Année d'édition : 2016
Edition : Archipel
Nombre de pages : 430
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
En 1947, accompagnée de Giles, son ami d’enfance secrètement amoureux d’elle, Olivia Hamilton retourne en Australie, où sa mère Eva vient de décéder.
Avant de mourir, cette dernière lui a transmis des documents qui ont ébranlé les certitudes de la jeune femme concernant ses origines. Sur place, Olivia retrouve sa sœur aînée Irène, qui cultive à son égard une franche hostilité. Les mystérieuses archives léguées par leur mère seraient-elles à l’origine d’une telle animosité ? Aidée par Maggie, la gérante de la pension où elle loge, Olivia percera un à un les secrets qui enveloppent son enfance.
Edition : Archipel
Nombre de pages : 430
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
En 1947, accompagnée de Giles, son ami d’enfance secrètement amoureux d’elle, Olivia Hamilton retourne en Australie, où sa mère Eva vient de décéder.
Avant de mourir, cette dernière lui a transmis des documents qui ont ébranlé les certitudes de la jeune femme concernant ses origines. Sur place, Olivia retrouve sa sœur aînée Irène, qui cultive à son égard une franche hostilité. Les mystérieuses archives léguées par leur mère seraient-elles à l’origine d’une telle animosité ? Aidée par Maggie, la gérante de la pension où elle loge, Olivia percera un à un les secrets qui enveloppent son enfance.
Cela faisait très longtemps que je n'avais lu un pur roman historique,
sans la moindre touche de fantastique, et j'ignore encore ce qui m'a
attirée sur ce roman proposé en SP, alors que je craignais que le titre
soit un peu téléphoné et cache une romance assez bateau. Au final,
heureusement que je reste curieuse, car ce magnifique roman m'a
complètement emportée à l'autre bout de la planète.
Les orages de l'été est truffé de qualités, au point qu'il est difficile pour moi de définir par où commencer...
Le prologue situé en 1894 met dans le bain, puisqu'on assiste au déferlement des éléments autour de l'Arcadie, un bâtiment qui emporte Eva et Freddy Hamilton vers l'Australie. Le bâtiment ne se remettra pas de l'ouragan dévastateur, mais qu'en sera-t-il des jeunes mariés, de leurs rêves et espoirs ?... ce fil rouge réapparaîtra de façon constante, en pointillés, tout au long du roman et de la quête d'Olivia.
Car chaque rencontre, chaque choix va avoir son importance pour la suite, située cinquante-trois ans plus tard.
En 1947, accompagnée de son ami d'enfance Gilles, Olivia Hamilton quitte l'Angleterre pour séjourner en Australie. Après une longue maladie invalidante, sa mère Eva est décédée et la jeune femme, en faisant du tri, a trouvé dans ses papiers des éléments qui la perturbent. Elle désire obtenir des réponses en retournant dans la ville de Trinity où elle est née.
N'ayant passé que dix ans en Australie avant que sa mère ne rentre avec elle en Angleterre, la jeune femme est devenue une parfaite petite anglaise, dans chacun de ses gestes, sa façon chic de se vêtir, son accent. Ce qui ne l'empêche pas d'être une dure à cuire. Elle a traversé la guerre, le blackout, avec du sang sur les mains : elle a aussi besoin de faire une coupure vis à vis de ces années à lutter au quotidien contre la mort, en tant qu'infirmière.
Gilles a sans doute encore davantage besoin de cette coupure. Ancien pilote, la guerre lui a coûté un bras et bien plus encore. Son assurance a été brisée, c'est un homme qui a besoin de se reconstruire pour retrouver les qualités qui font de lui un bon avocat.
Seulement, les sentiments qu'il éprouve pour Eva dépassent la simple amitié et ne rendent sa mutilation que plus difficile à accepter. Il a désormais perdu tout espoir de la séduire et craint surtout que ce soit l'Australie qui la lui vole.
Car le continent a ses propres charmes qui sont loin de laisser Eva indifférente, tout comme Maggie, l'employée de l'hôtel qui les héberge. Cette jeune femme un peu sauvage est une bosseuse, marquée par une adolescence très difficile. Elle est immédiatement envoûtée par Eva, qui est tout ce qu'elle admire et ne sera jamais. Pourtant, Eva ne la prend pas de haut, bien au contraire, et malgré elles, malgré leurs différences, les deux jeunes femmes tissent une amitié de plus en plus profonde.
Lorsqu'Eva retrouve Irène, sa sœur aînée, après un fastidieux trajet dans le bush, l'accueil est terrible. Gilles, qui ignorait l'existence d'Irène, découvre ainsi que son amie lui a fait des cachotteries. Il la soutient cependant de son mieux tant il la sent perturbée. Aidés par Sam, le patron de Maggie, ils vont démêler l'écheveau pour découvrir pourquoi, alors qu'Eva n'avait que dix ans, sa mère a soudain décidé de rentrer en Angleterre.
Comme toujours, les secrets de famille, les non dits, ne peuvent pas être révélés au grand jour sans faire des dégâts. Tout comme le cyclone qui va s'abattre sur Trinity et tout ravager sur son passage.
Car le titre de ce roman n'est pas téléphoné : il est juste le titre qu'il fallait. Toute l'action principale, qui se déroule sur quelques jours à peine, est imprégnée par ce climat chaud, humide et lourd qui précède les orages, éreintant les gens, figeant le temps.
Cependant, c'est bien plus qu'un orage qui va secouer Trinity. Les Aborigènes ont la sagesse de tout laisser derrière eux et de s'enfoncer dans les terres le temps que le cataclysme passe. Les Blancs n'ont pas forcément celle de les imiter.
Ces passages où les éléments se déchaînent, dans lesquels les humains ne sont plus que de pauvres poupées de son, font écho au prologue et forment les points d'orgue du roman.
D'autant plus qu'ils mettent en valeur chacun des personnages, tous plus attachants les uns que les autres, exception faite sans doute d'Irène, que j'ai adoré détester.
J'ai eu un vrai coup de cœur pour Smokey et Cloche-Patte, deux autres vétérans mutilés par la guerre : leur façon de s'entraider et de bousculer Gilles m'a beaucoup touchée.
La dernière grande force du roman réside dans le talent de l'auteur pour décrire l'Australie et mettre en valeur les différences avec l'Angleterre : par le regard que les personnages portent les uns sur les autres, le choc culturel est évident. A cela s'ajoute toutes les petites choses, les points de détails, qui rappellent les milliers de kilomètres parcourus par Eva et Gilles. Les descriptions sont subtiles, réalisées par touches et très immersives. Tout comme Eva, il est difficile de ne pas tomber sous le charme de Trinity.
Les orages de l'été a donc été plus qu'une belle lecture : la découverte d'une plume magnifique, celle de Tamara McKinley, qui m'a redonné envie de me plonger dans des romans historiques.
Les orages de l'été est truffé de qualités, au point qu'il est difficile pour moi de définir par où commencer...
Le prologue situé en 1894 met dans le bain, puisqu'on assiste au déferlement des éléments autour de l'Arcadie, un bâtiment qui emporte Eva et Freddy Hamilton vers l'Australie. Le bâtiment ne se remettra pas de l'ouragan dévastateur, mais qu'en sera-t-il des jeunes mariés, de leurs rêves et espoirs ?... ce fil rouge réapparaîtra de façon constante, en pointillés, tout au long du roman et de la quête d'Olivia.
Car chaque rencontre, chaque choix va avoir son importance pour la suite, située cinquante-trois ans plus tard.
En 1947, accompagnée de son ami d'enfance Gilles, Olivia Hamilton quitte l'Angleterre pour séjourner en Australie. Après une longue maladie invalidante, sa mère Eva est décédée et la jeune femme, en faisant du tri, a trouvé dans ses papiers des éléments qui la perturbent. Elle désire obtenir des réponses en retournant dans la ville de Trinity où elle est née.
N'ayant passé que dix ans en Australie avant que sa mère ne rentre avec elle en Angleterre, la jeune femme est devenue une parfaite petite anglaise, dans chacun de ses gestes, sa façon chic de se vêtir, son accent. Ce qui ne l'empêche pas d'être une dure à cuire. Elle a traversé la guerre, le blackout, avec du sang sur les mains : elle a aussi besoin de faire une coupure vis à vis de ces années à lutter au quotidien contre la mort, en tant qu'infirmière.
Gilles a sans doute encore davantage besoin de cette coupure. Ancien pilote, la guerre lui a coûté un bras et bien plus encore. Son assurance a été brisée, c'est un homme qui a besoin de se reconstruire pour retrouver les qualités qui font de lui un bon avocat.
Seulement, les sentiments qu'il éprouve pour Eva dépassent la simple amitié et ne rendent sa mutilation que plus difficile à accepter. Il a désormais perdu tout espoir de la séduire et craint surtout que ce soit l'Australie qui la lui vole.
Car le continent a ses propres charmes qui sont loin de laisser Eva indifférente, tout comme Maggie, l'employée de l'hôtel qui les héberge. Cette jeune femme un peu sauvage est une bosseuse, marquée par une adolescence très difficile. Elle est immédiatement envoûtée par Eva, qui est tout ce qu'elle admire et ne sera jamais. Pourtant, Eva ne la prend pas de haut, bien au contraire, et malgré elles, malgré leurs différences, les deux jeunes femmes tissent une amitié de plus en plus profonde.
Lorsqu'Eva retrouve Irène, sa sœur aînée, après un fastidieux trajet dans le bush, l'accueil est terrible. Gilles, qui ignorait l'existence d'Irène, découvre ainsi que son amie lui a fait des cachotteries. Il la soutient cependant de son mieux tant il la sent perturbée. Aidés par Sam, le patron de Maggie, ils vont démêler l'écheveau pour découvrir pourquoi, alors qu'Eva n'avait que dix ans, sa mère a soudain décidé de rentrer en Angleterre.
Comme toujours, les secrets de famille, les non dits, ne peuvent pas être révélés au grand jour sans faire des dégâts. Tout comme le cyclone qui va s'abattre sur Trinity et tout ravager sur son passage.
Car le titre de ce roman n'est pas téléphoné : il est juste le titre qu'il fallait. Toute l'action principale, qui se déroule sur quelques jours à peine, est imprégnée par ce climat chaud, humide et lourd qui précède les orages, éreintant les gens, figeant le temps.
Cependant, c'est bien plus qu'un orage qui va secouer Trinity. Les Aborigènes ont la sagesse de tout laisser derrière eux et de s'enfoncer dans les terres le temps que le cataclysme passe. Les Blancs n'ont pas forcément celle de les imiter.
Ces passages où les éléments se déchaînent, dans lesquels les humains ne sont plus que de pauvres poupées de son, font écho au prologue et forment les points d'orgue du roman.
D'autant plus qu'ils mettent en valeur chacun des personnages, tous plus attachants les uns que les autres, exception faite sans doute d'Irène, que j'ai adoré détester.
J'ai eu un vrai coup de cœur pour Smokey et Cloche-Patte, deux autres vétérans mutilés par la guerre : leur façon de s'entraider et de bousculer Gilles m'a beaucoup touchée.
La dernière grande force du roman réside dans le talent de l'auteur pour décrire l'Australie et mettre en valeur les différences avec l'Angleterre : par le regard que les personnages portent les uns sur les autres, le choc culturel est évident. A cela s'ajoute toutes les petites choses, les points de détails, qui rappellent les milliers de kilomètres parcourus par Eva et Gilles. Les descriptions sont subtiles, réalisées par touches et très immersives. Tout comme Eva, il est difficile de ne pas tomber sous le charme de Trinity.
Les orages de l'été a donc été plus qu'une belle lecture : la découverte d'une plume magnifique, celle de Tamara McKinley, qui m'a redonné envie de me plonger dans des romans historiques.
Chronique de Roanne
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