Année d'édition : 2013
Edition: J'ai lu
Nombre de pages : 508
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Lorsqu'un
matin des cornes lui ont poussé sur la tête, Ig croit d'abord à une
hallucination, un tour que lui joue son esprit rongé par la colère et le
chagrin. Car depuis un an, depuis que sa petite amie a été violée et
tuée dans de mystérieuses circonstances, il vit un enfer. Pourtant, les
cornes sont bien réelles, et assorties d'un nouveau pouvoir qui incite
quiconque s'approchant d'Ig à lui confier ses secrets les plus
inavouables. D'abord torturé par ce macabre don, Ig a tôt fait de
comprendre qu'il va pouvoir l'utiliser pour retrouver le monstre qui a
assassiné Merrin et détruit sa vie. Il est temps de prendre sa revanche,
de donner sa part au diable... Car en fin de compte, ce dernier ne nous
comprend-il pas mieux que son éternel rival ?
Ignatius Perrish se
réveille un matin pourvu d'une paire de cornes sur le sommet de sa tête. Ne se
souvenant absolument plus de ce qu'il a fait la veille, il pense alors à
un cauchemar. Pourtant, rien n'y fait, les cornes sont bien là et en plus elles
font parties de lui.Lorsqu'il se rend compte que tous les gens qu'il croise ont
envie de se confier à lui et d'avouer leur plus gros péché, Ig comprend quel
atout il possède. En effet, un an plus tôt, sa fiancée Merrin a été assassinée
et violée et il a toujours été accusé, lui qui se sait innocent. Se servant de
ce pouvoir diabolique, Ig va tout mettre en oeuvre pour retrouver le coupable et
se venger.
Cornes est un très
bon roman, il n'y a pas à douter. Si j'ai très vite été captivée par le sort
réservé à notre héros, je dois bien avouer que j'ai ressenti l'influence de
Stephen King tout au long du roman. En même temps, quand on est le fils du
maître du fantastique, dur dur de se démarquer dans ce registre et même si la
qualité est là et que Joe Hill possède un très bon style, on sent qu'il a été
influencé ou alors conseillé par son père. Que ce soit dans la tournure des
événements, dans la psychologie des personnages ou dans la chute, tout laisse à
penser qu'avoir monsieur Stephen King comme père et modèle se ressent dans le
texte. Pourtant, une fois le roman terminé, je me suis dit que oui, la relève
était assurée et que Joe Hill ne pourrait que se bonifier avec le temps.
Le roman démarre
tout de suite avec la découverte d'Ig. Il a des cornes qui lui permettent de
savoir les secrets les plus vicieux de ses interlocuteurs. Pouvoirs dangereux
puisque du coup, Ig détient chaque fois des informations qu'il peut utiliser
comme il l'entend. Déjà que sa situation n'était pas au top, alors avec cette
nouvelle capacité, le pauvre jeune homme se sent très vite fatigué. Et on le
comprend, car certaines scènes font froid dans le dos ! (la petite fille qui
avoue vouloir mettre le feu au lit de sa mère lorsque celle-ci y dort par
exemple) À sa place, je pense qu'on agirait plus ou moins de la même manière, à
savoir retrouver le meurtrier de la femme qu'on aimait et lui faire payer son
crime. Du coup, on suit la vengeance d'un homme malheureux qui tente de se
reconstruire alors que tous le pensent être un violeur et un meurtrier, même ses
proches. Il va tout tenter pour s'innocenter et en même temps savoir ce qu'il
s'est vraiment passé, un an plus tôt alors que Merrin cherchait à rompre.
Si la moitié du
roman est axé sur la quête du tueur et la vengeance du héros, j'ai adoré le côté
flash-back (que l'on retrouve aussi souvent dans les romans de Stephen King),
puisque cela nous permet de mieux comprendre les relations entre Ig et ses
proches, que ce soit ses parents, son frère Terry, Merrin ou encore Lee, son
meilleur ami. Des relations pour le moins étranges et complexes surtout celle
qu'il entretenait avec Lee qui à nos yeux n'a rien d'une grande amitié, mais
davantage d'un gamin désaxé qui profite de la gentillesse d'un autre et dont les
deux se battent les faveurs d'une fille. Même Lee et Merrin entretenaient une
relation ambiguë et j'ai à plusieurs reprises pensé que la jeune femme jouait
sur deux tableaux, jusqu'aux dernières révélations.
En bref, je pourrais
encore vous en expliquer, vous détailler pourquoi je l'ai dévoré et pourquoi
j'ai accroché, mais pour le coup, je pense que trop vous en dévoiler ne serait
pas une bonne chose. Ce roman se lit rapidement, on va à l'essentiel sans faire
l'impasse sur la personnalité des protagonistes et c'est l'atout de Cornes. Ses
personnages sont si crédibles et complets que l'on a la sensation de les avoir
connus depuis toujours. Une très bonne lecture qui me donne envie d'en découvrir
d'autres de l'auteur.
Chronique de Louve
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