mercredi 4 janvier 2017

Le père Noël assassiné ! de Kenneth Bögh Andersen

Année d'édition : 2016
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 381
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Plus de sapins, plus de rennes, plus de lutins et surtout plus de cadeaux ! Le 1er décembre, le Père Noël a été assassiné par un monstre sanguinaire, et ses petits assistants massacrés par une horde de créatures maléfiques. Depuis, la magie de Noël a laissé place à l'effroi. Mais comment sauver Noël, quand la seule personne assez puissante pour combattre cette malédiction n'était autre que le Père Noël lui-même ? Katrine, Frederik et Jesper ont vingt-quatre jours pour empêcher l'humanité de s'enfoncer à jamais dans les ténèbres...





 https://www.pocketjeunesse.fr/livres/collection-13-ans-et-plus/le_pere_noel_assassine_-9782266254007/
 Lien vers le Père Noël Assassiné sur le site de l'éditeur.


Noël, c'est dans une semaine, tout pile. Aussi ce roman se prêtait à la lecture. On est là dans un roman jeunesse, mais plutôt sombre malgré tout. La lecture a été divertissante et même si l'auteur prend des chemins prévisibles et faciles, pour un roman jeunesse il se démarque bien. Dans la lignée d'un bon chair de poule (quoiqu'un peu plus sanglant ici pour le coup), j'ai trouvé ça très fun et original. Utiliser la mythologie du père noël et d'un tout autre personnage qui va de paire avec lui pour créer une histoire sombre où le bonhomme rouge préféré des enfants est mort, c'était amusant.

On débute le roman très fort avec l'assassinat du père noël. Ce dernier est empoisonné et commence à avoir des visions effrayantes concernant son atelier. Et puis voilà qu'un ennemi de longues dates surgit et le tue sous les yeux horrifiés d'un lutin qui parvient à s'enfuir tandis que tous les siens sont tués, torturés et séquestrés. Le voilà qui va quérir de l'aide auprès de faux jumeaux et de leur ami. Le compte à rebours commence, dans 24 jours si le père noël n'est pas sauvé, c'est la fin du monde, ou presque.

Pas de grosses surprises ni de grosses tensions, mais un roman à la hauteur de son titre. Très vite, j'ai compris comment nos héros allaient se sortir de cette situation et pour le coup, je n'ai pas été spécialement déçue parce que j'ai lu ce roman vraiment avec mon âme de gosse. Certains raccourcis sont faciles, quelques passages sont un peu lents, trop lents, mais tant qu'on s'éclate, où est le problème.

Si ça reste assez bon enfant dans sa globalité, ya quelques passages que j'ai franchement trouvé délicieux. Lorsque les enfants deviennent dangereux et ou voient des choses horribles que les adultes ne sont pas capables de capter, pureté oblige.
Citation :
   " L'enfant sursaute en voyant les deux créatures immondes aux dents aussi acérées que leurs griffes. Leur peau est verte et visqueuse, leurs bras longs comme ceux d'un orang-outan. Et elles sont bien plus rapides que le petit homme qu'elles pourchassent. Elles le rattrapent d'ailleurs bientôt au milieu de la cuisine.
   A l'ai... Sa voix se brise quand l'une des créatures tire sa tête en arrière pour permettre à l'autre d'enfoncer son couteau ans la gorge dégagée.
   - Qu'est-ce que c'est ? s'exclame la maman en se retournant.
   Bien que toute la scène se déroule sous ses yeux, elle ne voit rien. Ni le lutin, ni les monstres, ni le sang qui gicle sur les placards de la cuisine.
   Gustav, lui, voit tout et cela le remplit d'effroi. C'est bien plus que ne peut en supporter un enfant de neuf mois.
   - Doit-il oublier ? demande l'une des créatures tandis que le lutin gît inerte sur le sol.
   L'autre secoue la tête et retire sa lame de la gorge de sa victime.
   - Ca ne sert à rien. Il est trop jeune pour comprendre." Page 97


Beaucoup de passages sont assez sanglants et le combat entre gnomes et lutins et inégal. Mais puisque l'air de rien, c'est une histoire de noël, il faut bien un peu d'espoir dans ce roman et c'est grâce à trois adolescents que Noël a des chances d'être sauvé.

Pour ma part, sans trouver le roman exceptionnel, je l'ai trouvé agréable à lire, même si nos héros sont parfois de vrai tête à claque, l'auteur met assez vite de côté la romance (qui finalement n'a rien de concret) pour se focaliser sur la mythologie du Père Noël.  Le découpage est aussi sympa puisqu'au lieu de chapitre, on a le droit à chaque journée de Décembre, du premier, moment où le père Noël est tué au 25 Décembre, jour de Noël.

Derrière cette aventure pourtant, se cache une belle critique de notre société actuelle et du manque de magie de Noël désormais. Où est passé le plaisir de partager un chouette repas familiale, d'être simplement content d'être ensemble ? L'auteur avec une certaine habileté, nous montre que finalement, Noël n'est plus du tout ce qu'il était autrefois. Evolution de la société oblige, on est vraiment dans une course à celui qui sera le plus gâté, les enfants étant devenus plus matérialiste que nous à leur âge.

Idéal à lire en ce mois festif malgré ses créatures ignobles et quelques scènes gores, le Père Noël assassiné reste un roman sympathique et qui plaira aux adolescents en quête de sensations fortes. Le roman se lit plutôt vite et bien, le style étant fluide et descriptif.

Les plus :
- L'intrigue
- La mythologie de Noël assez épluché par l'auteur pour proposer un ennemi assez peu connu et pourtant bien présent.

Les moins :
- Un peu facile parfois dans la succession d'événements et leur résolution.
 
Chronique de Louve

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