dimanche 8 mars 2015

Rédemption de Bérengère Rousseau

Année d'édition : 2015
Edition : du riez
Nombre de pages : 304
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Quand un vieux médaillon et quelques documents anciens révèlent à Noâm les soupçons de collaboration qui pèsent sur son arrière-grand-père, son monde bascule. Comment accepter et vivre avec cette honte ? Il veut comprendre. Avec son meilleur ami, il se rend au Château de Noisy, là où son aïeul fut aperçu pour la dernière fois.

Sur place, ils sont victimes d’un éboulement. Ils se réveillent en 1944 à la veille de la Bataille des Ardennes. Noâm voit là l’occasion de restaurer l’honneur de sa famille, au risque de changer le cours de l’Histoire. Et si, justement, celle-ci avait déjà changé ?

Noâm est passionné d'histoire depuis longtemps. Lorsque son père tente de lui cacher une petite boîte, l'intérêt du jeune homme s'éveille. Son père ne lui cachant jamais d'objets antiques, Noâm ne peut empêcher sa curiosité de le faire agir et il s'empresse de découvrir ce que cache l'objet. Quelle ne sera pas sa surprise lorsqu'il y découvrira un objet lui venant de son arrière-grand-père ? Un médaillon plutôt ancien et gravé et qui semble avoir un rapport avec la seconde guerre mondiale, en témoignera la croix gammée gravée dans le coffret. Pire encore, le jeune homme découvre une photos de son aïeul en compagnie d'un soldats Allemands. Déçu et en colère, Noâm ne comprend pas pourquoi son arrière-grand-père était proche des Allemands, alors qu'il était lui-même juif. Il décide donc avec son meilleur ami Lucas de se rendre aux ruines du château de Noisy où on a vu l'homme pour la dernière fois. Mais une fois sur place, un éboulement les envoie directement en 1944, la veille de la Bataille des Ardennes. Noâm aura peut-être les réponses qu'il attendait.

Rédemption m'intriguait énormément. La couverture est mystérieuse et franchement aguicheuse. Impossible de la louper, l'effet voulu est plus que largement réussi ! Et puis l'auteur dont je suis beaucoup le blog avait su me donner envie de plonger dans ce roman. Après la dernière page, je peux vous dire que le roman est bon, mais que certaines petites choses n'ont pas du tout su me convaincre. Je m'explique.

La plume de Bérengère Rousseau est très agréable. On sent le boulot derrière le roman simplement par la façon dont elle apporte les événements dans l'histoire. J'ai aimé les traductions des phrases Allemandes, même si je n'ai pas trop compris pourquoi elles ne l'étaient pas toutes. Du coup, certains dialogues m'ont semblé déroutant puisque je ne pouvais tout comprendre. Premier point gênant, je pense qu'il aurait top de tout traduire (bon ok, certaines phrases sont très simples à traduire puisque grâce à l'auteur, on commence à reconnaître certains mots de cette langue totalement inconnue pour moi qu'est l'Allemand.). A côté de ce petit problème d'absence de totale traduction, j'ai aimé lire l'auteur. Ses phrases sont belles et pointilleuses, de sorte qu'on comprend l'atmosphère particulière de cette guerre.

L'ambiance du roman m'a plu. C'est comme si on se sentait nous-même étouffer pendant notre lecture. Tout semble froid, mort, sombre et certains passages ne vont pas nous contredire quand on lit le nombre de personnages qui perdent la vie au cours du roman ! N'oublions pas qu'il se déroule en temps de guerre et forcément, à cette époque, l'ennemi est impitoyable. Noâm donc se retrouve pendant la seconde guerre mondiale, dans le village où vit son arrière-grand-père et tandis qu'il pense enfin avoir des réponses à ses questions, le village se fait attaquer par les Allemands, alors que tous pensait Hitler mort. Le côté historique est franchement intéressant, même si l'auteur, je pense, prend quelques libertés par rapport à l'histoire puisque tout ce que pensait Noâm de la guerre se révélera pas forcément exact. En même temps, voilà une idée judicieuse de l'auteur, parce que dès son arrivée dans l'époque, Noâm apporte son lot de chamboulement temporel pour la suite de l'histoire.

L'ambiance et le style de l'auteur m'ont beaucoup plu. La fin, même si je ne vous en dévoilerais rien, m'a surprise de A à Z et je l'ai trouvé exquise ! Tellement cohérente avec tout ce qu'on a pu découvrir au fur et à mesure de notre lecture !  J'espère qu'elle saura vous surprendre autant que moi en tout cas !

Du côté des choses qui ne m'ont pas convaincue, Noâm est l'élément le moins agréable de ce roman. Ce jeune homme m'a semblé ne pas avoir de personnalité par rapport à Lucas, son ami. Noâm qui passe son temps à tomber dans les pommes, à chercher des réponses quand ce n'est absolument pas le moment. (Il a l'air d'oublier qu'une guerre est en cours !). Noâm qui s'éprend trop vite de Esther alors que depuis le début il se méfie de cette jeune fille qui lui ment sur beaucoup de choses. Oui, vous l'aurez compris, je n'ai pas du tout aimé Noâm que j'ai trouvé bien fade par rapport à Lucas. Lucas qui doit tout gérer (pendant que Noâm dort), Lucas qui a beaucoup de courage et qui va être gravement blessé.

En fait, le problème c'est peut-être que comme Noâm fait souvent la sieste (à cause de ce changement temporel, semble-t-il, mais pourquoi Lucas tient le coup lui? Mystère !), c'est Lucas qui gère leur arrivée dans le village. Et du coup, on s'attache davantage à lui qu'au véritable héros. C'est le plus gros reproche que je ferais à ce roman qui m'a pourtant plu. Son héros manquait de saveur, je ne ressentais pas assez ses émotions du fait de sa passivité alors qu'il joue gros tout de même dans ce passé qui ne lui appartient pas.

Finalement, la lecture est bonne et agréable, mais le héros n'aura, hélas, jamais su me convaincre. Un retour dans le passé assez sombre et dur où l'auteur nous dépeint une bataille qui fait froid dans le dos, surtout quand on sait les atrocités commises pendant cette guerre.

Chronique de Louve

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