jeudi 12 avril 2018

le roi des fauves de aurélie wellenstein

Année d'édition :  2017
Edition :  pocket
Nombre de pages : 311
Public visé :  Young Adult 
Quatrième de couverture : 
Ivar, Kaya et Oswald ont été condamnés à être changés en berserkirs, des hommes-bêtes enragés destinés à tuer sur les champs de bataille. Ils vont errer dans un royaume en ruines pendant sept jours au cours desquels se réalisera leur mutation. Seul le légendaire roi des fauves peut encore les arracher à leur funeste destin mais pour le trouver les trois amis doivent réussir à rester unis.








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Ivar, le fils du forgeron, Kaya la fille de la couturière et Oswald le fils de l’herboriste vivent dans un petit village nordique battu par le froid d’un rude hiver et où la famine menace. Afin de pouvoir nourrir leur famille, ils décident d’aller braconner sur les terres du Jarl, le maître des terres de la région. 

Malheureusement, ils se font prendre la main dans le sac par le perfide seigneur. S’en suit une échauffourée au cours de laquelle le Jarl perd l’usage de ses jambes. C'est mu par une soif de vengeance inextinguible que le petit seigneur les condamnera à devenir des « berserkir », des êtres mi-humains, mi-animaux. Nos amis seront donc enfermés à Hadarfell, le royaume des berserkir. 

Sachant qu’une fois cette lente et affreusement transformation achevée, votre humanité est consumée à jamais par l’animal qui sommeille en vous, la mort ne serait-elle pas un sort plus enviable ? Le seul espoir pour nos héros d’échapper à cette horrible mutation est de trouver le Roi des Fauves seul être vivant pouvant arrêter la transformation.

Avant de vous parler plus en détails de ce roman, une petite incursion dans la mythologie nordique s’impose. En effet, dans ce roman, il est question de « berserkir » mais qu’est-ce donc ? Eh bien, un berserker (berserkir au pluriel) est un guerrier-fauve qui combat dans un état de transe provoqué par l'esprit animal du guerrier (généralement ours, loup ou sanglier). 

Dans ce livre, sombre, violent et cruel Aurélie Wellenstein pousse le mythe un peu plus loin. En effet, les personnes étant condamnée à devenir ces monstres revêtant le corps, en tout ou en partie de l’animal qui représente le plus fidèlement leur caractère profond. Certains se verront donc pousser des plumes quand d’autres seront terrassés par la rage bestiale d’un loup ou encore d’un mammouth. 

En tout cas, merci à l’auteur d’avoir développé ce mythe fort peu utilisé à ma connaissance. Enfin un roman nordique original où les héros ne sont pas pourchassés par une meute de trolls ou de nains ! 

Bien que j’aime les romans qui plongent le lecteur directement au cœur de l’action dès les premières pages et que celle-ci soit présente tout au long de la lecture, comme cela a été le cas, les événements se sont pourtant trop vite enchaînés. L’auteur nous donne très peu d’informations sur l’univers dans lequel se déroule toute cette sombre histoire. On se doute qu’il s’agît d’un pays nordique grâce aux berserkir au climat glacial et aux contrées ensevelies sous la neige, mais bien peu d’informations seront livrées sur la société et la vie des habitants. 

Par contre, malgré le fait que le roman ne foisonne pas non plus de détails concernant les trois personnages principaux et leur histoire respective, on comprend bien vite que le lien qui les unit est à la fois profond et complexe. Notamment, lorsqu’il est question des sentiments latents entre Ivar et Kaya. 

En ce qui concerne le style, aucun répit n’est laissé au lecteur. Les chapitres et les phrases sont courts. Aurélie Wellenstein nous livre son récit avec énormément de détachement et de froideur pour encore mieux piège le lecteur au cœur d’Hadarfell ce qui ajoute encore à la noirceur et au sentiment d’oppression qui se dégage du roman. 

En résumé, Le Roi des Fauves est un bon roman qui se lit très rapidement tant on a envie d’en savoir plus. En tout cas, ne vous laissez pas rebuter par son référencement dans la catégorie Young Adult, car par la noirceur et la violence qui s’en dégage, ce roman plaira certainement à un lectorat plus âgé.

Chronique de Serpentinne
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