dimanche 12 juin 2016

Celle qui te rendra heureux de Theresa Romain

Année d'édition : 2016
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 375
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Henry Middlebrook revient meurtri de la guerre, le bras droit paralysé. Un drame, pour cet artiste qui rêvait de peindre la beauté du monde. Afin de reconquérir sa place au sein de la haute société, il mise sur une épouse influente qui saura l'imposer. Lady Caroline Stratton semble toute désignée, mais comment damer le pion à ses nombreux prétendants quand on ne peut ni danser ni écrire une lettre galante ? Henry va demander de l'aide à Frances, la cousine de Caroline et aussi sa dame de compagnie. C'est une jeune veuve futée, qui cache derrière sa discrétion de bon aloi un tempérament de feu. Lorsqu'il reçoit une lettre passionnée portant le sceau des Stratton et signée "Votre amie", Henry exulte, persuadé que la belle Caroline a succombé à son charme. Et c'est là que les ennuis commencent...



Une romance historique certes prévisible mais agréable et pleine de douceur, on passe un très bon moment romantique et réussi en compagnie des deux héros !

Henry Middlebrook est un héros de guerre revenu avec un handicap qu’il traîne comme une monstruosité qui l’empêche de retrouver sa place perdue trois ans plus tôt dans la société. Pour son frère et sa belle – sœur, un mariage semble le meilleur moyen de lui rendre son bonheur. Quand il rencontre la jolie Lady Caroline Stratton, il voit en elle un moyen de retrouver toute sa noblesse. Aussi afin d’optimiser toutes ses chances de réussite dans l’art de séduire la belle, demande-t-il l’aide et l’appui de Mme Whittier, la cousine de lady Stratton, discrète et de bons conseils. Cependant, peut-être que le bonheur n’est pas synonyme de réussite sociale et d’acception des autres mais d’une main tendue sans préjugée ?

Henry est un personnage masculin abîmé, peu sûr de lui qui tente, après avoir guerroyé, de retrouver sa place et ses habitudes passées. Cependant, la noblesse a changé, en trois ans l’eau a coulé sous les ponts. Ancien artiste, il tente de retrouver les joies de l’art pictural d’une main gauche peu habituée. Les premiers essais sont difficiles, les brimades et les regards interrogateurs finissent par avoir raison de sa confiance en lui. On ne peut s’empêcher de s’attacher à lui, il est un peu comme un enfant en plein apprentissage, que les erreurs vexent et que la réussite comble faussement, avec des maladresses et des sourires penauds. Attachant oui,  peut-être un peu excessif aussi dans son mal être et ses réactions face aux aides des autres ; son frère, Jem et sa Belle-sœur, Emy entre autre. Difficile pour eux d’appréhender le nouvel Henri, dont la joie de vivre s’est éteinte comme on mouche une bougie, aussi décide-t-il d’envisager le mariage, un moment de bonheur et d’amour qui lui permettrait peut-être de se retrouver enfin. C’est ainsi qu’Henry rencontre Caroline au détour d’un bal ainsi que sa dame de compagnie, Frances.

On imagine inévitablement un triangle amoureux, et bien pas tout à fait, certes Henry décide de courtiser Caroline mais uniquement pour avoir une belle femme au succès éloquent dans les mondanités pour lui permettre de retrouver sa place dans la haute société. Certes Frances est vite séduite par le charme d’Henry et certes Lady caroline joue de son charme et n’hésite pas à jouer des coquineries pour attirer les convoitises, cependant elle n’en joue pas sur un homme précis. L’échange est essentiellement entre Henry et Frances. Le quiproquos s’installe quand Henry reçoit une missive signée de la maison Stratton, ainsi démarre-t-il un échange épistolaire qui lui redonne goût au bien être. Et les conseils judicieux de la sage Frances sont de bon augure…

Frances est veuve et depuis quelques années une dame de Compagnie, une place dans la société peu remarquée mais dont elle prend le rôle à cœur afin de protéger et gratifier sa cousine. Vive d’esprit, intelligente et tolérante, elle se risque au contact d’Henry pour lui prodiguer moult conseil de séduction, alors qu’elle est bien vite attirée par l’ancien soldat estropié. Elle se perd dans son badinage, voyant le regard d’Henry se porter sur Caroline et a priori aveugle à ses propres sentiments. Elle n’a d’ailleurs rien  avoir avec l’extravagance  de sa cousine, un peu m’as-tu vu, elle est plus discrète et plus posée, n’attire pas les regards si ce n’est celui d’Henry rapidement mis en confiance  au contact de cette veuve.

Pourtant, à force de rencontres et de discussions, leurs personnages se rapprochent, Henry cherche un sourire une approbation de Frances, celle-ci s’épanouit à sa vue. Il faut le dire c’est quand même un peu mélo tout ça, quand on pense que les choses vont enfin se décanter, chaque fois l’un ou l’autre se sent mal vis – à vis de l’autre, un mal être, des mensonges, des secrets difficiles à porter, la route est longue pour que les deux amoureux puissent enfin s’épanouir dans leurs sentiments.  En même temps, c’est tellement mignon de voir ce personnage masculin qui doute autant de sa séduction et qui pense ne plus mériter l’amour d’une femme ou du moins ne plus réussir à séduire celle-ci. Et Frances qui tente par des actes maladroits d’attirer l’attention s’en trop en faire. Deux personnages avec chacun leur mal être, leurs lots de secrets et un passé qu’ils peinent à porter…

Après côté style, il n’y a rien à dire de particulier, la plume est fluide et délicate, portant avec réussite la bonne éducation, les discours courtisans et les grivoiseries innocentes et passionnées du XIXème.

En bref, une romance historique pleine de charme qui ravira les cœurs et les âmes fleurs bleues sans forcément révolutionner le genre.

Je remercie Louve du forum Mort Sure et les éditions J’ai lu pour ce partenariat.
 
Chronique de Walkyrie

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