jeudi 10 janvier 2013

Oksa Pollock tome 1: L'inespérée de Anne Plichota & Cendrine Wolf

Année d'édition : 2012
Edition :  Pocket jeunesse
Nombre de pages : 648
Quatrième de couverture :
Oksa Pollock, 13 ans, pensait être comme tout le monde, mais ce soir tout a changé...
Un peu angoissée par la rentrée dans son nouveau collège, Oksa déclenche tout à coup des phénomènes étranges dans sa chambre. Un coin de son bureau prend feu, ses cartons de déménagement pas encore défaits explosent...
Elle qui a toujours rêvé d'être une ninja, voilà qu'elle se découvre des dons surnaturels ! Perdue et terrifiée, elle se garde bien d'en parler.
Mais ce n'est pas fini. Le même soir apparaît sur son ventre une mystérieuse empreinte. Mise dans la confidence, sa grand-mère, l'excentrique Dragomira, lui avoue le secret de ses origines : la famille Pollock vient d'Edéfia, un monde invisible caché quelque part sur Terre. Oksa est leur Inespérée, leur seul espoir d'y retourner.
Oksa ne sera plus jamais la même. Et malgré l'aide de son meilleur ami Gus, il va lui être bien difficile de concilier sa vie de collégienne ordinaire avec l'accomplissement de son stupéfiant destin.

Attention, ce livre est magique. Quand on fait la connaissance d'Oksa, on ne peut plus se passer d'elle, de la formidable famille Pollock et de ses créatures extravagantes...



Avis guère convaincu pour ce roman. Je remercie tout de même l'éditeur et le forum Mort Sûre de m'avoir permis de le découvrir grâce au partenariat.

Je suis partie dans ma lecture assez confiante, étant d'habitude plutôt bon publique pour les romans ados à succès. Mais je dois avouer que j'aurais assez vite reposé le roman si je n'avais pas dû le lire en entier pour le chroniquer...
Détaillons point par point :

- L'univers : un des aspects les mieux réussis du roman selon moi. L'univers d'Edéfia, avec notamment ses créatures et ses plantes extraordinaires, est vraiment original et sympathique. On s'attache vite aux foldinguots (des sortes d'elfes de maison au langage absolument délicieux !), à la Goranov (une plante très émotive, qui s'évanouit régulièrement), et à cette terre magique dont on entend beaucoup parler même si dans ce premier tome on ne s'y rend jamais. Le principal reproche que j'aurais par rapport à l'univers, ce sont tous les noms attribués à ces choses que nous ne connaissons pas : bien qu'ils permettent de comprendre immédiatement le rôle de chaque chose, ils sont beaucoup trop enfantins, et donc peu plausibles, à mon goût (Mainfermes, Crache-Granoks, volticaler, knock-bong, culbu-gueulard,...)

- Les personnages : je me suis beaucoup attachée aux adultes, que j'ai trouvé la majorité du temps bien campés, intéressants et crédibles. (Mention spéciale pour Dragomira, la grand-mère d'Oksa, et Abakoum) Par contre, je n'ai pas réussi à croire aux ados, qui sont pourtant les héros de l'histoire. Très stéréotypés, aux réactions très exagérées et souvent redondantes, ils ne m'ont pas paru crédibles durant la majorité du temps. Oksa entre autre accepte beaucoup trop facilement ce qui lui arrive, se montre curieuse quand ça arrange les auteurs, et arrête de poser des questions dès que les auteurs veulent maintenir un suspens un peu plus longtemps. Elle se montre toujours intrépide juste quand il le faut pour le scénario, n'a jamais peur sauf quand les auteurs veulent mettre un peu de tension dramatique. Bref, pour moi, elle ressemble plus à une marionnette qu'à une véritable ado.

- L'intrigue : lente, sans véritables surprises, et les vraies scènes de tension n'arrivent qu'à la fin du livre (seul moment où pendant une dizaine de pages je n'ai pas pu décrocher). A vrai dire, il n'y a pas vraiment d'intrigue dans ce premier tome. Oksa découvre ses pouvoirs, apprend à les maîtriser en vue de retourner à Edéfia, et doit faire face à un méchant qui veut l'utiliser pour retourner lui aussi à Edéfia. Mais voilà, il n'y a rien de plus, pas de fil rouge qui tire l'histoire vers l'avant. Le méchant attaque de temps en temps, mais ne semble pas vraiment avoir de plan prédéfini. Il fait juste quelques tentatives pour kidnapper Oksa. Et du côté d'Oksa, elle passe juste entre les différents membres de sa famille pour apprendre à contrôler différents pouvoirs. Il n'y a qu'à la toute fin que certains mystères commencent à se mettre en place (parce que bon, le mystère du début autour du prof de maths, on ne peut pas dire qu'il soit très compliqué à deviner...)

- Le style : pas désagréable, mais pas abouti pour moi. Le plus gros point noir à mon avis étant les dialogues, qui ne sonnent pas du tout réalistes. Oksa s'exclame à tout bout de champ, les adultes sortent de longues tirades informatives, les répliques sont souvent très clichés...

En conclusion, ce livre a été à l'origine auto-publié, et malheureusement ça se sent. Beaucoup de petits défauts auraient pu être supprimer par un travail éditorial.
Je comprends qu'il ait eu du succès auprès des jeunes, car il y a de l'aventure, des personnages hauts en couleur et un univers très original. Mais je dois être trop vieille, car j'y ai surtout vu les clichés et le manque d'originalité du scénario.

Chronique de Sytra

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