jeudi 23 avril 2015

La fin du monde a du retard de J.-M. Erre

Année d'édition : 2015
Edition : pocket
Nombre de pages : 330
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Alice et Julius, amnésiques, s’évadent de leur clinique psychiatrique : Julius est persuadé qu’une organisation terroriste, l’ordre de Tirésias,ourdit un complot visant à anéantir l’espèce humaine. Alors il s’est donné pour mission de déjouer cette terrible conspiration. Et, bien sûr, la destruction de l’humanité est prévue pour…dans cinq jours.

Très vite, les tourtereaux sont poursuivis par deux policiers – l’un est dépressif et à trois jours de la retraite, l’autre est dyslexique et opportuniste –, une horde de journalistes et de mystérieux personnages de l’ombre…


 En commençant ce livre, les quelques premières phrases m’ont paru totalement lointaines, je ne comprenais pas trop de quoi il retournait, cela me semblait tout à fait déjanté, puis au fur et à mesure l’histoire se forme et se laisse apprécier.

Julius est interné dans la clinique psychiatrique Saint Charles pour amnésie importante. Il est plutôt déjanté et est fasciné par la théorie du complot à tel point qu’il écrit sur son blog tous les complots qu’il pense reconnaître. Ici, il est persuadé du complet du « Codex Tirésias » et que celui-ci gouverne le monde. Il décide alors de s’échapper de l’hôpital pour déjouer ce complot. Il ne sera pas seul car il est tombé amoureux de sa voisine de chambre Alice, elle aussi amnésique. Alice a subit un grave traumatisme. Elle est la seule survivante de son mariage durant lequel elle est présumée coupable de 262 meurtres.

Ensemble ils vont alors s’engager dans une enquête contre le complot de Tirésias avec l’aide de policiers et autres personnages tous plus loufoques les uns que les autres. Entre autre on suivra les différents qui opposent le brigadier Gaboriau quasiment à la retraite et sa jeune recrue Matozzi à l’humour cinglant qui agace au plus haut point le vieil homme plutôt grincheux.

En tant que lecteurs on aura également tous remarqué l’apparition de personnages un peu « suspects » tels que Ours le meilleur ami virtuel de Julius, le geek par excellence qui ne quitte pas son ordinateur, ou encore d’un oiseau borgne et unijambiste…

J’ai trouvé l’écriture de l’auteur parfois vive, et à quelques moments très lentes. Les descriptions ou les passages expliqués n’étant pas très intéressants ou n’apportant rien à l’histoire ralentissent le rythme et font que parfois on s’ennuie légèrement.

Malgré tout, l’écriture de l’auteur est riche en vocabulaire, en tournures de phrases, mais ce qui m’a le plus intéressé ce sont les nombreuses références qu’on déniche tout au long du roman sur l’histoire, la mythologie, le cinéma, mais également les détournements d’œuvres que l’on connaît tous très bien comme le Da Vinci Code, La Fontaine, l’histoire d’Ulysse, ce roman est truffé de ces nombreuses références qui m’ont fait apprécié ce roman et qui nous emmènent de romans en romans.

On s’attache d’emblée à tous les personnages, le jeu entre les policiers est très drôle, quant aux personnages principaux ils se complètent à merveille. Julius est le personnage le plus déjanté de l’histoire, il est parfois à côté de la plaque tandis qu’Alice est toujours terre-à-terre et présente pour lui remettre les idées en places.

Sur fond d’enquête policière, ce roman humoristique complètement abracadabrant saura séduire plus d’un lecteur, l’auteur a une plume entrainante on se laisse prendre au jeu très facilement sans plus savoir décrocher, et le final est juste bluffant.

Je remercie vivement le Forum Mort Sure ainsi que les Éditions Pocket pour cette agréable découverte !
 
Chronique de Babynoux

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