Année d'édition : 2014
Edition : JC Lattès
Nombre de pages : 617
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Horreur et fantastique sont des mots presque trop simples tant l’univers de Joe Hill nous plonge dans un maelström de sensations envoûtantes. « L’innocence » de ses personnages confrontée à des situations profondément dérangeantes crée un climat qui vous hante longtemps après la lecture.
Il suffit que Victoria monte sur son vélo et passe sur le vieux pont derrière chez elle pour ressortir là où elle le souhaite. Elle sait que personne ne la croira. Elle-même n’est pas vraiment sûre de comprendre ce qui lui arrive.
Charles possède lui aussi un don particulier. Il aime emmener des enfants dans sa Rolls-Royce de 1938. Un véhicule immatriculé NOSFERA2. Grâce à cette voiture, Charles et ses innocentes victimes échappent à la réalité et parcourent les routes cachées qui mènent à un étonnant parc d’attractions appelé Christmasland, où l’on fête Noël tous les jours ; la tristesse hors la loi mais à quel prix…
Victoria et Charles vont finir par se confronter. Les mondes dans lesquels ils s’affrontent sont peuplés d’images qui semblent sortir de nos plus terribles cauchemars.
Edition : JC Lattès
Nombre de pages : 617
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Horreur et fantastique sont des mots presque trop simples tant l’univers de Joe Hill nous plonge dans un maelström de sensations envoûtantes. « L’innocence » de ses personnages confrontée à des situations profondément dérangeantes crée un climat qui vous hante longtemps après la lecture.
Il suffit que Victoria monte sur son vélo et passe sur le vieux pont derrière chez elle pour ressortir là où elle le souhaite. Elle sait que personne ne la croira. Elle-même n’est pas vraiment sûre de comprendre ce qui lui arrive.
Charles possède lui aussi un don particulier. Il aime emmener des enfants dans sa Rolls-Royce de 1938. Un véhicule immatriculé NOSFERA2. Grâce à cette voiture, Charles et ses innocentes victimes échappent à la réalité et parcourent les routes cachées qui mènent à un étonnant parc d’attractions appelé Christmasland, où l’on fête Noël tous les jours ; la tristesse hors la loi mais à quel prix…
Victoria et Charles vont finir par se confronter. Les mondes dans lesquels ils s’affrontent sont peuplés d’images qui semblent sortir de nos plus terribles cauchemars.
Un grand merci aux éditions JC Lattès et à
Louve du forum Mort Sûre pour ce partenariat qui fut dense mais plaisant
du début à la fin.
Victoria McQueen est
une gamine de 9 ans lorsque son père lui offre un Raleigh, un vélo
masculin bien trop grand pour elle. Grâce à lui elle se sent libre,
aérienne et loin de tout ennui familiale. Jusqu’au jour où sa mère perd
un bracelet, une nouvel fois le conflit entre ses parents éclate. Elle
fuit le domicile et pédale de plus en plus vite jusqu’à se retrouver
devant cet ancien pont en bois et en piteux état, la soif de sensations
sera plus forte ce jour là et Vic le traverse malgré les interdictions.
C’est alors qu’elle se retrouve dans un endroit à 60 kilomètres d’où
elle vient et retrouve ce bracelet perdu. Le retour sera douloureux et
fiévreux et Vic sera perdue dans ses délires pendant quelques heures…
Depuis lors, régulièrement ce pont lui apparaît et lui permet de
retrouver tout objet ou être perdus. Charles Manx est un être au gabarit
hors norme, gigantesque, semblant si vieux et inquiétant. A bord de sa
voiture ancienne, une Rolls-Royce de 1938, il parcourt les Etats
d’Amérique sur fond de musiques de Noël en quête d’enfants qu’il estime
condamnés par leurs parents. Il souhaite les sauver en leur offrant le
plus merveilleux des cadeaux : la jeunesse éternelle et un univers où
chaque jour Noël est fêté : Christmasland. Vic se retrouve à 17 ans
confrontée à Charles Manx, en quête de danger, son pont l’a menée tout
droit à son repère : la maison de SangtaClaus. Malgré une confrontation
qui aurait du coûter la vie de Vic, celle-ci s’enfuit et est sauvée in
extremis par Louis, un motard obèse. Charles Manx est arrêté pour
enlèvement et pédophilie, pendant 10 ans il sera incarcéré et sombrera
dans le comas jusqu’au jour où il s’enfuit de la morgue, une vengeance
en tête : détruire celle qui à nuit à "ses enfants" et à lui-même.
C’est
un roman dense et riche que nous propose là Joe HILL. Un monde où
l’innocence enfantine des personnages est saccagée par un côté
horrifique et profondément tragique. S’inspirer d’une fête familiale,
gaie et lumineuse qui inspire trêve et échanges sociaux pour en faire un
roman fantastique horrifique, rend ce livre encore plus profond et
intense. Cela donne une raillerie méprisante très osée ! C’est ce fond
qui fait toute la force du livre car il est manifestement très réussi.
On ne peut malgré tout pas s’empêcher de penser aux références des
romans de son père, Stephen King, la Rolls – Royce notamment nous
rappelle Christine. L’auteur a une écriture efficace et un style unique.
Il se lit aisément et instaure un confort de lecture délectable. Les
chapitres sont découpés de manières originales, les phrases ne sont
souvent pas terminées pour l’être ensuite par le titre du chapitre
suivant. Plutôt ludique et dynamique, cela incite à poursuivre
inévitablement la lecture : un rendu addictif intelligemment mené.
Les
personnages sont plutôt bien travaillés même si on peut leur reprocher
de ne pas être véritablement originaux mais d’être un peu clichés. Vic
est une jeune femme qui a des problèmes familiaux et qui aura une vie
ratée à cause de son Raccourci, une vie de malade mentale sous
traitement et débridée ; alcool, drogues et tatouages, mais néanmoins
forte d’esprit pour sauver son fils. Une véritable "Sarah Conor"
littéraire. Charles Manx, est un personnage âgé, filiforme, grand et au
nez crochu. Il est douteux, perdu dans ses idéaux incroyables, il croit
vraiment faire le bien en enlevant ces enfants et en les transformant en
ces choses sans nom. Un être perdu dans ses délires et dépourvu de
toute humanité. Un vrai méchant ! Wayne, le fils de Vic est un enfant
intelligent qui se pose les bonnes questions et trouve les bonnes
réponses. Il tente de résister à l’attrait inévitable de la Rolls-Royce
et à la transformation qu’elle induit sur ces enfants enlevés. Les
personnages secondaires sont aussi intéressants mais également un brin
caricaturés ; Lou, un geek obèse, fan de comics est un gentil un peu
benêt, mais il vous surprendra ! Bing est le parfait pervers, un
homme-enfant aimant entretenir sa maison, vivant sa vie de solitaire
mais qui cache des secrets macabres dans sa cave… Malgré la caricature
et le manque d’originalité cela fonctionne. J’ajouterai tout de même un
petit bémol pour certaines longueurs et des impressions de "fin" avant
l’heure qui ont un peu terni ma lecture sans la rendre désagréable.
L’auteur
nous transporte donc au travers d’une épopée sur la route Saint Nicolas
mêlant psychologie humaine, pouvoir de l’esprit, limite de
l’imagination, prix à payer pour un don hors norme et humanité perdue.
On n’est pas vraiment sûr jusqu’à la fin qu’il s’agit de réalité, de
rêves ou de délires de personnages, les uns et les autres étant
étroitement liés. Cette fin d’ailleurs, explosive et plutôt inattendue,
nous contente pleinement.
Amateurs du King, rués vous sur ce roman car il est évident que Joe Hill est le digne héritier de son père !
Chronique de Walkyrie
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