lundi 13 juillet 2015

La tour de Emmanuel Ardichvili

Année d'édition : 2015
Edition : Sombres Rets
Nombre de pages : 120
Quatrième de couverture :
   — Orkann, n’aimerais-tu pas savoir à quoi ressemble l’intérieur de la Tour ? me demande Swalee.
   — Si, bien sûr, comme tout le monde, lui dis-je avant d’ajouter : Moi, j’ai trouvé comment entrer !
   — C’est vrai ? Tu as découvert un passage ?
   — Oui, mais c’est un peu dangereux…
   — Ça ne me fait pas peur, affirme-t-elle en approchant son visage du mien.
   — Tu voudrais venir avec moi la prochaine fois ?
   — Et comment ! Quand est-ce qu’on y va, Orkann ?
   Ses grands yeux brillent d’excitation. Mon cœur s’affole dans ma poitrine. Je réponds d’une voix un peu hésitante :
   — Demain.

   Malgré les prédateurs qui rôdent, Orkann et Swalee se lancent dans l’exploration de la tour géante qui domine leur village. Avec leur ami Ool, ils découvrent qu’une grave menace plane sur leur peuple…




Un roman jeunesse très sympathique aux créatures atypiques actifs dans un univers végétal et naturel et prônant des valeurs humaines qu’il est bon d’inculquer à nos enfants : l’amitié, l’écologie, la tolérance, la curiosité…  Les plus jeunes prendront grand plaisir à suivre cette jolie aventure !

Il y a longtemps, des Géants Blancs ont débarqué et ont érigé une tour dans un milieu naturel sans aucune technologie, puis ils ont tous disparu, laissant ces monstres de métal derrière eux. Au pied de cette tour, un peuple capable de varilier vit à l’abri d’une plante énorme qui mort ceux qui la frôlent. Cependant, des drôles de métamorphoses s’opèrent chez les créatures de la forêt alentour et une sérieuse menace semble approcher le village. Orkann et ses amis, Swale et Ool, découvre le secret de la tour. Un secret qui pourrait tout changer ; les sauver ou les détruire.

Le roman est très court mais franchement bien ficelé, aucune sensation de manque ou de rapidité de l’action, c’est au contraire justement dosé et compte tenu du public visé, c’est parfait !

L’auteur propose de nous immerger dans un monde de verdure, où le peuple d’Orkann vit sereinement sous la protection d’une plante qui les protège de tout envahissement. Les dangers ne sont cependant pas rares hors du village, des Skalls, des Kroms ou des Vollrats menacent dans la forêt alentour et pour se protéger ce petit peuple d’êtres innovants sont capables de varilier. Etrange mot qui prête à sourire et laisse place à notre imagination… Ce don permet entre autre à nos personnages de s’adapter au danger ou à une situation particulière par des transformations physiques, cependant Orkann est loin d’être doué et Ool est carrément dépourvu de cette capacité qui pourtant est une aptitude à part entière des individus de leur communauté. Leur amie Swalee est nettement plus douée. Ce trio de jeunes curieux n’hésitent donc pas à s’aventurer hors du village pour découvrir les secrets de la tour, malgré leur capacités limitées, leur force face aux dangers qu’ils rencontreront s’écouleront de leur amitié, de leur réflexion sur l’environnement qui les entoure et de leurs observations. On ne les attend pas en héros et pourtant, lorsque la tour révélera ses secrets, nos trois jeunes gens devront faire preuve de courage et d’ingéniosité pour contrer la menace qui plane sur leur peuple.

Vous l’aurez donc compris, ce roman conte une jolie histoire de science-fiction où la notion d’écologie prédomine, pour les plus jeunes, la sensibilité des valeurs multiples véhiculées dans cette histoire sont importantes ; l’entraide, la réflexion et un peu d’amour innocent aussi mais pas seulement. Les mutations des ennemis du peuple, les drôles de monuments des géants blancs, approfondissent notre réflexion sur les conséquences d’envahir un univers et d’y apporter sa technologie ou encore les capacités d’êtres vivants à s’adapter à un environnement menaçant. Par cela, ce petit conte, subtil, loin d’être moralisateur et un brin futuriste peut-être, plaira aux adultes.
Pour ce qui est du style de l’auteur, c’est très fluide à lire et bien écrit !  On tirera notre chapeau à l’auteur pour avoir réussi à créer un univers unique sans pour autant perdre son lectorat malgré tous ces mots inventés, un vocabulaire nouveau et caractéristique de ce monde absolument génial.

En bref, un récit à faire lire à vos enfants, ils y trouveront leur compte ; de jeunes héros attachants à qui ils pourront s’identifier et une aventure unique sans exempt de dangers terribles. Mais aussi un récit à faire lire à vos parents, ils y trouveront une nouvelle réflexion sur un avenir à tenter d’éviter… Et bien sûr, soulignons une couverture joliment illustrée de manière enfantine et innocente, parfait reflet du contenu !

Je remercie Louve du Forum Mort Sure et Les éditions Sombres Rets pour cet excellent partenariat.
 
Chronique de Walkyrie


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