Année d'édition : 2014
Edition : fleuve édition
Nombre de pages : 300
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
La dame n'a pas encore perdu le son de la liberté. Quand elle rit, on entend le vent dans les arbres et l'eau qui éclabousse le trottoir. On se souvient de la douce caresse de la pluie sur le visage et du rire qui éclate en plein air, de toutes ces choses que dans ce donjon, nous ne pouvons jamais ressentir.
Dans le couloir de la mort, enfoui dans les entrailles de la prison, le temps passe lentement. Coupés du monde, privés de lumière, de chaleur, de contact humain, les condamnés attendent que vienne leur heure.
Le narrateur y croupit depuis longtemps. Il ne parle pas, n'a jamais parlé, mais il observe ce monde "enchanté" et toutes les âmes qui le peuplent : le prêtre déchu qui porte sa croix en s'occupant des prisonniers, le garçon aux cheveux blancs, seul, une proie facile. Et surtout la dame, qui arrive comme un rayon de soleil, investie d'une mission : sauver l'un d'entre eux. Fouiller les dossiers, retrouver un détail négligé, renverser un jugement. À travers elle naissent une bribe d'espoir, un souffle d'humanité. Mais celui à qui elle pourrait redonner la vie n'en veut pas. Il a choisi de mourir.
La rédemption peut-elle exister dans ce lieu où règnent violence et haine ? L'amour, la beauté éclore au milieu des débris ?
Edition : fleuve édition
Nombre de pages : 300
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
La dame n'a pas encore perdu le son de la liberté. Quand elle rit, on entend le vent dans les arbres et l'eau qui éclabousse le trottoir. On se souvient de la douce caresse de la pluie sur le visage et du rire qui éclate en plein air, de toutes ces choses que dans ce donjon, nous ne pouvons jamais ressentir.
Dans le couloir de la mort, enfoui dans les entrailles de la prison, le temps passe lentement. Coupés du monde, privés de lumière, de chaleur, de contact humain, les condamnés attendent que vienne leur heure.
Le narrateur y croupit depuis longtemps. Il ne parle pas, n'a jamais parlé, mais il observe ce monde "enchanté" et toutes les âmes qui le peuplent : le prêtre déchu qui porte sa croix en s'occupant des prisonniers, le garçon aux cheveux blancs, seul, une proie facile. Et surtout la dame, qui arrive comme un rayon de soleil, investie d'une mission : sauver l'un d'entre eux. Fouiller les dossiers, retrouver un détail négligé, renverser un jugement. À travers elle naissent une bribe d'espoir, un souffle d'humanité. Mais celui à qui elle pourrait redonner la vie n'en veut pas. Il a choisi de mourir.
La rédemption peut-elle exister dans ce lieu où règnent violence et haine ? L'amour, la beauté éclore au milieu des débris ?
Un roman coup de poing à la fois poétique et
magnifique mais aussi sombre et horrible. Un livre qui changera
définitivement votre point de vue sur le milieu carcéral et plus
particulièrement sur ces « monstres » condamnés à la peine de mort.
Une
prison américaine, un donjon sans fenêtre et souterrain, le couloir de
la mort, c’est en ce lieu qu’Arden, un condamné à mort pour avoir fait
des choses qui ne se disent pas, raconte sa vie de prisonnier dans ce
lieu enchanté où les chevaux d’or galopent dans les entrailles profondes
du lieu, où les grisgoules dévorent les restes cendreux des condamnés,
où des êtres étranges, grattent, creusent et rient dans les murs épais
du Donjon mais aussi où les sévices les plus inhumains sont pratiqués,
où le règne du plus fort n’est pas une image mais une réalité, où le
directeur affronte la maladie funeste de sa femme, où la Dame tente de
sauver la vie de ces prisonniers avec son humanité, où un prêtre déchu
tente d’apporter un peu de paix avant l’heure fatidique.
Vous
l’aurez compris, il s’agit d’un roman fort. Un de ces romans à la fois
difficile à lire par le sujet qu’il traite mais qui surtout évade le
lecteur dans un univers sombre, humide et à peine humanisé décrit
pourtant avec des mots poétiques et enchanteurs et agrémenté d’une
touche d’imagination et de métaphores proches du fantastique et des
légendes. On distingue les prisonniers d’une part, ceux qui sont
condamnés à mort d’un côté, York et Arden (le narrateur) notamment et
ceux qui ne sont là que pour purger leur peine courte, à l’imagine du
jeune homme aux cheveux blancs rapidement brisé, ou longue et ceux qui
sont de l’autre côté de ce monde ; le Directeur de la prison, les
gardiens, corrompus ou non, la Dame ou encore le prête. Ces êtres
présentant une dualité significative se retrouvent dans un lieu où les
codes qui régissent notre société n’existent plus. Il y a beaucoup
d’horreur dans ce roman, le lecteur aura envie de tuer lui même certains
des condamnés, les trafics, les viols, les meurtres injustes auront
parfois raison de notre tolérance, mais, il y aussi énormément de bonté,
à contrario parfois, on en viendra à se surprendre de compatir pour ces
monstres qui auront eu les pires gestes et pourtant notre part
d’humanité en viendra presque à s’attacher et à tenter de comprendre ces
êtres à l’image de la Dame.
Ce
personnage fort dénote très fortement dans ce récit, c’est un personnage
énigmatique et solitaire, qui réalise des enquêtes pour des avocats
afin de tenter de sauver certains prisonniers d’une mort certaine pour
qu’il ne soit plus que condamné à perpétuité, on la sent à la fois
détachée face aux délits horribles de ces condamnés et à la fois très
proche d’eux ayant eu elle – même une enfance difficile et un passé
inavouable. Dans le roman, elle s’occupe du cas de York, un condamné qui
souhaite la mort et qui ne veut pas être sauver. A travers son enquête,
elle fouille le passé de ce meurtrier récidiviste en rencontrant des
membres de la famille, en démêlant une à une les énigmes et les
interrogations du prisonnier, en lui apportant un peu de chaleur humaine
dont il est depuis trop longtemps privé. La Dame rencontre dans cette
enquête ses propres questionnements, ses propres blessures passées et
semblent s’attacher au prêtre déchu. Le prêtre, personnage atypique,
doux, discret et compréhensif, qui ne juge pas, qui s’est trompé sur son
orientation religieuse et qui s’est retrouvé là après avoir quitté
l’église en se cherchant lui même. Et puis, il a surtout le narrateur,
Arden, condamné à mort, on ne sait pas vraiment ce qu’il a fait, on sait
juste qu’il se cache sous sa couverture, qu’il se perd dans son
imagination, qu’il perçoit les choses à l’intérieur du Donjon, à
l’extérieur mais aussi entre les deux, qu’il lit, beaucoup, se mutile et
seul le Directeur semble le voir au delà de cette image de folie qu’il
dégage. D’autres personnages viendront par ailleurs agrémenter et
renforcer les sentiments conflictuels nés de la lecture de ce récit.
L’auteure
à vraiment un talent d’écriture indéniable, offrir un moment de poésie
sur un thème aussi fort et ténébreux, c’est savoir choisir
judicieusement ses mots et communiquer intelligemment aux autres des
émotions humaines et naturelles. Elle a aussi su doser parfaitement la
quantité d’informations données au lecteur pour pouvoir le maintenir
dans sa lecture tout en lui suggérant les pires horreurs. On est
finalement tellement subjuguer par les mots et les métaphores que l’on
en oublie presque le lieu où se passe le roman, ce lieu qui devient
rapidement enchanté…
En bref, un roman
magistralement écrit et parfaitement réussi, il n’y a ni trop peu, ni
pas assez, c’est d’une justesse incroyable. Il faut le lire et le
ressentir, vous en sortirez changé voire grandi par cette expérience
unique partagée par une auteure de talent.
Je remercie Louve du Forum Mort Sûre et Les éditions Fleuve éditions pour cette lecture magnifique.
Chronique de Walkyrie
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire