présentation officiel arrive enfin. Elle est aux anges, jusqu’à ce qu’une mauvaise ombre vient gâcher la fin du repas : les révélations de sa mère vont ouvrir le bal des festivités et une série de rebondissements à n'en plus finir !




Une suite plus prenante et nettement plus convaincante que le premier tome ! Certains événements marquants transforment profondément le fond de ce roman toujours aussi léger et plein d’humour. Un bon moment de détente en perspective.

Depuis maintenant un an et demi, Lou travaille pour la DCRI, les services secrets français et file le parfait amour avec le séduisant Capitaine Joshua. Pourtant, des meurtres de Daierwolf et une secte poseuse de bombe viendront ternir le tableau. Revoilà notre couple lancé sur deux nouvelles enquêtes palpitantes.

Dans ce second tome, on retrouve Lou, bien ancrée dans son service des mystères et respectée par les autres. Depuis peu elle est fiancée à Joshua et prévoit de fêter l’événement avec leurs parents respectifs. On démarre avec une infiltration auprès d’une secte, a priori, innocente qui se révèle finalement confectionneuse et poseuse potentielle de bombe. La mission est réussie car un homme est arrêté et une bombe avec. Cependant, le drame survient au centre ; la bombe explose et 4 membres démineurs sont tués sur le coup. A côté de cela, c’est la panique chez les Daierwolf, un chalcroc intelligent et conscient de sa transformation  fait rage et tue sans aucune difficulté des membres de la communauté de Lou. Les mystères s’accumulent ; des fragments d’os en trop sont retrouvés après l’explosion, et le chalcroc se révèle méthodique et puissant.

Ce tome permet en autre une immersion dans les égouts et les catacombes parisiens et l’action se passe principalement la nuit, cela dégage une atmosphère plus sombre et plus oppressante, malmenant nos protagonistes principaux ; Joshua frôle la mort, les membres de l’équipe de terrain des Daierwolfs sont terrassés, un personnage est mutilé et Lou doit faire face à la pire des trahisons. Des faits qui manquaient un peu dans le premier tome, enfin, il se passe de mauvaises choses et les conséquences sont dramatiques. On reste cependant sur une série légère et divertissante, des traits d’humour et d’autodérision dans des moments inopportuns, une héroïne blonde fluette mais intelligente et forte et  une histoire d’amour un peu facile. Quand notre héroïne doit faire face à la « faiblesse » humaine de son amoureux, elle se transforme ; entre moment de tristesse épouvantable ou moment de lucidité officieuse, « son mâle » comme elle aime à l’appeler devient alors sa faiblesse. Concernant les autres personnages, les petits génies Camille et Arthur sortent définitivement du lot, mais ma préférence reste au lieutenant Benjamin, personnage attachant à la couverture désopilante.

Roxanne Dambre a donc pris le parti de raconter des aventures et enquêtes fantastiques dans un contexte d’humour inopiné, de la vraie Bit Lit sauce française. L’écriture est toujours aussi fluide et facile à lire, on est vite embarqué avec Lou dont on suit le point de vue.

En bref, un second tome plus profond sur son histoire de fond que le tome précédent et qui promet action, humour et moment de détente. Une série « bonbon » idéale à lire quand vous n’avez pas envie de vous prendre la tête, indéniablement on retrouvera le sourire !

Je remercie Louve et les éditions Le livre de poche pour ce partenariat.


Chronique de walkyrie

Zombies, un horizon de cendres de Jean-Pierre Andrevon

Année d'édition : 2014
Edition : le bélial
Nombre de pages : 219
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Premier jour : Au loin, il y a votre voisin. Vous lui faites un signe. Jusqu'au moment où vous réalisez qu'il est décédé depuis des semaines... Troisième jour : La télé enchaîne les émissions spéciales : partout dans le monde les morts reviennent. Apathiques, ils errent au royaume des vivants... Cinquième jour : Paralysé de trouille et de dégoût, vous regardez votre femme serrer dans ses bras, au beau milieu de votre salon, une chose qui, un jour, fut sa mère... Huitième jour : Votre femme vous a quitté après que vous avez réduit en cendres l'ignominie qu'elle appelait " maman ". Neuvième jour : La télé diffuse un reportage au cours duquel on voit une de ces choses dévorer un chat vivant... Ils sont désormais des millions et vous ne vous posez qu'une question : mon monde n'est-il pas désormais le leur ?


Kemper travaille au crématorium de sa ville. Il mène une vie normale entouré de sa femme et de sa fille Clémentine. Lorsqu'un jour il découvre l'un de ses voisins qui erre étrangement dans le champ, il ne réagit pas tout de suite. Mais le soir même, il réalise soudainement que son voisin est décédé des mois plus tôt et qu'il ne peut être cette même personne vue dans le champ. Mais peu à peu avec stupeur, il apprend que les morts se réveillent tous et se promènent comme des âmes en peine dans la rue, cherchant le contact des vivants. Sa femme et sa fille, captivée par ce qui se passe, ne peuvent s'empêcher de rester devant la télé, spectatrices fascinées par ce qu'elles y apprennent concernant ces zombies.

Zombies, un horizon de cendres est un roman de zombies franchement réaliste. Le héros ne devient pas un tueur de zombies acharnés en peu de temps, au contraire, il reste au départ spectateur de ce qui se passe, sans chercher forcément la confrontation. La première partie du roman de toute façon traite surtout de l'arrivée des zombies et de ce que cela va changer pour les vivants. Certains y voient l'apocalypse, d'autres un renouveau et d'autres encore une seconde chance que leur offre la vie. La moitié sera effrayée, dégoûtée même par ces morts qui marchent et qui rôdent. La femme et la fille du héros vont dès lors changer et se montrer drôlement fascinées par tout ça. La petite fille reprochera même à son père de tuer des morts puisqu'il travaille dans un crématorium. C'est d'ailleurs intéressant puisque l'auteur nous propose le point de vue d'une fillette sur ces morts-vivants qui au départ ne semblent pas agressifs, mais seulement perdus.

Lorsque la belle-mère du héros revient à la vie et emménage chez eux, les choses se corsent entre le héros et sa famille. Lui qui ne supporte pas ces morts et qui pense qu'ils sont dangereux (porteurs de maladies, de virus, de la mort tout simplement) va très vite donner son point de vue à sa femme et à Clémentine et une fissure va alors se créer entre eux trois. Jusqu'au moment où la charmante belle-mère va commettre un acte que Kemper n'acceptera pas et dès cet instant il perdra toute sa famille. Sa lutte est tout de même vaine lorsqu'il perd le sommeil, empêchant les zombies d'entrer chez lui tandis que sa femme et sa fille dorment tranquillement. Clémentine ira jusqu'à en vouloir à son père d'être méchant avec les morts !

Si la première partie peut sembler longue et lente, peu à peu on comprend qu'on va retrouver les zombies qu'on apprécie tant. Machine à tuer sur jambes qui ne pensent qu'à manger les vivants. Et notre héros va alors prendre conscience du fait qu'il a fait fuir ses proches et que peut-être sa fille est actuellement en danger. Le héros s'enferme psychologiquement tout au long du roman prenant les événements comme ils viennent jusqu'à se retrouver avec des survivants qui se battent pour vivre et qui vont très vite cerner le personnage.

Ce roman est sympa, mais son côté trop réaliste contribue concrètement à ralentir le rythme et même si le roman est plutôt court, on aurait aimé en voir plus. Le final est toutefois réussi et très fort en émotion. Il ne nous laisse pas indifférent surtout devant les précédents événements qui amènent à ce final. En bref, c'est un roman agréable à lire, mais pas un roman de zombies bourrins.

Chronique de Louve

mercredi 12 novembre 2014

Le royaume des fées tome 2 : L'ultime défi de Zaria de Victoria Hanley

Année d'édition : 2014
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages :
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Zaria, une jeune fée aux pouvoirs exceptionnels, est en fuite: elle est pourchassée par la maléfique Lily, prête à tout pour obtenir le contrôle du royaume des fées. La jeune fille a découvert que ses parents étaient peut-être encore vivants. Elle se lance dans une longue quête pour les délivrer et les libérer du sort que Lily leur a jeté. Par chance, Zaria détient une substance rare et puissante, une bouteille indigo qui contient un pouvoir maléfique, capable de détruire la magie à jamais... Saura-t-elle empêcher Lily de s'en emparer?




La couverture de ce tome 2 est quasiment identique à celle du tome 1, je ne la trouve pas moche mais un peu enfantine.

Suite aux péripéties du premier opus, Zaria la petite fée « orpheline » est certaine que ses parents ne sont pas morts, elle va donc se lancer à leur recherche tout en se méfiant de Lili Morganite, la mauvaise fée qui souhaite prendre le contrôle du Pays.

Dans ce second opus j’ai trouvé notre héroïne Zaria moins agaçante que dans le premier tome, peut-être parce qu’elle a grandit, elle a compris certaines choses, elle est très intelligente et rusée et son unique but est de retrouver ses parents.

L’écriture est restée la même, l’auteur est fidèle à elle-même, et nous propose de courts chapitres précédés d’un paragraphe sur les fées écrit par un génie. Son écriture est toujours très fluide et très facile à lire, mais ce roman reste très jeunesse à mon goût.

Même si l’enchainement de chapitres très courts permet de rythmer la lecture et que les évènements s’enchainent les uns à la suite des autres, je n’ai pas su m’attacher suffisamment aux personnages car ils sont très peu décrits. La seule que je retiendrais c’est Météore, l’ami le plus proche de Zaria, il se soucie vraiment d’elle et ne la laisse jamais.
Mais comme chaque méchant dans l’histoire, Lili Morganite m’a relativement énervé à vouloir gouverner sur le pays, etc. etc.

En résumé si vous aimez les fées et que vous voulez un moment de détente lisez ce livre, c’est léger, sans complication. Le problème pour moi c’est que c’est très jeunesse et donc les personnages ne sont pas suffisamment approfondis ce qui fait que je suis restée comme en retrait de l’histoire. J’ai apprécié le monde imaginé par l’auteur, elle a un réel potentiel, ce n’était pas du tout une lecture déplaisante au contraire, malheureusement pour moi cela reste une lecture sympathique mais qui ne restera pas gravée dans ma mémoire.

Si l’occasion se présente je réessayerai volontiers le style de l’auteur pour voir si c’était ce roman qui mettait tant l’accent sur la jeunesse ou non.

Merci au Forum Mort Sure et aux éditions Pocket Jeunesse pour cette redécouverte du royaume des fées.

Chronique de Babynoux

Chroniques des Arcanes, Tome 2 : Le chevalier éternel de Kresley Cole

Année d'édition : 2014
Edition : J'ai lu
Nombre de pages :
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
22 adolescents incarnant les Arcanes du Tarot sont jetés dans les affres d'une bataille épique où le futur de l'humanité est en jeu.

Evie est enfin en pleine possession de ses pouvoirs et doit accepter le fait qu'il s'agit maintenant de tuer ou d'être tué.

Alors que des menaces surgissent de tous les côté, la jeune femme est obligée d'avoir confiance en la nouvelle alliance qu'elle a construite.
Elle doit non seulement combattre les autres Arcanes, mais également des zombies, des tempêtes post-apocalyptiques et des cannibales.

Mais la Mort n'est jamais bien loin de l'esprit d'Evie. Il semblerait qu'elle et lui partagent une histoire commune.
Une histoire dont elle ne peut se souvenir et que la Mort ne peut oublier.






Evie vient de comprendre comment utiliser ses pouvoirs offensifs. Lorsque le garçon dont elle est amoureuse l'aperçoit après qu'elle ait tué quelqu'un, il ne cache pas son effroi, ce qui blesse la jeune fille. Mais depuis le flash, les choses ont changé et Evie ne peut lutter contre sa nature et son véritable rôle. Surtout que la Mort semble toujours dans l'attente de la rencontrer et de la tuer, comme le veut le jeu auquel ils participent tous sans avoir le droit de donner leur accord. Mais dans le passé, chaque fois les alliances volaient en éclat entre les arcanes. En sera-t-il de même cette fois-ci ?

Le premier tome des chroniques des arcanes m'avaient beaucoup plu, mais il est loin de m'avoir fait le même effet que ce second opus que j'ai dévoré avec une avidité extrême ! J'ai de suite réussi à me remettre en tête les événements du premier tome pour pouvoir très vite m'immerger dans l'univers. On retrouve Evie là où on l'avait laissé dans le précédent volume et on attend de voir ce qu'il adviendra d'elle et de ses alliés, mais aussi de sa relation avec Jackson, cet humain qui lui a sauvé la vie à plusieurs reprises.

Déjà l'ambiance du roman est beaucoup plus sombre que précédemment et Evie est sans cesse en proie au doute sur son rôle et sur ses vies antérieures puisqu'elle ne cessera d'avoir des preuves de ses précédentes parties dans ce jeu où les arcanes doivent s'entre-tuer. La première partie est donc centrée sur sa relation avec Jackson qui va prendre enfin le tournant tant attendu. J'adorais d'ailleurs ce personnage dans le précédent volume, mais je dois dire qu'au fur et à mesure de ma lecture, c'est la Mort pour qui mon coeur a flanché. Enfin un personnage majestueux, torturé, triste et fort ! Si Jackson possède de nombreuses qualités pour Evie, il faut bien avouer que la Mort possède lui aussi quelque chose d'unique et d'attirant ! Ce dernier qui a juré la mort de notre héroïne va pourtant nous surprendre de bout en bout !

Une première partie donc très intéressante où nos héros vont devoir survivre aux cannibales qui sont en fait les pantins d'un arcane détestable et le passage où ils se retrouvent enfermé dans le garde-manger des cannibales donnent des sueurs froides ! À côté de ça, on fait la connaissance de nouveaux personnages comme Lark, une jeune fille qui a le don de communiquer ou d'utiliser la faune. Ce personnage est assez ambigu et on a beaucoup de mal à la cerner, devinant juste que tout ce qu'elle fait, c'est pour survivre. Il y a aussi Ogen, le Diable qui fait vraiment peur de par son comportement et son apparence. Mieux vaut ne pas se mettre sur son chemin !

Mais en toute franchise, j'ai surtout adoré la seconde partie du roman où Evie est prisonnière dans le domaine de la Mort. Elle fait des découvertes qui vont la bouleverser et la changer à jamais et surtout elle aura le droit à son lot de révélations chocs ! J'ai été complètement chamboulée par tout ce que l'on apprend d'elle et j'ai trouvé que le personnage de la Mort avait quelque chose d'unique. Solitaire et malheureux, il vous fera craquer vous aussi, je n'en doute pas !

En bref, j'ai complètement adoré ma lecture ! C'est une saga énorme et bouleversante qui vous prend aux tripes, du début à la fin ! Vivement le troisième tome !!

Chronique de Louve

mardi 4 novembre 2014

Lux, Tome 1 : Obsidienne de Jennifer L. Armentrout

Année d'édition : 2014
Edition : j'ai lu
Nombre de pages :
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
RECOMMENCER À ZÉRO, ÇA CRAINT.

Quand nous avons déménagé dans l’ouest de la Virginie, juste avant ma dernière année de lycée, je m’étais résignée à l’accent, à l’accès internet pourri, et à plein d’autres choses ennuyeuses… jusqu’à ce que je croise mon canon de voisin, avec sa haute taille et ses yeux verts.
Pendant un instant, j'ai cru que les choses allaient clairement s'améliorer.

ET PUIS IL A OUVERT LA BOUCHE.

Daemon est exaspérant. Arrogant. Bon à se faire poignarder. On s’entend mal. Très mal. Mais quand un inconnu s’attaque à moi et que Daemon fige littéralement le temps d’un geste de la main, eh bien, quelque chose… d’inattendu se passe.

LE CANON D’ALIEN QUI VIT À CÔTÉ DE CHEZ MOI M’A MARQUÉ.

Vous m’avez bien entendue. Alien. Il s’avère que Daemon et sa sœur ont toute une galaxie d’ennemis qui veulent voler leurs pouvoirs, et que le toucher de Daemon m’a illuminée comme le Strip Boulevard de Vegas. La seule façon de me sortir de tout ça vivante est de rester proche de Daemon le temps que sa marque sur moi s'efface.

SI JE NE LE TUE PAS AVANT, CELA VA SANS DIRE.

Je remercie Louve du forum Mort-sûre et les éditions J'ai lu pour ce partenariat.

J'attendais la sortie de ce livre avec une grande impatience, les lectrices VO nous avait mis l'eau à la bouche!! J'en attendais donc beaucoup et je dois avouer que je n'ai pas été déçue.

Après la mort de son père, Katy quitte la Floride pour une petite bourgade de Virginie Occidentale. Très vite, elle rencontre ses nouveaux voisins Dee et son frère jumeau, Daemon. Autant Katy se lie rapidement d'amitié avec Dee, autant Daemon se montre détestable avec elle, sans qu'elle sache pourquoi. Petit à petit elle se rend compte que tout la ville les évite et elle ne désire qu'une chose, savoir pourquoi.

Dès les premières pages, je suis rentrée dans l'histoire et ceux grâce en grande partie à des personnages très très attachants.
Katy est une jeune fille que j'ai beaucoup apprécié. Elle n'est pas heureuse d'avoir à déménager, même si elle se rend compte qu'il s'agit là d'un nouveau départ pour sa mère et elle. Elle souffre encore beaucoup du décès de son père. Elle se lie vite d'amitié avec Dee, sa voisine. Daemon ne lui facilite pas la vie, pourtant elle lui tient tête même si ça lui coûte beaucoup! Elle est vraiment très gentille, sans doute un peu trop! Malgré tous les "coups" qu'elle reçoit, elle reste vraiment digne et sincère avec elle même.
Daemon, lui, comment dire??.. Il est imbuvable, arrogant, hautain (c'est peut être la même chose!), à la limite de la méchanceté, mais pourtant, on l'aime!!! Il a un petit je ne sais quoi qui fait qu'on ne peut pas lui en vouloir! Déjà il est très beau (il faut reconnaître que c'est un bon point!), il a beaucoup de charisme et énormément d'humour! Le bad boy dont toute jeune fille rêve!
L'autre personnage que j'ai beaucoup aimé c'est Dee. Son secret (non je ne vous dirai pas quoi!) lui pèse beaucoup, elle veut juste une amie avec qui elle pourrait tout partager. Elle est tendre et drôle, une amie agréable à avoir.

L'écriture de Jennifer L. Armentrout est fluide et facile à lire. Beaucoup d'humour, c'est un véritable page-tuner ce roman.
Quand on commence ce livre on ne sait pas trop à quoi s'attendre, on se doute bien qu'on va croiser des créatures fantastiques mais on ne sait pas lesquels et là je dois dire que je n'ai absolument pas été déçue! L'univers imaginé par l'auteure est génial, j'ai adoré!! Très bien construit, elle a tout imaginé de A à Z et c'est vraiment réaliste. Bien qu'étant un premier tome, il y a beaucoup d'actions, on ne s'ennuie absolument pas. Je ne vais pas vous en dire plus j'aurais peur de vous spoiler!

Maintenant je n'ai qu'une hâte c'est que sorte le second tome en VF!!

Bien qu'étant YA, je conseille fortement cette saga fantastique avec un héros à couper le souffle!

Chronique de Ninis47

Easy de Tammara Webber

Année d'édition : 2014
Edition : j'ai lu
Nombre de pages :
Public visé : new Adult
Quatrième de couverture :
« Lorsque Jacqueline suit son petit ami de longue date à l'université de son choix, la dernière chose à laquelle elle s'attend est qu'ils se séparent deux mois après leur rentrée en seconde année. Deux semaines après s'être remise du choc, elle se réveille dans une toute nouvelle réalité : elle est célibataire, étudie dans une université publique au lieu d'un conservatoire de musique, est ignorée par son ancien cercle d'amis et échoue aux cours pour la première fois de sa vie.

En rentrant chez elle seule après une fête, Jacqueline se fait agresser par un garçon de son ex Fraternité. Sauvée par un étranger qui semble être au bon endroit au bon moment, elle ne désire rien de plus que d'oublier l'attaque de cette nuit-là... Mais elle découvre que celui qui lui est venu en aide, Lucas, est assis derrière elle à son cours d'économie. Il passe son temps à esquisser des croquis et à la regarder. Ses amis pensent qu'il est la personne parfaite pour que Jacqueline puisse rebondir.

Quand son agresseur se met à la harceler, Jacqueline doit choisir : se laisser faire ou apprendre à riposter. Lucas reste protecteur, mais il cache également des secrets. Soudain, les apparences prennent le dessus, et savoir à qui faire confiance s'avère être tout sauf facile. »

Suite à sa rupture brutale avec son petit ami Kennedy à peine arrivée à l’université, Jacqueline se retrouve seule. Les amis qu’ils avaient en commun ne lui parlent plus à part Erin et Maggie. Et un soir alors qu’elle est à une soirée où elle n’avait pas du tout envie d’aller, il lui arrive quelque chose de traumatisant. Un garçon qu’elle n’avait jamais vu auparavant prénommé Lucas va la sortir de ce mauvais pas. Suite à cet évènement, elle va commencer à voir ce jeune homme partout et finir par nouer un lien très fort avec lui. Mais au fur et à mesure des évènements, des éléments vont venir compliquer leur relation.

J’ai eu du mal avec le début de ce roman car la situation de Jackie m’a particulièrement touchée pour des raisons personnelles et aussi car c’est une histoire ordinaire, sans créatures fantastiques ou autre. Malgré tout j’ai continué mon avancée car le continu m’intriguait. De plus, les thèmes abordés tout au long de ce roman sont poignants et omniprésents dans notre monde ce qui rend le livre d’autant plus réel.

J’ai apprécié les personnages qui sont très bien travaillés, Jacqueline malgré son coup dur du début (et c’est tout à fait normal pour une personne normale d’avoir cette réaction d’extrême tristesse) est en fait très forte, elle va remonter la pente rapidement et ne pas se laisse abattre. Ceci sans compter sur l’aide de ses amies et en particulier de sa meilleure amie Erin qui est clairement le prototype de LA meilleure amie. Elle va aider Jackie à remonter la tête hors de l’eau, elle est drôle, elle est pleine de vie, elle ne se prend pas la tête et elle n’hésite pas à faire passer ses envies personnelles après celles de ses amies.

N’oublie pas Benji, ce nouveau voisin de classe que Jacqueline se fait en changeant de place suite à sa rupture avec Kennedy. Au début il ressemble un peu à un Ours, il ne parle pas et ne se soucie pas du monde extérieur au sien, et petit à petit il fait des apparitions, à chaque fois plus drôle les unes que les autres. Il n’est pas un personnage omniprésent mais je l’ai beaucoup apprécié, il m’a fait repenser à certains camarades de classe que j’avais, ces garçons qui font les gros durs et qui finalement sont hyper gentils.

Et puis il y a Lucas, le personnage masculin adoré par excellence, ce garçon à plusieurs facettes mais qui est courageux, tendre, affectueux et méga sexy. Il a apporté la touche de romantisme qui m’a fait continuer ma lecture, car au début j’avais vraiment du mal émotionnellement et j’ai failli l’arrêter tellement il me touchait, mais c’est le personnage de Lucas qui m’a donné envie de continuer.

Je ne dirais pas que c’est un coup de cœur car même si l’histoire est prenante et les personnages attachants, l’intrigue n’étais pas suffisante pour moi, j’ai deviné les moindres soupçons d’intrigue avant qu’ils soient dévoilés du coup je n’avais plus de surprise car tout était prévisible, et j’ai compris le fil de l’histoire dès le début de ma lecture

Et pourtant la plume de l’auteur est très agréable à lire, fluide et sans complication, ce qui fait que malgré le manque de surprise on reste en haleine et on a envie de tourner les pages encore et encore.

Pour conclure c’était une belle découverte, qui m’a fait vibrer et que je vous recommande chaudement. Je remercie les Editions J’ai Lu ainsi que le forum Mort Sure pour cette belle lecture. 

Chronique de Babynoux