mercredi 30 novembre 2016

Miss Peregrine et les enfants particuliers (BD), tome 1 de Cassandra Jean & Ransom Riggs

Année d'édition : 2016
Edition : Editions Bayard (Jeunesse)
Nombre de pages : 256 pages
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
L'avenir de Jacob semble déjà tout tracé : une vie confortable et paisible, sans histoires. Du moins jusqu'à ce que son grand-père Abe, dont il est particulièrement proche, soit assassiné dans des circonstances atroces. Pour son malheur, Jacob a eu le temps d'entrevoir le meurtrier, une créature de cauchemar... Et si te vieil homme, dont tout le monde pensait qu'il divaguait, avait dit vrai ? Et si l'île peuplée d'enfants particuliers sur laquelle il disait s'être mis à l'abri pendant la guerre existait vraiment ? Et si des monstres vivaient vraiment cachés au milieu des humains ?





En tant que grande admiratrice du travail de Ramson Riggs sur Miss Peregrine et les enfants particuliers, le roman, c’était évident que cette BD allait atterrir entre mes mains. La couverture est alléchante et l’idée de transposer cette histoire unique dans une version graphique est plus qu’intéressante. Si le style de l’illustratrice peut-être déroutant au premier abord pour celles et ceux qui ont lu le roman, l’esprit du récit est bien là : atmosphère sombre, fantastique, étrange, particulière.

« Jacob a été bercé toute son enfance par les histoires fantastiques et légèrement horrifiques de son grand – père, Abe Portman, qu’il agrémentait de photographies anciennes : des enfants particuliers aux dons étranges, des monstres aux langues multiples, une île et un orphelinat énigmatiques… En grandissant, Jacob a fini par se lasser de ces histoires abracadabrantes et a n’a plu cru son grand – père sur le réalisme de ces « contes de fée ». Un jour, Abe l’appelle et semble plus perturbé que d’habitude, Jacob inquiet se rend donc chez son grand – père et le retrouve  blessé. Avant de décéder de ses blessures, ce dernier lui dit des mots étranges qui n’ont, a priori, aucun sens. Jacob sombre alors dans la dépression et la folie en croyant voir des monstres partout. C’est grâce à son psychiatre, qu’il finira pas résoudre l’énigme de son grand – père et se retrouvera sur une île perdue d’Angleterre en quête du passé d’Abe et à la recherche de Miss Pérégrine… » (reprise du résumé de mon avis pour le roman)

Évidement, dans la BD, l’histoire est raccourcie, plus concise que celle du roman, difficile de faire autrement, toutefois, l’essentiel y est. Je ne peux détacher mon regard de lectrice du roman, du coup forcément le choix du graphisme rend un peu perplexe, on s’attend vraiment à autre chose quand on a lu Miss Peregrine, c’est une histoire et un esprit tellement différent de ce que l’on peut lire dans les romans jeunesses. L’illustratrice a un style assez particulier, un peu trop ancré dans le réalisme et un peu moins dans l’imaginaire à mon sens, on attend un peu plus de folie, si vous connaissez l’univers TimBurtonien et que vous avez lu le roman, vous comprendrez ce que je veux dire, pour les autres, difficile d’expliquer clairement les choses. On retrouve cependant cet aspect très sombre qui fait indéniablement parti de cet univers.



Le coup de crayon est aussi un peu « manganisé », ce qui là encore s’éloigne de l’esprit du roman mais rend aussi les illustrations assez étonnantes au sein de cette histoire, un aspect positif puisque cela rend la bande dessinée très originale.

Si on poursuit sur le côté graphique, ils ont choisi d’alterner des planches noir et blanc pour les parties se passant à notre époque où du moins lorsque Jacob est perdu dans ses cauchemars et des planches en couleur, et absolument sublimes soit dit en passant, pour la partie qui se passe dans le passé soit dans la boucle temporelle avec les enfants particuliers, mais aussi avec son grand-père quand il était encore vivant, des moments où Jacob semble enfin trouver sa place.

Pour ce qui est du rendu des enfants particuliers, c’est plutôt réussi, on les retrouve bien sous ces traits, j’avoue les avoir trouvé aussi plus mâtures, vieillis dans un sens dans cet ouvrage, dans le roman, ce sont vraiment des enfants, ici c’est un peu différent notamment pour le personnage d’Emma, de Hugh et de Fiona. On voit prendre forme ce que nous imaginions, de ce côté là l’illustratrice a vraiment bien fait son travail.

Ce qui est chouette aussi, c’est qu’ils ont gardé l’intégration des photographies insérées dans le roman, même si j’avoue douter de l’homogénéité entre le dessin et les photographies, visuellement ce n’est pas forcément d’une osmose parfaite, ça tranche un peu, après sur le fond, ces photographies sont essentielles à tout ce monde créé par Ramson Riggs, sans elles, ce ne serait plus pareil…



En bref, une bande dessinée qui m’a laissé dubitative sur le choix des illustrations mais qui finalement aura su me conquérir puisque l’esprit du roman qui m’a tant plu ressort au travers des multiples planches de l’illustratrice.  En toute objectivité (et en laissant la lectrice du roman de côté), la bande dessinée est vraiment réussie !

Je remercie Louve du forum Mort et Sure et son partenaire Bayard Jeunesse pour cet ouvrage qui aura fait mon bonheur !

Chronique de Walkyrie

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