vendredi 14 décembre 2012

La Dernière Flèche de Jérôme Noirez

Année d'édition : 2012
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 317
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
La fille de Robin des Bois sort de l'ombre... Diane de Loxley est une adolescente belle et farouche, au caractère trempé comme l'acier. Rien d'étonnant quand on est la fille de Robin des Bois. Mais il est difficile d'être l'héritière d'une légende. Diane veut de l'action, Londres va la lui fournir. La cité tentaculaire, pleine de bruits et de fureurs, est contrôlée par de ténébreux démons. Afin de les combattre, la fille de Robin devra s'associer avec le séduisant et mystérieux prince des mendiants, et rassembler les anciens compagnons de Sherwood. Sans compter un allié inattendu, l'ennemi intime de son père, le terrible shérif de Nottingham.




La dernière flèche est une lecture prenante, ce qui n’est pas étonnant vu l’auteur. Si vous cherchez un roman historique pur, passez votre chemin ! Si vous cherchez de la romance young adult, idem, ce n’est pas le genre de l’auteur et j’en ai d’autant plus aimé le roman.
La base d’une ambiance historique bien décrite est campée dès le départ (en particulier pour ce qui concerne la saleté et la vermine, limite ça me donnait envie de me gratter...) tout en étant relevée par des dialogues très modernes. Les personnages n'ont la langue ni chaste ni dans leur poche, et surtout pas Diane, qui s’exprime comme une adolescente le ferait de nos jours. À cela s’ajoute un véritable contexte fantastique, à la fois merveilleux et sombre, quasi absent au départ mais qui va petit à petit prendre le premier rôle, l’air de rien, en s’immisçant et en se développant à chaque occasion.

Au début de ma lecture, j'ai eu peur de prendre Diane en grippe, à cause de ce côté pure adolescente blasée, du genre à soupirer tout le temps. Pourtant, je me suis vite attachée à elle, d’autant plus qu’elle n’a rien d’une jeune fille mièvre, bien au contraire, tout en restant très humaine... d'ailleurs les soupirs lui valent un mignon surnom de la part de son père qui prend beaucoup d'importance au fur et à mesure de l’intrigue. J'ai vraiment aimé la relation entre Diane et son père, à la fois dans la complicité et l'opposition, c'est une grande réussite !
Diane est donc une jeune demoiselle qui s’ennuie dans son château, entre son père, légende vivante souffrant de mélancolie, et le souvenir de sa mère, décédée des années plus tôt. Son père la force à le suivre à Londres, histoire de la faire changer d’air, pour un séjour chez son neveu. Diane déteste Londres dès le premier regard : la ville est sale, grouillante, puante. Elle a quelque chose de malsain. Au moins la jeune fille a-t-elle une bonne raison de vouloir revenir à Loxley, à peine arrivée… Mais très vite, la mélancolie de son père s’aggrave, son comportement change et laisse son entourage perplexe. Quelque chose de puissant, que Robin a apporté avec lui, se réveille à l’insu de tous et les accidents se multiplient.

L'autre grande réussite de ce roman, c’est de permettre aux lecteurs de suivre l’évolution du chevalier William de Wendenal, plus connu sous son ancien titre de shérif de Nottingham. Toujours dans l’ombre de Robin de Loxley, la relation qu’il a développée avec lui au début du roman va bien plus loin qu’un simple désir de vengeance, car Loxley est devenu son obsession. Le chevalier est réellement persuadé que Robin est un assassin qui ne pourra que récidiver. Il attend donc qu’il fasse le moindre faux pas pour lui tomber dessus… Utiliser son journal pour percevoir les autres personnages, la ville de Londres et ses habitants, par son regard, est un procédé qui m’a vraiment plu. Car on peut ensuite percevoir les changements qui s’opèrent dans ce regard au fur et à mesure qu’il adopte Diane, la protégeant dans l’ombre quand son propre père n’en est plus capable.
Il y a aussi des histoires de rédemptions et de pardon dans ce roman, je les ai trouvées passionnantes.

Chronique de Roanne

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