dimanche 26 juillet 2015

La Tour de Cécile Duquenne

Année d'édition : 2015 (4 juillet)
Edition : Amazon
Nombre de pages : 101 pages
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Jessica, 16 ans, se réveille dans un marécage artificiel aux dangers bien réels. Très vite, elle comprend qu'elle se trouve au sous-sol d'une étrange tour sans fenêtres, et que le seul moyen d'en sortir est de monter jusqu'au toit. Accompagnée de quelques autres jeunes, elle se lance dans l'ascension de sa vie, explorant chaque niveau, affrontant les dangers embusqués… Et les révélations. Car Jessica n'a plus aucun souvenir d’avant son arrivée ici. Ils lui reviennent par bribes, étage après étage, et plus elle en apprend, moins elle désire sortir – surtout que son pire ennemi se trouve à l’intérieur avec elle. Bientôt, l'envie de se venger prend le pas sur l'envie de s’échapper… Et si en exhumant les secrets de son passé, Jessica levait aussi le voile sur la véritable fonction de La Tour ?





Avant toute chose, je souhaite remercier Louve, du forum Mort-Sûre, et l’auteur, Cécile Duquenne, pour m’avoir permis de découvrir ce petit roman qui m’a fait voyager !

Lorsque j’ai vu la couverture, mon attention a tout de suite été retenue. Lorsque j’ai parcouru le résumé, j’ai tout de suite su que je devais lire ce roman. Il avait a priori tout pour me plaire. Une histoire sans demie mesure, qui devait aller à cent à l’heure, avec des mystères à la pelle, et du suspense à me couper le souffle. Voilà ce que je m’en imaginais. Et c’est exactement ce que j’ai eu !

Le roman commence très fort, auprès de Jessica qui ne se souvient plus de qui elle, et ne comprend pas pourquoi elle se trouve dans ce marécage, entourée de crocodiles. Un bon début, qui nous amène déjà quelques sueurs froides. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter. La focalisation se faisant complètement sur Jessica, nous la suivons dans ses moindres faits et gestes et découvrons ce « monde » particulier qu’est la Tour auprès d’elle. Cela nous rapproche, et nous sommes, lecteurs, gagnés à sa cause. Peu importe pourquoi elle est là, nous la soutenons.

Les péripéties s’enchaînent au fur et à mesure des étages, et nous découvrons peu à peu le passé de Jessica et ses camarades. Nous frémissons et la crise de nerf nous guette. La fin du roman se ponctue d’une montée de tension significative qui est à la limite de nous envoyer à l’hôpital, avant de finalement retomber, par une conclusion inattendue. Quand vient enfin le temps d’épiloguer, on réalise que de toutes les hypothèses possibles, cette solution finale était la plus logique. J’ai aimé cette fin !

En bref, un roman qui m’a fait passer un excellent moment, mais qui aurait pu gagner à être un peu plus long. J’aurais aimé passer un peu plus de temps dans la tour et rester aux côtés de Jessica un peu plus longtemps.
 
Chronique de merryfantasy

La vie rêvée d'Eve, tome 1 : La fuite de Anna Carey

Année d'édition : 2015
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 245
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
USA 2032. Seize ans après qu'un virus mortel a décimé la Terre, hommes et femmes vivent séparés. Ève, 18 ans, n'a jamais quitté l'enceinte de son école. Elle pense qu'un avenir radieux l'attend, jusqu'à ce qu'elle découvre la terrible vérité : les jeunes diplômées sont enfermées dans une clinique où elles enchaînent les maternités pour repeupler le monde dévasté. Horrifiée, Ève s'enfuit. Commence alors un voyage solitaire et périlleux à travers la Zone, où elle doit éviter les chiens sauvages et les hommes qui la terrifient. Jusqu'au jour où elle rencontre Caleb, un jeune rebelle qui gagne peu à peu sa confiance... puis son coeur. Mais dans ce monde ravagé, l'amour est un luxe qu'Ève ne peut se permettre. Sauf à le payer très cher.

Eve vit depuis plusieurs années dans une école pour filles où les hommes y sont interdits. On apprend à toutes ces jeunes filles qu’ils sont mauvais et qu’il faut rester éloigné d’eux. Eve va bientôt avoir dix-huit ans. Le grand jour où elle va pouvoir quitter l’école pour exercer le métier qu’elle a envie de faire approche. Mais, alors qu’Arden, une camarade, prend la fuite, Eve découvre que, durant toutes ses années, les personnes qui l’entourent lui ont menti. Elle apprend que toutes les filles sont retenues prisonnières dans un bâtiment et sont destinées à mettre au monde des enfants, comme des poules pondeuses, jusqu’à ce que le roi les autorise à arrêter. Face à cet horrible avenir, Eve décide de fuir.

Ayant été attirée par la couverture et par le synopsis j’avais hâte de me plonger dans cette dystopie J’ai passé un bon moment de lecture même si quelques points m’ont dérangée. Je trouve que l’auteure a des idées vraiment intéressantes, mais que l’histoire manque de profondeur. De plus, je trouve qu’il manque également de développement, de détails. L’auteure passe trop vite sur certaines choses. Enfin, des choses sont également un peu trop simples ; par exemple Eve ne sait pas nager mais va réussir à traverser assez rapidement le lac.

Malgré ces points négatifs, j’ai passé un bon moment de lecture et j’ai apprécié les idées de l’auteur et l’univers qu’elle a créé. J’aurai vraiment aimé que son univers soit plus développé.

Concernant les personnages, nous suivons principalement Eve, Arden, sa camarade qui s’est enfuie, et Caleb, un jeune homme qu’elles rencontreront sur leur chemin. Arden était méchante avec toutes les filles de l’école. Ici, elle va se lier peu à peu d’amitié avec Eve alors qu’elles ne s’entendaient pas du tout à l’école. Il y aura une petite romance entre Eve et Caleb. Caleb tombe vite (un peu trop vite même) sous le charme d’Eve pour qui il est prêt à tout.

Pour conclure, beaucoup de points négatifs pour ce premier tome avec lequel j’ai quand même passé un bon moment de lecture. Le dénouement final m’a donnée envie de lire la suite de cette saga, mais j’attends beaucoup plus des prochains tomes et j’espère qu’ils seront bien plus développés.

Je  remercie Louve, Mort-Sûre ainsi que les éditions Pocket Jeunesse pour cette découverte dans le cadre d’un partenariat.

Chronique de Titisse

Angelfall, tome 2 : Le règne des Anges de Susan Ee

Année d'édition : 2015
Edition : Pocket Jeunesse
Nombre de pages : 400
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
La mère de Penryn et sa soeur sont saines et sauves après l'explosion du nid des anges. Hélas, Paige a fait l'objet d'expériences menées par les scientifiques humains à la solde des anges. Elle est désormais munie de crocs et couverte de cicatrices. Penryn est faite prisonnière et destinée à décorer une soirée organisée par les anges. Elle y fera une rencontre improbable.







 Tandis que tous pensaient Penryn morte, cette dernière finit par reprendre le contrôle de son corps paralysé par du venin de scorpion. La pauvre revient à elle au moment où elle est transporté en lieu sûr pour les humains en compagnie de Paige, sa jeune soeur qui a retrouvé l'usage de ses jambes, perdant en même temps une grande partie de son humanité depuis que les anges ont fait des expériences sur son corps la transformant davantage en monstre effrayant qu'en petite fille humaine. Penryn que tous croyaient morte n'a plus eu de nouvelle de Raffe depuis que ce dernier l'a sortie des décombres du précédent nid des anges. Pour les humains l'heure est grave et leur survie ne tient plus qu'à un fil...

Autant le dire de suite, j'ai adoré cette suite toute aussi excellente et surprenante que le premier opus. Dès le début, on est plongé dans cet univers apocalyptique où les anges n'ont rien de ces créatures douces et adorable. Déjà, j'adore le caractère de Penryn. Même si elle se sait simplement humaine, elle n'abandonne jamais et se bat bec et ongle pour survivre et protéger les siens, notamment sa mère et sa soeur. Du coup, le personnage me plaisant énormément, la lecture en devient bien plus agréable, encore plus passionnante que le premier tome puisque plus sombre et beaucoup moins centré sur une potentielle romance entre humain et ange.

On retrouve donc Penryn après que Raffe l'ai sorti des décombres du premier nid des anges où les scorpions ont été crée pour la première fois. Penryn qui a été piqué par l'un d'eux et qui ne peut plus agir sur son corps, la laissant pour morte alors qu'elle est consciente de tout ce qu'il se passe autour d'elle. Et puis soudain, elle parvient à bouger et à parler et très vite, tous prennent peur excepté sa mère (qui est toujours aussi folle ! Mais vraiment ! C'est l'un des personnages les plus furieux que j'ai pu découvrir jusqu'à présent dans mes lectures ! Tellement imprévisible !) et Paige sa jeune soeur qui ne ressort pas indemne du premier tome. Alors qu'on pensait que Penryn allait enfin pouvoir souffler avec sa famille, l'auteur en décide tout autrement et n'hésite pas à les malmener encore plus que précédemment. Paige est rejeté par les Humains parce qu'elle a tous d'un monstre désormais (elle a subi des opérations chirurgicales qui ont enlevé son côté mignonne petite fille pour en faire un monstre de A à Z !)

Je m'attendais à un tome plus reposant que le premier en vue du troisième et à priori dernier opus, mais non, ce tome-ci est bourré d'actions, de rebondissements et de surprises ne laissant aucun répit au lecteur et aux héros. Penryn qui retrouve enfin sa famille, même si sa soeur n'a plus rien de l'enfant fragile qu'elle était avant son kidnapping étant devenue plutôt violente et dangereuse et tandis qu'elle espère enfin profiter de ce bonheur, la base humaine est à nouveau attaqué après que Paige soit mise en danger par les survivants. (ce qui est compréhensible forcément.). Et revoilà notre héroïne qui tente de survivre face à une armée de scorpions volants qui a décidé de se régaler des humains survivants. C'est violent, parfois triste et certaines descriptions sont vraiment horribles. J'adore ce côté volontairement sadique de l'auteur qui joue avec nos nerfs du début à la fin ! J'ai frémis, j'ai été soulagée et transportée par les événements. C'est certain, Angelfall est la meilleure saga YA sur les anges que j'ai lu à ce jour ! Elle met de côté l'aspect mielleux et kitch des anges pour les transformer en monstre cruel et qui prend plaisir à faire souffrir les humains.

L'autre point positif de cette série et de cet opus en particulier, c'est que l'auteur ne nous propose pas une romance toute guimauve. Raffe et Penryn ne se croient presque pas dans cet opus et lorsqu'ils se retrouvent, l'auteur ne se lâche pas sur une séquence "sortez les mouchoirs, c'est larmoyant à souhait". Et heureusement ! Parce que oui, dans Angelfall tout est sombre et violent aussi une telle romance n'y aurait absolument pas sa place. Penryn et Raffe ont quelque chose entre eux, mais c'est cohérent avec l'univers et l'aspect malsain et glauque qu'à voulu donner l'auteur à sa saga. Merci donc à Susan Ee de satisfaire une fan de l'horreur tel que moi !

Je n'en dirais pas trop sur cet opus, si ce n'est qu'il m'a férocement ouvert l'appétit pour le troisième opus qui je pense sera explosif ! Retrouver une Paige qui a totalement changé et qui m'a brisé le coeur ! Pauvre petite fille... quel déchirement de découvrir sa nouvelle condition de "chose" ! Son rapport avec Belial très troublant et bouleversant, son amour pour sa grande soeur et sa force de caractère de supporter son sort en font une héroïne hors du commun. Coup de coeur pour le style de l'auteur très rythmé, addictif et qui transforme le roman en page-turner. Coup de coeur pour la mythologie des anges vraiment revisité comme je les aime ! ( la seule autre saga qui peut rivaliser un tout petit peu c'est : La Marque des Anges, tome 1 : Fille des chimères de Laini Taylor).

En bref, j'ai adoré cette suite, plus abouti encore que le précédent opus. Ca se lit avec plaisir, on se régale du début à la fin (façon de parler). Plus que hâte de lire le troisième opus ! Vite !

Chronique de Louve

Jurassik park de Michael Crichton

Année d'édition : 2015
Edition : pocket
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Qu'est-ce qu'un dinosaure ? C'est une question que le docteur Bobbie Carter, ancienne interne de l'hôpital de Chicago, n'aurait jamais imaginé devoir se poser. Et pourtant, quand on lui amène, dans sa modeste clinique du Costa Rica, un homme couvert d'atroces blessures, et qu'elle recueille ses dernières paroles juste avant qu'il ne meure, ses certitudes basculent. Que se passe-t-il réellement sur cette île perdue du Pacifique, sur laquelle on devine des êtres terrifiants ? Et qui sont ceux qui ont donné la vie à ces créatures monstrueuses ? Le docteur Carter pensait passer quelques mois tranquilles au bord de l'océan, elle ne savait pas qu'elle était aux portes de l'enfer. Mike Browman, sa femme Ellen, leur fille Tina devaient également l'apprendre. Très vite. Trop vite... --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.





Je remercie Louve du forum Mort-sûre et les éditions Pocket pour ce partenariat.

Aors ai je vraiment besoin de vous présenter "Jurassic Park"?? Qui n'a jamais vu le célébrissime film de Steven Spielberg? C'est un des films que j'aime le plus et j'étais intriguée de lire le livre qui l'a inspiré.

Donc petite récap quand même! John Hammond est un milliardaire qui a crée un parc zoologique sur une île du Costa Rica au beau milieu de l'océan Pacifique. Seulement ce parc est inédit dans le sens où il est peuplé de dinosaures, ramenés à la vie par des scientifiques. Durant un week end, il envoie une équipe composée entre autre de Alan Grant et Ellie Sattler, paléontologues et de Ian Malcolm, mathématicien afin d'être les "visiteurs témoins" du parc. Mais bien entendu, entouré des animaux les plus féroces que la terre est jamais eue, les choses ne vont pas se dérouler comme prévu et tous vont comprendre qu'ils ne sont plus tout en haut de la chaîne alimentaire...

Bien entendu, je connaissais l'histoire pour avoir vu le film un nombre incalculable de fois! Mais je dirai qu'on la redécouvre d'une certaine manière avec le livre. Si vous avez vu le film et que vous souhaitez lire le livre ensuite, un conseil oubliez tout du film!!! Car il y a tellement de choses qui diffèrent...
Si j'ai trouvé que les personnages ne sont pas très développés, on ne s'y attache pas forcément mais par contre c'est vraiment très poussé sur le côté scientifique. On en apprend vraiment beaucoup sur la manière dont on était crée les dinosaures, sur leur mode de vie.
L'écriture de Michael Crichton est très agréable bien qu'elle soit très descriptive et très scientifique. A certains moments, je me suis perdue dans les termes un peu trop poussés pour moi!
Le suspense monte crescendo tout au long du roman, même si l'effet de surprise est moindre quand on a vu le film, on sent le tension bien présente au fil des pages. Et certains éléments m'ont tout de même étonné car justement différents du film: Des situations, des gens qui ne meurent pas dans le film et qui ici finissent de mauvais manière...!!
Le sujet est également innovateur, imaginé un thriller autour des dinosaures, j'adore l'idée. Mais je dirai que ce livre nous amène également à pas mal de réflexions, sur l'écologie, sur l'argent, les hommes qui en ont, jusqu'où sont-ils près à aller dans leur folie?
Je ne ressortirai pas avec un coup de coeur pour ce roman uniquement à cause du manque de surprise du au film tout simplement. Pour l'apprécier entièrement, je pense qu'il faut réussir à totalement occulté l'oeuvre de Spielberg... Mais je le conseille quand même pour découvrir l'oeuvre originale!

Chronique de Ninis47

Le Bâtard de Kosigan : Tome 2, Le fou prend le roi de Fabien Cerutti

Année d'édition : 2015
Edition : Mnémos
Nombre de pages : 432
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
1340, au c ur du comté de Flandre. Alors que les premiers feux de la guerre de Cent Ans s allument, le Bâtard de Kosigan et ses Loups se voient confier, par le sénéchal d Angleterre, la délicate mission de découvrir les tenants et aboutissants d un complot qui se trame... autour du roi de France.

Une enquête surprenante et extrêmement dangereuse, mêlant trahisons et forces obscures, dans laquelle l ascendance surnaturelle du Bâtard, habituellement son plus grand atout, pourrait bien se muer en talon d Achille.

Cinq siècles et demi plus tard, à la fin de l année 1899, l enquête engagée par le lointain descendant du chevalier tente de faire la lumière sur l inexplicable disparition des puissances magiques. Entre Bruges et Lens, peut-être mettra-t-elle à jour la nature des ombres qui se dissimulent derrière les échos cachés de l Histoire.
Après le succès du premier opus, L Ombre du pouvoir, Fabien Cerutti signe à nouveau un grand roman de fantasy historique, à cheval entre un Moyen Âge empreint de magie et un XIXe siècle scientifique et rationnel.

Combats de masse et subtiles investigations, poursuites à en perdre le souffle et réparties habiles, négociations serrées et manipulations ; on y retrouve le panache habituel de la lignée des Kosigan dans un univers qui ne cesse de gagner en richesse et en cohérence. De toute évidence, les secrets et les héros délicieusement irrévérents de cette série n ont pas fini de nous surprendre !

Kosigan a tout prévu pour son nouveau plan : sortir Adelys de Quiéret d'une mauvaise posture et l'amener à son père. Mais le plan qui semblait si parfait tourne à la catastrophe quand Kosigan se rend compte qu'il a été pris pour cible dans un terrible guet-apens. Il lui faudra tout son courage et son énergie pour en sortir vivant tout en réussissant à protéger Adelys afin d'éviter de nouveaux ennuis. Après plusieurs péripéties, Kosigan parvient enfin à ramener la jeune femme saine et sauve à son père et espère bien être remercié. Mais les précédents événements ne jouent pas en sa faveur et il en faut de peu qu'on ne le tue là tout de suite. En effet, beaucoup l'accuse d'avoir assassiné le prince Jean, chose que nie notre héros. Kosigan doit alors prouver sa bonne foie et il sera charger d'une enquête pour le roi de France, Philippe VI sans leur avouer qu'il enquête déjà pour les Anglais. Mais à trop jouer sur différents tableaux, Kosigan ne se met-il pas en danger ?


Il est rare que je parle de l'aspect d'un roman, seulement, je tiens vraiment à le souligner : je suis fan de la sobriété des couvertures de cette saga chez Mnémos. Et le livre en lui-même est juste sublime. Très classe et agréable à lire. Comme toujours, une maison d'édition qui prend soin de proposer de très beaux ouvrages à ses lecteurs. Concernant le roman en lui-même, j'ai été ravie de retrouver Kosigan, mais j'ai été finalement moins emballée qu'avec le premier opus. J'ai eu parfois la sensation de lenteur et de trop de longueurs pour vraiment me sentir à 100 % dans ma lecture. J'ai passé certes un bon moment, mais j'attendais plus je pense de cette suite.

On retrouve donc Kosigan en fâcheuse posture. Il a pour mission de secourir la fille du Connétable de France, mais rien ne va se dérouler comme il le souhaite. Dès le début, le ton est donné et l'action est au rendez-vous. Kosigan va vaillamment protéger la jeune femme et se protéger par la même occasion d'assaillants qui n'ont qu'un but : l'occire. Commencer un roman de la sorte c'est toujours positif pour la suite. Et franchement, niveau action, le roman est au top. On ne s'ennuie pas, tout s'enchaîne rapidement et on est chaque fois suspendue aux pages du roman, espérant que rien de trop dangereux ne viennent enquiquiner notre héros. On sent vraiment le côté historique du roman avec ce début de la guerre de cent ans qui se prépare tout doucement, mais malgré tout, on est davantage dans de la fantasy que dans un roman historique, l'auteur mélangeant une fois de plus habilement les deux genres.

J'ai encore été complètement séduite par le personnage de Kosigan. Il a une certaine arrogance et fierté que j'apprécie et qui en font un personnage unique et très attachant. Malgré ses défauts, qu'il ne cache pas, il est aussi loyal et courageux, de sorte qu'il fonce toujours tête baissée lorsqu'il a un but. Cependant, Kosigan joue sur deux tableaux. Il enquête en toute discrétion pour le compte du roi de France, mais en même temps pour le compte des Anglais ! Autant dire qu'il devra toujours surveiller ses arrières et ses paroles pour ne jamais se trahir !

La magie est un peu plus présente contrairement au premier opus. On sent que l'auteur veut nous proposer quelque chose d'autre et prendre un nouveau tournant pour son univers. J'ai toujours autant apprécié les lettres épistolaires des descendants de kosigan et j'ai trouvé que les deux histoires se rejoignaient encore une fois à la perfection. Kosigan doit découvrir qui a tué Jean, le fils ainé du roi et l'enquête n'en finira pas de nous surprendre.

Le seul gros bémol, c'est que l'auteur traîne à nous donner enfin des explications sur les deux enquêtes en parallèle. Cela veut donc dire qu'on aura un troisième opus et vu la complexité de ce second tome (j'ai parfois eu la sensation de me perdre entre l'époque du XIV ème siècle et le XIX ème siècle) espérons ne rien oublier d'ici sa sortie !

Finalement, je n'ai que peu de points négatifs à dire sur cette suite. Pour le coup, je n'ai pas autant apprécié que le premier opus, peut-être parce que je n'étais pas dans de bonnes dispositions pour le lire ou alors que ce n'était pas le livre à lire à ce moment-là. En tout cas, nul doute qu'il a du potentiel et qu'il n'a pas fini de faire parler de lui !

Chronique de Louve

Les étoiles de Noss Head, tome 2 : Rivalités de Sophie Jomain

Année d'édition: 2015
Editions : J'ai lu
Nombre de pages : 466
Public visé : Young adult
Quatrième de couverture:
Pour moi, une nouvelle vie commençait : l’université à St Andrews avec Leith, mon petit ami loup-garou. J’avais espéré que le calme était revenu, que je vivrais ma première année de fac comme n’importe quelle jeune fille, ou presque. Douce utopie, rien ne se passe jamais comme on le voudrait.
Il fallait qu’ils se fassent la guerre, c’était plus fort qu’eux. Leur haine ancestrale allait les pousser à bout. J’étais dépassée.
Je n’en avais aucune idée alors, mais les forces qui devraient s’affronter allaient au-delà de tout ce qu’on peut imaginer.
J’étais au moins sûre d’une chose : tôt ou tard, je paierais les pots cassés. Peut-être même que je ne m’en sortirais pas indemne.



Après avoir lu le premier volume de cette saga, j’ai tout de suite enchainé sur ce second tome intitulé « Rivalité », et laissez-moi vous dire que ce sous-titre résume parfaitement l’atmosphère et la ligne conductrice de ce tome.

Attention ! Si vous n’avez pas lu le tome 1 sachez que cette chronique peut comporter des spoilers.

Dans ce second tome, nous retrouvons Hannah et Leith, le jeune loup-garou, qui font leur rentrée dans la célèbre université de St Andrews en Écosse. Cette nouvelle année s’annonce pleine de nouveautés et de rebondissements pour notre petit couple que j’ai adoré retrouver.
Qui dit nouveautés, dit apparition de nouveaux personnages, tel que Darius, un personnage tout de suite très attachant, mais qui changera la vie d’Hannah, ce qui ne plaira pas beaucoup à Leith.

Mais on fait également la connaissance de Minah et Julia qui apportent des créatures supplémentaires à l’histoire. Elles non plus ne dérogent pas à la règle on s’y attache instantanément. Chaque personnage que crée Sophie Jomain à son propre caractère, mais il reste appréciable de tout le monde peu importe ses défauts et ses qualités. Celle avec qui j’ai eu le plus de mal est la nouvelle colocataire d’Hannah, Tarja, je l’ai trouvé plutôt spéciale par moment sans trop savoir expliquer pourquoi.

Hannah est toujours fidèle à elle-même, elle a beaucoup de répartie et est très courageuse et aventurière. Leith reste le jeune homme qui nous fait toute craquer, le stéréotype du garçon super beau, musclé, protecteur, etc. etc. le garçon parfait sous tout rapport. Cependant, j’ai trouvé l’atmosphère différente, on est loin des vacances scolaires, on retrouve nos personnages dans le cadre des études, c’est tout à fait différent et beaucoup moins entrainant en plein mois de Juillet. De plus, contrairement au premier tome, la première partie de ce deuxième tome est assez longue à se mettre en place puisqu’il faut présenter les nouveaux visages et le nouvel environnement.

Sinon, j’ai adoré retrouver la mythologie mise en place par l’auteur. Sophie Jomain n’a pas choisi de développer qu’une seule créature surnaturelle, elle joue sur tous les fronts en nous proposant une mythologie à sa manière pour les loups-garous, comme pour les vampires, les anges, ou toute autre créature qui apparait dans ces pages. Par exemple, on en apprend un peu plus sur la meute de Loups-Garous dont fait partie Leith et c’est intéressant pour la suite.

Comme dans le premier opus, on retrouve aussi l’inspiration venue de la saga Twilight avec des éléments qui nous renvoie directement à cette dernière comme le triangle amoureux, la meute de loups, etc. Mais l’auteur réussit à s’approprier son propre univers et sa propre mythologie malgré cette possible inspiration.

La plume de Sophie Jomain est comme dans tous les romans que j’ai pu lire, super fluide, sans complication au niveau du vocabulaire, parfois même plutôt familière. Ce qui permet au lecteur d’être en harmonie et en confiance avec sa lecture. Les pages se tournent toutes seules, c’est vraiment une écriture plaisante avec de nombreux passages qui font sourire.

Le seul petit problème que je pourrais reprocher au livre en lui-même ce sont les quelques petites fautes qu’on retrouve pendant la lecture. Même si elles ne sont pas nombreuses (3 ou 4) j’ai parfois été très perturbée pendant ma lecture en me demandant comment une grande maison d’édition peut publier une livre avec des fautes d’orthographe. Certes l’erreur est humaine, nous ne sommes pas des robots et cela n’enlève rien à l’histoire alors je ne me suis pas longtemps attardée sur ce soucis.

Mais si je peux vous donner un conseil, achetez la série complète en une fois pour pouvoir les lire dès que vous en avez envie. Parce que j’ai choisi cette édition de poche car je trouvais les couvertures sublimes, mais maintenant je me retrouve coincée à la fin de ce second opus avec une cliffhanger de dingue, ce genre de fin qui vous retourne et ou vous réclamez la suite instantanément tellement c’est insoutenable. Oui vous l’aurez compris je suis frustrée de ne pas avoir la suite à porté de main dans cette édition, mais n’hésitez plus surtout lisez cette saga.

En bref vous l’aurez compris, j’ai beaucoup apprécié ce second tome même si il comporte de petits aspects négatifs, j’ai passé un agréable moment et je suis très impatiente de pouvoir lire le troisième tome !

Un grand merci aux Éditions J’ai Lu ainsi qu’au forum Mort Sure pour m’avoir permis de lire la suite de cette histoire !  

Chronique de Babynoux

Les annales de la compagnie noire l'intégrale 1 de Glen Cook

Année d'édition : 2015
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 1118
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Mercenaires nous sommes et nous resterons. Que nous importe si la cause de notre employeur est légitime ? On nous paye pour la servir.
Nous sommes la dernière des compagnies franches de Khatovar. Nos traditions et nos souvenirs ne vivent que dans les présentes annales et nous sommes les seuls à porter notre deuil.
C'est la Compagnie noire contre le monde entier. Il en a toujours été, il en sera toujours ainsi.
Pourtant, le jour où notre capitaine a signé pour nous enrôler au service de la Dame et de ses Dix Asservis, n'était-ce pas signer avec le Mal lui-même ? N'était-ce pas renoncer à notre âme en allant combattre les rebelles et l'espoir qu'ils placent en la Rose Blanche, la libératrice mythique de ce monde qui ploie sous la sorcellerie ?

Voici les trois livres du Nord, tels que composés par Toubib, médecin et annaliste de la Compagnie noire.



Toubib est le médecin de la compagnie noire, ce groupe de mercenaires qui accepte des contrats pour survivre. On les paye, ils agissent et peu importe la nature du contrat ou l'identité de l'employeur. Mais Toubib a un autre but dans la vie : il consigne par écrit tout ce que la compagnie vit au jour le jour, les bons moments comme les moins bons. Lorsque leur dernier contrat ne se passe pas comme ils le pensaient, ils sont engagés par Volesprit un Sorcier qui travaille lui-même pour la Dame...

La compagnie noire est un classique de la fantasy. Univers sombre et style d'écriture très brute et masculine, il faut aimer le genre pour apprécier et l'univers et les héros et la plume de l'auteur. J'avais lu le premier tome il y a de cela plus de dix ans et je me souvenais que j'avais plutôt bien apprécié. Le constat actuel est que oui c'est une bonne saga, mais dix ans plus tard, je ne suis pas aussi séduite que je l'avais été plus jeune. Certes, l'on passe un bon moment, mais le style n'aura pas su me convaincre.

Toubib ne dit que ce qu'il a bien envie de dire. Son style est assez brutale sans aucune finesse. D'ailleurs, le roman reste dans le flou total. On ignore le véritable prénom de nos héros, on ne connaîtra que leur surnom et leur passé est semble-t-il effacé puisqu'on n'en parle que très rarement pour certains, jamais pour d'autres. Le mystère a du bon, mais là on ne sait du coup pas quoi penser de chacun des héros que compose cette fameuse compagnie noire de mercenaire. De plus l'intégrale est très très dense, alors si au bout de cinquante pages on a du mal avec le style de narration, je ne vous explique pas l'effet au bout de mille pages ! Parce que sur la longueur, la série perd de sa saveur. Je pense que cette saga fait partie de celles qu'il faut lire en plusieurs temps, pour la savourer et ne pas faire une overdose. Parce que Toubib ne décrit pas tout et parfois les dialogues semblent un peu décousu. Il faut apprivoiser ce style particulier petit à petit et apprendre à l'interpréter.

Outre un style qu'on aime ou qu'on déteste, Toubib est vraiment un personnage à part. Ni fort, ni spécialement courageux, son principal rôle est de soigner ses compagnons et de tenir un journal de leurs actes et contrats. On ne lui demande pas souvent son avis sur les missions, il ne semble pas être le pilier de la compagnie. L'arrivée dans l'univers de Toubib est brutale et rapide, on ne prend pas le temps de découvrir le milieu dans lequel ils vont évoluer, on démarre tout de suite dans le vif du sujet. Nos mercenaires acceptent des contrats, mais ils se fichent de savoir si c'est bien ou mal, seul l'argent les intéresse. Le premier tome de cette intégrale est donc particulier et il faut s'accrocher parce que les deux autres deviennent plus intéressants.

La seconde partie est accès sur la construction d'un château noir et nos héros ne sont pas vraiment mis en avant dans cet opus, du moins au début. En fait, cette fois-ci c'est un aubergiste qui est mis en avant et qui raconte ses problèmes. C'est donc assez lent comme démarrage, mais une fois que la compagnie noire agit, l'histoire en devient très palpitante.

Peu à peu on commence à se rendre compte que les aventures de nos mercenaires manquent d'originalité. Heureusement, ce n'est pas sur cet aspect que l'auteur joue ses cartes, mais bien sur cette compagnie troublante et mystérieuse dont chaque mercenaire a ses propres secrets.

Je n'en dirais pas plus pour éviter de spoiler, je déteste ça, mais finalement, je dois bien avouer que ce fut long à lire et parfois laborieux. L'originalité n'est pas forcément au rendez-vous si ce n'est dans la manière de conter les aventures de la compagnie noire qui se fiche complètement de savoir si ce qu'ils font est bien ou mauvais. Ils avancent ensemble sans se soucier du qu'en dira-t-on. Il vaut d'ailleurs mieux espacer les lectures des tomes de cette saga pour éviter d'être écoeuré par la plume de l'auteur qui personnellement ne m'a pas convaincue du tout.

Chronique de Louve

lundi 13 juillet 2015

La Tribu, intégrale, saison 1 : La maison des horreurs de Stéphanie Lepage

Année d'édition : 2015
Edition : La Bourdonnaye (Pulp)
Nombre de pages : 134
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Chez les Monferreau, quand on aime son grand-père, on en reprend au dessert !
Pourtant, il serait plutôt vieille carne que doux agneau, Victor. Déformation professionnelle. Du temps de sa splendeur dans la vie active, il était tortionnaire. Ça laisse des traces. De sang, bien sûr, mais aussi psychologiques. Et génétiques, a prirori. Ce cher démon se retrouve ainsi à la tête d’une horrible famille qu’il mène à la baguette et dont les membres sont tous plus dérangés du ciboulot et pervers les uns que les autres. Ils vivent sous le même toit, dans une grande maison des horreurs à l’intérieur de laquelle ils peuvent commettre les pires méfaits. C’est qu’ils sont sept, les Monferreau, comme les péchés capitaux. Voilà qui en dit long.
Alors malheur à ceux qui croisent leur route. Malheur à Anne et Ludo, une sœur et un frère en cavale, que le destin pousse en ces terres maudites et qui, bien contre leur gré, vont faire éclore un à un, comme autant de fleurs vénéneuses, les pires secrets de ces horribles gens. Mais ne croyez rien de ce que vous lirez, n’ayez confiance en personne, doutez de tout et de tous, y compris de votre raison.
Une seule chose est sûre : malheur à ceux qui tombent aux mains de la tribu. On vous aura prévenus.





Anne et Ludo, deux frères et soeurs, sont en fuite. Tandis qu'Anne pense avoir renversé quelqu'un sur la petite route qu'ils ont pris, ils se retrouvent dans un étrange manoir et très vite, l'ambiance oppressante les effraye. Sur place, ils font la connaissance des membres de la famille Monferreau. Entre le grand-père, sadique et très méchant, ses trois filles toutes plus folles les unes que les autres et les petits-enfants eux-mêmes dangereux et psychopathes, Anne et Ludo ne sont pas au bout de leur surprise !

Dès le départ, le résumé m'avait plu. Je savais que j'allais grandement apprécier ma lecture puisqu'on découvre une famille complètement folle un peu comme celle présente dans des films cultes (house of mille corpses par exemple). C'est la première fois que je lis un roman avec ce schéma là, composé de plusieurs épisodes comme une série. Les épisodes sont donc courts et la première saison se lit vite surtout lorsqu'on est captivé comme moi par cette famille de dégénérés ! Et je dois bien avouer que ce genre de roman manque cruellement ces temps-ci là où la dystopie et le NA dominent le marché du livre. Quelle bonne idée donc de la part des éditions la Bourdonnaye de proposer des romans sombres et malsains pour des lecteurs en mal de sensations fortes !

D'emblée, on fait la connaissance de Ludo et Anne. Un adolescent de seize ans et sa soeur, beaucoup plus âgé qui semblent fuir quelque chose. Le mystère plane longtemps sur le duo pour notre plus grand plaisir et on va en même temps qu'eux faire la connaissance de la famille Monferreau qui vit loin de tous dans une grande bâtisse qui a vu de nombreuses années s'écouler. Nos héros semblent être un peu paumé, ils ne savent pas trop ce qu'ils font et semblent avoir chacun un lourd secret qui leur pèse sur les épaules. Anne semble très protectrice avec son jeune frère et elle le protège semble-t-il de lui-même. L'auteur ne nous en dit pas davantage, jouant avec nos nerfs, parce que jusqu'au bout on veut savoir qui ils sont et les révélations m'ont franchement bien surprise !

Mais forcément ce ne sont pas Ludo et Anne qui donne cette saveur si particulière à La Tribu ! Les vrais héros, ce sont les membres de cette famille atypique et effrayante à souhait ! Le plus âgé fait froid dans le dos et sa haine et sa méchanceté laisse à penser qu'il a commis d'atroces crimes par le passé. Pire, il ne semble même pas aimer ses filles et petits-enfants, en témoignent les dialogues très haineux que l'on découvre au fil des pages. Même ses filles sont folles et détestables ! Une véritable famille de sadique et j'ai juste regretté que la psychologie des personnages ne soient pas plus approfondie, même si le format du roman empêche d'un côté de trop se focaliser sur leurs pensées et façon de voir les choses.

A cela s'ajoute des secrets bien gardés et dont on n'en saura pas plus à la fin de cette première saison. Cela permet déjà de proposer une saison 2 toute aussi attrayante que la première. J'ai été complètement captivée par ma lecture et cela aurait été un coup de coeur si seulement les personnages étaient plus développés, mais nul doute que l'auteur nous garde en réserve encore bien des surprises pour le prochain opus.

Ce roman toutefois n'est pas à mettre entre toutes les mains parce qu'il est sombre et malsain. Des morts, des vengeances, des accidents... le nombre de morts ne cesse d'augmenter au fil des pages pour notre plus grande terreur ! On ne peut donc s'attacher à aucun personnage parce qu'on ignore s'ils garderont la vie sauve jusqu'au bout. C'est franchement très sadique de la part de l'auteur, mais j'en redemandais !

En bref, la Tribu est un roman comme je les aime. Sombre, sadique et violent, on découvre une famille complètement folle et qui n'a aucune honte de commettre les pires atrocités possibles pensant être à l'abri dans leur maison si isolée, jusqu'à ce que les choses changent. Ici, il ne faut absolument pas se fier aux apparences ! A lire !

Chronique de Louve

La vallée aux crânes, intégrale, saison 1 : Que d'os ! Que d'os ! de Françoise Benassis

Année d'édition : 2014
Edition : la bourdonnaye
Nombre de pages : 125
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Les choses ont mal tourné dans la vallée des Merveilles, à l’estive de 1945. Que s’est-il passé, là haut, à cinq heures de marche du village d’en bas, entre la France et l’Italie, entre le refuge des Savants, le pas du Diable et la caserne ?
La question se pose, en 1950, lorsque Image, le chien du maître berger Maestro Paolo, déterre des ossements humains et des crânes percés en leur sommet, disséminés le long du chemin de transhumance. Les souvenirs affluent dans l’esprit de chacun, et les sales secrets ressurgissent comme les crânes percés.
Maestro Paolo enquête auprès des bergers, plus têtus que des bourriques, plus muets que des morts. Justement, qui sont-ils, ces morts déterrés par les chiens ? Qui sont le ou les assassins, et pourquoi un tel carnage s'est-il produit ? Que savent le Père, la Mère, les jumeaux, Luigi et les autres ? Se pourrait-il que Maestro Paolo cache aussi quelque chose ?
Pourquoi la vallée des Merveilles est-elle devenue, par la folie des hommes, La Vallée aux crânes ?
 




Je tiens tout d'abord à remercier les Editions La Bourdonnaye et Louve du forum Mort Sûre pour leur confiance en me confiant ce partenariat !

Ensuite, je voulais préciser que j'adhère totalement au concept que propose La Bourdonnaye ici ! C'est d'une originalité déconcertante et vraiment super ! Une sorte de petit feuilleton en 6 épisodes que vous lirez en moins de 20 minutes, ça me rappelle beaucoup les séries TV que je dévore à longueur de temps donc ça reprend l'idée de beaucoup d'information, beaucoup d'action en peu de pages. Vous finissez un épisode tellement vite que vous ne pouvez vous empêcher de plonger dans le suivant et une saison se déroule très rapidement !
Disons que ça a quelque chose d'addictif ! Cependant, je suis bien contente d'avoir eu l'intégrale de la saison 1, si j'avais du attendre entre chacun des épisodes ça aurait vraiment été trop frustrant !

Un autre point très original qu'il faut cette fois-ci accordé à l'auteur, ce dernier choisi comme narrateur, le chien de la maison, il est malade, sur la fin de sa vie et raconte à Wolfy, le chat qui se cale contre son ventre pour dormir cette histoire. Donc tout comme lui, on ne sait pas tout, on ne comprend pas tout, on comprend certaines choses que lui ne comprend pas et peut être inversement. J'ai beaucoup aimé ce point de vu, même s'il était assez déroutant au début, surtout pour suivre le cheminement de sa pensée, disons que son esprit ressemble un peu à un petit chien fou qui saute en tout sens et qui vadrouille un peu partout. Il utilise aussi des expressions, surement un patois local, et des termes de fermier que je ne connaissais pas (j'ai du chercher ce qu'était une "estive", je suis honteuse) qui m'a un peu perturbé, mais on s'y habitue vite et cela n'est pas si gênant.

De ce fait, vous résumer l'histoire est assez compliqué, surtout je ne veux pas tout vous révéler, mais on suit Image, le chien donc, qui raconte son histoire à Wolfy, l'histoire de Maestro, un professeur italien qui a fuit son pays à cause de Mussolini et de la guerre et qui est devenu berger dans la ferme où vit Image, tout aurait pu s'arrêter là, sauf que pendant le déplacement du troupeau vers les montagnes, ce chien déterre des ossements, un cadavre et Maestro va la cacher parce que ce ne sont pas les seuls squelettes dans les placards qui existent dans cette vallée, il y a bien d'autres secrets !

Ca ressemble à une enquête mais je dois dire que c'est plus contemporain que thriller, on suit Maestro et on apprend à le connaître lui et son passé, ainsi que les gens qui l'entourent, on découvre des facettes dû à la guerre, on apprend à connaître les personnes plus qu'on cherche un coupable. On découvre la vallée et ses secrets sans vraiment savoir si ce qui est dit n'est que rumeur ou vérité.
On se laisse porter comme ci on voyageait dans cette vallée et qu'un vieux berger nous racontait cette histoire, l'histoire de sa vallée, on accepte le fait qu'il ne nous dise pas tout et qu'il nous dise certaines choses qui n'ont pas vraiment de rapport avec l'histoire principale.
On découvre les lacs, les montagnes, les inscriptions sur les rochers, les brebis, les chiens, les bergers et les ossements comme ci cela formait un tout, formait une histoire. C'est comme ci on nous racontait une part de l'histoire de France qui a été oublié, parce que cette vallée n'était ni française ni italienne, elle était perdue.

Honnêtement j'ai eu vraiment l'impression d'y être et c'est pour ça apprécié ce roman, j'ai eu l'impression de m'évader au milieu de ces montagnes, de sentir le vent, l'odeur des troupeaux, les poils de Wolfy contre mon ventre, j'ai eu l'impression de m'immerger totalement. Mais j'avoue n'avoir pas vraiment accroché à l'histoire, ça reste très plat, très descriptif et on a pas beaucoup de réponses à nos questions dans ce premier tome, alors je ne suis totalement conquise, mais je me plongerai avec un certain plaisir dans le prochain tome en espérant y trouver les réponses qu'il me manque ! Disons qu'on nous promettait beaucoup de mystère dans le résumé et qu'une fois la dernière page lu, le mystère n'est que plus épais !

En bref, un roman qui nous fait voyager jusqu'à cette vallée aux crânes, qui nous fait découvrir une foules de personnages plus qu'une enquête sur les ossements que l'on retrouve ! Peut être un peu trop "contemporain" pour moi mais qui plaira sûrement plus si vous en êtes adepte. Un bon roman mais qui laisse plus de questions que de réponses et qui appellent un tome 2 pour se faire un avis plus complet.

Chronique de Ferilou

La tour de Emmanuel Ardichvili

Année d'édition : 2015
Edition : Sombres Rets
Nombre de pages : 120
Quatrième de couverture :
   — Orkann, n’aimerais-tu pas savoir à quoi ressemble l’intérieur de la Tour ? me demande Swalee.
   — Si, bien sûr, comme tout le monde, lui dis-je avant d’ajouter : Moi, j’ai trouvé comment entrer !
   — C’est vrai ? Tu as découvert un passage ?
   — Oui, mais c’est un peu dangereux…
   — Ça ne me fait pas peur, affirme-t-elle en approchant son visage du mien.
   — Tu voudrais venir avec moi la prochaine fois ?
   — Et comment ! Quand est-ce qu’on y va, Orkann ?
   Ses grands yeux brillent d’excitation. Mon cœur s’affole dans ma poitrine. Je réponds d’une voix un peu hésitante :
   — Demain.

   Malgré les prédateurs qui rôdent, Orkann et Swalee se lancent dans l’exploration de la tour géante qui domine leur village. Avec leur ami Ool, ils découvrent qu’une grave menace plane sur leur peuple…




Un roman jeunesse très sympathique aux créatures atypiques actifs dans un univers végétal et naturel et prônant des valeurs humaines qu’il est bon d’inculquer à nos enfants : l’amitié, l’écologie, la tolérance, la curiosité…  Les plus jeunes prendront grand plaisir à suivre cette jolie aventure !

Il y a longtemps, des Géants Blancs ont débarqué et ont érigé une tour dans un milieu naturel sans aucune technologie, puis ils ont tous disparu, laissant ces monstres de métal derrière eux. Au pied de cette tour, un peuple capable de varilier vit à l’abri d’une plante énorme qui mort ceux qui la frôlent. Cependant, des drôles de métamorphoses s’opèrent chez les créatures de la forêt alentour et une sérieuse menace semble approcher le village. Orkann et ses amis, Swale et Ool, découvre le secret de la tour. Un secret qui pourrait tout changer ; les sauver ou les détruire.

Le roman est très court mais franchement bien ficelé, aucune sensation de manque ou de rapidité de l’action, c’est au contraire justement dosé et compte tenu du public visé, c’est parfait !

L’auteur propose de nous immerger dans un monde de verdure, où le peuple d’Orkann vit sereinement sous la protection d’une plante qui les protège de tout envahissement. Les dangers ne sont cependant pas rares hors du village, des Skalls, des Kroms ou des Vollrats menacent dans la forêt alentour et pour se protéger ce petit peuple d’êtres innovants sont capables de varilier. Etrange mot qui prête à sourire et laisse place à notre imagination… Ce don permet entre autre à nos personnages de s’adapter au danger ou à une situation particulière par des transformations physiques, cependant Orkann est loin d’être doué et Ool est carrément dépourvu de cette capacité qui pourtant est une aptitude à part entière des individus de leur communauté. Leur amie Swalee est nettement plus douée. Ce trio de jeunes curieux n’hésitent donc pas à s’aventurer hors du village pour découvrir les secrets de la tour, malgré leur capacités limitées, leur force face aux dangers qu’ils rencontreront s’écouleront de leur amitié, de leur réflexion sur l’environnement qui les entoure et de leurs observations. On ne les attend pas en héros et pourtant, lorsque la tour révélera ses secrets, nos trois jeunes gens devront faire preuve de courage et d’ingéniosité pour contrer la menace qui plane sur leur peuple.

Vous l’aurez donc compris, ce roman conte une jolie histoire de science-fiction où la notion d’écologie prédomine, pour les plus jeunes, la sensibilité des valeurs multiples véhiculées dans cette histoire sont importantes ; l’entraide, la réflexion et un peu d’amour innocent aussi mais pas seulement. Les mutations des ennemis du peuple, les drôles de monuments des géants blancs, approfondissent notre réflexion sur les conséquences d’envahir un univers et d’y apporter sa technologie ou encore les capacités d’êtres vivants à s’adapter à un environnement menaçant. Par cela, ce petit conte, subtil, loin d’être moralisateur et un brin futuriste peut-être, plaira aux adultes.
Pour ce qui est du style de l’auteur, c’est très fluide à lire et bien écrit !  On tirera notre chapeau à l’auteur pour avoir réussi à créer un univers unique sans pour autant perdre son lectorat malgré tous ces mots inventés, un vocabulaire nouveau et caractéristique de ce monde absolument génial.

En bref, un récit à faire lire à vos enfants, ils y trouveront leur compte ; de jeunes héros attachants à qui ils pourront s’identifier et une aventure unique sans exempt de dangers terribles. Mais aussi un récit à faire lire à vos parents, ils y trouveront une nouvelle réflexion sur un avenir à tenter d’éviter… Et bien sûr, soulignons une couverture joliment illustrée de manière enfantine et innocente, parfait reflet du contenu !

Je remercie Louve du Forum Mort Sure et Les éditions Sombres Rets pour cet excellent partenariat.
 
Chronique de Walkyrie


Ashura de Léti

Année d'édition : 2015
Edition : underground
Nombre de pages : 428
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Imaginez que notre monde ne soit pas le seul. Imaginez qu'il existe des univers parallèles pour recueillir les âmes défuntes. Imaginez maintenant que l'équilibre se brise, que les mondes se confondent, que morts et vivants se côtoient sans se rendre compte des différences qui les séparent. Une guerre éclate entre deux camps immortels. Pour l'un, une seule chose se doit d'être faite : rétablir sur le trône des Enfers l'Ashura, la Reine des Démons. Les autres refusent de la voir refaire surface et font tout pour annuler son retour. Au milieu de cette guerre, se trouve une jeune fille qui ignore encore qui elle est, occupée pour l'instant à ses problèmes d'adolescent.





Avant toute chose je veux remercier le forum Mort-Sure et les éditions Underground pour ce partenariat qui m'a permis de découvrir cette histoire et la plume de Léti. Malheureusement j'ai eu beaucoup de mal à terminer ce roman... Si l'ambiance m'a plu, je ne peux pas en dire autant des personnages et du style d'écriture. Dommage car j'étais vraiment emballée par le résumé.

Dès le prologue j'ai été directement basculée dans l'univers imaginé par Léti. Les bases sont ainsi posées et permettent de rentrer dans l'intrigue avec les éléments nécessaire pour comprendre qui est l'Ashura, son rôle, sa vie, son règne, sa fin,... mais surtout qui sont ses partisans et ses ennemis car c'est bien là le principal problème. Jusque là tout allait bien, mais ensuite on bascule dans le quotidien de l’héroïne. En plus de trouver les chapitres très longs et l'intrigue pas vraiment passionnante, j'avoue avoir eu du mal à me familiariser avec les noms japonais. En effet, Yosei vit au Japon. Il y a donc des San ou Chan associés aux noms et comme je ne connais pas du tout cette culture je me suis vite perdue. Il m'a fallut énormément de temps (une bonne centaine de page) pour que la gymnastique se fasse plus aisément dans ma tête, d'autant plus que les personnages sont nombreux... Yosei donc, mais aussi Toushirô, Sei, Tatsumaki, Samon... Puis dans la seconde partie Yosei devient Nigiri et elle rencontre Nina, Djy,.. Et les changements de narrateurs sont tout aussi nombreux puisque chacun des personnages prend régulièrement "la parole". Dur dur dans ce cas de prendre plaisir à lire. Mais je me suis accrochée car malgré le rythme assez lent j'aimais assez les péripéties.

Les différents personnages ne m'ont pas aidé à avancer dans ma lecture. Je n'ai pas réussi à me projeter et aucun ne m'a réellement emballé... Au contraire, ils m'ont très souvent agacés par leurs réactions (ou manque de réaction dans certain cas), du coup certain passages ne m'ont pas paru très crédible. J'ai de nombreuses fois froncé les sourcils devant le comportement de Yosei/ Nigiri. Au final je les ai trouvé assez plats malgré l'évolution de leurs relations et des difficultés qu'ils rencontrent. Peut-être aussi parce que l'écriture est un brin trop vulgaire pour vraiment me plaire. Après c'est une histoire de goût et malheureusement ce n'est pas le mien.

Par contre j'ai aimé le travail sur la mythologie présentée dans cette histoire. Les pouvoirs de l'Ashura qui est entourée des Shinigamis et qui doit être protégée contre les Amatenshis. C'est assez original et angoissant. Je regrette simplement d'être passée un peu à coté à cause de mes difficultés à avancer dans ma lecture.

J'espère que ce livre rencontrera son public même si ça n'a pas été mon cas.

Chronique de Yezahel


La Balafre de Dieu de Francis Jr Benet

Année d'édition : 2015
Edition : underground
Nombre de pages : 404
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
« Dieu m’a assassiné… »

Et si ces quelques mots griffonnés sur un papier ébranlaient l’Armonésie ? Comment décrire ce pays ? Un Armonésien le ferait en ces termes : « Berceau de la perfection ! Si nous connaissons aujourd’hui des vies sans histoires, c’est grâce au Conseil des Sages – loué soit-il ! – qui nous a purgés de ces maudits rêves et de ces parasites de sentiments… »

Mais quels secrets se cachent derrière cette perfection ? À travers les destinées croisées d’un croquemort immortel, d’une prostituée, d’un médecin du label Mochitude, d’une Dame Pipi, d’un inspecteur de la Karma Police et d’un serial killer, les indices vont peu à peu s’imbriquer comme les pièces d’un puzzle.

Mais peut-être la véritable solution se terre-t-elle en vous, vous qui porterez cette histoire jusqu’aux frontières de la réalité, de l’imaginaire et de la folie ?

Oui, bienvenue en Armonésie, un pays dont vous ne pourrez plus partir…






L'Armonésie, un lieu où tout le monde est parfait grâce au conseil des sages (loué soit-il) qui as eu l'excellente idée de supprimer les rêves et les sentiments, plus de peur, plus d'amour, plus rien. Bienvenue en Armonésie, un pays d'où vous ne reviendrez pas indemne.....

En lisant le résumé, je me suis dit 'ce livre va me plaire c'est sûr'. Alors ni une, ni deux me voici avec ma liseuse dès réception du roman, et,.....

Bah je ne sais pas...

En premier lieu j'ai eu du mal à me mettre dans ce livre qui m'a paru long (surtout les deux premières parties). La troisième partie m'a paru plus aisée à lire (peut être me suis-je adaptée à l'écriture, mais je pense que c'est surtout le style de l'auteur qui a changé de narrateur qui m'a permis de terminer ce livre. Les termes utilisés pour décrire ce monde sont proches du notre tout en étant différents, ce qui parfois demande une relecture afin d'être sûr d'avoir bien lu.


Nous sommes donc en Armonésie, un lieu très proche du notre mais aussi très lointain. Les Armonésiens ne jugent que par la beauté. Si vous êtes beau vous réussirez dans la vie sinon, vous devez changer (label mochitude,...). Ce qui est étrange est aussi l'absence de rêve, car un Armonésien ne rêve pas, ce sont les rêves qui nous font commettre des choses horrible ( par le biais des sentiments que nous ressentons) alors le conseil des sages (loué soit-il) nous as sauvé en supprimant ces aléas grâce au crêve-jour.


Nous suivons la vie de plusieurs personnes différentes afin de comprendre comment s'est créé ce monde et pourquoi nous en sommes arrivés là. Ainsi nous découvrons le quotidien d'un croque mort, d'une dame pipi, d'une prostituée, d'un sérial killer, d'un médecin, et d'un policier de la KP (comprenez Kharma Police). Chacun nous fait découvrir l'Armonésie sous un jour différent parfois beau (parfait, car les Armonésiens sont parfait depuis qu'ils ne rêvent plus) et souvent effrayant (car un monde sans sentiments est vraiment horrible, chacun fait ce qui lui plaît alors le chaos n'est jamais bien loin). Comment imaginer un monde où l'on ne se soucie de personne à part de soi, où les moches sont rejetés, marqués et doivent changer, où les meurtres sont monnaie courante, où les sentiments n'existent plus tellement qu'un enfant ne peut pas aimer ses parents....


Ce livre est intrigant, il ne laisse pas de marbre, dans ce sens c'est un excellent livre. Mais j'ai vraiment eu du mal à entrer dedans et à y rester. Le vocabulaire utilisé m'a rendu sceptique et ne m'as pas donné cette envie de continuer le livre (je l'ai tout de même fini, mais ne le relirai pas).

Chronique de Bfanny213

L´Enfer de l´ange de Elodie Costet

Année d'édition : 2015
Edition : Nats édition
Nombre de pages : 372
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Après avoir délibérément abandonné un de ses protégés, l´ange Gabriel est condamné par les Archanges à se racheter lors d´une mission de la dernière chance : sauver Anna, dont les 7 Déchus ont fait leur cible.
Secondé par sa sœur, la chérubine Zéléniah, et le très ésotérique Danny, Gabriel découvre le monde à travers le corps d´un humain et tente par tous les moyens de sauver sa nouvelle protégée ainsi que son statut d´ange.
Mais la tâche s´annonce ardue, d´autant plus qu´Anna se montre réceptive aux tentations des Déchus…








Je souhaite tout d'abord remercier les Editions Nats et le forum Mort Sûre, surtout Louve, de m'avoir offert la chance de découvrir ce livre en partenariat !

Je ne sais pas vraiment par où commencer, parce que ce livre renferme quelque chose d'épique, une sorte d'histoire d'amour et de bataille céleste qui m'a complètement retourné. J'ai vraiment adoré ce roman, ce fût un coup de coeur !
J'ai découvert à travers la plume si douce d'Elodie Costet que les anges peuvent se tromper, qu'ils peuvent être mis à l'épreuve et qu'ils peuvent aussi être manipulés.

Si je devais résumé ce livre, je vous dirai que c'est un combat épique entre les forces du Mal, les démons et la bonté naturel, les forces du bien et la force de l'espoir humain. Ne vous attendez pas à des batailles épiques, même si certains combats sont impressionnants, attendez vous plutôt à une histoire d'amour qui va vous bouleversé. Une histoire qui restera gravée en vous pendant des mois. Une histoire où un Ange pour sauver l'humanité devra devenir un Homme et devra apprendre à écouter un coeur qu'il ne connaît pas.

Ce roman est porté par deux personnages très différents, d'un côté on a Anna, une personne douce, pleine de sagesse et d'empathie pour les autres. Une femme pompier qui a du mal à s'imposer dans une profession si masculine ! Pourtant, elle a une telle force de caractère qu'elle finira par se creuser sa place et montrer à tous qu'elle vaut autant qu'un autre, quelques fois au risque de sa propre vie. Mais si son seul problème avait été ce dernier, je pense que sa vie aurait été beaucoup plus simple. Cependant Anna est l'élue, elle va donc être mise à l'épreuve par 7 démons ou plutôt 7 anges déchus qui voudront la pervertir pour faire basculer l'équilibre du monde de leur côté.
C'est là qu'intervient Gabriel. Gabriel est un ange, un ange qui a failli à sa mission et a perdu un protégé, sa mort lui incombe totalement et le procès qui découle de cette erreur le condamne à passer 72 jours sur Terre dans la peau d'un homme pour sauver Anna, pour lui rendre sa capacité à aimer afin de retrouver l'espoir et de continuer à être douce et bonne.
Mais Gabriel est têtu, il est peu clairvoyant et malgré une envie d'aider Anna très forte, il ne le fait que par égoïsme ce qui rend sa mission complexe.
J'ai été touchée par leur personnalité à chacun, le combat qu'il mène en eux même pour se connaître et se forger mais aussi le combat extérieur de chacun visant à trouver sa place dans le monde qui est le leur malgré le fait qu'on accepte pas leur différence. Pour Anna, le fait qu'elle soit une femme dans un monde d'Homme et pour Gabriel, le fait qu'il soit trop distant des humains pour sa mission.
Mais plus encore j'ai adoré leur histoire, elle est arrivée en douceur, comme une plume d'ange qui se pose sur Terre, elle est arrivée sans que ces deux là s'en rendent compte mais une fois qu'elle était ancrée, elle était inébranlable, elle était magique et magnifique.

On suit ces deux personnages, allant de l'un à l'autre comme narrateur, suivant leurs péripéties comme ci elles nous arrivaient à nous. On ressent avec force l'invasion des démons sur Anna, à travers son écriture Elodie Costet réussi à nous faire ressentir tout le combat intérieur qui habite Anna. On a envie de l'aider, de combattre avec elle, mais en simple lecteur, on est bien trop loin. L'auteur nous fait donc ressentir, toute notre humanité et notre incapacité à agir face à un démon en nous faisant lire son histoire.
Elodie Costet a aussi réussi à m'envoûter avec l'originalité de son mythe sur les anges, de la construction de l'univers qu'elle a mis en place. Elle choisit de crée des castes d'Anges, séparant Archanges, Anges et Chérubins par leur mission sur les humains. Il en va de même pour les démons qu'elle lance aux trousses d'Anna, elle a choisit de représenter les 7 péchés capitaux ! J'avoue avoir été totalement charmé par cet univers qu'elle a crée, par ses choix et son renouveau.
Au fond, ce livre malgré son côté angélique a un fil conducteur assez banal mais qui sous la plume d'Elodie Costet devient beaucoup plus doux, beaucoup plus fort et se rend donc plus original, plus incroyable. On a beau avoir compris bien avant les protagonistes ce qui va se passer, ce qui va en coûter à chacun des personnages, ce qui va leur arriver, on ne peut s'empêcher d'engloutir les pages, on ne peut s'empêcher de douter de notre bon sens, de notre impression de déjà vu, parce que tout est différent et bien plus fort que ce qu'on ne pensait.

Ensuite les personnages secondaires que développent Costet sont bien travaillés, il y en a peu, je ne pense principalement qu'à Zeleniah la soeur de Gabrielle qui par les joutes qu'elle aura avec Gabriel, le rendra plus humain, j'ai ri pendant bons nombres de leurs échanges, ils se chamaillent comme des enfants, comme des frères et c'est très appréciable. Ensuite il y a Daniel, le meilleur ami d'Anna, il sera toujours là pour elle, il sera l'ami fidèle par excellence, qui saura l'aider ou la laisser selon son besoin, il est aussi très drôle et je pense que sans lui et sans Zéléniah, ce roman, n'aurait pas eu le même goût, il aurait paru inachevé !

En bref, une histoire d'anges qui m'a totalement conquise parce que c'est l'histoire d'un combat épique entre le bien et le mal, entre la vie et la mort qui repose sur une histoire d'amour qui nous envoûte totalement. On s'attache aux protagonistes comme-ci on les connaissait vraiment et on espère jusqu'à la toute fin que tout finira bien pour eux. Un roman que je conseille donc, si vous souhaitez vous envolez dans des cieux plus cléments à travers des mots, il est fait pour vous !  

Chronique de Ferilou

Fille des deux rives de Ophélie Bruneau

Année d'édition : 2015
Edition : mythologica
Nombre de pages : 270
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Il y a quelques jours, Bodmaëlle Galliep était une jeune exorciste brillante, promise à un bel avenir. Aujourd’hui, à cause d’un imbécile à moitié ivre, elle grelotte dans les geôles de sa propre inquisition, accusée d’hérésie. Elle, dont la foi a toujours guidé les pas, traitée comme le dernier des mécréants !

Comment s’est-elle retrouvée liée, au mépris des interdits les plus sacrés de sa religion, à cet alter-monde où les sorciers puisent leur magie ? Qui l’aidera à prouver son innocence, quand les autres prêtres refusent de la croire ? Que lui cache-t-on ?

Pour le savoir, Bodmaëlle craint de devoir d’abord répondre à une autre question, celle qu’elle redoute depuis toujours : qui est-elle vraiment ?

Ophélie Bruneau, c’est beaucoup de tendresse, un peu d’humour noir, et une plume qui vogue sans complexe d’un univers à l’autre.

Avec Fille des deux rives elle vous propose un univers de fantasy d’une rare qualité qui vous emportera  au fil des pages au gré des aventures de Bodmaëlle.






Avant toute chose, je souhaite remercier Louve, du forum Mort-Sûre, ainsi que les Éditions Mythologica pour l'envoi de ce roman. Ensuite, je voudrais m'excuser, car je n'ai pas adhéré au roman, et je l'ai abandonné à environ 28 %. Ceci n'est pas dans mes habitudes, et j'essaie toujours de terminer un livre pour le chroniquer, car je considère ne pas avoir le droit de le chroniquer si je n'ai pas su aller au bout. Ce roman étant un service presse, je dois faire un retour, et le voici.

Que vous soyez l'éditeur, l'auteur, des adeptes de ce roman ou des lecteurs qui cherchent des avis avant de se lancer dans la lecture, ce que vous allez lire ne vous plaira pas. Je ne tiens pas à descendre ce roman, mais à expliquer les raisons qui m'ont poussée à l'abandonner. Peut-être que certains d'entre vous aimeront cet ouvrage et n'y liront pas ce que j'y ai lu. Je l'espère du moins !

J'ai abandonné ce roman principalement car je m'y ennuyais. Pour vous donner une idée, il m'a fallu relire plusieurs fois certaines pages tant je perdais ma concentration et tant mon esprit préférait vaquer à d'autres occupations mentales, telles que « quel livre vais-je bien pouvoir lire pour me sortir de cet enfer ? » ou bien « tiens, je ferai bien les poussières, c'est le moment, non ?! »... Bref, vous l'aurez compris, je n'étais pas dedans.

Il faut dire que, dès le début, le style est très (trop ?) descriptif. De belles longueurs ont commencé à jalonné ma lecture. En soi, les descriptions ne me dérangent pas... s'il y a un peu d'action. Ce n'était ici pas du tout le cas. Les événements se suivaient sans suspense, sans surprise, de manière monocorde. De même, rien ne vaut quelques descriptions pour détonner un peu avec des personnages pimentés ! Sauf, que je leur ai trouvé à tous la même personnalité... Pour tout vous dire, je confondais même certains d'entre eux tant ils étaient similaires...

Enfin, je n'ai peu ou pas compris le monde. J'ignore s'il est mal introduit ou si c'est parce que je m'y suis ennuyée et que je perdais le fil (c'est bien possible, en plus !), mais je ne comprenais pas les différences entre les religions et les lieux. Je me suis un peu perdue dans les méandres d'une intrigue qui n'avait, pour moi, rien d'intriguant.

Le résumé m'avait beaucoup alléchée. Je trouve également la couverture très belle et mystérieuse. Je me suis induite en erreur moi-même, car j'espérais qu'il s'agirait de fantasy traitée avec du suspense, de nombreux personnages, des intrigues qui n'ont a priori rien à voir et dont on découvre les liens au fur et à mesure de notre lecture, au milieu d'un univers intriguant et original. Au final, j'y ai trouvé une description factuelle, plate et sans âme.

Chronique de Merryfantasy


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J’ai eu l’occasion de découvrir ce livre dans le cadre d’un partenariat proposé par les éditions Mythologica via Louve du forum Mort-Sure.

Hélas, je n’ai que moyennement apprécié « Fille des deux rives » d’Ophélie Bruneau.
A la lecture du résumé,  je m’attendais à une histoire palpitante dans laquelle Bodmaëlle se démènerait sans relâche afin de prouver son innocence. 


Au lieu de cela, nous suivons une héroïne fataliste qui subit les événements plus qu’elle ne les combat. Il est vrai que son éducation ainsi que son apprentissage pour devenir un prêtre exorciste ne l’ont pas muni des ressources nécessaires afin de pouvoir faire face à une accusation d’hérésie dont ses pairs n’ont aucun doute  sur sa culpabilité. Il n’est certes pas aisé non plus que voir ses certitudes s’effondrer et remises en question et de découvrir par un malheureux concours de circonstances que l’on n’est pas ce que l’on pensait être. A mon sens, le personnage de Bodmaëlle aurait été plus intéressant si  tous ces éléments auraient fait naître en elle un sentiment de combativité au lieu d’apitoiement voir de résignation. 


Je pensais également suivre une intrigue passionnante, pleine de rebondissements qui me ferait voyager au cœur de deux mondes dont l’un serait régi par l’Eglise et l’autre par des pouvoirs et êtres plus obscures.

Une nouvelle fois, ce fut une déception. Le seul moment palpitant fut l’évasion de Bodmaëlle des geôles du clergé qui fut rendue possible par la magie du sorcier Murello, personnage fougueux à l’humour pince sans rire,  qui deviendra son compagnon de fuite. Durant le reste du récit, nous suivons les deux protagonistes à la recherche de la vérité sur la nature peu commune de Bodmaëlle. Hélas, il ne se passe rien. Ni quand Bodmaëlle retourne dans la maison de son enfance pour parler à sa mère, ni lorsque celle-ci fuit sa patrie pour s’exiler vers une terre où les ecclésiastiques de la Sainte Sagesse ne pourront l’atteindre.
A aucun moment on ne ressent de danger ou de crainte pour la jeune exorciste. Même lorsque celle-ci se retrouve de l’autre côté du miroir, au pays du malin. Tous les éléments se goupillent trop facilement, tout lui réussit, aucun obstacle ne se dresse sur sa route ce qui rend la lecture ennuyeuse. Et en ce qui concerne le dénouement, il est des plus classiques et prévisibles.
Je regrette également de ne pas en avoir appris davantage sur l’Alter-Monde, ce monde parallèle considéré comme l’Enfer pour la Sainte Sagesse et  un puits d’énergie pour les mages. 

L’intrigue proposée n’est certainement pas le point fort de ce roman.

Par contre, l’univers dans lequel évoluent les personnages est d’une grande qualité.
En effet, Ophélie Bruneau prend le temps tout d’abord d’expliquer le fonctionnement de son monde régi par deux croyances opposées. 
D’un côté, la Sainte Sagesse que l’on pourrait comparer à l’Eglise catholique telle que nous la connaissons. Les Sapientistes, adeptes de cette religion croient en l’élévation des âmes. Cette croyance est surtout répandue en Soviaron, le pays où Bodmaëlle a grandi. 
Et de l’autre, les sorciers, maîtres de la magie qui par le biais d’une substance appelée l’alter-essence, substance bien entendu prohibée par les Sapientistes, ont recours pour puiser l’énergie nécessaire à leur sorts. Les mages vivent quant à eux pour la plupart en Lorusie. 
Il existe également des contrées où tout un chacun est libre de vivre selon le culte qu’il choisit. Notamment la ville de Beldoroz en Menonde où Bodmaëlle se réfugiera pour échapper à la Sainte Sagesse. 
La fluidité du style simple, mais très plaisant de l’auteur, qui prend le temps de décrire avec ce qu’il faut de détails les divers lieux visités par Bodmaëlle et Murello, facilite l’immersion dans ce monde aux allures moyenâgeuses.

En conclusion, je dirai que Fille des deux rives est un roman frustrant car bien que l’univers soit intéressant, riche et très plaisant, la platitude de l’intrigue ne captive pas l’attention du lecteur qui vagabonde déjà vers les prochains mondes et romans en attente de découverte. 

Chronique de Serpentinne

En revenir aux fées de Nathalie Dau

Année d'édition : 2015
Edition : mythologica
Nombre de pages : 180
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :


La Terre, futur proche.
À force de mépris, l’humanité a provoqué l’Échec. La technologie a régressé. La Nature a grandement souffert. L’air et le sol sont si pollués que les gens vivent confinés, mal nourris.
De leur côté du monde, les fées s’interrogent. Faut-il agir pour sauver ce qui peut l’être, ou doit-on achever de purger la planète de ceux qui l’ont défigurée ?





 Je remercie le forum Mort Sûre et les éditions Mythologica pour ce partenariat.

Quand je me suis intéressée à ce livre, j'ai cru, au vu de sa quatrième de couverture, qu'il s'agissait d'un roman d'urban fantasy mêlée de post-apo. Je dois l'avouer, lorsque j'ai ouvert l'epub et que j'ai constaté à la structure de la table des matières qu'il ne s'agissait pas d'un roman, eh bien j'ai été pas mal déçue ! J'avais envie de mon roman d'urban fantasy, et j'ai un peu eu l'impression de m'être fait avoir. S'il ne s'était pas agi d'un partenariat, pour lequel je m'étais donc engagée à le lire, je pense qu'il serait resté tout au fond de ma pile à lire, et pour longtemps.
Mais j'ai fini par me lancer dans cet ouvrage, et par l'accepter tel qu'il est : un recueil de contes et légendes revisités et de poèmes, tous reliés par un fil rouge plus ou moins marqué en fonction des textes. (La quatrième de couverture présente en fait ce fil rouge, mais on s'en éloigne parfois beaucoup le temps d'un texte.)
Je ne m'arrêterai pas sur les poèmes, car je suis passée à côté des trois-quarts d'entre eux, incapable d'en comprendre les propos (j'avoue ma très faible culture en poésie, qui ne m'a pas aidée sans doute).

J'ai découvert par contre dans les contes la belle plume, où la poésie se retrouve, de Nathalie Dau. Il faut apprécier le "style" spécifique aux contes. Y alternent des descriptions parfois longues car mettant en place toute une poésie avec de nombreux éléments symboliques, et de soudains raccourcis scénaristiques où les explications ont peu d'importance car seul le message de fond prime. On est bien loin des styles à la mode pour les romans contemporains (vifs, incisifs et au coeur de l'action). Le rythme est totalement différent. Mais personnellement, j'apprécie. Surtout lorsque ça nous est proposé sous forme de recueil, ce qui permet de le savourer par petites doses. Sur un roman entier, je ne sais pas si j'aurais tenu la longueur. Mais le temps d'une nouvelle/conte, ça lui apporte un véritable charme et ça se savoure comme une douceur.

Ce que j'ai particulièrement apprécié dans cet ouvrage, plus que les parties "modernes" (ie se situant après l'apocalypse de cet univers), ce sont les revisites (ou inventions) de légendes. La plus connue, mais très intéressante dans la nouvelle vision proposée, est celle d'Arthur, Guenièvre et Lancelot. Elle offre avant tout un nouveau regard sur Guenièvre. Celle qui a le plus marqué ma mémoire parle de dragons et de la Femme-Soleil et l'Homme-Lune. Il y a beaucoup de poésie dans sa conclusion. Et j'ai ri avec celle sur les semi-hommes, si bien trouvée par rapport à leur peuple !

Au final, j'ai découvert avec plaisir la toile que tissent les textes qui composent "En revenir aux fées". Légendes et contes du futur alternent, pour nous mener à réfléchir sur notre monde, notre rapport à lui et l'évolution au cours des âges de ce rapport. Le tout porté par une très belle plume, qui maîtrise parfaitement le style auquel elle s'adonne. A découvrir si vous aimez les textes proches des contes !

Chronique de Sytra