jeudi 23 avril 2015

Angelfall, tome 1: Penryn et la fin du monde de Susan Ee

Année d'édition : 2015
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages :
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Les anges ont décidé de détruire la civilisation humaine. Alors que la fin du monde approche, Penryn tente de prendre soin de sa mère et de sa jeune soeur handicapée. Cette dernière est enlevée par les anges et Penryn entreprend de soigner Raffe, un ange s'étant fait couper les ailes par ses congénères.












Un roman intense, addictif et sans temps mort associé à un concept de l’Ange à la fois effrayant et original, une très belle découverte !

Penryn, 17 ans, vit dans l’angoisse, cachée et recluse avec sa petite soeur de 7 ans, Paige, paraplégique et sa mère, paranoïaque et schizophrène. En effet, depuis 6 semaines, les Anges ont envahi le monde et anéantissent l’humanité. Lors d’une énième fuite, Penryn voit un Ange pris à parti par ses congénères et lui tranchant sauvagement les ailes. De là,  sa mère s’échappe en courant, les laissant seules, et sa petite sœur est enlevée. Pour Penryn, une seule solution pour la retrouver ; se retourner vers son ennemi mourant et l’obliger par tous les moyens à l’aider.

Ce roman est une petite pépite young adult qui happe le lecteur rapidement, dès les premières pages, on entre dans le vif du sujet et dans l’action, le rythme entraînant étant perpétuel ! L’atmosphère du récit est dans son ensemble, plutôt sombre, inquiétant et énigmatique, on suit avant tout, deux êtres ennemis que tout oppose, qui peu à peu s’apprivoisent, se découvrent bien malgré eux et en viennent même à se protéger. C’est assez intimiste avec ici et là l’intervention de personnages et d’événements extérieurs au duo car la grande force de ce roman est sans nul doute ses personnages particulièrement attachants qui portent magnifiquement cette histoire.

Penryn ne fait pas partie de ces héroïnes habituelles, elle est certes d’apparence frêle, elle est petite et mal nourrie depuis l’invasion, mais elle est surtout très forte, tenace et courageuse et ne scille pas devant le danger et l’adversité. Elle a même beaucoup d’humour et ses réflexions personnelles envers Raffe notamment et ses idées romantiques issues de ses hormones de jeune fille dues à son âge viennent parfois lui embrouiller l’esprit même si elle se reprend très vite et se remet dans la réalité des choses. C’est un personnage féminin vraiment plein de « punch » et de « caractère », un régal à suivre. Raffe, l’Ange aux ailes tranchées, est à l’image de sa nature ; froid, impassible et sûr de lui, pourtant les rares moments de relâchement où des sourires en coin apparaissent, où des gestes protecteurs se profilent envers Penryn et où les regards silencieux mais plein de sous-entendus sont échangés, font de ce personnage masculin, un être à part pour lequel la gente féminine aura une affection particulière. La relation des deux héros s’éloigne des clichés, elle se fait en douceur et plus ou moins dans le déni, chacun des deux rebutant à se lier davantage. Du coup, le lecteur se surprendra à ressentir les choses profondément avec eux, même si on suit uniquement le point de vue de Penryn.

D’autres personnages secondaires ont leur rôle à jouer bien évidemment, mais on retiendra surtout la mère de Penryn, un personnage complètement fou et franchement effrayant. Ses maladies mentales lui font voir et entendre des choses, ses démons, et ses actions sont souvent très glauques voire cruelles, elle fait penser à une espèce de « sorcière à l’ésotérisme démoniaque » mais elle est vraiment très réussie !

Ces personnages évoluent dans un monde détruit, les humains se cachent, fuient, pillent et s’agressent pour survivre, la loi du plus fort semble régir la survie de ces êtres qualifiés de « singes » par les Anges. A côté de cela, les Anges font peur à voir, on est bien loin des Anges de Dieu d’une blancheur immaculée, ici il y a des guerriers, des scènes sanguinolentes, des combats violents et les pires horreurs issues des tests et recherches scientifiques mandatés par les Anges. Cet univers est d’ailleurs complexe et très bien travaillé et abouti pour un roman young adult, car on ne sait finalement pas pourquoi les Anges ont envahi la Terre au début et peu à peu on comprend que la hiérarchie et la politique du système sociétaire angélique est loin d’être simple. Un aspect davantage développé dans la seconde partie du récit qui en accélère encore davantage le rythme.

Enfin, vous l’aurez compris, le livre se lit à un rythme soutenu, on dévore pages après pages, souhaitant que nos yeux et notre cerveau accélère encore davantage la lecture. La plume de l’auteur est parfaite et justement dosée dans cet aspect ténébreux et sanglant associé à un peu de légèreté et d’humour.

En bref, un très bon titre à découvrir ; des personnages exceptionnels, des Anges d’un nouveau genre et un univers loin d’être aseptisé. Qu’attendez – vous pour vous lancer ?

Je remercie grandement Louve du forum Mort Sure et les éditions PKJ pour l’envoi de ce roman fantastique !
 
Chronique de Walkyrie


Marjane, tome 1 : La Crypte de Marie Pavlenko

Année d'édition : 2015
Edition : Pocket jeunesse
Nombre de pages : 384
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
En plein coeur de Paris, les ninns, que les hommes surnomment « vampires », ont bâti une incroyable Résidence secrète dont les humains ne soupçonnent rien. C’est là qu’a grandi Marjane, qui, jusqu’à ses 17 ans, croyait faire partie du clan. L’assassinat de son père va bouleverser son existence. Accusée de trahison, elle est obligée de s’enfuir.

Avec l’aide de son amie Ashley et du mystérieux Mats, Marjane découvre alors un monde hostile, peuplé de créatures fantastiques qui hantent la ville. Elle y apprend la vérité sur son père, mais sa quête la conduira bien plus loin, sur la piste de terribles secrets…


Un roman qui a réussit à me sortir de mes galères de la semaine en me faisant penser à autre chose Razz

Je ne connaissais Marie Pavlenko que de nom et je n’avais donc jamais lu l’un de ses romans (une honte je sais… Alors qu’elle est de ma ville Razz). C’est à présent chose faite et je ne regrette pas d’avoir commencé par Marjane ! L’histoire nous fait découvrir Paris sous un nouveau jour, peuplé de créatures surnaturelles évoluant presque tranquillement au nez et à la barbe des humains. Ninns, Lithomorphes, Sybars et j’en passe, on plonge dans un monde qui est inédit et dans lequel on ne se perd pourtant pas. Les descriptions sont fournies juste au moment où on en a besoin et nous permettent de nous immerger dans l’univers de Marjane sans nous y noyer ou nous perdre.

On découvre les personnages petits à petits et rien n’est laissé au hasard, tous ceux que l’on rencontre ayant une utilité propre à l’intrigue. En lisant ce roman, j’ai eu l’impression de suivre une mélodie où chaque note avait sa place, sans un bémol. Marjane est une héroïne attachante qui se rend compte de tout ce qu’on lui a caché mais qui n’est pas forcément prête à l’accepter. On sent bien le côté adolescente complètement déboussolée. On le serait à moins ! Et pourtant, elle réussit quand même à faire face et à prendre les décisions qui s’imposent. Elle n’a pas toujours le choix mais reste tête haute malgré tout. Elle est le genre d’héroïne à laquelle on s’attache forcément et pour laquelle on croise les doigts lorsqu’elle est en danger.
Les personnages autour d’elle sont aussi particulièrement intéressants, qu’ils soient du côté des « bons » ou des « mauvais » tout étant bien sûr subjectif. Un autre point très positif au roman : il n’y a pas vraiment de stéréotypes de grand vilain ou de petite cruche et, si on peut parfois les apercevoir, ils se brouillent lorsqu’on en apprend un peu plus sur eux.

L’intrigue est bien menée et Marjane va de révélations en révélations. J’ai beaucoup apprécié qu’on ne perde pas de vue Mats et Ashley non plus même lorsque leur amie n’est plus dans la place. On continue à avoir des nouvelles de la Résidence et on peut donc suivre les deux « mondes » parallèlement.

Au niveau des personnages, si j’ai adoré Marjane, j’ai aussi totalement craqué pour Andras qui reste le pilier du roman, tout comme je me suis aussitôt attachée au cercle de Soura. Les derniers chapitres m’ont donc laissé sans voix et les yeux écarquillés.

La Crypte étant un premier tome, on le termine forcément avec des questions plein la tête et j’avoue avoir ronchonné un bon moment en arrivant à la fin. Il s’en est fallu de peu que je me mette à appeler gentiment « tome 2 ? Petit, petit, viens là, j’ai des jolis marque-page tu verras, ça va te plaire ! »…

En résumé un roman prenant qui vous entraîne au cœur de Paris au côté d’être surnaturels tous plus intéressants les uns que les autres. Le tout servi par une plume fluide et envoûtante. Un régal!
 
Chronique de Rinne

La fin du monde a du retard de J.-M. Erre

Année d'édition : 2015
Edition : pocket
Nombre de pages : 330
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Alice et Julius, amnésiques, s’évadent de leur clinique psychiatrique : Julius est persuadé qu’une organisation terroriste, l’ordre de Tirésias,ourdit un complot visant à anéantir l’espèce humaine. Alors il s’est donné pour mission de déjouer cette terrible conspiration. Et, bien sûr, la destruction de l’humanité est prévue pour…dans cinq jours.

Très vite, les tourtereaux sont poursuivis par deux policiers – l’un est dépressif et à trois jours de la retraite, l’autre est dyslexique et opportuniste –, une horde de journalistes et de mystérieux personnages de l’ombre…


 En commençant ce livre, les quelques premières phrases m’ont paru totalement lointaines, je ne comprenais pas trop de quoi il retournait, cela me semblait tout à fait déjanté, puis au fur et à mesure l’histoire se forme et se laisse apprécier.

Julius est interné dans la clinique psychiatrique Saint Charles pour amnésie importante. Il est plutôt déjanté et est fasciné par la théorie du complot à tel point qu’il écrit sur son blog tous les complots qu’il pense reconnaître. Ici, il est persuadé du complet du « Codex Tirésias » et que celui-ci gouverne le monde. Il décide alors de s’échapper de l’hôpital pour déjouer ce complot. Il ne sera pas seul car il est tombé amoureux de sa voisine de chambre Alice, elle aussi amnésique. Alice a subit un grave traumatisme. Elle est la seule survivante de son mariage durant lequel elle est présumée coupable de 262 meurtres.

Ensemble ils vont alors s’engager dans une enquête contre le complot de Tirésias avec l’aide de policiers et autres personnages tous plus loufoques les uns que les autres. Entre autre on suivra les différents qui opposent le brigadier Gaboriau quasiment à la retraite et sa jeune recrue Matozzi à l’humour cinglant qui agace au plus haut point le vieil homme plutôt grincheux.

En tant que lecteurs on aura également tous remarqué l’apparition de personnages un peu « suspects » tels que Ours le meilleur ami virtuel de Julius, le geek par excellence qui ne quitte pas son ordinateur, ou encore d’un oiseau borgne et unijambiste…

J’ai trouvé l’écriture de l’auteur parfois vive, et à quelques moments très lentes. Les descriptions ou les passages expliqués n’étant pas très intéressants ou n’apportant rien à l’histoire ralentissent le rythme et font que parfois on s’ennuie légèrement.

Malgré tout, l’écriture de l’auteur est riche en vocabulaire, en tournures de phrases, mais ce qui m’a le plus intéressé ce sont les nombreuses références qu’on déniche tout au long du roman sur l’histoire, la mythologie, le cinéma, mais également les détournements d’œuvres que l’on connaît tous très bien comme le Da Vinci Code, La Fontaine, l’histoire d’Ulysse, ce roman est truffé de ces nombreuses références qui m’ont fait apprécié ce roman et qui nous emmènent de romans en romans.

On s’attache d’emblée à tous les personnages, le jeu entre les policiers est très drôle, quant aux personnages principaux ils se complètent à merveille. Julius est le personnage le plus déjanté de l’histoire, il est parfois à côté de la plaque tandis qu’Alice est toujours terre-à-terre et présente pour lui remettre les idées en places.

Sur fond d’enquête policière, ce roman humoristique complètement abracadabrant saura séduire plus d’un lecteur, l’auteur a une plume entrainante on se laisse prendre au jeu très facilement sans plus savoir décrocher, et le final est juste bluffant.

Je remercie vivement le Forum Mort Sure ainsi que les Éditions Pocket pour cette agréable découverte !
 
Chronique de Babynoux

Petits Goûters entre amies de Louise Millar

Année d'édition : 2015
Edition : pocket
Nombre de pages : 404
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Vous confiez toujours vos enfants à vos amies, vos voisines, tout le monde le fait. Jusqu'au jour où ...

Callie et Suzy sont voisines et, malgré leurs différences, inséparables. La première, divorcée, élève seule sa petite fille. La seconde, mère épanouie de trois enfants, est mariée à un homme riche et séduisant : en apparence, une famille heureuse, parfaite ... En apparence ... C'est alors qu'une nouvelle voisine emménage. Fragile, bizarre, elle cache un lourd passé. D'ailleurs, elle vient juste de commencer un nouveau travail. A la garderie de l'école des petits voisins ...

Un suspense psychologique chez les Desperate Housewives de Londres !





J'avais repéré ce roman à l'époque où j'étais inscrite chez France Loisirs. Aussi, j'étais très contente en apprenant sa sortie chez Pocket, et encore plus en voyant la couverture que je trouve très réussie ! Merci à Louve et au forum Mort-Sûre, grâce à qui je peux découvrir de chouettes romans.

Ce fut une lecture agréable. Ce qui est étrange, c'est que concrètement, il ne se passe pas grand chose quand on y pense, et c'est certainement le point faible de ce roman, le manque d'action et de rebondissements. Mais c'est fluide et intrigant, et nous fait tout de même passer un bon moment de lecture détente.

Nous suivons le quotidien de trois femmes. Trois vies bien différentes, avec trois passés sombres, mais des vies qui finissent par se rejoindre dans cette petite rue.
Il y a Callie, mère célibataire d'une petite fille à la santé fragile, si bien qu'il lui est impossible de prendre un travail. Elle survit plus qu'elle ne vit, coupée de tout lien social et se sent vide et invisible sans cette reconnaissance qui lui manque à cause de ce travail qu'elle n'a pas. Sa fille n'a pas vraiment d'amis, comme sa mère, tout le monde semble s'être ligué contre elles. Sauf une voisine, Suzie, qui est devenue la meilleure amie de Callie.
Suzie est pétillante, drôle et américaine, mariée à un bel homme qui prend soin de sa famille en travaillant beaucoup. Mais la réalité est toute autre, et Suzie se sent totalement à l'abandon, son mari passant ses journées, et presque ses nuits, au travail. C'est une amie sur qui Callie peut compter, elles ont d'ailleurs leurs petites habitudes, chacune récupérant le ou les enfants de l'autre à la garderie, etc.
Et enfin, il y a Debs, nouvelle venue dans la rue. On comprend très vite que cette dernière fuit quelque chose, quelque chose qui l'a rendue angoissée, voire parano. Son quotidien n'est pas drôle, et son angoisse est contagieuse, on souffre avec elle de tous ces bruits qu'elle ne supporte plus, de cette pression qu'elle ressent.

C'est dans un équilibre assez précaire donc que nous rencontrons ces 3 femmes qu'on sent au bord du gouffre, et tout va s'écrouler quand Callie va décider de reprendre le travail.
Suzie va devenir jalouse, sentant que son amie lui échappe, et Callie va s'affirmer grâce à ce travail, s'ouvrir aux autres.
C'est à ce moment-là que l'auteur va jouer avec nous et tout va devenir sombre et inquiétant.
Une atmosphère pesante s'installe, et on sent que tout ça va tourner au drame. Mais les passés de ces femmes et leur personnalité vont nous faire tourner la tête, et on ne sait plus d'où le danger pourrait venir. On commence à soupçonner tout le monde, et plus les passés se dévoilent, plus le malaise enfle, jusqu'à la révélation, que je n'avais absolument pas vue venir, même si la suite est trop prévisible. Et là, le drame est inévitable. La tension constante pendant toute la fin du roman.

Jusqu'où la jalousie, la parano et la vengeance peuvent-elles nous mener ? Peut-on réellement faire confiance à ses voisins, ses amies ? Connait-on aussi bien qu'on le pense celles et ceux qui s'occupent de nos enfants ?
Comme l'auteur nous le démontre, la réponse est non, et ça en devient terrifiant. On soupçonne tout le monde, on les regarde différemment, et on assiste, impuissant, à ce qui va tourner au cauchemar pour n'importe quelle maman.

En bref, une histoire sympa à lire avec une atmosphère parfois pesante, et qui devient prenante dans la dernière partie. Vous ne verrez plus vos voisins de la même façon...

Chronique de Michou

Les Éveilleurs, tome 2 : Ailleurs de Pauline Alphen

Année d'édition: 2015
Editions : le livre de poche
Nombre de pages : 353
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Je n’ai pas remercié mon père, je n’ai pas souhaité bon anniversaire à mon frère. Je n’ai pas remercié je n’ai pas souhaité mon père mon frère mon père mon frère frère frère...

Trois jours qu’elle errait dans le dédale qui reliait le château de Salicande aux grottes dissimulées dans la montagne. Trois jours qu’elle essayait de retrouver son chemin, tailladée par l’angoisse et l’urgence, passant de grotte en grotte, de couloir en couloir, tournant en rond, se récitant cette phrase tant de fois qu’elle perdit le sens des mots.

Trois jours que Claris avait disparu.





Me replonger dans ce livre m’a rappelé mes vacances ! Et oui il faut dire que j’ai lu le tome un pendant l’été dernier … mais bref nous voilà pour parler du tome deux !

En commençant ce tome je me suis aperçu que je n’avais plus trop de souvenir de cette histoire. Je gardais surtout un souvenir vague de futur où la technologie était absente, de magie caché et de pas mal de mystère autour de deux enfants.
L’auteur a bien joué ses premières pages car elle nous replonge progressivement dans les derniers instants du tome précédent. On retrouve chacun des personnages de l’histoire de façon individuelle, ils sont bien éparpiller contrairement au tome un où ils se trouvent principalement dans Salicande.
J’allais décrire un peu la situation de chaque personnage, mais je trouve ça dommage et pas si facile que ça sans spoiler. Donc je vais m’abstenir, je me contenterai de dire qu’ils vont tous aller dans leur direction propre. Mais qu’aucun personnage n’est mi de côté, bien au contraire ! Certes il y a bien plus de passage sur Ugh et Jad ou encore sur le Mandarin, que sur d’autre personnage moins important.
Le premier tome est un livre de présentation surtout, il est d’une certaine façon rassurant. Le second est pour sa part plus aventurier. L’auteur donne plus de part à la magie, Ugh et Jad vont être les principaux spectateurs de cette magie.

Ma lecture a été assez difficile sur ce livre, je dois bien dire que l’auteur prend beaucoup trop de temps à reparler de l’incendie qui se déroule en fin du tome précédent…. En large, en long et travers … bref tous les personnages… j’avoue ça ne m’a pas aidé à me plonger dans l’histoire.
Pour ce qui est encore de la trame du roman, je me suis ennuyé. Pourtant l’alternance selon les personnages devrait donner du rythme ! Mais non … car j’ai eu du mal avec le style d’écriture. J’ai eu l’impression de lire du Picasso ! Des phrases jolie, des jolies descriptions mais que j’ai dû relire trois fois pour essayer de comprendre pour finalement abandonner … ensuite je me suis rendu compte que je n’avais pas besoin de tout analyser pour avancer dans l’histoire. Car au final en ce qui concerne Claris par exemple (oui je vais spoiler un peu … passer au paragraphe suivant si vous ne voulais pas lire Wink elle se retrouve amnésique, sur une ile je ne sais pas trop comment. Ou les gens ne parle pas … ils font des gestes ou je ne sais quoi pour se comprendre et utilise les mêmes mots pour plusieurs choses … sincèrement je n’ai absolument rien compris sur la vie de Claris là-bas et une fois fini ce tome je ne sais même pas pourquoi elle a été là-bas ! S’il fallait se débarrasser d’elle pour qu’elle ne croise pas son frère, ce n’était pas plus simple de la mettre dans le coma ? Bref l’auteur a surement une bonne raison, c’est juste que je n’ai pas compris laquelle.

Une fois cette lecture fini je suis soulager d’une part de pouvoir passer à une autre lecture, mais d’une autre part je suis déçu j’ai le sentiment d’être passé à côté de cette histoire. Le manque d’action concrète, l’écriture trop abstraite on eut raison de moi. Pourtant dans les grandes lignes cette histoire me plait ! C’est ça le pire ! Une fois fini si je fais le tri, j’aime l’histoire mais je n’aime pas la lire ^^ oui c’est bizarre à dire comme ça …

Chronique de Zebuline
 

Les Ombres de la nuit tome 12 : Sombre Convoitise de Kresley Cole

Année d'édition : 2015
Edition : J'ai lu  - Crépuscule
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : Enfant, Thronos, un vrekener aux ailes menaçantes, découvre son âme-soeur : Lanthe, une petite sorceri pleine de malice. Mais entre le prince de Cyel et la Reine de la Persuasion, nul amour n'est possible, car leurs deux peuples se haïssent, se querellent, s'entretuent. La rencontre de ces deux enfants aux familles divisées par la haine engendre, fatalement, une tragédie qui se clôt en bain de sang. Cinq cents ans plus tard pourtant, Thronos poursuit inlassablement Lanthe. Et quand, enfin, il parvient à faire d'elle sa prisonnière, il jubile d'avance : la belle enchanteresse, qui a marqué son âme, va enfin subir sa vengeance...




Un nouveau tome intimiste, centré sur le couple vedette essentiellement, malgré cela la romance entre les deux personnages tient toutes ses promesses ! On a toutefois quelques apparitions pimentées de Nïx qui valent leur pesant d’or…

Il y a de cela 500 ans, Thronos et Mélanthe étaient deux enfants de 10 et 11 ans, rencontrés au coeur d’une forêt. L’un est un Vrekener, l’autre une Sorceri, deux peuples qui s’affrontent depuis des millénaires, pourtant ils sont devenus amis et ont noué une relation très forte pleine d’amour. Le jour où les Vrekeners attaquent la famille de Lanthe et tuent ses parents, elle croit que Thronos l’a trahie et le lui fait payer chèrement en usant de ses pouvoirs que jusque là elle rebutait à utiliser. Aujourd’hui, Thronos ne cesse de poursuivre celle qui est son âme sœur, quand enfin il réussit à capturer la reine de la Persuasion, c’est avec le sourire carnassier qu’il souhaite accomplir sa vengeance.

Troisième tome consécutif basé essentiellement sur la romance du couple vedette au détriment de toute autre information tant attendue sur la future accession mais aussi sur l’Ordre et leur motivation. Pourtant, c’est un tome très attendu, car l’histoire de Mélanthe, Sorceri Reine de la Persuasion et de Thronos, Prince de Cyel est complexe et riche d’un passé sanglant et haineux.  Ces deux âmes sœurs s’étaient trouvés bien tôt, ce qui est très rare au sein du mythos, et auraient du poursuivre leur chemin d’enfance innocente vers une romantique vie d’adulte et pleine d’amour. Malheureusement, on en est loin. Le passé belliqueux de leur deux peuples respectifs les poussaient déjà à se cacher et à ne pas parler l’un de l’autre à leur famille respective. Inévitablement, l’horreur et la tragédie les a frappé et les a entraîné dans ces conflits et cette haine que leur société cultive depuis des millénaires.

Alors que Mélanthe et sa soeur Sabine font l’objet d’attaque Vrekeners depuis des centaines d’années, elle a choisi de fuir et d’oublier jusqu’à l’existence de Thronos. Ce dernier la chasse et espère récupérer celle qui n’est autre que son âme sœur. Depuis tout ce temps, elle lui échappe, jusqu’à ce qu’il la retrouve sur l’île de l’Ordre, plus une prison des êtres du mythos qu’autre chose, où elle ne peut avoir recours à ses pouvoirs. Pour Thronos, c’est enfin la fin d’une quête qui lui semblait infinie. Ils se retrouvent donc tous les deux, à devoir « cohabiter » et à se supporter pour survivre. Au début Thronos est très dur, aveuglé par sa vengeance pour celle qui lui a entraîner des souffrances physiques irréparables (pour rappel, Mélanthe a usé de son pouvoir pour l’obliger à sauter dans le vide en le persuadant de ne pas ouvrir ses ailes, Thronos n’est pas sorti indemne de sa chute qui aurait du être mortelle) et celle qui depuis toutes ces années à eux de nombreux amants.  Difficile pour un Vrekener, dont la façon de vivre est régie par les idéaux inculqués depuis l’enfance et ne peut posséder une autre femme que son âme sœur qui plus est hors mariage, d’accepter la vie de la Sorceri qu’il considère comme frivole. Il est par ailleurs persuadé qu’elle est un être mauvais, menteuse et qui ne cherche qu’à lui monter la tête contre ses chevaliers à qui il voue une confiance sans faille. Pourtant, peu à peu entraînés de mondes en mondes par les portails dont Lanthe ne gère par forcément avec précision les destinations, ils se découvrent, se surprennent à éprouver des sentiments éloignés de leur haine mutuelle habituelle et une attirance physique non négligeable. Thronos se considère brisé et ne supporte pas ses multiples cicatrices et ses mutilations, Mélanthe ne le voit pas du tout sous cet angle mais découvre davantage un homme magnifique, s’épanouissant physiquement au fur et à mesure qu’ils se rapprochent et qu’il l’accepte pour ce qu’elle est. Cela entraîne des tensions sexuelles intenses entre nos deux personnages, rappelons que le Vrekener, immense homme aux ailes de dragon, n’a aucune expérience et que cela le rend touchant et ses réactions bougonnes et ses retenus le rendent encore plus irresistible. C’est le personnage qui se métamorphose le plus depuis le début de la série, de donneur de leçon, froid, sûr de ses idéaux et tendu par les ressentiments, se révèle protecteur, tendre, ouvert, souriant voire même taquin, et franchement c’est très beau à voir.

Ce qui rend ce tome également très agréable, ce sont les découvertes des mondes parallèles qui constituent le mythos, Lanthe a le pouvoir d’ouvrir des portails mais elle a un sens de l’orientation bien à elle et ne gère pas forcément correctement les coordonnées ! On découvre entre autre Pandémonia, le monde des démons où les batailles font rages, sombre et rougeoyant de lave, hostile mais qui étrangement révèle bien des choses sur la nature profonde du peuple Vrekener, Févéris et son aura sexuel intense qui mettra à l’épreuve la résistance de Thronos et l’attraction de Lanthe mais qui cache autre chose de bien moins ragoûtant et le monde sous-marin du dieu Nérée, ce colosse rouquin et ses Néréides ne seront pas une étape facile pour nos deux héros et a également sont lot de surprises. Des mondes aux environnements et créatures très différents, sortes d’épreuves initiatiques mises sur le chemin de nos deux tourtereaux dans l’apprentissage de leur confiance mutuelle loin d’être acquise !

Enfin, il y a les rares mais néanmoins très énigmatiques interventions de Nïx et de sa chauve souris, que nous prépare t-elle ? Quelques brides de révélations sont ici proposées et cela titille bien évidemment la curiosité ! Il n’y a pas à dire le prochain tome très attendu est celui de Nïx, personnage décalé et complètement barré, mais a priori très consciente d’un avenir incertain… A suivre donc !

En bref, Kresley Cole surfe toujours sur une recette qui fonctionne, on aimerait maintenant plutôt que des romances, certes toujours pleines de réparties, sensuelles voire torrides ici entre des personnages antagonistes, torturés et réussis, une révolution au sein du Mythos ! Nous sommes au porte de certaines révélations, de la future accession et a priori d’un danger plus grand encore !
Je remercie Louve du Forum Mort Sure pour sa confiance et les éditions J’ai lu pour ce partenariat qui s’annonçait d’avance comme une réussite !
 
Chronique de Walkyrie

Midnight crossroad de Charlaine Harris

Année d'édition : 2015
Edition : j'ai lu
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Bienvenue à Midnight, petite ville du Texas aux nombreuses maisons aux volets clos et assez peu d'habitants à l'année, située au croisement de la Witch Light Road et la Davy Road. C'est une ville désertique typique de l'Ouest.

Il y a une boutique de prêteur sur gages (quelqu'un vit au sous sol mais n'apparait que la nuit). Il y a un resto (les gens qui sont de passage ne s'arrête pas vraiment). Et il y a un nouvel habitant, Manfred Bernardo, qui pense avoir trouvé l'endroit idéal pour pouvoir travailler tranquillement (et qui a ses propres secrets).

Si vous vous arrêtez au feu rouge, tout a l'air normal. Restez un moment et vous comprendrez la vérité...





Manfred est un jeune médium extralucide. En quête de se ressourcer dans un petit village calme et reposant, il atterrit à Midnight et trouve là le lieu parfait pour travailler sans être dérangé via internet. Mais très vite, Manfred se rend compte que les habitants de Midnight sont tous spéciaux à leur façon. Déjà, il se sent de suite à l'aise avec eux et prend plaisir à passer du temps en leur compagnie. C'est comme s'il avait toujours vécu à Midnight. Mais très vite, il apprend que Fiji se fait passer pour une sorcière et que Lemuel n'est pas un simple humain.

Charlaine Harris est une auteur avec laquelle j'ai des difficultés. Autant la communauté du Sud n'a pas eu l'effet escompté sur moi, autant j'aime énormément Lily Bard. Pour le coup, je n'ai pas adhéré à Midnight Texas. La faute au style de l'auteur que je trouve soporifique et lent, à une intrigue mal menée et à un gros spoiler du tome deux de Lily Bard qui gâchera tout le plaisir des lecteurs à se pencher sur cette pourtant bonne saga. J'espérais passer un bon moment dans cette ville d'apparence si calme et unique, mais finalement, le roman n'aura pas eu l'effet voulu.

Déjà, j'ai trouvé le style de l'auteur un peu brouillon. Certains passages ne sont pas compréhensibles du premier coup, il faut donc les relire à plusieurs fois pour saisir ce que l'auteur a voulu nous dire. Et on se retrouve avec l'annonce d'une nature surnaturelle d'un personnage qui arrive sans crier gare, comme ça, subitement. Je n'ai pas aimé la manière dont l'auteur amené les éléments surnaturels. Certes, l'on peut penser que dans cette trilogie les surnaturels sont connus de tous comme dans la communauté du Sud, mais comme ce n'est pas indiqué, j'aurais apprécié plus de délicatesse dans la manière d'amener certaines révélations. La nature si particulière de certains de nos personnages n'est même pas développé. Ils sont ce qu'ils sont et pis c'est tout. J'aurais donc apprécié que l'auteur prenne le temps, même si cela semble déjà connu de tous de savoir quelles sont les capacités d'un vampire par exemple.

Le seul point positif que je trouve à cette saga ce sont les personnages. Pourtant Manfred est très passif, il n'a rien d'un héros, il ne fait qu'observer ce qu'il se passe autour de lui. Ce médium qui avoue aussi utiliser beaucoup de psychologie dans les réponses qu'il apporte à ses clients n'a rien de très palpitant. Je n'ai pas vibré pour lui, au contraire, mais en même temps j'ai trouvé ça sympathique d'amener un simple humain dans cette petite ville étrange. Ville où quelques mois plus tôt une jeune femme a mystérieusement disparu laissant son petit ami Bobo complètement déprimé.

Du coup, ce premier opus est davantage une enquête pour comprendre pourquoi la jeune Aubrey a disparu et ce qui a pu lui arriver. L'opus fait donc un gros cross-over avec le tome 2 de Lily Bard et c'est très maladroit de la part de l'auteur de nous spoiler toute la fin de cette autre saga. Avec la tournure que prend cette disparition, on s'attend à un véritable complot et à ce que le surnaturel y soit pour quelque chose, mais finalement non... l'auteur exploite un filion de Lily Bard pour nous faire tourner la tête et finalement utilise un simple psychopathe humain comme coupable.

En bref, je n'ai pas été séduite par ce premier tome. J'attendais quelque chose de différent de la communauté du Sud, mais trop de similitudes m'ont gêné. L'auteur est bien meilleur dans le domaine policier avec Lily Bard. Trop lent, trop peu d'action et certains passages très brouillon font que je me suis ennuyée tout au long de ma lecture. Dommage !

Chronique de Louve
 

Reine des macchabs : Tome 2 de Ty Drago

Année d'édition : 2015
Edition : bayard jeunesse
Nombre de pages : 550
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture : [/code]
Vous ne connaissez pas les Macchabs ? Tant mieux pour vous !  Car seule une poignée d’adolescents, appelés les Clairvoyants, peuvent les voir tel qu’ils sont : des cadavres puants animés par des entités venues d’ailleurs et qui veulent tous nous éradiquer… Ces ados sont devenus un véritable commando, auto-baptisé les Fossoyeurs. Grâce au jeune Will, ils sont parvenus à éliminer le Maître des Macchabs. Mais le combat est loin d’être gagné. Car arrive aussitôt leur Reine, plus redoutable encore. D’autant plus redoutable qu’elle endosse l’identité de Lilith Cavanaugh, responsable des Affaires Civiles de la ville de Philadelphie. Or, la mère de Will vient de recevoir un colis envoyé il y a quelques années par son défunt mari, Karl Ritter, le seul adulte qui ait jamais été capable de voir les Macchabs. Dans ce colis, destiné à Will, Karl dévoile toute la vérité. Susan, qui n’a pas eu la moindre nouvelle de son fils depuis quatre mois, ne sait pas vers qui se tourner… et elle commet une terrible erreur. Elle décide de rendre l’affaire publique en se confiant à une certaine Lilith Cavanaugh…


Will est parvenu à tuer Booth. Prouvant son courage et sa valeur, il est désormais capable de mener à bien des missions périlleuses pour les fossoyeurs, ce groupe d'enfants seul capable de voir les Macchabs. Mais ce qu'ils ignoraient c'est que la reine des Macchabs, Lilith Cavanaugh est bien décidé à gravir les échelons en politique afin de bien se placer pour gouverner dans l'ombre. Mais Lilith sait qu'elle devra d'abord faire face au groupe des fossoyeurs et pour elle, tous les coups seront permis.

Le premier opus m'avait plu, mais il souffrait de quelques faiblesses à mes yeux. Pour le coup, ce second tome est bien plus abouti et m'a fait complètement oublié ses plus de cinq cent pages! Autant dire à quel point il est addictif et passionnant ! Alors oui, je n'ai pas eu un coup de coeur, mais j'ai passé un excellent moment et j'ai apprécié la tournure des événements et l'évolution de nos héros si jeunes soient-ils. Tous les regrets que j'avais concernant le premier tome se sont presque effacés. Certes, Will est quand même fort balèze, mais finalement, devant qui était son père, je pense qu'on peut dire que le courage est génétique dans son cas.

L'auteur revient avec sa plume si accrocheuse, laissant les sentiments prendre quelque fois le dessus sur la raison pour certains personnages. Au revoir Booth et bienvenue à la reine des Macchabs, un personnage charismatique et qui donnera bien du fil à retordre à nos héros. Elle a quelque chose de vraiment diabolique n'hésitant absolument pas à écraser les enfants qui se mettent sur son passage (ou les adultes, comme cet agent féréral Ramirez, nouveau personnage du roman). Son but est vraiment de parvenir au sommet de la hiérarchie gouvernementale, mais dans l'ombre, afin de minimiser la curiosité des Humains. Elle est loin d'être bête et se révèle l'ennemi le plus redoutable qu'ont affronté les fossoyeurs. Au point qu'on sait qu'on la retrouvera dans le prochain opus !

Ici Will fait preuve de davantage de maitrise de lui-même. Il analyse mieux les situations auxquelles il est confronté pour minimiser les dégâts matériels et surtout physique de ses nouveaux amis. Toujours entouré d'Helen et de Dave, il va sauver un agent fédéral prisonnier des macchabs pour une raison encore obscur. Très vite, ils devront agir rapidement pour savoir que faire de cet adulte qui ne peut voir le vrai visage des créatures qui viennent d'ailleurs et qui pour survivre ont besoin de posséder un cadavre humain. Ramirez au début va rejeter les annonces de ces enfants, mais lorsqu'il sera mit devant l'évidence, on appréciera de voir un nouveau regard sur nos si jeunes héros qui tentent de survivre, cachés aux yeux de leur proche, tout en se préparant à mener une guerre sans merci.

L'on pourrait avoir peur que le roman soit trop jeunesse, mais non, l'auteur offre quelques détails bien sordides et glauques, parfois sanguinolents afin de nous faire prendre conscience de l'ampleur de la tâche des gosses qui normalement ne devraient pas avoir à lutter pour leur survie et celle de l'espèce humaine. Mais nos héros malgré leur âge ne tombent pas dans les larmes et la terreur. Ils tentent tous de se surpasser chacun à un niveau différent. La médecine pour l'un, la cuisine pour un autre, la création de gadget, autant d'activité nécessaire pour eux.

Cet opus est donc bien plus rythmé que le précédent, maintenant que l'on connait la nature de l'ennemie et surtout les enjeux de ce combat acharné. Pas réellement de romance à l'horizon, dans le sens où nos héros sont quand même bien jeune pour se laisser submerger par des pulsions d'adolescents. (et en même temps ils ont autre chose à faire!)

Finalement donc, j'ai passé un meilleur moment avec ce second tome. Plus rythmé, plus dynamique et plus addictif, il nous emmène aux côtés des fossoyeurs pour affronter avec eux cette menace venue d'ailleurs qui s'en prend à tout les Humains. A lire !

Chronique de Louve

samedi 11 avril 2015

L'Evangile De Loki de Johanne Harris

Année d'édition : 2015
Edition : Eclipse
Nombre de pages : 480
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
L'ascension et la chute des dieux nordiques du point de vue du plus grand des tricheurs et des menteurs, Loki : sa naissance au royaume des Géants, sa place en Asgard, ses nombreux exploits au nom d'Odin, sa chute et sa trahison. Loki, c'est moi. Loki, le porteur de lumière, bel homme, modeste et insaisissable, héros incompris de ce tissu de mensonges. Lisez cela avec prudence, tout y est au moins aussi vrai que la version officielle, et, j'ose le dire, bien plus divertissant. Jusque-là, l'histoire, telle qu'on la connaît, m'a réservé un rôle assez peu flatteur. Mais désormais, c'est à mon tour d'entrer en scène. À moi de raconter !








Toutes les mythologies me passionnent même si je suis loin d'être une experte en la matière, alors je remercie le forum Mort-Sure et les éditions Eclipse pour ce partenariat qui m'a permis de découvrir plus en profondeur les différents Dieux nordiques et leurs histoires. J'ai vraiment passé un excellent moment de lecture en suivant la vie du Dieu trompeur.

Jusqu’à ce roman mes connaissances sur Loki ne dépassaient pas celles proposées par les scénaristes des comics de Marvel. A tord, je pensais que les films et BD suivaient la mythologie à la lettre, mais ce n'est pas tout à fait le cas. Je m'en suis rendu compte en lisant ce texte de Johanne Harris et en cherchant des détails sur Wikipédia. Du coup j'ai appris énormément de choses. Comme le fait qu'il ne soit pas le frère adoptif de Thor, mais un fils du chaos qui se rebelle en se rendant sur la plaine d'Ida et en concluant un pacte avec Odin, faisant de lui un Dieu d'Asgard. Et puis il y a le célèbre serpent qui se mord la queue, Jörmungand, qui n'est autre qu'un fils de Loki. Ou encore que sans lui Thor n'aurait jamais eu son puissant marteau et Odin son cheval à huit jambes qui lui permet de voyager entres les mondes. De mon point de vu en sortant de cette lecture, je dirais que Loki apporte plus aux Dieux qu'il ne leur porte préjudice. Et s'ils l'avaient mieux considéré les choses n'auraient certainement pas aussi mal tournées. La prophétie aurait pu être contrée...

L'évangile de Loki retrace donc la naissance des mondes et des Dieux nordiques jusqu’à leur anéantissement. C'est très complet sans pour autant être lassant. Bien au contraire,  je me suis passionnée pour ces légendes grâce à la plume fluide et humoristique de l'auteur. Et puis comme Loki a habituellement le mauvais rôle, j'ai franchement pris plaisir à découvrir l'histoire au travers de ses yeux. Dans la narration il assume totalement son manque de qualités physiques pour rivaliser avec Thor (le chouchou), ce qui le pousse à se distinguer par son charisme, sa ruse, ses mensonges, ses capacités de manipulation et de traitrise. Malheureusement ce coté chaotique de sa personnalité n'aide pas à améliorer ses relations difficiles avec les autres asgardiens. Loki n'est jamais accepté par ses "frères et sœurs". En permanence dévalorisé, insulté et accusé, il n'a pas la place promise par Odin, et cela explique pourquoi il cherche à leur nuire... A sa place j'en aurais fait tout autant!

En temps normal on aurait plutôt tendance à prendre le parti des "gentils" de l'histoire, mais ici c'est l'inverse et vivre l'expérience de Loki en fait un personnage que j'ai adoré! Malgré ses nombreux pouvoirs il ne manque pas de faiblesses, ce qui le rend humain loin du monstre qu'on imagine. De plus il fait la connaissance de sensations jusqu'alors étrangères pour lui qui vivait dans le chaos sous forme de feu sauvage. L'alcool, la nourriture et les femmes éveilleront chez lui des envies primitives, mais il devra aussi faire face à la douleur, l'angoisse et la peur.

Au final, Loki a beau être le dieu trompeur, je me suis attachée à lui grâce à son humour, son sens de la répartie et ses esclandres. Juste génial. Si vous aimez la mythologie je vous conseille vivement de lire cette évangile!

Chronique de Yezahel 

Apnée noire de Claire Favan

Année d'édition : 2015
Edition : pocket
Nombre de pages : 379
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Tout est là, comme avant. Une jeune femme, noyée dans la baignoire. La cordelette bleue qui lui attache, dans le dos, les poignets aux chevilles. Jusqu'au pendentif en forme de trèfle à quatre feuilles – un détail jamais révélé à la presse... LAsignature du serial killer Vernon Chester. Sauf que... Voilà plus d'un an que Chester a poussé son dernier souffle dans le couloir de la mort. Alors ? Un imitateur ? Une erreur judiciaire ? Pour Megan Halliwell, du FBI, et Vince Sandino, flic au passé trouble, la plongée en eaux profondes devient aussi perverse qu'irrespirable...




 Je ne sais pas quoi dire de cette lecture si ce n'est que c'est un roman addictif! Dès le départ, on nous plonge dans l'histoire du Lieutenant Sandino qui est plutôt écorché par la vie. On vit avec lui la pire journée de sa vie. Celle qui le détruira de l'intérieur et qui fera de lui un officier discutable et un ivrogne notable. Malgré sa descente en enfer, son chef et ami essaie de le retirer d'entre les griffes du diable. Voilà sa chance... Celle de reconstruire sa crédibilité d'enquêteur. Et pour ça, il devra faire équipe avec Megan Halliwell, agente du FBI qui traque un tueur en série qui a été exécuté il y a quelques années.

Franchement, cette Megan est juste insupportable. Elle est froide, opportuniste, hypocrite et n'a aucunement peur de mettre les gens dans la "merde" si ça sert ses propres intérêts. Mais au fil des pages, on se rend compte que cette façade cache d'une certaine manière un mal-être, un manque de confiance en soi. J'ai fini par moment (et je dis bien par moment) à ressentir de l'empathie pour elle, voir de la tristesse par moment. Elle est tout l'opposé de l'enquêteur Sandino qui à première vue nous amène à ressentir une certaine pitié pour cet homme. Oui, il a vécu un événement terrible que je ne souhaite à personne, mais au lieu de se battre et d'aller de l'avant pour ses disparus, il sombre dans un alcoolisme profond et il a même le culot d'arriver au travail en état d'ébriété. Un comportement tout à fait inapproprié pour un homme de loi. Toutefois, dès le départ on a de l'empathie malgré tout pour ce dernier... Plus l'histoire avance; plus que notre colère envers lui, de le voir foutre ainsi sa vie et sa carrière en l'air s'atténue pour nous laisser ressentir des sentiments plus glorieux envers Sandino. Au fond, il est un homme très tendre qui a juste été au mauvais endroit au mauvais moment... C'est un homme au cœur tendre malgré tout et quelque peu manipulable étant donné sa grande détresse qu'il vit au quotidien.

Je disais plutôt que ce roman était addictif et c'est toujours le cas. La plume de l'auteure nous entraîne au fil des pages dans cette aventure tout droit sortie d'un épisode de la série TV "Criminal Mind" ou d'un des "C.S.I.", dont je suis une fan finie des deux séries. Bref, quand le polar rencontre le thriller, des tueurs en séries et l'étude du comportement humain, on ne peut avoir qu'un bijou littéraire entre les mains... Et « Apnée noire » est l'un de ces romans qui nous tiennent en haleine et nous empêche d'aller au lit lorsqu'il est tard! Une plume magnifique dont les pages se tournent à un rythme effrayant. Un roman captivant du début à la fin... et que dire des rebondissements que l'auteure intègre au compte-gouttes tout au long de l'histoire. J'ai été surprise à plusieurs reprises et je dois dire qu'elle a très bien "bluffé", car elle m'a entourloupé à quelques reprises.

Finalement, je ne peux que vous recommander cette lecture, car c'est un thriller très intéressant et l'histoire est bien menée. Comment un tueur en série qui a été exécuté peut-il se remettre à tuer? Un copycat? C'est très difficile de reproduire exactement le mode opératoire d'un tueur en série... donc le copycat est plutôt à écarter comme option! Une auteure à découvrir rapidement... Je décrirais Claire Favan en disant simplement que c'est une Harlan Coben au féminin!!! C'est presque un coup de coeur. Il me manque un je-ne-sais-quoi pour qu'il le soit, mais c'est certain qu'il est dans mes top roman.Un grand merci au forum Mort-Sure et son partenaire Pocket pour m'avoir fait découvrir ce magnifique roman, mais surtout cette auteure dont il me tarde de découvrir ses autres ouvrages littéraires.

Chronique de Froggy

Les aventures d'Aliette Renoir, tome 1 : La secte d'Abaddon de Cécilia Correia

Année d'édition : 2015
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 303
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
En arrivant à Paname, les Allemands s’étaient rendu compte qu’une menace plus dangereuse qu’eux sévissait déjà. Alors, en accord avec leurs autorités, ils laissèrent ma famille, les Renoir, continuer leurs petites affaires. Je vais vous dire : cela aurait été plus simple si j’avais dû zigouiller des rongeurs et encore… j’en avais horreur. Bon, je ne vais pas vous mentir plus longtemps, je déteste toutes les bestioles, qu’importe l’espèce animale. Sauf que la plus terrible de toutes, celle que je traquais chaque nuit demeurait mon pire cauchemar. Mais voilà, l’honneur de la famille restait ma priorité. Si bien que même si j’avais le trouillomètre à zéro, je devais quand même braver mes peurs en affrontant mon ennemi juré : le vampire.





Je remercie Louve de Mort-sûre et les éditions j'ai lu pour ce partenariat!!

Aliette, une jeune française de 25 ans, appartient à une famille de chasseur de vampire. Mais pour elle, c'est plus un devoir qu'autre chose. A paris, sous l'occupation allemande durant la guerre, nous allons suivre sa chasse, jusqu'à ce qu'un événement se produise a cours duquel elle va faire la connaissance du beau Lawrence, américain mais surtout vampire!

J'avais entendu pas mal parler de ce livre et vraiment en bien donc je me suis dit pourquoi pas! En plus l'auteure est française donc une saga bit-lit à la française est suffisamment rare pour être découverte! Et le moins que l'on puisse dire c'est que ce roman est pour le moins atypique!! Je vais tenter de m'expliquer!

La première chose est l'héroïne! Aliette est clairement un personnage haut en couleur, très particulière, un petit bout de femme comme on en rencontre peu! Elle est petite (même si selon elle pas tant que ça!), drôle, elle n'a pas la langue dans sa poche! Elle a une personnalité hors du commun, parfois très agaçante, mais elle ne cherche pas à se faire apprécier, elle reste telle qu'elle est, on aime ou on aime pas, j'ai apprécié ça! Après c'est clair que ça peut ne pas plaire à tout le monde! Elle est froussarde, elle a peur d'absolument tout, et elle a beaucoup d'humour, elle m'a fait beaucoup rire.
Les autres personnages (surtout masculins!) sont aussi très intéressants, car ils sont tout autant singulier, chacun a sa particularité, ceux ne sont pas des personnages lambda que l'on peut retrouver dans n'importe quelle saga de bit-lit!

Autre chose qui porte indéniablement ce roman est le style si particulier de l'auteure. Là encore on aime ou pas!!! Il est très familier, un chat est un chat!! Cécilia Correia a une plume bien à elle! La seule chose qui m'a un peu ennuyé avec celui ci, c'est qu'il y a pas mal de répétitions mais comme ça correspond bien aux personnages on passe outre! C'est également bourré d'humour, j'aurais rarement aussi ri avec un livre, surtout avec de la bit-lit!!

L'intrigue m'a vraiment embarquée dès les premières pages, ça grâce à un événement qui se déroule dès le premier chapitre auquel je ne m'attendais absolument pas! ça a donc pris une tournure inattendue pour moi et ce pour mon plus grand plaisir!! La mythologie vampirique imaginée ici est vraiment bien pensée, j'ai adoré! Mettre des chasseurs de vampire dans le Paris sous l'occupation allemande, j'ai apprécié ce contexte historique!
Ce tome soulève pas mal de questions, répond à certaines, en laisse d'autres en suspens et c'est pour ça que je lirai avec plaisir le tome suivant!!

En bref, une plume singulière, des personnages haut en couleurs, un cadre inédit, tout autant de choses qui ont su me ravir et me faire passer un agréable moment de lecture! Avec ce livre, ça passe ou ça casse, avec moi c'est passé!!

Chronique de Ninis47

Révélée de Renee Knight

Année d'édition : 2015 (avril)
Edition : fleuve edition
Nombre de pages : 349
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Catherine ne sait plus comment ce livre lui est parvenu, mais depuis qu’elle l’a commencé, elle ne dort plus. Angoissée, obsédée par cette lecture, elle ne parvient pourtant pas à la terminer, terrifiée par ce que la fin pourrait révéler. Car le personnage de ce livre, c’est elle. Elle en est convaincue. Et l’auteur, E. J. Preston, y expose un secret qu’aucune personne vivante n’est censée connaître. Derrière ce pseudonyme, se cache Stephen Brigstocke. Cet ancien professeur voit sa vie déraper doucement et sûrement depuis le décès de son épouse. Jusqu’au moment où il découvre dans les affaires de celle-ci les photos d’une femme sur une plage et posant nue dans une chambre d’hôtel. Stephen n’a alors plus qu’un but : voir sombrer celle qu’il juge être la source de son malheur…

Catherine est une femme apparemment sans histoire. Mère et épouse apparemment comblée, il semble y avoir un fossé entre son fils et elle qui pourtant s'entend très bien avec Robert son époux. Mais lorsqu'elle tombe sur un roman qu'elle ne se souvient pas avoir reçu ou acheté, elle tombe des nues. Ce roman décrit avec précision un secret qu'elle cache aux siens depuis des années. Un secret tellement difficile à porter que depuis le début de la lecture de ce roman, elle ne trouve plus le sommeil. Ce roman c'est son histoire et Catherine fera tout son possible pour découvrir qui en est l'auteur et ce qu'il lui veut.

Révélée me tentait dès l'annonce de sa parution (le 9 avril). La couverture n'est pas étrangère à mon envie de découvrir ce roman, mais force est de constater que je n'ai pas ressentie ce que j'attendais pendant ma lecture. Le style de l'auteur est très agréable. On lit ce roman sous deux visions différente : Stephen et sa découverte du secret de sa femme défunte et Catherine, la victime, celle qui verra son univers basculer à cause de Stephen. Victime? Pas si sûre et c'est tout l'intérêt de l'intrigue où on va creuser le passé de notre héroïne.

D'emblée, j'ai eu du mal avec Catherine. On la sent coupable de quelque chose qui la torture. Faisant preuve d'une certaine forme d'égoïsme ou pour ne pas perdre l'image qu'elle se donne, elle joue un double jeu avec son époux. Lui faisant croire que tout va pour le mieux, alors que c'est faux. Elle ne dort plus, a du mal à manger correctement, torturé qu'est son esprit par un acte du passé qui revient la tourmenter. Le lecteur se creuse les méninges et s'aident des petits détails donnés pour tenter de percer le secret. On s'attend à quelque chose de violent et de complètement fou. Catherine est à son tour la victime, mais était-ce le cas des années plus tôt ?

On reste dans une espèce de brouillard étrange du début jusqu'à plus de la moitié du roman. On compatit de la peur de Catherine face à cet inconnu qui en sait beaucoup trop sur elle. Cherche-t-il à lui nuire plus dangereusement ? Veut-il simplement sa mort purement et simplement? L'héroïne commence à avoir peur de juste mettre le nez dehors, s'imaginant mille et un scénario concernant sa propre mort. L'absence de lien affectif avec son propre fils ne va pas l'aider, surtout lorsqu'elle découvre avec horreur que son propre fils a lu le roman, sans faire le rapprochement.

Et puis il y a l'autre. L'espion, cet homme qui surveille Catherine et savoure de la voir paniquer devant la lecture du roman. Il a besoin de se venger, de lui faire payer ce qu'il a découvert lorsque son épouse est morte. Stephen est un homme blessé, seul et qui n'a plus qu'un but avant de mourir, faire chèrement payer à Catherine le mal qu'elle a commis malgré elle. J'attendais vraiment de découvrir quelqu'un de plus sadique et de plus malsain surtout lorsqu'on découvre enfin ce qui lie ces deux personnages qui n'auraient jamais dû se rencontrer.

Principal souci donc, j'ai manqué de compassion vis à vis de Catherine. J'ai même pensé que c'était mérité, qu'elle aurait dû agir plus tôt au lieu de taire un tel drame. Mais on la sent très faible, ce n'est pas forcément de sa faute, l'absence d'un être aimé peut conduire à fauter, enfin j'imagine, ou pas. Le lien qui unit nos deux personnages n'a hélas pas totalement su me convaincre. J'ai eu du mal à imaginer les événements décrit et même si je dois bien admettre que le suspens est à son comble, je n'ai pas été totalement séduite par l'ouvrage.

Nul doute cependant qu'il trouvera ses lecteurs, mais pour ma part entre les personnages qui ne m'ont fait ni chaud ni froid et le lien qui les unit, j'avoue avoir été un peu déçue de ma lecture. J'attendais quelque chose de plus sombre, plus noire, mais pour le coup, le roman met beaucoup trop de temps à démarrer, faisant que si vous ne dépassez pas les cent premières pages, vous pourriez passer à côté de quelque chose d'étonnant... ou pas !

En bref, Révélée est totalement le genre de roman qui passe ou qui casse. C'est une question de goût et de perception des choses. Pour ma part, j'ai trouvé Catherine détestable et j'avoue avoir jubilé des misères qu'elle subit peu à peu... je sais, c'est mal !

Chronique de Louve