jeudi 10 avril 2014

Sadako de Koji Suzuki

Année d'édition : 2014
Edition : fleuve noir
Nombre de pages :  373
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Takanori Andô est un graphiste spécialiste de l’analyse d’image. Il reçoit par son travail une vidéo amateur montrant un suicide à l’intérieur d’un appartement banal. Son client souhaite déterminer s’il s’agit d’un véritable suicide ou d’une simple mise en scène. Il fait une copie du fichier dans son ordinateur et à chaque visionnage de la vidéo, Takanori se rend compte que le cadre de l’image se décale très légèrement, permettant de voir jusqu’au visage du suicidé : Seiji Kashiwada. Ce dernier est un serial killer condamné à la peine de mort pour le meurtre de quatre fillettes, douze ans auparavant. Le mystère s’épaissit car l’exécution de Seiji Kashiwada a eu lieu peu de temps auparavant… mais que faisait-il hors de prison ?


Takanori est un graphiste. Spécialiste de l'analyse de l'image dans une entreprise, on lui propose de découvrir si la vidéo d'un homme qui se pend est réelle ou bien le fruit d'un montage drôlement bien fait. Takanori est formel : la vidéo est crédible et cohérente ce qui la rend véritable. En même temps, le jeune homme décide d'épouser Akané, une professeure avec qui il est en couple depuis des années et qui porte son enfant. Mais la vidéo qu'il analyse va peu à peu évoluer et il va très vite pouvoir découvrir l'identité du suicidé lorsque peu à peu la vidéo en laisse entrevoir plus qu'au début. Par quel moyen cette vidéo parvient-elle à changer, au point que peu à peu le suicidé finisse par disparaître complètement ? Pour Takanori, une véritable course contre la montre débute où sa vie et celle de sa compagne sont en jeu.

Sadako est en fait une suite de The Ring. Aussi je recommande de connaître la saga (ou du moins les films comme c'est mon cas) pour comprendre un minimum cette histoire étrange et plutôt envoûtante. J'ai grandement apprécié le côté mystérieux et étrange de ce roman qui mélange plusieurs fils directeurs, au point que bon nombre de lecteurs vont se demander si l'auteur n'use pas abusivement des histoires qui se croisent. Pourtant, je trouve que cela renforce l'intrigue puisque tout est finalement lié.

Alors oui, parfois je me demandais jusqu'où l'auteur allait nous emmener et je trouvais parfois cela trop simple (la fin m'a semblé beaucoup trop facile, j'attendais quelque chose de plus fou) dans le traitement, mais l'histoire est plutôt bien ficelée et correspond bien avec ce ring. Évidemment, il faut aimer le côté suggestif des films et romans japonais où on évoque beaucoup sans ne rien décrire, nous laissant user de notre imagination à nos dépends. Le héros Takanori m'a beaucoup plu même si son côté un peu trouillard et pas très courageux agace vite. Lorsqu'il découvre que sa petite amie est en danger, il ne semble pas plus inquiet que ça, mais peut-être est-ce dû au fait que nos amis japonais sont très pudiques sur leurs émotions et qu'ils n'en font pas l'étalage contrairement à nous ? L'on pourrait se poser la question. Cela dit, Akané est une jeune femme tout de même plus courageuse, mais peu à peu on comprend d'où lui vient cette force de caractère. Le fait qu'elle porte un enfant joue beaucoup sur ses humeurs et sur ce qu'il lui arrive, mais elle reste un personnage très attachant et peu importe ce que l'on sait sur elle au fur et à mesure de l'histoire.

Je ne m'attendais pas du tout à ce que l'auteur revienne sur la saga The Ring au travers de cet ouvrage, aussi j'avoue avoir été très surprise, mais en même temps un peu déçue. Déçue de le voir rester dans la même direction et ne pas prendre de risques à innover une nouvelle histoire qui n'aurait rien eu en rapport avec The Ring. La lecture fut pourtant sympathique même si parfois quelques longueurs et lourdeurs viennent un peu casser le rythme de lecture. Une bonne découverte toutefois !

Chronique de Louve

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