jeudi 7 juillet 2016

Adamsberg Tome 8 : Temps Glaciaires de Fred Vargas

Année d'édition : 2016
Edition : J'ai lu

Nombre de pages : 420
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : "Adamsberg attrapa son téléphone, écarta une pile de dossiers et posa les pieds sur sa table, s'inclinant dans son fauteuil. Il avait à peine fermé l'oeil cette nuit, une de ses soeurs ayant contracté une pneumonie, dieu sait comment. La femme du 33 bis ? demanda-t-il. Veines ouvertes dans la baignoire ? Pourquoi tu m'emmerdes avec ça à 9 heures du matin, Bourlin ? D'après les rapports internes, il s'agit d'un suicide avéré. Tu as des doutes ? Adamsberg aimait bien le commissaire Bourlin. Grand mangeur grand fumeur grand buveur, en éruption perpétuelle, vivant à plein régime en rasant les gouffres, dur comme pierre et bouclé comme un jeune agneau, c'était un résistant à respecter, qui serait encore à son poste à cent ans. Le juge Vermillon, le nouveau magistrat zélé, est sur moi comme une tique, dit Bourlin. Tu sais ce que ça fait, les tiques ?".



Tout d’abord, je remercie Louve du forum Mort-Sûre et les éditions J’ai Lu pour la découverte de cet excellent polar.

Temps Glaciaires est le premier livre de Fred Vargas que je lis et son style d’écriture peu courant m’a désarçonnée dans un premier temps.

En effet, lorsque l’on entame la lecture d’un polar, on s’attend surtout à frissonner, mais certainement pas à rire. On s’attend également à ce que l’auteur adopte un ton grave lors de l’écriture de son histoire. Car après tout, il s’agit d’une enquête policière visant à retrouver un meurtrier. Hors, Fred Vargas, justement par ce style décalé, déroule l’intrigue entre jeux de mots, homonymes et dialogues parfois surréalistes mais très cocasses. C’est déroutant au début, mais on y prend goût (ou pas) au fur et à mesure de la lecture.

Il en va de même en ce qui concerne les personnages, plus étonnant les uns que les autres. Entre le commissaire Adamsberg aux idées et aux réflexions tortueuses et farfelues, son adjoint Danglard, féru d’histoire, qui s’apparente plus à un professeur universitaire qu’à un enquêteur et les autres inspecteurs entre autres férus d’ornithologie ou encore hypersomniaques, on ne s’ennuie pas une seconde et on s’attache très vite à tout ce petit monde que l’on accompagne avec plaisir au cœur de cette enquête.

Mais malgré ces teintes d’humour, Temps Glaciaires, reste tout de même un polard sombre, ponctué de scènes oppressantes et glauques, parfois teintées d’une pointe de fantastique. Soyez-en certains, vous n’appréhenderez plus la brume de la même façon !

La construction de l’intrigue est également étonnante. Quel rapport peut-il bien y avoir entre un groupe de touristes dont le troublant voyage en Islande est entouré d’un sombre secret et des adorateurs de Robespierre, dont le hobby consiste à faire revivre les débats sur la Révolution française, le tout en costume d’époque ? Vraiment, on se demande, jusqu’au dénouement, comment ces deux affaires vont converger ! Et puis, la sauce Vargas prend et c’est un épilogue tout à fait inattendu qui clôture cette aventure rocambolesque.

Bref, j’ai adoré cette première incursion dans le monde de Fred Vargas ! J’ai vraiment hâte de repartir à l’aventure avec Adamsberg, Danglard et les autres !

Moi qui ne voyais pas le rapport entre l’illustration de la couverture, le titre du livre et son résumé, j’ai maintenant le sourire aux lèvres quand je la regarde. J’adore ce clin d’œil à Marc. Mais qui est Marc me demanderez-vous ? Je ne vous en dirai pas plus, lisez le livre !

Chronique de Serpentinne

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