mardi 19 août 2014

Le violon de Anne Rice

Année d'édition : 2014
Edition: Pocket
Nombre de pages : 345
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Alors qu'elle veille le corps de son mari qui vient de mourir du sida, Triana entend une musique d'une incroyable beauté. Par la fenêtre, elle aperçoit un étrange violoniste qui joue devant sa maison avant de disparaître. Un séduisant virtuose qui, jour après jour, va revenir la hanter.

Est-elle, comme le craignent ses proches, en train de sombrer dans la folie ? Ou sa douleur l'a-t-elle sensibilisée à l'existence d'un autre monde ?

Peu à peu, elle accepte la réalité de ce fantôme au stradivarius qui semble n'avoir d'yeux que pour elle, entame le dialogue avec lui. Mais qui est donc Stefan Stefanovsky, aristocrate russe du siècle dernier, élève de Beethoven et ami de Paganini ? Un être génial et démoniaque qui nourrit sa musique de la souffrance et de l'angoisse de ceux qu'il entraîne dans son univers morbide ? Ou une âme errante et tourmentée, elle-même ensorcelée par un violon maléfique ?




Triana veille jalousement le corps sans vie de son mari. La maladie a fini par emporter celui qu'elle aimait tant et tandis qu'elle s'enferme dans une folie destructrice, un fantôme fait alors son apparition, jouant du violon avec talent et s'inspirant presque de l'état d'esprit de la veuve. Pourtant, tous autour d'elle semblent voir l'homme au violon, alors n'est-il vraiment qu'un fantôme ou juste un vagabond qui a entendu sa détresse et décidé de l'aider à surmonter sa peine ?

Anne Rice est un auteur qui ne cesse de me surprendre. Tantôt j'adore ses romans (Vittorio le vampire, entretien avec un vampire) tantôt je les trouve vraiment mauvais (le don du loup). Le violon se classe hélas dans cette seconde catégorie. Si le tout avait de quoi me séduire, j'ai bien vite déchanté devant la lenteur des événements. Le style de l'auteur est agréable et permet pourtant de vite se sentir à la place de notre héroïne. C'est poétique et triste à souhait, on ressent une certaine beauté de sa détresse, cependant le style pourrait faire fuir bon nombre de lecteurs à cause justement de sa poésie et du fait qu'il y a très peu d'action. Dès le début, on doit s'accrocher pour ne pas poser le livre dans un coin et l'y oublier et j'avouerais qu'à la moitié du roman, mon intérêt pour l'intrigue étant quasi inexistant. J'ai tout de même poursuivi avec difficulté pour voir si vraiment le roman allait prendre un tournant plus plaisant et accrocheur, mais non. C'est à mes yeux restait plat tout au long des 345 pages.

C'est assez contradictoire parce qu'au fond l'histoire est très belle. Loin des bains de sang auxquels nous a habitués l'auteur avec sa saga des vampires, ici on reste dans la musique, la poésie, la beauté de l'amour et même de la mort qui au lieu de devenir une fatalité devient quelque chose de naturel et d'agréable. Il suffit de voir avec quelle tendresse Triana s'occupe du corps de son époux décédé, profitant jusqu'au bout de sa présence ! Quitte à dormir avec son cadavre ! Par contre ce qui est le plus déroutant ce n'est pas le fantôme, mais les monologues de notre héroïne. Elle parle beaucoup, trop même, et se répète sans cesse, donnant l'impression de tomber dans une forme de folie dont il lui sera difficile d'en sortir.

Je n'ai d'ailleurs pas accroché à son histoire, à son vécu ni à sa famille. Sa mère qui est alcoolique, ses soeurs qui ne sont jamais là pour elles, et qui tentent de récupérer l'héritage du défunt... bref, des personnages détestables au possible, voilà qui rend la lecture bien difficile. Je crois même qu'à un moment, je me suis sentie complètement perdue, lisant, mais sans me sentir dans le roman, lisant tout en laissant mon esprit vagabonder puisque pas du tout captivé par l'histoire de Triana. Dommage !  


Chronique de Louve

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