samedi 27 juillet 2013

L'Horloge du temps perdu de Anne Fakhouri

Année d'édition : 2013
Edition : L'atalante
Nombre de pages : 192
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
N’avez-vous jamais eu la conviction que vous ne viviez pas la vie qui aurait dû être la vôtre? Qu’à un moment ou un autre il aurait suffi de changer quelque chose dans votre passé pour que tout devienne différent ? Réfléchissez bien. Ça a dû vous arriver...

Théo, fan d’aventures fantastiques, a obtenu d’accompagner son père, accessoiriste de cinéma, sur un tournage de film. Et l’invraisemblable a lieu : il est projeté dans les années 1980, l’été des quatorze ans de son père… Or, cet été-là, Alexandre, le père de Théo, a perdu les seules personnes qui comptaient à ses yeux, Pom et Arthur, ses deux meilleurs amis.

Théo comprend vite que, s’il veut avoir une chance de retourner dans le présent, il doit rectifier le cours de l’histoire.


Un grand merci, tout d'abord, à Louve du Forum Mort Sûre pour le partage de ses partenariats et aux éditions L'Atalante pour l'envoi de cet exemplaire.

Ce roman, définitivement jeunesse, se destine au 10-15 ans tant par les thèmes traités que par la façon dont le roman est écrit. Mon point de vue reste donc celui d'un adulte et non d'un adolescent, ce qui explique probablement ma critique.
Théo, 14 ans, solitaire et fan de skate est passionné de lecture et plus précisément des romans de Stan Iala. Son père Alex, colérique et indépendant, est accessoiriste pour le cinéma et est mené un jour à travailler sur une adaptation d'un roman de cet auteur : L'horloge du temps perdu. Malgré les relations tulmutueuses du père et du fils, ce dernier souhaite accompagner son père sur le tournage. Ce dernier a eu pour mission de trouver une horloge mystérieuse pour la réalisation du film. Théo se retrouve donc sur le tournage en quête de son auteur préféré.Un soir, Théo retrouve son père en étrange conversation avec un homme du nom d'Arthur, il comprend vite qu'il s'agit de Stan Iala et que son père semble bien le connaître. Leur passé est évoqué, ils se disputent, Théo intervient et se retrouve projetté en 1984, date de sortie du film Retour vers le futur, dans le corps de son père adolescent…

Le roman est concis et agrémenté de chapitres courts facilitant la lecture. Peut-être un peu trop car cela rend l'histoire un peu décousu. On a une phase de démarrage assez longue (40 pages soit 1/5 du livre), détaillée, décrivant la difficile relation père – fils, puis l'action démarre enfin lorsque Théo est projetté dans le passé. Relancé dans notre lecture, on est malheureusement vite frustré et déçu. Les scènes se succèdent mais manquent parfois cruellement de fluidité. Une sensation de passer d'une action à une autre sans lien véritable avec des passages lents et des passages d'action plus soutenue. C'est finalement trop rapide, le dénouement arrive trop vite et est fortement prévisible. Un choix de l'auteur qui me laisse sur ma faim. La lecture est agréable mais pas palpitante.


L'action est d'ailleurs assez limitée, on reste dans un cercle intimiste, familial et amical. Familial, car Théo rencontre pour la première fois sa grand mère et se rend compte de l'enfance qu'a vécu son père. Amical, car Théo est tout au long du roman accompagné d'Arthur et Pom ou de Tania. Il se heurte aux deux mauvais garçons du collège, aux choix d'Alex adolescent allant à l'encontre de ses idéaux et aux problèmes familiaux de son père et de Pom.

Les personnages sont plutôt stéréotypés mais réalistes et attachants; Théo, gamin fan de skate et touchant par sa solitude et la relation qu'il entretient avec son père. Alex, le père colérique négligeant son fils et dont on découvre le passé, souffre adulte d'une enfance difficile. Il existe d'ailleurs une dualité très intéressante entre l'esprit de Théo qui commande le corps de son père et l'esprit d'Alex qui cherche à comprendre et à éjecter cet intrus. Ces passages sont d'ailleurs troublants et dépareillent du reste du roman car ils font moins « jeunesse » et entraînent une réflexion à la limite de la philosophie ! Ensuite, il y a Arthur, sous le masque de l'intello radoteur qui aime exposer sa science, nourrit un amour secret pour Pom. Pom, personnage complexe, très humaine et originale, se démarque par son contexte familiale dramatique. Et il y a Tania, la grande sœur d'Arthur, qui est unie à Alex par une relation belle et indéfinissable.

Les thèmes abordés sont donc très simples ; le voyage dans le temps, avec un clin d'oeil fort sympathique au film « Retour vers le futur », la relation difficile entre un père et son fils, l'adolescence et ses problèmes inévitables, l'amitié et un peu d'amour (certes innocent).

Un coktail plutôt attractif, qui parlera sans aucun doute aux plus jeunes, le public visé devrait donc y trouver son compte. J'ajouterai un coup de coeur pour la couverture magnifiquement illustrée !

Chronique de Walkyrie

Au service des Insectes de Cindy Van Wilder

Année d'édition : 2013
Edition : Voy'[el]
Nombre de pages : 20 pages ( epub)
Public visé : Adulte & Young Adult
Quatrième de couverture :
4ème de couverture :
La peste a ravagé les cités-murailles. Jadis protégées derrière leur dôme, survolées de glorieux aéronefs, elles ne sont désormais plus que ruines où errent les survivants. Les Insectes ont envahi les territoires laissés vacants par les hommes. Leurs ruches s'élèvent fièrement à la conquête du ciel. Bess est l'une des femmes recrutées pour prendre soin de leurs larves, ce qui lui assure un minimum de confort. Mais en ces temps de dévastation, que peut encore attendre de l'avenir une humaine qui a tout perdu ?




J'ai découvert les nouvelles ou (short story) l'an passé et je dois dire qu'en général, j'aime bien. Et cette couverture m'a vraiment intrigué! En fait c'est l'image centrale avec le titre qui m'a attiré l’œil. Ici, un revoie les rôles des humains. On nage en pleine science-fiction malgré que cette lecture ne comporte que 20 pages. Mais honnêtement, c'est tout de même correct qu'il ne soit pas plus long, car l'essentiel est là.

La race humaine est presque éteinte de la surface de la Terre suite à une terrible épidémie de la peste. L'Homme dominait ce monde il n'y a pas si longtemps, mais le vent a maintenant tourné pour les insectes, et ce sont eux aujourd'hui qui domine NOTRE monde ! Serait-ce un juste retour des choses ? On peut voir ça ainsi... Mais il est certain qu'à force d'utiliser des insecticides et de détruire l’environnement de ces derniers, nous devions nous attendre un jour ou l'autre à des représailles. Mais aujourd'hui, ce sont nous les êtres rampants !

Bess, Jeannie et Marge sont des nourrices comme on les appelle dans la nouvelle cité. Elles s'occupent donc de nourrir et cajoler les cocons des insectes tels que les abeilles, les guêpes, etc. Quant-a-eux, nos chers cocons ce nourrissent de nectar et des émotions des humains. Un événement arrivera à la ruche et chamboulera à jamais la vie de certains humains et insectes. C'est à ce moment même que Bess fera une rencontre exceptionnelle qui l'amènera à entrer dans un monde totalement interdit aux humains.

LES PERSONNAGES :
Il est plutôt difficile d'élaborer sur les personnages en si peu de pages. L'auteure n'en fait pas une description très détaillée et la raison est plutôt évidente. Toutefois, j'ai bien adoré le personnage de Bess qui semble être une jeune femme rêveuse et qui par sa façon d'être avec les futurs progénitures qu'elle protège, désir plus qu'un tout un changement au sein de ce monde. C'est un personnage empli de tendresse, de douceur et elle m'a semblé avoir une âme pure. Quant à elle, Marge est une dame âge ayant beaucoup de vécu... la vie n'a pas du être facile pour elle car l'auteure dit qu'elle parait une vingtaine d'année plus vieille que ce qu'elle est réellement. Jeannie est une bonne amie pour Bess. Elle a tendance à ramener cette dernière à l'ordre lorsque Bess par explorer son imaginaire. Elle prend soins de tout le monde qui vit avec elle malgré son jeune âge.

L'AUTEURE :
La plume de l'auteure est intéressante. Elle est plutôt rapide! Il est évident qu'avait 20 pages, on est mieux d'aller direct au but et ne pas prendre 4 chemins pour y aller! L'histoire est bien pensé, mais ... Et oui, il y a un mais ! À la toute fin de ma lecture, le questionnement qui me chicotte est en lien avec les insectes et les humains. Je trouve ça osé de renverser la vapeur entre les relations humain et insectes. Le chemin que l'auteure donne à son œuvre est super. Mais si on veut que ce soit logique, on aurait donc affaire ici à des insectes super géants. Car j'avais l'impression durant ma lecture que ces derniers sont vraiment plus grand que les humains. À moins que ce soit nous qui avaient rapetissé ? Cela dit, c'est peut-être la seule incohérence que j'ai trouvé malgré le fait que ce soit une science-fiction. Mais aux dernières nouvelles, la peste ne rend aucun être vivant plus grand si je me réfère à mes connaissances médicales. Mais ça n'empêche en rien d'apprécier cette dernière. Le rythme est soutenu et on ressent même par moment un peu de suspense!

Bref, c'est peut-être une courte lecture, mais Oh combien sympathique ! Je vous souhaite de plonger également dans le merveilleux univers des insectes ![/justify]

Ma note : 3,5 / 5

Chronique de Froggy80

Kamigami - L'éveil de Florent Da Sylva

Année d'édition : 2013
Edition : amalthée
Nombre de pages : 224
Public visé : Adulte & Young Adult
Quatrième de couverture :
« Être motivé par la vengeance ne t’apportera rien. Tu dois à présent faire un choix : partir avec moi et tenter de sauver l’humanité et ceux qui te sont chers… ou te morfondre sur ton sort en attendant la fin… »

Famine, opulence, ethnocentrisme, technologie avancée, nature bafouée… Une ville lumineuse dans la nuit, lecteurs, n’apparaît-elle pas comme la morsure d’une merveilleuse maladie ? Malgré les illusions, notre civilisation n’a-t-elle pas toujours été sur le déclin… ? Shin, jeune homme né dans un Japon hors du temps, se voit à travers ce récit entraîné dans une guerre dont l’issue déterminera l’avenir de l’humanité. Et alors que des êtres divins se dressent contre lui pour mettre fin à notre folie destructrice, au-delà du bien et du mal… l’humanité mérite-t-elle d’être sauvée ? La bataille ne fait que commencer…




Shin est un jeune homme des plus normal. Habitant au centre de Nihon, l'un des trois derniers continents sur Terre, il occupe ses journées entre les cours, ses amis et sa famille. Amoureux depuis des années de Kaori, l'une de ses amies d'école, le jeune homme est trop timide pour le lui avouer. S'apprêtant à fêter ses dix-huit ans, Shin aperçoit un homme étrange qui lui apparaît dans les moments les plus inattendus. Lorsqu'il est pris à parti par trois élèves et les bat sans une égratignure, Shin comprend que la marque dans son dos le protège. Mais depuis quand est-elle là ? Et surtout que signifie-t-elle ?

Kamigami est un premier tome introductif très sympathique. Jouant beaucoup de son côté manga, il nous offre une certaine vision d'un monde qui a été fort touché par la nature et les Dieux. Son univers est original, apportant une certaine innovation dans le milieu de la fantasy.

Tout commence au début du roman où on fait la connaissance de Tsume qui se rend compte que la nature cherche à reprendre ses droits sur Terre et pour lui, c'est inévitable. Dès lors, on se retrouve propulsé mille ans plus tard où la Terre ne ressemble plus du tout à ce que l'on connait. Il n'y a par exemple plus que trois continents : Amerika, Nihon et Afrika. Pour Shin et ses amis, il sera question d'apprendre le langage Amerika et Afrika en vue de leur métier futur et c'est là aussi où j'ai apprécié ce roman. Il existe plusieurs castes dont chacune a un seul but : la fabrication de vêtement, de nourriture, la protection des villages... Et j'ai trouvé ça ingénieux d'utiliser de la sorte cette nouvelle Terre.

Là où j'ai pourtant été plus sceptique, c'est devant le côté un peu niais du roman (un peu comme dans de nombreux shôjos.). Le héros est transi d'amour pour l'une de ses amies et ne parvient pas à le lui avouer. C'est d'ailleurs sa timidité qui va donner lieux à de nombreuses situations assez mignonnes, mais trop mièvres. Eux qui approchent la majorité, j'aurais apprécié de les voir plus mâtures. Maintenant en tant qu'amatrice de manga, j'avoue que trouver ce côté présent dans un roman est bien rare, surtout avec l'ajout de deux illustrations très jolies dans le livre. L'auteur maîtrise son sujet et sa plume avec beaucoup de brio, même si j'ai trouvé parfois très lourds les nombreux mots japonais (comme on en trouve dans les mangas) puisque cela alourdit quelque peu le texte.

Si le roman se lit très vite (il est aussi très court), j'ai néanmoins regretté le peu d'action et lorsqu'on nous en promet, on découvre un rebondissement assez calme et paisible, du coup, je n'ai pas trouvé que le roman soit aussi vivant que ce que je pensais au début de ma lecture. Les passages par exemple où Shin exploite sa marque et ses nouvelles capacités m'ont semblé trop excessifs (se jeter d'une falaise par exemple, bof ^^).

Malgré tout, Kamigami est un roman à découvrir pour son côté manga très prononcé et la jolie plume de l'auteur. Je me demande vraiment ce que donnera la suite !

Chronique de Louve

Le sang des chimeres tome 1 Mutante de Sophie Dabat

Année d'édition : 2013
Edition : Du riez
Nombre de pages : 580
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Syrine, seize ans, a tout ce dont elle pourrait rêver : une famille unie, des super copines, une ville qu’elle adore. Mais tout bascule du jour au lendemain lorsque des excroissances douloureuses émergent dans son dos. Brusquement persuadée qu’elle sombre dans la folie, la jeune fille n’ose parler de ses problèmes et affronte souffrance et incertitude, subit l’incompréhension de ses parents et le rejet de ses amies. De fantasmes sanglants en pulsions violentes, de fugues en hallucinations, Syrine craint pour sa vie, pour celle de ses proches. Lorsque son père est muté à Rennes, elle espère que quitter Marseille lui permettra laisser ses doutes et terreurs derrière elle. Mais quand elle réalise que les étranges « Men in Black » qui ont offert ce nouveau départ à sa famille pourraient bien l’espionner ou vouloir faire d’elle un cobaye, le cauchemar devient intenable.
Syrine cherche de l’aide, mais ce n’est pas dans son lycée qu’elle va le trouver. Gauthier, peut-être, ce garçon qui semble être le seul à s’inquiéter pour elle ? Ou Agnès, la jeune fille handicapée qui a l’air de lire dans ses pensées…
Qui pourrait répondre à ses questions ? la djenneya, l’être qui hante son esprit, certainement. À moins que cette créature qui lui souffle ses fantasmes de sang et de sable ne soit autre que l’incarnation de sa propre folie…



Un nouveau livre des éditions du Riez qui sort. Je ne peux donc pas passer à côté. Je commence en avoir une bonne collection et pour le moment je n’ai pas été déçue. Celui-ci m’avait fait de l’œil depuis que les pré commandes avaient commencé, mais je n’avais pas acheté, je n’ai donc pas hésité à postuler pour le partenariat entre la maison d’édition et le forum Mort Sure, j’ai été très contente d’être sélectionné et j’avais hâte de le lire. Ce n’est qu’après l’avoir reçu que j’ai vu que c’était une réédition d’un livre qui avait été publié il y a quelque temps, mais le tome 2 n’était jamais sorti. Grâce à la maison d’édition, on va pouvoir connaitre la suite.

J’ai littéralement été projetée dans l’histoire dès les premières lignes. On rentre dans le vif de l’histoire dès le premier chapitre, on sait déjà que cela va être un roman qu’on ne va pas pouvoir quitter. Seul point qui m’a un peu gênée, c’est la longueur des chapitres… Moi qui aime bien lire un chapitre en entier avant de refermer le livre, cela m’a un peu embêtée. Les chapitres ne font pas loin de cinquante pages chacun du coup je ne lisais que si j’étais sûre de pouvoir m’accorder un bon moment.

L’histoire était vraiment passionnante, malgré que ce soit écrit à la troisième personne, on se plonge dans l’esprit du personnage principal. On vit ses émotions, son désespoir avec elle, on connait ses pensées, et les petites phrases avec l’être qui vit en elle mettent un peu de dynamisme dans tout cela. Car c’est vrai qu’il y a pas mal de descriptions surtout dans les débuts, car lors de son déménagement elle n’a aucun ami, et elle est même rejetée. Donc, elle passe beaucoup de temps avec elle-même et la voix qui parle dans sa tête. Malgré que dans les trois quarts du livre, il n’y a pas vraiment d’action à proprement parler, on ne connait pas vraiment les « méchants » de l’histoire. On veut quand même connaitre la suite et surtout peut-être l’histoire d’amour avec le jeune qu’elle a rencontré. On veut savoir ce qui lu arrive. Si elle est vraiment folle, si elle a une maladie… même si on se doute que ça prendra surement plus une tournure fantastique. On veut toujours en savoir plus sur ses origines et sur les sortes de boutons qui sortent d’elle. La fin m’a choquée, pas dans le sens où je ne m’attendais pas à cela, mais il y a plein de secrets, et on veut les connaitre. Les deux dernières pages ont vraiment été un supplice. Malheureusement, il va falloir attendre…

Syrine est une jeune fille qui voit sa vie basculer après que d’horribles « boutons » font leur apparition dans son dos. Elle est complètement perdue et n’ose plus parler à ses parents qui étaient si proches d’elle avant tout cela. Je dois dire qu’elle m’a un peu agacée même si j’ai bien aimé ce personnage au final. Elle s’apitoie sur son sort et c’est cela qui m’a le plus énervé. Certes, elle ne sait pas quoi faire, mais ses pleurnichements m’ont à la fin irrité, j’avais envie de la secouer pour la faire réagir. Par contre, j’ai adoré Gauthier, le jeune homme qu’elle rencontre, et aussi le seul qui souhaite lui parler. Il est gentil, blagueur, il n’a peur de rien et il est très touchant surtout lorsqu’il est avec sa sœur Morgane ou alors quand il parle d’elle. Au début je me posais beaucoup de questions sur lui, de quel côté il était… etc. Car je trouvais cela bizarre qu’il s’approche de Syrine alors que tout le monde la rejette. Mais on apprend tout cela dans la fin du roman. Et enfin Agnès, elle est un peu effacée dans les trois quarts du livre, mais à la fin elle prend toute son importance et elle sera surement l’un des personnages principaux dans le second tome. Elle est aigrie, jamais contente, elle envoie sur les roses tout le monde. Bref, autant dire qu’elle fait tout pour qu’on la déteste. On sait tout de suite qu’elle aura une importance dans l’histoire, mais on ne sait pas dans quel sens. C’est vraiment à la fin qu’on commence à la connaitre, et je pense qu’on ne sait pas encore tout sur elle, elle cache beaucoup de choses et ses mots de la fin m’ont laissée dans un supplice… Elle est très mystérieuse, mais vous l’avez compris, tous les personnages le sont, il y a beaucoup de mystères, de secrets… et on ne connait pas encore tout.

Bref, vous l’avez compris, j’ai vraiment adoré ce roman, malgré ses 550 pages, je l’ai lu vraiment très rapidement. J’en rêvais même la nuit tellement qu’il est prenant. J’attends qu’une chose, que la suite arrive très vite, car cela sera insoutenable. Heureusement que ce sera vite là. N’hésitez pas à vous le procurer, il vaut vraiment le coup d’être lu, et je pense que vous serez aussi conquise que moi. Je ne peux pas tout dire dans ma chronique, mais il y a encore beaucoup de choses à dire sur ce roman, donc je suis ouverte à toutes les discussions pour ceux qui l’ont lu. Je remercie encore une fois le forum Mort Sure et les éditions du Riez.

Chronique de Sandra

lundi 22 juillet 2013

Craw Trilogy, tome 1 : La Rune du loup de M.D. Lachlan

Année d'édition : 2013
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 538
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Le roi viking, Athun mène son armée dans une attaque contre un village anglo-saxon. A sa demande, les enfants sont épargnés, car une prophétie prétend que les Saxons ont volé un enfant des dieux qu' Athun doit éduquer comme son héritier. Cependant le roi découvre des jumeaux. Il va placer leur destinée entre les mains des sorcières qui vivent sur le Mur de Troll.









Merci au forum Mort-Sure, en particulier à Louve, ainsi qu'aux éditions J'ai Lu pour leur confiance. J'ai pu découvrir un univers qui me fascine mais que je ne connaissais pas beaucoup, celui des Vikings.

La rune du loup,  c'est un enchevêtrement de plusieurs histoires, de plusieurs destins qui, comme on le découvrira, sont d'une manière ou d'une autre tous liés. Les Dieux des Vikings sont terribles et sans coeur, et les humains ne sont rien de plus que l'instrument de leur folie, ou des tentatives souvent macabres de tromper leur ennui.
Que ce soit la belle Adisla, le Prince Vali, Feileg l'homme-loup ou même encore ce redoutable viking assoiffé de bataille et de sang, aucun ne possède réellement leur destiné.

Quelle histoire ! On plonge dans ce récit pour n'en ressortir que difficilement tant l'histoire est prenante et l'univers fascinant. Les chapitres sont assez courts, ce qui entraine encore plus notre lecture, et le style est fluide et agréable, souvent poétique, on dévore chaque mot avec la même envie et intensité. J'ai été conquise dès le début ! Très imagé sans aucune lourdeur, j'avais l'impression de voir un film passer devant mes yeux.

Les personnages sont attachants. Ils ont chacun une histoire, des croyances, des convictions et des rêves qui les rendent réels à nos yeux et surtout vivants. On tremble pour eux, on les suit dans leurs péripéties, dans la quête de leur destinée qu'ils ne contrôlent pas mais qu'ils tentent par tous les moyens d'accomplir.

Même si nous retrouvons des créatures connues, comme les sorcières et le loup-garou, nous n'avons pas cette impression de déjà vu car l'auteur en a fait quelque chose de différent et surtout terrifiant. Pourtant, là encore, on s'attache à ces créatures qui ne sont elles aussi que des jouets dans les mains de ces Dieux.

Bagarres, pillages, sang, carnages... de quoi nous offrir une bonne fantasy au bon goût de Vikings. La magie, terrifiante, est également beaucoup présente. Terrifiante car c'est une magie qui demande de la souffrance, des sacrifices, des larmes et du sang. Il y a aussi l'amour, à travers divers formes, comme l'amour d'une mère pour ses enfants, l'amour d'un peuple pour ses Dieux, l'amour d'un homme pour son frère, l'amour d'une femme pour son Prince. L'amour qui redonne une humanité perdue, ou encore la force d'accomplir de grandes choses, d'affronter les pires tourments.

En bref, c'est un premier tome riche en émotions qui nous emporte dans une histoire de Vikings où se mêlent la magie, l'amour, et la destiné, le tout manipulé par des Dieux cruels. Un récit plein de rebondissements qui tient en haleine jusqu'à la fin, qui arrive bien trop vite !

Ma note : 4.5/5

Chronique de Michou

samedi 20 juillet 2013

Les chroniques du Girku, Tome 1 : Le secret des étoiles sombres de Anton Parks

Année d'édition : 2013
Edition : j'ai lu
Nombre de pages : 490
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Voici le début d'une saga à nulle autre pareille où prennent brusquement vie des mythes, dont seule la poussière soulevée par les archéologues avait jusqu'ici révélé quelques fragments. Il était donc une fois, bien avant Sumer, tout un ensemble hétéroclite de personnages - clones surdoués, prêtresses fascinantes et mystérieuses, souverains arrogants et autres dragons redoutables - ayant pour point commun, entre autres, d'avoir appartenu au passé d'avant la Terre des Hommes, et surtout de ne pas être issus de cette dernière, c'est-à-dire de venir d'"Ailleurs". Or, qui étaient donc les "Dieux" Anunnaki des tablettes sumériennes ?
Anton Parks nous propose ici sa vision des choses par le biais fort singulier d'une aventure intérieure, qui lui a permis de découvrir un corpus de connaissances qu'aucune érudition nantie de laborieuses recherches n'aurait pu lui offrir. De sa plongée - bien involontaire - dans les vestiges du temps, il nous ramène ainsi l'histoire de ceux qui ont en partie marqué l'humanité de leur patte indélébile : les dragons de nos contes de fées se voient ainsi directement liés à notre existence même.


En commençant ce beau pavé de 500 pages, je ne savais pas à quoi m'attendre... sans mauvais jeu de mots, il faut dire que ce roman de SF est à proprement parler un OVNI, à la fois par son sujet, son approche, et son style d'écriture.

Le sujet, tout d'abord, ainsi que son approche car les deux sont intimement mêlés dans ce roman : il s'agit ni plus ni moins d'une réécriture romanesque des tablettes de Sumer, celles-là même qui inspirèrent certains auteurs anonymes pour l'écriture de la Bible. C'est vous dire à quel point elles sont anciennes, et à quel point leur interprétation peut s'avérer hasardeuse. Mais Anton Parks se présente comme un spécialiste en la matière et, dès le début, promet de nous donner toutes les clés pour comprendre les liens entre son œuvre et ces écrits vieux de plusieurs millénaires...

Dans une introduction forte d'une cinquantaine de pages, l'auteur nous explique pourquoi il faut repenser l'histoire de l'humanité, et comment nous nous fourvoyons sur nos origines. Il relève avec minutie toutes les preuves que les archéologues, anthropologues et autres refusent de voir ou, du moins, d'aborder sérieusement car elles remettraient tout en cause : ces empruntes de pas humanoïdes dans une couche de sédiments fossiles, datant de l'époque de nos amis les dinosaures ; ou ces sphères très anciennes retrouvées en Amériques, rigoureusement identiques, parfaitement sphériques, taillées dans un alliage de métal que presque rien ne peut érafler et, donc, élaborées via une technique impossible pour l'époque sans qu'une aide extérieure ait été apportée... extérieure, donc extra-terrestre ? C'est la question qu'Anton Parks n'hésite pas à poser d'entrée de jeu : et si le chaînon manquant de l'humanité se trouvait là, dans l'espace ? Et si une espèce intelligente avait foulé le sol de la Terre bien avant l'arrivée humaine ? Et si ces "êtres tombés du ciel" révérés par les Sumériens comme des dieux n'étaient autre que les représentants d'une espèce extra-terrestre dont la civilisation de l'époque était d'ores et déjà bien plus avancée que la nôtre aujourd'hui encore ?

Un sujet passionnant, une problématique mystérieuse, j'étais conquise ! D'autant plus que l'auteur concède qu'il ne cherche pas à nous livrer une vérité toute faite, mais au contraire à nous amener à réfléchir sur la façon dont on pense et a pensé, jusque là, l'odyssée de notre espèce.

C'est donc avec bonheur et délice que j'ai plongé dans ce roman. Il commence très fort, au cœur de la civilisation extra-terrestre, à des centaines d'années lumière de notre bonne vieille Terre (dont on entend beaucoup parler mais qu'on ne voit quasiment pas). L'histoire débute ainsi : narrée par le clone d'un autre, nous assistons à sa naissance, à sa découverte du monde confrontée à ce qu'il sait déjà grâce à ses connaissances implantées dans son cerveau dès le début de son clonage, mais aussi à ses remises en questions et à l'émergence d'une nouvelle identité qui l'amènera à faire ses propres choix et non pas à suivre le programme implanté par son créateur, qui a de grands plans pour lui et l'univers. Mais Sa'am est-il vraiment doué de volonté propre ou ne fait-il que suivre, au final, la volonté de son créateur contre laquelle il tente pourtant d'aller ? Cette question n'est ni plus ni moins que le fil conducteur du roman, fil conducteur autour duquel de greffent des questionnements d'ordre ésotérique, biologique et linguistiques, etc.

Anton Parks a su mélanger avec brio des éléments tirés de l'archéologie alternative, de l'ésotérisme, des origines tantriques du bouddhisme (enfin, moi, c'est ce que j'ai cru reconnaître dans certains passages), ce qui donne à son roman une tessiture et un caractère à nul autre pareil.

Le seul et unique reproche que j'aurais à faire à ce roman, ce sont ses longueurs. Si le début est un festival de découvertes fantastiques et la fin une grande fresque pleine de rebondissements passionnant, le milieu souffre à mon sens d'un trop plein d'explications diverses et variées qui alourdissent le récit. Des digressions certes très intéressantes, mais trop fouillées, qui plombent le rythme. Je citerais par exemple cet entier chapitre où plus d'une vingtaine d'articles d'une loi écrite par les personnages sont relatés, sans coupure. Était-ce vraiment utile d'introduire les éléments de scénario de cette façon ? N'aurait-il pas été plus utile de les reformuler aux moments opportuns plutôt que d'asséner le texte de loi de cette façon ?
Ceci est un exemple parmi d'autres – le plus flagrant, je dois dire – mais la partie centrale du roman en regorge et cela a beaucoup ralenti ma lecture car mon intérêt pour l'histoire en prenait un coup.

Heureusement, les cent dernières pages du roman sont une merveille, une conclusion en apothéose qui me donne très envie de mettre la main sur le tome 2 de ces chroniques qui, si elles sont parfois trop fouillées au détriment du rythme, n'en restent pas moins passionnantes.

En conclusion, Anton Parks nous livre là une odyssée spatiale de l'espèce, dense et exigeante, dont la plume immersive vous mènera tant aux confins de l'univers et du temps, qu'aux limites de vos propres croyances sur l'origine du monde... un roman intelligent qui pousse à réfléchir sur nos origines et marque durablement notre parcours de lecture.

3,5/5

Merci beaucoup aux éditions J'ai Lu et au forum de Mort-Sûre pour ce partenariat qui, c'est certain, aura été marquant dans le paysage personnel de mes lectures !

Chronique de GabrielleTrompeLaMort

jeudi 18 juillet 2013

Timeville de Tim Sliders

Année d'édition : 2012
Edition : fleuve noir
Nombre de pages : 384
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
2012. David Cartier, grand chef étoilé, parcourt le monde pour ouvrir ses restaurants. Anna, sa femme – mais plus pour longtemps, David est venu signer les papiers du divorce – élève leur ado, Agathe, et leur petit garçon, Tom. David est resté dormir à la maison – sur le canapé – avant de repartir le lendemain pour New York. Lorsqu'il se réveille au matin, il ne reconnaît plus le décor de la maison et ne trouve plus son téléphone portable. Agathe, elle, ne comprend pas pourquoi elle porte un immonde tee-shirt sur lequel est écrit Duran Duran. Quant au petit Tom, il se demande pourquoi la TV n'a que trois chaînes. La petite famille a tout bonnement voyagé dans le temps et va devoir cohabiter à nouveau pour une durée indéterminée... au tout début des années 80. 


Un gros merci aux éditions Fleuve Noir de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage. En premier lieu j'ai craqué sur la couverture et sur la période à laquelle se déroule l'histoire. Je suis une fan incontestable des années 80. C'est pour cette raison que j'ai souhaité découvrir ce roman.

L'auteur m'était tout à fait inconnu jusqu'à la découverte de ce roman. J'ai adoré sa plume. Elle est humoristique, elle fait sourire et c'est un roman qui se lit rapidement et sans prise de tête. Les chapitres sont très courts et j'ai apprécié les repères temporels qui m'ont permis de bien me situer dans l'action.

Concernant les personnages, j'ai apprécié les voir évoluer dans une époque autre que 2012. On voit à quel point n'importe quel humain peut s'adapter en l'absence de technologique! David Cartier est un restaurateur renommé qui doit repartir à zéro. Anna est chirurgienne, mais se retrouve à recommencer à carrière au bas de l'échelon. Les deux enfants découvrent une école ou les élèves ne sont pas les mêmes et ou la mentalité est complètement différente qu'en 2012. J'ai apprécié les réactions humoristiques et la façon dont les personnages ont réagi dans plusieurs situations. L'adaptation n'est pas facile, mais ils tentent tous d'éviter les erreurs qu'ils ont commis en 2012, de les prévoir et de les réparer.

L'intrigue tourne d'ailleurs autour de l'utilisation des connaissances de 2012 dans les années 80. Cela est complètement déroutant pour l'entourage, mais peut apporter des effets positifs. Élever des enfants, en prendre soin, réussir sa carrière et son mariage sont autant de thèmes abordés dans l'histoire. Revenir dans les années 80 les aidera-t-il à refaire leur vie autrement? Je ne vous en dévoilerai pas davantage de l'intrigue, mais ce qu'il faut absolument savoir c'est que ce roman vous fera rire absolument. Les références aux années 80 sont nombreuses et on revit cette période avec beaucoup de bonheur.

Une lecture réconfortante et un moment de rire assuré! N'hésitez pas à vous plonger dans cette histoire, car même si elle parait loufoque à première vue, vous y trouverez quand même matière à réfléchir sur vous même.  

Chronique de Salsera

Wings, tome 3 : Illusions de Aprilynne Pike

Année d'édition : 2013 Edition: pocket jeunesse Nombre de pages : 405 Public visé : Young Adult Quatrième de couverture :Laurel n'a pas vu Tamani depuis qu'elle l'a supplié de la laisser partir l'année précédente. Bien que son coeur en soit encore brisé, elle est convaincue que David était le bon choix. Toutefois, juste au moment où la vie reprend son cours, Laurel réalise qu'un ennemi invisible attend son heure, tapi dans l'ombre. A nouveau, Laurel doit se tourner vers Tamani pour qu'il la protège et la guide, car le danger qui menace maintenant Avalon, aucune fée n'aurait pu le croire possible. Pour la première fois, Laurel ne sait pas si son camp l'emportera.






Laurel a choisi David et sa vie d'humaine, non sans déplaire à Tamani. La jeune fille ne veut plus avoir à se prendre la tête et tient trop à ses proches pour les abandonner. Mais lorsqu'une nouvelle fée arrive dans son lycée, Tamani surgit lui aussi en tant qu'élève afin de protéger Laurel et de garder un œil sur Yuki qui semble ne pas être une simple fée sans histoire. Des Trolls qui eux aussi ont décidé de faire parler d'eux semblent pourtant invisibles, car les fées ne parviennent pas à les localiser. Quel est le rapport entre ces Trolls et Yuki ? C'est ce que vont chercher à découvrir nos héros.

Wings est une série sympathique, mais plus les tomes avancent, plus j'ai la sensation que c'est long et qu'il ne se passe plus grand-chose. Avalon n'est que peu présente, laissant le champ libre à la vie humaine de Laurel qui désormais vit sa relation avec David sans se soucier de ce qu'en pensent les autres. Du coup, le tout se révèle assez calme jusqu'à ce que Tamani refasse son apparition cette fois-ci en tant qu'élève du lycée de Laurel. J'avoue avoir été un peu contrariée de découvrir que ce troisième opus reprend le triangle amoureux et qu'il n'avance pas davantage. Laurel continue de jongler entre l'humain et la fée et ne semble jamais savoir ce qu'elle veut. Par moment, elle est folle de David, et à d'autres, elle craque complètement pour Tamani. Pour le coup, cela m'a agacée puisque j'ai la sensation que l'auteur fait tout pour que Tamani soit toujours celui qui finit par avoir Laurel.

David ne me semble n'être qu'un prétexte à ce que la relation Laurel/Tamani soit compliqué puisqu'il faut l'avouer, il n'a rien de commun avec le protecteur de Laurel ! Les histoires sentimentales sont donc au cœur de ce troisième opus qui ne bouge pas beaucoup et n'offre que peu de réponses à nos questions. 

J'attendais de voir plus d'action et de rebondissements, mais ici, la recette reste la même que précédemment et hélas, cela ne suffit plus. Une petite attaque de Troll par-ci, un baiser par-là... Rien de très nouveau et la sensation que ce troisième tome n'est pas très utile est bien présente !
Certes, l'arrivée de Yuki aurait pu être mouvementée, mais même là, on a la sensation qu'elle n'est qu'un prétexte pour permettre à Laurel d'ouvrir les yeux sur ses sentiments envers son gardien.

Du coup je n'ai pas retrouvé les ingrédients qui m'avait plu dans les deux premiers tomes et si la fin laisse suggérer que le quatrième tome sera mouvementé et rempli de réponses, j'espère que Laurel fera un choix définitif pour ne plus se laisser porter dans les bras de l'un puis de l'autre.

Heureusement, la lecture est fluide et rapide pour nous permettre de rapidement passer à autre chose. Ceux qui ont été conquis par les deux premiers tomes trouveront la suite plaisante, tandis que si les deux premiers tomes n'ont pas su vous séduire, vous ne le serez pas davantage par ce troisième opus.
 
Chronique de Louve

mercredi 17 juillet 2013

Fées à la chaîne de Philippe H. Besancenet

Année d'édition : 2013
Edition : P'tit golem
Nombre de pages : 230
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Lyse est di-fée-rente. Elle préfère les dragons aux licornes, rêve à des endroits sombres fuis par ses semblables et s’enthousiasme pour bien pire encore. Aussi quand elle reçoit une lettre de l’Ambassade l’invitant à rejoindre ses rangs, la surprise pour les siens est de taille. Car l’Ambassade se trouve dans l’autre monde, celui des hommes. Elle regroupe l’excellence du monde magique… Pourtant tout n’est pas rose (sa couleur préférée) pour Lyse. Celle-ci espérait retrouver Aryse dans la vénérable institution, mais sa sœur aînée a disparu.






Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Ptit Golem et Mort Sûre pour leur confiance ; je suis sincèrement désolée d'avoir pris un peu de retard pour la lecture et chronique, mais la voici enfin !

Tout commence par l'arrivée d'un poulpiquet (petit être fantastique haut comme 2 pommes et 1 poire, et dont la tête est similaire à ce fruit) venant annoncer à Lyse qu'elle va rejoindre l'ambassade du monde d'Elenath. Elle est tout excitée par cet honneur que lui fait l'ambassade, puisqu'elle va enfin pouvoir retrouver son aînée, qui a elle-même reçu ce privilège quelque temps auparavant. Mais le monde vers lequel elle se dirige est bien différent du sien et de ce à quoi elle pourrait s'imaginer...

Le début fait penser à de la fantasy pour jeunes, où nous découvrons une jeune fée des bois un peu gentillette (je n'irais pas jusqu'à dire niaise) vivant avec sa soeur cadette dans leur chêne familial. La scène de début installe l'univers avant que l'on ne le quitte en même temps que l'héroïne. Le passage dans l'autre monde (le nôtre) se fait de façon originale, bien pensée et l'univers de l'ambassade est lui aussi bien imaginé, et on se prend au jeu des flâneries entre les « attractions ». Car oui, l'ambassade Elenathienne se résume à une sorte de parc d'attractions où humains et Elenathiens se mélangent, les uns viennent découvrir et s'amuser, les autres oeuvrent à ce que tout soit parfait dans cette « retranscription » de leur monde magique.
Un tel changement d'environnement déstabilise Lyse mais à peine arrivée elle s'émerveille de tout, ne pensant pas que tout cela soit fait uniquement pour amuser les humains, comme une enfant s'extasiant pour la 1ere fois à Disneyland. Mais sa « tutrice » Reyera la recadre en douceur, parfois plus brusquement afin qu'elle soit concentrée dans son travail.

Un univers donc très coloré, mais où Lyse commence à percer le voile petit à petit. Sous ses airs simplets, la jeune fée est curieuse, tenace, astucieuse et courageuse, et j'ai bien aimé comment elle évolue au fil de ses recherches pour retrouver sa soeur. Les personnages secondaires sont bien travaillés eux aussi, et nous découvrons une myriade d'espèces et de personnalités attachantes ou moins. Entre le vieux nain Frérun, la sirène Unda, la « lhiannan-shee » Dorlisse... on a de quoi avoir les yeux qui pétillent!
De plus, la plume de l'auteur est légère, très accessible, rythmée et les chapitres réguliers ce qui nous donne une lecture rapide, agréable et qui nous surprend de page en page.

En effet, quand vous verrez notre description ainsi que celle du monde des humains (Parondre, dont les rues et l'ambiance m'ont fait penser à un des derniers « Sherlock Holmes » avec une touche de steampunk), je pense que cela fait réfléchir à notre condition « d'êtres irrespectueux » avec des tendances à tout gâcher. Une critique cachée de notre société en somme, mais qui dénonce bien nos agissements « balourds » et notre tendance à dénaturer les choses avec violence et vulgarité.

Bref, sous ses airs de conte enfantin se cache ici une petite lecture fort sympathique, où la beauté peut cacher bien des misères, mais où tout fini bien malgré les horreurs que l'ont peut subir. Presque un coup de coeur pour le coup, mais pour les amateurs de simplicité, de fantasy accessible et de critique du genre humain, n'hésitez pas à vous plonger entre les pages de ce roman qui vous fera sourire autant que frissonner.
 
Chronique d'Adora

mardi 16 juillet 2013

Dark-Side, le Chevalier-Vampire, livre I de Nathy

Année d'édition : 2013
Edition : lune écarlate
Nombre de pages : 665 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
De nos jours. Les vampires vivent toujours dans l’ombre, mais pourquoi certains disparaissent-ils sans laisser de traces ou presque ? L’ordre de la Miséricorde est-il responsable ? Et si c’était toute autre chose ? À toutes ces questions, Cathal, chevalier-vampire, sera chargé de trouver les réponses.

Une nuit, dans un parc, Cathal et Nelly se rencontrent. Saura-t-il faire face à la violence de ses émotions ? La jeune femme fuira-t-elle cet être qui la terrifie ?

En réalité, ne sont-ils pas chacun le pire cauchemar de l’autre ?



Je tiens avant toute chose à remercier les éditions de la Lune Écarlate et le forum Mort-Sure pour ce partenariat. D’ailleurs je m’excuse par la même occasion pour les deux jours de retard que j’ai pris pour le retour de ma chronique sur Dark Side, le Chevalier-Vampire.

Cette lecture m’a vaguement rappelé l’histoire de Dracula, ce vampire mythique qui tombe fou amoureux d’une jeune femme qui réveille en lui les souvenirs d’une ancienne histoire d’amour. C’est un peu ce qu’il se passe entre Cathal et Nelly lors de leur première rencontre... Mais pas seulement. Car même si les combats menés par les vampires ressemblent assez à ce que j’ai déjà pu lire dans le genre Bit-Lit, autant pour leur manière de rester discrets aux yeux des humains que pour résoudre les problèmes de disparitions de leurs frères d’arme, j’ai vraiment apprécié ce roman. L’histoire n’est certes pas des plus originales, mais c’est le genre d’univers que j’apprécie tout particulièrement. Des vampires amoureux, des combats sanglants, des intrigues prenantes et rebondissantes… J’aime !

Un des points forts de ce livre se trouve à mes yeux dans le rythme d’écriture de l’auteure. Nathy à une plume fluide et rapide. On ne s’ennuie pas une seule seconde. L’histoire ne traine pas en longueur en s’éternisant dans de longues descriptions de lieux ou d’actions. C’est agréable et facile à lire, même si j’aurais parfois aimé qu’elle développe un peu plus certains moments de la vie de Cathal. J’ai aussi beaucoup apprécié les passages « hors roman » tirés des archives du prince Edern et qui apportent des précisions sur les origines des premiers vampires ainsi que des flash back sur la vie de certains immortels.

Un petit point faible cependant : Les sentiments des protagonistes qui évoluent eux aussi très rapidement ! Cathal tombe fou amoureux de Nelly dés qu’il sent son odeur dans une boite de nuit, tandis que la belle se rend compte du jour au lendemain qu’elle ne déteste pas autant que ça le vampire qui la harcèle jour après jour, elle l’aime tout simplement… Un peu vite à mon gout, d’autant plus que la demoiselle est sa prisonnière au départ. Et puis à l’inverse, ils se déchirent à la vitesse lumière. C’est le jeu du "je t’aime moi non plus" habituel entre guerrier vampire et humaine incertaine.

Alors même si j’ai adoré les personnages, je les ai trouvés un peu agaçants au départ… Nelly ne sait pas ce qu’elle veut. La demoiselle accepte de devenir la maitresse d’un vampire mais refuse le monde dans lequel il vit dés la première épreuve à traverser. Elle aime Cathal pour le plaisir, oui, mais pas pour son coté guerrier qui ressort forcément quand elle est en danger. Elle m’a donné l’impression d’être très lunatique, même si je dois avouer qu’elle n’a pas froid aux yeux quand elle s’oppose au vampire quitte à le mettre en colère. Cathal de son coté est assez égoïste et ne pense qu’a ses désirs en priorité, ce que veut réellement Nelly il s’en moque… Ce qui donne forcément des étincelles ! Ce n’est pas pour me déplaire puisqu’on ne tombe pas dans une romance fusionnelle un peu laçante, au contraire.

Au delà de l’histoire d’amour de nos deux héros, l’intrigue principale est bien menée avec des disparitions de vampires dans les premières pages et de l'intervention de l'ordre de la Miséricorde dans la vie de Nelly alors qu'elle avait pourtant décidé de fuir de près ou de loin tout ce qui pouvait lui rappeler l'existence de Cathal. Les nombreux personnages secondaires donnent donc du relief au roman et j’ai adoré suivre leurs enquêtes et aventures. Certains passages m’ont agréablement surprise.

J’ai lu avec beaucoup de plaisir cette histoire de Cathal et Nelly ! Ce roman n’est pas tout à fait un coup de cœur, mais il s’en rapproche. Merci encore pour cette belle découverte.

Chronique de Yezahel
 

mercredi 10 juillet 2013

La fille dragon tome 1: L'héritage de Thuban de Licia Troisi

Année d'édition : 2 mai 2013
Edition : Pocket Jeunesse
Nombre de pages : 288
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture : Sofia vit dans un orphelinat. A 13 ans, ses chances d'être adoptée sont faibles. Mais le jour où un professeur d'ethnologie souhaite en faire sa fille, sa vie bascule. Il lui apprend qu'elle est une "Dormante", habitée par l'esprit d'un puissant dragon. Il a la mission de la préparer à combattre le malveillant Nidhoffr, une créature à l'origine de l'extermination des dragons et de l'assèchement de l'Arbre du Monde.








J’ai trouvé la couverture magnifique, le résumé laissait présager un bon moment de lecture et puis j’adore les dragons même si je les préfère en film plutôt qu’en livre. J’ai du mal à me mettre dans les histoires où les créatures principales sont des dragons. Mais cette fois, les dragons sont dans une enveloppe humaine, j’avais hâte de découvrir cela. Donc quand j’ai vu qu’il était en partenariat sur Mort Sure avec Pocket Jeunesse, je n’ai pas hésité à poster ma candidature. Me voilà donc plongée dans une nouvelle histoire de dragons.

L’écriture est fluide, on se laisse emporter par l’auteur. Il n’y a pas de longueur, elle fait bien le juste milieu entre les dialogues et les descriptions. On est vite pris par l’histoire. L’auteur arrive à nous emporter dans son univers. C’est ce que j’aime dans un livre, qu'il se lit vite et qu'on est tout de suite plongé dans l’histoire. J’ai trouvé intéressant de mettre l’esprit d’un dragon dans un corps humain. J’arrive mieux à m’attacher à un humain plutôt qu’à un animal.

J’ai trouvé l’histoire prenante, même si dans ce premier tome on apprend vraiment l’essentiel. J’espère que dans le tome suivant on en découvrira plus sur l’histoire des dragons, des gardiens et aussi des vouivres. J’ai trouvé le début long, mais tout devait se mettre en place, bien évidemment. Puis ça s’accélère à la moitié du livre lorsque Sofia prend conscience de l’esprit qu'il y a en elle. Pourtant, je n’arrivais pas à m’accrocher au récit, et c’est vraiment dans les quatre-vingts dernières pages que je ne pouvais plus lâcher le livre. J’étais stressée tout le long, je voulais absolument savoir ce qu’il allait arriver à nos personnages. J’espérais et combattais avec eux. Bref, j’espérais que ce premier tome se finirait bien, car sinon cela aurait été dur d’attendre jusqu’à septembre pour avoir le tome 2.

Sofia est une orpheline, elle n’a jamais connu ses parents, car elle a été déposée lorsqu’elle avait quelques mois dans l’orphelinat. Ce n’est pas la meilleure de la classe, elle n’a aucune confiance en elle et c’est aussi le souffre-douleur de ses camarades. Bref, autant dire qu’on se demande dès le début où est le dragon. Car pour moi, un dragon c’est fort, courageux… etc. Mais ici, elle est tout le contraire. Elle m’a parfois un peu agacée à toujours dire qu’elle est une bonne à rien, qu’elle est la plus nulle… J’avais envie de la secouer pour lui dire de se réveiller, surtout qu’elle met en péril ses amis en agissant comme ça. Lidja est tout le contraire de Sofia, elle est douée, confiante, elle ne montre pas ses faiblesses, mais elle est parfois aussi un peu arrogante. J’ai beaucoup aimé ce personnage, car elle met un peu de tonus au récit, elle est toujours joyeuse, cela met de l’optimisme dans leur quête. Enfin, on a le professeur qui est le gardien. C’est un homme calme, qui fait tout son possible pour aider ses dragons à éveilleur leurs dons. J’ai bien apprécié ce personnage qui essaye tant bien que mal d’aider Sofia et de lui redonner courage, même si c'est mission impossible… J’envie son calme, car pour ma part je ne l’aurais pas été autant face à notre personnage principal.

En bref, c’est un roman sympa à lire, il m’a fait passer un bon moment de lecture. La fin me donne vraiment envie de savoir la suite, mais j’aurais préféré avoir une petite touche de suspense dans les derniers mots pour attendre avec impatience la suite. Vivement quand même septembre ! Je remercie les éditions Pocket Jeunesse et le forum Mort Sure pour m’avoir permis de découvrir ce roman.

Chronique de Sandra

Le Dieu de New York de Lyndsay Faye

Année d'édition : 2012
Edition: fleuve noir
Nombre de pages : 518
Quatrième de couverture :
1845. La ville de New York voit la création de son service de police. La grande famine en Irlande pousse des milliers de gens à quitter leur pays. Ces deux événements a priori sans lieu vont changer le visage de New York. À tout jamais... Été 1845. Après des années de conflit politique, New York crée son unité de police. Timothy Wilde, ancien barman, intègre alors ce fameux NYPD grâce au soutien de son frère Val, un homme influent proche du parti démocrate. Mais Timothy ignore ce qui l’accable le plus, le récent incendie qui l’a défiguré à vie ou ce nouvel emploi qu’il n’a pas choisi… Une nuit, alors qu’il fait sa ronde, Tim Wilde tombe sur une petite fille couverte de sang. Quand elle lui annonce qu’elle connaît un endroit où sont enterrés des dizaines d’enfants, Timothy se retrouve entraîné malgré lui dans une traque contre un tueur en série qui semble nourrir une animosité particulière à l’encontre des immigrants irlandais et plus particulièrement des plus jeunes d’entre eux. Timothy va mener une lutte effrénée pour découvrir l’identité de cet assassin, une lutte qui pourrait lui coûter son frère, la femme de ses rêves et même la vie…



Je tiens à remercier le forum Mort-Sûre ainsi que les éditions Fleuve Noir sans qui je serais passé à côté d'un excellent moment de lecture. Ce n'est pas un coup de coeur, mais il s'en est fallu de peu pour que ce le soit! Lyndsay Faye est une auteure que je suivrai attentivement dans les prochains mois.

Elle nous présente ici le premier tome, je l'espère, des aventures de Timothy Wilde, un jeune policier qui fait ses débuts dans le NYPD en 1845 année de sa création. À peine soixante ans se sont écoulés depuis que les États-Unis ont obtenu leur indépendance et la ville de New York doit faire face à plusieurs problématiques notamment l'immigration massive d'Irlandais en quête d'une vie meilleure ainsi que les tensions religieuses entre ceux-ci et les américains. Le service de police doit aussi gérer le manque de structure et la résistance dont fait preuve la population de la ville devant cette toute nouvelle autorité. C'est ainsi que Wilde est entraîné dans sa première enquête qui implique le meurtre de plusieurs enfants...

Tout d’abord, je dois dire que j’étais déjà conquise par l’idée d’un roman se déroulant aux États-Unis au 19ième siècle. La plupart des auteurs préfèrent situer leurs histoires en Angleterre, mais Lyndsay Faye a réussi à me prouver que l’Amérique peut être un décor parfait pour un roman. Premièrement, on découvre une ville pratiquement mythique alors qu’elle n’en est qu’à ses débuts. La politique municipale, les pots-de-vin, les luttes entre les partis politiques ne sont que quelques aspects abordés. De plus, on assiste à la formation de plusieurs institutions, à cette époque. L’auteure a plutôt choisi de se concentrer sur la naissance du service de police de New-York qui fut très difficile. Les gens n’étaient pas habitués à avoir une autorité et à la respecter. Aussi, les policiers sont plus facilement corruptibles puisque les policiers sont recrutés un peu partout et proviennent de tous les milieux comme c’est le cas de notre personnage principal. Tous les éléments sont très bien ficelés et forment une trame très réaliste.

Le côté policier est aussi bien développé. L’enquête touche des sujets sensibles tels que la mort d’enfants et la prostitution. Ils sont venus me prendre au cœur à l’instar de Timothy. Aussi, étant donné l’époque, les moyens d’enquêter ne sont pas encore très développés ce qui, à mon avis, renforce l’intrigue et la fait durer plus longtemps. Cette dernière est bien ficelée et le suspens dure jusqu’à la fin. Toutefois, certains passages m’ont semblés très longs et auraient pu être raccourcis. Il y a de longue période de questionnements et de descriptions qui peuvent rebuter certains lecteurs.  C’est le seul point négatif que je trouve à ce roman, mais je soutiens qu’il ne faut pas s’y arrêter. Le rythme est bien là, la plupart du temps et les retournements de situations sont au rendez-vous.

Le personnage principal est aussi très intéressant à suivre puisqu’il n’est pas policier, au départ. Il était barman et il se retrouve du jour au lendemain à élucider et à prévenir des crimes. Il n’est pas l’archétype du héros, car il n’est pas du tout parfait. Il est sensible à ce qui se passe autour de lui, mais peut se montrer brutal avec les gens qui l’entourent. Il est très réaliste et versatile dans ses réactions. Il a une vision très éclairée de son époque et de sa ville. L’auteure mélange une structure narrative et une confusion dans les pensées de son personnage. C’est un personnage très intéressant à suivre et à découvrir. D’un autre côté, il y a son frère Valentin qui lui ressemble tout en étant complètement différent. Il n’est pas non plus parfait sans être complètement mauvais. Il est opportuniste et parfaitement conscient de tous les enjeux de la ville. Il sombre dans tous les excès, mais il est aussi très éclairé parfois plus que son frère. J’ai aussi aimé que l’auteure mette en scène un personnage réel soit George Washington Matsell, le premier commissaire de la police.

Le style d’écriture de l’auteure donne un ton très poétique à son personnage principal. Il décrit les quartiers de New York parfaitement et leur donne tous une âme, une personnalité. La description de la ville ressemble étrangement à celle de Londres. On s’attend presque à y rencontrer un Sherlock Holmes ou un docteur Watson quelque part.

Je suis donc très satisfaite de ma lecture et je la recommande à tous les amateurs de romans policiers à saveur historique. Vous ne serez certainement pas déçus!

Chronique de Lady Swan

La chasse de Nathy

Année d'édition : 2013
Edition : lune écarlate
Nombre de pages : epub
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Quand la proie n'est pas celui que l'on imagine. La chasse vous entraînera dans une course poursuite étonnante. Venez vous plonger dans une histoire qui vous surprendra.












Au petit matin, Gilles et sa compagne Hélène sont brutalement tirés de leur sommeil par un groupe d’hommes en furie qui saccage leur maison. Leurs intentions sont claires: ils veulent la tête du couple. Une course-poursuite commence à travers la forêt, où la foule qui les pourchasse se fait de plus en plus nombreuse. Une ombre noire attise la folie meurtrière des villageois, les pousse dans cette chasse à mort. Elle a convaincu les hommes que les vampires étaient des démons, des êtres issus de l’Enfer, eux qui autrefois étaient considérés comme des dieux, avant que l’ombre ne brandissent sa croix. La fuite dure des jours et des jours, mais où se cacher? Comment leur échapper? Où sont passés les autres de leur race? Sont-ils pourchassés eux aussi?

J’ai eu beaucoup plus de mal à avancer dans cette nouvelle. Pourtant, elle était prometteuse: on aurait pu en faire une course-poursuite effrénée, à l’action incessante. Pourtant, on ressent davantage la longueur de cette chasse que son intensité: des verbes à l’imparfait, des phrases et des paragraphes très longs, l’effet a été contre-productif chez moi. De même, on ne sait au départ ni pourquoi Gilles et Hélène sont poursuivis, ni par qui, ni même qui ils sont, ce qui avait un grand potentiel de révélation. Mais je suis un peu passé à côté de celle-ci, puisque je me suis mis à confondre tous les personnages, à ne plus savoir lesquels étaient des vampires ou non parmi les poursuivants, les combattants croisés, les alliés. Bref: c’était très laborieux et surtout, je ne voyais pas du tout où on voulait en venir, passé la première moitié. J’ai trouvé la fin décevante, manquant de panache. Cette histoire est donc resté un peu superficielle pour moi.

Dans l’ensemble, j’ai trouvé des attraits à la plume de Nathy, notamment sa capacité à créer un univers sanglant et sensuel. Mais je n’ai pas adhéré à sa manière de construire les nouvelles. Je pense que son style correspond mieux à des romans et qu’il vaut mieux commencer par Anamorphose plutôt que par ces nouvelles.

Chronique de Mélusine

Lucrezia de Nathy

Année d'édition : 2013
Edition : lune écarlate
Nombre de pages : epub
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Lucrezia est un spin-off du roman Anamorphose du même auteur parut chez Rebelle Éditions en janvier 2012.
Découvrez dans cette nouvelle les débuts de la belle Shérida, qui deviendra des siècles plus tard la courtisée et crainte Lucrezia. Une nouvelle aux parfums de volupté et de violence dans une époque révolue depuis longtemps.








Avant d’être la cruelle vampire Lucrezia, Sherida était une jeune vampire, favorite de la déesse-vampire Astarte, créature avide à la fois de sang et de plaisirs sexuels des deux sexes. Pendant des lustres, les deux vampires se sont délectées de la peur qu’elles inspiraient, de la cruauté qu’elles appliquaient, des plaisirs sadiques qu’elles recherchaient, en parcourant le monde. Pour elles, les humains ne sont rien, du bétail tout juste bons à satisfaire leur libido et leur besoin de sang. Entourée par la cour de Vampires au service de la déesse, elles se livrent à leur luxure sans retenue. Jusqu’au jour où, alors que ses affaires appellent Astarte loin de Carthage où la cour vampirique a fait escale, la jeune et jolie Livia entre comme esclave au service de Shérida. Fascinée, la vampire fait tout son possible pour gagner la confiance et l’affection de la petite humaine.

Cette nouvelle est un spin-off du roman Anamorphose de Nathy, revenant sur le passé d’un des personnages. Elle propose de nous expliquer pourquoi Lucrezia est devenu un être si cruel et si sanguinaire. Pour le coup, l’objectif est raté: Shérida est déjà une sanguinaire avant même de devenir vampire, c’est justement ce qui attire l’attention d’Astarte. Passé cela, l’histoire est plutôt bien fichue: on découvre une société vampirique qui se gave de stupre et de sang, et le jeu du transfert du pouvoir et du désir se fait plutôt bien.
Ce que j’ai aimé, c’est une plume directe, franche, qui va droit au but et qui n’essaye pas d’être pudique ou de nous épargner. La scène de sexe parvient à être d’une grande sensualité sans vulgarité, et les scènes de violences sont elles aussi très crues, ce qui nous prouve que l’auteure ne nous prend pas pour des enfants. Néanmoins, si j’ai beaucoup aimé le début in medias res, j’ai trouvé que cette nouvelle avait des longueurs notamment au début et à la fin, qu’elle se lançait dans de grandes explications en racontant des périodes très longues ce qui donne un effet de lourdeur là où je préfère les nouvelles concises et ramassées dans un art de l’instant.

Dans l’ensemble, j’ai trouvé des attraits à la plume de Nathy, notamment sa capacité à créer un univers sanglant et sensuel. Mais je n’ai pas adhéré à sa manière de construire les nouvelles. Je pense que son style correspond mieux à des romans et qu’il vaut mieux commencer par Anamorphose plutôt que par ces nouvelles.

Chronique de Mélusine

mercredi 3 juillet 2013

Donne-moi ton coeur de James Hayman

Année d'édition : 2013
Edition :  l'archipel
Nombre de pages : 409
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Lucinda, une jeune et jolie femme d’environ 25 ans, disparaît au cours de son jogging matinal. Peu de temps après, on retrouve le cadavre de Katie, 16 ans, sur un terrain vague. Elle a la cage thoracique ouverte. Son cœur a été prélevé.
Le sergent Michael McCabe, qui a quitté la police de New York pour celle de Portland – ville a priori tranquille du Maine –, et son équipière Maggie Savage orientent leur enquête vers les chirurgiens cardiaques de la région, seuls capables d’avoir opéré de la sorte.
Pourtant, ils semblent foncer droit dans le mur. Jusqu’à ce qu’ils apprennent l’existence d’une série de meurtres similaires, commis quelques années plus tôt en Floride. L’enquête est relancée. Mais le temps leur est compté s’ils veulent retrouver Lucinda vivante…


Je remercie Louve de m'avoir permis de découvrir ce roman ainsi que cet auteur.

A la lecture du résumé, on a très envie de savoir comment l'auteur va nous faire vivre cette enquête pour établir que est ce mystérieux tueur en série qui prélève le cœur de ses victimes. Et j'avoue ne pas avoir été déçu au cours de cette lecture. L'inspecteur Mike McCage s'avère être un personnage très touchant par sa vie personnelle et on ressent beaucoup de compassions pour lui. Il fait équipe avec Maggie Savage qui s'avère être une très bonne amie pour lui.

 L'enquête va nous mener sur beaucoup de pistes et beaucoup de questions se posent. Lorsque l'on croit avoir trouvé le suspect on se demande comment ils vont réussir à le faire tomber. Mais en fait, on se rend compte que l'on est parti sur une mauvaise piste. Et quand enfin on découvre la vérité, on est bluffé car l'auteur a su aller loin dans son histoire sans qu'on s'attende à de tels rebondissements. De plus, l’auteur a une écriture très souple ce qui permet d'avancer rapidement dans la lecture surtout que c'est très prenant.

Je le conseille à tous surtout les personnes qui ne sont pas amatrices de romans policiers trop crus.

Chronique de Célines

Short ! #4 Printemps 2013

Année d'édition : 2013
Edition : short Edition
Nombre de pages : 110 pages
Public visé : Adultes et jeunes adultes amateurs du format court ou qui ont l'envie de découvrir la short littérature !
Quatrième de couverture :
Sur la plage, à l'apéro, au soleil ou dans le métro, découvrez les lauréats du printemps 2013 sélectionnés par notre par nos lecteurs et notre Comité Editorial. En attendant la parution de SHORT ! Été en juillet, retrouvez dans le numéro du printemps des textes toujours aussi courts mais toujours aussi bons ! 









Short Edition est un recueil fait pour les vacances. La qualité est au rendez-vous que ce soit pour les nouvelles, les poésies ou les planches de BD, tous ont énormément de charme. Que vous ayez cinq minutes devant vous ou vingt minutes, ce recueil est conçu dans ce but. Il permet de s'évader en quelques secondes ou minutes. Pari réussi !


Chaque nouvelle est vraiment très différente et finit de manière à nous surprendre. Certaines sont d'ailleurs vraiment géniales comme Les Vieux Noctambules qui est touchante et vraiment tout en douceur dans ce monde impitoyable que sont les maisons de retraite. Une belle touche d'espoir pour ces personnes âgées. D'autres nouvelles racontent davantage un amour éphémère comme dans Merde, mon bus où la fin est juste énorme, on ne s'attend pas du tout à ça ou un homme bien regardant qui est vraiment très amusant, mais où pour le coup, je m'attendais à cette chute. Cela ne m'a pourtant pas empêchée d'apprécier la nouvelle. 


Des nouvelles tantôt gaies, tantôt plus sombre, mais qui toutes trouveront lecteurs, je n'en doute pas. Vous préférez les nouvelles sombres et malsaines ? Un papa modèle raconte comment un enfant se fait kidnapper sous les yeux des autres qui ne s'en rendent pas compte. Louise vous racontera plutôt l'histoire d'une adolescente qui du jour au lendemain a perdu la raison, sans que personne ne sache pourquoi. C'est trop tard vous permet de faire la connaissance avec un meurtrier qui semble apprécier de tuer et qui ne peut s'en passer. Hermine penchera davantage sur un fait d'actualité avec une enfant battue et que personne ne semble vouloir aider. 


Les nouvelles sont toutes géniales, aucune ne m'a ennuyée, même pas celle qui raconte un simple fou rire ou le difficile choix de choisir un dessert au restaurant. Bref, un tas de nouvelles pour tous. Et c'est en ça que je suis épatée, très sincèrement, parce que le recueil ne possède aucune fausse note et offre quelque chose d'innovant et de qualité.
 
Chronique de Louve
 
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Short édition, c’est un peu le symbole de la « modernité » : il utilise à son avantage les nouvelles technologies pour toucher plus de monde, et propose des textes courts ainsi que des illustrations BD pour tous ces gens qui sont pressés.

La première fois qu’on m’en a parlé, je ne comprenais rien au concept. Blondattitude, bonjour !
Et quand je l’ai eu dans les mains, j’ai été agréablement étonnée.
Quand on fait du « court », on ne s’amuse pas à faire un livre de 400 pages remplis de nouvelles.
En une centaine de pages, Short édition nous présente 31 auteurs/illustrateurs avec des styles différents, qui apportent chacun une pierre à l’édifice de ce Short printemps 2013.
Comme je disais, un format comme il faut : pas trop grand et donc pratique à transporter, pas trop petit pour qu’on puisse apprécier les illustrations, et pas trop lourd pour se sentir libre de le sortir n’importe où.
Car c’est le but de Short édition : pouvoir lire n’importe où, n’importe quand.
Il s’est avéré que je n’ai pas pu tester ce dernier aspect, pour ce coup-là, puisque j’étais alitée. Mais j’ai vagabondé au gré des nouvelles, poèmes et illustrations que je lisais.

J’ai eu une très grande préférence pour les Nouvelles. Les auteurs m’ont souvent laissée pantoise, ils jouent avec nous et nos sentiments jusqu’au moment fatidique de la fin.
J’ai été touchée par Un homme bien regardant. Bruno Pradal garde le mystère jusqu’à la dernière phrase. Une nouvelle très mignonne qui dessine un sourire sur notre visage.
D’autres m’ont fait pleurer, Hermine, Louise, des nouvelles qui touchent de près les enfants et qui ne peuvent nous laisser indifférents.
Certaines m’ont carrément laissée sur le c**, comme Dernier appel avant embarquement et C’est trop tard, respectivement de Fabien Hérisson et de Simon Bouly. Ils nous entraînent dans un labyrinthe dont eux seuls connaissent la sortie.
Toutes les Nouvelles m’ont laissé un sentiment d’inachevé, mais pas négativement parlant. Je dirais plutôt qu’elles nous laissent le droit de continuer l’histoire en nous servant de notre propre imagination.
Les Très Très Courts étaient peut être trop courts pour moi, même si je trouve que Neuf mois en moi sort du lot, par sa beauté et sa tristesse.
Les Poétiks ne m’ont pas attirée plus que ça, mais j’ai été conquise par La douce heure. Par contre, ça n’enlève rien aux talents de ces poètes.
Pour tous ces textes, on voit bien que les auteurs n’ont pas été choisis au hasard. Bien que l’ensemble soit condensé, ils maîtrisent leur crayon et nous plongent dans leur monde.
En parlant de crayon, n’oublions pas les Strips BD ! Tantôt courts, parfois plus longs, ils sont légers et cassent la « routine » des textes. J’ai bien aimé La grande constriction et Le saut! qui m’ont beaucoup fait rire.


La short littérature est une expérience à part entière, qui vous prend maximum 20 minutes de votre journée.
Vous ne pourrez plus dire que vous n’avez plus le temps de lire !
 
chronique de Chtitepuce