Année d'édition: 2016
Édition: J'ai lu
Nombre de pages: 342
Public visé : adulte
Quatrième de couverture:
Célibataire londonienne de 30 ans, Bridget Jones décide de tenir un journal intime et de prendre des bonnes résolutions : arrêter de fumer, perdre du poids et surtout trouver enfin un petit ami correct. Daniel Cleaver le coureur de jupons ? Ou Mark Darcy le psycho-rigide ?
Ce livre fait largement écho à Orgueil et Préjugés de Jane Austen (noms, caractères, histoire...), mais avec une vision contemporaine et extrêmement humoristique. Helen Fielding approche de manière réussie et corrosive sa société dans ce roman ainsi que dans sa suite, Bridget Jones : l'Age de raison.
Édition: J'ai lu
Nombre de pages: 342
Public visé : adulte
Quatrième de couverture:
Célibataire londonienne de 30 ans, Bridget Jones décide de tenir un journal intime et de prendre des bonnes résolutions : arrêter de fumer, perdre du poids et surtout trouver enfin un petit ami correct. Daniel Cleaver le coureur de jupons ? Ou Mark Darcy le psycho-rigide ?
Ce livre fait largement écho à Orgueil et Préjugés de Jane Austen (noms, caractères, histoire...), mais avec une vision contemporaine et extrêmement humoristique. Helen Fielding approche de manière réussie et corrosive sa société dans ce roman ainsi que dans sa suite, Bridget Jones : l'Age de raison.
Je remercie les éditions J'ai Lu et le forum Mort Sûre pour m'avoir
permis, grâce à ce partenariat, de remédier à ce manque dans ma culture
G.
Car oui, bien que le livre et le film soient cultes, je n'avais jusqu'à ce jour ni lu l'un, ni vu l'autre !
Je me suis donc plongée dans Le journal de Bridget Jones avec beaucoup d'attentes. Trop peut-être ? La rencontre ne s'est pas autant faite que je l'espérais, même si ce livre m'a bien plu.
Le premier élément un peu déstabilisant avec ce roman, c'est la manière dont il est narré. Je m'attendais au format journal intime (ça parait assez évident...), mais pas au style télégraphique qu'emploie très souvent Bridget pour relater sa journée. Ca demande un certain temps d'adaptation pour arriver à se plonger dedans avec fluidité.
Bridget passe aussi son temps à se focaliser sur une chose en particulier : son poids. Rien de rédhibitoire là-dedans, c'est appréciable d'avoir une héroïne qui n'a pas le physique d'une chef des pompom girls. A ceci prêt que psychoter sur son poids en permanence lorsqu'on pèse 60kg, je trouve ça un peu abusé. Surtout qu'elle est ravie dès qu'elle atteint les 57kg, et déprimée dès qu'elle remonte à 59kg. Quand on a de vrais problèmes de surpoids, on a du mal à compatir avec Bridget sur ce point. Et du coup, j'aurais préféré que l'auteur assume vraiment son héroïne enrobée et lui donne quelques kilos en plus...
Mais en dehors de ça, Bridget est une jeune femme très sympathique. A la recherche du grand amour (surtout pour ne plus devoir supporter les réunions familiales où tout le monde lui fait remarquer qu'elle n'est toujours pas mariée), mais pas prête pour autant à supporter très longtemps un homme qui se servirait d'elle. Cuisinière pleine de bonne volonté mais catastrophique. Fille de parents en pleine crise (sérieusement, il n'y a qu'un amour filial pour supporter une mère aussi egocentrée que la sienne... Moi j'aurais craqué depuis longtemps !). Amie plutôt fidèle et pas si mal entourée que ça (même s'ils sont tous un peu cinglés à leur manière). Il n'y a que ses histoires de boulot auxquelles je n'ai pas adhéré car je n'arrivais pas à y croire.
J'ai attendu pendant longtemps l'histoire d'amour, mais en fait Le journal de Bridget Jones n'est pas une romance (malgré les allusions à Orgueil & Préjugés). Il y a bien une histoire d'amour (deux en fait), mais ce n'est pas le centre du roman. Le sujet principal reste la vie quotidienne de Bridget et sa crise de la trentaine : "Oh mon dieu, il faut que j'arrive à me caser ! Sinon je vais finir toute seule et quand je mourrai personne ne le saura et mon cadavre sera dévoré par mon berger allemand ! Mais tous les hommes ne sont que des salauds affectifs sur qui on ne peut pas compter. L'équation est insoluble !" (Je crois que ça résume à peu prêt bien tout le roman. ^^)
L'entourage de Bridget présente un bel éventail des réponses possibles à cette équation insoluble, de l'amie qui reste avec un salaud affectif avéré parce qu'elle l'aime, à la mère de Bridget qui décide de refaire sa vie en abandonnant son mari éploré (parce que lui aime vraiment sa femme). Mais aucun n'a vraiment trouvé la bonne solution...
Le journal de Bridget Jones, sous des airs amusants et satyriques, amène à réfléchir sur le nouvel équilibre qui se construit entre hommes et femmes depuis que les femmes travaillent et sont financièrement indépendantes. Pour les femmes, leur nouvelle place pourrait paraître évidente, pourtant pour certaines l'indépendance financière ne rime pas forcément avec l'indépendance sentimentale. Et pour les hommes, il leur faut apprendre à composer avec ces nouvelles femmes plus émancipées. Pourtant, on ne peut pas dire que Le Journal de Bridget Jones soit un roman féministe (il l'a peut-être été à sa sortie, mais aujourd'hui il serait bien en retard sur les revendications féministes actuelles). C'est peut-être ce qui m'a un peu gêné aussi dans ce roman. Il présente au début une jeune femme forte et indépendante, qui sait ce qu'elle veut (bon, ce qu'elle veut, c'est se caser. Mais pas avec n'importe qui, et elle a bien le droit d'avoir envie de ça.) Sauf qu'au final le roman ne présente aucune femme qui arrive vraiment à s'émanciper des hommes et à être leur égale. Dans ses deux boulots, Bridget est une sous-fifre avec pour patron un homme (et plutôt salaud en plus). Même sa mère qui parait la plus émancipée après son départ du domicile conjugal finit par se faire avoir par un escroc dont elle tombe amoureuse. Je pense que sur ce point le roman m'a déçue par les fausses promesses du début.
Il n'en reste pas moins que j'ai trouvé ma lecture rafraichissante, et que j'ai maintenant envie de voir le film pour compléter ma culture G (durant toute ma lecture, j'ai imaginé Bridget sous les traits de Renée Zellweger, qui lui a donné vie à l'écran, et c'est une actrice que j'aime beaucoup).
Car oui, bien que le livre et le film soient cultes, je n'avais jusqu'à ce jour ni lu l'un, ni vu l'autre !
Je me suis donc plongée dans Le journal de Bridget Jones avec beaucoup d'attentes. Trop peut-être ? La rencontre ne s'est pas autant faite que je l'espérais, même si ce livre m'a bien plu.
Le premier élément un peu déstabilisant avec ce roman, c'est la manière dont il est narré. Je m'attendais au format journal intime (ça parait assez évident...), mais pas au style télégraphique qu'emploie très souvent Bridget pour relater sa journée. Ca demande un certain temps d'adaptation pour arriver à se plonger dedans avec fluidité.
Bridget passe aussi son temps à se focaliser sur une chose en particulier : son poids. Rien de rédhibitoire là-dedans, c'est appréciable d'avoir une héroïne qui n'a pas le physique d'une chef des pompom girls. A ceci prêt que psychoter sur son poids en permanence lorsqu'on pèse 60kg, je trouve ça un peu abusé. Surtout qu'elle est ravie dès qu'elle atteint les 57kg, et déprimée dès qu'elle remonte à 59kg. Quand on a de vrais problèmes de surpoids, on a du mal à compatir avec Bridget sur ce point. Et du coup, j'aurais préféré que l'auteur assume vraiment son héroïne enrobée et lui donne quelques kilos en plus...
Mais en dehors de ça, Bridget est une jeune femme très sympathique. A la recherche du grand amour (surtout pour ne plus devoir supporter les réunions familiales où tout le monde lui fait remarquer qu'elle n'est toujours pas mariée), mais pas prête pour autant à supporter très longtemps un homme qui se servirait d'elle. Cuisinière pleine de bonne volonté mais catastrophique. Fille de parents en pleine crise (sérieusement, il n'y a qu'un amour filial pour supporter une mère aussi egocentrée que la sienne... Moi j'aurais craqué depuis longtemps !). Amie plutôt fidèle et pas si mal entourée que ça (même s'ils sont tous un peu cinglés à leur manière). Il n'y a que ses histoires de boulot auxquelles je n'ai pas adhéré car je n'arrivais pas à y croire.
J'ai attendu pendant longtemps l'histoire d'amour, mais en fait Le journal de Bridget Jones n'est pas une romance (malgré les allusions à Orgueil & Préjugés). Il y a bien une histoire d'amour (deux en fait), mais ce n'est pas le centre du roman. Le sujet principal reste la vie quotidienne de Bridget et sa crise de la trentaine : "Oh mon dieu, il faut que j'arrive à me caser ! Sinon je vais finir toute seule et quand je mourrai personne ne le saura et mon cadavre sera dévoré par mon berger allemand ! Mais tous les hommes ne sont que des salauds affectifs sur qui on ne peut pas compter. L'équation est insoluble !" (Je crois que ça résume à peu prêt bien tout le roman. ^^)
L'entourage de Bridget présente un bel éventail des réponses possibles à cette équation insoluble, de l'amie qui reste avec un salaud affectif avéré parce qu'elle l'aime, à la mère de Bridget qui décide de refaire sa vie en abandonnant son mari éploré (parce que lui aime vraiment sa femme). Mais aucun n'a vraiment trouvé la bonne solution...
Le journal de Bridget Jones, sous des airs amusants et satyriques, amène à réfléchir sur le nouvel équilibre qui se construit entre hommes et femmes depuis que les femmes travaillent et sont financièrement indépendantes. Pour les femmes, leur nouvelle place pourrait paraître évidente, pourtant pour certaines l'indépendance financière ne rime pas forcément avec l'indépendance sentimentale. Et pour les hommes, il leur faut apprendre à composer avec ces nouvelles femmes plus émancipées. Pourtant, on ne peut pas dire que Le Journal de Bridget Jones soit un roman féministe (il l'a peut-être été à sa sortie, mais aujourd'hui il serait bien en retard sur les revendications féministes actuelles). C'est peut-être ce qui m'a un peu gêné aussi dans ce roman. Il présente au début une jeune femme forte et indépendante, qui sait ce qu'elle veut (bon, ce qu'elle veut, c'est se caser. Mais pas avec n'importe qui, et elle a bien le droit d'avoir envie de ça.) Sauf qu'au final le roman ne présente aucune femme qui arrive vraiment à s'émanciper des hommes et à être leur égale. Dans ses deux boulots, Bridget est une sous-fifre avec pour patron un homme (et plutôt salaud en plus). Même sa mère qui parait la plus émancipée après son départ du domicile conjugal finit par se faire avoir par un escroc dont elle tombe amoureuse. Je pense que sur ce point le roman m'a déçue par les fausses promesses du début.
Il n'en reste pas moins que j'ai trouvé ma lecture rafraichissante, et que j'ai maintenant envie de voir le film pour compléter ma culture G (durant toute ma lecture, j'ai imaginé Bridget sous les traits de Renée Zellweger, qui lui a donné vie à l'écran, et c'est une actrice que j'aime beaucoup).
Chronique de Sytra
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