mardi 22 janvier 2013

Megan Chase, Tome 1 : Démons Personnels de Stacia Kane

Année d'édition : janvier 2013
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 350
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Megan ne sait pas qu’elle est la seule humaine vivante qui n’a pas de démon personnel. Ce détail ainsi que ses pouvoirs psychiques en font une arme de choix pour n’importe quelle famille de démons mafieux qui aurait assez de chance pour s’en faire une alliée. Elle est aussi une sérieuse menace pas seulement pour tous les démons personnels mais aussi pour une légion tout droit venu de l’enfer qui absorbe les âmes et appelé, L’accusateur. Il a d’ailleurs une dette ) régler avec Megan et pense que c’est le bon moment pour faire cela.
Mais Megan n’est pas seule. Un membre de la famille de démon voit en elle un bon moyen de prendre du pouvoir et se propose de la protéger et de la séduire avec une intensité démoniaque.
Est-ce que Megan accompagnée de son amant démon, d’une sorcière asociale et trois démons gardiens nommés Malleus, Maleficarum et Spud ont les moyens de défaire non seulement l’Accusateur, les démons personnels et les fantômes du passé de Megan mais aussi le journaliste qui menace la carrière de Megan ?


Cette nouvelle série Bit-Lit aux accents démoniaque m’a convaincue ! J’avoue qu’au départ j’appréhendais un peu cette lecture puisque Megan Chase est une thérapeute qui prend les commandes d’une émission de radio, « Démons intimes », et déclenche sans s’en rendre compte les hostilités du monde des démons… Un peu comme Kitty Norville qui anime « Les ondes de minuit » pour aider les créatures de l’ombre à se sentir mieux avec leurs problèmes de la vie de tous les jours, s’attirant ainsi les foudres de bons nombres de loups-garous, vampires et autres créatures mystiques. Heureusement les similitudes entre les deux romans s’arrêtent là puisque le côté radio n’est pas particulièrement développé dans Démons Personnels. D’ailleurs Megan et Kitty n’ont pas grand-chose en commun, si ce n’est leur force de caractère teinté de fragilité.

Le premier point positif : le style de l’auteur qui a une plume particulièrement agréable à suivre. On retrouve un savant mélange de descriptions et de dialogues accrocheurs qui rythment le roman pour faire patienter le lecteur entre les scènes d’actions! D’ailleurs Megan se défend plutôt bien pour une thérapeute pas franchement habituée des salles de sport. L’adrénaline affûte les réflexes et les instincts de notre héroïne.

Le personnage principal, Megan, m’a donc beaucoup plu. Ses réactions m’ont semblé vraiment très crédibles pour une humaine lorsqu’elle apprend l’existence des démons… Passant par la dérision, la colère et la peur. La jeune femme à du mal à accepter cette idée, même si des souvenirs d’enfance lui reviennent petit à petit en mémoire et accréditent les dires de Greyson Dante, le beau gosse ténébreux de l’histoire. Pas vraiment d’originalité de ce côté là, mais leur rapprochement fonctionne sur moi : j’adore ! Et puis Megan est une femme qui fait face aux problèmes qui s’accumulent devant elle sans jamais baisser les bras, quitte à développer son pouvoir de télépathe au lieu de dresser des barrières protectrices.

Les personnages secondaires sont aussi très appréciables et surtout les frères démons qui sont les gardes du corps de Megan alors que les attaques démoniaques se multiplient. Mrs Brown ! Ils m’ont beaucoup fait rire. Vraiment géniaux ces trois-là : Malleus, Maleficarum et Spud. Dans le genre : on fonce dans le tas et ensuite seulement on réfléchit aux conséquences, je n’ai pas trouvé mieux. Trop mignon.

Et puis j’ai apprécié l’évolution des relations des différents personnages qui ne tombent pas dans la facilité pour frôler le banal et le cliché. Non. L’auteur prend le temps de mettre son intrigue en place et à aucun moment je n’ai pensé que les choses allaient trop vite entre les protagonistes. Au contraire, j’ai aimé me sentir « frustrée » quand un personnage intervient et évite ainsi que la scène de rapprochement ne tourne au lémon. Il faut donc attendre un peu pour lire une scène érotique assez soft, ce qui n’est pas pour me déplaire. Fans de J.R. Ward ou Lara Adrian, cette lecture va surement vous paraitre trop plate, mais moi j’ai trouvé que c’est justement cette tension sexuelle qui perdure entre les deux héros qui donne de la saveur au roman.

Stacia Kane a donc su m’entraîner dans son univers Infernal avec beaucoup de facilité et d’autant plus que ses démons ne sont pas tous aussi cool que Greyson Dante et les trois frères. Loin de la ! J’ai adoré que certaines créatures de l’Enfer soit particulièrement manipulatrices pour accéder au pouvoir, sans se soucier de problème de conscience en laissant des morts derrières eux. On est vraiment dans un monde de démons !

Un énorme merci aux éditions « J’ai lu » et au forum Mort-Sure pour ce partenariat. J’ai adoré cette nouvelle héroïne dont je suivrais l’évolution sans hésiter.  

Chronique de Yezahel

Autre monde. Tome1 : l'alliance des trois de Maxime Chattam

Année d'édition : 2012
Edition: Le livre de poche
Nombre de pages : 456
Public visé : Young adult
Quatrième de couverture :
New York, de nos jours. Matt et Tobias sont amis depuis l’enfance, grands amateurs de jeux de rôles, de jeux vidéos. Mais ce qui leur arrive est bien réel. New York est balayée par une tempête sans précédent. Des éclairs bleus fouillent les immeubles ne laissant des humains que leurs vêtements ou les transformant en mutants répugnants. Matt et Tobias arrivent à fuir sur une île et rejoignent une communauté d’enfants épargnés… Ils sont 77, de 9 à 17 ans, se dénomment les « Pans » et s’organisent pour survivre. Leurs ennemis sont les monstres « Gloutons » et les « Cyniks »humains, « violents et perfides », des adultes qui se sont transformés. Les enfants survivants ont développé des dons surnaturels, faire jaillir le feu,créer de l’électricité. Avec Ambre, Matt et Tobias vont former l’alliance des trois et essayer de comprendre et utiliser leur nouvelle nature .Comprendre aussi l’attitude étrange de certains membres de la communauté… Leur île risque d’être envahie par les Cyniks et un traître est parmi eux. Les « Pans »gagneront la bataille mais pour Matt et ses deux amis, l’aventure commence à peine. Ils quittent l’ïle,direction plein sud vers un royaume dont la reine cherche à capturer Matt. Derrière eux, l’ombre du Rampéradon, le monstre maléfique qui hante ses cauchemars plane à leur poursuite…
 
 Depuis plusieurs années, les catastrophes naturelles s'enchaînent : éruptions volcaniques, ouragans, tsunamis... les saisons sont bouleversées. La Terre n'en peut plus. Puis un jour, une tempête d'une ampleur catastrophique survient. Le vent et la neige sont la moindre des choses. Des éclairs bleus surgissent et pulvérisent les adultes ou les transforment en mutants. Matt et Tobias ne se retrouvent plus dans ce monde qui a changé. La végétation a tout envahi en une nuit, de dangereuses créatures rôdes et il n'y a plus aucun adulte qui peut les guider. Ils ne doivent compter que sur eux pour survivre.

Je dois dire qu'au début j'étais un peu déçue quand je me suis rendu compte que Matt et Tobias avait respectivement quatorze et treize ans. Je m'attendais certes à des adolescents, mais au moins plus âgés, genre seize ou dix-sept ans. Je me suis dit que j'allais certainement passer un bon moment, sans plus. Hé bien, je suis contente de m'être fourvoyée. C'est sûr, ils sont jeunes. Mais en une nuit, leur monde a changé. En une nuit, ils sont devenus complètement seul. Si ça, ça ne fait pas mûrir! L'action se met vite en place on ne traîne pas, ce qui est un gros gros point positif! De plus, je trouve que Maxime Chattam a su inventer des personnages hors du commun. Il leur a fait conserver une certaine part d'innocence, propre aux enfants qu'ils sont, en leur insufflant la maturité qu'ils ont due acquérir pour survivre, tout en évitant de tomber dans le cliché du garçon devenu super-héros. Les personnages sont travaillés, tout en nuances et en profondeur et on balance d'un sentiment à l'autre au gré de leur périple. Je me suis énormément attachée à Matt et Tobias. Surtout Matt, le personnage central. J'ai été touchée et émue par sa fragilité d'enfant, pas encore prêt à affronter la violence du monde qui est maintenant le sien. Et j'ai été fière de voir qu'il est quand même capable de rassembler ses forces lorsqu'il le faut, de ne pas se laisser abattre. Bref, j'ai vécu avec ces personnages le temps d'une lecture!

Ce premier tome d'une saga m'a un peu fait penser à Harry Potter : un trio qui se forme avec deux garçons et une fille, des pouvoirs que les enfants développent, une ombre noire qui cherche Matt (et qui a une tête qui ressemble à une tête de mort)... Mais ce n'est pas une copie, simplement quelques éléments semblables.

Ça faisait un moment que je me promettais de découvrir la plume de Maxime Chattam, repoussant toujours par manque de temps. J'ai vraiment adoré son écriture et sa manière de raconter l'histoire. Oui d'accord, ça reste relativement simple, mais je l'ai trouvé belle. Simple dans le sens où elle nous transporte sans efforts et sans grosses fioritures, pas simple dans le sens "dépouillée". Il y a de la magie dans son écriture! Dans ce premier tome, il a créé un monde que je n'ai pas eu de mal à m'imaginer, je n'ai eu aucune difficulté pour m'immerger complètement et j'ai découvert les choses en même temps que Matt et Tobias. À vrai dire, je crois que je ne voulais pas en sortir. Certaines phrases que l'auteur a écrit, soit dans les dialogues, soit dans la narration, m'ont paru de petites perles pleines de bons sens. Notamment sur l'écologie, ce qui m'a beaucoup interpellé et fait réfléchir, même si je ne suis pas une écologiste-activiste dans l'âme. La lecture est facile, fluide et vraiment accrocheuse! Je croyais que ce livre serait destiné uniquement aux adolescents, mais franchement, je crois que même les adultes peuvent y trouver leur compte!

Sérieusement, Maxime Chattam vient de se faire une nouvelle fan, je ne suis pas passée loin du coup de coeur! En espérant que les tomes qui suivent tiendront leurs promesses!

Chronique de Se1ena

samedi 19 janvier 2013

La cité des ténèbres, les origines tome 1: L'ange mécanique de Cassandra Clare

Année d'édition : 8 novembre 2012
Edition : Pocket Jeunesse
Nombre de pages : 537
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture : XIXe siècle, l’ère de la révolution industrielle. Après avoir reçu une lettre de son frère, Tessa quitte New York et débarque à Londres. À peine accueillie par une vieille dame et son cocher, Tessa tombe dans un piège et se retrouve enfermée dans la chambre d’une maison obscure... Durant plusieurs semaines, on va la forcer à développer des pouvoirs qu’elle ignorait posséder. Libérée finalement par Will, un Chasseur d’Ombres, Tess va découvrir un monde qui lui était totalement inconnu…. 











Je souhaite remercier les éditions Pocket Jeunesse et le forum Mort Sure pour m’avoir permis de mettre un pied dans le monde de la cité des ténèbres. Depuis le temps que je souhaite commencer cette saga, c’est chose faite.

J’ai été impressionné par la faciliter de lecture de ce roman. Il se lit vraiment très rapidement, et on se prend facilement à l’univers de l’auteur. Les pages défilent, et on a vite passé un chapitre… C’est fluide et écrit simplement, c’est ce que j’apprécie le plus dans les livres. Pas besoin d’avoir un dictionnaire à côté de nous ou alors de relire deux fois la même phrase.

On est vite prit par l’histoire où l’action commence immédiatement avec la capture de Tessa, on en apprend plus sur ses pouvoirs, et le côté mystérieux de l’histoire, malgré qu’on en apprend beaucoup durant le livre, nous donne envie d’en savoir plus. L’univers sombre du roman est vraiment captivant, mais heureusement qu’il y a toujours une dose d’amour, cela met toujours un peu de piment. J’ai adoré aussi le fait qu’on trouve plusieurs types de créatures : bien évidemment les vampires, mais aussi des êtres qu’on n’a toujours pas l’habitude de voir, les fées…

Tessa est vraiment le type d’héroïne que j’aime : forte, qui se bat pour ce qu’elle veut et intelligente. Elle ne se laisse pas intimider même lorsqu’on la torture, par exemple au début. Ensuite, nous avons deux hommes, oui, vous l’avez compris, cela va se transformer en triangle amoureux où ces deux là vont avoir des sentiments pour Tessa. Comme tout ce genre de roman, on a toujours le vrai gentleman, gentille, calme… qui est donc Jen, et on a toujours celui qui est un peu plus « rebelle », qui se laisse pas faire, un peu froid… etc, mais qui est au fond de lui plus doux…. Bref, une bonne brochette de personnages très intéressant et attachant.

En conclusion, c’était un très bon roman qui m’a fait découvrir cette série, et je ne suis pas déçu. J’ai hâte d’en lire plus. Mais je ne sais pas si j’attends le deuxième tome de l’origine et je lis la suite…

Chronique de Sandra

J'ai épousé un serial killer de Bill Floyd

Année d'édition : 2011
Edition : pocket
Nombre de pages : 288
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
En changeant de nom et d'adresse, Leigh Wren pensait avoir tiré un trait sur son passé. Peine perdue. Les révélations du père d'une des victimes lui font tomber le masque.
Oui, la jeune femme a bien été mariée à un serial killer. Non, elle ne savait rien des meurtres horribles de son ex-époux.
Mais pour ses voisins, ses amis, elle est coupable. Comme son ex-mari. Comme ce copycat qui reproduit ses crimes et sème la terreur. Leigh est de nouveau prise au piège de l'horreur, ainsi que son fils...



 Merci aux éditions Pocket ! Merci au forum Mort-Sure ! Ce partenariat est une excellente surprise de lecture qui m’a captivé pendant toute cette journée. Impossible de décrocher. Juste le temps d’aller me préparer un thé, de revenir m’installer devant la cheminée et hop, je me suis replongée dans les lignes de ce roman jusqu'à tourner la dernière page de l’épilogue. J’ai adoré !

Il faut dire que le style de l’auteur est particulièrement fluide et efficace pour accrocher le lecteur, l’entrainant dans la vie de Leigh : ex-femme d’un tueur en série rattrapée par son passé et par les remords de n’avoir jamais rien soupçonné sur la seconde vie de Randy.

La construction du roman en lui-même permet aussi de se glisser dans l’intrigue avec beaucoup de facilité puisque les chapitres alternent des passages entre le passé d’un couple heureux, et le présent de Leigh, alors qu’une croisade est menée contre elle par le père d’une victime qui la pense complice du meurtrier malgré son innocence proclamée par la justice. Le suspens est donc bien en place, alliant l’envie de savoir Leigh et son fils en sécurité dans la vie actuelle, mais aussi le besoin d’en apprendre plus sur le quotidien mensonger du tueur en série en découvrant les souvenirs de la jeune femme.

J’ai vraiment aimé le coté « témoignage » de ce roman, plus encore que le coté thriller qui se mélange pourtant très bien à l’ensemble du récit fait par le personnage. Leigh a peut-être fait preuve de naïveté et de faiblesse amoureuse dans sa vie de couple avec Randy, mais sa détermination de mère est vraiment touchante quand elle ne pense qu’a la sécurité de son fils. A sa place je pense que je réagirais de la même manière : méfiance, peur, colère, sacrifice, amour. On en oublierait presque qu’il ne s’agit que d’une fiction et non de la réalité.

J’aurais vraiment du mal à trouver un point négatif… Si ce n’est que j’ai toujours du mal à me familiariser avec les noms américains, mais ça, c’est juste un problème de ma part^^

Vous l’aurez compris, j’ai vraiment passé un très bon moment entre les pages de ce livre. Il parait que l’auteur prépare un nouveau roman… j’ai hâte de lire ça. 

Chronique de Yezahel

Le preneur d'âmes de Frank Herbert

Année d'édition : 2009
Edition : Pocket
Nombre de pages : 288
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Charles Hobuhet est un Américain moyen, d'origine indienne. Lorsque sa soeur est violée et tuée par des délinquants, il devient soudain un autre homme : il est Katsuk, le justicier, qui rétablit l'ordre du monde en réclamant le prix du sang. Il enlève un adolescent pour le sacrifier au Preneur d'Âmes. Mais il ne s'agit pas seulement de le tuer ; encore faut-il que la victime comprenne le sens de la mort et accepte d'être immolée...
Toute la machine policière se met en branle pour retrouver les fugitifs. À la frontière canadienne, au coeur d'une forêt inextricable, la course-poursuite peut commencer. 




Charles Hobuhet est d'origine indienne. Tout se déroulait bien pour lui, il était à l'université et apprenait à devenir un bon citoyen américain. Mais lorsque sa soeur est violée puis tuée par des soulards, Charles ne rêve plus que de vengeance. Il va donc décider d'enlever un innocent blanc et le sacrifier selon un rituel indien pour venger les siens. Mais lors de son périple, il va permettre à sa victime de comprendre la vie indienne et de découvrir la magie ancienne.

Le preneur d'âmes est un roman assez particulier. Il est assez lent et ne vous fiez pas à ses 288 pages, il met du temps à lire du fait de l'absence d'action et du peu de dialogues.
Je n'avais encore jamais lu Frank Herbert et j'espère sincèrement que le style dans Dune est tout autre sinon, je pense que je vais avoir du mal à apprécier le roman.
Je vais avoir beaucoup de difficulté à vous donner mon avis sur ce roman puisque j'ai lu ce roman en étant ailleurs. C'est assez lent à démarrer et tout au long de la fuite de Katsuk et de David le garçon qu'il a pris pour cible, il ne se passe que très peu de choses. C'est davantage un voyage onirique que nous offre l'auteur où les deux personnages vont en apprendre peu à peu sur chacun d'eux et tenter de changer l'autre pour lui faire comprendre son point de vue.
Pendant le voyage, j'ai pourtant apprécié les descriptions des environs, ce qui donne l'impression que la forêt s'apprête à engloutir nos deux héros, mais sinon, je n'ai pas été plus séduite que ça. La mollesse de l'ouvrage fait que le lecteur a envie de refermer le roman et non de le finir. C'est un voyage initiatique pour un Indien qui pense avoir le droit de vie ou de mort sur un innocent, suite à la demande de son Dieu Abeille.
En toute sincérité, je pense que l'histoire est trop abracadabrante et trop lourde pour être vraiment appréciée. En tout cas, je n'ai pas réussi à accrocher à l'intrigue et à vraiment m'intéresser au sort des personnages qui sont enfermés dans une bulle d'illusion et qui vont jusqu'à refuser l'aide extérieure, sachant que le final sera dramatique pour tous les deux.
J'ai regretté qu'on ne suive pas également l'histoire via les parents du garçon kidnappé, cela aurait renforcé le côté dramatique du roman, puisque là le gamin accepte presque son sort et en vient à apprécier l'Indien et à même le sauver vers la fin.
J'ai pourtant apprécié la relation étrange qui se noue entre Charles et David. Ils vont malgré tout s'apprécier et se respecter, chose étonnante dans un kidnapping. Le final est d'ailleurs troublant, on ne s'attend pas à une telle fin.
Alors, je ne sais pas pourquoi, mais cela n'a pas pris avec moi. La lecture a été laborieuse et longue et j'attendais tellement plus que je suis restée vraiment sur ma faim. A moi de vite découvrir Dune pour voir si le style est aussi lent et long .
 
Chronique de Louve

chasseuses d'aliens tome 2 : eden en enfer de Gena Showalter

Année d'édition : 2012
Edition: j'ai lu
Nombre de pages : 316
Public visé : adulte
Quatrième de couverture :
J’avais fait capoter une mission de la plus haute importance. Des tas d’aliens étaient morts, et j’avais bien failli y passer moi aussi. Je n’avais pas réussi à éliminer cette racaille d’EunLi, un esclavagiste sans scrupule. Pire, je n’avais pas su localiser les « portails interdimensionnels » dont se servaient les extraterrestres pour envahir la planète. J’avais été nulle sur ce coup-là, mais ce n’était pas une raison pour que mon patron me force à faire équipe avec Lucius Adaire qui se croit plus malin que tout le monde. Il a beau ressembler à un titan, je le déteste ! Moi, Eden Black, de la race des Raka, je n’ai besoin de personne pour sauver le monde, et surtout pas d’un humain aussi séduisant...
 
 
Eden Blake est une Raka, une race extra-terrestre rare sur Terre et qui possède une peau dorée, comme si de l'or coulait de sa peau. Adopté par Michael, un humain, lorsque ses parents ont été assassinés, Eden vit depuis ce jour avec son père et travaille pour lui. Son boulot ? Neutraliser les Humains ou extra-terrestres dangereux et qui sont une menace pour la Terre. Lorsque son père l'envoie en mission, Eden échoue à sauver deux humaines et laisse sa cible s'enfuir. Blessée dans le combat, elle devra désormais travailler en équipe avec Lucius Adaire, un humain imposant et séduisant. Leur mission ? Retrouver la cible numéro 1 et l'éliminer. Mais lorsqu'un humain arrogant et une extra-terrestre têtue bossent ensemble, la collaboration n'est pas de tout repos.

J'avais déjà adoré le premier tome de chasseuses d'aliens. Je ne pensais pas que le second se révélerait aussi génial. Car oui c'est un second coup de cœur pour cette série qui continue sur sa lancée de me régaler à chaque lecture.

Gena Showalter nous permet chaque fois de vivre une aventure mouvementée via des héroïnes fortes et à caractères. Le style est fluide, un véritable page-turner ! L'action est présente tout comme les scènes plus torrides, mais tout de même assez soft. On se sent entraîner par l'histoire et les événements ce qui ne rend la lecture que plus addictive.

L'univers de Gena Showalter me plaît beaucoup. Cette science-fiction légère puisqu'au fond il ne s'agit que d'extra-terrestre et de quelques voyages en dehors de la Terre via des téléportations est vraiment agréable à lire. Eden a donc pour mission de neutraliser les Humains o extra-terrestre dangereux, un peu comme Mia Snow dans le premier tome. J'ai juste trouvé que les missions de Gena étaient plus sportives, plus dangereuses et que celle-ci était d'ailleurs plus hargneuse. Les missions ont toutes pour but de faire cesser l'esclavage des Humaines et des extra-terrestres et de découvrir où se trouvent les portails de téléportations qui emmènent ces esclaves sur d'autres planètes. J'ai trouvé le rythme de l'intrigue excellente, dans le sens où ça va à l'essentiel sans être trop rapide puisqu'on a le temps d'apprendre à connaître les tenants et aboutissants de l'histoire et surtout à s'habituer à l'héroïne.

Héroïne qui n'hésite pas à utiliser tous les moyens pour mener à bien sa mission, même à se laisser kidnapper et traiter en esclave !

Les scènes d'actions sont bien rendues, très sympa à visualiser, sans être excessives. Elles sont musclées et pleines d'armes à feu, on assiste au combat acharné d'Eden pour lutter contre la violence.

Évidemment, l'action et l'intrigue ne font pas tout dans ce roman. C'est également une romance très adulte que l'on suit, où comment deux êtres parviennent à tomber amoureux alors qu'au départ ce n'était que physique. J'ai trouvé que cela venait très naturellement même si j'aurais voulu les voir succomber un peu plus tard à l'amour, par exemple lorsqu'ils sont en danger, pour ajouter de la sensualité.

Les personnages m'ont aussi beaucoup plu. Eden est courageuse, sympathique même si elle n'aime pas trop les hommes à priori, elle va vite se rendre compte qu'elle peut comme tout le monde tomber amoureuse. Son histoire est attachante, puisque ses parents ont été assassinés et qu'elle est l'une des rares de sa race à vivre sur Terre. Sa relation avec Lucius démarre avec difficulté pour peu à peu laisser leur attirance prendre le relai. Lucius qui est d'ailleurs un homme séduisant, distant et prétentieux, mais aussi très viril !

En bref peu de fausses notes pour ce second tome d'une série prometteuse et qui divertit comme il se doit le lecteur !

Chronique de Louve

samedi 12 janvier 2013

La vampire l'intégrale de Christopher Pike

Année d'édition : 2012
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 1024
Public visé : Adulte & Young Adult
Quatrième de couverture :
« Je m’appelle Alisa Perne, et malgré les apparences j’ai plus de 5000 ans. Oui, je suis une vampire, et la dernière de mon espèce. Pendant mon existence, j’ai fait bien des rencontres, côtoyé nombre d’ennemis et vécu des expériences hors du commun. Voici le moment d’en faire part, si toutefois vous êtes prêts à me suivre… »
La promesse, Sang noir, Tapis rouge, Fantôme, La soif du mal et Les Immortels : les aventures d’Alisa Perne ne vous laisseront pas de glace ! ( 6 tomes réunis en un seul !)




En règle générale je ne lis jamais une saga entière d’un seul coup et si je ne savais pas pourquoi, là je sais. Autant quand je lis les différents tomes à des moments différents, les répétitions inévitables et compréhensible d’un tome à l’autre ne me gène pas, autant là, au bout de six, je ne peux plus voir un seul rappel.

Ces livres nous raconte l’histoire de Sita, une puissante vampire qui dès le début, et à de nombreuses reprises, nous annonce qu’elle est la dernière de son espèce.
L’histoire se passe aujourd’hui mais des retours en arrière sous fond historique nous entraînent 5000 ans en arrière, à l’origine du tout premier vampire.  Le côté historique de l’histoire permet au lecteur de comprendre Sita et de la connaitre plus en profondeur.  Malgré cela, je me suis quelques fois perdue dans ces retours en arrière, ne voyant pas toujours l’intérêt des explications données.

Au fil des six tomes, nous découvrons toute une panoplie de personnages amis ou ennemis.  Des personnages qui compteront et voudront aider pour Sita, d’autres qui voudront la détruire.  Le schéma est plutôt répétitif d’un tome à l’autre pour les trois premiers tomes.  Les idées de scénario sont plutôt originales et différentes des autres livres de cette catégorie, mais parfois elles sont d’une irréalité effarante.  Je sais que c’est un roman d’un genre totalement irréel et imaginatif, mais une certaine cohérence et logique devraient être quand même respecté.

Ici, l’auteur nous fait une démonstration de son imagination débordante avec un ennemi plutôt réaliste au début, puis apparaissent des ennemis de plus en plus fantasque, allant d’un vampire dont on ne comprend pas très bien l’origine (il y a bien l’histoire de sa naissance mais pourquoi vampire, ça c’est un mystère pour moi) aux extraterrestres (?) en passant par des divinités et autres.
Toutefois, l’histoire est plutôt bien ficelée et elle nous entraine de plus en plus loin dans l’imagination de l’auteur jusqu’à nous amener à une fin plutôt surprenante.

De plus, l’auteur n’est tombé dans aucun cliché allant jusqu’à complètement changer le mode de création des vampires.

L’écriture de l’auteur est plutôt agréable, fluide et légère.  L’auteur n’est absolument pas avare de détails dont il inonde le lecteur à loisirs.  Personnellement, un peu moins de détails n’auraient pas été pour me déplaire, mais le style léger de la plume de l’auteur fait bien passé le mélange de détails, d’imagination et de surprise.

Du côté des personnages.
Vu le nombre de personnages présents au fil des six tomes, je me contenterais de n’en évoquer que quelques uns brièvement : Seymour, on peut dire que c’est le coup de foudre amical entre eux dès la première rencontre.  Il est toujours là quand elle en a besoin et ses conseilles sont très précieux.  Son plus grand rêve à lui… devenir vampire ; Ray, jeune homme plein de vie qui menait une petite vie bien tranquille jusqu’à ce que son regard croise celui de Sita, il n’a rien demandé à personne et se retrouve bien malgré lui, vampire ; Joël, courageux agent du FBI qui va aidé Sita également au péril de sa vie ; Kalita, personnage ambigu, bon ou mauvais difficile à dire, c’est le personnage qui fera le plus souffrir Sita qui avait de grands espoirs avec elle mais c’est aussi la personne la plus importante dans la vie de Sita ; Yaksha, comment ne pas l’évoquer même si on n’en sait finalement très peu sur lui, si ce n’est que c’est le tout premier vampire et que c’est lui qui a transformé Sita.  Sita l’a d’ailleurs cru mort pendant des siècles mais il réapparait subitement dans sa vie, avec une seul idée, détruire Sita puis se suicider ; et je terminerais par Eddy, psychopathe qui a trouvé la solution pour devenir vampire.  Un vampire sain d’esprit c’est déjà quelque chose mais un vampire psychopathe c’est vraiment une catastrophe pour l’humanité.

Et Sita me direz vous.  Et bien la voici.
Personnellement, j’ai trouvé Sita très égoïste et égocentrique.  Mais bon quand on a 5000 ans, on peut peut-être être égoïste et égocentrique.  Elle souffre toujours de la perte de sa vie humaine et surtout de la perte de son mari et sa fille.  Oh ! Elle a aimé des hommes durant ces 5000 ans mais elle n’a jamais pu oublier Rama son mari.
C’est une personne consciente de ses qualités et de ses défauts.  Elle assume complètement les horreurs et les meurtres qu’elle a commis, c’est une vampire, ces défauts font partie de ce qu’elle est.  Mais son plus grand rêve c’est d’être une humaine comme les autres.
D’ailleurs, ses plus grands combats sont pour protéger l’humanité.

En bref : j’ai passé un bon long (très long) moment en compagnie de Sita mais j’aurais du espacer ma lecture pour en profiter pleinement.

Chronique de Cordelia1

jeudi 10 janvier 2013

3 villes 3 sadiques 3 enquêtes de Michael Prescott

Année d'édition : 2012
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 1147
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
L'arracheur de visages 
La prochaine victime  
Le Goût mortel de la pluie 













Je tiens tout d'abord à remercier les Editions J'ai lu et le forum Mort-sure pour ce partenariat.

C'est le premier livre de Michael Prescott que je lis et je dois dire que dans l'ensemble je suis assez déçue, avec trois livres, j'ai pu me faire une idée de l'auteur et je dois dire que je n'ai pas du tout accroché à son style.


Ce livre est un intégral de 3 romans, vu que ce n'est pas des suites je vous parlerais des histoires individuellement.

L'arracheur de visage :

Dans cette histoire, nous suivons Kaylie Mc Millan, c'est une jeune femme qui a été condamné pour le meurtre de son mari, douze ans plus tôt. Elle est en cavale. En parallèle nous suivons le meurtrier, le docteur Cray, qui tue ces victimes en leur arrachant leur visage, mais avant il "s'amuse" à les chasser comme du gibier. Kaylie décide de prendre en chasse le docteur Cray, pour le faire arrêter.

Quand j'ai lu le prologue, je me suis "waouh ! ça va être un livre superbe" et je dois dire que j'ai été un peu déçu, l'histoire met un temps fou à démarrer et c'est seulement les 100 dernières pages que ça bouge. Pourtant j'ai beaucoup aimé l'histoire mais je m'attendais à quelque chose de plus gore, beaucoup plus tourné sur les meurtres. Et en faite, c'est basé surtout sur une chasse à la souris entre le tueur et Elizabeth.

De plus tout le long du livre, l'inspecteur Sheperd prend Elizabeth pour une malade mentale et une petite discussion avec le beau père de cette dernière et il comprend tout, toute l’énigme prend place dans sa tête. J'aurais préféré qu'il comprenne tout en douceur et pas d'une façon aussi abrupte.

La prochaine victime :

Ici nous suivons une jeune inspectrice du FBI, Tess Mc Callum. Elle puirsuit un tueur en série, Mobius. Ce dernier a assassiné deux ans plus tôt l’amant de Tess et il lui envoie de temps en temps des cartes postales. Tess sait que sa vie est menacée par Mobius mais elle est bien décidée à l'arrêter.

Je ferai à nouveau le même reproche que le précèdent livre, c'est trop long à mon goût pour se mettre en place, ça se met à bouger qu'à la fin. J'ai trouvé l'enquête vraiment plate, moi qui adore les thrillers, je n'ai vraiment pas eu l'impression d'en lire un. De plus, j'ai vraiment eu l'impression que ça partait un peu dans tous les sens.

Le goût mortel de la pluie :


Nous retrouvons Tess Mc Callum que nous avons découvert dans La prochaine victime qui va faire équipe avec Abby Sinclair qui est consultante en sécurité. Elles vont travailler ensemble pour arrêter un tueur en série, qu'on surnomme Rain Man. Ce dernier kidnappe des jeunes femmes, leur fait écrire une demande de rançon qui est adressée à la ville de Los Angeles. Il attache ces victimes dans les tunnels destinés à évacuer les eaux de pluie, alors que ces tunnels sont souvent inondés à cause de la saison des pluies.

Je vais encore me répéter mais encore une fois, je suis déçue, ça ne bouge pas assez, ça manque réellement d'actions. J'ai trouvé qu'il n'y avait aucune surprise dans l'histoire. C'est un livre qui se laisse lire mais que j'oublierais très vite. J'ai vraiment du mal à trouver des points positifs à l'histoire, un thriller très banal.

La plume de l'auteur est fluide, son écriture est simple et claire.

En refermant ce livre, je me dis que plus jamais je ne lirais un livre de Michael Prescott, le style de ces livres n'est vraiment pas pour moi, à aucun moment je n'ai ressenti de l'angoisse, de la peur en lisant ces livres, pourtant vu les résumés je m'attendais à frissonner un peu. Dommage. 
 

Chronique d'Alexia

Oksa Pollock tome 1: L'inespérée de Anne Plichota & Cendrine Wolf

Année d'édition : 2012
Edition :  Pocket jeunesse
Nombre de pages : 648
Quatrième de couverture :
Oksa Pollock, 13 ans, pensait être comme tout le monde, mais ce soir tout a changé...
Un peu angoissée par la rentrée dans son nouveau collège, Oksa déclenche tout à coup des phénomènes étranges dans sa chambre. Un coin de son bureau prend feu, ses cartons de déménagement pas encore défaits explosent...
Elle qui a toujours rêvé d'être une ninja, voilà qu'elle se découvre des dons surnaturels ! Perdue et terrifiée, elle se garde bien d'en parler.
Mais ce n'est pas fini. Le même soir apparaît sur son ventre une mystérieuse empreinte. Mise dans la confidence, sa grand-mère, l'excentrique Dragomira, lui avoue le secret de ses origines : la famille Pollock vient d'Edéfia, un monde invisible caché quelque part sur Terre. Oksa est leur Inespérée, leur seul espoir d'y retourner.
Oksa ne sera plus jamais la même. Et malgré l'aide de son meilleur ami Gus, il va lui être bien difficile de concilier sa vie de collégienne ordinaire avec l'accomplissement de son stupéfiant destin.

Attention, ce livre est magique. Quand on fait la connaissance d'Oksa, on ne peut plus se passer d'elle, de la formidable famille Pollock et de ses créatures extravagantes...



Avis guère convaincu pour ce roman. Je remercie tout de même l'éditeur et le forum Mort Sûre de m'avoir permis de le découvrir grâce au partenariat.

Je suis partie dans ma lecture assez confiante, étant d'habitude plutôt bon publique pour les romans ados à succès. Mais je dois avouer que j'aurais assez vite reposé le roman si je n'avais pas dû le lire en entier pour le chroniquer...
Détaillons point par point :

- L'univers : un des aspects les mieux réussis du roman selon moi. L'univers d'Edéfia, avec notamment ses créatures et ses plantes extraordinaires, est vraiment original et sympathique. On s'attache vite aux foldinguots (des sortes d'elfes de maison au langage absolument délicieux !), à la Goranov (une plante très émotive, qui s'évanouit régulièrement), et à cette terre magique dont on entend beaucoup parler même si dans ce premier tome on ne s'y rend jamais. Le principal reproche que j'aurais par rapport à l'univers, ce sont tous les noms attribués à ces choses que nous ne connaissons pas : bien qu'ils permettent de comprendre immédiatement le rôle de chaque chose, ils sont beaucoup trop enfantins, et donc peu plausibles, à mon goût (Mainfermes, Crache-Granoks, volticaler, knock-bong, culbu-gueulard,...)

- Les personnages : je me suis beaucoup attachée aux adultes, que j'ai trouvé la majorité du temps bien campés, intéressants et crédibles. (Mention spéciale pour Dragomira, la grand-mère d'Oksa, et Abakoum) Par contre, je n'ai pas réussi à croire aux ados, qui sont pourtant les héros de l'histoire. Très stéréotypés, aux réactions très exagérées et souvent redondantes, ils ne m'ont pas paru crédibles durant la majorité du temps. Oksa entre autre accepte beaucoup trop facilement ce qui lui arrive, se montre curieuse quand ça arrange les auteurs, et arrête de poser des questions dès que les auteurs veulent maintenir un suspens un peu plus longtemps. Elle se montre toujours intrépide juste quand il le faut pour le scénario, n'a jamais peur sauf quand les auteurs veulent mettre un peu de tension dramatique. Bref, pour moi, elle ressemble plus à une marionnette qu'à une véritable ado.

- L'intrigue : lente, sans véritables surprises, et les vraies scènes de tension n'arrivent qu'à la fin du livre (seul moment où pendant une dizaine de pages je n'ai pas pu décrocher). A vrai dire, il n'y a pas vraiment d'intrigue dans ce premier tome. Oksa découvre ses pouvoirs, apprend à les maîtriser en vue de retourner à Edéfia, et doit faire face à un méchant qui veut l'utiliser pour retourner lui aussi à Edéfia. Mais voilà, il n'y a rien de plus, pas de fil rouge qui tire l'histoire vers l'avant. Le méchant attaque de temps en temps, mais ne semble pas vraiment avoir de plan prédéfini. Il fait juste quelques tentatives pour kidnapper Oksa. Et du côté d'Oksa, elle passe juste entre les différents membres de sa famille pour apprendre à contrôler différents pouvoirs. Il n'y a qu'à la toute fin que certains mystères commencent à se mettre en place (parce que bon, le mystère du début autour du prof de maths, on ne peut pas dire qu'il soit très compliqué à deviner...)

- Le style : pas désagréable, mais pas abouti pour moi. Le plus gros point noir à mon avis étant les dialogues, qui ne sonnent pas du tout réalistes. Oksa s'exclame à tout bout de champ, les adultes sortent de longues tirades informatives, les répliques sont souvent très clichés...

En conclusion, ce livre a été à l'origine auto-publié, et malheureusement ça se sent. Beaucoup de petits défauts auraient pu être supprimer par un travail éditorial.
Je comprends qu'il ait eu du succès auprès des jeunes, car il y a de l'aventure, des personnages hauts en couleur et un univers très original. Mais je dois être trop vieille, car j'y ai surtout vu les clichés et le manque d'originalité du scénario.

Chronique de Sytra

lundi 7 janvier 2013

Jill Kismet, tome 1 : Mission Nocturne de Lilith Saintcrow

Année d'édition: 2012
Editions : Le livre de poche
Nombre de pages : 384
Public visé : adulte
Quatrième de couverture :
Mon nom est Jill Kismet. Spécialiste en trucs surnaturels. Exterminatrice d’esprits malfaisants. Tueuse de démons. Tout le monde ne supporte pas la nuit et ses créatures. Mais je ne suis pas tout le monde. Mon passé m’a beaucoup appris sur les ténèbres, et je suis entraînée par le meilleur – quoique pas le moins dangereux. Les villes ont besoin de personnes comme nous, qui font des choses que même les flics refusent de faire, quand la nuit est tombée. Bienvenue dans mon univers.
Jill Kismet est une chasseuse. Elle traque les démons et autres créatures qui causent des problèmes aux Hommes. Jeune femme au caractère particulier, elle suit les traces de son maître qui est mort et dont elle se croit responsable.Lorsque plusieurs cadavres sont découverts et de policiers, Jill voit rouge. Elle va prendre très à cœur cette enquête pour déterminer qui a tué ses hommes et surtout comment. Aidé d'un cougar-garou et d'un infernal avec lequel elle est malheureusement liée, Jill va très vite se rendre compte que les apparences sont souvent trompeuses et que le mal ne se cache pas forcément là où on pense.

Lilith Saintcrow est un auteur que j'apprécie pour sa série Danny Valentine. Même si j'ai retrouvé sa plume et sa manière d'écrire, Jill Kismet ne m'a pas autant plu. Le roman avance assez vite et le fait de découvrir l'univers via l'héroïne permet de très vite se familiariser avec les particularités de ce monde fantastique.
Pour certains lecteurs, peu habitué à ces univers sombres et plein de créatures de l'Enfer, l'immersion sera peut-être longue et difficile, heureusement un glossaire les attend à la fin du roman pour les aider à se familiariser avec Jill Kismet.

J'ai trouvé la lecture sympathique et fort divertissante. Beaucoup d'actions, quelques scènes plus émotionnelles, cependant, j'ai ressenti un vide pendant ma lecture. À l'inverse de Danny Valentine, l'héroïne n'a pas su me captiver plus que ça et je pense que c'est à cause justement de ce qu'elle est : vide, malheureuse, se sentant seule et abandonnée. Elle n'est que l'ombre d'elle-même. Il se passe trop de choses dans sa tête, mais elle ne montre aucune émotion si ce n'est que de la colère.

En fait, je me suis sentie aussi vide et lasse que l'héroïne. Ce fut troublant. L'histoire comme bien souvent débute sur une enquête de meurtres abominables et très vite l'héroïne va devoir se surpasser et accepter la douleur qu'elle ressent d'avoir perdu son maître, celui qu'elle aimait et qui l'a sauvé d'une vie misérable.

Parce que Jill n'est pas une héroïne comme les autres. Elle jongle sur deux terrains, le bien et le mal et sa frontière est très mince. Elle ne veut plus s'attacher à personne aussi, elle tente de rester de marbre face à ceux qui veulent lui apporter du réconfort et pour une fois, l'héroïne ne cédera à aucun mâle du roman, même si quelques émotions se font ressentir.

J'ai aimé le bestiaire de ce premier tome rempli de garous et d'infernaux, mais j'attendais d'en voir un peu plus et ce n'est que vers la fin que l'auteur nous énumère davantage de créatures sans s'arrêter sur leur apparence ou particularité, du coup cela m'a laissé un goût de manque et d'inachevé.

Maintenant malgré cela, j'ai quand même bien apprécié ce premier tome, mais mon cœur va sans conteste à Danny Valentine qui est plus « Humaine » dans le fond et plus bavarde. Car Jill parle peu et souvent se perd dans ses propres pensées ce qui la rend peu attachante de mon point de vue.

Ce premier tome plaira beaucoup je pense aux adeptes d'univers sombres et obscurs où l'héroïne ne se jette pas dans les bras du premier beau mâle qui passe et qui accepte d'être ce qu'elle est, sans vouloir être une autre aux yeux de ses proches. La fin du roman, avant l'épilogue, m'a semblé très belle, pleine de poésie pour cette histoire malsaine et triste.  

dimanche 6 janvier 2013

Les derniers parfaits de Paul Beorn

Année d'édition : 2012
Edition : Mnémos
Nombre de pages : 312
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Dans le royaume de France ravagé par la guerre contre les légions catharis d’Occitania, Cristo, un soldat prisonnier, échappe à ses geôliers enchaîné à trois compagnons d’infortune. Les quatre fuyards que tout oppose doivent s'entraider pour survivre, contraints de se cacher puis d'emprunter les chemins de traverse. Commence alors pour eux une haletante course-poursuite à travers un pays ennemi dominé par des démons et vivant sous le joug d’une Église catharis fanatisée. Ici, dans les vestiges d'un antique Empire disparu, une magie ancienne continue de survivre dans des talismans et d'immenses tours-statues. Au coeur des forêts profondes et des montagnes déchiquetées des terres occitanes, pris dans le fracas des combats, Cristo et ses compagnons prendront conscience de porter en eux un pouvoir insoupçonné. Ils verront leur destin basculer et le monde trembler sous leurs pas.


Sans être des coups de cœur, les précédents ouvrages de Paul Beorn publiés chez Mnémos m'avaient beaucoup plu. En ce qui concerne Les derniers parfaits, me voilà totalement conquise !!

Tout commence par quatre esclaves enchaînés que le hasard d'une pierre jetée par une catapulte sépare du reste de la chaîne humaine. En plein champ de bataille, sans se connaître les uns des autres, les quatre personnages principaux de ce roman, que rien ne réunissait sinon leurs chaînes, vont s'échapper de leurs terribles esclavagistes. Le groupe, composé de trois hommes et d'une femme déguisée en homme, parvient de justesse à quitter le champ de bataille. Les voilà partis pour une aventure qu'ils ne seront pas prêts d'oublier ! Une aventure et une fuite commune, toujours plus loin dans l'horreur et vers l'espoir, puisqu'ils traversent le pays conquis par l'ennemi enchaîné les uns aux autres : eh oui, leurs liens sont fabriqués en acier noir indestructible...

Un acier forgé dans le souffle des démons, ces terribles êtres craints à la fois des Catharis qui les contrôlent, et de leurs ennemis les Francs. Sur ce point, je n'en dirais pas plus, car toute la saveur du roman repose sur ces fameux démons, ennemis de tous au final. D'où viennent-ils ? D'où vient leur pouvoir ? Comment et pourquoi sont-ils apparus ? Les héros se dirigent, sans le savoir au début, vers la source de la magie des démons... une magie apparemment volée au Premier Empire.

Un Empire où la magie avait sa place, avant que les religions (au pluriel, oui, oui, pas de manichéisme que diable ^^) ne prennent le dessus. Mais la magie perdure à travers le peuple des derniers parfaits, mendiants cachés dans le maquis et convertissant toujours plus de monde à leur religion première. Une religion aussi proche que possible des origines, aussi éloignée que possible de celle des Catharis, qui ont détourné les enseignements premiers : interdiction de manger de la viande par exemple mais, surtout, interdiction de procréer, faisant de leur peuple un peuple de vieillards frustrés. Mais alors comment expliquer la jeunesse, la vigueur et le nombre grandissant des troupes armées catharis ? C'est là un autre secret, caché au fond des casas de juventud, que nos héros vont découvrir malgré eux...

Oui, le terme utilisé dans le roman est en occitan, car l'auteur n'hésite pas à mélanger français, occitan et même arabe. Cela donne un roman tout à fait exotique à lire, pour autant pas compliqué à comprendre puisque ce qui n'est pas compréhensible via le contexte est traduit en bas de page (et il n'y a pas énormément de notes).

Le parcours de la fuite de nos héros explique cette grande variété des langues : à travers tout le sud de la France, jusqu'en pays Maure et au-delà, ils rencontreront des personnes de tous âges et toutes origines, et converseront bien évidemment dans des langues différentes selon la nature de la rencontre... un aspect du roman très bien géré – comme le reste – que j'ai particulièrement apprécié !

Ce que j'ai aussi particulièrement apprécié, ce sont les maleficum, des objets magiques de toute taille, toutes fonctions, toutes apparences, un vrai bonheur que d'en découvrir de page en page ! Ils sont très surprenants, surtout un certain petit lacet d'apparence anodine... qui se révèle au final un allié très précieux.

La magie est aussi présente dans les personnages, puisque chaque être humain a en lui un talent, lié à un animal en particulier. Dans le groupe des quatre évadés, par exemple, l'un d'eux a le talent de l'ours : sa force surhumaine, son courage, etc. Les autres ont des talents encore plus surprenants mais je vous laisse la surprise afin de ne rien gâcher.

Autre point que j'ai adoré, justement : les quatre héros, et la manière extrêmement subtile avec laquelle l'auteur les lie entre eux. Dès le début le destin les relie entre eux par des chaînes indestructibles et, donc, ils doivent apprendre à s'entendre immédiatement. Cela se fait tout naturellement, à la foi par la force des événements et... de leurs caractères respectifs. Les rôles se répartissent bien vite, de manière subtile. Les personnages sont vraiment hyper attachants, d'autant plus qu'ils s'en prennent plein la figure tout au long du roman, et ce, jusqu'à la dernière page... mais là, j'en dirais pas plus. Seulement que la fin, si elle m'a plu, est par un autre côté extrêmement frustrante !!!

Bon, je pourrais disserter encore longtemps sur ces Derniers parfaits, sans jamais tarir d'éloges, mais je vais quand même conclure. En quelques mots : violent, noir, d'un style étonnant, à la fois fluide et percutant, Les derniers parfaits est un roman d'aventure et de fantasy historique extrêmement prenant qu'on a vraiment du mal à lâcher ! Une petite pépite qui fait regretter qu'il n'y ait pas de suite (du moins rien d'annoncé pour le moment), tant les personnages sont vivants et lumineux, au sein de cet univers d'un noir d'encre désespérant et terrifiant.

Merci aux éditions Mnémos et au forum Mort-Sûre pour ce partenariat vraiment génial !

Chronique de GabrielleTrompeLaMort

Sookie Stackhouse Présente : Mariage Mortel de Charlaine Harris

Année d'édition : 2012
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 637
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Résumé : Sookie panse encore ses blessures mais accepte de bon cœur d'accompagner Sam au mariage de son frère dans son village natal. La célébration, au départ heureuse, s'annonce sous de mauvais hospices. Les Métamorphes ne sont pas les bienvenus dans le village et le danger est partout !

Bonus présent dans ce tome :
- le test : quelle fan de Sookie êtes-vous ?
- une interview de Charlaine Harris
- les coulisses de la série TV True Blood et une interview d’Alan Ball (créateur de la série)
- des conversations secrètes entre Eric et Bill
- un guide de la série la Communauté du sud : index des personnages, lieux, etc...


Un petit bijou à avoir quand on est fan !!

Merci au forum Mort- Sûre pour ce nouveau partenariat, ainsi qu'aux éditions J'ai lu !!!

C'est un peu plus qu'une simple nouvelle que nous offre là Charlaine Harris. C'est plutôt un court roman (env 110 pages tout de même !) et qui est en fait assez important je trouve dans l'histoire de Sookie. Elle va prendre conscience de pas mal de choses, prendre du recul sur d'autres, mais elle va surtout réaliser qu'elle n'est tout simplement plus la même et que cette idée, bien que troublante, ne la dérange pas tant que ça. Forcément, elle a toujours des séquelles de ce qui lui est arrivé avant (cf tome 10) et fidèle à elle-même, elle va mettre tout ça de côté pour se consacrer entièrement à Sam et sa famille qui rencontrent d'énormes difficultés. Plus que le mariage, c'est leurs vies qui sont maintenant menacées. Sookie va également retrouvé une ancienne ennemie, mais je n'en dis pas plus Wink

Un petit roman à lire rien que pour être dans l'univers de Sam Merlotte qu'on adore ! Faire la connaissance de sa famille, le voir évoluer dans son monde, est super intéressant. Les sentiments qui unissent Sookie et Sam vont se renforcer, c'est une vraie amitié qui unit ces deux-là, et ils sont très touchants.

Quel plaisir de retrouver le style de l'auteur, simple et efficace. J'avais oublié comme c'était bon d'être dans la tête de notre chère Sookie. J'ai retrouvé son univers, ses éternels questionnements, et son indétrônable courage et loyauté avec beaucoup de plaisir.

Alors bien sûr, Eric n'est pas là, mais franchement, ça ne m'a pas manqué. L'intrigue est là, et bien menée. Certains passages sont tendus, d'autres bourrés d'émotions. Les nouveaux personnages sont attachants et j'espère qu'on verra certains dans les tomes suivants !

Outre cette nouvelle, il y a tout un tas de choses intéressantes dans ce livre. Pour ceux qui seraient un peu perdu, on a une chronologie détaillée de tous les tomes précédents, avec en bonus, des échanges par mail ou téléphones entre Eric et Bill, qui sont bien souvent hilarants !! on les imagine tellement bien comme ça, c'est fou !

Autre chose intéressante, c'est une interview du réalisateur de la série Tv, avec des questions posées directement par les fans des romans, donc de vraies questions que nous, lecteurs de la série, nous nous posons aussi, comme pourquoi a-t-il choisit de ne pas supprimer Lafayette, etc.

Charlaine Harris se prête également au jeu des questions réponses, et on a aussi tout un tas de recettes typiques de l'univers de la Communauté du sud, et pleins d'autres surprises...

En bref, un must have pour les fans !!!!

Ma note : 4/5

Chronique de Michou

vendredi 4 janvier 2013

Clairvoyance, tome 1 : La maison de l'ombre de Amélie Sarn

Année d'édition : 2012
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 220
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Ses poignets sont attachés. Serrés. Ses chevilles également. La peur est là, à présent. Au même moment, le goût. Celui du sang dans sa bouche. Et des souvenirs. Trois coups frappés au carreau. Le visage derrière la vitre. Et une main, avec une boîte en plastique débordant de framboises. Elle sourit et va ouvrir la porte...









Clairvoyance, de Amélie Sarn est le premier roman thriller jeunesse que j'ai eu entre les mains... Un résumé qui n'en dit pas long mais qui intrigue... Nous allons ici accompagné Emma, qui vient d'emménager avec sa mère dans une nouvelle ville. Elle va vite apprendre qu'une jeune fille a été tué dans sa nouvelle maison. Cela aurait-il un lien avec son rêve?

Ce roman nous plonge tout de suite au coeur du sujet principal: le meurtre! Mais pour mieux en ressortir paisiblement afin d'attérir au coeur d'une famille qui vient de se décomposer... D'une mère et d'une fille qui entame une nouvelle vie... Et Emma va effectivement se lier très rapidement d'amitié avec Anaïs, une fille énergique, pleine d'idées. Cette nouvelle vie aurait donc pu être paisible... sans compter l'obsession de Emma pour ce meurtre...

Une histoire qui se lit facilement, plusieurs chemins qui s'ouvrent et se ferment, on ne sait jamais vraiment par où se dirigeait, et pourtant, après le final, nous revoyons tous les petits indices nous ayant échappé... L'auteur sait manipuler le lecteur avec habilité et en douceur, nous guider vers de fausses pistes, nous rassurer comme nous inquièter, le personnage est-il réellement mauvais, ou est-ce l'auteur qui veut donner cette impression?

Malgré la légerté de ce thriller jeunesse, différents points sensibles sont tout de même abordés, tel que le handicap, le divorce et la pédophilie, ainsi que d'autres sujets dont je ne peux parler sans dévoiler une partie de l'histoire. L'auteur a su m'entrainer dans son roman avec envie, tout est bon dans ce livre pour qu'on ne veuille pas le lacher: l'attachement aux personnages, l'envie d'en savoir plus sur le meurtre, le mélange du fictif et du réel...

Pour conclure, j'ai passé un très bon moment avec ce livre que j'ai pris grand plaisir à ouvrir et que j'ai toujours eu du mal à lâcher. Pour une première lecture de thriller jeunesse, j'adhère complètement et le recommanderai vivement à tout ceux qui apprécie légerté et suspens. Un roman qui se lit très rapidement et qui étonne, rien de mieux pour couper deux grosses lectures!

Je remercie les Editions J'ai lu ainsi que le forum Mort-Sûre pour m'avoir permis de découvrir ce roman ainsi que le genre!

Chronique de Livresse