samedi 18 août 2012

Les maléfices du temps de Michel Rozenberg

Année d'édition : 2012
Edition: lokomodo
Nombre de pages : 219
Quatrième de couverture :
Une femme en proie aux fantômes du passé, un cadavre pas comme les autres, un écrivain dont les textes et les rêves s'entrecroisent, un meurtrier qui s'ignore encore, un livre interdit aux profanes chez un étrange antiquaire. Cinq histoires fascinantes où le temps vous jouera des tours.
imaginez...


Je tiens à remercier dans un premier temps notre admin du forum Mort Sure : Louve, ainsi que les Editions Lokomodo, qui m'ont donné l'opportunité de découvrir ce livre.

Aux premiers abords c'est une couverture assez spéciale qu'on peut apercevoir, mais surtout c'est une couverture à l'effigie de l'atmosphère du livre un peu glauque.
C'est un petit livre très facile à manier, à transporter partout, très léger et comportant peu de pages, c'est un format très agréable à avoir en main même si pour certaines nouvelles il n'y avait pas assez de pages à mon goût !

Ce recueil de nouvelles est divisé en cinq parties qui correspondent à une histoire différente chacun. Chaque histoire dans l'ensemble m'a bien plu, en particulier celle avec l'écrivain et celle avec la femme en proie aux fantômes ( comme le dit la quatrième de couverture ).

J'ai bien apprécié l'écriture de l'auteur, la manière qu'il a de manier ses personnages très facilement en peu de pages, car même si chaque nouvelle est de courte durée j'ai bien réussi a cerner les personnages en règle générale. Ce sont des personnages pleins de caractères et qui a mon avis plairont à tous.

Le suspense est toujours relativement présent, chaque nouvelle a une emprise sur le lecteur. Malheureusement, une emprise de courte durée vu le nombre de pages.
J'aurais apprécié des nouvelles plus longue ou encore mieux un livre complet pour pouvoir encore plus apprécier la plume de l'auteur.

Voici un petit descriptif de chaque nouvelles :

Les maléfices du temps a reçu le Prix Masterton 2007, c'est une nouvelle mystérieuse qui parle d'une femme qui trouve une boite dans une brocante, une boite assez spéciale. Une partie de cette nouvelle m'a un peu rappelé l'histoire de la boite de Pandore.

Concernant la seconde nouvelle : Le temps d'aimer, c'est une des deux nouvelles que j'ai préféré. Une femme qui réve de son mari décédé mais également de sa propre mort. J'ai adoré le côté très sombre de la nouvelle et la touche finale m'a scotchée !

Pour la nouvelle à rebrousse temps, c'est je pense la nouvelle avec laquelle j'ai le moins accroché. Il s'agit d'un groupe d'amis qui découvre le cadavre d'une fille. Tous décident de faire comme ci ils n'avaient rien vu sauf une personne qui souhaiterait aider la jeune fille et à qui il arrive moult péripéties.

Pour ce qui est de la quatrième nouvelle, il faut dire qu'elle fait également partie de mes préférées. Un homme est retrouvé mort dans son appartement, une mort bizarre qui alerte un policier. Ce dernier va écouter les cassettes que la " victime " enregistrait pour tenter de trouver des réponses. S'en suit une histoire abracadabrante très plaisante, du style film d'horreur et suspense.

En ce qui concerne la dernière nouvelle Le temps fissuré, il s'agit d'un écrivain qui décide d'écrire une nouvelle histoire et se retrouve comme lié à l'histoire. Tout ce qu'il écrit lui arrive. C'est une nouvelle très passionnante, d'autant plus que j'adore les histoires ou il y a un écrivain comme personnage principal !

En, bref, un recueil de nouvelle très agréable, une écriture bien maniée, je ne peux que vous le conseiller.

C'est un livre qui peu faire peur avec sa couverture mais il en vaut la peine alors n'hésitez pas à le découvrir car en plus de ça c'est un format poche donc pas très cher !
Pour ma part je regarderais ce que Michel Rozenberg a écrit d'autre pour replonger dans cet univers que j'ai énormément apprécié, même si il est assez noir.

Chronique de Babynoux

jeudi 16 août 2012

Le grand voyage tome 1 de véronique Tarin

Année d'édition : 2012
Edition: Voy'[el]
Nombre de pages : 418
Quatrième de couverture :
Sie-Rã est une jeune fille du clan Mockoãl très indépendante. Aussi, lorsque son père lui annonce qu’il va la marier à un inconnu, elle se résout difficilement à ce triste destin. Son caractère volontaire la conduit même à se révolter quand elle comprend que ce mariage ne correspond en rien à ce qu’elle attendait. Confiée aux bons soins d’un homme mystérieux, des sentiments troublants naissent en elle. Commence alors un très long périple, jalonné de surprenantes rencontres. Au cours de ce voyage émaillé d’épreuves, Sie-Rã découvre les extraordinaires facultés qui sommeillent en elle.


"Sie-Rã appartient au clan Mockoãl, l’un des peuples nomades de la caste des Sans-Foyer. Elle a été promise à un fiancé qui est Négociant et dont elle ne connaît même pas le nom. Une fois mariée, elle ne verra plus jamais sa famille. Cependant, le mariage n’a pas lieu et Sie-Rã est vendue comme esclave à Goãlar, son maître. Son père était-il au courant de cette destinée ?

Dans la première partie du roman, nous suivons Sie-Rã qui fait connaissance avec les autres femmes esclaves de Goãlar. Dans la deuxième partie du roman, Sie-Rã et les autres esclaves partent pour un long voyage où Sie-Rã découvrira un peu plus Goãlar et subira des tests. Enfin, dans la dernière partie du roman, le voyage continu dans l’espace jusqu’à atteindre la destination finale (que nous aurons le plaisir de découvrir dans le deuxième tome). Sie-Rã découvre alors ce qui se cache en elle et donc le but de ce long voyage.

La plume de Véronique Tarin est très agréable à lire. Son roman est divisé en trois parties (continent, planète, espace) et ne contient pas de chapitres.

L’univers créé par l’auteur est très riche. Les lieux ainsi que les personnages sont bien détaillés. Malgré quelques passages ennuyeux, je me suis facilement plongée dans l’histoire. Je l’ai d’ailleurs vécue avec Sie-Rã puisque, comme elle, on ne découvre le but de ce voyage qu’à la fin ; la lecture ne nous laissant découvrir que certains éléments de l’intrigue d’ici là.

Concernant Sie-Rã, je l’ai beaucoup aimé au début du roman puisqu’elle pensait se marier mais a été finalement vendue comme esclave à Goãlar. Elle ne manquera de rien au sein de la demeure de son maître et habitera avec d’autres femmes esclaves. Sie-Rã a un fort caractère et compte bien s’échapper de l’emprise de son maître à la moindre occasion. Mais quand celui-ci décide qu’il est temps pour elle de remplir son rôle d’esclave, elle lui succombe très facilement… D’ailleurs, à plusieurs reprises elle ressent de la jalousie lorsque Goãlar est avec une autre esclave. Par contre, Sie-Rã évolue tout au long du roman et fini par découvrir ce qui se cache en elle. Je dois avouer que je n’ai pas du tout aimé cette nouvelle Sie-Rã. Elle s’éloigne des autres esclaves qui étaient devenues ses amies et n’hésitera pas à faire des choses horribles en y prenant du plaisir.

Quant à Goãlar, je l’ai bien sûr trouvé répugnant. C’est un homme qui a besoin de beaucoup d’esclaves sexuelles et rien que pour ça, on ne peut pas l’apprécier. Il est vrai qu’il essaye quand même de leur offrir une belle vie, il ne les maltraite pas non plus. Je l’ai trouvé trop manipulateur et pas du tout sincère. Je ne l’ai pas plus apprécié à la fin de ma lecture.

Des personnages secondaires ont également leurs importances mais je ne peux pas parler de tout le monde et je vous laisse les découvrir lorsque vous lirez ce livre.

Dans l’ensemble, j’ai passé un bon moment de lecture avec ce premier tome dont l’univers est bien travaillé et riche. En outre, la fin de ce premier tome me donne envie de découvrir la suite qui me semble assez prometteuse.

Je remercie Louve et Mort-Sûre ainsi que les éditions Voy’[el] pour m’avoir fait passer un bon moment de lecture dans le cadre de ce partenariat."
Chronique de Titisse

Abraham Lincoln, chasseur de vampires de Seth Grahame-Smith

Année d'édition: 2012
Editions : J'ai lu
Nombre de pages : 406
Quatrième de couverture :
Abraham Lincoln, 16e président des Etats-Unis d’Amérique est connu pour avoir sauvé l’Union et libéré des millions d’esclaves des chaînes de l’oppression, mais son combat contre les vampires est resté dans l’ombre jusqu’à ce que Grahame-Smith mette la main sur son journal secret.
Il est la première personne à avoir posé ses yeux sur ce journal depuis plus de 140 ans. A l’aide des notes du président défunt, l’auteur écrit une grande biographie, reconstruisant la vraie vie du plus grand leader américain, révélant aussi l’histoire secrète de la Guerre civile et le rôle des vampires aux Etats-Unis.
 
 
Abrahm Lincoln est un enfant modeste. Entouré de sa famille, il ignore que dans l'ombre des créatures avides de sang guettent. Pourtant, la vérité finira par se dévoiler à ses yeux d'enfants et le jeune garçon grandira dans la haine des vampires. Et lorsque l'un d'eux Henry Sturges lui propose de lui apprendre à les tuer et à les connaître pour mieux les anéantir, Abraham acceptera de suite la proposition de ce vampire atypique.
Peu à peu, il deviendra un grand chasseur de vampires, mais il découvrira aussi les enjeux politiques et humains qui se jouent dans cette lutte continue contre les suceurs de sang. Et pour lutter plus efficacement, il prendra une arme que chaque homme peut comprendre : les mots !

De naissance modeste, Abraham deviendra un grand homme qui luttera non seulement contre les vampires, mais aussi contre l'esclavage.


Abraham faisait partie des romans que je voulais à tout prix découvrir même si j'avais peur d'être déçue comme ce fut le cas pour victoria Reine et Tueuse de vampires. Seulement, je dois bien avouer qu'ici le roman est mieux construit et bien plus cohérent dans son ensemble. Seth Grahame-Smith nous plonge dans l'histoire dès le début et fait de nous un confident. Dans ce roman, il sera très difficile de juger le style de l'auteur parce que le roman alterne entre passages narratifs du point de vue d'un narrateur omniscient à un narrateur interne lorsqu'il s'agit des passages du livre d'Abraham. Ça permet non seulement de découvrir le personnage en profondeur et de se sentir un peu lui, mais aussi d'avoir un oeil extérieur sur sa lutte et sur ce monde qui l'entoure. Un excellent choix qui fonctionne à merveille. De ce fait, on est vraiment à la limite d'un roman fantastique historique et la frontière entre ce qui est vrai ou pas et extrêmement mince.


L'histoire est captivante à bien des points de vues. La jeunesse d'Abraham m'a beaucoup plu. On découvre un enfant à l'esprit vif et courageux, mais surtout un enfant meurtri dès son plus jeune âge. La vie de ce personnage est vraiment passionnante et nous permet de comprendre le rôle qu'il aura contre l'esclavage, et ce, dès le début de sa vie. Cet homme qui va perdre de nombreuses personnes qui lui sont chères, qui va grandir tantôt dans la pauvreté tantôt dans la richesse lorsqu'on lui fera prendre conscience de la force intérieure en lui pour devenir un meneur. Ses deux combats sont assez similaires. Il refuse que les noirs soient des esclaves tout comme il n'accepte pas que l'homme soit l'esclave des vampires. Et il fera tout son possible pour lutter contre les deux. J'ai aimé ces deux aspects du roman parce qu'ils sont tellement bien retranscrits et raconté qu'on s'y croirait presque !

Ce que j'ai également aimé c'est qu'il utilise deux armes différentes pour lutter contre chaque aspect de l'assouvissement humain. La parole et les mots pour protéger les noirs et leur permettre d'être libres et la force et le courage pour lutter physiquement contre les vampires même si petit à petit il vieillit et donc ne se sent plus apte à agir de la sorte.

D'ailleurs, les vampires sont assez différents de ceux qu'on rencontre. Ils peuvent sortir à la lumière du jour, cela les aveugles juste un peu et les affaiblit légèrement. Ils sont foncièrement mauvais et n'hésitent pas à user de pratique de tortures sur les vivants pour se nourrir d'eux, mais aussi pour se divertir. Les vampires sont ambitieux et loin d'eux l'idée ou l'envie de se montrer séducteur et romantique.

J'ai également adoré les photos de l'époque pour donner une véritable dimension historique au roman !

C'est réellement une belle et grande aventure que nous propose l'auteur et j'ai vraiment lu ce roman comme une leçon de courage et de persévérance.


Mais que serait ce roman sans tous ces personnages qui apparaissent ? Abraham est un homme courageux, ambitieux, détruit et torturé. Perdre des membres de sa famille et certains de ses propres enfants va petit à petit le faire sombrer dans une sorte de perte de contrôle et on le verra sombrer dans la dépression tout comme son épouse Mary qui ne supportera pas de voir ses enfants mourir et son époux mener une guerre aussi importante. Henry Sturges, le vampire m'a captivée. Il est tellement différent des autres vampires. Il veut vivre en paix, ne se nourrir que lorsqu'il en a vraiment besoin et rester dans l'ombre, sans causer plus de dégâts que nécessaire dans le monde des vivants. Je pourrais également parler de tous les alliés d'Abraham comme Jack Armstrong, ce grand gaillard très fort qui ne réfléchit que très peu et qui sera fidèle à son ami ou de Speed ce frêle homme qui pourtant luttera de tout son coeur pour venir à bout des vampires.


En bref, je ne suis pas loin du coup de coeur, mais il m'a manqué ce petit quelques chose en plus pour me faire adorer ce roman alors que toutes les conditions étaient réunies. Petite chose en plus, je suis allée voir le film après avoir terminé ce roman et ne vous fiez pas au film qui m'a bien plu, mais qui ne comporte que 2/10 des événements du roman. Abraham Lincoln est donc un roman à dévorer, à apprécier et à lire de toute urgence !
 
Chronique de Louve 

Quadruple assassinat dans la rue de la morgue de Cécile Duquenne

Année d'édition : 2012
Edition: Voy'[el]
Nombre de pages : 184
Quatrième de couverture :
Népomucène, préposé à la Morgue, mène une vie tranquille et nocturne en compagnie de Bob, vampire d’environ 150 ans d’âge. Lorsqu’il manque devenir la cinquième victime d’un mystérieux assassin, son ami de longue date mène l’enquête. L’immortel est certain qu’une autre créature surnaturelle a commis le massacre.
Ainsi commencent les aventures des Nécrophiles anonymes


Tout d'abord je voudrais remercier le forum Mort Sûre et les Editions Voy'[el] pour ce partenariat, j'ai vraiment eu un grand plaisir à découvrir ce superbe livre.

L'histoire est surtout centrée sur notre duo, Népo et Bob. Ils sont assez particuliers, ils sont passionnées par les cadavres et ils aiment faire des expériences un peu spéciales. Si vous aimez l'humour noir et le morbide ce livre est fait pour vous, moi j'ai adoré.
L'intrigue est plutôt courte mais bien construite, j'ai découvert le coupable qu'à la fin. Ce premier tome sert surtout à planter les bases de la série.
J'ai apprécié les références culturelles, notamment le passage sur Buffy.

Côté personnage, Je les ai trouvé assez atypiques et j'ai vraiment apprécié.
Népomucène (dit Népo) : Assez banal au départ, il ne vit que pour son boulot, il n'a pas de vie social, pas très beau... et pourtant on s'attache à ce personnage.
Robert Joachim Charles-Henry de Bruyère (dit Bob) : Il est loin des vampires qu'on a l'habitude de voir dans les livres actuels, on est loin du super vampire, pleins de testostérone. La discussion où il explique la vie sexuelle des vampires n'est pas très flatteuse, ça change et ça fait du bien.
Edgar : c'est le mentor de Népo, il est fan de taxidermie et son rêve c'est d'empailler un loup-garou. J'ai bien aimé ce personnage, je l'ai trouvé amusant.
Mallory : c'est une jeune enquêtrice sur le surnaturel.
Basil : c'est un ami de longue date de Bob.

Le style de l'auteur est fluide et dynamique. J'ai beaucoup apprécié l'humour et le style de Cécile Duquenne. Son livre se lit très vite, même trop vite, à mon plus grand regret.
Je trouve la couverture très jolie, j'aime beaucoup ce style, pour info c'est une illustration de Jérémie Fleury.

Pour conclure, vous l'aurez compris j'ai beaucoup apprécié ma lecture, je vous le conseille vivement, j'ai vraiment hâte de découvrir la suite.

Chronique d'Alexia77

lundi 13 août 2012

Blanc comme la nuit de Ann Cleeves

Année d'édition : 2012
Edition: pocket
Nombre de pages : 448
Quatrième de couverture :
Macabre découverte à Biddista, petit hameau des Shetland. Dans une cabane de pêcheur, un homme est retrouvé pendu, le visage recouvert d'un masque de clown.
L'inspecteur Jimmy Perez ne croit pas au suicide. Mais personne ne semble connaître la victime et l'affaire piétine.
Et puis la tragédie frappe : Roddy, enfant chéri de l'île, jeune violoniste célèbre, est découvert mort au pied de la falaise.
Nuits blanches et jours sans fin pour Jimmy Perez qui doit faire la lumière sur le passé d'une petite communauté trop idyllique...


Tout d'abord, un gros merci au forum Mort-Sure et aux éditions Pocket pour m'avoir fait découvrir ce thriller tout à fait intéressant et du même coup, une auteure que je ne connaissais pas.

Son style est très clair et elle ne s'embourbe pas dans des descriptions sans fin. J'ai trouvé qu'elle avait un talent particulier pour décrire l'atmosphère et les paysages dans les Shetland; là ou la plage rencontre les collines. Un petit village bien tranquille dans lequel tout le monde se connait et ou il n'y a pratiquement aucune intimité. On a l'impression que le roman avance tout le temps et que l'auteure nous met volontairement des indices pour qu'on soupçonne le meurtrier, mais en fait, on est en général toujours dans l'erreur peu importe qui nous paraît louche.

Les personnages sont très bien décrits dans leur caractère respectif, mais aussi dans leurs habitudes de vie. Au départ, il y a les deux inspecteurs qui dirigent l'enquête; Perez et Taylor. L'un est calme, réfléchi et posé alors que l'autre carbure à l'insomnie et au café. Perez prend le temps de bien analyser les détails et les preuves alors que Taylor souhaite voir aboutir l'enquête le plus rapidement possible. Sans oublier la rivalité que ces deux enquêteurs ont ensemble à savoir qui découvrira l'identité du meurtrier en premier! Un autre personnage important est la diva Bella, artiste peintre qui adore être félicitée et admirée. Elle est un peu imbue de sa personne, attirée fortement par les hommes qui tombent à ses pieds, mais quand elle va découvrir que son neveu est mort, son attitude va changer considérablement, car elle ne vivait que pour lui. Peter, l'écrivain renommé qui passe presque l'entièreté de sa journée à regarder les gens par la fenêtre, a une façon de répondre aux questions des enquêteurs qui fait en sorte que ces derniers n'aiment pas vraiment sa personnalité En fait, tous les gens habitant aux Shetland ont une façon d'agir et des réponses aux questions louches qu'ils pourraient presque tous être soupçonnés des meurtres survenus dans la région. Les enquêteurs ont constamment l'impression qu'ils omettent volontairement des informations pour cacher la vérité.

L'intrigue est menée de façon graduelle et on peut constater que l'auteure ne précipite pas les indices. Elle prend le temps de bien mettre en scène les habitants des Shetland et leur quotidien et de bien établir les relations de parenté entre chacun d'eux. Les circonstances entourant le meurtre sont très mystérieuses. Un homme se met soudainement à pleurer à genoux en pleine séance de vernissage et quelques heures plus tard, cet homme est retrouvé pendu dans une cabane avec un masque de clown. Cet homme est un étranger de la région et n'est pas connu de personne à priori. Cependant, c'est à force d'interrogatoire et de souvenirs refoulés que certaines choses vont sortir et permettre de connaître l'identité de l'homme, mais aussi ceux qui l'auraient fréquenté auparavant dans la région. Certains personnages sont mis de l'avant dans l'histoire, mais ils ne sont nullement impliqués. Chacun semble vivre sa petite vie bien rangée au quotidien, mais les ragots courent vite. Parfois, certaines choses qu'on veut faire croire aux autres et qui ne sont pas vraies finissent par convaincre non seulement les autres de leur véracité, mais finalement nous-même du même coup. C'est comme un fait qu'on considère comme réel et accompli et que tout le monde en vient à partager. C'est notamment le cas sur la raison de la disparition du frère de Kenny, Lawrence.

Ce roman est la preuve que tout petit village qui parait tranquille et sans histoire peut être le théâtre d'événements terrifiants dans lesquels chacun se met à douter de ses semblables. C'est tout de même un bon message que ce roman véhicule; celui de ne pas faire confiance rapidement, mais aussi de prendre le temps de bien connaître les gens qui nous entourent même si on a grandi avec eux!

Ce que j'ai le plus aimé c'est le mystère qui est bien préservé du début à la fin. Dans un bon roman thriller, j'aime bien avoir une fin surprenante à laquelle je ne m'attendais pas, ce qui est bien réussi dans ce roman. La description des personnages les rend aussi pour la plupart tous soupçonneux ce qui rend la déduction difficile pour le lecteur.

Ce que j'ai le moins aimé, c'est que Fran ne prend pas assez de place dans l'histoire. J'aurais apprécié qu'elle participe plus à l'enquête!

Je conseille ce roman à tous ceux qui aiment les romans policiers dans lesquels la fin est imprévisible. Après l'avoir connue je me suis dite: j'aurais du y penser, ça a du sens! Mais sur le coup, tout semble si bien imbriqué que toute déduction est presque impossible (à mon avis!) À lire absolument, même si ce n'est pas un coup de coeur! Je compte bien aussi découvrir d'autres romans écrits par l'auteure.

chronique de Salsera15

La Pucelle et le démon de Bénédict Taffin

Année d'édition : 2012
Edition: Asgard
Nombre de pages : 354
Quatrième de couverture :
La jeune prophétesse Jehanne assure à qui veut l'entendre pouvoir remettre le dauphin sur son trône et bouter l'ennemi hors du royaume. Sidoine, un mercenaire sans scrupule, possédé par un esprit malin, est chargé par une puissante duchesse d'aller la chercher et de l'escorter jusqu'au Dauphin, mais il arrive trop tard : Jehanne a été assassinée par des démons à la solde de l'ennemi. Sidoine sait qu'il doit absolument ramener une jeune femme pour redonner courage au peuple et à son dauphin. Il décide alors de prendre la seule femme qu'il connaisse dans les environs, la prostituée avec laquelle il a passé la nuit précédente : Oriane.


Sidoine De Valzan est un mercenaire. Des années auparavant, une sorcière l'a fait posséder par un démon, mais personne n'est au courant. Lorsqu'on lui demande d'aller chercher une jeune femme qui entend la voix de Dieu pour permettre au dauphin de reprendre son trône et par la même occasion de gagner la guerre qui fait rage, Sidoine accepte. Mais en chemin, ses désirs masculins se font pressants et il retarde sa mission d'une nuit. Une nuit fatale puisqu'il découvre la pauvre prophétesse Jehanne morte tuée par les bhargoest des démons immenses et dangereux, ressemblant un peu aux loups-garous. Sidoine décide de tenter le tout pour le tout et décide de retrouver Oriane, la prostituée avec laquelle il a passé la nuit, pour qu'elle se fasse passer pour la prophétesse devant leur ressemblance physique. La demoiselle n'acceptera qu'à la condition que son amante Cyrielle l'accompagne. Dès lors, Sidoine devra protéger deux femmes contre les assauts répétés de l'ennemi dont la sorcière Njorg laquelle veut à tout prix s'emparer de Sidoine afin de régler un différent du passé.

Mais le mercenaire courageux et fort permettra à Oriane de rencontrer le dauphin et de mener une immense guerre territoriale. Seulement le pouvoir va lentement monter à la tête de la jeune femme qui ne pensera plus qu'à une seule chose : retrouver la femme qu'elle aime et qu'elle a perdue au début de cette guerre qui n'était pourtant pas la sienne.

J'ai pris un énorme plaisir à savourer ce roman. Le style de Bénédict est travaillé, fluide et abordable par tout âge, même si je pense déconseiller ce roman au moins de 15 ans pour certains passages assez crus ou explicites. Revoir le mythe de Jeanne D'Arc de cette manière c'est risqué et difficile et pourtant le pari est plus que réussi. J'ai revu avec ce roman l'incroyable histoire de notre chère Jeanne d'Arc, mais en plus fantastique avec le côté magique qu'a apporté l'auteur ainsi que le côté faussement pieux de la jeune femme qui va remplacer notre Jehanne. Franchement du style, je n'ai aucun reproche à faire tant il m'a plu et permis de savourer ma lecture sans souci. J'ai d'ailleurs aimé les fins de chapitres qui nous permettent de voir ce qu'il se passe du côté de l'ennemi. Une excellente idée.

L'histoire a su me conquérir facilement. Parce qu'elle est pleine d'actions, de rebondissements, de passages drôles (le démon de Sidoine m'a donné de sacrés fous rires avec sa répartie très perverse !) et de scènes assez tendres. Si une guerre est dépeinte en fond de toile, on assiste davantage à la naissance d'un véritable amour envers cette prophétesse qui apporte du courage aux Hommes. Elle va leur permettre de penser que la victoire est à leur portée et chose étonnante ce roman m'a fait penser à Légende de David Gemmell pour ce côté là. Une personne qui parvient à tout changer pour tout un peuple et à lui redonner de l'espoir. Le côté guerre et stratégie politique est également bien mis en avant en plus de la romance entre nos héros. Ça permet de doser les ingrédients dans une juste mesure et de ne pas trop en faire d'un côté ou de l'autre. Oriane va vraiment prendre son rôle à coeur et va tout faire pour que les hommes la suivent jusqu'au bout de cette bataille et même au-delà afin qu'elle-même puisse retrouver son amante qui est tombée aux mains de l'ennemi. Je ne trouve aucun défaut au niveau de l'histoire puisque le tout s'imbrique avec cohérence et permets au lecteur de vivre une véritable aventure.

Mais si l'histoire a autant su me plaire, je pense que c'est également grâce à sa panoplie de personnages atypiques. Sidoine m'a semblé être un gros ours. Un homme fort, viril et courageux, qui ne craint pas le danger et les combats, mais qui fond très vite devant la femme qu'il aime. Son côté bestial lui vient sans doute du bhargoest qui vit en lui et n'hésite pas à donner de l'humour à ce roman. Bien sûr notre véritable héroïne c'est Oriane, une prostituée qui se verra sous le feu des projecteurs afin de redonner le trône au dauphin. Pourtant, elle prendra sa mission très à coeur et plus encore lorsqu'il sera question de sauver la femme qu'elle aime tant.

On peut dire que Benedict Taffin signe ici un excellent roman fantastique qui utilise habilement l'histoire de Jeanne d'Arc pour en faire un roman plus détonnant que ce que l'on peut penser. De toute façon, la couverture vous met en garde ! On ne ressort pas indemne de cette bataille ! Un véritable coup de coeur pour ma part !

Chronique de Louve

dimanche 5 août 2012

Les enfants de cendres de Kristina Ohlsson

Année d'édition : 2012
Edition: J'ai lu
Nombre de pages : 445
Quatrième de couverture :
Au milieu d'un train bondé, une petite fille disparaît. En dépit d'une centaine de témoins potentiels, personne n'a remarqué quoi que ce soit. Sa mère était descendue sur le quai pour passer un coup de fil, et n'a pu regagner le train à temps. Affolée, elle a alerté les contrôleurs qui ont gardé un oeil protecteur sur l'enfant endormie. Pourtant, à l'arrivée en gare de Stockholm, la fillette s'est volatilisée. On ne retrouve que ses chaussures sous la banquette... Une équipe de police, assistée par l'enquêtrice Fredrika Bergman, est chargée de l'affaire. Mais quand l'enfant est découverte dans le nord de la Suède, morte, les mots « non désirée » inscrits sur le front, le dossier se transforme en cauchemar : un tueur impitoyable est dans la nature, et la petite Liliane n'est que la première d'une longue liste...


En guise d'introduction à cette chronique, je souhaite remercier les éditions J'ai lu et le forum Mort-Sûre d'avoir permis la réalisation de ce partenariat. Une fois de plus, je n'ai pas été déçue. Il sera donc facile d'écrire une chronique élogieuse pour un autre de leurs ouvrages.

Après avoir lu Stieg Larsson et Camilla Läckberg, deux auteurs suédois ayant connu un immense succès à travers le monde c'est avec beaucoup d'enthousiasme que j'ai débuté la lecture de ce roman. "Les enfants des cendres" est le premier roman de Kristina Ohlsson et j'espère sincèrement que ce ne sera pas le dernier. Il y a bien sûr des points forts tout comme quelques points faibles mais je ressort de cette lecture assez satisfaite. Je suis décidément une adepte de la littérature scandinaves!

Le train qui devait amener Sara et Lilian Sebastiansson à la gare de Stockholm était bondé. Les gens était tous ancré dans leur routine habituelle, perdus dans leurs pensées et personne n'a remarqué que la petite Lilian était resté dans le train alors que sa mère restait sur la quai. Arrivé à la gare, on ne retrouve que les souliers rouges de la petite fille restés sur la banc. Cette dernière manque à l'appel. Pour Fredrika Bergman et ses collègues c'est le début d'une longue et difficile enquête. Lorsque le corps de Lilian est finalement retrouvé morte à des kilomètres de l'endroit de sa disparition l'enquête se corse et les enquêteurs Recht, Peter et Bergman doivent faire vite avant que le meurtrier ne recommence.

Tout d'abord, l'histoire à la base semble assez peu originale mais elle reste poignante. Je m'attendais à une histoire assez simple et vite résolue. La disparition et le meurtre d'un enfant est un thème qui touche inévitablement une corde sensible chez tout le monde. On ne peut pas rester de marbre devant une histoire comme celle-là. Elle commence très vite dès le premier ou le deuxième chapitre.
Les éléments de l'enquête sont amenés au compte-goutte ce qui est à la fois frustrant mais divertissant. Le point très positif de ce roman tourne autour de l'enquête. L'auteur sait nous tenir en haleine car l'enquête n'est résolue qu'à la toute fin. Le côté mystère, investigation est bien présent mais j'aurais aimé que l'on approfondisse un peu plus le côté thriller. Il manquait quelque chose. J'ai eu constamment l'impression que l'auteur avait peur d'approfondir dans les détails sordides qui font d'un thriller ordinaire un très bon thriller. Elle se contente de rester en surface, d'énoncer distraitement les faits comme si elle se gardait une certaine réserve. J'ose espérer que les prochaines aventures de Fredrika Bergman auront plus de consistance.

Deuxièmement, j'ai trouvé les personnages assez insipides. Une fois de plus j'ai eu l'impression que l'auteur ne voulait pas approfondir.
Ils possèdent tous des personnalités qui devraient être mieux exploités. Ils sont chacun une histoire, un passé et une façon de pensée très différente et je trouve dommage que l'on ne creuse pas un peu plus dans leurs émotions et mentalité. J'ai trouvé que l'auteur restait à la surface et ne se permettait pas d'aller dans le vif du sujet. Il y avait un très grand déséquilibre entre l'enquête et la vie des personnages.
Je ne me suis pas particulièrement attaché à l'un d'eux justement à cause de cela. Je tiens pourtant à souligner que le travail effectué en ce qui concerne la vie cachée des personnages liés à l'enquête est particulièrement réussi. Il y a beaucoup d'éléments et beaucoup de liens à faire mais l'auteur a su semer le doute dans mon esprit à plusieurs reprises.

Troisièmement, j'ai été plutôt surprise par la plume de l'auteur bien que je le répète j'aurai préféré beaucoup plus de détails et de profondeur. On se sent tout de suite à l'aise avec sa plume, fluide et direct. Les pages se tournent presque d'elles-mêmes. Une fois ce roman commencé il a été impossible de m'arrêter. J'ai aimé la façon dont est découpé le livre. On laisse beaucoup de suspens entre chaque chapitre. On change de personnage d'une page à l'autre et malgré que parfois ce soit un peu maladroit il est assez facile de suivre le court des choses.

En conclusion, j'ai été très satisfaite de ma lecture. Je lirai très certainement d'autres enquêtes de Fredrika Bergman lorsqu'elles seront publiées. Je le conseille à tous les amateurs de romans policier et de thriller!
 
Chronique de Lady Swan

Alice et le prince barbant de Cristina Alonso

Année d'édition : 2012
Edition: J'ai lu
Nombre de pages : 189
Quatrième de couverture :
Quadras, botox et sex-appeal

Alice, la quarantaine fracassante, a enfin accepté son âge. « Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort »… Tu parles ! François, son mari, sa boussole, se détraque à son tour. Et s’il n’y avait que lui : l’épidémie gagne leurs amis. Tous sont pris d’une furieuse envie de repartir à zéro.
Coming out à la pelle, divorce-parties noyées dans le champagne, petits derniers pour la route, mariages improbables, liaisons fatales : la course au bonheur s’accélère. Et l’irrésistible Alice essaie, tant bien que mal, de garder la tête froide face aux tentations…

Je remercie Louve du forum Mort Sure et les éditions J’AI LU pour ce partenariat.

La couverture.

Une couverture représentant une femme moderne à l’air fatigué devant un ordinateur portable et un verre de champagne, surmonté du titre écrit dans deux calligraphies différentes, une très douce pour « Alice et le » et une plus agressive et entièrement en majuscule pour « prince barbant ».
La couverture donne directement le ton du livre.  Alice est exaspérée par son prince…
Le quatrième de couverture est clair, pas de doute sur le côté drôle de l’histoire.
Personnellement, j’aime beaucoup cette couverture.

Mon avis.

Je me suis vraiment beaucoup amusée à la lecture de ce livre ayant de temps à autre un gout de vécu.
Un humour omniprésent.  Une fenêtre sur la vie de quadragénaire en mal d’aventure ou tout simplement sur la vie de monsieur et madame tout-le-monde cette histoire pourrait être la vôtre, surtout si vous avez 20 ans de vie commune.
On retrouve ici l’incompréhension des femmes face à ces martiens que sont les hommes qui est au moins équivalente à l’incompréhension des hommes face à leur femme.

 Les personnages.

Alice sort à peine d’une crise existentielle et pense reprendre sa vie en main maintenant qu’elle va mieux.  C’est une femme angoissée qui craint toujours le pire pour ses enfants et son mari.  Et quand l’impensable se produit, elle est toute retournée mais fait face comme elle peut.  C’est, au final, une femme forte qui sait ce qu’elle veut, même si pour comprendre ce qu’elle veut vraiment elle commet parfois des erreurs.  Elle n’a pas toujours une vision objective des choses, parle parfois trop et trop vite, ne réfléchi pas toujours avant d’agir et est parfois impulsive, ce qui la rend irrésistible.

François est à l’âge où les hommes se remettent en question, ont envie d’aventure et de changement.  Il ne sait pas se qu’il veut ni où il en est dans sa vie ce qui entraine des décisions pas toujours très judicieuses.

Camille et Ethan sont des adolescents qui, comme tous les ados, ne comprennent rien aux parents. Ils pensent que leurs parents sont des extraterrestres et complètement fous en plus.  Ils sont bien sur égoïstes.  Rien ne les atteint tant qu’on ne bouleverse pas leur petites vies en perçant leur jolie bulle.

Les amis d’Alice sont tous plus ou moins déjantés mais que serait la vie d’Alice sans eux.

Le style.

Ecris sous forme de chapitre très court comprenant chacun un évènement de la vie d’Alice dont le point de départ est la crise de la quarantaine que subit François, son mari.  Chaque chapitre se solde par la vision qu’en à Alice et éventuellement ce qu’elle doit faire pour résoudre ses évènement.
Un style d’écriture fluide, un choix de mots efficaces, un humour débordant.

Le tout nous offre une lecture facile, drôle et très agréable.

Ma note : 4,5/5
Chronique de Cordelia1

Chronique de la mort blanche, tome 2 : Noir saphir de Nicolas Cluzeau

Année d'édition : 2012
Edition: archipel
Nombre de pages : 324
Quatrième de couverture :
Au large des grands empires continentaux l'île d'Orlandie, patrie antique des êtres-fées, n'en finit pas de se consumer. Comme si la Mort Blanche, fléau des magiciens et des druides, ne suffisait pas, la guerre civile atteint son point culminant et clame plus de victimes chaque jour.
Endrew, le nouveau Haut Roi, n'a plus que la Marche du seigneur Donnely à écraser pour asseoir sa suprême autorité. Le souverain est confiant, car dans son ombre évoluent les représentants du puissant Empire de Léristère, aux intérêts inconnus, ainsi qu'un esprit corrompu concentré sur sa vengeance.
Mais la résistance s'organise: Deirdre, fille de Donnely, part en quête d'une arme antique qui pourrait détruire Endrew. De leur côté, Arline et Sean ont découvert, grâce aux sortilèges de la Tour d'Émeraude, le moyen de mettre un terme à l'épidémie. Mais la tâche n'est pas de tout repos. Pour les deux jeunes magiciens atteints par la Mort Blanche, le temps est compté...


J'avais beaucoup apprécié la lecture du premier tome. J'avais donc hâte de lire la suite et de voir la tournure des événements. Cela dit, j'avoue avoir moins apprécié ce second opus. Je ne parvenais pas à entrer dans le roman. Il y a des périodes où c'est comme ça parce qu'en y réfléchissant, je n'ai trouvé que peu de défauts à ce roman. Aussi je pense que c'est moi qui ne devais pas être dans de bonnes dispositions pour savourer tout le contenu qu'avait à nous proposer Monsieur Cluzeau.

Le style de l'auteur est fluide. Je n'ai rien à lui reprocher. Les dialogues arrivent aux bons moments, les descriptions sont soignées, les scènes d'actions bien écrites pour paraître cohérentes. Pourtant, j'ai eu une certaine difficulté à tourner les pages de ce roman que j'ai lu en plusieurs jours (en faisant une petite pause pour tenter de me remettre dans de bonnes dispositions pour le savourer comme il se devait). Aussi je n'arrive pas à comprendre pourquoi je n'ai pas tourné les pages plus rapidement.

L'histoire avance par rapport au premier tome. Attention il est possible que je spoile légèrement étant donné que c'est un second tome ^^ .
On suit donc l'avancée de cette bataille qui se profile dans le premier opus avec un quart du roman qui se concentre sur une bataille plutôt navale. J'ai apprécié ce passage, mais je l'ai trouvé un peu long. À côté de cette guerre qui débute, on suit plusieurs autres groupes de personnages qui eux luttent contre la maladie de la mort blanche ou souhaite tuer le nouveau Haut Roi qui a débuté la guerre. L'auteur nous permet d'en savoir davantage sur les conséquences de cette maladie et de la guerre que ce soit au niveau politique ou humain, mais je n'ai pas réussi à me sentir vraiment concernée par tout ce qu'il se passait dans ce second opus. Je le lisais un peu sans être dedans et sans vraiment prendre en compte tout ce qui était dévoilé. C'est dommage parce que j'adore ce genre de roman qui n'épargne personne et où l'auteur nous fait découvrir un univers riche et vaste où on parvient même à s'attacher aux personnages les plus antipathiques.
Les seuls passages qui me captivaient c'étaient ceux mettant en scène le groupe de magicien parce que je souhaitais comme eux, trouver un remède à cette étrange maladie qui détruit le peuple magique. Heureusement, je pense que l'auteur a su alterner grâce à ses chapitres les événements du récit puisqu'on alterne ici entre chaque groupe pour bien comprendre l'étendue des effets de cette bataille.
Par contre, il y a bien une chose que j'ai beaucoup appréciée c'est la fin de ce second tome. Wahou! Là, ça donne envie de lire la suite ! Quel rebondissement ! Quelle tragédie ! Pourquoi l'auteur fait-il toujours mourir des personnages qu'on apprécie ? Rha quel sadisme ! lol.

Des personnages, à part Parshah que j'ai vraiment adoré une fois de plus, je n'ai eu aucun autre coup de coeur. Certes, Endrew me plait beaucoup malgré sa folie et son ambition démesurée, mais il est humain et agit en tant que tel. Deirdre a un rôle capital et il est bien dommage de voir ce qui lui arrive ! Ijane est toujours aussi mystérieuse et j'aurais aimé que les personnages aient davantage d'âme et de coeur. Je pense que c'est ça qu'il manque au roman. Les héros sont crédibles et bien construits, mais on a l'impression qu'ils sont des automates et de ce fait on n'arrive pas à en apprécier plus certains que d'autres ! Dommage !

En bref, c'est un bon second tome, mais il m'a manqué ce petit plus qui aurait pu me le faire vraiment apprécier. J'aurais voulu retrouver Lorcan que j'appréciais tant et ne pas voir un autre personnage mourir comme ça ! Un second tome qui plaira à ceux qui ont su apprécier le premier opus !

Ma note : 3/5
Chronique de Louve


Encore une fois, merci au forum Mort-Sûre et aux éditions Galapagos pour l'envoi de ce livre. J'avais beaucoup aimé le premier tome, et j'étais impatiente de découvrir la suite des aventures de nos héros.

Je ne peux commencer sans vous parler de la couverture, avec cette fois-ci Ferhian le troll, l'un de mes personnage préférés. Superbement réalisée, elle représente parfaitement l'ambiance du livre : sombre, menaçante et floue.

La mort blanche continue sa macabre avancée et prend de plus en plus de vies. Nos jeunes héros ont déjà beaucoup à faire pour la combattre, pourtant, un autre fléau va toucher le peuple des hommes-bêtes. Endrew, qui se proclame toujours comme étant le Haut-Roi, n'a plus que la Marche de Donelly, le père de Deirdre, à conquérir. Quand à Deirdre, elle est partie en quête de l'épée de son ancêtre, mais tout ne se passe pas comme prévu, et elle devra surmonter de nombreux obstacles avant de pouvoir affronter Endrew en duel.

Malgré que ce soit une suite, il m'a fallu un certain temps avant de m'immerger dans l'histoire. Il y a beaucoup de personnages, on change souvent de points de vue, et si ça rythme bien le récit, je me suis sentie tout de même un peu perdue, et au final, on sait peu de choses sur tout ce petit monde. Les personnages sont du coup un peu distants du lecteur, et c'est un point que je regrette beaucoup. J'aurais aimé me sentir plus proche d'eux.
Dans le tome 1, un personnage disparaissait brutalement, et je pensais (ou j'espérais, oui, je l'avoue) le retrouver ici, et ce ne fut malheureusement pas le cas. Même si j'ai beaucoup aimé Ferhian et son humour, ou la mystérieuse Ijane, il m'a manqué quelque chose.
En fin de compte, Deirdre et Endrew sont les deux personnages les plus travaillés et les plus intéressants. Leur histoire est tragique, avec un passé douloureux et compliqué. On comprend les raisons qui les ont poussé l'un comme l'autre à être ce qu'ils sont aujourd'hui. Et même si leurs objectifs sont diamétralement opposés, il existe un lien.

C'est un second tome placé sous le signe de l'action : il y a beaucoup de batailles, surtout sur la mer, tout est bien décrit à chaque fois, il n'y a pas de temps morts, pourtant j'ai trouvé ces passages un peu longs. Je ne suis pas très fan de tout ce qui touche aux navires, et, j'ai vraiment eu du mal à apprécier pleinement ces passages de batailles.
L'univers est toujours aussi sombre, et intrigant. Certains passages font froid dans le dos, d'autres nous émerveillent totalement. Le bestiaire est toujours aussi intéressant, avec les licornes, les hommes-bêtes...

En bref, un second tome qui m'a un peu moins convaincue, et dans lequel il se passe beaucoup de choses, peut-être un peu trop pour pouvoir pleinement apprécier tous les personnages et leurs aventures. Une fin tragique, inattendue et bouleversante, avec des révélations que je n'avais pas vu venir, laissant nos héros dans des situations désastreuses et qui donnent vraiment envie de lire la suite.

Ma note : 3.5/5

Chronique de Michou

Enchantment emporium de Tanya Huff

Année d'édition : Juillet 2012
Edition: J'ai lu
Nombre de pages : 604
Quatrième de couverture : S'ils préfèrent rester discrets, les membres de la famille Gale sont néanmoins capables de lancer de puissants sorts qui pourraient changer le monde. La jeune Alysha Gale, qui ne peut plus supporter que ses tantes se mêlent de sa vie privée et de l'utilisation qu'elle fait de ses pouvoirs, décide de gagner Calgary pour aider sa grand-mère à tenir une curieuse boutique.


Disons le tout net, il s’agit d’un pavé car sous format poche, il frôle les 600 pages… qui se lisent comme on boirait du petit lait.
Et ce pavé, ce n’est pas de la bit-lit. Ni vampires, ni loups-garous. Ca change un peu (et ça fait du bien) de revenir à un bon roman d’urban fantasy, avec sorcellerie, féérie et… dragons. Ce que j’ai le plus apprécié, c’est que l’auteur considère ses lecteurs comme des personnes autonomes et ne s’est pas sentie obligée d’expliquer en long, en large et en travers comment fonctionne le clan Gale et ses particularités, ce qui a évité le côté « encyclopédique ascendant documentaire éthologique » que je trouve souvent lourd dans les romans. Je sais que cela ne plaira pas à tous les lecteurs, personnellement j’adhère à ce procédé. J’aime que l’auteur pose les choses telles qu’elles sont dans son univers et me laisse me les approprier. Les lecteurs qui aiment qu’on les prenne par la main risquent de se sentir un peu perdus.

Car le clan Gale n’est pas de tout repos. La relation entre les tantes, les cousins, les filles et les garçons est à la fois complexe et délicieusement décadente. Ce qu’on comprend vite, et c’est le principal, c’est qu’il ne faut pas les emmerder. Allie venant de perdre son job, elle revient tout naturellement au sein de sa famille le temps de faire le point. C’est là qu’elle reçoit un courrier annonçant le décès de sa grand-mère et l’héritage que celle-ci lui octroie : une boutique à Calgary. Morte, l'excentrique grand-mère ? Impossible, les tantes l’auraient senti. Disparue, par contre, cela parait évident. Elles encouragent donc Allie à reprendre la boutique, ce qui sera une idéale couverture pour enquêter sur la disparition de son aïeule. En arrivant, Allie découvre que non seulement la boutique est pleine de charmes et d’objets de pouvoirs dont certains sont loin d’être inoffensifs, mais que sa grand-mère a parmi ses clients une faune étrange. À commencer par Jo, un Leprechaun que la jeune femme s’empresse de recruter. Mais surtout, plus étonnant, les ombres dans le ciel et la réaction des pigeons à leur présence en disent long. Il y a des dragons qui planent entre les tours de Calgary. Qu’est-ce que cela peut bien signifier ? Comment ont-ils pu « passer » ? Sont-ils liés à la disparition de la grand-mère ? Malgré les déboires de sa cousine Charly qui a bien du mal à la rejoindre, son ami d’enfance Michael qui débarque à cause d’une peine de cœur, le cousin Roland qui arrive pour vérifier la paperasse, et ce journaliste, Graham, bien décidé à l’interviewer, Allie conserve les choses en main et trouve toujours des arguments afin de repousser l’inévitable : appeler les tantes au secours.
Après tout, tant que l’on parvient à vendre des yoyos…

Le roman fourmille de plein de petites anecdotes tour à tour amusantes, décalées, le franc-parler est constant et les situations souvent croustillantes. Il y a de très bonnes idées et elles sont génialement exploitées. Seul défaut que j’ai trouvé (il en fallait bien un) : certaines tournures de phrases, certaines répliques de dialogues, n’ont aucun sens (ou presque). J’ignore si le problème est d’origine ou s’il y a eu des soucis de traduction, mais ça m’a parfois sortie de ma lecture.

Notez que la quatrième de couverture - celle du roman - est trompeuse, comme je l’ai signalé plus haut. D’une part, Allie n’est absolument pas la narratrice (le point de vue est majoritairement focalisée sur elle, mais pas que), d’autre part, elle n’est pas si soulagée que ça de quitter le clan pour Calgary. Son lien avec sa famille est très fort, ce qui fait que les séparations sont douloureuses, et cela donne une dimension très intéressante à celles-ci.

Pour en savoir encore plus :

Lien vers la fiche du roman sur le site de l’éditeur :
http://www.jailu.com/albums_detail.cfm?id=42378

La page Wiki de l’auteur :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tanya_Huff

Le portfolio de la photographe (couverture)
http://reilika.com/

Chronique de Roanne

vendredi 3 août 2012

Fantôme de chair de David Gibert

Année d'édition : 2012
Edition: Asgard
Nombre de pages : 310
Quatrième de couverture :
Une malédiction née sur un bûcher.
Une séductrice qui hante nos rêves depuis des siècles.
Une prédatrice au charme sulfureux qui se délecte des âmes corrompues, leur infligeant les supplices infernaux.
Qui est cet être d’une beauté surnaturelle ? Un succube ? Un ange exterminateur ?
Une femme brisée, prisonnière de sa folie ?
William, tombé sous son emprise, est prêt à franchir les portes de la mort pour percer son secret.

Tout d'abord, un grand merci aux éditions Asgard / Lokomodo et à Louve du forum Mort Sûre de m'avoir permis de découvrir ce livre fantastique !

D'un style intriguant et de manière fluide, David Gibert nous entraîne dans les méandres d'un esprit tortueux et torturé... « Surprenant » est le mot qui me vient d'emblée à l'esprit en songeant à toute cette histoire.

Une femme mystérieuse, un chevalier servant, des âmes torturées, une possession démoniaque, un passé brisé, un désir de vengeance jamais inassouvi et un inspecteur entêté sont les éléments de ce roman riche en rebondissements.

En m'apercevant qu'après quelques chapitres seulement nous entrions dans les pensées de Lise, je me suis demandé si cette femme étrange n'allait pas être dévoilée trop vite et la suite devenir une banale histoire de fantôme torturé comme on en a vu tant...Mais en fait l'histoire regorge de surprises inattendues. Si bien que même en supposant la fin, on se demande jusqu'au bout comment cela va-t-il bien pouvoir finir...

L'ambiance est continuellement oppressante, même dans les moments de repos des personnages, où tout va bien, on n'arrive jamais à oublier le danger qui rode autour d'eux, le démon ne dort jamais vraiment...
Il y a un bémol cependant, ce sont les personnages en eux-même. J'ai trouvé Lise et William, les personnages principaux, assez décevants dans leur personnalité. Pour Lise, avec ses 1000 années d'expérience, semble encore assez naïve et ses discours sont parfois plats. Et j'ai trouvé William dépourvu de caractère. Son tempérament est certes d'être passif, ce qu'il tente à modifier tout au long du roman, mais il est du même coup presque inintéressant puisqu'il manque un peu de profondeur (malgré son passif). Ces deux personnages ont parfois des pensées et répliques quelque peu...niaises.

L'inspecteur est je trouve le personnage le plus abouti et il est quasiment le personnage le plus mystérieux de l'histoire. Je trouve donc dommage qu'on ne sache pas ce qu'il devient ni comment il a pu s'en sortir...Ni ce qu'il en est de sa « force psychique » (pour ne rien dévoiler). Quant à l'entité ancestral qui habite Lise, ce démon dont on n'arrête pas de parler, on ne découvre que succinctement son origine. Il aurait donc été intéressant de développer ce point.

Mais ces éléments manquants ne nous empêchent en aucun cas d'être captivé d'un bout à l'autre de l'histoire. Que ce soit dans la « réalité », ou dans l'univers de Lise, l'envie d'en savoir toujours plus est omniprésente.

Un dernier point que je tiens à préciser, si une autre édition sort de ce livre, il y aura des erreurs de frappe et des fautes à corriger ainsi que des répétitions inutiles à enlever.
Un exemple p.262 : avec la dernière phrase du 3e paragraphe et la première phrase de l'avant dernier paragraphe (qui se suivent)
« Peut-être y avait-il un autre moyen de briser la malédiction ?
Alors qu'il se demandait s'il y avait un autre moyen de briser la malédiction[...] »

(j'ai noté environ 13 endroits qui m'ont perturbés pendant la lecture qui concernent fautes, répétitions...)


En résumé, bien que je m'attendais à plus de mystère autour du personnage de Lise, cette femme fantôme intrigante, je n'ai pas été déçue par ce livre qui nous entraîne vers les vices et méandres de l'esprit humain. Cela donnerait matière à réfléchir...

Attention cependant, certains passages sont à éviter pour les âmes sensibles car certaines descriptions sont gores et dérangeantes.

Ma note : 17/20
 
Chronique de Tears

Blanche Neige et autres contes de Jacob Grimm & Wilhelm Grimm

Année d'édition : 2012
Edition: 2012
Nombre de pages : 96
Quatrième de couverture :
Ayant échappée à sa cruelle belle-mère, la princesse Blanche-Neige partage la vie des 7 nains jusqu'au jour où quelqu'un frappe

Merci à Louve du forum Mort-Sûre et aux éditions Pocket pour ce partenariat! J’adore les contes de fées, il ne pouvait que me plaire!

Le recueil, sans illustrations, contient les histoires de Blanche-Neige, d’Hänsel et Grethel, La Belle au bois dormant, Cendrillon, Le petit chaperon rouge, Tom Pouce, Peau-de-toutes-bêtes (Peau-d’âne), Les musiciens de la ville de Brême, Le lièvres et le hérisson, le petit pou et la petite puce, la princesse sur les pois,, les trois frères, la mort la plus douce pour les criminels, les deux compagnons en tournées. Il y a aussi en début de roman une courte biographie des frères Grimm.

Ce que j’ai pu remarquer, c’est que les contes sont un peu plus cruels (sans tomber dans les détails à donner des cauchemars) que les contes qui m’ont été contés quand j’étais jeunes. Comme la belle-soeur de Cendrillon qui se coupe un orteil pour faire entrer son pieds dans la chaussure! En effets, les contes sont un peu différents de ce qu’on nous a racontés, mais ce fût un plaisir de lire ce recueil! Il y avait aussi plusieurs contes que je ne connaissais pas, comme la mort la plus douce pour les criminels et les deux compagnons en tournées que j’ai vraiment adoré.

Il existe un autre recueil dans la même veine, aussi édité par Pocket : Raiponce et autres contes, que je vais me procurer sous peu certainement! En plus, le coûts de ces recueils est trrrrès tentant!

4/5


Chronique de Se1ena