mercredi 23 septembre 2015

Magisterium, tome 1 : L'épreuve de fer de Cassandra Clare & Holly Black

Année d'édition : 2015
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 377
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Depuis qu'il est tout petit, Callum Hunt, 12 ans, connaît trois règles par cœur : ne jamais faire confiance à un magicien; ne jamais réussir une épreuve soumise par un magicien; ne jamais suivre un magicien au Magisterium. Callum va enfreindre toutes ces règles et sa vie changera comme jamais il n'aurait pu l'imaginer. La plupart des jeunes feraient tout en leur pouvoir pour réussir l'épreuve de fer, mais pas Callum Hunt. Callum veut échouer. Son père lui a appris que la magie n'augurait rien de bon et qu'il valait mieux s'en éloigner. Or Callum ne réussira pas à rater le test et se retrouvera au Magisterium, un endroit à la fois sinistre et sensationnel, où le passé et l'avenir s'entremêlent d'une étrange façon. L'épreuve de fer n'est que la première d'une série d'épreuves beaucoup plus intenses.

Tout d'abord, merci beaucoup au forum et aux éditions PKJ pour ce superbe SP !

Avec ma panne de lecture actuelle, j'avoue que j'ai attendu le tout dernier moment pour me lancer dans cette lecture. D'un côté, c'était risqué, vu que je l'ai finie au dernier moment mais je crois que ça m'a aussi motivée et que ça m'a permis de le lire vite. J'ai l'impression que ça a un peu participé au fait que j'ai apprécié ma lecture d'ailleurs.

J'ai vu des avis mitigés sur ce livre alors j'avais un peu peur, mais finalement, je suis ravie de cette lecture. Je me suis très vite plongée dans l'intrigue et même si je ne suis pas dingue du personnage de Callum, j'ai adoré le trio Callum/Tamara/Aaron. On suit donc leur premiers pas d'apprentis mages au Magisterium. J'avoue avoir trouvé une ressemblance d'ambiance avec Harry Potter, encore plus dans le trio lui-même. C'était super agréable.
 
Cependant, l'environnement n'est pas du tout le même pour moi. Nous sommes dans une école de magie, certes, mais faite de roche brute et d'une magie totalement différente puisqu'elle repose uniquement sur les éléments et le chaos. J'ai adoré chercher avec nos héros les signes de la présence de l'Ennemi ou de ses sbires. C'était vraiment prenant d'analyser les paroles de certains ou les pensées de Cal. On soupçonne tout au long de notre lecture l'évolution des choses mais j'avoue que je n'avais pas pensé à ce que j'ai découvert à la fin.

Je n'ai pas trouvé qu'il y avait particulièrement de temps morts ni quoi que ce soit d'ennuyant. J'avoue que je n'ai vraiment aucun point négatif à pointer... Ce qui est vraiment très rare. Je pourrais peut-être dire que c'est louche qu'on puisse se balader vraiment comme on veut dans le Magisterium dans jamais se faire attraper mais bon, ça ne m'a pas particulièrement dérangée non plus. Les non-dits sont toujours présents comme dans la plupart des romans de ce genre et même si j'aimerais que les gens se parlent plus, ça ne m'a pas non plus donné envie de hurler comme c'est souvent le cas.

Les personnages sont attachants, surtout les trois apprentis principaux et Maître Rufus. Je trouve ce dernier vraiment bienveillant. J'espère simplement qu'il ne me décevra pas par la suite... Mon coup de cœur va à Carnage, bien entendu, un bébé loup quoi ! Comment ne pas fondre ?
L'écriture est vraiment agréable. J'avoue que je ne me suis pas du tout renseignée sur la façon dont ce livre a été écrit (vu que les auteurs sont deux) mais l'écriture est fluide, on ne voit pas de changement de style flagrant.

Je vous avouerai que ça me fait vraiment bizarre de ne rien pointer de négatif.... j'ai l'impression de ne pas avoir grand chose à dire sur ma lecture du coup. Pourtant, je n'ai pas l'impression de pouvoir dire que c'est un coup de cœur... ça n'est vraiment pas loin ceci-dit !

Conclusion : J'ai vraiment passé un super moment. J'ai adoré l'univers et j'en redemande. L'attente va être longue ! Je vous recommande vraiment cette lecture. Je me demande vraiment comme les choses vont évoluer vu la fin de ce tome mais j'espère ne pas être déçue par Callum (au pire j'enverrai des ondes dans le livre pour dire à Carnage de le manger...).

Chronique de Agnah
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Dérives fantastiques de collectif

Année d'édition : 2015
Edition : Sombres Rets
Nombre de pages : 324
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
   Où s’achève la réalité, où commence son illusion ? Pour quelles raisons les passagers d’un train se retrouvent-ils soudain dans un autre monde ? Qu’est-ce qui pousse un mafieux mexicain à pédaler comme un fou ? N’y a-t-il pas pire sort que mourir dans une tranchée ? Et pourquoi je figure au menu, ce soir ?

   Voici quelques-unes des questions qui hantent les héros des vingt-et-une nouvelles de cette anthologie.

   Dérive, déracinement, fuite éperdue, malédiction, quête, retour en arrière, emprisonnement, transmutation, rencontre incroyable, folie, nuit mortelle… rien ne leur sera épargné.





Dérives fantastiques nous propose 21 nouvelles sur des thèmes et dans des registres totalement différents. C'est toujours un exercice difficile que de donner son avis sur une anthologie, aussi je vais tâcher de faire au mieux en évitant de spoiler le contenu de ces nouvelles qui dans l'ensemble m'ont bien plu, même si certaines se démarquent largement, question de goût et d'interprétation certainement.

Je vais d'abord parler des nouvelles qui ne m'ont pas tant emballée que ça pour diverses raisons. Non pas qu'elles soient mauvaises, mais c'est vraiment une question de goût et pour le coup, je lis très très peu de nouvelles justement parce que lorsque j'aime un roman, j'ai besoin d'être plongée au maximum dans l'univers. Ayant lu plusieurs nouvelles chaque soirs entre deux romans plus dense, j'ai du forcément prendre quelques notes sur les lectures qui m'avaient le plus marqué et inversement. Je ne les citerais donc pas toutes, même si je vais tâcher d'en évoquer le plus possible ^^.

Je n'ai donc pas été très séduite par Parasites de Grégory Covin. En fait, l'histoire m'intéressait, ce couple perdu dans un vaisseau et en proie à des créatures qui n'ont qu'une envie : se nourrir d'eux. J'ai aimé l'ambiance pesante et ce besoin qu'ont nos héros de survivre et de dépasser leur limite, mais le final ne m'a pas convaincu et n'était pas tel que je l'attendais. Les maîtres du temps de Yoann Denuault m'a aussi semblé un peu trop complexe pour une nouvelle. Le thème du temps et de cet homme qui parvient à le contrôler est pourtant bien trouvé, surtout l'arrivée de ce second personnage qui cherche la femme qu'il aime, mais malgré un cadre plaisant, j'ai trouvé la nouvelle lente et sans vraiment trop d'actions ou de rebondissements puisqu'on suppose trop vite comment cela se termine.

En scène, de Sylvain Lamur n'aura pas su me séduire non plu. Je n'ai pas saisi le sens que l'auteur a voulu donner à cette nouvelle qui fut plutôt longue finalement pour pas grand chose. D'autres nouvelles n'ont pas su me plaire soit parce qu'elles se finissaient trop tôt, soit parce que l'histoire ou les personnages ne suscitaient aucun intérêt particulier pour moi. ( L’expédition, de Thepthida Hay, La princesse et le pirate, de Yohan Queyla).

Heureusement toutefois, certaines nouvelles m'ont complètement séduites. Des nouvelles pour lesquelles j'ai eu un véritable coup de coeur. Dans l'ordre voici celles que j'ai le plus aimé : Les saveurs de Banett Chevin. Cette nouvelle sans aucun dialogue m'a soufflée ! J'ai adoré ce texte qui retrace l'évolution d'un homme, Dante, qui cherche la saveur la plus incroyable qui soit. Il cuisine tout selon ses humeurs, selon la possibilité gustative des aliments. Des choses écoeurantes, d'autres délicieuses. Il se fait une renommée lui qui revient de loin ayant grandi à la cour des miracles. On fait forcément le parallèle avec le célèbre roman le parfum, même si pour le coup les saveurs tombent bien plus vite dans le malsain et le glauque jusqu'au final : crade à souhait et reprenant un événement historique bien agencé à l'intrigue !

J'ai aussi dévoré la nouvelle l'ordre des choses de Dean Venetza. La critique sous jacente de l'industrie de la viande m'a ravie. Une belle image et une nouvelle d'actualité ! J'ai aussi trouvé fissures de Morgane Dieng très sympathique et même si la fin n'a rien de bien surprenante, j'ai adhéré et au style de l'auteur et à cette histoire énigmatique où les passagers d'un métro se retrouvent sur une île déserte à priori accueillante, jusqu'à ce qu'ils découvrent que quelque chose cloche ! La naufragée d'Eric Lysoe m'a également ensorcelée. L'histoire débute sur un jeu vidéo où le héros a la possibilité via un avatar de vivre un événement marquant de l'histoire jusqu'à ce que la jeune femme qu'il tentait de séduire via le jeu apparaît chez lui. Sauf que la jeune femme fait la taille d'un doigt ! Je concluerais avec la nouvelle Ce qui se passe sous l’Arbre, de Neil Jomunsi qui m'a séduite également. Poétique et pleine de douceur, cette nouvelle ne laissera personne indifférent.

En bref, voilà une anthologie qui répondra aux attentes de tout le monde. Les nouvelles sont majoritairement de qualité et elles trouveront toutes leur lecteur. Si certaines m'ont bien plus marqué que d'autres, je dois bien avouer cependant que j'ai pris beaucoup de plaisir à les dévorer jour après jour !  

Chronique de Louve
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La danse des étoiles de Jeanne Robinson & Spider Robinson

Année d'édition : 2015
Edition : actu SF
Nombre de pages : 365
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Parce qu'elle était trop grande et parce qu'elle avait trop de formes, Shara Drummond, malgré son talent, ne correspondait pas aux standards de la danse moderne, lui interdisant de faire carrière, sur Terre. Mais dans l'espace, libérée de la gravité, tout est de nouveau possible, quitte à réinventer sa discipline et devenir la première à danser en chute libre. Et quand les extraterrestres sont apparus dans le Système solaire, c'est elle qui nous a sauvés. Moi, Charles Armstead, son opérateur vidéo, son ami, j'étais là quand elle effectua sa Danse des étoiles. J'ai tout enregistré. Laissez-moi vous conter son histoire.





Charles Armstead est opérateur vidéo depuis que sa carrière en tant que danseur ait échoué. En effet, depuis une blessure, l'homme ne peut plus devenir un prodige de la danse et il a décidé de se lancer dans la vidéo sur la danse, pour continuer à apprécier cet art. Lorsqu'on lui présente Shara Drummond, Charles est sous le charme de cette femme qui danse comme personne. Mais le physique de la jeune femme ne lui permet hélas pas d'avoir une carrière, aussi Charles prend la décision de l'épauler pour l'aider à briser les standards de la danse moderne.

Après des mois sans s'être vu, Shara refait appel à son ami Charles pour l'aider dans son nouveau projet : danser sur une station spatiale pour réaliser ce que personne n'avait osé avant elle.

La danse des étoiles est un roman de science-fiction plutôt atypique, mais sympathique. Il n'aura pas été aussi fabuleux que ce que j'espérais en raison d'une couverture sublime et très belle, mais j'ai quand même passé un moment de lecture agréable. La plume des auteurs se lit sans difficulté nous emportant avec eux dans cet univers de danse, d'extra-terrestres et de relations compliquées entre nos deux héros.

Si au départ le thème central reste la danse fort bien décrite, un peu à la manière du film Sucker Punch où on imagine aisément le talent de Shara, sans jamais vraiment pouvoir le voir tel qu'il est, la danse des étoiles est davantage encore. C'est un réel roman sur l'espace, sur ce qu'il peut y avoir ailleurs. Le début reste centré sur la danse, puisque c'est ce qui va réunir nos héros et leur permettre par la suite cette rencontre improbable, mais non, la danse ne fait pas tout ce roman. J'ai pourtant adoré le fait que Shara ne soit pas comme les autres danseuses car trop grandes et à priori, dans la société actuelle, elle n'aurait sa place nul part. On sent le désespoir de Shara, son besoin de prouver ce dont elle est capable et elle reste sûre de son potentiel du début à la fin. Car oui, elle sait qu'une grande carrière l'attend quelque part.

Les personnages sont une des plus grandes qualités du roman. Ils ont des personnalités tranchés, particulières et leur relation est pleine de sous-entendue dès leur rencontre. La témérité de Shara est incroyable et elle ne cessera de nous surprendre. Très vite, Charles respectera cette femme qui fonce tête baissée vers son rêve. Lui-même semble quelqu'un de malheureux, mais de bon dans le fond. La première partie nous raconte leur rencontre et comment ils en sont venus à autant s'apprécier et se respecter.

Peu à peu, on laisse la danse de côté pour se focaliser sur l'Humanité en elle-même et son devenir. Ce nouvel aspect du roman ne m'aura pas tant emballé que le début, mais reste toutefois intéressant et donne une approche nouvelle de la science-fiction telle qu'on la perçoit. Le roman reste optimiste, les aliens apportent ici une idée précise de l'attente qu'on a de l'humanité et j'aurais aimé au vue du début du roman que cela ne soit pas aussi positif.

Cependant, j'ai finalement passé un chouette moment. Le roman se lit avec plaisir, la plume est agréable et les auteurs parviennent à nous emmener avec eux dans cette aventure étonnante et pleine de poésie.

Chronique de Louve
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Iceltane de Célia Flaux

Année d'édition : 2015
Edition : voy'[el]
Nombre de pages : 286
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
D'un côté, l'Empire watashitachi. De l'autre, l'Union. Au milieu, Iceltane, planète conquise par l'Empire, mais trop proche des frontières de l'Union. Carys Llanelli a fui Iceltane pour échapper au joug des Watashitachi. Elle lutte au sein du Département Diplomatique de l'Union pour que des nations indépendantes ne connaissent pas le même sort que sa planète natale.
Toweda, lui, est un brillant officier de l'armée impériale, dont l'histoire recèle un dangereux secret aux cheveux blonds. Quand chacun des camps envoie une délégation négocier la paix sur un astéroïde, le passé et le présent entrent en collision. Pour Carys et Toweda, les choix s'annoncent difficiles.





Tout d’abord je tiens à remercier Louve et le forum Mort-sûre, ainsi que les éditions Voy’[el] pour ce petit joyau que j’ai pu dévorer grâce à ce partenariat. « Dévorer » ? Oui, c’est bien le mot. À peine l’ai-je débuté que je n’ai pas pu m’arrêter. Ce roman est une pure merveille ! J’en ai tout simplement adoré chaque facette.

L’écriture de l’auteur, fluide et poétique, s’adapte parfaitement à son histoire. Je me suis sentie portée par les mots. L’ambiance est parfaitement placée. Nous suivons donc les aventures de Carys, une jeune fille dont le peuple (la planète) est oppressé par les envahisseurs de l’Empire Watashitachi. Elle réussit à s’enfuir et à rejoindre l’Union, la coalition opposée à l’Empire, dans l’espoir d’agir pour son monde. Lors d’une rencontre diplomatique entre les deux camps, elle va retrouver l’officier Wats Toweda, avec qui elle a un passé tumultueux. Passé que l’on découvre au fur et à mesure des chapitres puisqu’ils sont entrecoupés d’interludes qui rappellent chacun (ou presque) un événement commun aux deux protagonistes. C’est agréable d’en apprendre plus ainsi car nous ne sommes pas du tout submergés d’informations et le côté poétique de l’histoire peut d’autant plus s’affirmer. Carys semble attachée à quelques détails et le lecteur se pose des questions, qui trouvent réponses au cours de ces fameux interludes.

Pour ce qui est des personnages, ils ont chacun leurs particularités et sont tous attachants leur manière. Puisque nous suivons le déroulement des évènements au travers des yeux de la jeune femme, il va sans dire que ses états psychologiques et ses sentiments sont très approfondis. Mais pas uniquement elle. Toweda est également très bien décrit de ce côté là. C’est d’ailleurs sur toutes leurs différences que se base cette romance. Car oui, il s’agit d’une magnifique romance qui nous est contée. Carys est superbe, une femme adorable. Toweda est très craquant aussi, à sa manière. J’ai été envoûtée par leur histoire et leur apprentissage à s’apprivoiser, se connaître l’un l’autre. Et pourtant, l’intrigue politique se taille également la part belle au sein de ces délégations diplomatiques. Nous avons le droit à toutes les situations : prise d’otages, chantages, attaques surprises, actes de guerre… Et j’en passe !

Vous l’aurez compris, en plus de personnages forts et magnétiques, on ne s’ennuie jamais au fil des pages. Je ne veux pas m’avancer mais la fin suggère qu’il n’y aura pas de suite. Cependant, j’espère que l’auteur nous gratifiera d’autres volumes dans cet univers.

Ce qui est certain, c’est que je me procurerai et lirai sans doute possible les futurs écrits de Célia Flaux s’ils sont aussi merveilleux. En tous cas, Iceltane est un gros coup de cœur en ce qui me concerne.

Chronique de ML
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L'Éveil de mademoiselle Prim de Natalia Sanmartin Fenollera

Année d'édition : 2015
Edition : pocket
Nombre de pages : 344
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Cherche esprit féminin détaché du monde. Capable d'exercer fonction de bibliothécaire. Pouvant cohabiter avec chiens et enfants. De préférence sans expérience professionnelle. Titulaires de diplômes s'abstenir. Mademoiselle Prim, bardée de diplômes et sans expérience d'enfants et de chiens, ne répondait qu'en partie à ce profil... Engagée par un étrange gentleman, aussi cultivé que peu délicat, elle va découvrir la singularité et les secrets du petit village de Saint-Irénée d'Arnois. Loin du monde moderne, les habitants semblent s'être mis d'accord pour faire de leur vie un bonheur permanent. Prudence Prim tombe vite sous le charme de ce paradis perdu et de sa devise : profitez de la splendeur des choses simples de la vie !





Je remercie le forum Mort Sûre et les éditions Pocket pour ce partenariat.
L'éveil de Mlle Prim est un étrange petit livre. A la lecture de la quatrième de couverture (qui m'avait totalement séduite), on se doute qu'il s'agit là d'un livre atypique. Mais au final, il n'est pas tout à fait comme ce que son résumé peut laisser supposer. Un peu moins "frais", un peu plus "profond".

On sent que l'auteur a une très grande culture générale des classiques, car les personnages citent très souvent auteurs grecs, latins, docteurs de l'Eglise et romancier plus récents (comme Jane Austen par ex.). Le tout porté par une plume qui ne démérite pas devant ces classiques. C'est un véritable plaisir, qui donne envie d'aller à la découverte des oeuvres que l'on n'a pas encore lues.

Lorsque Prudence Prim débarque à St Irénée d'Arnois, elle ne sait pas bien pourquoi elle a répondu à l'annonce. Elle a juste ressenti un besoin vital de le faire. Elle va découvrir un village qui ressemble à une mini-utopie hors du temps et, même si elle se dira plusieurs fois que ça ne lui correspond pas, elle finit par rester.
La plupart des habitants du village ont des idées très arrêtées sur ce que doit être la vie, aussi bien pour l'éducation des enfants que pour la vie en couple. Comme ces idées vont un peu à l'encontre de nos systèmes modernes, c'est intéressant car elles font réfléchir, aussi bien Prudence que le lecteur. Toutefois, j'ai regretté un point : tous les villages sont d'accord sur les mêmes idées, ce qui finit par nous donner l'impression d'entendre parler l'auteur au lieu de ses personnages. Un peu plus de nuances auraient permis de laisser au lecteur plus de latitude de réflexion, au lieu de lui imposer au final la vision de l'auteur. En tout cas, pour Prudence, ça va l'amener à réfléchir sur des principes qu'elle considérait comme évidents, et à revoir son avis sur des idées qui pouvaient paraître arriérées.
Il y a cependant un personnage plus nuancé dans le roman, qui fut du coup l'un de mes préférés : la mère de l'employeur de Mlle Prim. Elle a un caractère très fort, des opinions bien arrêtées, mais ça ne l'a pas empêché de faire des erreurs dans le passé et de les regretter encore aujourd'hui.
Parlons donc de l'employeur de Mlle Prim. Durant tout le roman, il n'est désigné que comme ça, ou alors en tant que "l'homme du fauteuil". On ne sait jamais son nom. Effet assurément voulu par l'auteur, mais qui, j'ai trouvé, mettait ce personnage un peu à distance du lecteur alors qu'il joue un rôle de premier plan dans l'histoire. Peut-être pour que nous nous concentrions sur Mlle Prim ?

Durant tout le roman, on sent que Prudence cherche ce qu'il manque à sa vie. On attend donc le moment où, grâce aux habitants de St Irénée d'Arnois et à leur vie atypique mais simple, elle finira par avoir sa révélation (et le lecteur avec elle). Mais cette révélation arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, elle est traité expéditivement à la fin du roman, et surtout elle ne vient pas d'un cheminement intérieur de Prudence. Alors que j'attendais que ce roman finisse par ses plus beaux passages, j'ai été déçue par cette fin. C'est pourquoi il ne sera pas un coup de coeur pour moi.

J'ai toutefois passé un excellent moment de lecture, dans ce village hors du temps. On se laisse bercer par les préceptes des auteurs anciens, par une vie tranquille, par les discussions autour d'un bon plateau de gâteaux ou d'une chaude tasse de chocolat chaud en plein hiver. Un étrange petit roman à découvrir...

Chronique de Sytra
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Orange Is the New Black de Piper Kerman

Année d'édition : 2015
Edition : pocket
Nombre de pages : 443
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Piper Kerman est une jeune femme comme tant d'autres : elle a un emploi, un compagnon, une famille aimante. Elle est très loin de la jeune casse-cou qui avait livré une valise d'argent pour un trafiquant de drogues dix ans plus tôt. Mais le passé l'a rattrapée. Condamnée à quinze mois d'incarcération dans une prison pour femmes du Connecticut, la jeune cadre dynamique de bonne famille devient le matricule 11187-424. Le choc est brutal. De sa première fouille corporelle à sa libération, Piper Kerman apprend à naviguer dans cet étrange univers aux codes absurdes et aux lois arbitraires. Elle rencontre des femmes issues de tous les milieux, qui la surprennent par leur générosité, leur humour et leur ouverture d'esprit. Déchirant, drôle et parfois rageant, le récit de Piper Kerman nous offre un témoignage rare et précieux sur le quotidien des détenues américaines. Car c'est en grande partie pour elles que Piper a écrit ce livre : pour témoigner au nom de toutes celles qui n'ont pas la possibilité de s'exprimer.


Je connais la série Tv de nom uniquement, je n'ai encore jamais eu l'occasion de la regarder, et après avoir lu le livre, j'ai très envie de la découvrir, même si d'après ce que j'ai pu lire, les deux sont assez différentes.
Merci à Louve et le forum Mort-Sûre pour ce nouveau partenariat, j'ai vraiment été comblée par cette lecture, que je n'imaginais pas si émouvante.

Comme beaucoup, j'ai des images en tête des prisons des États Unis un peu effrayantes. Surtout des détenues. J'imaginais de la violence gratuite, des contraintes etc. Il y a tout ça dans ce livre, mais ça ne vient pas toujours d'où l'on pourrait le croire.

Il faut rappeler que c'est une histoire vraie. L'auteure a voulu, au travers de son expérience, parler de ces prisons, mais surtout de ces femmes, leur rendre hommage.
Et c'est bouleversant. Et trop souvent révoltant.

L'histoire montre du doigt tout ce qui ne va pas dans le milieu carcéral, mais surtout combien ces femmes sont étonnantes et pleines de courage. Une vraie leçon de vie, d'humanité, d'amour et d'amitié.
J'ai plus d'une fois eu les larmes aux yeux pour ces femmes aux destins tragiques. Des femmes qui sont parfois capable du pire et bien souvent du meilleur. Certaines se retrouvent en prison pour des faits hallucinants de connerie, si bien qu'on en vient à se demander où est la justice dans tout ça ? C'est ça la justice ? Enfermer une grand-mère car elle a pris des messages téléphoniques pour son dealer de petit fils ? Et les exemples comme ça ne manquent pas. Je sais qu'elles ont eu ce qu'elles méritaient, elles ne sont pas toutes blanches, mais elles ne méritaient pas autant. Ainsi on a souvent un sentiment d'injustice et on en vient à se dire que la justice américaine se contente d'enfermer les petits pendant que les gros lui échappe complètement. Comme c'est le cas pour notre auteure, qui se retrouve en prison fédéral.

En fermant le livre, on se dit que tout ça est honteux, et pourtant, il y a certainement des choses qu'on n'imagine même pas... Comment les choses peuvent-elles se passer ainsi ? Pourquoi personne ne fait rien ?

Des questions que l'auteure vas se poser aussi.
On vit avec elle le procès, l'attente de la sanction, presque plus insupportable que la sanction en elle-même. Cette vie qui n'en est pas, dans l'attente, avec cette menace au-dessus de la tête et qui empêche toute construction de vie. On a aussi peur qu'elle lors de ses premiers pas en prison, on tremble devant les codétenues.

Avec ses mots, l'auteure nous livre son ressenti, ses émotions avec une certaine pudeur mais avec franchise. Il n'y a pas de voyeurisme, c'est respectueux et en même temps on se sent si proches de ces femmes, si proches de leur souffrance et de ce qu'elles vivent. L'auteure nous livre tout ça avec honnêteté, si bien qu'on ne peut rester insensible. Elle parvient à rendre ces femmes bien plus humaines qu'on ne les imagine, des femmes comme nous, qui ont, à un moment de leur vie, fait le mauvais choix, rencontré la mauvaise personne.

Malgré le thème qui peut paraître lourd, sombre et triste, ce n'est pas toujours le cas. C'est parfois beau, souvent émouvant et drôle. On ne peut que saluer le courage et la ténacité de ces femmes qui parviennent à maintenir un semblant de vie dans ces murs.


En bref, plus qu'une histoire, c'est un récit plein d'émotion, qui nous prend aux tripes, une leçon de vie, un message d'espoir pour toutes ces femmes, victimes ou non du système, pour l'après.

Chronique de Michou
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Belle de Robin McKinley

Année d'édition: 2015
Editions : pocket
Nombre de pages : 240 pages
Public visé : adulte
Quatrième de couverture :
Belle était loin d'être aussi jolie que ses soeurs. A quoi bon ?
Aux soirées mondaines, aux robes somptueuses, elle préférait
les chevaux et les auteurs anciens.
Quand son père se trouva ruiné, elle en fut réduite à aller avec sa famille
habiter une pauvre maison, dans un village au fond des bois.
Tous auraient pu vivre ainsi, heureux d’une existence loin
du luxe et des lumières de la ville,
mais le destin s’acharna une fois encore sur eux.
Quand son père revint au foyer avec l’histoire d’un château magique et de la
terrible promesse qu’il avait dû faire à la Bête qui y vivait, Belle partit
de son plein gré affronter le monstre et sa question sans cesse répétée :
« Belle, voulez-vous… ? »
Ceci est son histoire… une histoire d’amour et de rêve.





Il y a plus d'un an, j'avais vu le film La Belle et la Bête et j'en étais ressorti en me disant que cette écriture du conte me plaisait bien, que j'aimerais la découvrir par écrit, alors lorsque j'ai eu la chance de pouvoir le lire en partenariat grâce à Mort Sûre et aux éditions Pocket, je n'ai pas hésité une seconde, je les en remercie milles fois parce que ce livre est un petit coup de coeur pour moi !

Ici Belle est une jeune femme quelconque et avec une famille ruinée, ils déménagent donc à la campagne pour y vivre plus humblement. Cependant, par un hiver glacial, son père est contraint de retourner en ville et sur le chemin du retour il se perd dans la forêt. Il est recueilli dans un château où il sera nourri et logé gracieusement sans croiser âme qui vive. Lorsqu'il repart, il fait l'erreur de voler une rose pour sa fille, sa Belle, il rencontre donc le maître du château, la Bête, qui le maudit à revenir dans un mois avec une de ses filles ou à périr. Alors lorsqu'il est de retour chez lui et qu'il raconte cette histoire, Belle se sacrifie et décide de rejoindre la Bête dans son antre, mais pour finir, ce n'est pas vraiment une malédiction, elle découvrira un monde plein de magie et de féerie et elle le fera renaître.

Ce n'est pas nouveau j'adore les réécriture de conte, c'est pour moi un moment de délice où on mêle nos souvenirs d'enfance à notre vie d'adulte et ici j'ai adoré cette version.
Elle avait quelque de plus vrai, Belle n'est belle et ça c'est quelque chose que j'ai apprécié, enfin une fille quelconque ! Elle n'est pas non plus riche, elle ne vit pas dans un joli château, pour être honnête elle est ruinée et avec sa famille, ils ont dû partir à la campagne pour s'entasser dans une petite maison. Belle est loin d'être l'archétype des princesses qui n'aiment que les bijoux et les belles tenues, elle, elle ne jure que par les chevaux et les livres ! Elle ne rechigne pas au labeur et fais sa part sans se plaindre, elle a la tête sur les épaules.
Mais en même temps, on garde la féerie du conte ! Si je ne devais qualifier ce livre que par un mot ce serait bien celui-ci : Féerique. Déjà, à cause du mystère qui plane autour de la forêt avant même qu'on n'ait connaissance de la bête puis par sa vie au château. Avec les objets qui sont vivants où les serviteurs invisibles ou même le château en lui même qui déplace ses couloirs et ses escaliers ! C'était tellement magique et emprunt de mystère. J'aurais rêvé vivre dans une demeure telle que celle-ci, surtout lorsqu'on découvre la Bibliothèque, remplie de livres du sol au plafond. Le petit détail étant que ces livres viennent quelques fois du futur!

Je me suis beaucoup attachée aux personnages, malgré le fait que ce roman est court, l'auteur réussit ce petit miracle.
Je suis tombée sous le charme de Belle, de la Bête mais aussi de Grancoeur, le cheval si docile et aimant de Belle. Parce que chacun à leur manière, ils sont complets mais seuls. Ils vivent sans demander grand chose et même sans oser demander le minimum, ils vivent dans une solitude que personne ne peut comprendre, la Bête à cause du maléfice, Grancoeur à cause de son attachement obsessionnel à Belle et Belle parce qu'elle est trop différente de ceux qui l'entourent. Ils auraient pu chacun à leur manière se résigner à leur vie, à ne pas trouver leur bonheur, mais ils ont gardé espoir et ont trouvé dans l'autre ce qu'ils cherchaient.
Je n'ai pas apprécie la famille de Belle par contre, pas qu'ils n'ont pas un caractère bien à eux ou qu'ils me semblaient trop vide, non juste, je n'ai pas apprécié leur manière de juger le fait que Belle soit heureuse avec "un monstre", ils l'ont toujours considéré avec détachement, comme s'ils ne la comprendraient jamais et ici c'est pareil, ils ne l'acceptent pas comme elle est.

La plume de l'auteur est fluide et entraînante, on tourne les pages très vite sans s'en rendre compte. On est happé par l'histoire qui se déroule sous nos yeux et même si on connaît la fin (parce qui n'a jamais vu la Belle et la Bête de Disney ?), on garde un sentiment de surprise et de découverte jusqu'à la dernière page, peut être est ce grâce à l'univers si féerique dont je vous parlais, mais je pense plutôt que cela vient de la magie qui s'écoule de la plume de Robin McKinley. Mon seul regret est qu'il ait été si court, j'aurais aimé en profiter d'avantage !

Et puis avouons que la magnifique couverture, ne gâche rien, elle donne envie de suivre Belle dans son univers, non ?

En bref, un conte que je vous conseille vivement parce qu'il est merveilleusement bien écrit, parce que l'univers est tellement féerique qu'on rêve d'y être et surtout parce que Belle est pour une fois, une fille normale, une fille quelconque à qui on a plus de facilité à s'identifier. Pour être honnête, vous ne tomberez peut être pas amoureuse de la Bête, mais je suis certaine que vous serez charmé par elle, par son château, par sa vie et par sa détresse ! Jetez vous dessus, il est juste génial, c'est mon petit livre coup de coeur de la fin des vacances !  

Chronique de Ferilou
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Wayward pines : Tome 1 de Blake Crouch

Année d'édition : 2015
Edition : j'ai lu
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
L'agent Ethan Burke se réveille partiellement amnésique au bord d'une rivière. Les souvenirs lui reviennent peu à peu : il est un agent des Services secrets des Etats-Unis, il venait à Wayward Pines, petite bourgade tranquille du fin fond de l'Idaho, enquêter sur la disparition de deux de ses collègues quand il a eu un accident de voiture aux abords de la ville, tuant son coéquipier sur le coup. Mais alors, pourquoi l'hôpital ne veut pas le laisser sortir, alors que ses blessures sont superficielles ? Pourquoi le shérif, franchement hostile, refuse-t-il de lui rendre son portefeuille et ses affaires ? Pourquoi ne parvient-il pas à joindre sa famille restée à Seattle ? Pourquoi le monde semble-t-il s'être ligué contre lui ? Il y a quelque chose de bizarre à Wayward Pines. Et de mortel.





Ethan Burke se réveille sans aucun souvenir de ce qu'il lui est arrivé. Il commence à se rappeler de certains éléments de son identité et d'un nom. En quête de cette personne, la mémoire va lui revenir petit à petit, mais le coup qu'il a du prendre à la tête au vue de son état lui faire perdre conscience et se réveiller à l'hôpital où personne ne semble savoir où sont ses effets personnels. Plus le temps passe et plus Ethan se rappelle de ce qui l'a amené à Wayard Pines. Il est venu dans cette ville recluse pour y retrouver deux agents qui ont disparus. Mais dans cette petite ville, les gens semblent tous avoir un comportement étrange à son égard et peu à peu, Ethan va découvrir que quelque chose ne tourne pas rond et qu'on ne veut pas le laisser quitter les lieux...

Wayard Pines est un roman que j'attendais depuis longtemps. Lors de la découverte d'une série télé, je n'avais plus qu'une envie, lire d'abord le roman pour mieux savourer la série. Une fois le livre entre mes mains, j'ai pu le déguster et le coup de coeur n'est pas loin. Il m'a juste manqué un tout petit peu d'action en plus et davantage d'explications sur la nature de certaines créatures pour vraiment trouver ce roman parfait.

Dès le début, on est littéralement dans le flou. Le héros ne sait plus ce qu'il fait là, où il est et surtout ce qu'il lui est arrivé. Peu à peu les souvenirs refont surface nous mettant sur la piste d'un accident avec fuite du véhicule coupable. Le coéquipier d'Ethan est mort, mais à aucun moment il ne pourra voir le véhicule ou le corps de son collègue. Autant dire de suite que ce village nous met la puce à l'oreille quant au fait qu'il est étrange. Les gens semblent déjà trop sympa, trop chaleureux, mais comme bien souvent, c'est que quelque chose cloche chez eux !

La première partie du roman se centre sur la découverte de cet endroit accueillant, mais trop parfait pour être sans danger. Ethan va poser des questions qui fâchent, on sent qu'il commence à fourrer son nez là où il ne devrait pas. Et puis surgit son épouse, qui l'attend à la maison depuis un an et qui s'est résolue à ce que son mari soit mort en mission. Mais voilà qu'on se pose des questions puisque pour nous, Ethan n'est à Wayward Pines que depuis quelques jours ! Assurément quelque chose cloche et plus on avance dans notre lecture plus on doute de la santé mentale du héros qui n'est plus sur de rien. Le roman est très court et nous happe du début à la fin. Les révélations sont surprenantes et inattendues ! On vire peu à peu dans l'horreur la plus absolue face au sort qui est réservé aux habitants qui ne se rangent pas dans le rang. Certains en feront les frais d'une manière abjecte et même les enfants semblent adorer les chasses qui s'ouvrent sur ces habitants qui posent trop de problèmes.

Et une fois la traque qui débute, on découvre que le plus gros danger n'est pas à Wayard Pines... Je n'en dirais pas davantage, mais cette seconde partie est bluffante, cohérente et même si elle surprendra, on reste scotchée par l'imagination de l'auteur. Nul doute que la série si elle reste fidèle doit être fabuleuse ! Peu à peu on tombe dans la science-fiction et là aussi, quelle surprise !

Ethan m'a beaucoup plu parce qu'il fait partie de cette catégorie de personne qui s'acharne jusqu'au bout lorsqu'ils ont une idée en tête. Il est important pour lui de tirer au clair cette histoire pour mieux retrouver sa femme et son fils.

Voilà une lecture surprenante, qui déroute parfois devant certains événements, mais qui donne vraiment envie de découvrir la suite !  

Chronique de Louve
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L'été des jouets morts de Toni Hill

Année d'édition : 2015
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 377
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Lors d'une enquête sur un trafic de femmes, l'inspecteur Héctor Salgado pète les plombs et passe à tabac un suspect. Après s'être tenu à carreau pendant un certain temps, son chef lui propose d'enquêter de manière officieuse sur une mort accidentelle : un étudiant est tombé d'un balcon dans un des quartiers les plus chics de Barcelone. En remontant le fil de son enquête, Salgado se rend compte que cette mort était tout sauf accidentelle : les amis de l'ado sont soit trop paranos soit étrangement calmes. Héctor suit une piste qui va lui faire découvrir les dessous sordides de la bonne société barcelonaise, où il devra affronter des criminels dangereux, des secrets enfouis et, bien sûr, son propre passé. Mais Héctor adore la pression, et ne vit que pour ce genre d'affaire : sombre, violente, apparemment insoluble. Palpitant et sophistiqué, L'été des jouets morts nous présente un détective charismatique et signale l'arrivée d'un nouveau maître du thriller, Toni Hill.

Mon avis :

L'inspecteur Salgado, séparé, n'ayant pas vu son fils depuis environ un mois, pète un plomb et passe à tabac un homme lors d'une enquête sur des abus sur des jeunes filles sans défenses. Peu de temps après avoir pris des vacances forcées, il est mis sur une enquête de façon officieuse par son chef: il doit réconforter la mère d'un jeune homme tombé du toit et finir l'enquête en précisant qu'il s'agit bien d'un accident. Mais s'agit-il réellement d'un accident?

Nous plongeons dans le quotidien d'un anti héro, pas loin d'être expulsé de la police. Il est appelé par son supérieur qu lui demande propose une enquête officieuse, il s'agit seulement de clore une affaire simple en apparence: un jeune homme, Marc Castels Vidal, 19 ans, est tombé ou a été poussé de sa fenêtre de chambre lors de la nuit de la Saint Jean. Jeune homme de bonne famille il avait fait la fête avec deux amis qui sont partis peu avant les faits. Ce roman bien ficelé, ne laisse pas de place au répit, il va de rebondissements en rebondissements et nous présente deux enquêtes voir trois différentes, une ancienne, celle sur le compte de l'inspecteur Salgado et enfin celle sur le jeune Marc Vidal.
Nous plongeons dans la vie de la jeunesse riche de Barcelone et les dessous des beaux quartiers, cela nous montre aussi que derrière de beaux décors, tout n'est pas toujours rose et que l'argent permet souvent de cacher beaucoup de choses.

C'est un bon roman d'été, qui se lit bien, mais ce n'est pas un coup de coeur. Un livre que je prêterai volontier et qui permet de passer un bon moment. Il se dévore en peu de temps et il est impossible de le lâcher sur les derniers chapitres.

Bonne lecture

Chronique de bfanny213