dimanche 25 octobre 2015

Les Oubliés, tome 1 : Derniers Jours de Léna Jomahé

Année d'édition : 2015 (8 septembre)
Edition : Plume blanche
Nombre de pages : 362 pages
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
An 250 après la IVème guerre mondiale.
Seules quelques grandes villes parviennent à subsister et leurs populations à survivre grâces aux coupoles qui les protègent du monde extérieur.
Chaque année, le Nouvel Ordre Mondial détermine l’avenir des jeunes de seize ans. Et chaque année, certains d’entre eux disparaissent.
On les appelle les Oubliés.





http://plumeblanche-editions.fr/ 


Tout d’abord je souhaite remercier Louve, du forum Mort-Sûre pour sa confiance qui me permet d’obtenir tellement de beaux partenariats, et les Éditions Plume blanche pour ce titre.

Depuis le temps que je voyais passer ce titre sur la toile, il me fallait absolument le découvrir. C’est bien simple, toutes les chroniques que j’ai lues étaient, sans exception, fortement positives. Alors, passer à côté de ce titre n’était même pas envisageable. Donc quand j’ai été sélectionnée, j’ai (presque) littéralement sauté de joie. J’allais enfin vérifier si j’étais effectivement d’accord avec le plus grand nombre, ou pas !

Le monde présenté dans ce titre me faisait penser à celui de Never sky. Les gens vivent isolés dans des coupoles car l’air ambiant est devenu toxique et que la planète n’est plus aussi accueillante qu’elle l’est actuellement. Mais la comparaison avec ce titre s’arrête là, car l’univers de Léna Jomahé est bien plus fourni, complexe, et machiavélique. Toutes les explications concernant cet univers dystopique m’ont surprise de par leur quantité et leur précision. Je me suis figurée ce monde, et je m’imaginais absolument tous les lieux, comme si j’y étais. Aucun détail n’a été laissé au hasard, ce qui a permis de mettre en place un contexte crédible et terrifiant.

Du côté de l’intrigue, rien à dire non plus : les événements s’enchaînent, il n’y a pas de temps mort. Quand on pense qu’on va enfin se poser, un nouvel élément est positionné et on repart de plus belle dans les aventures d’Éléa et de Clara. D’ailleurs, j’ai beaucoup, mais alors beaucoup, apprécié de voir cette histoire parallèle entre les deux jeunes filles. Même si au début je me demandais un peu qui était Clara car elle n’apparaissait que très peu. Mais l’auteur l’évoquait de plus en plus et son histoire m’interpellait tout particulièrement, alors je m'y suis attachée.

En somme, jusque-là, rien que du très positif... Il y a juste un petit « mais ». Je vais passer pour une rabats-joie, peut-être, ou pour une fille un peu trop sévère, mais je n’ai pas été du tout convaincue par les « Inséparables » et les personnages dans leur globalité (oui, oui !). J’ai trouvé leur comportement (ainsi que celui de ceux qui les entourent, à l'exception de Clara qui est la seule à m'avoir touchée) très immature et peu adapté à la gravité de l’univers dans lequel ils évoluent : le décalage est bien trop flagrant et mon scepticisme m’a rattrapée à une vitesse inouïe. J’ai dû difficilement avaler des « ma belle », « ma moitié », qui donnaient un côté vraiment gnan gnan aux dialogues de cette bande de gosses, ce qui finalement décrédibilise tout ce qui a de bon et de soigné dans cette histoire…

En bref, ce livre est vraiment très bon. Je suis en effet réellement conquise par cet univers, par ce style de l’auteur qui est très fluide et agréable à lire, par ces intrigues qui m’ont surprise et captivée du début à la fin. Mais je n’ai pas supporté ces jeunes sans saveur, qui ne m’ont fait ressentir absolument aucune émotion, et qui étaient à la limite de me donner envie de les baffer de par leur niaiserie. C’est dommage, car sans eux, je n’étais vraiment pas loin du coup de cœur !

Chronique de Merryfantasy

Horrorstör de Grady Hendrix

Année d'édition : 2015
Edition : Milan
Nombre de pages : 240 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Il se passe quelque chose d'étrange au magasin de meubles d'Orsk à Cleveland, en Ohio. Ces derniers temps, les employés découvrent, en arrivant le matin, des étagères Kjërring démontées, des piles de gobelets Glans renversées, des armoires Liripip fracassées. Les ventes sont en berne, les responsables de rayon en panique : les caméras de surveillance ne montrent rien d'anormal. Pour lever le mystère, une équipe de trois employés se retrouve engagée pour rester sur place toute une nuit. Au coeur de l'obscurité, ils arpentent les allées du showroom désert, courent après d'inquiétants bruits et finiront par se confronter aux pires horreurs.


http://www.milanetdemi.com/


Amy travaille à Orsk, mais son travail ne l'emballe pas. Elle a donc demandé une mutation pour changer ses conditions qu'elle trouve déplorable, elle qui a déjà une vie bien merdique. Aussi lorsque son supérieur, Bazil, se rend compte que quelqu'un vandalise le magasin la nuit, il demande à Amy et Ruth Ann de faire quelques heures supplémentaires pour mettre la main sur l'individu qui souille certains meubles et fait des graffitis partout dans les toilettes. Voilà Amy, Bazil et Ruth Ann reconverti en traqueur et qui de nuit vont devoir trouver le coupable. Mais c'était sans compter sur Trinity, une employée des plus séduisante d'Orsk et Matt, un autre employé, qui sont eux aussi de la partie, persuadés que des fantômes se cachent dans le magasin... Leur nuit sera longue et horrible...

Horrorstör se démarque des livres actuels par bien des aspects. Déjà, visuellement, il attise la curiosité. J'ai bien cru au départ que c'était un catalogue Ikéa, grand concurrent d'Orsk. Le packaging est fait de sorte qu'on est un peu pris au dépourvu par son contenu ! Mais si on regarde attentivement la couverture et la quatrième de couverture, on remarque très vite ces petits détails glauques et flippants qui annoncent la couleur du roman. Bref, avec un tel visuel, j'avais très envie de découvrir l'intrigue de ce roman court, mais intense !

Grady Hendrix nous propose une histoire de magasin hanté comme je n'en avais jamais lu. Maison hantée, château et autre endroit lugubre, oui, mais un magasin de mobilier, non. Je suis allée de surprise en surprise non seulement parce que le style de l'auteur est très sympa, mais aussi parce que plus on avance dans le roman, plus tout devient barré et fou. On risquerait d'y perdre la tête tout autant que les personnages ! Le format très original du roman amplifie cette étrange sensation qui nous met mal à l'aise. A chaque chapitre, l'auteur nous présente un objet phare du magasin et ces objets se transforment par la suite en objet peu utile au quotidien sauf si vous êtes un adepte de la torture. Je ne dirais pas non plus que la plume de l'auteur est exceptionnelle mais elle sert à rendre le roman addictif et c'est bien suffisant pour le coup !

Mais alors Horrostör c'est quoi ? Je vous le disais, c'est un roman sur les fantômes, les esprits torturés et les lieux hantés. Ici, le magasin Orsk est victime de vandale qui défèque sur les meubles, qui font d'étranges graffitis dans les toilettes et le superviseur souhaite régler le problème lui-même. Il va donc convaincre deux employées de passer la nuit dans le magasin pour stopper le grabuge. Amy, une héroïne assez trouillarde et égoïste va très vite montrer son désaccord avec Bazil, et puis de toutes façons, ils ne s'entendent absolument pas tous les deux. Amy ne trouvant rien de super agréable à bosser pour cette entreprise et Ruth Ann, elle, s'est tout l'inverse, elle est investie dans son boulot et ne vit presque que pour lui. Deux employées complètement différentes et qui pourtant vont devoir bosser main dans la main pour affronter leur pire cauchemar. Je ne m'attendais pas à une telle histoire. On peut d'ailleurs la voir sous deux aspects : l'ironie de la situation et la moquerie assumée face aux grandes entreprises comme Ikéa, mais aussi son aspect assez glauque des lieux hantés. Croyez-moi, vous n'auriez pas envie de vous retrouver face à ses « fantômes » du passé avide de corps frais et dispos pour leur faire un tas de tortures des plus déplaisantes ! Mon seul regret c'est le cliché propre à ce genre d'histoire : l'explication des fantômes et de ces changements la nuit. C'était prévisible à des lieux à la ronde et c'est bien dommage, mais le traitement et la façon de tourner l'histoire malgré tout reste très bonne et intéressante.

L'épilogue est mortel, dans tous les sens du terme, j'ai adoré la réorientation qu'à choisi l'auteur pour pourquoi pas laisser la possibilité à une suite, même si forcément le roman se suffit à lui-même. Serti par une panoplie de personnages assez agaçant au premier abord : la nana à qui tout réussir, Trinity qui utilise les hommes comme elle le veut, le séducteur, Matt, qui va faire tout ce qu'on lui demande pour un peu qu'il pourra passer une nuit coquine avec la femme en question, Ruth Ann la femme trop parfaite dans son boulot en raison d'une vie privée inexistante et Bazil qui prend trop à cœur son rôle de superviseur, même l'héroïne ne se démarque pas réellement. Ils sont un peu monsieur et madame tout le monde et d'un côté ce n'est pas plus mal parce qu'on comprend mieux certaines de leur réaction. La peur, la folie, l'abdication, la fuite, le désespoir, la terreur autant de sentiments que nos personnages vont découvrir à leur paroxysme. En cela, j'ai aimé les voir tenter de survivre dans un milieu hostile et finalement qui leur reste totalement inconnu !

On a là un roman de magasin hanté réussi et très sympa à lire. Son côté catalogue rend très bien et lui apporte une touche d'originalité bienvenue. Laissez-vous séduire par le mobilier d'Orsk !

Chronique de Louve

Artefacts Tome 1 - Le manuscrit de F.H.Eiffel

Année d'édition : 2015
Edition : underground
Nombre de pages : 398
Public visé : Adulte & Young Adult
Quatrième de couverture :
Dans les sombres cachots de l'inquisition, les sorcières de Salem sont en proie au doute et à la terreur. Les juges sont là, prêts à leur arracher leurs secrets par le feu et la souffrance.

Venus du présent, deux jeunes garçons vont se lancer dans une folle course contre la montre. Ils devront prendre garde de ne pas altérer la ligne temporelle. Entraînés dans la lutte sans merci que se livrent deux forces qui les dépassent, ils vont être confrontés aux mystères des origines.

Premier tome d’une saga qui vous transportera bien au-delà de l’espace et du temps, offrant une vision nouvelle de la magie et de la sorcellerie, au cœur de la dualité Satan-Lucifer.





Ce qui m'a plu en premier lorsque j'ai vu ce livre sur le forum, ça a été la couverture, très sombre elle laisse présager une aventure assez dure pour les personnages, et puis j'ai lu le synopsis et j'ai été captivé, j'étais curieuse de le commencer.

Une fois entamé, j'avoue avoir eu un peu de mal avec les personnages, je me demandai où l'auteur voulait nous mener. Et puis, au fur et à mesure que j'ai avancé dans la lecture, je me suis mise dedans, je me suis imaginé à la place de ses femmes puis à la place de ses deux frères et là ... difficile de lâcher le livre ...

Je n'ai pas l'habitude de lire des histoires de sorcières mais j'ai beaucoup aimé l'histoire, la bataille entre les deux camps, les voyages dans le temps même si d'habitude je suis un peu perdue avec ça ... Là non. Au début, nous rencontrons les sorcières, en plein jugement car oui à l'époque les sorcières étaient mal vu, les gens normaux en avaient peur et le jugement de celles-ci était vite fait ... Heureusement ces sorcières là ne sont pas du genre à subir, elles vont donc prendre leur évasion en main. C'est dans ce passage ci que l'on découvre un peu mieux ces sorcières, si différentes les unes des autres (gentilles, méchantes, égoïstes, altruistes, chef ou suiveuse, il faut de tout pour faire un monde). C'est aussi à partir de ce moment là que je me suis attachée à des personnages comme Irma et que je me suis mise à détester d'autres comme Tituba.

Point positif que j'aime retrouver dans ce genre de lecture, ce sont les détails sur les paysages, les lieux où elles se trouvent. J'aime pouvoir imaginer ces choses là, sans qu'il n'ai pour autant trop de détail, j'aime ce juste milieu que l'auteur a su trouver.

Quelques années après leur évasion, deux humains viennent s'ajouter à l'histoire, mais aussi des nains, des géants et des soldats. Chacun aura par la suite un rôle très important, mais qui est réellement sincère et qui trahira les siens ... Il y a un ou deux personnages sur lesquels j'ai beaucoup de doutes et j'espère en savoir plus dans le tome 2. Dur de savoir en qui on peut avoir confiance, peut-on sacrifier des gens que l'on aime, sa propre famille pour une cause noble ??? Je ne pense pas ...

Si je devais donner un petit point négatif, je parlerai de quelques longueurs ... j'aurai aimé un peu plus d'actions afin de rythmer un peu plus l'histoire.

En conclusion

Un premier tome très agréable à lire, et qui donne d'ailleurs très envie de découvrir le second. Une histoire qui mêle présent et passé, sorcières et humains. J'en redemande :)

Chronique de Lovereadandbooks

Les soeurs Thompson, Tome 4 : N'oublie pas de respirer de Charles Sheehan-Miles

Année d'édition : 2015
Edition : Cincinnatus Press
Nombre de pages : 300 pages (Seulement en ebook pour le moment)
Public visé : New Adult
Quatrième de couverture :
La vie d'Alex Thompson suit le script. Etudiante en droit à l'université de Columbia, elle est concentrée sur ses notes, sa vie, son avenir. La dernière chose dont elle ait besoin est de reprendre contact avec celui qui lui a brisé le cœur.
Dylan Paris rentre d'Afghanistan grièvement blessé et il sait que la seule chose qu'il ne peut pas se permettre est de traîner Alex dans sa vie chaotique.
Quand Dylan et Alex sont assignés à la même mission de travail-études et forcés à travailler côte à côte, ils doivent mettre en place de nouvelles règles pour ne pas s'entretuer.
Le problème est qu'ils n'arrêtent pas d'enfreindre les règles.
La première règle et de ne jamais, jamais parler de comment ils sont tombés amoureux.





Ce livre est le quatrième tome d’une saga mais apparemment il peut se lire indépendamment des autres, et n’ayant pas lu les tomes précédents je n’ai absolument pas été gênée dans ma lecture.

Alex et Dylan se sont rencontrés à 16 ans et ont vécu une histoire d’amour passionnée jusqu’à une rupture difficile. Quelques mois se sont écoulés lorsqu’ils se retrouvent au hasard dans un couloir de l’université, ces retrouvailles s’annoncent compliquées suite à cette séparation douloureuse.

C’est une histoire travaillée, pleine de rebondissements avec des personnages compliqués qu’on nous propose là.

Alex est une jeune fille brillante, très sensible et attachante, avec malgré tout un côté rebelle car elle tombe amoureuse d’un garçon qui n’entre pas vraiment dans sa classe sociale, Dylan, torturée par ses histoires de famille et son passé en Afghanistan.

Lorsqu’ils se retrouvent dans cette université avec pour mission commune durant toute l’année d’accompagner un Auteur-résident, ils réapprennent à se connaître et lutter contre leurs sentiments pour éviter de nouvelles souffrances.

Ne vous méprenez pas, cette histoire n’a rien de fantastique, c’est de la romance pure avec des personnages au passé compliqué qui se tournent autour.

Le roman est rythmé par l’alternance des points de vue des différents chapitres, un coup on se retrouve dans la tête d’Alex et le chapitre suivant dans la tête de Dylan. J’ai souvent du mal avec la lecture de ce genre de récit mais au fur et à mesure de la lecture on s’y habitue.

Le petit problème pour moi est le style d’écriture. Peut-être que cela vient de la traduction, peut-être pas, mais j’ai trouvé le style plutôt familier, il manquait des mots dans certaines phrases notamment les formes de négations, à la longue c’est assez gênant.

Cette histoire n’a rien d’original, mais un petit rien faisait que même si je savais comment ca se terminerait j’avais envie de connaître la suite, de voir comment les personnages et l’histoire allaient évoluer.

C’est une lecture sympathique et plutôt addictive mais pas inoubliable avec une écriture à retravailler, elle permet de passer un bon moment tout simplement.

Merci au Forum Mort Sure ainsi qu’aux Éditions Cincinnatus Press pour ce petit moment de détente.

Chronique de Babynoux

Trilogie de l'Inhumanité tome 1 : Portes ouvertes de Gabriel Malgrange

Année d'édition : 2015
Edition : auto -édition
Nombre de pages : 393
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Certainement l'un des romans d'horreur les plus terrifiants que vous lirez cette année...
La première élection présidentielle de la Sixième République vient de s’achever. Frédéric Moréac prend la tête du pays et entame son quinquennat par la mise en place de la Mesure Constance, une mesure visant à réduire le nombre de morts sur les routes.
Proposée par Grégoire de la Vélardière, le nouveau secrétaire d’État aux Transports, la Mesure Constance se veut radicale dans sa gestion et extrême dans son application.
Utiliser les morts pour raisonner les vivants, voilà le dessein terrifiant de ce Gouvernement corrompu qui a déclaré la guerre à l’insécurité routière.
Désormais, les véhicules et leurs cadavres sont récupérés par des dépanneuses sur les lieux des accidents et sont amenés dans les Centres, où ils sont exposés au milieu des décors macabres mises en place par les directeurs et leurs équipes.
À Paris, où s’ouvrent bientôt les quatre Centres destinés à accueillir les premiers cadavres, la contestation s’élève. Elle sera réprimée violemment par l’armée, mais sur la Toile, malgré la censure qui sévit, la résistance s’organise.
Ce matin, dans la salle des visites du Centre Pierre Lefaucheux, un groupe de lycéens et leur professeur ont rendez-vous avec l’horreur. Guidés à travers un dédale de carcasses métalliques et de corps mutilés, les élèves côtoient la mort, jusqu’à cette dernière scène, où leur parcours initiatique prend une tournure tragique.
Un père en colère a déjoué le système de sécurité du Centre et prend les élèves et les employés en otages. Il n’a plus rien à perdre.
Et va tout faire pour que la vérité éclate.

Bouclez votre ceinture.
Et surtout, restez prudents.
C’est peut-être votre seule chance.
Car cette année, la route vous ouvre ses portes...


Un livre qui ne vous laissera pas indemne....

Nous sommes dans la sixième république et le nouveau président demande à son secrétaire d'Etat aux transports une mesure pour contrer le trop grand nombre de morts au volant. Grégoire de la Vélardière a alors une idée terrifiantes: garder les morts et les carcasses des voitures et les exposer dans des centres pour inciter les jeunes et futurs conducteurs à prendre conscience des accidents qu'ils peuvent causer.

Nous nous trouvons au départ du livre dans une réunion politique entre Frédéric Moréac et son secrétaire d'Etat Grégoire de la Vélardière. Inconsciemment, je m'y suis déjà retrouvées, les noms étant plus que proches de ceux nos dirigeants actuels. Ainsi une mesure est mise en place pour sauver des vies sur les routes et un slogan tout trouvé: 'La route vous ouvre ses portes'.

La mise en place se fait relativement vite et les premières visites ont lieu en décembre par tous les professionnels de la route (chauffeurs de bus, de taxi, routiers,.....). Nul n'a le droit de photographier ou de filmer ces lieux, nul ne peut se défiler, des peines de prisons sont là pour vous y obliger. Quatre centres sont mis en place autour de Paris, quatre directeur choisis et du personnel employé : du thanatopracteur qui s'occupe de mettre en état les morts pour la présentation dans le centre à la guide qui propose une visite guidée du centre et de ses expositions macabres.....

Dans le même temps la contestation s'élève car les corps pris pour exposés sont ceux d'une mère, d'un frère ou d'un ami, et les familles doivent attendre 48h avant de pouvoir mettre en terre décemment cet être cher. De plus les corps sont utilisé comme des acteurs pour mettre en scène la mort au volant, des histoires sont inventés pour toucher le plus de personnes venant dans le centre. Comme aucune vidéo n'est autorisée, dès que l'une d'elle apparaît sur le Net, le gouvernement la fait automatiquement supprimer (que nous cache-t-on peut-on se demander).

Cette histoire entre l'horreur et le réel, nous montre comme l'on est peu de choses. Un accident de la route et nous voilà utilisés pour une œuvre mise en place par nos dirigeants (qui ne s'intéresse que peu au malheur qui touche tout un chacun). De plus nous sommes devant une présentation conspirationniste qui ne nous laisse pas de marbre, combien de choses nous ont été cachées et combien le seront encore?

Un livre qui nous remet également en question êtes vous un bon ou un mauvais conducteur? Etes vous étourdi? ferez vous partis de la prochaine salve des centres ou bien serez vous le bourreau? Car personne n'est à l'abri.
Soyez sur vos gardes, la route vous ouvres ses portes....

Chronique de Bfanny213

Les Aigles du Mississippi : L'Ange et le Faucon - 1 de Cyriane Delanghe

Année d'édition : 2015
Edition : Voy'[el]
Nombre de pages : 167
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Été 1815.
Ange Guérin se rend auprès de Bonaparte alors que celui-ci est sur le point de quitter la France. L’empereur déchu hésite entre se rendre aux Anglais, et finir sa vie en prisonnier, ou rejoindre les Amériques où il rêve d’exploration et peut-être même de reconquête.
Ange, lui, fuit la déchéance à laquelle son attirance pour les hommes semble le condamner. Il possède par ailleurs un don hérité de sa grand-mère, Euphémia, fameuse quimboiseuse qui prédit jadis à Joséphine de Beauharnais qu’elle serait plus que reine. Le jeune homme espère aussi rencontrer dans le Nouveau Monde, ce mystérieux Faucon dont la vieille femme lui a parlé.
Lorsqu’il fait la connaissance de Chayton, un Sioux qui doit l’aider à rejoindre la Louisiane par les terres, il pense avoir trouvé celui qu’il cherchait. Mais face à lui se dresse le terrible pouvoir des Conjurés. Deux sorciers, Iago et de sa sœur, feront tout pour que le jeune homme ne puisse jamais rallier à la cause de Bonaparte les troupes nécessaires à la reconquête de son trône. Découvrez ce récit uchronique mêlant batailles historiques et magie ancestrale dans ce premier volet de L’Ange et du Faucon.

http://editions-voyel.fr/
 
En préambule, petit rappel historique : 1814, Napoléon abdique, 1815, il est emprisonné et envoyé en exil sur l’île Sainte Hélène sous la surveillance des anglais où il mourra en 1821.

Dans cette Uchronie (fait de détourner un fait historique), l’auteure a choisi d’exploiter l’histoire de Napoléon 1er, ce dernier n’est pas fait prisonnier par les anglais mais réussit à fuir vers l’Amérique.
Ange, métis créole, est envoyé auprès de Napoléon, une lettre de sa défunte épouse  à la main, pour l’empêcher de tomber dans un traquenard fomenté par les anglais. Ses dires ayant été vérifiés, il devient un proche du général et l’accompagne sur les terres d’Amérique. Là, le général Français souhaite reconstruire une armée avec l’aide des américains afin de reconquérir le trône de France pour son fils, l’Aiglon. L’héritage sorcier d’Ange qu’il a toujours refusé va s’imposer à lui dans la réussite de sa quête et de sa mission. Euphémia, sa grand -mère est là pour le lui rappeler et lui conseille vivement de trouver le faucon pour l’aider, il en va de sa survie. Il se retrouve donc au cœur des terres américaines, proche du Mississippi où il est guidé par des Sioux pour rassembler une armée et rejoindre la Louisiane où l’attend Napoléon. L’un des indiens se révèle particulièrement attractif, Chayton, il possède lui aussi sa propre magie. Dans sa quête, Ange devra faire face aux conjurés, des sorciers puissants prêts à le tuer pour obtenir la défaite de Napoléon.
Ange est un créole antillais issu du métissage qui lui a offert des cheveux blonds crépus, des yeux verts et une peau bien trop sombre pour les blancs et bien trop claire pour son peuple. Issu d’une lignée de Quimboiseur, sorte de sorcier créole, il a toujours refusé l’enseignement de sa grand – mère, Euphémia pour développer ce don. Il se retrouve malgré lui mêlé dans une intrigue politique au côté de Napoléon 1er. Rapidement promu lieutenant, il a pour mission de regrouper une armée pour l’ancien dirigeant français. Dans sa mission, il sera aidé de Chayton entre autre, un sioux qui ne le laisse pas indifférent. Son attirance pour les hommes ayant eu raison de son cœur par le passé, il tente de refouler cette attraction vive qui le chamboule. Chayton est un guerrier sioux, au physique musculeux et avantageux. Il accompagne Ange pour lui servir de guide. Très vite, une amitié réciproque se crée entre les  deux hommes. Le sioux est droit, franc, compréhensif et ne juge pas le manque d’expérience d’Ange dans l’aspect belliqueux de sa mission. Autour de ces deux protagonistes, gravitent des personnages secondaires : Magaskawee, la cousine du Sioux, Ali,  le serviteur Napoléonien, Euphémia, la grand – mère d’Ange et les deux sorciers ennemis : Iago et sa sœur.
Le récit à l’intrigue historique allie avec une certaine réussite et richesse sorcellerie, croyance ancestrale, chamanisme, vaudou, intrigue politique française du XIXème, culture amérindienne, batailles, culture historique de l’Amérique et du passé créole et romance gay. Cette dernière n’est pas du tout prédominante et prend tout le temps du roman pour se construire. L’essentiel de l’ouvrage porte sur l’évolution du personnage d’Ange en tant que lieutenant mais surtout en temps que sorcier et l’apprentissage de ses pouvoirs… Le tout est bien écrit, un peu trop court cependant, on reste sur notre “faim” et cette fin qui vous achève ! On a forcément envie d’en savoir plus et donc de découvrir le second opus. Je garde espoir et me dis que peut-être ne faut-il pas croire ce qu’il parait être ou plutôt croire encore à la magie…
En bref, un court roman plaisant à lire où la magie prédomine et avec lequel on passe un bon moment. On regrette juste qu’il soit si court et donc parfois un peu précipité dans les actions. Une uchronie toutefois plutôt intéressante et réussie !
Je remercie Louve du forum Mort Sure et les éditions Voy'[El] pour ce partenariat.
 
Chronique de Walkyrie

Mourir, la belle affaire de Alfredo Noriega

Année d'édition : 2015
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 221 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Arturo Fernandez, médecin légiste de Quito, superpose aux éléments d'une enquête les destins des individus condamnés à passer entre ses mains. Sur fond de ville déchirée par un relief chaotique, le premier polar équatorien publié en France, bat au rythme de vies qui s'entrecroisent.

Équateur, Quito, 2850 mètres d'altitude. Une Subaru est percutée par une Cherokee. Dans la Subaru, deux morts et une survivante, María del Carmen. A l'arrivée de la police, la jeune fille, encore sous le choc, promet à l'inspecteur Heriberto Gonzaga de l'épouser s'il retrouve les coupables. Mais à Quito, les accidents de la route sont légions et l'affaire est vite classée. Quelques mois plus tard, rongée par la culpabilité d'avoir survécu, María del Carmen se jette du haut d'une falaise. En découvrant son corps, Heriberto se souvient de sa promesse et reprend l'affaire. Il découvre que le dossier a été étouffé...

Tout en maniant le scalpel, Arturo Fernandez raconte l'histoire de María del Carmen et Heriberto, mais aussi celle des habitants anonymes d'une cité entourée de volcans, fragilement bâtie sur des collines sillonnées de ravins. L'enquête et tous ces récits peu à peu s'entrecroisent et construisent le tableau d une ville violente, indifférente, passive devant l'injustice sociale, le destin et l'acharnement de la nature. Un lieu où la mort est quotidienne et sans autres conséquences qu'intimes pour ceux qu'elle frappe.

http://www.jailu.com/

Quito, capitale de l’Équateur, un accident de la route a lieu entre une Cherokee rouge et une vieille Subaru. Bilan : deux morts violentes, une survivante et des fuyards. Quand l’inspecteur Heriberto gonzaga intervient sur les lieux, la survivante lui demande de retrouver les coupables, responsables de la mort de ses deux amis. L’affaire est vite classée dans les banalités locales. Cependant, quand on retrouve le corps de celle qui avait survécu au pied d’une falaise, probable suicide, l’inspecteur se souvient d’elle et décide de mettre son nez dans l’enquête qui a été volontairement bâclée.

Quito est une ville perché dans les hautes altitudes montagneuses des Andes et des volcans. Construit sur un remblai, cette ville est un lieu oppressant où les accidents de la route sont monnaie courante, les fusillades et les gangs, légion, et où les innocents sont des victimes collatérales d’un système corrompu et socialement injuste. La police effraie mais ne brille pas par ses déductions et ses interventions judicieuses. Ce roman, c’est un peu une visite touristique à cent à l’heure où les spécialités culinaires et monuments historiques côtoient des vies sociales antagonistes, des valeurs familiales mais surtout l’injustice et les meurtres. L’intrigue paraît quelque peu décousue, des passés et des présent qui se mélangent, des personnages divers, sans lien apparent, donnant une impression de course poursuite effrénée pour découvrir la vérité sur ce fil conducteur qu’est l’accident et la vengeance.  On croit que l’auteur s’égare mais passé les premières pages, on se fait à ce style et l’écriture se révèle fluide, efficace et très incisive. C’est assez chaotique mais les éléments sont tous intimement liés pour dépeindre un tableau tristement réaliste de la ville de Quito.

A travers le narrateur qui n’est autre que le légiste de la ville, l’auteur parle aussi de la mort dans tous ces états, des morts de tout âge, du jeune homme de dix-neuf ans au vieillard octogénaire, des morts de toute nature, accidents, fusillades, bagarres, mort naturelle et même catastrophe naturelle compte tenu de l’environnement hostile au cœur duquel, la ville est fondée. Arturo parle  donc de ces vies et surtout de ces morts dont, chaque jour, il sort les corps de leur froide conservation pour couper, peser, observer, ces êtres de chairs qui ont basculés entre ses mains bien trop tôt.

Du côté des personnages,  le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils sont éclectiques, le légiste Arturo qui se lasse d’être l’attention des morts et qui rêve à une vie tout autre ailleurs, l’inspecteur Heriberto Gonzaga qui se retrouve face à une promesse, à une vérité indésirable, à une jeune fille, Paulina, qui semble cacher bien des choses, un brigadier repenti, déçu par son métier de policier et qui tente une reconversion insolite et enfin la grand – mère de l’inspecteur, parfait reflet des liens familiaux unis ou non. Ces protagonistes permettent à l’auteur encore une fois de nous décrire davantage cette culture et cette société équatorienne locale qui régissent la ville de Quito.

En bref, vous sortez de votre lecture avec l’impression d’avoir visité la ville, goûté à ses spécialités culinaires, effrayé par les bavures et la circulation, émerveillé par la nature ceinturant cette ville et reprenant ses droits de manière violente. Un polar plus qu’original !

Je remercie Louve du forum Mort Sure et les éditions J’ai lu pour ce partenariat dépaysant et ébouriffant !
 
Chronique de Walkyrie

Le collège Lovecraft, Tome 1 : Professeur Gargouille de Charles Gilman

Année d'édition : 17 septembre 2015
Edition : Bayard Jeunesse
Nombre de pages : 192 pages
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Mattéo fait sa rentrée au collège Lovecraft, un bâtiment ultramoderne construit quelques mois plus tôt. Il ne connaît personne, excepté Glenn Torkells, sa bête noire depuis l'école primaire... A peine arrivé, des choses inquiétantes se produisent : des rats blancs surgissent des casiers, et le professeur de sciences, M. Garfield Gouille, se montre agressif avec les élèves... Le lendemain, Mattéo se perd dans l'immense bibliothèque de l'établissement et atterrit dans un lieu qui ne figure pas sur le plan : un grenier poussiéreux, rempli d'objets et de livres anciens. Il y fait la connaissance de Karina Ortiz, une jolie fille de son âge. En partant, il emporte un vieux grimoire écrit dans une langue inconnue, sans remarquer qu'une drôle de créature s'est glissée dans son sac... Les jours suivants, les événements étranges continuent de s'enchaîner et, lorsque deux filles de sa classe sont portées disparues, Mattéo décide, avec l'aide d'improbables amis, de comprendre ce qu'il se passe... Il découvre alors que le collège comporte des portails menant vers un monde parallèle dirigé par Crawford Tillinghast, un savant fou dont le but est de détruire l'humanité. Comment ? En volant les âmes humaines des professeurs et des élèves pour les remplacer par les esprits d'anciens démons...


http://www.bayard-editions.com/jeunesse/litterature/des-12-ans

Merci au forum Mort-Sûre et aux éditions Bayard pour ce roman ~

J’aime beaucoup la littérature jeunesse et, même si je suis plus tournée vers le Young adult, je ne rechigne pas à lire du fantastique plus « enfantin » pourvu que l’histoire me plaise. ça a été le cas pour ce roman qui m’aura totalement embarqué dans l’aventure de Mattéo.

On découvre donc un gamin solitaire puisqu’aucun de ses amis n’a été envoyé dans le même collège que lui. Sa seule connaissance se trouve être la brute de la classe, ce dont il se serait évidemment bien passé ! Mais Matteo n’est pas un garçon associable et on sent qu’il serait prompt à se faire des amis s’il n’y avait pas Glenn. Karina est d’ailleurs un personnage que j’ai beaucoup aimé et on s’attache rapidement à cette fillette en voulant en savoir plus sur elle et sur son passé.

Au niveau de l’intrigue, elle est très bien ficelée et les évènements permettent aux lecteurs d’entrer dans l’histoire et de se poser des questions tout en menant l’enquête en compagnie de Matteo. Les passages avec le professeur feront grimacer les plus jeunes et j’ai moi-même frissonné lors des moments très « arachnophobiques » (ce qui fait que je me suis encore plus attachée à Karina !)

J’ai aussi adoré Mous et Tic qui permettent de rendre Matteo plus adorable encore et lance doucement les bizarreries qui vont s’annoncer.

La fin laisse présager une suite qui reprendra le même schéma et permettra certainement d’en savoir plus sur le passé du lieu. Tout en confrontant de nouveau nos trois amis avec les instances démoniaques à l’œuvre dans le collège.

En résumé, le professeur Gargouille est un roman avec une intrigue intéressante et des personnages sympathiques qui plaira aux petits comme aux plus grands !

Par contre cette couverture… j’ai toujours du mal à m’y faire !
 
Chronique de Rinne