Année d'édition : 2015
Edition : Voy'[el]
Nombre de pages : 265
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Europe, fin du XVIIIe siècle.
L’éruption du volcan islandais Laki en 1783 plonge le monde dans l’obscurité et l’obscurantisme. Le nuage de soufre qui recouvre une partie de l’Europe dévaste les cultures, entraîne la famine, fait tomber les pouvoirs en place, et remet en perspective toutes les croyances établies. Beaucoup y voient la trace d’un châtiment surnaturel, que tout le monde désigne sous le nom de Fléau.
L’Église vacille d’autant plus que l’éruption du Laki révèle l’existence d’une cité enfouie, Absyrialle. Mais cette cité, son architecture, sa richesse, ses moeurs et ses occupants ne sont pas les vestiges d’une civilisation ancienne et oubliée. Bien au contraire, Absyrialle est toute puissante et ses origines restent mystérieuses, tout comme les desseins des princes démons qu’on y vénère.
Théodule, écrivain public et philosophe ne se doute pas combien sa rencontre avec Galoire de Montbrun, envoyé du Vatican au passé trouble, va l’entraîner au cœur des complots les plus sombres de la Cité.
Edition : Voy'[el]
Nombre de pages : 265
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Europe, fin du XVIIIe siècle.
L’éruption du volcan islandais Laki en 1783 plonge le monde dans l’obscurité et l’obscurantisme. Le nuage de soufre qui recouvre une partie de l’Europe dévaste les cultures, entraîne la famine, fait tomber les pouvoirs en place, et remet en perspective toutes les croyances établies. Beaucoup y voient la trace d’un châtiment surnaturel, que tout le monde désigne sous le nom de Fléau.
L’Église vacille d’autant plus que l’éruption du Laki révèle l’existence d’une cité enfouie, Absyrialle. Mais cette cité, son architecture, sa richesse, ses moeurs et ses occupants ne sont pas les vestiges d’une civilisation ancienne et oubliée. Bien au contraire, Absyrialle est toute puissante et ses origines restent mystérieuses, tout comme les desseins des princes démons qu’on y vénère.
Théodule, écrivain public et philosophe ne se doute pas combien sa rencontre avec Galoire de Montbrun, envoyé du Vatican au passé trouble, va l’entraîner au cœur des complots les plus sombres de la Cité.
Un roman uchronique atypique et intelligent qui réserve quelques scènes perverses à ne pas mettre entre toutes les mains !
1783,
l’éruption du Laki, volcan Islandais, fut violente et non dénuée de
conséquence. Un nuage de cendres a traversé l’Europe plongeant le
continent dans les saisons rigoureuses aux phénomènes météorologiques
extrêmes et la famine. Cet événement appelé le Fléau sonne le glas de
certains systèmes politiques, des croyances et la révolution du peuple.
Mise à l’épreuve divine ou acte diabolique ? La catastrophe a mis à jour
la ville d’Absyrialle, citée à l’architecture magnifique et prospère,
attirant les plus démunis qui aspirent à se reconstruire. Théodule,
érudit sur le chemin d’Absyrialle y croise Galoire de Montbrun,
énigmatique bretteur, qui le sauve d’une énième menace. Ensemble, ils
poursuivent leur route jusqu’à la citée mystérieuse. Cependant,
Absyrialle aussi belle soit-elle cache des choses bien sombres dans ses
bas fonds.
Voilà une uchronie pour le
moins originale ! On y retrouve des faits historiques avérés ;
l’éruption du volcan Laki en Islande en 1783, le contexte politique
sensible en Europe de la fin du XVIIIème (révolution française en 1789)
et les croyances remises en cause. L’auteur use donc de ce contexte
historique en y ajoutant un événement surnaturel ; l’apparition de la
ville d’Absyrialle dans le cratère du volcan. Cette citée majestueuse et
mystérieuse a vu le jour suite à l’éruption sans le moindre dégât, elle
présente une architecture originale et volcanique, elle a l’indécence
de prospérer alors qu’ailleurs en Europe, la famine et la pauvreté font
des ravages. Absyrialle est donc un joyau convoité et attractif par de
nombreuses personnes qui y voient une chance de retrouver une vie plus
lucrative.
Theodule, écrivain public, fait
partie de ces êtres attirés par la magnificence d’Absyrialle. Sur le
chemin de la citée, habillé pauvrement et paré d’un sac jaune rempli
d’œuvres littéraires, il se retrouve comme souvent menacer par des
individus, « Les Vautours », voleurs violents qui n’hésitent pas à tuer
pour obtenir ce qu’ils veulent. Théodule est donc le personnage naïf,
rêveur, philosophe et un peu maladroit qui sombre souvent dans les
ennuis mais s’en sort avec une facilité déconcertante de l’histoire.
C’est là que le jeune Galoire de Montbrun, personnage séduisant,
mystérieux et fort, et bretteur de talent, intervient et sauve Théodule.
Les deux hommes sympathisent et décident de poursuivre leur chemin
ensemble. Arrivés à Absyrialle, Théodule est déconcerté par la réalité
de la ville, une couronne de pauvreté et d’immondices encerclent la
citée imprenable et inaccessible sans fortune. Galoire lui propose d’y
pénétrer rapidement moyennant qu’il se comporte comme son valet
personnel. Théodule accepte, se posant toutefois quelques questions sur
Galoire et ses entrées personnelles dans la ville. Théodule découvre
donc une enclave de la ville n’ayant pas d’accès ailleurs et se retrouve
rapidement mêlés aux angoissants complots de la ville où Galoire semble
avoir un rôle important à y jouer.
La
ville aussi magnifique soit-elle renferme dans ses bas fonds des êtres
sombres, violents et l’horreur n’est jamais très loin ; des pratiques
chirurgicales incroyables et inhumaines aux tortures savamment
réfléchies et poussées. Par ailleurs, les mœurs obscures de la ville
sont teintés d’un érotisme pervers, vicieux, décadent et parfois
dérangeant, le contraste entre le reflet merveilleux de la ville aux
étrangers et les actes immondes qui sont perpétrés dans l’ombre est
saisissant et surprenant. Le peuple Absyrien voue un culte à des
créatures assoiffées de sexe et de sang, des succubes ou incubes appelés
Byssithaar, une sorte de connivence entre les humains et ces créatures
régit le passage à l’âge adulte des enfants appelé « initiation », rite
où la survie de l’enfant n’est pas certaine. Dans ce contexte, la
religion prend ici aussi une part importante avec l’envoi de prêtres ou
d’autres êtres par le Vatican afin de surveiller la ville et d’en
comprendre le fonctionnement et surtout d’y maintenir ou transmettre une
croyance plus « civilisée » que celle envoyée par le diable et retenue
par les Absyriens. Par ailleurs, la ville est armée d’une légion Opale,
intransigeante et violente. Les complots, les meurtres, les sévices sont
donc monnaie courante dans la ville. Elle est aussi le berceau de
bretteurs excellents où l’art du combat à l’épée est poussé et jamais
égalé par un étranger face aux Absyriens, pourtant Galoire se démarque
et les combats d’honneur à mort foisonnent au cœur de la citée.
Le
roman est riche et dense dans ses personnages et son intrigue de fond
réfléchie et intelligemment menée, il y a une bonne idée de départ et un
contexte travaillé. Le style de l’auteur est soutenu, un effort de
concentration est nécessaire pour suivre les subtilités de l’intrigue
sinon l’ensemble se lit plutôt bien. Le livre souffre cependant de
certaines longueurs et l’auteur « s’éparpille » un peu dans sa façon
d’agencer ses chapitres ce qui a eu pour effet de ralentir énormément ma
lecture. Par ailleurs, certaines scènes dérangeantes paraissaient
gratuites et pas forcément indispensables à l’histoire. Cet aspect avait
quelque chose de dérangeant dans sa perversité et son horreur, on
approuve ou pas, personnellement c’est surtout que je n’y voyais pas
trop d’intérêt chaque fois.
Il parait
aussi important de souligner le travail de Camille Alquier sur la
couverture qui représente parfaitement un des personnages phare du roman
: Ruthimel et ses deux paons aux sers acérés.
En
bref, un roman qui ne laisse pas indifférent, la perversité et
l’horreur prennent un sens érotique déstabilisant, c’est dense et
réfléchi avec une intrigue rondement menée mais les trop nombreuses
longueurs ont entachées une lecture prometteuse. Un avis en demi-teinte
donc !
Je remercie Louve du Forum Mort Sure et les éditions Voy'[El] pour ce partenariat.
Chronique de Walkyrie
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