lundi 14 octobre 2013

Coeurs de rouille de Justine Niogret

Année d'édition : 2013
Edition : le pré aux clercs
Nombre de pages : 276
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
plongez dans une cité en plein déclin où les robots ne sont plus que des machines stupides ou de terrifiants prédateurs. Saxe survit en travaillant sur les golems actionnés par magie. Dresde est une automate qui n’a connu que le luxe avant que son maître l’abandonne. Tout les sépare, et pourtant ils vont partager un rêve commun : s’enfuir de la cité.
Une course peut-être sans espoir : retrouver la mythique porte ouvrant sur la liberté.






Cœurs de rouille… C’est une jolie couverture qui attire l’œil par son originalité et un synopsis alléchant qui promet une histoire angoissante sur fond de sentiments entre homme et machine. Je tiens d’ailleurs à remercier les éditions du Prè aux Clercs et le forum Mort-Sure pour ce partenariat qui m’a permis de découvrir Justine Niogret, malheureusement mon avis est un peu mitigé.

Dés le premier chapitre, j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire. Est-ce à cause du style de l’auteur qui a choisi une narration à la troisième personne ? A son rythme d’écriture qui alterne phrases longues, phrase courtes et descriptions très détaillées ? Je n’arrive pas vraiment à déterminer ce qui m’a le plus gêné au final, mais j’ai eu bien des difficultés à entrer dans la tête de Pue-la-viande, ce robot qui traque ses semblables pour se nourrir de leur énergie et de leurs souvenirs.

Cette impression de lourdeur s’est un peu allégée dans les chapitres suivants puisqu’on ne retrouve pas le golem aux instincts criminels, mais un petit garçon qui cherche à fuir son quotidien à l’usine de réparation des robots. Saxe. En se réfugiant dans un quartier abandonné, il se fait « agressé » par Dresde, une golem qui attend le retour de son maitre depuis des années… des siècles même. Ensemble, ils vont se décider à sortir de la cité, mais pour cela ils doivent descendre dans les étages inférieurs et réussir à ouvrir une porte scellée. Une entreprise pas si facile à réaliser, d’autant plus qu’ils seront pourchassés par Pue-La-Viande.

Cette intrigue ne m’a pas vraiment emballée. Je n’ai pas réussi à entrer pleinement dans l’histoire épique des héros et leurs sentiments de peur, d’angoisse ou d’oppression ne m’ont pas atteinte. Les parties relatant leur descente dans les différents étages m’ont paru interminables, tout comme les discussions qu’ils ont avec Pue-La-Viande quand ils parlent tour à tour de leur vécu dans la cité. Dommage, j’aurais aimé être touchée par cette histoire profonde, mais force est de constater que ce n’est pas le cas. Tout n’est pas noir pour autant puisque j’ai beaucoup aimé la relation qui se construit entre Saxe et Dresde au fil des pages. Au départ ils ne sont que deux coéquipiers qui s’entraident pour passer les épreuves, mais l’amitié prend vite le dessus. Alors si vous pensez que les robots ne sont pas capables d’émotion, cette lecture vous prouvera le contraire. Ces créatures faites de porcelaine, de fils électriques et de pièces en métal ne sont pas que des objets sans cœur. Au contraire, elles souffrent quand elles sont délaissées. Il est là le point fort de ce livre à mes yeux.

Je garde donc en tête des passages en longueur, mais aussi des moments de complicité pure entre les personnages qui ont su me pousser à découvrir l’histoire jusqu'à la dernière page. Alors même si je n’ai su apprécier ce livre à sa juste valeur, je vous invite à le lire pour vous faire votre propre opinion.  

Chronique de Yezahel

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