Année d'édition : 2015
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 221 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Arturo Fernandez, médecin légiste de Quito, superpose aux éléments d'une enquête les destins des individus condamnés à passer entre ses mains. Sur fond de ville déchirée par un relief chaotique, le premier polar équatorien publié en France, bat au rythme de vies qui s'entrecroisent.
Équateur, Quito, 2850 mètres d'altitude. Une Subaru est percutée par une Cherokee. Dans la Subaru, deux morts et une survivante, María del Carmen. A l'arrivée de la police, la jeune fille, encore sous le choc, promet à l'inspecteur Heriberto Gonzaga de l'épouser s'il retrouve les coupables. Mais à Quito, les accidents de la route sont légions et l'affaire est vite classée. Quelques mois plus tard, rongée par la culpabilité d'avoir survécu, María del Carmen se jette du haut d'une falaise. En découvrant son corps, Heriberto se souvient de sa promesse et reprend l'affaire. Il découvre que le dossier a été étouffé...
Tout en maniant le scalpel, Arturo Fernandez raconte l'histoire de María del Carmen et Heriberto, mais aussi celle des habitants anonymes d'une cité entourée de volcans, fragilement bâtie sur des collines sillonnées de ravins. L'enquête et tous ces récits peu à peu s'entrecroisent et construisent le tableau d une ville violente, indifférente, passive devant l'injustice sociale, le destin et l'acharnement de la nature. Un lieu où la mort est quotidienne et sans autres conséquences qu'intimes pour ceux qu'elle frappe.
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 221 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Arturo Fernandez, médecin légiste de Quito, superpose aux éléments d'une enquête les destins des individus condamnés à passer entre ses mains. Sur fond de ville déchirée par un relief chaotique, le premier polar équatorien publié en France, bat au rythme de vies qui s'entrecroisent.
Équateur, Quito, 2850 mètres d'altitude. Une Subaru est percutée par une Cherokee. Dans la Subaru, deux morts et une survivante, María del Carmen. A l'arrivée de la police, la jeune fille, encore sous le choc, promet à l'inspecteur Heriberto Gonzaga de l'épouser s'il retrouve les coupables. Mais à Quito, les accidents de la route sont légions et l'affaire est vite classée. Quelques mois plus tard, rongée par la culpabilité d'avoir survécu, María del Carmen se jette du haut d'une falaise. En découvrant son corps, Heriberto se souvient de sa promesse et reprend l'affaire. Il découvre que le dossier a été étouffé...
Tout en maniant le scalpel, Arturo Fernandez raconte l'histoire de María del Carmen et Heriberto, mais aussi celle des habitants anonymes d'une cité entourée de volcans, fragilement bâtie sur des collines sillonnées de ravins. L'enquête et tous ces récits peu à peu s'entrecroisent et construisent le tableau d une ville violente, indifférente, passive devant l'injustice sociale, le destin et l'acharnement de la nature. Un lieu où la mort est quotidienne et sans autres conséquences qu'intimes pour ceux qu'elle frappe.
Quito, capitale de l’Équateur, un accident de
la route a lieu entre une Cherokee rouge et une vieille Subaru. Bilan :
deux morts violentes, une survivante et des fuyards. Quand l’inspecteur
Heriberto gonzaga intervient sur les lieux, la survivante lui demande de
retrouver les coupables, responsables de la mort de ses deux amis.
L’affaire est vite classée dans les banalités locales. Cependant, quand
on retrouve le corps de celle qui avait survécu au pied d’une falaise,
probable suicide, l’inspecteur se souvient d’elle et décide de mettre
son nez dans l’enquête qui a été volontairement bâclée.
Quito
est une ville perché dans les hautes altitudes montagneuses des Andes
et des volcans. Construit sur un remblai, cette ville est un lieu
oppressant où les accidents de la route sont monnaie courante, les
fusillades et les gangs, légion, et où les innocents sont des victimes
collatérales d’un système corrompu et socialement injuste. La police
effraie mais ne brille pas par ses déductions et ses interventions
judicieuses. Ce roman, c’est un peu une visite touristique à cent à
l’heure où les spécialités culinaires et monuments historiques côtoient
des vies sociales antagonistes, des valeurs familiales mais surtout
l’injustice et les meurtres. L’intrigue paraît quelque peu décousue, des
passés et des présent qui se mélangent, des personnages divers, sans
lien apparent, donnant une impression de course poursuite effrénée pour
découvrir la vérité sur ce fil conducteur qu’est l’accident et la
vengeance. On croit que l’auteur s’égare mais passé les premières
pages, on se fait à ce style et l’écriture se révèle fluide, efficace et
très incisive. C’est assez chaotique mais les éléments sont tous
intimement liés pour dépeindre un tableau tristement réaliste de la
ville de Quito.
A travers le narrateur qui
n’est autre que le légiste de la ville, l’auteur parle aussi de la mort
dans tous ces états, des morts de tout âge, du jeune homme de dix-neuf
ans au vieillard octogénaire, des morts de toute nature, accidents,
fusillades, bagarres, mort naturelle et même catastrophe naturelle
compte tenu de l’environnement hostile au cœur duquel, la ville est
fondée. Arturo parle donc de ces vies et surtout de ces morts dont,
chaque jour, il sort les corps de leur froide conservation pour couper,
peser, observer, ces êtres de chairs qui ont basculés entre ses mains
bien trop tôt.
Du côté des personnages,
le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils sont éclectiques, le légiste
Arturo qui se lasse d’être l’attention des morts et qui rêve à une vie
tout autre ailleurs, l’inspecteur Heriberto Gonzaga qui se retrouve face
à une promesse, à une vérité indésirable, à une jeune fille, Paulina,
qui semble cacher bien des choses, un brigadier repenti, déçu par son
métier de policier et qui tente une reconversion insolite et enfin la
grand – mère de l’inspecteur, parfait reflet des liens familiaux unis ou
non. Ces protagonistes permettent à l’auteur encore une fois de nous
décrire davantage cette culture et cette société équatorienne locale qui
régissent la ville de Quito.
En bref,
vous sortez de votre lecture avec l’impression d’avoir visité la ville,
goûté à ses spécialités culinaires, effrayé par les bavures et la
circulation, émerveillé par la nature ceinturant cette ville et
reprenant ses droits de manière violente. Un polar plus qu’original !
Je remercie Louve du forum Mort Sure et les éditions J’ai lu pour ce partenariat dépaysant et ébouriffant !
Chronique de Walkyrie
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