mardi 24 février 2015

Babylone dream de nadine Monfils

Année d'édition : 2014
Edition : pocket
Nombre de pages : 299
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Et ils vivront heureux, jusqu'à ce que la mort les sépare. Ce qui, loin de s'étirer sur des années, devrait prendre entre quinze et vingt minutes, si on s'en tient aux événements récents. Un serial killer semble en effet avoir une dent contre le mariage, et s'amuse à tuer les époux fraîchement célébrés, avec tout le rituel propre à ce genre de malades. Lynch, flic austère, Barn, second couteau et Nicki, profiler habitée, mènent l'enquête. Nos vœux de bonheur les accompagnent. " Un monde loufoque où le rire désamorce l'enfer. " La Marseillaise Cet ouvrage a reçu le Prix Polar de Cognac



Je ne connaissais pas l'auteure, mais j'avais lu à plusieurs reprises combien son style est détonnant et percutant. Je remercie Louve du forum Mort-Sûre et les éditions Pocket pour ce nouveau partenariat qui me permet de découvrir une auteure que j'ai bien l'intention de suivre !

Pour être percutant, c'est percutant.
Très rapidement, on entre dans le vif du sujet. L'auteure ne se perd pas en descriptions et explications interminables, elle va à l'essentiel, et en fin de compte, c'est ce qui rend cette histoire encore plus effrayante. Nadine Monfils nous livre les meurtres comme ça, sans fioritures autour, crus et sanglants, tels qu'ils sont, et on se les prend dans la tronche.
J'ai lu pas mal de thriller, de policiers, de livres zombies, j'ai l'habitude de l'horreur dans mes lectures, et pourtant, ici, j'ai été touchée plus que d'habitude, à avoir l'estomac un peu malmené.

L'univers de Nadine Monfils est étonnant. Nous voilà dans une petite ville imaginaire, Pandore, avec des us et des coutumes particuliers, voire parfois folkloriques. Et c'est dans cette petite ville à l'apparence tranquille, qu'un tueur en série va sévir.
Un tueur qui semble vouer une haine féroce aux jeunes mariés, les tuant avec un rituel bien précis, et là, la couverture du livre prend tout son sens, statue sans bras, bombe... je vous laisse méditer...

Les chapitres sont courts et alternent les points de vue entre plusieurs personnages. Ainsi, nous suivons les deux policiers chargés de l'enquête, une médium qui travaille avec eux, une prostituée... Ce qui fait qu'on est un peu aux premières loges, et qu'on a rapidement des cartes en main, sans pour autant avoir tout compris. On fait quelques rapprochements, on en déduit des choses, et on regarde, totalement impuissant, nos deux policiers pédaler dans la mélasse, incapables de se sortir de ce bourbier. Là aussi l'auteure se montre intelligente, car elle nous distille de temps en temps des petits indices, juste de quoi nous faire croire qu'on a compris, nous faire croire qu'on est plus intelligent que les personnages.

Ce qui est clair, c'est que ces deux policiers ne sont pas de grosses lumières, de ceux qu'on peut voir dans les séries tv policières et qui résolvent rapidement les énigmes et sauvent les jeunes femmes en détresse. Et quand en plus le dialogue entre eux est difficile, on se dit qu'ils ne vont jamais y arriver.
Et l'histoire avance, sans qu'on puisse la lâcher d'ailleurs (j'ai failli le lire en 1 fois) et on réalise que Nadine Monfils ne va rien nous épargner jusqu'à la fin.

Heureusement, l'humour est présent du début à la fin, avec des répliques et des dialogues incroyables de justesse et de drôlerie. De quoi faire passer la pilule plus facilement, surtout quand on a compris que l'auteure nous réserve une chute à la hauteur de tout ce qu'on vient de lire.
Que ce soit dans l'humour ou dans les meurtres, l'auteure est directe, avec un style percutant et efficace. Elle vient nous chercher directement, elle ne se fatigue pas à essayer de nous amadouer, de nous séduire, elle nous expose tout comme ça, et c'est ce qui fait que ça marche du tonnerre.

Les personnages sont travaillés, on le sent, et là aussi, l'auteure nous livre l'essentiel, juste ce qu'on a besoin de savoir pour les comprendre et les aimer, ou pas.

Si j'avais compris certains points de l'intrigue, en revanche, je dois vous dire que la chute, je ne l'avais absolument pas vu venir. D'ailleurs, même une fois mise devant le fait accompli, il m'a fallu un temps pour comprendre et là, je n'en revenais pas de m'être fait avoir comme ça ^^

En bref, un style direct, incisif et percutant, sans concessions, une intrigue déroutante et bien menée du début à la fin, le tout saupoudré d'humour noir décalé tout aussi percutant, on obtient un petit bijou de roman policier qu'il vous faut absolument découvrir !

Chronique de Michou 

dimanche 22 février 2015

Insatiable de Meg cabot

Année d'édition: 2015
Editions : Livre de poche
Nombre de pages : 387
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Dialoguiste pour la série TV « Insatiable », Meena Harper possède un don : elle prédit la mort des gens. Ce qui lui permet de sauver la vie de certains d’entre eux. Son rêve de devenir rédactrice en chef de la série se voit réduit à néant quand la place est donnée à sa rivale Shoshona. Manquant de se faire dévorer par des chauves-souris, Meena est sauvée par Lucien Antonescu, le prince des ténèbres, venu à New York mettre fin à une série de meurtres impliquant certains de ses sujets. Lorsque Meena l’apprend, il est trop tard : elle est déjà amoureuse. Partagée entre le doute et l’épouvante, elle est forcée de se rendre à l’évidence quand elle se retrouve impliquée dans une véritable guerre de clans.






Du coup, je vais commencer ce retour de lecture par une petite remise en contexte... quand j'ai découvert la plume de Meg Cabot, j'ai apprécié la fraîcheur de ton associée à des personnages bien sympa, des narratrices pleine de caractère, des personnages secondaires bourré de peps et des intrigues un peu délurées. C'est tout à fait ce que j'aime en matière de lecture détente.
Jusqu'ici, je ne connaissais que ses romans destinés aux ados.

Lorsque j'ai découvert le titre Insatiable, je me suis tout d'abord amusée... du titre, justement. Connaissant l'auteur, je me doutais qu'il cachait forcément un pied de nez vis-à-vis des séries bit-lit les plus, hum, branchées fesses ?...
Bref, je me suis demandée ce que ça pouvait camoufler.
Donc, forcément, quand la version poche est arrivée en SP ici même, je me suis positionnée dessus et, par chance, j'ai décroché ce part'. Je n'ai pas été déçue ! Un roman de Meg Cabot destiné aux adultes, au final, c'est aussi bon et entraînant que ceux catalogués YA.

Si le titre et le visuel de la couverture annoncent de la pure bit-lit, je dirais qu'ils ne trompent pas sur la marchandise, tout en la parodiant dans une certaine mesure.
En effet, dans Insatiable, on retrouve tous les ingrédient de ce sous-genre de l'urban fantasy, mais soit exploités d'une façon amusante ou justifiée, soit critiqués, détournés et joyeusement malmenés.
Tout d'abord, le titre... Insatiable n'est pas du tout lié au comportement de la narratrice mais à... son travail ! Car il s'agit du titre d'un vieux soap à succès pour lequel elle est dialoguiste. Et cela a son importance car tout part de ce job, dans lequel elle voit une promotion lui passer sous le nez à cause de la fille à papa, nièce des fondateurs de la série, qui non seulement lui pique la place alors qu'elle n'en fiche pas une, mais veut introduire des vampires dans la série ; sous prétexte que c'est la mode et que la série concurrente qui les lamine, en terme de parts de marchés, en comporte.

Or, Meena n'aime pas les vampires. La nouvelle orientation prise par les nouveaux producteurs d'Insatiable ne lui plait pas du tout. Elle déteste l'image véhiculée par les vampires dans les médias. Elle n'y croit pas, d'ailleurs, aux suceurs de sang... quand bien même elle est affublée du don de prédire la mort des gens autour d'elle... elle n'a aucune foi en l'existence de créatures surnaturelles.
Autant dire qu'elle n'est pas au bout de ses surprises quand Lucien Antonescu fait irruption dans sa vie, suivi de près par Alaric Wulf, qui, de son côté, préfère les vampires à l'état de petits tas de cendres. Je me suis beaucoup amusée avec ce roman, entre le chien hystérique, le frangin qui la joue gros boulet, la voisine pas futée et intrusive, son époux qui tente désespérément de rattraper ses gaffes et les nonnes badass. Sans être déçue sur le fond, car si Lucien Antonescu en personne a quitté sa Roumanie natale pour New York, ce n'est pas anodin... et comme toujours avec Meg Cabot, on aborde avec justesse un sujet d'actualité. Dans le cas d'Insatiable, la traite des blanches contemporaine (je ne spoile rien, c'est notifié dès le premier chapitre...).

Chronique de Roanne

Lana Wolski / Tome 1 : Liés par le sang de Alannah V. Rowan

Année d'édition : 2014
Edition : edition du net
Nombre de pages : 244
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Jeune Française de dix-sept ans, Lana Wolski mène une vie plutôt solitaire dans la belle ville de Montauban, depuis la mort de sa mère six mois auparavant. Pourtant,  son existence va se retrouver bouleversée à bien des égards lorsque son père se verra offrir une opportunité de travail qu’il ne pourra refuser, laissant à ses enfants John, Lana et Joy la possibilité de venir avec lui ou non. Lana choisira donc de suivre son père et son frère jusqu’à Williamstown, petite bourgade située dans le Massachusetts, aux États-Unis.
Dès lors, sa vie changera du tout au tout. En effet, elle parviendra très vite à se faire intégrer et à avoir des amis, se mettant avec facilité dans la peau d’une lycéenne Américaine typique. Cependant, des événements étranges et surnaturels vont la confronter à une réalité à laquelle elle ne s’attendait pas. Et puis, qui est cette mystérieuse jeune fille à la chevelure flamboyante qui hante ses nuits ? Les liens du sang sont-ils la base de tout ?
Entre sentiments d’amour confus, une amitié sincère et soudée, des menaces surnaturelles, et un quotidien d’adolescents Américains ; découvrez un monde où magie et mystère se côtoient, plongeant le lecteur dans un récit haletant et envoûtant.

Je m’attendais à passer un bon moment de lecture avec cet opus, mais malheureusement je n’ai pas accroché à ce roman.

Lana habite à Montauban mais déménagera à Williamstown, petite bourgade située dans le Massachusetts, aux Etats-Unis, afin de suivre son père qui a une opportunité professionnelle. Elle s’intègre facilement à cette nouvelle vie à l’américaine et se fait vite des amis. Elle rencontrera tout d’abord Lucas, pour qui elle tombe sous le charme, mais elle sera perturbée par Alec, le frère de Lucas, pour qui elle tombe également sous le charme. Sachant que Lucas et Alec sont frères et ne s’entendent pas, quel secret cachent-ils ?

J’ai trouvé que l’histoire était survolée, pas assez approfondie. Je n’ai pas du tout accroché à l’écriture de l’auteur qui n’est pas fluide. Les phrases ne coulent pas toutes seules lorsqu’on les lit. J’ai également trouvé que, parfois, des scènes manquent de réalisme. Notamment, le père qui déménage avec ses enfants aux Etats-Unis mais qui, une fois là-bas, est toujours absent.

Concernant les personnages, j’ai trouvé Lana un peu trop naïve. Même si au début on se doute de la nature d’Alec (« méchant » ou « gentil »), l’auteure sème ensuite bien le doute, même si je suis restée sur mon premier avis. Mais j’ai trouvé que Lana ne cherchait pas assez à savoir si Alec ou Lucas lui mentait. Et puis, elle tombe très facilement sous le charme de ces deux frères, un peu trop facilement à mon goût d’ailleurs. C’est un personnage qui, je trouve, n’est pas assez travaillé, pas assez approfondi. Concernant la magie, je m’attendais à ce qu’elle soit plus présente.

L’avantage, c’est que ce roman est court et se lit vite malgré les défauts que j’ai ressenti. Je vous rassure, il ne se lit pas à contre cœur ni sous la torture, mais je pense que certaines choses pourraient être améliorées pour en faire un meilleur roman.

Pour conclure, un premier opus trop survolé pour moi, que ce soit au niveau de l’histoire ou des personnages. Je m’attendais à mieux. Je suis désolée, mais malheureusement ce livre ne me restera pas longtemps en mémoire.

Je  remercie Louve, Mort-Sûre ainsi que les éditions du Net pour cette découverte dans le cadre d’un partenariat.

Chronique de Titisse

Dévorance de Filiz Le Chantoux

Année d'édition : 2014
Edition : edition du net
Nombre de pages : 278
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
En cette douce nuit d’été, alors qu’un léger vent venait caresser les joues d’Eluna, la mort courrait vers elle, ouvrant sa gueule ténébreuse et insatiable. Ses pas n’arrivaient pas à la semer, bientôt elle fut rattrapée, déchirée et dévorée jusqu’à l’âme. La bête savourait ce délicat festin avant d’être interrompue, puis chassée. Les mois s’effeuillaient lentement au sein de l’école où elle avait été recueillie et soignée. Malgré les efforts de ses hôtes pour l’aider à renaître, Eluna n’aspirait qu’à une mort plus salvatrice que l’attente du retour de la bête… Être la proie du plus sanguinaire de tous les vampires n’avait rien d’anodin. Pourquoi elle ? Qu’avait-elle donc de si particulier ? La vie semblait s’acharner contre elle, l’obligeant à faire face à son destin. Partagée entre cette peur qui la rongeait et le désir naissant de pouvoir aider les hommes à lutter contre ces monstres, Eluna allait devoir choisir. Laissez-vous dévorer par cette lente descente aux enfers.




Eluna doit fuir Falken un vampire qui en a après elle, sans qu'elle ne sache pourquoi. Un soir, il s'en prend sauvagement aux parents de la jeune fille à l'aide de ses sbires, des ombres voraces et dangereuses. Après une violente altercation, Eluna se réveille après un coma et des blessures douloureuses. Elle est désormais au sein d'une école qui tente de la protéger du vampire, école où d'autres adolescents se cachent comme elle de leurs ennemis. Mais Eluna ne veut plus avoir à se battre. Tétanisée, effrayée, elle n'aspire plus qu'à mourir sans avoir à lutter contre celui qui a anéanti sa famille et qui ne cesse de hanter ses cauchemars.

Dévorance avait une quatrième de couverture des plus alléchantes. Servi par une couverture énigmatique et tout en sobriété, j'avais hâte de me plonger dans cette découverte. Alors forcément, j'espérais une lecture fantastique. Mais ce ne fut pas le cas. Je n'ai pas adhéré au style de l'auteur ni à l'intrigue proposée. D'abord, j'ai trouvé la plume de Filiz Le Chantoux assez brouillonne. On sent que l'auteur n'est pas forcément très à l'aise dans l'écriture de cet opus, au point que certains passages sont trop confus pour moi. J'aime comprendre ce que je lis et je dois bien avouer qu'à plusieurs reprises j'étais complètement à la ramasse. Trop de personnages, une héroïne complètement inexistante, une façon de décrire les choses légèrement maladroite et voilà, j'étais déçue.

Dès le début, j'ai senti que ce roman serait difficile. Les personnages tournent en rond et on ignore pourquoi. Ils s'enfuient par le sous-sol pour revenir sur leur pas et ils laissent leur fille affronter un dangereux vampire. Vampire qui d'ailleurs m'a semblé très stéréotypé et qui n'a, à aucun moment sur me faire peur ou au moins m'intriguer. Et puis là où tout se gâte, c'est avec l'arrivée d'Eluna dans une école spéciale dont je n'ai pas compris l'utilité et l'originalité. Eluna, une héroïne qui dès le départ m'a semblé n'avoir qu'une dizaine d'années de par la façon dont elle est protégée par ses parents et dont elle se comporte sur la fin, les peu de fois où elle parle. Car oui, Eluna ne parle presque pas dans le roman. Elle reste enfermée dans une torpeur destructrice, cherchant toujours à mettre fin à ses jours et à la longue c'est lassant. Je n'ai eu aucune sympathique pour elle, malgré les problèmes auxquels elle doit faire face. Dommage !

Les autres personnages n'ont hélas pas su non plus me convaincre. Comment d'aussi beaux jeunes hommes d'après leur description peuvent-ils tomber aussi vite sous le charme d'une enfant qui ne parle pas et ne cesse de vouloir mourir? Ce n'est pas très crédible et cela stéréotype grandement le roman YA mettant en scène un triangle amoureux. Malgré toutes les bonnes intentions de l'auteur, je n'ai pas été séduite et je pense que c'est une question de goût avant tout. Eluna qui tente avec Axel et les autres de se protéger de vampires qui ne désirent que deux choses : ou les transformer à leur tour, ou boire leur sang qui semble si particulier.

En bref, je n'ai pas été convaincue par l'histoire d'Eluna qui m'a semblé dès le début et jusqu'au bout trop passive. Elle m'a fait penser à une marionnette qu'on manipule comme on le souhaite et c'est dommage qu'elle n'ai pas eu plus de caractère.  


Chronique de Louve

Chroniques lunaires tome 3 : Cress de Marissa Meyer

Année d'édition : 2014
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 670
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Cinder et le capitaine Thorne se sont enfuis aux côtés de Scarlet et de Loup. Le groupe rebelle projette de renverser la reine Levana et son armée. Mais, le seul espoir de la résistance réside dans Cress, qui, emprisonnée dans un satellite depuis l'enfance avec ses écrans pour seule compagnie, est devenue un hacker imbattable. Malheureusement, la reine Levana a d'autres projets pour elle, et libérer la jeune fille pourrait bien leur coûter cher...









Ce roman intitulé « Cress » est le troisième tome de la saga des chroniques lunaires qui est une saga de réécriture de conte. Ce tome est une réécriture du conte Raiponce, mais contrairement à ce qu’on peut penser ce n’est pas le dernier opus ! La couverture et l’objet livre, tout comme les deux précédents, est vraiment magnifique !

Dans ce troisième tome on rencontre un nouveau genre de personnages : les lunaires. Cress est une lunaire, une coquille c’est-à-dire une personne sans pouvoir, et elle a été enfermée dans un satellite pour espionner, à force elle deviendra donc hackeuse professionnelle et imbattable dans son domaine. Cress est une jeune fille aux longs cheveux totalement adorable, parfois extrêmement naïve, mais c’est un personnage super attachant que j’ai aimé découvrir au fur et à mesure de ce roman.

On retrouve également tous les personnages des tomes précédents, Cinder a toujours un rôle très important dans la saga, Iko est toujours aussi drôle légère et adorable, Scarlet fidèle à elle-même, mais également Thorne qui forme un duo de choc avec Cress. Thorne est un personnage qu’on ne peut pas laisser de côté, il a du caractère et une place toute aussi importante que les autres dans l’histoire. Et puis on découvre un peu le personnage de Levana, la méchante reine tirée du conte de Blanche-neige et qui fera l’objet d’un prochain tome.

La plume de l’auteur est toujours aussi agréable à la lecture, très addictive, avec un univers complexe mais très bien travaillé. Marissa Meyer garde le même ton pour chaque tome, l’univers futuriste qu’elle crée est totalement atypique et hors du commun, c’est le genre de livre qu’on ne croise pas partout. Les anciens personnages viennent se mêler tout naturellement aux nouveaux pour ne former qu’un et faire avancer l’histoire, entre combats, révolution, tristesse, mais aussi l’éternelle quête de Cinder on ne s’ennuie pas une minute. L’histoire est pleine de rebondissements et de retournements de situations.

J’ai passé un excellent moment avec ce troisième tome comme avec les précédents, l’histoire évolue naturellement même si il y a quelques éléments propres à l’univers de l’auteur qui sont parfois complexes à comprendre, mais également quelques rebondissements prévisibles, c’est vraiment une excellente lecture que je recommande de tout cœur !

Un grand merci au Forum Mort Sure pour m’avoir offert l’opportunité de continuer rapidement cette saga, j’attends la suite avec grande impatience !

Chronique de Babynoux

Des cendres dans les bulles de Tsilla Aumigny

Année d'édition : 2014
Edition : Edilivre
Nombre de pages : 136
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Emma, égoïste, têtue, séductrice invétérée, ne vit que des histoires sans lendemain, entre deux soirées trop arrosées.
Danièle, timide, brillante, assidue, s'enferme dans le travail mais rêve d'une autre vie.
Elise, cynique, fataliste, révoltée, n'a aucune idée de ce qu'elle va devenir, ni du chemin qu'elle veut parcourir.
Emma, Danièle et Elise sont trois lycéennes et amies inséparables. Leurs vies sont mouvementées : entre le BAC qui approche, les fêtes, leurs histoires de cœur et leurs tracas quotidiens, elles n'ont pas le temps de s'ennuyer. Cette année plusieurs événements vont bouleverser leurs vies. À la fin, plus rien ne sera pareil. Plus jamais.





Ce roman est assez particulier. Il n'est pas question d'évasion mais plutôt de réflexion sur la vie, plus particulièrement sur les périodes ado/jeunes adultes.

On suit Emma, Danièle et Élise. Trois amies très proches complètement différentes les unes des autres. Jusqu'au jour où ces différences mettent en péril leur amitié, de nouveaux événements personnels n'aidant en rien...

Je ne sais pas vraiment quoi en penser... Tout est particulier dans ce roman, autant la plume de l'auteure que l'histoire. On commence à découvrir ces trois jeunes filles à l'approche du bac, chacune avec des inquiétudes différentes mais avec un vécu différent également. Mais on les suit aussi après le bac, lorsqu'elles ont toutes pris des chemins séparés. Au niveau du temps, c'est clairement abouti, et on découvre des personnages bien plus en profondeur qu'il n'y parait au départ, surtout que l'on suit le point de vue de chacune d'entre elles.
Toutefois, il n'y a pas de véritable histoire. Les trois personnages principaux vivent certains aléas de la vie, grandissent et évoluent avec, et on se retrouve spectateur de tout ça. Je dois dire que, là-dessus, c'est plaisant à lire car l'auteure a une façon bien singulière de décrire les choses et nous fait tout ressentir en même temps que ses personnages. On vit presque par procuration. Pour la petite note personnelle, je me suis beaucoup retrouvée dans diverses situations ou réflexions, et ça m'a beaucoup étonnée, je ne m'y attendais pas. L'auteure a vraiment trouvé les mots justes pour exprimer tous ces sentiments de cette façon : un texte à la fois poétique et rythmé.

Les personnages sont bien développés tout en étant superficiels. Je ne sais pas trop comment expliquer... Ils sont clairement travaillés et débordent de réalisme, mais d'un autre côté, on ne s'attache pas forcément à eux même si on peut se mettre à leur place et ressentir leurs émotions sans aucun problème. C'est totalement contradictoire mais je ne vois pas comment expliquer mieux...

Je pense que la plume de l'auteure joue beaucoup sur notre ressenti face à ce roman. Étant donné le sujet, le fait que ce sont surtout des réflexions sur la vie en tant qu'ados/jeunes adultes dans des situations bien particulières, un autre style n'aurait pas été approprié. Ici, l'auteure sait de quoi elle parle et l'exprime d'une très jolie façon.

Tout le monde n'appréciera pas forcément ce roman jeunesse simplement parce qu'il n'y a presque aucune évasion possible tant les personnages sont réalistes, mais il apporte quelque chose tout de même : des réflexions justes sur la vie, un sens à ce que l'on fait, à nos choix... On est amené à se poser des questions, à relativiser. Je pense que ça aurait pu être encore plus développé mais il reste plaisant à lire. Il faut juste le découvrir en connaissance de cause.

Chronique de Grenouille2010

Une nuit éternelle de David S. Khara

Année d'édition : 2014
Edition : fleuve edition
Nombre de pages : 310
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Dans un Manhattan post-11 septembre vacillant, où le crime règne, les pierres se fendent et les empires s'écroulent, un être venu de l'ombre a décidé de placer tous ses espoirs sur un homme. Werner a ainsi fait le choix de veiller sur l'humanité du haut de ses deux cents ans : il est devenu l'ami de Barry Donovan, un flic droit et intègre qui porte le deuil de sa femme et de sa fille, décédées dans l'effondrement d'une des tours jumelles. Et leurs forces conjuguées ne seront pas de trop pour affronter les exactions qui se préparent. Un pasteur a été égorgé, sa main gauche, emportée. L'assassin s'est livré de lui-même, un ancien toxico, bien connu de Barry. Mais derrière ce bouc émissaire, un Ordre plus ancien que Werner lui-même étend son pouvoir sur les plus bas instincts des hommes...


J'ai lu il y a très peu de temps le premier tome, Les vestiges de l'aube, que j'avais bien aimé. Ce second tome, que vous pouvez tout à fait lire sans avoir lu les Vestiges de l'aube, est encore meilleur !
Je remercie le forum Mort-sûre et les éditions Fleuve noir pour ce partenariat. J'ai ainsi pu retrouver deux héros que je connaissais déjà un peu, deux héros séparés par le temps, par leur condition, mais pourtant deux héros qui sont semblables par bien des côtés.

S'il vous faut une seule raison pour découvrir ce roman, je vous dirais alors que rien que pour la relation qui se noue, qui existe et qui grandit entre ce policier blasé par l'humanité et qui pourtant ne baisse pas les bras pour la sauver, et ce vampire qui avait choisi de s'éloigner des hommes pour leur sécurité, et qui du coup redécouvre cette humanité avec un regard critique, ça vaut le coup.

Si le côté vampire de l'histoire vous rebute un peu, je vous arrête tout de suite. Ce n'est pas un roman de vampire que nous offre l'auteur, mais bien un thriller, avec un côté fantastique, mais qui ne prend pas le pas sur l'enquête, qui la sert plutôt.
L'auteur aurait pu d'ailleurs choisir de faire du policier une femme par exemple et on aurait eu droit à une histoire d'amour, une énième, entre un vampire et une humaine. Ce choix d'explorer l'amitié entre deux hommes m'a vraiment plu.
Le relation qui se créé entre Barry et Werner est une relation purement amicale, mais l'auteur nous démontre que l'amitié est en fait une forme d'amour platonique. C'est un peu comme un jeu de séduction qui opère entre ces deux hommes. Ils font des concessions pour servir leur amitié, font des compromis, pour la faire grandir dans le temps.

Comment ces deux êtres à l'opposer l'un de l'autre vont-ils se retrouver ? C'est bien simple, même si tout les oppose, il y a une chose qui les rapproche, c'est la douleur de la perte. Tous deux ont perdu leur famille dans d'horrible circonstances, et tous deux ont dû apprendre à se reconstruire après un tel drame. Drame qui les a changés, qui a changé leur vision du monde. Werner et Barry ne sont finalement pas si différents l'un de l'autre, ils portent en eux ce deuil, et tente à leur manière d'y survivre. Et c'est finalement en se trouvant qu'ils vont enfin avoir la force d'affronter le reste de leur vie.

A travers Werner, ce vampire vieux de presque deux cents ans, on redécouvre notre époque, on redécouvre de quoi elle est faite. Et c'est finalement un vampire, un monstre donc, qui va nous démontrer que l'homme peut être le pire des démons. L'humanité n'a pas besoin de monstres pour se détruire, elle le fait elle-même. Et elle s'y acharne. Si les monstres comme Werner peuvent, d'une certaine manière, avoir une "excuse" pour tuer, quelle est donc celle de l'humanité ?

Et puis il y a cet Ordre, qui au nom de Dieu, ne recule devant rien pour arriver à ses fins. Une fois encore, qui sont réellement les monstres dans cette histoire ?

J'ai vraiment adoré ce roman, je l'ai savouré, chaque passage, chaque moment passé avec ce vampire tellement attachant et souvent drôle malgré lui. J'ai adoré Barry et sa droiture, qui voit son meilleur ami, un vampire rappelons-le,  se débattre de ses plus bas instincts pour lui faire plaisir, pour conserver son amitié, même quand il tente de protéger son ami, serment qu'il a juré sur sa vie.
Et puis les voilà empêtrés dans une enquête qui va les mener très loin, des siècles avant eux, si loin qu'ils vont se retrouver face à des vérités qu'ils n'étaient peut-être pas près à entendre.
Jusqu'où seront-ils prêts à aller, au nom de leur amitié ? Cette amitié sera-t-elle assez forte pour survivre à l'inévitable ?

A travers leur enquête, ils vont faire des rencontres, dont un certain propriétaire d"une librairie un peu à part. J'ai adoré cette rencontre ! et rien que pour ça, j'ai très envie d'un 3ème tome pour retrouver ce petit monde ensemble. Werner, qui pendant des siècles s'est caché des humains, se retrouve avec de plus en plus de monde autour de lui, et j'ai trop envie de le voir évoluer avec ses nouveaux amis.

En bref, un coup de coeur pour ce roman, j'ai tout aimé, la relation entre ce policier et ce vampire, l'enquête sombre et qui nous entraine dans le passé... Barry et Werner me manquent déjà...

Chronique de Michou

mercredi 18 février 2015

Aure - Nymphes & Aqualis de Elisabeth Da Cruz

Année d'édition : 2014
Edition : edition du net
Nombre de pages : 440
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Au cœur d’un pays tourmenté par de mystérieux êtres incendiaires et destructeurs, le pensionnat de Sword White fait office d’havre de paix. Une nouvelle venue, Aure Bellucina, débarque et ramène avec elle son lot de péripéties et de mésaventures. Elle se retrouve du jour au lendemain seule et désemparée face à un avenir incertain et périlleux. Les Herts en ont après elle et ne lui laisseront pas de répit tant qu’elle sera en vie. Si bien qu’une véritable chasse à l’homme s’engage et l’entraîne au cœur de la forêt d’Ambre. Et ce qui l'attends alors n'est que le commencement.







Un roman de Fantasy jeunesse à l’univers plutôt sympathique mais toutefois loin d’être transcendant.

Aure Bellucina, jeune fille d’à peine 16 ans, se retrouve seule suite à la disparition de ses parents causée par des Herts, des êtres sombres et incandescents. Afin de suivre le chemin de ses parents, elle se retrouve au pensionnat de Sword White pour étudier, loin d’être en sécurité, elle ramène avec elle les dangers qui la menacent. Les Herts la poursuivent et seule l’intervention d’un mystérieux « Chevalier Blanc » la sauve in extremis d’une mort certaine. Elle se retrouve alors au cœur d’un incroyable royaume où la magie est un élément à part entière et où d’étranges êtres bleus aquatiques vivent cloisonnés dans le lac situé au delà de la forêt de Saules menaçante…

Brève présentation des personnages, Aure, l’héroïne, qui vient de perdre ses parents et n’a absolument pas conscience de son rôle dans cet univers fantastique. Elevée loin de la magie et des créatures non humaines, elle est d’abord, méfiante et refuse tout rôle important dans ce royaume magique qu’elle découvre. Un peu innocente mais plutôt forte d’esprit, elle accepte finalement assez vite ce qui lui arrive. Ensuite, il y a le « chevalier blanc », le Sert qui protège notre jolie héroïne, Astor, le prince héritier du royaume, loin de la blondeur et des yeux bleus typiques du peuple de Sword white, le fils aîné du roi et de la reine est un brun ténébreux aux yeux sombres, sensible aux charmes de notre héroïne. Aquachico, le prince du peuple des Aqualis, s’approche d’Aure afin de lui divulguer la vérité sur ses origines et libérer son peuple. Ensuite, il y a les personnages secondaires ; Rod, le jeune frère d’Astor, pas encore un Sert, Elsa, une jeune servante du royaume, Lizzie, l’ennemie d’Aure dès leur première rencontre ou encore Erwan, un jeune guerrier Sert, dragueur et plein d’humour. Les personnages jeunes sont donc prédominants sur les adultes qui apparaissent assez peu à l’image des parents d’Aure qui disparaissent en quelques pages, du Roi et de la Reine, de Ruan et Rosalia, un couple issu du peuple qu’Aure aidera ou encore la reine du peuple des Aqualis qui fait de brèves apparitions. Côté méchant, on retiendra Torkan, finalement assez peu charismatique pour être « le » grand méchant ou encore Chahan.

Si le synopsis annonçait un roman fantasy empreint d’aventures épiques et d’un univers magique, on n’est malheureusement pas complètement satisfait par cette promesse. Les points positifs pour commencer, un univers magique original et inventif. Le roman met en scène des êtres, magiques pour l’essentiel, bons et mauvais tel que les Serts, des preux chevaliers aux armures blanches flamboyantes et à la voix métallique, les Aqualis, des êtres de l’eau bannis au fond d’un lac gardé par une forêt menaçante, des Herts, guerriers destructeurs aux armures noires maniant l’élément feu et des nymphes, des femmes magiciennes en lien avec les quatre éléments de la nature, bien que parfois un peu trop stéréotypés. L’histoire se pose dans un environnement fait d’un royaume magique où la royauté vit en paix avec son peuple, où les forêts pleines d’esprits sont vivantes et les points d’eau source élémentaire de la magie des Serts d’une part et d’un univers Siberians non magique, d’où Aure est originaire, d’autres part. Le contexte fantasy ainsi placé est donc riche et très appétissant. Pourtant l’ensemble du récit est terni par de nombreuses coquilles résiduelles, un style d’écriture parfois scolaire avec l’emploi trop nombreux des « tout à coup », « soudain » et autres « Brusquement » en début de phrase coupant le rythme du texte alors que l’ensemble de l’écriture est plutôt de qualité, un manque d’action ou la rapidité de celle-ci quand il y en a et des personnages manquants de caractère et de maturité, entachés par une relation d’amitié parfois plus enfantine que « pré-adulte ».

En bref, un roman prometteur et fouillé dans son univers mais qui manque d’actions, de péripéties et de profondeur des personnages pour le rendre passionnant. Il s’agit d’un premier tome de présentation, le second sera peut-être plus axé sur l’aventure !

 Je remercie Louve du Forum Mort Sure et Les Editions du Net pour ce partenariat.
Chronique de Walkyrie


Les annales du disque-monde Tome 1 : La huitième couleur de Terry Pratchett

Année d'édition : 2014
Edition : L'atal
Nombre de pages : 265
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture
Dans une dimension lointaine et passablemement farfelue, un monde en forme de disque est juché sur le dos de quatre éléphants, eux-mêmes posés sur le dos d'une tortue.
A Ankh-Morpork, l'une des villes de ce Disque-Monde, les habitants croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l'air tellement inoffensif, bonhomme chétif fidèlement escorté par un Bagage de bois magique circulant sur une myriade de petites jambes.
Tellement inoffensif que le Praticien avait chargé le calamiteux sorcier Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la guilde des voleurs et celle des assassins; mission périlleuse qui va les conduire loin : dans une caverne de dragons et peut-être jusqu'aux rebords du disque.
Car Deuxfleurs appartenait à l'espèce la plus redoutable qui soit : celle des touristes. 

Il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas glissée dans les pages d'un roman de pure Fantasy, alors je remercie le forum Mort-Sure et les éditions de l'Atalante pour ce partenariat qui m'a redonné envie de découvrir ce genre littéraire et particulièrement la suite des annales du Disque-Monde. Ce premier tome est un véritable coup de cœur auquel je ne m'attendais pas!

En lisant les premières pages, ma première réflexion a été: Olala, dans quoi est-ce que je me lance... Comme à chaque fois avec la fantasy, je me suis retrouvée totalement submergée par la complexité du monde décrit par Terry Pratchett. Imaginez une tortue géante nageant dans l'immensité de l'espace, au milieu des astéroides, des étoiles et des planètes. Jusque là tout va bien.  Imaginez vous ensuite que des éléphants se tiennent debout sur sa carapace et soutiennent un disque au bout de leurs trompes. Et surtout imaginez que sur ce disque il y a des villes, des rivières, des foret et un océan. Et là, dans ce monde délirant, vivent des héros, des mages, des marchands, des voleurs,... et de puissants dieux.  Piouf, c'est dense. Il m'a donc fallu quelques chapitres pour vraiment visualiser cet univers, d'autant que les noms utilisé ne sont pas des plus simples : A'tuin, Ankh Morpork,Krull, Colinmaille, Ymor, Wa l'Eclopé,... Mais ce n'est vraiment qu'un "mauvais moment" à passer. Une fois que tout s'est relativement bien mis à sa place dans ma tête, je me suis juste RÉGALÉE à suivre les personnages dans leurs nombreuses aventures.

Si au départ j'ai pensé qu'il n'y avait pas véritablement de héros, il apparait au fil de la première partie que de le mage Rincevement et Deuxfleurs l'étranger venu faire du tourisme sont les principaux protagonistes de l'histoire. Contraints et forcés par le Destin et La chance, ils n'ont pas le choix que de rester ensemble, de se retrouver quand ils se séparent, de se supporter alors que leurs vies ne se jouent qu'a un fil. Alors on les suit quand ils doivent prendre la fuite d'une ville en flamme, quand ils se retrouvent confrontés à la magie la plus sombre et a des créatures plus horribles les unes que les autres, quand ils dérivent inexorablement sur l'océan qui les conduit vers le bord du monde et donc vers une chute interminable dans le néant... Mon passage préféré reste celui avec les dragons sur le Wyrmberg. J'adore!

Rincevent est l'illustration type de l'anti héros. Mage raté, froussard, cupide et lâche, il n'a vraiment rien pour plaire. Mais c'est tout simplement génial de le voir confronté à la naïveté, la curiosité et la gentillesse de Deuxfleurs. Un duo qui ne fonctionne pas vraiment et qui cours à la catastrophe à chaque page. Heureusement qu'ils peuvent compter sur le bagage de notre touriste. Ce coffre est aussi un personnage contrairement à ce qu'il semble être de prime abord. Monté sur des dizaines de pieds, il est incroyablement rapide, et il ne faut pas se fier à son apparente nonchalance... Il cache bien son jeu et surtout de redoutables dents! Certains ne s'en remettront pas.

Terry Pratchett est vraiment un écrivain de génie! Entre son style d'écriture travaillé et ses idées farfelues on ne peux que passer un excellent moment de lecture. Sans compter qu'il ne manque pas d'humour que ce soit dans les dialogues, les descriptions ou les situations dans lesquelles il embarque ses personnages.

Ce roman est juste génial! J'ai vraiment hâte de pouvoir me procurer la suite.

Chronique de yezahel

1993 - Echappée rouge de Marianne Stern

Année d'édition : 2014
Edition : voy'[el]
Nombre de pages : 266
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
En septembre 1993, la Guerre Froide est loin d'être terminée. Le règne de Mikhaï Gorbatchev qui promettait une issue à la crise s'est brusquement achevé en 1989, avec la prise de pouvoir de Sergei Miroslav. Sitôt ce dernier installé au Kremlin, le bloc Est se referme et le conflit menace de s'embraser à nouveau. Berlin est redevenu l'objet de toutes les convoitises ; dernier bastion en zone soviétique pour le clan occidental, épine dans le pied de l'URSS.

Pour le gouvernement Miroslav, l'Enclave doit tomber. Pour cela, une seule solution : fermer les couloirs aériens la reliant à la République Fédérale d'Allemagne afin de l'isoler pour la forcer à la capitulation.

Pris dans cette tourmente, plusieurs hommes et femmes, militaires ou civiles, tentent de survivre. Leurs espoirs de liberté et de paix se heurtent à la pression toujours plus grandissante de la police secrète de Miroslav.


Tandis que la guerre froide allait se terminer grâce à Gorbatchev qui avait trouvé une issue potentielle. Mais Miroslav a soudainement pris le pouvoir, anéantissant les espoirs des Allemands et du reste du monde. Tandis que le gouvernement tente de prendre Berlin, l'espoir des civiles disparait. Entre trahison, meurtres et mensonges, la vie ne sera plus ce qu'elle était !

J'ai eu beaucoup de mal à résumer ce roman. Non pas qu'il ne m'ait pas plu, étrangement, je m'y suis vite accrochée malgré un départ douloureux. En fait, même une fois fermé, j'ai beaucoup de mal à comprendre ce que j'ai lu alors que j'en suis ressortie satisfaite ! Je n'arrive vraiment pas à comprendre comment j'ai pu passer à côté de l'intrigue et pourtant adhérer autant !

Si les vingts premières pages m'ont été incroyablement difficile à lire, c'est parce que de suite on entre dans quelque chose de très technique avec des simulations de vol militaire et je me suis dis en moi-même que j'espérais que la suite ne serait pas dans la même veine. Heureusement, Marianne change de ton et nous propose de faire la connaissance d'une panoplie de personnages qui sont la vraie force du roman.

Je n'avais jamais lu d'Uchronie à ce jour, aussi c'est un genre nouveau que je découvre au travers d'Anya, cette pilote de l'armée de l'air, l'une des seule femme d'ailleurs de la caserne à si bien s'en sortir. Les autres la jalouse d'ailleurs beaucoup, même si la jeune femme qui possède un caractère bien trempé ne se laisse pas marcher sur les pieds. J'ai d'ailleurs aimé sa double personnalité dans le sens où certains de ces actes sont difficiles à comprendre avec un autre personnage qu'elle semble au premier abord profondément détester. Je l'ai tout de même beaucoup aimé, elle apporte beaucoup de piment au roman ! L'on comprend donc pourquoi elle sera vite dans la liste des suspects potentiels qui cherchent à nuire au nouveau gouvernement !

On découvre aussi le frère d'Anya, un scientifique en armement biochimique. Il est assez différent de sa soeur, plus posé et beaucoup plus concentré sur les tâches qu'il doit accomplir même si bien vite, il va faire tout ce qu'il peut pour empêcher sa mission d'aboutir, par remords. Créer une arme dangereuse, il trouve d'abord ça excitant pour le côté scientifique, mais peu à peu lorsqu'il comprend l'usage qui en sera fait, il se rétracte et trafique un peu les progrès, se mettant en danger. Un scientifique intéressant surtout pour la relation étrange qu'il a avec une autre jeune femme avec qui il travaille.

Enfin le personnage auquel je me suis le plus attachée, c'est Julian, le frère de Matthias, un militaire qui a déserté. Le pauvre gamin, déception de ses parents qui lui ont toujours préféré l'ainé, va réussir à entrer à l'université, mais dès l'instant où son frère déserte, il va devenir une cible et on lui fermera toutes les portes afin qu'il soit dans l'obligation d'aider le gouvernement à retrouver son frère. Son meilleur ami sera envoyé illico presto dans l'armée pour devenir pilote, lui qui ne voulait pas de cette vie.

En bref, j'ai davantage apprécié ce roman pour les personnages et les intrigues qui se nouent autour d'eux que pour l'intrigue de base que j'ai trouvé étonnamment complexe ! Ce n'est pas une mauvaise lecture, du tout, mais je serais curieuse de découvrir l'auteur dans un tout autre registre ^^ Nos héros doivent survivre à un gouvernement violent et impitoyable qui n'hésite pas à éliminer les rebelles.

Chronique de Louve

vendredi 13 février 2015

Mort Sûre cherche des chroniqueurs de Services de Presse

Mort Sûre, c’est avant tout une communauté de lecteurs, fondée par Aurélie, alias Louve, une jeune femme dynamique qui a su développer des partenariats avec de nombreux éditeurs au fil des ans.

La communauté a fêté son 6ème anniversaire. Dans son état actuel, elle comporte :
- Un portail
- Un blog
- Un forum

Le forum, c’est son cœur. En effet, malgré ce que pourrait laisser entendre le jeu de mot autour de son nom, Mort Sûre est une communauté très vivante : discussion autour des lectures, challenges et défis, lectures communes, swaps, discussions autour d’autres médias, etc.
Les membres actifs sont avant tout des lecteurs éclectiques, curieux, car tous les genres littéraires sont représentés sur le forum, sans aucune limite.
 
En quoi consistent les partenariats avec les éditeurs ?

Ces partenariats prennent la forme de Services de Presse, c'est-à-dire de titres que les éditeurs confient à l’équipe qui manage la communauté, pour qu’ils soient ensuite confiés à des lecteurs volontaires, lus et chroniqués.
C’est du gagnant-gagnant :
- Les chroniqueurs ne payent que les frais de port des titres qu’ils reçoivent
(= aucun, s’il s’agit de romans électroniques)
- Editeurs et auteurs gagnent en visibilité sur leurs œuvres, car les chroniques sont communiquées sur le forum, le blog associé, ainsi que sur tout support à disposition des chroniqueurs (blog, youtube, facebook, autres forums / communautés, etc)

Actuellement, Mort Sûre ayant acquis au fil des années la confiance de ses partenaires, elle reçoit un flux constant de Services de Presse. Le noyau dur de ses chroniqueurs aurait besoin de renforts pour tout absorber dans des délais raisonnables et ainsi maintenir la qualité des retours qui font la réputation de la communauté.
En effet, si elle reçoit une moyenne de 11 titres par mois depuis sa création, rien qu’en janvier 2015, elle en a reçu 26 !
Pour vous donner une petite idée, voici le fil qui récapitule tous les SP reçus par la communauté, éditeur par éditeur.Il y en a pour tous les goûts, dans tous les genres.
Ça laisse rêveur, non ?

Comment devient-on chroniqueur ?

Vous souhaitez intégrer l’équipe des chroniqueurs de Mort Sûre pour profiter des partenariats ?
Il suffit de suivre quelques petites instructions…
- S’inscrire sur le forum.
- Lire le règlement de la communauté, le « signer » en laissant une bafouille sur le fil pour signaler qu’on est bien passé par là… et l’appliquer, bien sûr !
-Se présenter en suivant la fiche type si on n’est pas très inspiré.
- Participer, participer et participer encore ! au minimum un mois ! Pour cela, naviguez sur le forum, découvrez les retours de lecture déjà en ligne, discutez avec les autres lecteurs, bref, faites votre place.

A ce stade, vous êtes toujours motivés ?

- Lisez attentivement le règlement des partenariats, comme pour celui du forum, il faut le « signer » en laissant une bafouille sur le fil pour signaler qu’on est bien passé par là… et l’appliquer, bien sûr !
- Attendre la validation de l’équipe de modération.
- (faire la fête)
- Surveiller régulièrement le fil qui présente les partenariats du moment, afin de ne pas passer à côté de l’occasion de recevoir un titre qui vous tape à l’œil.

Quelles sont les obligations des chroniqueurs ?

Forcément, il y en a quelques-unes.
La première étant la capacité à rédiger une chronique respectueuse de l’auteur et de son œuvre, argumentée, dans un français correct.
L’ensemble des obligations sont expliquées dans le règlement des partenariats :
- Payer les frais de port quand il y a en a.
- Prévenir dès que l’on a bien réceptionné le SP.
- Rendre ses chroniques dans les délais.
- Prévenir dès que possible l’équipe de modération s’il y a le moindre souci, en particulier si on n’accroche vraiment pas le titre reçu afin de trouver une solution
- Ne pas faire le mort quand il y a un problème.
- De temps en temps, se positionner sur un titre dont on n’a pas forcément envie, parce qu’on sait bien que certains sont plus convoités que d’autres… pourtant on peut avoir de belles surprises en découvrant des ouvrages dont on n’avait pas forcément envie spontanément.

A contrario, quels sont les avantages des chroniqueurs ?

Si les modalités d’accès peuvent paraître un peu contraignantes de prime abord, on s’y habitue très vite, ça roule, ça tourne bien et ça apporte plusieurs avantages !
- Le choix de se positionner de façon très libre sur un partenariat donné : pas d’obligation !
- Payer uniquement les frais de port, sur des romans pouvant parfois coûter plus de 20 €, ce qui n’est pas négligeable côté budget quand on est un « gros » lecteur.
- Découvrir des titres, des auteurs, vivre de vrais coups de cœurs à côté desquels on aurait pu passer.
- Echanger avec les autres membres de la communauté, dans une ambiance saine et cordiale.
- Se crêper joyeusement le chignon avec les membres qui veulent les mêmes titres que vous, très très fort… et les féliciter s’ils les remportent, car vous savez que la prochaine fois, c’est vous qui serez privilégiés !

Tentés de rejoindre la communauté Mort Sûre ? Ses membres vous accueilleront à bras ouverts !
Vous verrez, ils ont du mordant !...

mardi 10 février 2015

On the Way to a Smile : Final Fantasy VII de Kazushige Nojima

Année d'édition : 2014
Edition : lumen
Nombre de pages : 280
Public visé : Adulte / Young Adult ?
Quatrième de couverture :
Final Fantasy VII – On the Way to a Smile contient sept histoires courtes qui font suite au jeu vidéo Final Fantasy VII. Comment Denzel a-t-il perdu ses parents ? Pourquoi Cloud s’éloigne-t-il de Tifa après l’ouverture du Septième Ciel ? Dans quelle quête Barret s’embarque-t-il en compagnie de Cid ? Yuffie parviendra-t-elle à combattre la maladie qu’on appelle désormais géostigmates ? Rouge XIII trouvera-t-il sa place parmi les hommes ou parmi les bêtes ? Retrouvez les personnages emblématiques du légendaire RPG dans les deux années qui suivent les événements de Final Fantasy VII, et faites encore avec eux un bout de chemin...






Final Fantasy VII – On the Way to a Smile est un recueil de sept nouvelles qui font suite au jeu du même nom. On y retrouve chacun des héros qui ont fait le succès du célèbre RPG. Ce recueil apporte une forte dose de nostalgie pour tous les joueurs qui comme moi ont passé des heures fixées sur le jeu dans le but de terminer la belle histoire de Cloud et de ses amis. Alors forcément retrouver ces héros autant d'années après, cela ne laisse pas indifférent.

Déjà, visuellement, le roman est magnifique et plus qu'un recueil, il devient une oeuvre de collection. Alors, le contenu n'est pas forcément à la hauteur des attentes de chaque fan du jeu, mais pour ma part j'ai tellement été ravie de retrouver nos héros qui ont bercé une partie de ma jeunesse que j'ai franchement beaucoup aimé, laissant peut-être de côté la profondeur de chaque intrigue pour mieux savourer la redécouverte des personnages et de ce qu'il leur arrive après avoir sauvé le monde dans le jeu vidéo. D'ailleurs, on comprend très vite que ces nouvelles mettent en place le film advent children avec les prémices de cette étrange maladie.

La nouvelle sur Denzel nous permet d'en apprendre davantage sur ce personnage assez mystérieux et que l'on connait très peu. On en apprend plus sur lui, son passé et les raisons qui l'ont amené à rejoindre Cloud et Tifa, chose qui n’est pas exploitée ni dans le jeu ni dans le film. Du coup, cela apporte vraiment un plus quant à la compréhension de son caractère. Si l'on a vu le film, on se souvient de ce petit garçon qui est une victime du geostigma. Tifa se montre aussi sous un nouveau jour dans la nouvelle qui lui est consacré. Elle paraît agaçante, trop sûre d'elle et égoïste, elle qui se bat pourtant pour les orphelins dans le film, autant dire qu'on a pas la sensation d'avoir le même personnage !

Offrir une nouvelle du point de la vue de la Shinra est aussi intéressant puisque du coup, on peut mieux comprendre leurs agissements même si ce n'est pas la nouvelle la plus intéressante à mon sens. Je pense que les véritables fans préféreront davantage les textes sur nos héros comme Yuffie, personnage que j'aime énormément dans l'univers de Final Fantasy qui apporte aussi beaucoup d'énergie à ce recueil !

Les seuls bémols que j'apporterais concerneraient Cloud. J'aurais aimé le voir plus présent dans les nouvelles, il est quand même le pilier du jeu et le point commun entre chacun des personnages présents dans le recueil. J'ai aussi quelques doutes concernant la relation Aeris et Cloud. Certes il y a des sentiments entre eux, mais de là à parler d'amant, j'ai un doute ^^

En bref, c'est un recueil que tout fan de la série se doit d'acquérir, et ce, pour un tas de raisons évidentes. J'en ressors charmée et satisfaite !


Chronique de Louve

Les recettes de Nounou Ogg de Terry Pratchett

Année d'édition : 2014
Edition : pocket
Nombre de pages : 193
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Nounou Ogg, l'une des plus célèbres sorcières du Disque-Monde, publie une sélection de sa vaste collection de recettes parmi les plus savoureuses. Mais au-delà des délices de la " Branlante aux fraises " ou du " Poudingue de l'araignée de la maman de Chicard ", Madame Ogg partage ses pensées sur la vie, la mort, les convenances (" Si vous allez aux obsèques des autres, alors ils feront en sorte de venir aux vôtres "), la séduction, les enfants et le mariage, et ce dans un style raffiné qui ne pourrait offenser même la plus délicate des âmes. Ou pas trop. Avis au lecteur : la plupart de ces recettes ont été goûtées par des gens qui sont encore vivants... " Encore plus drôle que les romans des Annales du Disque-Monde! " SFsite.com






Nounou Ogg a décidé de nous faire profiter de tout son talent de cuisinière en nous proposant de découvrir les recettes qui font fureur sur le Disque-Monde.

Ce petit roman se classe davantage dans les recettes de cuisine que dans les romans de fantasy. Plaisant à lire, j'ai cependant beaucoup de mal à en donner mon ressenti. En fait c'est étrange parce que j'ai adoré me replonger dans l'univers du disque-monde, c'est certain. Les illustrations sont sublimes, l'humour est bien présent et on évoque certains personnages via quelques recettes qui ne m'ont pas forcément donné faim ! (alors que certaines sont de véritables recettes que vous pouvez essayer chez vous !)

Cependant, je n'ai pas trouvé ça aussi drôle qu'un roman du disque-monde où là oui je m'amuse. Les recettes de Nounou Ogg est sympa et permet d'avoir un nouvel aperçu de l'univers déjanté de Terry Pratchett, mais à côté de ça, il n'a pas réellement d'utilité. Une fois lu, on se demande un peu à quoi il sert. Prolonger un peu l'univers ? Mieux le découvrir? Je l'ignore et même si c'est amusant, je déconseille de le lire d'un trait. Au mieux, il se savoure entre deux tomes du disque monde pour ne jamais avoir l'impression de quitter l'univers et à petite dose pour apprécier tous les clins d'oeils de l'auteur et de Nounou Ogg, cette sacrée sorcière.

Le gros atout, c'est que pendant un instant, j'ai retrouvé des personnages que j'adore et cela m'a vraiment donné envie de me replonger dans cette saga fantasque sous tous les côtés. Dommage cependant qu'à la longue, lire des recettes finisse par lasser le lecteur.

Par contre, j'ai adoré la dernière partie sur le savoir-vivre. C'est drôle, bourré d'humour et là, on s'en fiche de ne pas avoir un roman avec une intrigue, parce qu'on en apprend davantage sur les us et coutumes sur le disque-monde et là, on se régale !

En bref, c'est une petite touche drôle qu'apporte ce livre de recette, mais à savourer à petite dose entre deux tomes de cette saga fabuleuse que sont les annales du disque monde.

Chronique de Louve

Fuir la citadelle de Ryan Graudin

Année d'édition : 2014
Edition : MSK
Nombre de pages : 386
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Dai est un jeune garçon issu d’une famille riche de la ville voisine. Ancien dealer, il s’est réfugié à Hak Nam pour échapper à la police. Pour s’en sortir, il doit piéger Longwai, le plus grand trafiquant de drogue de Hak Nam. Il a dix-sept jours pour agir.
Longwai, Mei Yee le connaît. Elle lui appartient, même. Vendue par son père alcoolique à une maison close, elle travaille maintenant pour lui dans les bas-fonds de Hak Nam. En aidant Dai, elle risque sa vie. Peut-elle vraiment faire confiance à ce garçon dont elle ne sait rien ?
Jin Ling est le coureur le plus rapide de Hak Nam. Maigre et agile comme un chat errant, il connaît mieux que personne le labyrinthe des ruelles de la citadelle. Personne ne sait d’où il vient. Personne ne sait qu’il est une fille, à la recherche de sa sœur vendue à une maison close.
S’inspirant du bidonville de Kowloon, enclave de Hong Kong, Ryan Graudin signe un thriller à la fois poignant et palpitant.





Voilà un roman qui nous sort des sentiers battus... Tout au long de ma lecture, j'ai été dépaysé. On se retrouve dans les quartiers malfamés de Hak Nam signifiant ville des ténèbres en chinois et qui est complètement entourée de murs de fortification. Dans cette citadelle, c'est la loi du plus fort qui règne. L'auteure nous fait plonger dans un monde de contrebande de drogue, de prostitution juvénile et de vol à la tir.

Dès le départ, nous sommes dans l'action et l'on se rend compte qu'on se retrouve dans un monde bien loin du nôtre de par sa dureté et les sujets traités. On fera rapidement la connaissance de nos trois protagonistes soit : Dai, Mai Yee et Jin Ling, tous adolescents. À priori, aucun signe ne nous indique que leurs destins sont reliés les uns aux autres, mais au fil des pages, on découvre les secrets que chacun essaie de garder au plus profond d'eux-mêmes. Jin Ling souhaite retrouver sa soeur vendue à une maison close par son père. Afin d'arriver à ses fins, il coursera en équipe pour le compte d'un grand trafiquant de drogue. Pour ce qui est de Dai, il a 17 jours pour provoquer la chute de l'un des plus grands trafiquants de drogue de Hak Nam afin de se sortir d'un mauvais pas. Quant à  Mai Yee, elle souhaite sortir de cet enfer qu'elle vit. Elle désire simplement d'être libre et retrouver sa soeur. Nous suivrons donc à tour de rôle leurs histoires et nous découvrirons tranquillement les mystères qui entourent chacun d'eux. L'espoir unira ces trois protagonistes qui essaient chacun à leur manière de survivre dans ce monde ténébreux.

C'est ma première lecture de cette auteure et je dois dire que j'ai adoré. Elle a une façon de décrire les choses qu'on a l'impression d'y être... Elle fait une belle imagerie de l'environnement, sans toutefois nous gaver de descriptions. C'est bien dosé selon moi. J'ai beaucoup aimé le fait qu'elle laisse la place aux trois personnages principaux de nous exposer leurs visions des événements. On peut ainsi se mettre plus facilement à la place des personnages et essayer de comprendre ce qu'ils vivent. Ses personnages sont attachants et très différents. L'un qui n'est pas ce qu'il laisse entrevoir aux autres, l'autre qui vient d'un monde aisé, mais qui essaie de vivre comme les démunis de la citadelle et qui renferme bien des secrets tandis que la dernière rêve d'une vie meilleure et simple. Le rythme de l'écriture est parfait. Ni trop rapide, ni trop lente. Elle nous laisse tout simplement déguster son histoire. Il semble avoir une belle recherche aussi de la société qui vit à Hak Nam, ce qui rend le récit plutôt réel et crédible. J'ai aussi adoré que Ryan nous sorte des sentiers habituels, soit de l'environnement américain ou européen. Il est agréable de voyager dans des pays peu exploités par les auteurs.

Un univers différent qui nous fait découvrir la vie sombre et dure des citadelles en Chine. Des personnages attachants et tellement différents les uns des autres qu'on ne peut que s'attacher à l'histoire de chacun. Personnellement, je suis tombée sous le charme de l'auteure et de son roman. Il est certain que je lirai d'autres romans de cette dernière. Elle a une plume bien unique qui nous transporte avec les personnages. Je ne peux donc que vous recommander cette lecture. Le côté dur fait qu'on apprécie encore plus l'histoire, car elle nous tient en quelque sorte en haleine.  Un immense merci à Louve de chez Mort-Sure ainsi qu'aux éditions Albin Michel - Collection Wiz pour ce beau voyage.

Extrait :
Il y a des moments qu'on attend. Et puis ceux qu'on attend vraiment, pour lesquels on passe tous les autres moments à se préparer. Des instants de votre vie qui enclenchent des déclics. Qui vous poussent dans une direction totalement nouvelle.

Chronique de Froggy

Les Exilés d'Austin, Tome 4 : Coeur Farouche de Jennifer Ashley

Année d'édition : 2015
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 470
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Aux yeux de tous, Iona est une humaine tout ce qu’il y a de plus normale. Pourtant, elle éprouve parfois le besoin de laisser libre cours à sa véritable nature, à la panthère qui sommeille en elle. Car Iona vit en réalité cachée parmi les humains, qui l’ont élevée, refusant catégoriquement de porter le Collier obligatoire aux créatures de son espèce. Or, son obstination a un prix, qu’elle paiera tôt ou tard. Eric, un garou à la tête de son propre clan, en est, lui, parfaitement conscient. Aussi, pour ramener Iona à la raison, décide-t-il de la traquer sans relâche, d’attiser son désir, de l’appeler à lui. Parviendra-t-il à apprivoiser son cœur farouche ?


Me revoila plongée dans la série "Les exilés d'Austin". Et c'est avec surprise que je me suis rendu compte que ce tome se déroulait à Las Vegas ! Et oui ^^ Pas d'Austin cette fois ci. Bon, en n'ayant pas lu le tome 3, j'ignore où se déroulerait l'intrigue mais j'avoue que ça m'a un peu perturbé au départ... Il ne m'en faut pas beaucoup je sais. Ceci dit le grand avantage de ce changement de ville est l'arrivée de nouveaux personnages. Et comme j'ai loupé un tome ce n'était finalement pas un mal!

Je me suis vite glissée dans les pages où j'ai retrouvé avec plaisir l'écriture fluide de Jennifer Ashley. Des descriptions qui n'endorment pas. Une romance sympathique légèrement érotique mais sans noyer le lecteur sous des tonnes et des tonnes de passages hot. Et de l'action sur plusieurs niveaux.

Les personnage principaux de ce tome sont : Iona, jeune garou qui n'est pas reconnue comme tel et que tous pensent humaine. Et le chef du clan de las Vegas, Eric. Ils vont se retrouver par hasard dans un bar. Eric va comprendre au premier regard que la jeune femme est un garou ... qui n'a pas de collier ! Donc inconnue des humains. Mais ce qui va le plus attirer Eric c'est que la jeune femme est en pleine période de fertilité et seule (ce qui permet à tout garou qui la trouve de la prendre et de la faire sienne). Eric va se sentir tellement attiré par Iona qu'il va se mettre à la surveiller, au grand dam de cette dernière qui n'en peut plus d'avoir cet homme à ses trousses... et ce malgré le désir qu'elle ressent pour lui. Elle ne veut pas abandonner sa vie qui est bien plus libre que celle des garous reconnus et maintenus par les humains dans des clans par l'utilisation de colliers. Évidement la vie de Iona va se compliquer au fur et à mesure du temps, car nier sa part garou est de plus en plus difficile. Eric se rend compte qu'elle peut devenir une indomptée d'un moment à l'autre...

Comme je l'ai dis l'action est sur plusieurs niveaux, car en plus de cela, Eric doit aussi gérer un clan de lycanthropes que les humains ont décidé d'intégrer au sien. Un autre chef de clan arrive donc et cela promet une lutte de pouvoir sans merci. D'autres choses se passent encore ... mais il faudra lire pour le savoir !

Ce qui me plaît dans cette série est définitivement l'action ! Comme à chacune de mes lectures des Exilés d'Austin, j'ai tout simplement eu du mal à lâcher le livre tant il est accrocheur. Celui la n'a pas duré plus de 48h! La romance a bien entendu une place très importante dans l'intrigue et je dois malheureusement dire qu'elle est très prévisible. Tous les traceurs habituels de la romance paranormal sont là : le mec sexy et musclé à mourir, la nana qui le repousse avec son franc parler même si elle le désire profondément. Mais bon ça marche ! Je ne me suis pas ennuyée. J'avoue avoir sauté plusieurs scènes hot. Elles se ressemblent rapidement et après avoir lu autant de RP j'avoue commencer à être blasée ^^ Ça craint je sais.

Une chose est certaine c'est une romance paranormale oui, mais avec une bonne dose d'action et surtout une trame qui lie bien les tomes entre eux pour donner envie de lire la suite. Le petit plus : L'entrée en jeu d'un nouveau personnage! J'ai hâte de voir comment l'auteur va pouvoir se servir de lui. 

Chronique de Zebuline

La Chronique des Anciens, tome 5 : La chute du seigneur de Thea Harrison

Année d'édition : 2014
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 416
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Dragos, le seigneur des Wyrs, a récemment perdu deux de ses sept sentinelles, les fidèles Tiago et Rune. Il lui faut impérativement les remplacer, pour sa propre sécurité et celle de sa communauté. Afin de former une nouvelle ligue, il organise à New York les Jeux des sentinelles. Des jeux sanglants, dangereux, cruels. Cet événement sans pareil depuis plus de mille ans, qui compte plus de quatre cents participants, sera retransmis dans le monde entier durant toute une semaine. Soit le temps dont dispose Pia, la compagne de Dragos, qui part de son côté à la rencontre des Elfes dans le but de maintenir les alliances intra-domaines…







Cette série fait partie des romance paranormal que l'on peut lire indépendamment, j'ai pu le constaté en lisant ce tome-ci car je n'ai lu que les deux premier !

J'ai commencé ce livre avec plaisir car il concerne drago et pia qui sont le couple du premier tome et surtout le couple "royale" des Wyrs.

Pia de son côté a réussie à convaincre Drago de la laisser partir négocier la paix avec les Elfes.

La séparation du couple ne va pas être simple ni pour l'un, ni pour l'autre. Pia va devoir se faire respecté par sa garde rapproché qui n'est vraiment pas enchanté de louper le tournoie juste pour faire la "nounou"de la "princesse" comme ils l'appel.


Au premier abord cette histoire avait tout pour me plaire : l'histoire repartie sur deux point de vue, à deux endroit différente. Je me suis dis cool, là ça va bouger. Il y a deux actions complètement différentes.
J'étais particulièrement intéressé par les combats Wyrs aussi, des combats sans limite !
Et pour couronner le tout sur les deux personnages que je connais déjà.

Hélas j'ai étais assez déçut dans l'ensemble. L'intrigue autour des combats est très limité on en parle deux trois fois, mais pas plus. On ressent surtout le mal être de drago car Pia n'est pas avec lui.
La partie de Pia est la plus élaborée, le côté diplomatique est largement mit en avant. Mais hélas je me suis complètement perdu dans les noms des elfes ... ce qui a largement alourdi ma lecture. Au début du livre l'auteur prend bien le temps de nous rappeler les précédents tome pour les Wyrs principaux. Mais pas pour les elfes ...

La relation entre Drago et Pia, a été beaucoup trop prévisible pour moi. Leurs disputes encore une fois pour que Pia ne se sente pas comme une employer .... La même chose que dans le premier tome ...

Enfin bref, je m'attendais à autre chose. Ils y avaient matière à faire de cette histoire quelque chose de très prenant. Mais au final je me suis ennuyé et je me suis forcé à le lire. Trop prévisible, trop long... pas assez d'action et de suspense.
Dans ce tome Drago doit trouver des nouveaux Wyrs pour remplacer les départs de deux anciens. Pour cela il organise un grand tournoi. Pas de règle, pas de rattrapage, juste des combats un contre un, sans arme. Celui qui remporte passe au tour d'après jusqu'à épuisement des candidats et qu'il ne reste que les meilleurs.

Chronique de Zebuline

Victorian Fantasy, tome 1 : Dentelle et Nécromancie de Georgia Caldera

Année d'édition : 2014
Edition : j'ai lu
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
D’aussi loin que remontent ses souvenirs, Andraste, issue d’une longue lignée de sorcières, vit dissimulée aux yeux du monde. Son univers restreint ressemble à s’y méprendre à une cage dorée, elle qui ne rêve que de s’envoler. C’est alors qu’une invitation de la main même de la Reine vient bousculer les plans de sa grand-mère qui dirige la famille d’une main de fer. Et, une requête royale ne se refuse pas… à moins de souhaiter perdre la tête. Sa découverte du monde commence, très loin de ce qu’elle imaginait. La cour est pleine de danger, de rumeurs et de règles qu’elle ne maîtrise pas. Mais sa plus grande erreur est de succomber au regard aussi noir que la nuit de lord Thadeus Blackmorgan.

Andraste est une jeune femme à l'apparence troublante et descendante d'une famille de sorcières. Dôtée d'une longue chevelure blonde pâle presque blanche et d'iris violet, elle ne peut en plus se permettre d'aller au soleil, sa peau ne le supportant pas. Elle vit donc recluse dans le covent familial, attendant le jour où celui à qui on promis sa main, décide de venir la chercher. Mais une lettre de la reine Victoria change la donne et exige sa venue au palais. Andraste est soulagée, mais sa tante beaucoup moins et utilise un sortilège pour cacher la couleur de sa chevelure et de ses yeux.
Accompagnée de sa sœur Ruth, elle se rend donc au palais où on l'invite à prendre des cours de nécromancie. Mais la jeune femme qui possède très peu de pouvoir pense qu'il s'agit d'une erreur et lorsqu'elle rencontre Thadeus dans des circonstances troublantes, elle comprend que ce qui se joue au palais va définir son futur.

Victorian Fantasy avait un résumé accrocheur. Forcément la couverture joue aussi beaucoup en la faveur de l'ouvrage puisque je la trouve sublime. Et dès le début, j'ai été captivée ! Pourtant, il faut attendre un moment avant d'avoir de l'action pure et mouvementée, mais le style m'a directement mise dans le bain de l'univers. Pour en savourer chaque page !

Georgia Caldera possède une plume sublime. La fluidité est faite de telle sorte qu'on a la sensation de lire quelque chose d'ensorcelant, bien dans le thème du roman. Les personnages se mettent en place doucement, et l'auteur nous propose plusieurs point de vue. On va donc découvrir un univers mélangeant magie et steampunk via Andraste, l'héroïne, Thadeus, le héros et Augustin, le prince. Trois personnages différents et liés finalement par la même fatalité, celle de ne pas être maîtres de leur destin.

L'univers steampunk n'est, c'est vrai, pas assez détaillé. Ces animaux mi êtres-vivants, mi-machine sont intrigantes et ont des capacités nouvelles et différentes de leur véritable forme. J'aurais vraiment voulu en apprendre davantage et j'espère que la suite répondra à mes questions dans ce domaine et exploitera beaucoup plus les infimes possibilités qu'offrent ces nouvelles créatures ! La magie utilisée m'a beaucoup plu, puisqu'il s'agit de la nécromancie. Relever les morts et les utiliser comme bon nous semble, voilà un pouvoir effrayant, mais tentant ! Moi qui rafolle des morts-vivants, j'ai été servi surtout lors d'une certaine bataille qui les met en scène !

Des personnages, j'ai adoré Andraste et sa naïveté. Elle ignore beaucoup de choses de la vie puisqu'elle est restée enfermée au covent, sans jamais en sortir depuis son enfance. Alors forcément, lorsqu'elle arrive au royaume, elle ne fera que des erreurs et se mettra malgré elle sous les feux des projecteurs. D'abord, elle fera la connaissance de Thadeus et dès le départ on remarquera cette passion entre eux. D'ailleurs, ils sont un peu le némésis l'un de l'autre pour de nombreuses raisons, mais l'auteur parvient à ne pas trop en faire. Leur relation avance à son rythme, parsemé de moments difficiles, de passion, de haine, de désir et de dégoût. Voilà une romance que j'ai pour le coup adoré ! Surtout que Thadeus n'est pas un héros quelconque. Froid, agressif, taciturne il semble n'apprécier personne et souffrir de simplement être en vie. Alcoolique et débauché, lorsqu'il désire quelque chose, il n'y va pas par quatre chemin ! L'on pourrait lui reprocher son autorité naturel et le fait qu'il cherche toujours à tout contrôler. Un autre personnage m'a beaucoup intrigué c'est le prince, Augustin. Au premier abord, on ne peut s'empêcher de le détester pour finalement avoir pitié de lui et de son sort. Il n'agit pas par choix, au contraire et j'espère que dans le prochain opus son personnage sera plus développé !

Au final, on a là un excellent premier tome qui pose adroitement des bases solides en offrant de l'action, de la magie, de la romance et des personnages attachants et détestables en même temps. A lire !

Chronique de Louve