mercredi 11 décembre 2013

Comtesse Bathory de Patrick Mc Spare

Année d'édition : 2013
Edition : Panini Books
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Archiduché d'Autriche, octobre 1604. Issue d'une glorieuse lignée princière, Erzébeth Bathory, la belle veuve du comte Nadasdy régit d'une main de fer ses domaines. Après des années de silence, Cadevrius Lecorpus réapparaît. Il ramène avec lui Anna, une fascinante sorcière dont Erzébeth tombe follement amoureuse. La magie démoniaque de l'Obscurité s'abat bientôt sur la région et, jusqu'à la Cour de Vienne, on s'émeut de la disparition de nombreuses jeunes filles. Tandis que la comtesse s'abandonne aux terribles délices des rituels régénérateurs, cinq mercenaires d'élite sont chargés de confondre celle que l'on suspecte d'activités sataniques. 



Erzébeth Bathory est une comtesse impitoyable. Veuve depuis peu, elle s'occupe de son domaine sans avoir besoin d'un homme pour le faire. En effet, la jeune femme n'a besoin de personne et surtout pas d'un nouvel époux qui risquerait de découvrir ses plus noires ambitions. Car si la jeune femme est incroyablement belle, elle est aussi très dangereuse et baigne dans la magie noire afin de garder la beauté et la jeunesse grâce à Ilona la sorcière et à Ibis, le jeune nain un peu faible d'esprit qui pour elle, n'hésite pas à kidnapper des jeunes femmes en vue de les sacrifier. Tandis qu'elle retrouve un ami en la personne de Cadevrius Lecorpus, Erzébeth tombe sous le charme d'une sorcière indomptable : Anna. Et cet amour inconditionnel qui causera sa perte explique peut-être que la comtesse ne se rend pas compte que des mercenaires l'épient.

Comtesse Bathory est un roman que j'avais peur de lire. J'aime énormément l'histoire de cette comtesse atypique et obsédée par son image et je craignais que l'auteur ne nous offre quelque chose de superficiel et de mal écrit. Heureusement, je connaissais déjà l'auteur pour la magnifique saga des Hauts Conteurs et ce fut avec juste un peu de peur et d'angoisse que j'entamais ma lecture. La surprise fut agréable et étonnante !

Patrick Mc Spare possède une plume agréable et addictive. Les mots coulent d'eux-mêmes sans gêne pour le lecteur qui se perd dans cette ambiance franchement malsaine où sexe, sang et meurtres rivalisent. L'auteur prend le parti de tenter de nous rendre Erzébeth attachante par moment et d'excuser son besoin de sang. En effet, lorsqu'il est question des enfants de la comtesse, elle se montre inquiète pour leur avenir et tente de les protéger, malgré les visions effroyables qui apparaissent dans son esprit. Des visions qui la transforment peu à peu en monstre. Non pas que je veuille lui trouver des excuses, mais à cette époque, les femmes de noblesse étaient mariées bien trop jeunes pour vite enfanter. Certes, cela n'excuse pas ce qu'elle fait subir aux jeunes femmes qu'elle séquestre, mais cela explique peut-être en partie son absence d'émotions envers le bas peuple.

Patrick Mc Spare a aussi décidé de ne pas faire d'Erzébeth le seul personnage important du roman et nous offre des mercenaires qui pimentent d'action le roman. Guise par exemple est intéressant et nous prouve à maintes reprises à quel point il est téméraire, tentant de mener à bien sa mission, qui est de capturer la comtesse en vue de la juger pour utilisation de magie noire. Vincent qui tombe bien vite sous le charme d'une autre mercenaire, Victoria qui cache elle aussi de lourds secrets et ses réelles motivations.

Alors, ce roman qui mélange habilement le côté historique et fantastique de ce personnage a le mérite de ne pas tomber dans les clichés faciles du genre. L'auteur nous fait vivre l'histoire en deux temps, d'un côté via la comtesse avec la magie noire, les sacrifices et tortures et d'un autre avec les mercenaires qui espionnent, enquêtent et n'hésitent pas à soudoyer autour d'eux pour accumuler les informations.

Voici donc un très bon roman qui parfois sombre dans l'horreur et la luxure comme c'était le cas à l'époque et qui plaira sans nul doute aux amateurs de frissons !  

Chronique de Louve

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