Année d'édition : 2016
Edition : J'ai lu
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : Membre du club des Messieurs et des Dames, Rose Clarring est mariée depuis douze ans avec un homme qui ne la désire plus. Elle souhaite divorcer et fait donc appel au célèbre avocat Jack Lodoun. Celui-ci accepte à condition que Rose lui prouve qu'il existe une passion capable de supplanter les voeux sacrés du mariage.
Edition : J'ai lu
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : Membre du club des Messieurs et des Dames, Rose Clarring est mariée depuis douze ans avec un homme qui ne la désire plus. Elle souhaite divorcer et fait donc appel au célèbre avocat Jack Lodoun. Celui-ci accepte à condition que Rose lui prouve qu'il existe une passion capable de supplanter les voeux sacrés du mariage.
Ce second tome est en dessous du premier. Il
reprend un peu trop ce qui avait été développé dans le premier opus à
savoir, la découverte d’une femme aux choses du sexe : désir, passion,
plaisir à partager avec un homme ainsi que ces droits étouffés à
l’époque par une politique pro masculine. On a toutefois, une histoire
divertissante et intéressante mais l’ensemble m’a paru trop
« mécanique » et pas assez « romantique ».
A
33 ans, Rose est mariée depuis plus de 15 ans à un homme qu’elle a
profondément aimé les premiers temps et qui aujourd’hui n’est plus que
l’ombre de lui-même, souffrant dans l’alcool et l’indifférence de ne pas
avoir eu d’enfants. Se voyant happée dans cette déchéance qui les rend
malheureux tous les deux, elle décide de divorcer. Elle fait appel à
Jack London, avocat à la cour et parlementaire qui pourrait peut-être
lui obtenir cette liberté. Si Maître London est retissant au début, il
finit par accepter de plaider pour Rose. La relation professionnelle va
vite s’embrumer dans une relation plus intime faite de découvertes, de
désir, de plaisir et peut-être aussi un peu d’amour, mais à cette
époque, la liberté féminine à un prix.
Rose
fait partie du Club des Messieurs et des Dames, après le procès de
Frances contre son fils qui voulait l’enfermer dans un asile, la
réputation des différents membres du club est salie et bafouée, Rose,
elle, devient la prétendue femme adultère. N’ayant pas d’enfants et le
club ayant eu des discussions sur la contraception, les amalgames sont
rapidement faits et Maître London en a rajouté dans sa plaidoirie. Rose
ayant décidé de quitter le domicile conjugale pour s’installer dans une
humble demeure, se retrouve seule, une réputation qui lui attire les
regards assassins de la haute société, les commérages infantiles des uns
et la désapprobation violente des autres. C’est dans cette ambiance
rude et hostile que Rose tente de se reconstruire, de retrouver sa
liberté perdue depuis tant d’année. Elle souhaite divorcer, son mari
sombrant dans l’alcoolisme, ayant quitté le lit conjugal depuis une
dizaine d’année, ils n’ont pas d’enfants et sont malheureux tous les
deux d’une situation qui dure depuis trop longtemps. Le divorce
délierait les liens entre eux, Jonathan Clarring n’aurait plus cette
femme lui rappelant sans cesse son incapacité à rendre une femme
enceinte et elle pourrait de nouveau vivre. Mais à cette époque
Victorienne, les droits des femmes sont très limitées et les cas de
divorce bien trop souvent délibérés en faveur des maris. Elle n’a pas
d’autre choix que de consulter Jack London, l’avocat qui a terni la
réputation du club et de ses membres, celui qui a fait d’elle une soit
disante femme adultère.
Jack London est un
personnage d’apparence ambitieux, froid et calculateur, un bon avocat à
l’avenir prometteur au sein du parlement appartenant au parti
conservateur. C’est aussi un homme libre qui a connu l’amour une seule
fois auprès d’une femme mariée, une femme qu’il a initiée aux plaisirs
de la chair dans toutes ses formes, une femme qui ne lui appartenait
pas, une femme qu’il a perdu sans un au revoir, sans pouvoir assister à
ses obsèques, une douleur qu’il traîne depuis. Quand Rose lui propose de
la représenter pour divorcer, il refuse d’abord, pourtant rapidement la
jeune Clarring l’appâte avec ses questions innocentes, ses gestes naïfs
et sa soif d’être aimée pour autre chose que son utérus. Jack se laisse
prendre au jeu et accepte.
Peu à peu, les
deux personnages amoureux d’un autre, une femme morte pour l’un, un
homme perdu pour l’autre, se retrouvent dans les jeux du désir et de la
passion. Rose en participant aux conversations du Club a pris conscience
qu’un homme et une femme pouvait aussi s’aimer pour autre chose que
d’être un couple avec des enfants. N’ayant pas une grande expérience,
elle demande à Jack de l’initier, de lui montrer ce qu’est le plaisir,
elle se sent aimer pour elle, pour son corps peut-être aussi mais bien
différemment de ce qu’elle a toujours connu, et cela l’exalte. Jack
quant à lui se découvre à nouveau attiré, passionné par une autre femme
que celle qu’il a perdue, il répond à ses questions avec une franchise
déconcertante (et peut-être aussi un peu exagérée), les échanges sont
là, parfois sous un effet d’énumération d’actes qui se suivent les uns
les autres, ça manque de fluidité ou de naturel, chose que l’on avait
dans le tome 1 où c’était aussi un peu déconcertant et naïf mais ici la
sauce ne prend pas aussi bien et c’est bien dommage.
En
bref, un second opus un peu décevant par rapport au premier tome,
cependant je soulignerai l’audace de l’auteur qui loin de se limiter à
l’érotisme classique, ouvre sur des pratiques diverses et variées, on
n’est donc pas dans la redondance d’un seul acte mais bien dans
l’initiation de l’échange sexuel sur toutes ses formes, le plaisir et le
désir n’ont pas de limite. Le tout à une époque victorienne chaste et
pleine de préjugés, ce qui accentue davantage encore cette libération
féminine face à ses désirs d’une part, face à ses droits d’autre part.
C’est à la fois coquin et intelligent. Un tome qui se lit donc très bien
mais qui ne porte pas la même intensité passionnelle que le premier !
Je remercie Louve du Forum Mort Sure et son partenaire J’ai lu pour ce partenariat.
Chronique de Walkyrie
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