samedi 15 novembre 2014

Zombies, un horizon de cendres de Jean-Pierre Andrevon

Année d'édition : 2014
Edition : le bélial
Nombre de pages : 219
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Premier jour : Au loin, il y a votre voisin. Vous lui faites un signe. Jusqu'au moment où vous réalisez qu'il est décédé depuis des semaines... Troisième jour : La télé enchaîne les émissions spéciales : partout dans le monde les morts reviennent. Apathiques, ils errent au royaume des vivants... Cinquième jour : Paralysé de trouille et de dégoût, vous regardez votre femme serrer dans ses bras, au beau milieu de votre salon, une chose qui, un jour, fut sa mère... Huitième jour : Votre femme vous a quitté après que vous avez réduit en cendres l'ignominie qu'elle appelait " maman ". Neuvième jour : La télé diffuse un reportage au cours duquel on voit une de ces choses dévorer un chat vivant... Ils sont désormais des millions et vous ne vous posez qu'une question : mon monde n'est-il pas désormais le leur ?


Kemper travaille au crématorium de sa ville. Il mène une vie normale entouré de sa femme et de sa fille Clémentine. Lorsqu'un jour il découvre l'un de ses voisins qui erre étrangement dans le champ, il ne réagit pas tout de suite. Mais le soir même, il réalise soudainement que son voisin est décédé des mois plus tôt et qu'il ne peut être cette même personne vue dans le champ. Mais peu à peu avec stupeur, il apprend que les morts se réveillent tous et se promènent comme des âmes en peine dans la rue, cherchant le contact des vivants. Sa femme et sa fille, captivée par ce qui se passe, ne peuvent s'empêcher de rester devant la télé, spectatrices fascinées par ce qu'elles y apprennent concernant ces zombies.

Zombies, un horizon de cendres est un roman de zombies franchement réaliste. Le héros ne devient pas un tueur de zombies acharnés en peu de temps, au contraire, il reste au départ spectateur de ce qui se passe, sans chercher forcément la confrontation. La première partie du roman de toute façon traite surtout de l'arrivée des zombies et de ce que cela va changer pour les vivants. Certains y voient l'apocalypse, d'autres un renouveau et d'autres encore une seconde chance que leur offre la vie. La moitié sera effrayée, dégoûtée même par ces morts qui marchent et qui rôdent. La femme et la fille du héros vont dès lors changer et se montrer drôlement fascinées par tout ça. La petite fille reprochera même à son père de tuer des morts puisqu'il travaille dans un crématorium. C'est d'ailleurs intéressant puisque l'auteur nous propose le point de vue d'une fillette sur ces morts-vivants qui au départ ne semblent pas agressifs, mais seulement perdus.

Lorsque la belle-mère du héros revient à la vie et emménage chez eux, les choses se corsent entre le héros et sa famille. Lui qui ne supporte pas ces morts et qui pense qu'ils sont dangereux (porteurs de maladies, de virus, de la mort tout simplement) va très vite donner son point de vue à sa femme et à Clémentine et une fissure va alors se créer entre eux trois. Jusqu'au moment où la charmante belle-mère va commettre un acte que Kemper n'acceptera pas et dès cet instant il perdra toute sa famille. Sa lutte est tout de même vaine lorsqu'il perd le sommeil, empêchant les zombies d'entrer chez lui tandis que sa femme et sa fille dorment tranquillement. Clémentine ira jusqu'à en vouloir à son père d'être méchant avec les morts !

Si la première partie peut sembler longue et lente, peu à peu on comprend qu'on va retrouver les zombies qu'on apprécie tant. Machine à tuer sur jambes qui ne pensent qu'à manger les vivants. Et notre héros va alors prendre conscience du fait qu'il a fait fuir ses proches et que peut-être sa fille est actuellement en danger. Le héros s'enferme psychologiquement tout au long du roman prenant les événements comme ils viennent jusqu'à se retrouver avec des survivants qui se battent pour vivre et qui vont très vite cerner le personnage.

Ce roman est sympa, mais son côté trop réaliste contribue concrètement à ralentir le rythme et même si le roman est plutôt court, on aurait aimé en voir plus. Le final est toutefois réussi et très fort en émotion. Il ne nous laisse pas indifférent surtout devant les précédents événements qui amènent à ce final. En bref, c'est un roman agréable à lire, mais pas un roman de zombies bourrins.

Chronique de Louve

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