Année d'édition : 2016
Edition : Pygmalion
Nombre de pages : 384 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Londres, 1853.
Aaron Wendell, riche héritier à la réputation sulfureuse, n’imaginait pas que sa vie serait bouleversée par une banale partie de campagne.
Pas plus que la jeune Abigail Fischer, qui pensait avoir connu suffisamment de drames pour toute une vie.
Dans leur dos, les jalousies s’exacerbent et dans l’ombre, l’ennemi les guette…
Edition : Pygmalion
Nombre de pages : 384 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Londres, 1853.
Aaron Wendell, riche héritier à la réputation sulfureuse, n’imaginait pas que sa vie serait bouleversée par une banale partie de campagne.
Pas plus que la jeune Abigail Fischer, qui pensait avoir connu suffisamment de drames pour toute une vie.
Dans leur dos, les jalousies s’exacerbent et dans l’ombre, l’ennemi les guette…
Une romance historique qui respecte bien les
codes du genre, l’auteur a parfaitement su s’imprégner de l’atmosphère
victorienne du XIXème et romantique typique de ce genre de roman,
toutefois on regrette une certaine facilité dans l’intrigue et plus
encore, un côté lassant et redondant dans le dernier tiers du roman.
Abigail
Fisher est la fille d’un médecin renommé qui s’occupe des plus riches
et aristocrates du grand monde. Cependant, depuis un accident survenu
une dizaine d’année plus tôt, elle a perdu sa mère et est devenue
aveugle. Une infirmité qui lui ferme, a priori, les portes d’un mariage
et lui prive de l’amour d’un homme. Mais lors d’une mondanité à la
campagne, Abby manque de se noyer dans un lac. Lord Wendell est
intervenu suffisamment tôt pour lui éviter la noyade mais certainement
pas les rumeurs qui pourrait coûter l’honneur d’Abbygail. Dans le
respect des lois des gentlemen, Aaron décide de se marier avec la jeune
aveugle, c’était évidemment sans compter sur une ancienne amante bien
décidée à reprendre ce que la jouvencelle lui a pris.
Dans
l’ensemble, le roman se lit bien. Christy Saubesty a une écriture très
fluide, très douce qui colle comme il se doit avec son histoire et le
genre du roman. On est vite embarqué dans un univers victorien aux codes
bien régis, dans l’ambiance des libertins et des courtisanes qui
trouvent dans l’ombre, le plaisir de la chair partagée, mais aussi dans
celle de la bienséance, des jeunes filles innocentes posées et
élégantes, charmantes et parfaitement adaptées aux convenances. Un
univers très romantiques, très doux, très tendre qui se confronte à la
luxure et à la débauche. Les deux personnages, héros de cette romance
historique, représente chacun un de ses univers à part entière de
l’époque.
Abbygail est une jeune fille
innocente qui n’a jamais approché un homme si ce n’est pour le soigner
et uniquement sous la présence chaperonne de son père. Elle ne croit
plus en l’amour, même si elle en rêve secrètement comme toutes les
jeunes filles de son âge. Abby est une fille forte, têtue et qui accepte
les découvertes de l’intimité d’un couple avec beaucoup de curiosité
mais aussi de plaisir. Elle se retrouve mariée suite à un quiproquos,
alors qu’elle ne souhaite imposer sa tare à personne, et pis encore ne
souhaite pas que son propre mari la déteste parce qu’ils ne
partageraient rien d’autre que les convenances. En cela, le personnage
est bien dépeint et c’est plutôt original d’avoir dressé le portrait
d’une aveugle, l’idée d’ajouter ce handicap renforce bien évidemment
l’intensité à la romance mais plus particulièrement à la sensualité qui
se dégage du roman. Elle a également du caractère et n’hésite pas à
affronter Aaron, partage ses désaccords mais reste naïve, ce qui lui
jouera bien des tours.
Aaron traîne une
réputation épouvantable, considéré comme l’un des plus grands débauchés
et libertins de la noblesse. Il cumule les conquêtes, ayant un attrait
particulier pour les femmes expérimentées et dévergondées. Aussi quand
il se retrouve marié à une vierge innocente qui n’a pas eu l’éducation
donnée aux jeunes filles de l’époque avant le mariage, cela le rend
nerveux et le fait énormément douter de sa capacité à la respecter dans
l’intimité et à la rendre heureuse. C’en est même parfois excessif et
c’est là que le dernier tiers du roman vient faire retomber la pression
agréable et très sensuelle qui s’était établit entre les deux
personnages. A force de se poser des questions, de fuir sa femme, de
douter pendant une longue période, le récit perd de sa saveur, devient
redondant voire même rébarbatif.
Heureusement,
ce n’est qu’une faible partie du récit mais qui a toutefois gâché un
peu mon plaisir. Par ailleurs, pour en revenir au positif, les
personnages secondaires sont prometteurs, Crawford, Ellworth, Gillian et
Lady Selina intriguent énormément tant sur leur passé que sur leur
avenir potentiel. Enfin, il y a cette couverture très attractive, ce
blanc gage de pureté évidente, ce que l’on retrouve dans le personnage
d’Abby et ses touches rouges qui inspirent la passion que l’on retrouve
dans le personnage d’Aaron, c’est plutôt très réussi !
En
bref, un roman qui avait très bien commencé, qui me faisait battre
vivement le cœur quand les deux personnages s’apprivoisaient mais qui
s’essouffle malheureusement par trop de questionnement des héros et une
facilité dans la finalité du récit. Toutefois, s’il y a une suite, je la
lirai certainement, car les personnages de Crawford et de Gillian m’ont
bien tapés dans l’œil et j’aimerai vraiment beaucoup connaître leur
avenir et leur histoire.
Je remercie Louve du forum Mort Sure et son partenaire les éditions Pygmalion pour ce tendre partenariat.
Chronique de Walkyrie
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