lundi 17 avril 2017

L'Impasse de Estelle Tharreau

Année d'édition : 2017
Edition : Taurnada Éditions
Nombre de pages : 260
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Au cœur de Chanzy, ville minière en plein déclin, trois femmes, deux hommes et un enfant se partagent une cour baptisée « l'Impasse ». Tous ne survivront pas à la haine qui les lie. Revenu sur les lieux de son enfance, le policier David Bertal suivra, au fil des vengeances et des trahisons, le chemin qui le conduira à affronter les acteurs de son passé. Mais, entre doutes et remords, parviendra-t-il à déchirer le voile noir qui entoure la vie et les secrets de ceux qu'il a aimés autrefois ?







Après avoir eu l’occasion de lire « Orages », premier livre d’Estelle Tharreau, c’est avec plaisir et également curiosité que j’ai découvert son second roman intitulé « L’Impasse ».

Cette fois, l’auteure a choisi Chanzy, ancienne ville minière, dans laquelle les habitants vivent dans la précarité. Dans cette ville vivent deux familles se partageant une cours baptisée « L’Impasse ».

D’une part les Pelissier composée de Pascal, riche patron de la seule société de la ville à encore pourvoir de l’emploi, sa femme Caroline, femme au foyer dépressive et sa mère Madeleine octogénaire à la mémoire défaillante. La seconde famille est, quant à elle, composée de Nicolas Mazoyer, petite frappe trempant dans divers mauvais coups lorsqu’il est en permission, sa compagne Virginie qui travaille de nuit dans un home afin de joindre les deux bouts et leur fils Benjamin enfant taiseux et plutôt troublant, voir inquiétant.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la cohabitation est plutôt tumultueuse, en raison du fossé social qui sépare les deux familles. Et les choses n’iront pas en s’arrangeant lorsque l’un de ces protagonistes sera retrouvé assassiné.

Le policier à hériter de l’enquête est David Bertal, un enfant du pays, récemment revenu de Paris dans sa ville natale. Entre complots, règlements de comptes et autres mensonges et faux témoignages, il aura la lourde tâche de devoir tirer les vers du nez d’anciennes connaissances qui ne se montreront pas toujours coopératives.

J’ai été captivée et en même temps déprimée par cette enquête. Captivée, car la noirceur et les fausses pistes rythment le récit. Et lorsque l’on pense enfin entrevoir une lumière au bout du tunnel, c’est pour mieux replonger au cœur de cette enquête rythmée par des complots plus sournois les uns que les autres et dont on commence à douter que David puisse un jour identifier le véritable coupable.

Déprimée par la morosité de cette ville où la mélancolie semble avoir élu domicile. Mais également par la fatalité qui frappe les personnages, plus attachants les uns que les autres. Notamment le petit Benjamin, toujours rabaissé par un père qui le déteste et qui a vu des choses qu’un enfant de son âge n’aurait jamais dû voir. D’autres sont, en revanche, diablement machiavéliques. On leur donnerait le bon dieu sans confession et finalement, ils se révéleront être des manipulateurs professionnels. Les choses ne semblent décidément pas être ce qu’elles sont ou devraient être dans cette sordide histoire.

Bien que j’aie préféré « Orages » à « L’Impasse », il est incontestable qu’Estelle Tharreau est une auteure dont il faudra à présent tenir compte au sein du cercle des nouveaux auteurs de thriller à suivre. Il ne fait aucun doute que je guetterai la sortie de son prochain roman avec intérêt.

Finalement, je remercie les éditions Taurnada pour la découverte de ce thriller noir et déroutant, mais que m’a fait passer un agréable moment de lecture.

Chronique de Serpentinne
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