mercredi 26 septembre 2012

Les chroniques des elfes l'intégral de Jean Louis Fetjaine

Année d'édition : 2012
Edition : pocket
Nombre de pages : 633
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : :
Bien avant les événements de La Trilogie des Elfes, les hommes ont investi la forêt des elfes pour y construire leurs églises et y installer leurs villages. En ce temps-là, les nains, les elfes, les humains et autres créatures ne se croisaient jamais. Mais lorsque l'armée des Terres noires a envoyé ses monstres assoiffés de sang sur le domaine des elfes, la guerre fut inévitable.
À l'époque, Lliane était encore une jeune princesse, fille de la reine des elfes. Sa rencontre avec un humain blessé et recueilli par son peuple, va bouleverser l'équilibre de leur monde fragile.
Au sommaire :
Lliane
L'Elfe des Terres Noires
Le sang des Elfes 


Avant toute chose, je tenais à remercier le forum Mort-sure et surtout louve, ainsi que les éditions Pocket pour ce partenariat ! Je voulais vraiment lire ce roman et ce fut un réel plaisir.

Lliane, jeune princesse elfe, vit paisiblement avec son peuple dans les forêts, loin des nains, des hommes. Mais l’arrivée d’un humain blessé, Maheolas, parmi sa communauté, ainsi que celle de monstres venus de la Terre noire amenant la guerre, vont changer son quotidien et celui des autres peuples chacun s’évitant soigneusement. Lliane va devoir sortir de sa vie simple et va se retrouver confronter à un monde de guerre ou elle va devoir prendre des décisions difficiles parfois. Elle sera trahie, aidée aussi et va passer par bien des épreuves. Et on assiste à des unions qui vont permettre de survivre.

Fetjaine a réussi à me laisser me plonger dans un monde féérique, avec de magnifiques images sur la vie et les coutumes des peuples elfes, nains, humains aussi. Mais aussi le côté sombre des monstres qui peuplent la Terre noire. Son écriture est simple et fluide. On lit donc aisément cette chronique, car de par la construction de l’histoire on ne s’ennuie jamais. J’ai été prise dans ce roman, car j’ai ressenti des émotions d’angoisse, mais aussi d’espoir en même temps que l’héroïne, j’ai ressenti le côté sombre de la guerre menée, avec ses aléas, et aussi l’espoir et l’envie de survivre des différents protagonistes. J’en suis aussi arrivé à haïr certains personnages qui sont remplis de traitrise et de méchanceté.

J’ai beaucoup aimé les descriptions de manière de vivre de chacun des peuples, cela permet en effet de mieux comprendre leurs réactions dans cette histoire.
Les elfes sont un peuple pacifique à la base, un peuple de chasse aussi. Ils vivent dans une monarchie puisque dirigés par Arianwen (mère de lliane). Ils vivent en toute simplicité sans aucune démonstration de richesse face à leur rang. Lorsque des enfants naissent, la communauté les élève ensemble, de manière à souder leurs liens entre eux. Leur lieu de vie est dans la forêt dans de simples cabanes de bois, branchages et feuilles.
Pour les nains il est en tout le contraire, en effet, ils vivent dans l’opulence de ce qu’ils bâtissent, ils adorent faire la démonstration de leur rang par l’opulence de bijoux et de démonstration de force.
Les humains eux sont tels que nous les connaissons, toujours avides de pouvoir, et pour cela ils usent de mensonges et de stratégie. Leur vie se rapproche plus des nains que des humains.
Quant aux monstres de la Terre noire, leur seule ambition est de détruire tous les peuples pour en créer un à leur image.

Le personnage de lliane est évidemment mon préféré, car elle n’est pas simplement une héroïne comme on les connait à qui tout réussi. Elle essaie de faire de son mieux avec beaucoup de réflexion (l’exemple le plus concret étant lorsqu’elle décide de s’enrôler dans les armées de la terre noire car sinon elle et ses amis seront tous tués, elle sait que tout vaut mieux que la mort) elle use de beaucoup de stratégie, de force, sait demander de l’aide au besoin et sait aussi motiver les personnes qui l’entourent. Elle va devoir faire face à des personnages énigmatiques, machiavéliques et avides de pouvoir, mais aussi à des personnes présentes pour l’aider en toutes circonstances.
Je n’oublie pas non plus morvryn son père qui à la mort de la reine s’éloigne de son peuple et rencontre une humaine avec qui il aura un enfant, qui sera plus tard un être légendaire.

Pour conclure, je dirais que ce livre est un vrai coup de cœur, que je vous conseille absolument, on y trouve absolument tout : l’amour, la guerre, l’amitié, une histoire passionnante, des personnages hauts en couleurs. Je me plongerai avec grand plaisir dans la suite des œuvres de fetjaine.

Chronique de Cesnat

Le chant de l'âme de Marjorie M.Liu

Année d'édition : 2012
Edition: j'ai lu
Nombre de pages : 331
Public visé : adulte
Quatrième de couverture :
« Je m’appelle Kitala Bell et malgré moi, je peux prédire l’avenir. Pas de chance, je ne peux voir que les morts violentes. Et aujourd’hui, c’est moi qui suis en danger. Mais comment reconnaître la menace lorsqu’elle vient tout droit des profondeurs de la mer et se cache sous la forme d’une musique envoûtante, irrésistible et dévastatrice ? »




Kitala est une jeune violoniste. Une véritable passion qui lui permet de mener une vie plus ou moins agréable. Sa musique a presque le don d'ensorceler ceux qui l'écoutent. Kitala aurait pu avoir une vie parfaite si ce n'est ses visions qui arrivent n'importe où et n'importe quand où elle va découvrir la manière dont une personne va mourir. C'est ainsi que pendant l'un de ses concerts, elle va se rendre compte qu'une jeune femme a un couteau planté dans l'oeil. Ce qui n'est qu'une vision va pourtant l'entraîner dans une aventure pleine de morts, d'amour, de peur, de haine et surtout de questions sur ses capacités extraordinaires. Lorsque M'Cal, un homme étonnant lui sauve la vie une première fois, pour ensuite lui avouer qu'il devait la tuer, Kitala va découvrir un monde dont elle ignorait l'existence.

J'ai lu ce roman un peu comme je joue au yoyo. La lecture fut étrange pour ma part. Déjà j'ai trouvé le style de Marjorie M.Liu bien différent de celui dans démoniaque. Il est plus facile d'accès dans le chant de l'âme, plus versé dans le côté romantique et amoureux alors que dans démoniaque, les sentiments sont mis sur le plan secondaire des aventures de Maxine. Donc dans l'ensemble le chant de l'âme est plus simple à lire et la plume est plus fluide. Cependant, lorsque je parlais de l'effet Yoyo, c'est parce que dès le début du roman j'ai été happée par l'histoire. Puis soudain, mon intérêt s'est ralenti et j'ai ressenti de l'ennui, pour ensuite redémarrer ! Je n'ai cessé de passer de l'intérêt à l'ennui dans ce roman, et ce, plusieurs fois jusqu'à la fin.

L'histoire en elle-même est très sympathique, mais parfois elle traine un peu en longueur et réutilise plusieurs fois les mêmes ingrédients pour tenter de réveiller le lecteur et j'avoue ne pas avoir été réceptive. Kitala va au départ se faire enlever par des inconnus avec Alice, la jeune femme au couteau dans l'oeil. M'Cal va lui sauver la vie. S'ensuivra une histoire d'amour intéressante, mais un peu niaise et surtout trop sexuelle à mes yeux surtout que dans démoniaque c'est beaucoup plus adulte et plus soft. Kitala donc va être sauvé, puis à nouveau en danger, sauver à nouveau, kidnappé une seconde fois etc... Un même schéma narratif tout au long du roman agrémenté de scènes très chaudes et de nombreuses révélations sur certains. Bon ce n'est pas forcément désagréable, mais au bout d'un moment cela ne nous surprend plus et l'on s'attend à ce qu'une fois de plus, Kitala soit en danger.
Je pense que le second petit souci du roman c'est la multitude de créatures que l'auteur a mise dans cet opus. Métamorphes, sorcières, vampires, Krackeni... ça fait un peu de trop je trouve et surtout que j'ai trouvé qu'ils ne faisaient pas bon ménage tous ensemble. Un peu difficile à expliquer, certes, mais en gros lorsque j'ai eu une explication je me suis dit " ah... un peu trop...". Je pense par exemple que le vampire est inutile. Son rôle est sans intérêt, et on aurait pu s'en passer. Ca aurait déjà allégé le roman. A savoir qu'il s'agit d'une enquête de la série Dirk & Steele du même auteur dont c'est ici le 5 ème opus, si je ne me trompe pas, tome qui se lit sans avoir lu les précédents puisque l'équipe de Dirk & Steele n'arrive qu'en milieu de roman et on explique qui ils sont, donc on a pas la continuité d'une saga avec ce 5 eme tome ( et les précédents qui apparemment ne se complètent pas vraiment). J'ai aimé les Krackeni, des hommes poissons. On en apprend assez sur eux pour les comprendre et découvrir leur besoin et leur manière de vivre.

Côté personnage, je n'ai pas apprécié les prénoms. Kitala, M'cal, Jazz Marie, S'har... des prénoms qui m'ont fait sourire parce qu'ils ne sont pas communs et assez drôles. Kitala m'a assez plu même si sa relation avec M'Cal est trop rapide et trop " fais-moi l'amour partout " ! Fin ils ne se retiennent jamais, même lorsqu'ils sont en danger. Un peu gros à mes yeux. De même que l'explication et la découverte des pouvoirs de Kit m'a semblé brouillonne et trop rapide. On n'a pas le temps de bien saisir que déjà il se passe un événement important à assimiler. Par contre, j'ai adoré les métamorphes de l'équipe d'enquêteurs de Dirk & Steele. Ils sont drôles, séduisants et atypiques puisqu'ils ne se métamorphosent pas en ce que l'on pourrait penser!

Au final même si je souligne de nombreux défauts, j'ai apprécié ma lecture. L'histoire en elle-même est intrigante et bien construite, même si l'auteur a voulu trop jouer sur le côté relation très passionnel de nos héros et ajouter trop d'éléments pour alourdir l'histoire. A lire pour les amateurs de fantastiques !

Ma note : 3/5


Chronique de Louve


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Je voudrais d'abord dire un mot de la couverture. Certes très belle, et qui colle au thème puisqu'on y trouve à la fois la musique et l'eau. Mais petite déception puisqu'il s'agit dans ce livre d'une violoniste à la peau « caramel », non d'une violoncelliste plutôt blafarde...
Et, dans la catégorie « l'auteur n'y est pour rien », je regrette les fautes de frappe, les oublis de mots, et les maladresses de traduction.

Le décor et les personnages sont vite -et bien- mis en place. D'abord M'Cal, le krackeni, ou sorte « d'homme sirène ». Asservi par une puissante sorcière qui l'a dupé, il doit voler des âmes pour elle. J'ai de suite bien aimé ce personnage original, mais la sorcière m'a déplu, étant « trop », trop blanche, trop pâle, presque caricaturale à mon goût.
On découvre Kit dans le second chapitre, qui démarre par une phrase qui m'a beaucoup plu : « La femme assise au premier rang du concert de Kitala Bell avait un couteau planté dans l’œil ». J'ai trouvé que c'était une façon originale d'aborder le pouvoir de l'héroïne du roman : elle a des visions des morts violentes. C'est à la sortie de son concert qu'elle croisera de nouveau cette femme au couteau planté dans l’œil : Alice. Cette rencontre va déclencher une série de péripéties dont Kitala va être victime. M'Cal, dépêché par la sorcière pour voler l'âme de Kit, va tomber sous son charme et décider de l'aider. Et oui,encore un de ces livres où la belle héroïne et le dangereux mâle vont finir par se jeter l'un sur l'autre pour assouvir leur grande grande soif de sexe : c'est peut-être à cause de leur inattention qu'ils vont sans arrêt tomber dans des pièges... J'avoue que la (courte) scène avec l'homme poisson, ou M'Cal en krackeni si vous préférez, m'a laissé perplexe. Les loups garous sont virils,oui, les vampires sexy, OK, mais une queue de sirène avec sa petite poche ventrale pour ranger le pénis (hors norme, cela va de soi), et bien... perso, ça m'a refroidi... Mais je suis peut-être emplie de préjuger raciaux que je dois dépasser... Wink

Les premiers chapitres du roman m'ont beaucoup plu, jusqu'à l'explosion de l'action avec le premier enlèvement de Kit.
C'est ici que débute la redondance des péripéties (maints enlèvements, méchants, blessures, adjuvants,séances de jambes en l'air) qui n'aboutissent pas d'après moi à un roman dynamique mais plutôt à un méandre d'actions que l'on a du mal à suivre et qui nuit à la cohérence du récit.C'est un peu comme s'il en manquait des morceaux. Restent les cris : de rage, de frustration, de violence, d'extases musicale et/ou sexuelle. C'est une trame narrative très bruyante, pour un livre Very Happy

Mais sans doute est-ce une stratégie narrative employée à dessein, puisque la musique a une place intéressante et importante dans le récit, à travers le violon de Kit et la voix de M'Cal.

Le combat chanté est comme un opéra écrit. Concept surprenant qui crée de vrais scènes fortes, un peu déroutantes, et qui font contrepoids en quelque sorte avec les scènes de passion physique ( pas si passionnantes d'ailleurs) : Le Chant de l'âme pouvait se passer de sexe, et avoir plus de musique, je pense que le roman y aurait gagné en originalité. Il y a aussi quelques allusions à des morceaux de musique, et j'ai pensé que lire accompagnée par ces morceaux pouvait être sympa. Mais il y a si peu de références, et sur des passages d'action si courts, que ça ne représentait pas de réel intérêt. Ce qui est dommage, car ça , ça me plaisait bien :) La musique est peut-être même sous exploitée, il aurait fallu qu'elle soit plus que le fil conducteur, mais la trame .

Les personnages. Les deux policiers ripoux, Yu et Dick, sont assez décevants : très clichés. Ils sont la caricature malfaisante de nos deux héros à la plastique parfaite, M'Cal et Kit : ces deux là méritaient d'être un peu plus « rugueux » d'après moi. L'auteur leur a donné une épaisseur, certes , mais ils en deviennent presque schizophrènes : la parfaite Kitala,pure dans sa musique, pétrie de culpabilité de ne pouvoir aider ces futurs assassinés qu'elle voit, est aussi une espèce de succube plus préoccupée par la taille du pénis de son compagnon que par tous les meurtriers qu 'elle a à ses trousses... Et M'Cal est à la fois empli de doutes dévastateurs et symbole d'une force physique fantastique. Dichotomies qui pourraient porter leurs fruits sur 1500 pages, peut-être, mais qui déroute un peu dans un récit dans un récit aussi rapide : l'action se passe sur moins de 48h en 350 pages.
Les agents de Dirk & Steele surgissent en force dans le récit : tous métamorphes, différents, ils agrandissent un bestiaire semi-humain déjà pas mal étoffé depuis le début du roman. Il y a aussi les sorcières, les « gargouilles », Yvan qui semble être un vampire, des démons, les différents clans Krackeni , sans compter les phoques et les orques.
Et Alice : l'Arlésienne du roman...Croisée au début ,il va falloir attendre d'arriver aux trois quarts du roman pour commencer à envisager la possibilité de la revoir...

Les formulations un peu lourdes m'ont aussi dérangées, tel « Toute la douleur, la joie et la peur qu'il ressentait[...] étaient comme une plaie béante que l'on frottait avec du sel et du poison » (p295) C'est un peu ... « trop », et c'est souvent le cas tout au long du roman, comme si l'auteure avait peur de ne pas se faire comprendre de son lecteur, ou comme si elle tentait d'innover en matière de formulations : ça crée un contraste dérangeant avec la légèreté qu'elle tente d'amener avec la musique qui est un fil conducteur dans ce roman.
Il y a aussi de belles formules, qui m'ont beaucoup plus, comme « Elle avait besoin de jouer sa propre musique. Cet instant méritait plus qu'un souffle » (p250) : faut-il mettre ces différences de style sur le compte d'une traduction chaotique ? Ou d'un élagage malheureux dans la trame du récit ?

Des lourdeurs que l'on retrouve dans la multiplication des rebondissements. Les descriptions des scènes d'action sont un peu laborieuses, si alambiquées que c'est grâce aux notes que j'ai pris durant ma lecture que j'ai réussi à reconstituer un peu de sens à ce qui s'est passé : ma mémoire surchargée d'infos n'avait pas suivie... J'ai vite compris qu'il valait mieux se laisser porter sans chercher du sens à tout prix. C'est comme si plusieurs auteurs s'étaient prêtés la plume pour écrire ce roman, ou comme si Marjorie M.Liu avait par moment manqué d'inspiration.

Si les scènes d'action sont « brouillonnes », celles plus posées sont très agréables à lire. Notamment les passages oniriques, ceux où la grand-mère de Kit lui rend visite, et celles où Kit et M'Cal mènent l'enquête pour retrouver Alice. Ce sont ces scènes qui relancent l'intérêt pour le récit. C'est aussi un chapitre agréable qui clôt le roman.

La trame est faite de bouts d'histoires différentes, qui pourrait sans doute fournir de la matière à plusieurs autres tomes. Ne connaissant pas l'auteure, j'ai cru un temps qu'il s'agissait du premier tome d'une saga, malgré la phrase de la quatrième de couverture « Une nouvelle enquête pour l'équipe très spéciale des Dirk & Steele ». Je pensais que l'auteure cherchait à poser les bases des futurs tomes : rien que les révélations sur les ascendances des deux héros principaux fourniraient assez de matières pour deux tomes. Mais il a fallu que je me rende à l'évidence quand les fameux Dirk & Steele sont apparus dans le récit : Le Chant de l'âme est un tome indépendant, une unité. Cela peut donc expliquer pourquoi les héros doivent se sauter dessus aussi vite.
Peut-être l'auteure a-t-elle voulu éviter une sorte d'effet « huis-clos », et c'est pourquoi elle a créé des ramifications dans son intrigue ?
Par exemple, l'intervention du père de M'Cal peut se justifier par son rôle...de père, mais les allusions aux querelles intestines des peuples Krackeni, de la situation compliquée dans laquelle il se trouve pour avoir épousé une humaine et engendré M'Cal … Tout cela alourdit, d'après moi, une intrigue qui est déjà loin d'être limpide.

Ce commentaire n'est pas positif, je le crains.J'ai « égaré » deux jours ce roman durant ma lecture. C'est une chose qui ne m'arrive jamais d'habitude, tant je suis prise par l'histoire, et mes livres me suivent partout. C'est le signe évident que l'histoire du Chant de l'âme ne m'a pas « accroché » . J'avoue ne l'avoir terminé que parce que je m'y étais engagée dans le cadre du partenariat. Sans doute, et je le reconnais volontiers, suis-je devenu exigeante au fil de mes lectures, surtout quand il s'agit de littérature fantastique. Peut-être que je manque du romantisme , de la fraîcheur nécessaire pour lire un tel roman ? Je peux le reconnaître également. Que cela ne vous empêche pas de vous faire votre propre jugement en le lisant à votre tour.

Chronique de Hellza 

Le diptyque du temps, Tome 1 : Léviatemps de Maxime Chattam

Année d'édition : 2012
Edition : pocket
Nombre de pages : 570
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Paris, 1900. L'Exposition universelle bat son plein. Mais loin des artères lumineuses, au coeur de la ville, c'est un sang noir qui bat au diapason. Et coule inexorablement, au rythme des crimes commis par un tueur... diabolique.
Plusieurs filles de joie, déjà, en ont été victimes. Choqué par l'immobilisme de la police, l'écrivain Guy de Timée arpente les rues sordides, et même les égouts, dans sa traque insensée du monstre. Chaque minute compte... et tue.

Tout d'abord je tiens à remercier le forum Mort-sûre ainsi que les Editions Pocket pour ce partenariat.

Alors que l'Exposition Universelle vient d'ouvrir ces portes, des crimes atroces sont commis dans la capitale. La police essaie d'étouffer l'affaire, vu que les victimes ne sont que des prostituées. Mais Guy, un écrivain a succès qui se cache dans un bordel pour fuir sa famille, va mener son enquête avec l'aide de Faustine quand une des prostituées du bordel, où il vit, est sauvagement assassinée.

J'ai trouvé ce livre tout simplement superbe, Maxime Chattam nous fait découvrir le Paris de 1900, je n'ai eu aucun mal à imaginer ces quartiers sombres, ces rues étroites, les transports, les personnages. Je n'ai vraiment eu aucun mal à me plonger dans ce livre et pourtant le faite que l'histoire se passe pendant l'Exposition universelle me refroidissait un peu.

J'ai adoré comment l'enquête est menée, comment notre romancier, Guy, cherche les détails, les indices, à faire le profil du tueur qui pourront l'emmener à trouver l'identité du meurtrier. Je me suis laissée prendre au jeu à essayer de chercher le meurtrier avec lui au vu des indices, de son caractère notamment grâce à l'étude graphologique. Même si j'avais des doutes, bon j'avais des doutes sur beaucoup de monde, je n'ai su vraiment qu'à la fin qui était le meurtrier. L'intrigue m'a beaucoup plu et m'a tenu en haleine jusqu'à la fin. Il y a de nombreux rebondissements et beaucoup du suspens tout au long de l'enquête. J'ai beaucoup aimé l'atmosphère parfois oppressante de ce thriller.
La fin est surprenante, je ne m'y attendait pas, on ne sait qu'à la fin ce qu'est le Léviatemps, surtout de quoi il est "composé". J'aurais aimé en apprendre un peu plus sur lui, j'ai trouvé que ça restait assez vague.

Niveau personnages, je les ai bien aimé, j'ai très bien imaginé nos héros. Guy est un homme distingué, très respectueux malgré qu'il est quitté sa femme et sa fille sans explications. J'ai beaucoup aimé son esprit vif. Faustine, courtisane, est pleine de secrets, elle cherche à venger la mort de son amie, Milaine. J'ai beaucoup aimé ce personnage, son caractère bien trempé, sa témérité même si parfois elle se met dans des situations dangereuses.

Le style de Maxime Chattam est très agréable, fluide et très prenant. Je n'ai trouvé aucune longueur, les pages se tournent toutes seules, c'est un livre qui se lit très vite. L'auteur nous livre un univers violent et malsain sous bien des aspects.

Pour conclure un gros coup de coeur pour moi. Un très bon thriller où se mêle l’ésotérisme et le fantastique, une enquête passionnante et des personnages des plus intéressants. J'ai hâte que le second tome sorte en livre de poche.

Ma note : 10/10

Chronique d'Alexia

L'Exécutrice, Tome 5 : La Revanche de l'Araignee de Jennifer Estep

Année d'édition : 2012
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 345
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Je suis Gin Blanco, l'Araignée, la plus redoutable tueuse à gages d'Ashland. Mon unique objectif : expédier Mab Monroe tout droit en enfer. L'élémentale de feu qui a décimé ma famille s'en prend aujourd'hui à ma petite soeur, Bria Coolidge, et a lancé des hordes de chasseurs de primes à mes trousses. La garce ! Même si je dois y laisser ma peau, j'obtiendrais la vengeance que j'attends depuis dix-sept ans. Car j'ai été élevé pour tuer. Pour La tuer. Mes proches seront là pou rm'épauler.

 Je tiens tout d'abord à remercier Louve du forum Mort-Sûre et les éditions J'ai Lu pour ce partenariat. J'étais vraiment impatiente de lire la suite de cette saga.

*** Attention, risque de spoiler ***
 
Pour ce qui est de l'histoire, cette fois-ci, Gin est bien résolue à se débarrasser de Mab Monroe, mais très vite, elle s'aperçoit que cela ne va pas être facile, car cette dernière a lancé des chasseurs de prime aux trousses de l'araignée, donc elle-même. Ce n'est sans conteste que lorsque l'élémentale de feu très puissante d'Ashland s'en prend à Bria, la petite soeur de Gin, que cette dernière est prête à tenter le tout pour le tout, pour sauver sa soeur, quitte à perdre sa vie.

La plume de Jennifer Estep, est toujours agréable à lire, et fluide. L'intrigue est rondement menée, nous n'avons point le temps de nous ennuyer, les pages défilent avant que l'on ait le temps de souffler. un livre très bien rythmé, une succession d'actions qui s’enchaînent, pour mon plus grand plaisir.

La relation que Gin avait établie avec Bria, sa petite soeur dans le précédent tome évolue un peu, mais cela reste un peu tendu. Par contre, concernant ses sentiments envers Owen, celle-ci va se laisser quelque peu transporter et finir par lui avouer également ce qu'elle ressent, une belle histoire en perspective (du moins, je l'espères). On voit que notre héroïne est déterminée, elle va également en apprendre un peu plus sur son passé, notamment concernant Fletcher et cela va lui être favorable. Grâce à Jojo Devereaux, on en sait plus également sur ce qui  est arrivé à Sophia, sa soeur et le pourquoi de son comportement d'aujourd'hui.
Un beau panel de personnages, qui ont tous quelque chose de touchant, hormis bien sûr, son ennemie numéro une : Mab Monroe et ses acolytes.

En conclusion, je peux vous dire, que j'ai adoré cette suite, et que j'aspire à continuer cette série, espérant que le tome suivant paraîtra bientôt, car j'ai hâte d'en savoir plus sur les aventures de Gin et des personnages qui l'entourent.


Chronique de Chris62150

jeudi 20 septembre 2012

Lily Bard, tome 3 : Sombre célébration de Charlaine Harris

Année d'édition : 2012
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 286
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
« Depuis le drame que j’ai vécu, mes visites à Bartley se sont faites rares. Mais aujourd’hui, me voilà de retour dans ma ville natale pour assister au mariage de ma sœur, qui m’a désignée comme sa demoiselle d’honneur. Malheureusement, j’ai bien l’impression qu’une nouvelle tragique est sur le point de s’inviter à la table.
“Si quelqu’un s’oppose à cette union, qu’il parle maintenant ou se taise à jamais !” Il semblerait que j’aie trois jours pour trouver la réponse ! »



Lily est invitée au mariage de sa soeur. Cela fait des mois qu'elle n'a pas vu ses parents et des années sa soeur. Tous à Bartley connaissent le passé de Lily, raison pour laquelle elle ne veut plus y mettre les pieds.  Alors qu'elle s'y rend, elle découvre dans un journal qu'une fillette est toujours recherchée, kidnappée quelques jours après sa naissance, dans le jardin de ses parents. Lily ne sera pas au bout de ses surprises lorsque Jack va lui-même se rendre à Bartley pour y mener une enquête sur une disparition de petite fille. Rapidement, des personnes trouvent la mort, assassinées. Très vite, trois suspects vont se démarquer et Lily va découvrir que le fiancé de sa soeur en fait partie. Dès lors, il ne lui restera que peu de temps avant le mariage pour éclaircir l'histoire afin d'éviter que sa soeur épouse peut-être un criminel. Il y a parfois des enquêtes qui peuvent briser des familles complètes. Lily va apprendre à ses dépens que parfois elle ferait bien de s'occuper de ses affaires.

Retrouver Lily fut un réel plaisir. C'est une héroïne que j'apprécie énormément. Elle est franche, droite, forte, mais très peu sentimentale. Elle garde ses émotions en elle et on le ressent très bien via l'utilisation du narrateur interne avec comme conteuse Lily. J'ai d'ailleurs une fois de plus apprécié le style de Charlaine Harris qui est fluide et bien construit. On visualise très bien les personnages et situations qu'elle nous fait découvrir et c'est avec facilité qu'on se retrouve plongé dans l'histoire et dans cet univers que je trouve un peu sombre.

L'histoire de ce troisième opus est assez similaire dans son traitement aux deux premiers tomes. Lily va se retrouver malgré elle embarquée dans une enquête avec Jack son petit ami détective. Si elle va autant s'impliquer, c'est parce que son beau-frère fait partie des suspects et qu'elle ne souhaite pas que sa soeur épouse un criminel. Chose que l'on peut comprendre sans souci. La famille pour Lily c'est sacrée, mais surtout, lorsqu'elle est loin. Dans ce troisième opus, j'ai apprécié l'enquête et l'intrigue. Un kidnapping de nouveau-né c'est quelque chose de spécial et je pense que toute mère peut se mettre à la place de la famille qui a subi ce drame. Je me demande simplement comment l'histoire qui date d'il y a huit ans n'a pu être résolue que lorsque Lily se rend chez sa famille pour le mariage de sa soeur. C'est une coïncidence un peu trop grande pour moi, mais qu'à cela ne tienne, j'ai tellement adoré ce troisième opus, que cela ne m'a pas gênée du tout de me rendre compte de cette petite incohérence. L'enquête en elle-même avance à petits pas, tranquillement, dévoilant petit à petit certains éléments pour essayer de nous mettre sur la bonne route. Le final est assez déroutant vu que ce sont des thèmes assez durs qui sont utilisés.
Les relations entre Lily et ses proches sont assez difficiles. Un fossé s'est creusé entre elle et ses parents depuis qu'elle a été agressée des années plus tôt. Ils sont maladroits avec elle, sans le vouloir et j'ai apprécié d'en apprendre davantage sur le passé de Lily et de découvrir ses proches et l'univers dans lequel elle a évolué plus jeune. 
La relation Lily/jack est aussi un point important de ce troisième opus puisqu'ils vont enfin se rendre compte de la nature exacte de leur relation et le retrouver m'a fait très plaisir. 

De plus, Lily reste elle-même jusqu'au bout. Elle n'hésite pas à se salir dans tous les sens du terme pour découvrir la vérité, mais sincèrement le passage où elle s'occupe d'enfants, je l'ai adoré même si la fin est assez dramatique lorsque la vérité éclate. C'est une héroïne attachante et qui n'est hélas pas immortelle. Jack est encore plus séduisant que dans les deux premiers tomes et j'ai adoré lire les répliques qu'il va sortir à Lily. Trop mignon ! 

En bref, une fois de plus, coup de coeur pour ce troisième opus. S'il n'a rien de nouveau pourtant, l'intrigue est efficace et les personnages attachants. Pour se divertir, c'est idéal et je pense qu'il plaira à bon nombre de lecteurs ! 

vendredi 14 septembre 2012

Je ne suis pas un serial killer de Dan Wells

Année d'édition : 2012
Edition: pocket
Nombre de pages : 312
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
John Wayne Cleaver est un jeune homme potentiellement dangereux. Très dangereux. Jugez-en plutôt : garçon renfermé, pour ne pas dire sociopathe, il vit au milieu des cadavres à la morgue locale, tenue par sa mère et sa tante, il a une certaine tendance à tuer les animaux et, depuis son plus jeune âge, il nourrit une véritable passion pour les tueurs en série. Ainsi, son destin semble tout tracé. Mais conscient de son cas, et pas spécialement excité à l’idée de devenir un serial killer, John a décidé d’en parler à un psy et de respecter quelques règles très précises. Ne nourrir que des pensées positives à l’égard de ses contemporains. Ne pas s’approcher des animaux. Éviter les scènes de crime. Ce dernier commandement va néanmoins devenir très difficile à suivre lorsqu’on retrouve autour de chez lui plusieurs corps atrocement mutilés. Y aurait-il plus dangereux encore que John dans cette petite ville tranquille ? Aurait-il enfin trouvé un adversaire à sa taille ?



John Wayne Cleaver est un adolescent de quinze ans à l'apparence normale. Seulement le jeune homme ne ressent pas d'émotions et se montre fasciné par la mort et par les tueurs en séries. Sa passion en effraye plus d'un et sa mère décide de lui faire rencontrer un psychologue afin de comprendre pourquoi il est autant attiré par les tueurs en série. Le verdict est sans appel : John est sociopathe. Il va tout faire pour ne pas laisser son côté sombre sortir au grand jour et assouvir ses pulsions meurtrières. Mais lorsqu'un homme est retrouvé assassiné dans sa ville, il va découvrir qu'un tueur en série sévit dans sa petite ville. Intrigué puis fasciné il va tout faire pour découvrir l'identité du tueur. Son nouvel ennemi se révélera être un être hors du commun et bien plus puissant que lui, jeune adolescent de quinze ans.

J'ai pris beaucoup de plaisir à dévorer ce roman. Je suis moi aussi passionnée par les Serial Killer comme Ed Gein, Dhamer, BTK, Ted Bund, le Zodiac et même Jack L'éventreur. J'ai d'ailleurs eu l'occasion de voir bon nombre de films adaptés de ces personnages troublants. Ce roman m'a donc complètement charmés par son thème. Déjà, de découvrir que c'est un narrateur interne, et donc John, nous permet d'entrer dans la tête d'un véritable sociopathe. Là où certains seront dérangés, moi, j'ai adoré l'idée. John nous fait entrer dans son monde et nous décrit tout de son point de vue, sans aucune émotion. Du coup, je me suis sentie de suite intégrée dans l'histoire et j'ai senti que les pages se tournaient avec facilité grâce à la fluidité du style.

Ecrire une histoire de tueurs en série est un exercice difficile, où il ne faut pas se louper. Pourtant, l'utilisation d'un sociopathe en tant que personnage principal est réussi et permet de mieux comprendre les enjeux de l'histoire. Un peu comme Dexter, on s'attache très facilement à John qui n'a pas une vie des plus simple. D'ailleurs lorsqu'il va découvrir qu'un meurtre a été commis dans sa ville, il va se voir malgré lui attiré par la résolution de ce crime. Sa mère qui possède le funérarium de la ville va lui permettre sans le savoir de plonger au coeur des meurtres. Car John, déjà fasciné par la mort va examiner les corps qu'ils reçoivent. Il va très vite cerner le portrait du tueur en série et grâce à son psychologue, il va vite comprendre que son nouvel ennemi est bien plus que ce à quoi on s'attend. Je ne m'attendais pas à découvrir du fantastique dans ce roman. Autant dire que j'ai été surprise lors de la découverte de la nature du tueur. Surprise et touché par ce personnage qui lutte aussi contre sa nature unique, et ce, par amour. Parce que ce roman est aussi une belle preuve de ce que l'on peut faire par amour, chose que John ne connait pas. Alors que dire ? Des tueurs en séries, du fantastique, un personnage qui n'éprouve aucune émotion, des morts de plus en plus nombreux... ce roman a tout pour plaire aux amateurs du genre surtout s'ils ont le coeur bien accroché parce que certains passages sont assez glauques ^^ ( mais je les ai adorés !) D'ailleurs ce que j'ai aimé également c'est le suspens du roman quant à l'identité réelle du meurtrier et sa nature qui ne nous est rapidement dévoilée, mais au final dont on ne saura rien de plus. La lutte John contre le "démon" va se révéler ingénieuse, pleine de coup bas et tous plus tordus les uns que les autres! Le final m'a captivée et je l'ai trouvé super!

En même temps, John nous permet de comprendre ce qu'il se passe dans la tête d'un sociopathe qui tente de se contrôler et de paraître normal. Vu de l'extérieur il est juste original, mais lorsqu'on entre dans sa tête on découvre un jeune garçon qui n'éprouve aucune empathie, qui parfois rêve d'étrangler sa propre mère ou la fille qui lui plait un peu. La façon dont il se comporte avec son seul ami est assez étrange aussi, parce qu'on sait qu'il peut se passer d'amis, mais pour paraître normal il a besoin d'avoir un ami. Du coup le personnage est assez torturé entre ce qu'il veut vraiment être et qui il veut faire croire être. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé John, qui ressemble un peu à Dexter par certains côtés. Sa mère est un personnage qui m'a plu aussi puisqu'elle sait comment est son fils, mais elle fera en sorte d'être toujours là pour lui, même si elle se montre parfois maladroite. Le tueur en série m'a beaucoup plu de par sa nature et la raison des meurtres qu'il commet. J'ai éprouvé de la compassion pour lui.

En bref, Je ne suis pas un serial killer est un bon roman très addictif et qui permet une véritable immersion dans la tête d'un jeune sociopathe. A découvrir!

Ma note : 4/5

Chronique de Louve

Miss Peregrine et les enfants particuliers de Ransom Riggs

Année d'édition : 2012
Edition: bayard jeunesse
Nombre de pages : 446
Public visé : Young adult
Quatrième de couverture :
Jacob est un ado comme les autres, excepté qu'il se pose des questions sur son mystérieux grand-père. Quelles sont ces étranges photos d'enfants qu'il lui montrait quand il était petit ? Les histoires qu'il lui contait sur eux étaient-elles vraies? Et pourquoi disparaissait-il aussi souvent ?
Tout s'accélère le jour où il le retrouve blessé dans son jardin. Jacob a vu des monstres, il en est sûr, et personne ne veut le croire. Il ne lui reste qu'à suivre les dernières instructions qu'a murmuré son grand-père avant de rendre son dernier souffle...


Jacob, 16 ans, est un adolescent plus ou moins comme les autres. Son grand-père n'a cessé depuis son enfance de lui raconter de merveilleuses histoires avec des enfants particuliers, photos à l'appui. En grandissant, Jacob n'a plus cru son grand-père et il s'en veut lorsqu'un soir, il découvre son grand-père agonisant et voit une créature s'enfuir. Et si tout était vrai ? De là, Jacob traumatisé par la mort de son grand-père va tenter de retrouver cette île où les enfants particuliers ont trouvé refuge. Dès lors, la vie telle qu'il la connaissait ne sera plus jamais la même. Entre enfants aux pouvoirs particuliers et étonnants et découverte de la véritable jeunesse de son grand-père, il devra également fuir des créatures qui ne souhaitent que sa mort.

Avant de réellement vous parler de mon avis sur ce roman, je tiens à souligner la beauté du roman en lui-même. La couverture est magnifique et la mise en page est des plus sublimes. Les photos que l'on peut découvrir rendent le tout crédible et encore plus fantastique.

Le style de Ransom Riggs m'a plu. Utiliser un narrateur interne et découvrir l'histoire grâce à Jacob est ingénieux puisque de ce fait on découvre tout en même temps que lui. L'ambiance du roman est vraiment fantastique et je pense que le roman classé jeunesse ravira les plus adultes d'entre nous. Ce fut le cas pour moi. Les descriptions sont assez soignées et grâce aux photos qui présentent bon nombre de personnages, on n'aura aucun mal à se les imaginer.

L'histoire est vraiment particulière. Mélange habile de fantastique, d'amour et de créatures toutes plus étranges les unes que les autres. Dès le départ le ton est donné et on se doute que l'aventure nous emmènera dans un monde moitié féérique et enchanteur, moitié sombre et obscure. Le mélange est homogène et du coup en refermant le livre on se pose la question : ce roman est-il beau ou sombre ? Jacob au départ n'est qu'un adolescent comme les autres dont la mère est riche et propriétaire d'un bon nombre d'entreprises. Elle aimerait d'ailleurs qu'un jour son fils prenne sa relève. Seulement, Jacob rêve d'autre chose. Il n'a qu'un seul ami, quoique là encore le terme d'amitié n'est pas celui à utiliser. Il a davantage passé un pacte avec un gros dur de sa ville. Il l'aide en cours et l'autre le protège et le défend.
J'ai adoré les histoires qu'Abraham le grand-père de Jacob lui raconte de son enfance. Juif, il a dû fuir la guerre et il a été envoyé dans une école étrange afin de le protéger. Là-bas, il a rencontré de nombreux enfants qui eux aussi fuient la guerre. D'ailleurs, j'ai aimé utiliser ce fait historique qu'est la Seconde Guerre mondiale et l'extermination des juifs parce que ça renforce le côté sombre de l'histoire. Du coup, on la trouve belle, mais dure et triste en même temps et ce mélange est harmonieux.
Les enfants particuliers m'ont charmée. Ils ont tous un pouvoir spécial comme de flotter, d'être fort, de pouvoir utiliser le feu et bien d'autres encore. Le plus surprenant c'est ce garçon qui à l'aide de coeur peut donner vie à de petits soldats d'argiles. Ce pouvoir va se révéler bien plus effrayant qu'il n'y parait !
A cela s'ajoute le désir pour Jacob de faire quelque chose d'intéressant dans sa vie et de ne pas être dirigé par ses parents. J'ai même eu l'impression qu'il y avait un gouffre entre ses parents et lui et ça m'a un peu gênée puisqu'ils semblent l'autoriser à faire un peu ce qu'il veut et on a l'impression qu'il n'aime pas ses parents. (Surtout vis-à-vis de sa réaction et de ses choix à la fin).
Si l'histoire m'a bien plu, la fin ouverte m'a déçue. Je suis restée sur ma faim, j'en voulais plus, mais en même temps je suis effrayée par ces séries qui comportent 36 tomes. Trop ça lasse et pas assez ça frustre !

Des personnages, ce qu'on peut dire c'est qu'en effet ils sont particuliers. On a Jacob l'adolescent qui manque de confiance en lui et qui va découvrir un monde à part auquel son grand-père a appartenu et qui le charmera plus qu'il ne veut se l'avouer. Parfois ses réactions m'ont semblé démesurées. Son père est un homme qui ne sait pas quoi faire de sa vie et qui a peur de voir sa femme le quitter parce que justement il est incertain au niveau de sa carrière professionnelle. Emma est une jeune fille particulière et j'ai trouvé qu'elle paraissait dans le roman plus jeune que ce que les photos nous montrent aussi j'ai trouvé que c'était un peu incohérent. Son caractère est assez explosif tout comme son pouvoir de dominer le feu. Fiona a su me conquérir avec son pouvoir qui lui permet d'utiliser la nature pour créer de belles choses.

En bref, je dois bien avouer que je ne m'attendais pas à cela en lisant le résumé. Ce roman m'a étonnée et j'ai aimé sa lecture même si deux trois choses comme la fin un peu rapide et l'incohérence entre certaines photos et personnages m'ont déçue. Je ne doute pas un seul instant que ce roman saura plaire à bon nombre de lecteurs !

Ma note : 4/5 !

Chronique de Louve

jeudi 13 septembre 2012

L'empire barbare tome 1 : Thorn le predateur de Gary Jennings

Année d'édition : 2012
Edition: pocket
Nombre de pages : 864
Quatrième de couverture :
Ve siècle. Les hordes de Huns ont plongé l'Empire romain dans le déclin et le chaos.
Thorn, orphelin chassé des couvents et monastères ou il a grandi, parcourt l'empire à la recherche de ses origines, des vallées du Jura aux sombres forêts des Carpates et jusqu'à l'embouchure du Danube. Sa quête le mènera à Constantinople, au service du dernier héritier des Ostrogoths, Théodoric, l'ultime adversaire de Rome.
Voici les mémoires de Thorn, celui qui dissimulait dans sa chair un secret qui le coupait du reste des hommes...


Un gros merci aux éditions Pocket pour m'avoir initiée au genre historique. C'est avec satisfaction que j'ai refermé le roman en me disant que je n'hésiterais pas à lire d'autres romans du même type.

Le style d'écriture de l'auteur m'a semblé très fluide et précis. En tenant compte de la complexité du sujet à traiter qu'est la Rome antique, l'auteur est parvenu à faciliter la compréhension des références historiques de façon à ce que le lecteur puisse aisément suivre le cours de l'histoire et l'évolution du personnage de Thorn. De plus, lorsque qu'une nouvelle ville était mentionnée, des notes de bas de page nous permettait de savoir, dans la géographie actuelle, dans quel pays la ville se situe. Les notes de bas de pages ont aussi servi à traduire les propos écrits dans les langues parlées anciennement par les contrées abordées: le goth, le grec, le latin et plusieurs autres. L'idée de mettre la traduction en bas de page est excellente, car si les propos auraient été écrits en français d'aujourd'hui directement dans le texte, on aurait perdu le cachet du texte d'époque. L'auteur a aussi mentionné au début que, quand il a repris le texte de Thorn, il n'y avait pas de divisions. Or, il a pris l'initiative de le séparer en sections (en fonction des destinations visitées par Thorn) et en chapitres. C'est selon moi une division adéquate, car je n'ai pas senti que le fil conducteur de l'histoire était bafoué.

Le personnage clé de l'histoire est Thorn. Il a grandi dans un monastère, mais en a été chassé compte tenu qu'il possède les deux sexes. Il prend alors l'initiative de partir à la recherche de ses origines goth. En chemin, il rencontrera des gens qui rendront sa quête plus aisée, et il apprendra à utiliser sa possibilité de se transformer en femme comme un atout pour flouer les ennemis qu'il rencontre sur son chemin. Alors que Thorn par du statut du simple voyageur des bois, il gravira rapidement les échelons sociaux jusqu'à atteindre un rang royal que nul n'aurait cru qu'il pourrait atteindre. J'admire grandement la débrouillardise et le courage de ce personnage. Il a grandi en devenant plus fort, et je crois que le fait d'avoir comme ami Wyrd, un autre voyageur des bois, lui a été grandement bénéfique. Wyrd, quant à lui, visitera nombre de destinations avec Thorn et lui sera d'une grande aide pour faire son éducation à la chasse et à la survie en forêt. Parmi les contrées visitées, d'autres personnages auront un impact sur la vie de Thorn comme Gudinand et Théodoric. Certains l'aideront à développer sa sexualité et à apprendre à faire la division entre ses sentiments masculins et féminins, alors que d'autres lui donneront du courage dans sa quête.

L'intrigue est fort diversifiée et très intéressante. Bien qu'à chaque destination visitée on y retrouve des éléments communs comme les tavernes, les thermes et les petits gîtes pour dormir, la force de l'histoire est dans les liens que Thorn crée avec les divers personnages rencontrés et l'apprentissage qu'il en retire à leur contact. Car au fil du temps Thorn vieillit et on voit son jugement et ses initiatives devenir aiguisés. Il prend de plus en plus les devant dans sa quête et n'a pas peur d'avancer. C'est cette progression qui rend le roman fort intéressant. La manière dont il utilise ses deux sexes de façon stratégique est aussi un élément clé de sa survie dans des contrées peu accueillantes. Ainsi, le coeur de ce premier tome de la saga est de prendre conscience que c'est les apprentissages de Thorn ainsi que le développement de ses facultés cognitives (jugement, initiative, stratégie) qui ont fait en sorte qu'il a trompé les ennemis et s'est finalement rendu parmi les goths.

La fin de ce premier tome nous laisse sur notre fin, car il ne s'agit pas d'un dénouement concluant. Une tâche est en cours et on ne sait pas si elle sera accomplie ou non. Pour le savoir, il faut absolument lire le deuxième tome dans lequel Thorn évolue aux côtés de Théodoric!

Une saga à lire absolument qui a le pouvoir de faire voyager, mais qui permet aussi de comprendre à quel point l'être humain est complexe et est prêt à tout pour atteindre ses fins! 

Chronique de Salsera

mardi 4 septembre 2012

Gossip Girl Psycho Killer de Cecily von Ziegesar

Année d'édition : 2012
Edition: fleuve noir
Nombre de pages : 342
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Bienvenue dans l'Upper East Side ou Olivia, entourée de ses amis riches, jeunes et beaux, coulait des jours heureux... jusqu'à ce que la sublime Serena revienne après un an d'absence ! Celle-ci compte bien se débarrasser de Nate, le petit ami d'Olivia, afin de récupérer sa meilleure amie pour elle toute seule. Mais Olivia est folle amoureuse et se tient prête au combat... C'est parti pour un shopping bien particulier : arme blanche, poison, tout est permis !



 J’avais beaucoup aimé la série, et j’avais commencé à lire le premier tome de la saga que j’avais bien aimé. Ce roman promettait d’être intéressant, et je pensais que j’allais passer un bon moment, qu’il allait être marrant. Je remercie donc le forum Mort Sure et la maison d’édition Fleuve noir de m’avoir permis de lire ce roman.

Le style de l’auteur n’a pas changé, il est aussi agréable que la saga, simple, pas trop de descriptions, un langage d’aujourd’hui, pas de mots compliqués, sauf que dans celui-ci des mots du champ lexical de la mort ont été ajoutés… etc. Bref, on rentre facilement dans l’histoire.

Venons-en à l’histoire. Cela aurait pu être intéressant, je ne m’attendais pas vraiment à cela. Je pensais que l’histoire de fond changerait un peu, mais c’est exactement la même, à quelques différences près : Serena veut tuer Nate. Et là, on se demande pourquoi ? Elle fait ça juste parce qu’elle veut récupérer sa meilleure amie. Personnellement, je n’irais pas tuer le copain de ma meilleure amie pour qu’elle puisse passer plus de temps avec moi. Bref, donc dès le départ, je me suis dit "bon d’accord"… Ca tue donc à tout va, mais on n’entend pas parler d’enquête par la suite. Bref, c'est focalisé juste sur les deux personnages : Blaire et Serena qui font leur petite guerre, et le reste du monde, hors « le monde de riche », n’existe pas.

Mais ce qui m’a le plus choquée dès le début c’est Serena. Personnellement, j’adore ce personnage dans la série, je la trouve très intéressante, secrète un peu, généreuse, marrante… et là, ben elle est machiavélique. Bref, elle est exactement comme les autres étudiants, par exemple, la voient : c'est-à-dire qui se prend de haut, qui couche avec tout le monde… etc., mais en pire. Blaire, quant à elle est toujours la garce dans la série, celle qui manipule tout le monde… etc., mais bon elle est encore amplifiée. Bref, j’ai l’impression que l’auteur a un peu pris les idées des gens extérieurs au roman, la vision qu’ils ont, en amplifiant les choses.

Bref, je reste sceptique, je me suis dit : c’est peut-être une caricature ? Malgré tout, on rentre très facilement dans l’histoire, mais je trouve vraiment dommage que l’auteur n'ait pas choisi de faire une histoire différente, je veux dire par là, pas reprendre l’histoire d’origine, et faire quelques choses à côté. 

Chronique de Sandra

Apocalipstick de Charlotte Marin

Année d'édition : 2012
Edition: pocket
Nombre de pages : 157
Public visé : adulte
Quatrième de couverture :
Qui est cette blonde entortillée dans un drap qui s'apprête à s'enfuir par la fenêtre ? Nom : Charlotte Malère. Age : Trente ans, tendance trentenaire à vif. Profession : Critique de cinéma. Signe particulier : Lui arrive toujours l'impensable. Charlotte se réveille seule et menottée au lit de son amant, le célèbre réalisateur Richard Bouvier. Pour éviter de prendre le petit déjeuner avec l'épouse en titre, elle se détache, saute dans la rue et s'engouffre nue dans la voiture d'un inconnu. Elle lui pique sa veste et détale... sans se douter que, cinq heures plus tard, ils se retrouveront face à face, à chanter en choeur dans une kermesse d'école. Les premières notes d'une nouvelle histoire d'amour ? Eternelle optimiste, excessive et passionnée. Charlotte. c'est un grain de folie qui débarque dans votre vie pour vous surprendre, vous émouvoir et qui. forcément, vous ressemble. 


Merci beaucoup à Louve de Mort Sûre et aux éditions Pocket pour ce partenariat.

J'ai tout de suite accroché à la couverture, une illustration de Diglee, alors ça me plais forcément.

Dés que j'ai reçu le livre j'ai lu les premières pages et wahou ! Qu'est-ce-que c'est entraînant ! Le lecteur est tout de suite pris dans le jeu, on en veut plus, on veut savoir ce qui va arriver à Charlotte ! (Car, franchement, le titre est bien trouvé!)

Charlotte Malère (un subtil mélange entre malheur et galère comme elle aime dire) est journaliste à Paris. 30 ans, célibataire, une bande de potes sympas et surtout folle amoureuse de Richard, le magnifique acteur marié avec deux enfants. Elle le « voit » depuis plus de trois ans, il lui a promis de divorcé pour être entièrement à ses cotés. Mais Charlotte découvre que sa femme est enceinte se qui prouve bien qu'il n'a vraiment pas l’intention de la quitter. Et puis elle rencontre Martin un peu par hasard (Simone Elkeles à dit « Les plus belles histoires d'amour arrivent par hasard »). Martin qui va se marier prochainement, dommage...

Le personnage de Charlotte m'a vraiment fait rire. L'humour ne devient jamais trop lourd.
La sœur de notre héroïne, Delphine tient un bar ou tout la bande se réunit. « La bande » c'est Paul le seul gars. Laure la coquette, Maya la plus grande de Meetic. Et Charlotte et Dephine.
Richard est bien mais a petites doses, il m'a vraiment saoulé par moments... Martin est plus agréable. Pour les personnages « très secondaires » je peux vous citer le patron de Charlotte, Gilles (particulièrement exécrable au passage). Ou encore Rosa, la bonne de Richard, sacrée bonne femme !
Chaque personnage à un caractère différent.

Le style de Charlotte Marin est très fluide. Le livre se dévore d'une traite. Même si c'est un roman d'amouuur, l'auteure a réussi à caser de l'action là dedans. En bonus suspens, rebondissements (qui rythme bien le récit) et douceur avec notre trio amoureux.

Bon, c'est vrai que pour apprécier pleinement ce livre il faut aimer les romances, les personnages qui ne savent pas ce qu'ils veulent (vous savez, quand la fille veut les deux mecs en même temps et que les gars sont déjà pris ou qu'ils sont à ses pieds etc...). On retrouve tous les clichés des comédies à l'eau de rose, un peu fleur bleu. Mais tout ça avec humour et remixé à la mode 21ème siècle !

Alors, Charlotte va finir avec Richard ou Martin ? Bah moi je sais !

Ma note : 4,75/5 Idéale pour l'été. Ou pour les déprimées.

Citation : Le gros relou de Jean-Michel revient à la charge... Putainnnnnn ! Pourquoi tant de N ?
(Page 113, ligne 13/14)




Chronique de kokodu22