lundi 17 mars 2014

Les Monarchies divines, tome 1: Le Voyage d'Hakwood de Paul Kearney

Année d'édition : 2014
Edition : le livre de poche
Nombre de pages : 624
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Le monde est en guerre. Aekir, la cité ramusienne, vient de tomber aux mains des armées du sultan Aurungzeb. Partout, les intégrismes religieux progressent, et la magie même est menacée... Débarqué au port d'Abrusio, le noble Hawkwood, qui a vu une partie de son équipage emprisonnée, n'a d'autre choix que de repartir, aux côtés de magiciens et de sorciers bannis, à la recherche d'un continent légendaire aux confins du monde connu.








Tout d'abord, je tiens à remercier le forum Mort Sûre et Le Livre de Poche pour cette belle découverte !

Contrairement à ce que laisse entendre la 4ème de couverture et le titre de ce premier tome, ce roman ne s'attache pas uniquement aux pas d'Hawkwood, ce qui m'a un peu déstabilisée au début. Il s'agit d'un roman "chorale", c'est-à-dire qu'il n'y a pas un héros, ni même une compagnie de héros, mais une multitude de personnages qu'on suit en alternance. Hawkwood, bien sûr, capitaine de deux bateaux qui vont partir à la recherche d'un continent mythique à l'Ouest. Mais aussi Corfe, soldat de la cité d'Aekir jusqu'à ce qu'elle soit prise, qui se retrouve plongé dans le flot de réfugiés essayant d'échapper aux armées Medruk. Abeleyn, roi d'Hebrion, qui est en lutte de pouvoir avec le prélat de son royaume. Bardolin, le mage obligé de fuir Abrusio à cause des purges de l'Eglise envers tout sorcier. Et d'autres personnages encore, que l'on croise un peu moins souvent...

Cette série n'est donc pas l'histoire d'un personnage, mais celle d'un continent au moment où il entre dans une nouvelle ère.
La multiplication des points de vue rend le début un peu difficile à passer, le temps qu'on comprenne ce qui se passe, et qu'on comprenne surtout qu'on doit entrer en empathie plus avec la destinée du monde qu'avec celle d'un personnage. Cela n'empêche pas, au bout de quelques chapitres, de s'attacher à certains d'entre eux, d'en détester royalement d'autres. Chacun a son propre but de son côté, ce qui apporte la tension nécessaire pour garder le lecteur accroché au roman (les bateaux d'Hawkwood arriveront-ils à trouver le continent occidental avant que tout le monde se déchire à bord ? Quelle destinée reste-t-il à Corfe parmi cette foule de réfugiés ? Abeleyn pourra-t-il défier l'Eglise sans amener son royaume à la ruine ? La digue d'Ormann résistera-t-elle à l'envahisseur Medruk innombrable ?). Toutefois, on comprend vite aussi que tous ces personnages sont liés : du résultat de leurs actions dépendra à chaque fois le destin de leur continent. Tout peut changer, ou tout peut tomber en ruine, mais c'est assurément une époque d'évolution. Et je dois dire que j'ai au final adoré cet aspect "roman chorale" qui permet de vivre la destinée de tout le continent, de s’inquiéter de la répercussion de l'action de l'un sur le devenir de l'autre ! L'ampleur que cela donne à l'histoire était délicieuse !

Côté style d'écriture, je l'ai trouvé au début un peu trop lourd, mais je ne saurais dire si c'est dû au style d'origine, ou à une mauvaise traduction. Cependant, ça s'allège un ou deux chapitres plus tard, et ensuite ça devient tout à fait agréable à lire. Il reste pas mal de descriptions, mais elles sont aisées à lire en diagonale (elles ne sont jamais très longues) si on ne souhaite pas s'appesantir dessus. A peu prêt au quart du roman, j'en suis arrivée au stade où je ne pouvais plus le lâcher ! Chaque intrigue était lancée, et je voulais absolument connaître la suite de chacune ! (D'ailleurs l'auteur est bien cruel lorsqu'il nous arrête au point critique d'une intrigue pour nous ramener sur une autre, nous obligeant à patienter pour connaître la suite des évènements. Mais c'est justement ce qui rend ce roman si addictif !)

En conclusion, un roman que j'ai beaucoup aimé, avec une ambiance bien à lui, de l'action mais aussi des intrigues politiques. Bref, un très bon roman de fantasy, et il va falloir maintenant que je me procure la suite, parce qu'il s'arrête bien sûr sur de magnifiques cliffhangers !


Chronique de Sytra

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire